Il est évident qu'Eric Woerth a du cran et qu'en effet il a "une grande capacité de résistance". On a pu le constater au Grand jury RTL-LCI-Le Figaro et il faut reconnaître que les trois journalistes qui l'ont questionné n'ont pas été indignes de ce qu'auraient été leurs collègues américains dans les mêmes circonstances.
Il y a une Woerth attitude faite de pugnacité et aussi d'agacement devant tous ces ignorants qui ne connaîtraient rien des rouages et du fonctionnement de l'Etat. Mais le courage d'un homme devant l'adversité ne démontre rien : ni pour ni contre.
En ayant écouté le ministre, d'abord avec l'oeil et l'oreille de quelqu'un dont la profession est de tenter de convaincre, comme il le peut, des citoyens, j'avoue ne pas avoir été persuadé par cette double ligne de défense, à la fois technique et politique.
Nous ne sommes pas tous des ignares en matière de chose publique et il me semble difficile de soutenir qu'une cloison étanche existerait entre la Direction fiscale au sens large et le ministre du Budget. Pour qui a un peu d'expérience de la manière dont n'importe quoi est signalé dès lors qu'une personnalité est en cause, on imagine mal un ministre du Budget demeurant non averti, soit par ses services soit par le ministère de la Justice, d'éventuels manquements de ce type (France Inter avec Christophe Regnard).
Il serait aussi une "cible politique" à cause de son action dans le domaine des retraites et c'est sans doute pour le démontrer encore davantage qu'une part importante du gouvernement assistait à l'émission. Je me demande si cette masse, avec le conseiller tant vanté du président Raymond Soubie, ne transmet pas plutôt un message de crainte que d'enthousiasme. Elle avait plus l'air de trembler que de se réjouir. Le couple Woerth a été mis en cause à la suite d'écoutes clandestines mises en oeuvre durant un an environ sans qu'il soit, et de loin pas, le coeur de ce processus indélicat. Ce qu'il révèle de l'emprise judiciaire sur une affaire purement privée est très largement sous-estimé et me paraît encore plus préoccupant. Il est donc de bonne guerre d'évoquer "la cible politique" qu'il serait mais cet argument est trop partisan pour emporter l'adhésion de citoyens qui désirent autre chose que le discours forcément solidaire de l'UMP et un soutien gouvernemental obligatoire car, sinon, les ministres se feraient taper sur les doigts et sur l'esprit (Le Monde, Le Figaro, Le Parisien, Marianne 2, nouvelobs.com).
Le président de la République, par ailleurs, a manifesté et conservé, de Toronto, sa totale confiance à son ministre, en le félicitant pour le travail serein et efficace qu'il mènerait. Rien que de plus normal en l'occurrence. Ce qui l'est moins, c'est qu'il a affirmé que sa position serait la même "le lendemain matin", ce qui revenait à signifier que de toutes façons rien ne pourrait modifier son appréciation. En démocratie, une fidélité et une confiance qui s'affichent inconditionnelles, éliminant par avance le possible risque d'un avenir encore plus problématique, me semblent faire bon marché du lien que le chef de l'Etat doit non seulement entretenir avec son ministre mais aussi avec les citoyens qui l'ont élu.
Sur un autre plan, le camp d'Eric Woerth ne cesse de reprocher à ses adversaires de violer la présomption d'innocence, concept tellement galvaudé qu'il est utilisé à toutes les sauces alors qu'à mon sens, il n'est réellement opératoire que dans le cadre judiciaire. Certes, on a le droit, dans le quotidien, de prétendre qu'en incriminant médiatiquement et politiquement le comportement d'un ministre, on porterait atteinte à sa réputation d'innocent dont le mal fondé devrait être démontré judiciairement. On aboutit ainsi à ce paradoxe que faute de vouloir saisir la justice quand il conviendrait et comme il faudrait - avec une authentique présomption d'innocence à respecter -,on assène à tout bout de champ, dès qu'une polémique naît et se développe, une vague et banale "présomption d'innocence" qui, suivie à la lettre, engendrerait une stérilisation du débat démocratique. La présomption d'innocence ne pèse naturellement que sur les magistrats puisqu'eux seuls peuvent décider d'une culpabilité. Il suffirait qu'on ne considère pas que la justice est une chose trop importante pour être confiée aux juges !
Enfin, comment ne pas s'étonner du contraste qui existe entre la tradition républicaine de ces dernières années et la rectitude antique ? La première, quoi qu'on fasse, vous maintient en place et permet de prendre de haut tout ce qui vise à limiter le pouvoir et à lui imposer une exemplarité dont il veut demeurer le seul arbitre. La seconde - rappelons-nous "la femme de César" qui ne devait même pas être soupçonnée - tirait sur-le-champ les conséquences d'une réalité qui ne permettait plus d'offrir de soi et de ses oeuvres une image digne et acceptable.
En abandonnant l'une pour l'autre, une rigueur magnifique pour une démocratie trop souple et compréhensive, nous n'avons pas gagné au change.
Lorsque l’Etat demande plus d’argent aux pauvres sous formes d’impôts, cela paraît normal.
Lorsqu’une femme très riche, la plus riche de France, donne de l’argent, cela devient une affaire d’Etat.
Rédigé par : Maurice Champion | 11 juillet 2010 à 19:34
Que va dire Sarkozy pour sauver le soldat Woerth lors de son discours le lundi sur France 2 ?
La morale n’est pas une valeur
L’amitié en est UNE
Quand on aime celui qu’on a choisi.
La politique n’est pas une valeur
La Fraternité en est UNE
Quand on aime celui qu’on n’a pas choisi.
La vérité n’est pas une valeur
La sincérité en est UNE
Quand on est celui qu’on paraît.
Quand je lis le moindre canard aujourd’hui
Je ne vois qu’une morale qui dégouline sur fond de règlements de comptes.
Nous nous dénonçons les uns les autres : Vice… Police… ou Malice ?
Parce que nous confondons investigation journalistique et investigation juridique.
Laissons le droit à l’endroit et prions les médias de percer plutôt le secret de l’envers…
Et si nous voulons vraiment être sincères, sauvons le soldat Eric Woerth qui a peut-être moins saisi que d’autres ce que c’est qu’un conflit d’intérêt mais qui semble dire à ceux qui refusent de l’entendre que ce conflit n’a aucun intérêt pour sa personne en particulier.
Et que la presse serait plus inspirée si elle lavait ses machines, plutôt que de se prendre pour une machine à laver.
http://www.tueursnet.com/index.php?video=Balle%20de%20canard
Rédigé par : emeline becuwe | 11 juillet 2010 à 07:32
Dans l'euphorie du bordel généralisé nous avons soudain entendu hier un représentant haut placé du syndicat CGT, déclarer : "l'affaire Woerth ne nous concerne pas, le Ministre reste notre interlocuteur, l'agitation politique ne doit pas interférer sur le débat crucial des retraites"...
Étrange soutien au Ministre Woerth !
Le Parti Socialiste devrait lire et relire cette déclaration stupéfiante, qui signifie que les syndicats préfèrent se battre contre la Droite sur les retraites, plutôt que de se faire rouler dans la farine en 2012 par les socialistes, si ils arrivent au pouvoir .
Coluche avait résumé en son temps cette douloureuse équation : "on sait qu'avec la Droite on risque de se faire baiser, mais avec la Gauche on est sûr de se faire en...ler"
( Didier Porte n'était pas né..)
Rédigé par : Savonarole | 07 juillet 2010 à 10:15
Rédigé par : Duval Uzan | 04 juillet 2010 à 22:22
En effet, je m'attendais à ce que ces impitoyables (et talentueux) spécialistes des médias, comme Daniel Schneidermann, ou Edwy Plenel, scrutent le moindre mouvement de Mme Bettencourt... Rien !
Même le drôlissime "RAUS !" est passé inaperçu...
Rédigé par : Savonarole | 05 juillet 2010 à 17:24
Vive les chips !... A quatre pattes ?
Rédigé par : jpledun | 05 juillet 2010 à 15:35
Aïssa, pendant qu'ils y sont qu'ils suppriment aussi les deux caves á cigares du ministère.
Leurs simple existence m'indispose.
Rédigé par : jpledun | 05 juillet 2010 à 15:34
L'année dernière, vers juin, Eric Woerth informé par le fisc via le procureur Eric de Montgolfier lui-même informé via un employé des banques suisses, posait un ultimatum bien singulier à ces 2000 (environ) fraudeurs fiscaux français … «Rendez-vous, voleurs, bandits, assassins du peuple! leur avait-il dit; vous avez jusqu'à la Noël (soit six mois de délai) pour rapatrier vos sous et rendre ceux que vous avez recelés … Sinon, gare!...» … S'il avait su que Florence en faisait partie pour Liliane … Il y a des fois, sérieux, tout ministre qu'on est, surtout ministre quand on l'est, il vaut mieux ne pas ramener sa fraise et faire le beau à la télé … Mieux fait de rester à Chantilly dans son haras surveiller les saillies de printemps de ses juments de course ... Sacré Eric, va! je t'imagine au téléphone portable de ta moitié: «Flo, où es-tu à courir la Suisse et le monde? Rentre à la maison immédiatement! Toi, je n'attendrai pas six mois!...» …
Transition
Monsieur le Président de la République, vous vous honorerez et honorerez la République à faire procéder à une fouille à corps et bagages complète de monsieur le secrétaire d'Etat Christian Blanc dès sa sortie à pied des locaux du Secrétariat. En effet, nous devons nous assurer par tous moyens nécessaires qu'il n'emportera pas les cigares de la République en s'en allant ...
Quelle belle journée aujourd'hui … Vive les chips!...
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 05 juillet 2010 à 12:15
@ Savonarole
Moi aussi j'ai trouvé cet entretien étrange et m'étonne que l'on n'en parle pas.
Dans la mesure où une plainte pour abus de faiblesse a été déposée, cet entretien ne fait-il pas obstruction à la justice ??
Claire Chazal dans le rôle d'un expert ??
"Pouvez-vous nous dire si vous
êtes SOUS PRESSION ?"
C'est au juge de poser ce genre de question non ? et pas devant des millions de téléspectateurs !
Pitoyable !!
Duval Uzan
Rédigé par : Duval Uzan | 04 juillet 2010 à 22:22
Rédigé par Monsieur Savonarole le 04 juillet 2010 à 10:21
Monsieur Zenblabla et Monsieur Savonarole seraient-ils les deux faces d'une meme piece ?!
Pourquoi ? Pourquoi pas !
Rédigé par : Valerie | 04 juillet 2010 à 14:52
"M'enfin!!!
Pourquoi un "savonarole" pour pimenter votre blog?
Il ne propose rien, fait friture, ennuie entre les coms...
Avez-vous besoin de telle engeance?
Il fait répartie entre qui "on s'en fout".
Avez-vous besoin de cela?
Ne me dites pas que c'est un parmi vos avatars!!!
Rédigé par : Zenblabla | 04 juillet 2010 à 01:22"
__________________________________________
Zenblabla, n'abuse pas de tes cheveux blancs...
Je pars à Eilat pour les vacances. A mon retour j'espère te retrouver plus Zen que blabla.
Bonnes vacances.
Savonarole.
Rédigé par : Savonarole | 04 juillet 2010 à 10:21
M'enfin!!!
Pourquoi un "savonarole" pour pimenter votre blog?
Il ne propose rien, fait friture, ennuie entre les coms...
Avez-vous besoin de telle engeance?
Il fait répartie entre qui "on s'en fout".
Avez-vous besoin de cela?
Ne me dites pas que c'est un parmi vos avatars!!!
Rédigé par : Zenblabla | 04 juillet 2010 à 01:22
Etrange malaise hier chez Claire Chazal.
C. Chazal nous avait prévenu en quelques mots : "l'entretien que vous allez voir s'est déroulé en l'absence de tout "conseil" et en toute liberté"...
A chaque question posée par C. Chazal, Mme Bettencourt regardait "hors champ" à sa droite.
Cela donnait l'impression qu'elle cherchait l'approbation, si ce n'est l'encouragement de quelqu'un situé à côté du cameraman.
Ou qu'elle lisait un panneau de mots-clés, rédigés à son intention.
Seul moment de vérité ou elle aura certainement ému une partie des Français de son âge, c'est son tonitruant : "RAUS !"
Rédigé par : Savonarole | 03 juillet 2010 à 05:55
Rédigé par : abdelkader | 02 juillet 2010 à 14:43
Tiens échappé de chez PA, il vient nous donner des cours de libre entreprise, l'Abd el pas Hai, plutôt money...
AO
Rédigé par : oursivi | 03 juillet 2010 à 01:09
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 02 juillet 2010 à 21:19
On finira peut-être par voir les proportions s'inverser, je veux dire les ratio salariaux, mais je crains qu'il ne nous faille attendre au point de nous retrouver de vos patients, à condition de l'être.
AO
Rédigé par : oursivi | 03 juillet 2010 à 00:46
Oursivi ... Stupide oui, récurrent, mettons six mois sur douze, c'est une moyenne honnête ... Ne comprend pas tout de suite l'intention, souvent mais je progresse même si lentement; susceptible, jamais ou bien vous confondez avec ci-dessus l'intention ... Mauvaise foi, quatre mois l'an, comme tout le monde ...
Vous remercie d'avoir fait la comparaison pertinente entre salaire d'un carrossier d'occasion et celui d'une infirmière ... La belle profession infirmière est sinistrée mais pas en priorité à cause du salaire; ne sait plus où se situer ni ce qu'elle fait et pourquoi elle le fait; démoralisée vous n'avez pas idée ... Je connais tant de celles et ceux-là qui préfèrent renoncer que poursuivre ainsi ... Ce serait long à vous expliquer et ce n'est pas le sujet ici ... C'est triste, c'est très triste.
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 02 juillet 2010 à 21:19
@ Laurent Dingli
Vous avez, comme parfois, le mépris qui déborde, l'attaque personnelle et le cliché faciles.
Peut-être est-ce vous qui projetez la réalité suivant vos grilles.
Puisque l'attaque est personnelle, je me permets de répondre pour clarifier, même si cela sort du topic.
Un "yuppie" (et pas youpee, qui signifie autre chose en anglais) est rarement un créateur d'entreprise ou un père de famille. L'expatriation correspond à des statuts professionnel et fiscal surprotégés et à un type de visa qui sont tout le contraire de ma vie. De mon quartier aussi, qui n'est pas friqué ni fliqué, où personne ne parle anglais.
Yuppie expat, pas vraiment dans le cliché, désolé.
@ Savonarole
Dans ce blog, jusqu'à présent, tous ceux qui n'aiment pas Sarko ont été estampillés "à gauche". La proposition est ici tautologique.
Pourtant, pas besoin d'être de gauche pour mépriser cette caricature de l'ouest parisien.
Je pense aussi me lasser vite de Mediapart, mais pour ce mois ils méritaient mes 9 euros. Je verrai dans un mois.
Je suis déjà énervé par leur manière de mettre des guillemets à "rembourser" pour décrire le remboursement des 30 millions dus à Mme Bettencourt. De même à "restitution". C'est une approximation peu professionnelle, digne du coin-coin déchaîné. Le Ministre ne peut s'y opposer puisque cet argent est dû.
Et ils retranscrivent PdM avec des fautes, comme "je lui ai écris". Je le leur signale, ils le laissent, ça m'énerve.
Mais tant qu'ils sortent de l'information...
Rédigé par : Alex paulista | 02 juillet 2010 à 21:15
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 01 juillet 2010 à 00:00
Mmmm, il est susceptible.
J'adore !
AO)
Rédigé par : oursivi | 02 juillet 2010 à 18:54
Amusantes ces connivences entre le youpee expatrié au Brésil et l'ancien trotskiste vengeur. Amusantes, et en même temps, tellement françaises...
Rédigé par : Laurent Dingli | 02 juillet 2010 à 17:30
C'est une belle affaire, elle va durer bien tout l'été et peut-être un peu plus à la rentrée.
En général, nous avons une affaire différente tous les mercredi qui s'éteint doucement le week-end pour laisser la place à la suivante.
L'affaire Eric Woerth est vraiment d'un autre calibre, merci monsieur Woerth de remplir notre presse en cette période de disette.
Ainsi, des organes de presse des plus sérieux, on apprend qu'il est immoral que le fisc rembourse le trop perçu, au motif que le bénéficiaire a plusieurs smics pour vivre !
Nous vivons une époque où la raison recule sans cesse, peut-être est-cela la prédiction qu'on attribue à André Malraux !
Rédigé par : abdelkader | 02 juillet 2010 à 14:43
Presse de gauche, presse de droite...
Il y aurait une presse tout court que j'en serais fort aise ! (prononcé avec la bouche en cul de poule).
2000 personnes pour défendre des comiques de gauche... quelle misère.
Moi qui pensais naïvement que le rire était universel.
Rédigé par : jpledun | 02 juillet 2010 à 12:38
@-Alex paulista | 02 juillet 2010 à 00:56
Je comprends que c'est par curiosité que vous avez adhéré à Mediapart.
Quand on est expatrié comme vous (Brésil), on est tenté d'entendre d'autres sons de cloches que Le Figaro ou L'Express qui nous arrivent par avion en version "light".
Vous vous lasserez de Plenel. Trop systématique. Bien qu'il soit totalement "dé-stalinisé", il en a tout de même gardé le carburateur et la transmission.
Rédigé par : Savonarole | 02 juillet 2010 à 11:37
C'est l'accalmie, après la charge de cavalerie.
Edwy Plenel et Jean-François Kahn font boire les chevaux.
JFK découvre dans son édito du jour que "la droite française n'est pas la plus bête du monde" (cf Marianne).
Edwy Plenel, tapi dans les ténèbres, attend qu'une soubrette lui apporte une preuve "explosive" (une boîte de douze retrouvée sur un lit défait ferait l'affaire)...
Tout ça semble se tasser...
D'ailleurs, qui monte au créneau pour défendre Woerth ? L'UMP ? Juppé ? Copé ? Lagarde ? NON ! Les journalistes de gauche ! Mais oui !
Hier sur RTL, Hervé Chabalier, Guilaine Ottenheimer, et Géraldine Muhlmann, ont dansé une bossa-nova d'enfer, se contorsionnant pour dire doctement et la bouche en cul de poule : "oui, c'est grave, mais quoi, il n'est pas coupable ! D'ailleurs je-suis-pour-la-pré-somp-tion-d'inno-cen-ce"...
Heureusement qu'il y a en France une presse de gauche aussi courageuse.
On peut dormir tranquille, le Capitole est bien gardé !
Rédigé par : Savonarole | 02 juillet 2010 à 10:55
Cher JP Ledun
C'est pourtant très en rapport avec le sujet, pour signaler que l'affaire Woerth est le premier grand scoop de Mediapart. Mais ce rapport a pu vous échapper.
J'aurais envie de répondre comme Julio
Oh toi non plus tu n'as pas changé
Toujours le même parfum léger
...
Rédigé par : Alex paulista | 02 juillet 2010 à 00:56
@PB
Votre billet m'a renvoyé quelques années en arrière quand en blouse grise je m'appliquais à structurer ma mémoire, plus par peur de la règle sur les doigts que par amour du fabuliste :
Les Grenouilles qui demandent un Roi
(Livre III - Fable 4)
Les grenouilles se lassant
De l'état démocratique,
Par leurs clameurs firent tant
Que Jupin les soumit au pouvoir monarchique.
Il leur tomba du ciel un roi tout pacifique:
Ce roi fit toutefois un tel bruit en tombant,
Que la gent marécageuse,
Gent fort sotte et fort peureuse,
S'alla cacher sous les eaux,
Dans les joncs, les roseaux,
Dans les trous du marécage,
Sans oser de longtemps regarder au visage
Celui qu'elles croyaient être un géant nouveau.
Or c'était un soliveau,
De qui la gravité fit peur à la première
Qui, de le voir s'aventurant,
Osa bien quitter sa tanière.
Elle approcha, mais en tremblant;
Une autre la suivit, une autre en fit autant:
Il en vint une fourmilière;
Et leur troupe à la fin se rendit familière
Jusqu'à sauter sur l'épaule du roi.
Le bon sire le souffre et se tient toujours coi.
Jupin en a bientôt la cervelle rompue:
«Donnez-nous, dit ce peuple, un roi qui se remue.»
Le monarque des dieux leur envoie une grue,
Qui les croque, qui les tue,
Qui les gobe à son plaisir;
Et grenouilles de se plaindre.
Et Jupin de leur dire:« Eh quoi? votre désir
A ses lois croit-il nous astreindre?
Vous avez dû premièrement
Garder votre gouvernement;
Mais, ne l'ayant pas fait, il vous devait suffire
Que votre premier roi fut débonnaire et doux
De celui-ci contentez-vous,
De peur d'en rencontrer un pire.»
La morale que j'actualise est celle-ci :
On a le roi qu'on mérite !
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 01 juillet 2010 à 22:04
"Juste pour signaler que je viens de m'abonner à Mediapart..." A.Paulista
Quel acte de courage ! Cela intéresse également toute la communauté.
"Non, tu as pas changé..." (Dalida ?)
Rédigé par : [email protected] moins Jospin nous foutait la paix | 01 juillet 2010 à 10:15
@ sbriglia... qui comprendra
Monsieur était tout sens dessus dessous depuis que dans le tribunal juste à côté du sien on disait que le procureur était tout le temps accroché à son téléphone avec le Palais.
Dans sa chambre, partout dans les abris de notre demeure, j’entendais Monsieur en colère, lui si soucieux qu’on respectât les juges, lui si malheureux de lire dans les gazettes que les tribunaux comptaient pour du moins que rien.
L’écriture de son journal ne le calmait point. Moi, je ne savais pas quels mots trouver pour dire à Monsieur que sa justice comptait quand même pour quelques-uns. Même que Monsieur un jour, un seul, perdit sa voix quand il lui fallut réclamer dans son discours d’avocat de nous tous des années et des années de cachot.
Monsieur fut d’un coup devenu muet, dévasté à l’idée qu’à cause des procureurs tout le temps accrochés à leur téléphone, il pensait qu’il ne serait plus jamais cru et respecté.
Rédigé par : Céleste @ sbriglia | 01 juillet 2010 à 05:50
Juste pour signaler que je viens de m'abonner à Mediapart, qui est en train de démontrer son utilité.
J'étais assez peu convaincu au début par leur modèle, mais finalement l'évolution globale du journalisme papier commence à rendre leur présence indispensable.
Rédigé par : Alex paulista | 01 juillet 2010 à 04:29
Monsieur Achille, il est tout à fait normal qu'un adepte des sciences dures ne connaisse pas le vocabulaire d'une science molle.
Vous devriez essayer, ça ouvre des horizons, pas si lointains que ça.
Rédigé par : Dame Cerise | 01 juillet 2010 à 00:05
Soit dit en passant...
http://www.woerth.fr/
Rédigé par : zenblabla | 01 juillet 2010 à 00:01
Oursivi, moi venir de regarder votre blog et vos photos que vous n'avez pas honte mettre ici et présenter... Matière trou de serrure et gruyère, vous champion du monde catégorie toute, moi pas lutter avec vous, soyez rassuré ...
Re-bonne nuit... De bon, cette fois...
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 01 juillet 2010 à 00:00
Extrait du blog de JF Kahn:
Dans les bandes enregistrées par le majordome de Madame Bettencourt, on entend Patrice de Maistre, celui que Woerth a décoré, déclarer : « partout où il y a du fric, il y a des juifs ». Et Madame Bettencourt lui répondre : « moi, Monsieur, je ne suis pas antisémite ! ».
Pris au 1er comme au 2nd degré, la réplique est sympathique, et montre que LB a encore du caractère et de la répartie...
Rédigé par : Alex paulista | 30 juin 2010 à 23:53
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 30 juin 2010 à 21:12
C'est profond comme un trou de serrure de coffre suisse - ou de gruyère, si n'avez encore soupé ou en avez soupé de mes histoires - votre Maxims, comme dinerait Liliane.
AO
Rédigé par : oursivi | 30 juin 2010 à 23:31
Cher Savonarole
Avec 800 000 gardés à vue par an, celui qui n'a pas fait de taule à 40 ans ben... il a raté sa vie !
Rédigé par : Alex paulista | 30 juin 2010 à 22:30
@ Christian C | 30 juin 2010 à 17:41
« je crois que je vais me mettre au Bislama ; ou au Cham ? Qui sait ? »
On peut apprendre les langues mélanésiennes et malayo-polynésiennes à Paris ?
Vous projetez de vous rendre au Vietnam central pour converser avec les descendants des pirates qui infestaient la mer de Chine au siècle dernier ? Ou bien encore au Vanuatu pour saluer les holothuries d'un joyeux ti save toktok bislama (voir traduction sur wikipedia au besoin) ? Ou simplement pour que votre majordome renonce à rapporter vos propos de table aux services fiscaux?
Rédigé par : Catherine [email protected] C | 30 juin 2010 à 21:21
Pensée philosophique de moi-même : "T'as beau habiter au dix-millième étage, il y aura toujours une mouche pour se poser sur ton fromage car c'est le vent qui la porte..."
Bonne nuit...
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 30 juin 2010 à 21:12
MERCI VALERIE
De grâce, que la Justice passe mais que personne ne trépasse !
Rédigé par : Valerie | 30 juin 2010 à 14:35
Duval Uzan
Rédigé par : Duval Uzan | 30 juin 2010 à 20:48
Laurent, pourquoi voulez-vous que je vous réponde sur Woerth quand nous étions sur le cas Hees, l'autre colonne... Je vous ai touché, je n'en suis pas désolé car il n'y a pas eu d'attaque personnelle de ma part à votre égard. Je vous estime trop pour cela... Ce que j'essaye simplement de vous expliquer - et vous vous obstinez à ne point l'entendre -, c'est qu'au rythme de ces choses, en 2012 et à nouveau, vous et Jean-Dominique vous retrouverez unis dans les urnes pour empêcher Marine... Voilà. Ce n'est rien d'autre...
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 30 juin 2010 à 19:50
Pour mettre un terme à cette polémique, je propose une résolution :
"Que le premier qui n'a jamais fait de taule jette la première pierre sur Eric Woerth."
Les autres cesseront de nous brouiller l'écoute.
Rédigé par : Savonarole | 30 juin 2010 à 19:42
@[email protected] | 30 juin 2010 à 15:17
Bravo ! Mention "très bien" (si je puis me permettre).
Déjà Flaubert faisait du magnétophone un outil de trahison ! Quel visionnaire !
Rédigé par : Savonarole | 30 juin 2010 à 19:27
PS : Aïssa, répondez-moi sur Woerth ou laissez tomber, les questions personnelles n'intéressent personne.
Rédigé par : Laurent Dingli | 30 juin 2010 à 19:04
@Catherine Jacob
A la réflexion, et toujours à la lecture de certains commentaires de commentaires, je crois que je vais me mettre au Bislama; ou au Cham? Qui sait?
Rédigé par : Christian C | 30 juin 2010 à 17:41
@ Achille
Bingo, c'est une formule secrète, un signe de reconnaissance ou votre prénom en castillan?
Rédigé par : Christian C | 30 juin 2010 à 17:33
Quelqu'un veut-il verser des sous à l'AF ASA MM ? (association de financement de l'association de soutien à l'action de moi-même).
Je promets de ne regarder que des émissions politiques avec l'écran 3D que je compte acheter avec l'argent (quoi, le foot c'est très politique !). Et de rouler au sans plomb avec la voiture.
Comment, personne ? Ma célèbre action politique n'est pas connue ?
Et si je deviens ministre du redressement fiscal, que vous devez négocier avec moi des ristournes de plusieurs millions.
Ah haaaaa
On fait moins les malins, comme dirait l'autre...
Sérieusement, comment Woerth va-t-il justifier de se faire financer par Mme Bettencourt son action dans l'Oise ?
Elle y a autant mis les pieds (dans l'Oise) que moi dans son île paradisiaque !
Je pensais qu'Éric Woerth était un honnête homme au fond, juste un peu naïf.
Mais l'AFASAEW !
L'AFASAEW !
Rédigé par : Alex paulista | 30 juin 2010 à 17:26
@Savonarole
"Félicien, le fidèle Félicien, majordome au service de de madame B., au décès de celle-ci, avait récupéré son perroquet, puis, à la mort de ce dernier, le fit empailler... Sentant venir sa fin prochaine, et comme le perroquet empaillé se trouvait sur la commode de sa chambre, dans la confusion où son pauvre esprit se trouvait, on l'entendit psalmodier : "Perroquet, c'est toi qui a caché le magnétophone, perroquet, tu es le Saint Esprit..."
Il mourut, on jeta le perroquet à la décharge ; c'est alors que le magnétophone qu'il avait caché dans le volatile se déclencha : "les mots, les pauvres mots sont de grandes douleurs..."
(Pardon, Flaubert !)
Rédigé par : [email protected] | 30 juin 2010 à 15:17
Je crois que Mme Woerth croyait naïvement être embauchée pour ses compétences alors qu'elle était probablement recrutée dans l'espoir de créer une connexion avec le Ministre.
Le fait qu'elle ne s'entende pas avec son patron n'est peut-être pas étranger: son poste et ses responsabilités sont possiblement plus limitées que ce qu'elle pouvait espérer, l'optimisation financière étant surtout de nature fiscale donc faite dans son dos.
Il n'empêche que le couple Woerth a été bien ingénu de tomber dans le panneau.
Ce sont vraiment des perdreaux de l'année. Un gros salaire rend parfois idiot.
A la décharge d'Eric Woerth il doit être délicat d'expliquer à son épouse qu'elle est probablement embauchée parce qu'elle est "femme de". Surtout si elle est objectivement compétente pour le poste. De là l'intérêt de créer des règles déontologiques claires.
Et ne parlons pas de féminisme: si l'époux de Mme Bachelot travaillait pour un gros laboratoire pharmaceutique, le scandale serait symétrique. Elle est divorcée donc cet exemple est virtuel bien sûr.
Rédigé par : Alex paulista | 30 juin 2010 à 15:03
De grâce, que la Justice passe mais que personne ne trépasse !
Rédigé par : Valerie | 30 juin 2010 à 14:35
@Catherine Jacob
Vos neurones n'ont pas la même mémoire que mes papilles :-)
Le 01 mars 2010 à 13:22 j'avais écrit :
(*) Heu... je plaisante chère Catherine :-)
PS : j'attends toujours mon bonbon :-)))
et faisant suite à votre réponse le 03 mars 2010 à 18:00 j'avais transigé :
@Catherine Jacob
"Hum, cher Pierre-Antoine, que diriez-vous d'une belle image valant dix bons points, en lieu et place ?"
Si c'est vous qui l'offrez je veux bien une image, à condition qu'elle ne soit pas pieuse, ni que j'ai besoin d'un oeil coquin pour la regarder...
D'un autre côté... ma gourmandise légendaire, puis les bonbons c'est tellement bon comme disait Jacques.
Citer les bonnes sources, il n'y a que ça de vrai :-)
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 30 juin 2010 à 14:34
D'ailleurs le proverbe le dit si bien,
"cherchez la femme".
Comme chez Chandler, quoique en fait descendu Dumas comme le dernier des Mohicans de Paris, comprenne qui pourra et tant pis pour l'ami LD.
AO)
Rédigé par : oursivi | 30 juin 2010 à 14:31
@ Achille | 30 juin 2010 à 09:49
« Une chose est sûre, ça va faire tâche dans son CV et pour retrouver du boulot dans son domaine de qualification c’est foutu ! »
Il en ira probablement de même qu'en ce qui concerne le hacker du compte twitter d'Obama, il trouvera du boulot dans le nouveau domaine de compétences très spéciales qu'il s'est découvert grâce à la fille.
@Christian C | 30 juin 2010 à 08:43
« A lire certains commentaires, on réalise rapidement que le majordome de Liliane Bettencourt qui s'est livré à ces enregistrements clandestins, est en fait un sous-marin du PS »
Eh oui, on connaissait les petits pois rouges, on n'avait pas oublié les petits pois verts et voici tout nouveaux tout beaux, les petits pois roses...!
@Pierre-Antoine | 30 juin 2010 à 01:21
« Pour les bonbons, c'est plus vieux que ça. Dans un commentaire passé, alors que je méritais des bonbons vous m'avez offert la photo d'un paysage lorrain. »
Euh, personnellement je crois me souvenir qu'il s'agissait d'équivaloir au départ à des bons points (http://www.philippebilger.com/blog/2010/02/bruno-gaccio-nest-pas-un-guignol.html?cid=6a00d8341c86dd53ef01310f58f02c970c#comment-6a00d8341c86dd53ef01310f58f02c970c )
Si vous recliquez sur mon nom vous aurez droit à du pot-au-feu japonais. C'est moins sucré mais ça ne provoque pas de caries...!
Rédigé par : Catherine [email protected]&Christian C&Pierre-Antoine | 30 juin 2010 à 13:59
Ce qui est remarquable sur ce blog qui ressemble étrangement au salon de Juliette Récamier qui réunissait tout ce que la société de l’époque contenait d’érudits, c’est que l’on apprend des mots rares que l’on ne trouve nulle part si ce n’est dans des livres de grands auteurs du XIX ème siècle que malheureusement j’ai cessé de lire à la sortie de ma scolarité, ayant embrassé une filière scientifique.
Tenez pas plus tard que ce soir je vais essayer de placer dans la conversation les mots « adynaton » et « anagogie ». Je suis impatient de voir le petit effet que je vais provoquer parmi les invités....
J’imagine déjà l’œil admiratif de ces dames et le regard envieux de ces messieurs. Un vrai bonheur !
Rédigé par : Achille | 30 juin 2010 à 13:15