L'inconditionnalité paie.
Il suffit pour s'en convaincre de lire le Canard enchaîné. Il permet, à ceux qui auraient encore des illusions sur notre démocratie au quotidien, de se désabuser.
Michel Drucker a bénéficié d'appuis insensés pour pouvoir faire construire une nouvelle villa à Eygalières, dans un secteur protégé. Le Conseil d'Etat vient de dénoncer les modalités de ce permis de construire. Je parie que l'animateur complaisant gagnera.
François Pérol, visé depuis le 21 juin par une procédure d'instruction ouverte pour prise illégale d'intérêt, a cependant été élevé, sans attendre l'issue judiciaire, au rang de chevalier de la Légion d'honneur. Je parie que cette personnalité, qui n'avait pas jugé utile de saisir la commission de déontologie quand elle avait quitté l'Elysée, n'a pas de souci à se faire.
David Sénat, au cabinet du garde des Sceaux, est impliqué dans le traitement d'un dossier mettant en cause notamment le fils d'Albin Chalandon et la société Visionnex pour jeux illégaux. Je parie que ce conseiller sera laissé tranquille.
J'évoque ces trois exemples parce qu'au regard de chacun j'aurais pu opposer une expérience contraire révélant à quel point nous avons, pour le moins, une République en général certes mais aussi en particulier ! Si l'on me permet une référence personnelle, pour avoir seulement défendu la liberté d'expression j'ai été menacé d'une poursuite disciplinaire.
Une France à deux vitesses, à deux tolérances.
Trois poids trois mesures !
@ JP Ledun : " C'est trop facile de critiquer un homme en plein mandat. Je ne jouerai pas á cela. " Enorme !
Si je vous lis bien, il ne faut pas critiquer un homme avant son mandat (la campagne électorale est toujours un peu excessive), ni pendant (attendons les résultats) ni à la fin de celui-ci (délais de prescription, protection du Conseil constitutionnel, réseaux et capacité de nuisance)...
Mais c'est quand, dites, qu'on peut critiquer un homme en charge de l'exécutif ?
Heureusement que la justice est d'un avis différent à l'égard de M. Chirac, sinon l'impunité serait, avec vos théories, mieux garantie que dans l'Italie Berlusconi !... (Pardonnez-moi, je n'arrive pas à écrire "Monsieur" devant ce nom)
Rédigé par : Jean-Yves Bouchicot | 12 août 2010 à 08:02
Voilà un billet qui me va droit au coeur. Tout arrive, et loué soit le Canard Enchaîné. Toutefois, sans vouloir en diminuer le mérite, je me sens obligé de mentionner un sentiment d'incompréhension parfois semblable à votre endroit, cher Philippe.
Quand Eric Zemmour, dans un raccourci exagéré ou tendancieux, soulève l'émotion générale sur une base factuelle indiscutable, c'est une petite erreur du sympathique trublion.
Quand Jean-François Kahn,(qui en est un autre) sur des bases factuelles aussi solides, emploie un qualificatif tapageur mais solidement argumenté à l'endroit du président, c'est un outrage à la république...
Il y aurait donc deux poids et deux mesures ? Des trublions plus égaux que les autres ? Une indignation sélective ?
Qu'est-ce qui est plus grave ? Froisser M. Sarkozy, vieil animal politique, et qui en a entendu d'autres, ne serait-ce que de son prédécesseur à l'Elysée ("Il faut marcher dessus, et du pied gauche, ça porte bonheur") ou bien provoquer toute une population dans le pays, qui n'a pas forcément les moyens de répondre ?
Vous pourriez m'objecter que contrairement à JF Kahn, E.Zemmour ne s'est jamais présenté aux suffrages des électeurs. Mais l'influence sur notre vie réelle, en ce moment est-elle plutôt le fait des politiques ou des média ? N'est-ce pas une bonne question?
Rédigé par : Jean-Yves Bouchicot | 12 août 2010 à 07:51
Comment relever les paris ?
D'ailleurs puis-je légalement relever vos paris sur ce blog ?
Je relève donc votre pari, si ainsi vous l'acceptez, et pourvu que tout ceci soit légal, charge de la démonstration vous incombant, contrepartie pour cette démonstration de vous offrir pour ma part l'apéritif à l'endroit de Paris que vous conviendrez et sinon pour mieux à convenir.
Je propose préciser ainsi le pari :
-Si les trois personnages sont laissés tranquilles vous gagnez.
-Si un parmi les trois n'est pas laissé tranquille,vous perdez.
-En tout autres cas, nous sommes quittes.
Dans l'attente...
Bien à vous.
Rédigé par : zenblabla | 11 août 2010 à 20:09
@ JP Ledun
Vous écrivez : "A la place de Sarko, je ferais la même chose. Je m'entourerais de personnalités influentes dans leur secteur d'activité. Avec l'espoir qu'ils m'aident à gérer le pays.
C'est honteux ?"
Oui, un peu, parce que à la place de "influentes" vous auriez pu mettre "compétentes", ce qui n'est pas contradictoire. Ce dont on soupçonne M. Woerth, c'est précisément de "trafic d'influence", qui est un délit caractérisé dans notre droit, et il n'est pas exclu qu'il ne soit qu'un sommet de l'iceberg. Rassurez-vous, je vis dans le sud-ouest où presque tous les élus socialistes, ruraux comme urbains, pratiquent le même jeu, je ne suis pas naïf. Mais peu s'en vantent avec cette arrogance. Je crains qu'en vous solidarisant avec ces pratiques détestables, vous ne vous soyez démasqué...
Rédigé par : Jean-Yves Bouchicot | 11 août 2010 à 14:40
Bonjour,
"...pour avoir seulement défendu la liberté d'expression j'ai été menacé d'une poursuite disciplinaire."
Parlez-vous du devoir de réserve des fonctionnaires ? Je me suis posé la question quand j'ai découvert votre blog. Je comprends ce devoir inscrit dans les lois : il est difficile pour le fonctionnaire de séparer son opinion en tant que représentant de l'Etat de celle de citoyen, de même qu'il est difficile pour le lecteur de savoir si l'information vient de l'un ou de l'autre. Et dans le doute, on interdit.
Vos écrits sont toujours clairs et directs, vous ne cachez pas votre pensée et je comprends que certains peuvent ne pas apprécier. Même si on peut ne pas être toujours d'accord avec votre pensée, je ne vois pas d'objectif destructeur dans vos billets - critiques et parfois acides oui, mais pas destructifs.
Enfin, il est utile pour nous, citoyens lambda et justiciables, de savoir ce que les haut fonctionnaires ont dans leur tête plutôt que de se contenter avec les infos des médias. Vous faites aussi partie de la société.
Je ne sais pas s'il faut ouvrir la porte à tous les fonctionnaires, quel que soit leur grade, mais vous laisser dire ce que vous avez envie, même si ça peut blesser certains, est un signe on ne peut pas plus démocratique et utile pour tous.
Continuez !
Rédigé par : jmarcio | 11 août 2010 à 13:47
@ Pierre-Antoine
Je ne me méfie pas de la mythologie : j'adore les contes.
Je ne me méfie pas des neurones, seulement de mes connexions synaptiques mal construites ou mal gérées.
L'appréciation des valeurs exige un minimum de réflexion, minimum dont l'enfant est dépourvu quand il naît.
C'est ce qui me fait dire que l'éthique ne peut être innée.
C'est l'interaction avec d'autres individus qui crée le mensonge ou la détestation du mensonge, non les gènes.
L'aversion pour le mensonge est le dénominateur commun à toute relation intime basée sur la confiance
Je m'interrogerais donc davantage sur le taux d'ocytocine des parents qui tolèrent que leurs enfants leur mentent...
Rédigé par : Judith | 28 juillet 2010 à 20:38
Rédigé par Monsieur Herman le 26 juillet 2010 à 00:09
Vous avez donc ete rejoute a la liste... pas d'inquietude ! ☺
A vous lire sur le prochain billet de Monsieur Bilger.
Rédigé par : Valerie | 28 juillet 2010 à 15:27
Rédigé par Monsieur Jpledun@Valerie le 28 juillet 2010 à 00:00
Qui vivra verra !
Bonne journee a tous/toutes
Rédigé par : Valerie | 28 juillet 2010 à 15:09
«Si l'on me permet une référence personnelle, pour avoir seulement défendu la liberté d'expression j'ai été menacé d'une poursuite disciplinaire.
Une France à deux vitesses, à deux tolérances.
Trois poids trois mesures ! »
Pourquoi il ne faut permettre aucune entorse à ce droit fondamental qu'est la liberté d'expression : http://cid-ff7f2c5168893642.office.live.com/play.aspx/.Public/La%5E_r%c3%a9flexion/IMG%5E_0393%20%5E53%5E6.jpg?ref=2
Rédigé par : Catherine JACOB | 28 juillet 2010 à 13:53
Je suis comme vous (Valérie, jpledun), cet homme pour lequel j'ai voté m'exaspère par ses passe-droit accordés aux puissants, ses tapes appuyées sur les épaules des mêmes puissants comme sur celles de ses visiteurs.
Bien sur je déteste le Fouquet's, les Rolex et les avions à 180 millions.
Mais malgré tout cela, je jugerai à l'aune de ses résultats.
Il bouscule ce qui doit l'être. Le fait-il à bon escient ? J'ai l'impression qu'en tout cas il a posé les bonnes questions !
Alors je doute, mais je ne me déciderai qu'au dernier moment.
Et comme je n'ai pas l'intelligence nécessaire, je m'appuie sur les réflexions et/ou la sagesse de certains. Et Philippe Bilger (désolé de sa responsabilité !) est probablement celui qui guidera un jour mon choix.
Thalie
Rédigé par : Thalie | 28 juillet 2010 à 12:52
@Judith
Méfiez-vous autant des mythologies que des neurones miroirs dont on suppose (complexe supposition) qu'ils jouent un rôle cognito-sociétal.
Leur existence ne présuppose en rien le rôle que vous leur accordez.
Quant aux diverses mythologies, elles ne sont apparues qu'à un certain stade des civilisations qui les ont créés comme pour justifier l'écart pris entre les valeurs innées et leur manière de vivre.
Elles ne sont que le reflet de la condition humaine de leurs créateurs.
Certaines ne sont qu'un copier/coller d'une mythologie plus ancienne.
Ce qui tendrait aussi à prouver que la bible n'est pas d'essence humaine, à moins d'être maso en se créant un dieu qui nous demanderait des comptes sur l'état de notre conscience.
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 28 juillet 2010 à 11:36
@Judith
"L'enfant grandit en apprenant des règles explicites qui lui sont inculquées par ses parents et des règles implicites qui lui sont imposées par la collectivité dans laquelle il est né."
Je crains de devoir vous contredire (sans animosité).
Ne confondez-vous pas acquisition des valeurs avec leur mise en pratique ? Pour moi la conscience est innée, les valeurs que j'ai soulignées dans mon mail précédent sont innées, inscrites comme des "sauvegardes" au même titre que les informations de danger physique que nos sens envoient inconsciemment au cerveau.
On pourrait les qualifier de "garde-fou sociologiques" car il faudrait être fou pour s'en affranchir.
L'éducation et la culture n'ont en charge que leur mise en pratique, et leur répression par la loi (qui change selon les cultures) au sein d'une société donnée.
J'en veux pour preuve que toute collectivité primaire, y compris les plus éloignées de la "civilisation" ont les mêmes valeurs que je qualifierai de "primaires".
Aucun père ou mère d'une tribu ne tolère que leur enfant leur mente. Et eux, qui au début les leur a inculquées, ces valeurs ? et avant eux jusqu'où faut-il remonter pour qu'à travers les siècles et les continents on retrouve cette même aversion pour le mensonge entre parents et enfants ?
Au contraire, je dirai que c'est la civilisation et la culture qui enseignent l'hypocrisie qui justifie le mensonge, le vol, le crime, l'inceste...
Au nom de la culture n'a-t-on pas justifié l'apologie de l'inceste avec "Lemon Incest" ? Et je ne parle pas du tourisme sexuel !
Nous avons en nous des verrous physiques et psychiques qui sont innés et je place la réaction physique instinctive d'un doigt qui s'éloigne de la flamme au même endroit que l'aversion psychique que l'on ressent en face du mensonge, du vol ou d'un crime.
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 28 juillet 2010 à 11:00
C'est trop facile de critiquer un homme en plein mandat. Je ne jouerai pas á cela. Je sais, je sais, je perds de la popularité. Mais bon, tant pis.
On peut s'interroger sur tant de rejet et tant de haine. Oui on peut et même l'on doit.
A mon avis cet homme fait quelque chose qui dérange ce pays encroûté qu'est la France.
Mais quoi ? Allez donc savoir...
A part suer sous les bras, mâcher un chewing-gum, dîner au Fouquet's, taper sur les épaules d'Angela et dire "je travaille" au lieu de "je remplis ma fonction", je ne vois pas ce que cet homme a fait de si mal pour obtenir tant de rejet et de haine.
Au bout du bout nous ferons les comptes. Je comprendrai alors mieux votre point de vue.
Ou pas.
Rédigé par : jpledun@Valerie | 28 juillet 2010 à 00:00
@ Pierre-Antoine
J'avais remarqué l'approche soignée de votre remarque sur mon commentaire.
Il n'empêche que ma formule était impropre puisqu'elle ne reflétait pas exactement ma pensée.
Je ne suis pas d'accord avec vous.
L'enfant grandit en apprenant des règles explicites qui lui sont inculquées par ses parents et des règles implicites qui lui sont imposées par la collectivité dans laquelle il est né.
Il s'agit tout simplement de l'éducation et de la culture, lesquelles ne sont ni l'une ni l'autre innées mais acquises.
Incestes et meurtres sont des interdits communs parce qu'ils mettent en péril la survie de l'espèce.
De fait, l'interdit passe de générations en générations sans trop s'émousser.
La mythologie foisonne de couples incestueux et la mythologie a traversé les âges en rappelant que l'inceste était le seul privilège des dieux.
La tendance naturelle d'un enfant de 5 ou 7 ans est de s'affirmer amoureux de son cousin ou de sa cousine, voire de son père ou de sa mère. La réaction des parents ne se fait en général pas attendre.
Pour le meurtre c'est pareil, la tendance naturelle d'un enfant de 5 à 7 ans est de mettre du sel sur un escargot, d'arracher les ailes d'un cousin ou de tirer les oreilles d'un chien.
En même temps qu'il le fait, il comprend ce qu'est la souffrance et, l'être humain étant doué d'empathie (la vraie hein, pas celle du XXIè siècle), apprend qu'il ne peut pas transposer ces gestes sur ses pairs.
Vous rappelez-vous la première fois que vous avez confronté la mort ?
Moi oui, c'était mon petit chien Youpi (c'est un Alias, même ici je ne livrerai pas le nom de mon petit chien), je devais avoir 7 ans.
Je me souviens de la violence de mon angoisse, non pas tant d'avoir perdu mon petit chien mais d'avoir compris la mort, la précarité de la vie.
On a récemment découvert l'existence de neurones miroirs, ces neurones qui permettent d'apprendre par simple observation ou simple projection.
Je pense que cela joue beaucoup dans la persistance de l'interdit du meurtre, de la torture et autres atrocités.
Mais je m'arrête là parce que les neurones, "l'Homme automate", c'est mon violon d'Ingres et je suis déjà totalement hors sujet.
Rédigé par : Judith | 27 juillet 2010 à 21:56
Rédigé par Monsieur Jpledun le 26 juillet 2010 à 11:51
"Ne vous cassez pas trop la tête, c'est les vacances."
Z'avez raison !
Toutefois, vous etes touchant dans votre defense du "Monarque"... surtout que, comme moi, vous ne vivez pas quotidiennement sous sa coupe.
On ne peut alors s'empecher de remarquer comment cet homme parvient a generer tant de rejet, voire de haine ; c'est stupefiant ! Il ne me semble pas que ses predecesseurs reunis ait reussi a canaliser tant de sentiments aussi puissamment negatifs ; est-ce seulement le phenomene internet ? L'epoque dans laquelle on vit ?
Lorsque l'on a de la distance par rapport au phenomene, on peut (sans passion) s'interroger.
Rédigé par : Valerie | 27 juillet 2010 à 15:58
Le mot "métier" a la même racine que "ministère", de plus il désigne une capacité qui s'acquiert par la pratique.
Ce dernier point colle très bien avec le message que Nicolas Sarkozy veut faire passer.
Comme d'habitude ses raccourcis de langage ne sont pas neutres.
Rédigé par : Alex paulista | 27 juillet 2010 à 13:25
@Judith,
"Pour le serment, c'était surtout une façon de parler, de m'essayer à l'art de la formule..."
J'ai pris soin de préciser que je me faisais une simple remarque personnelle en écho à ce point de votre commentaire.
Par contre quand vous précisez que "
L'éthique n'est pas innée."
Je (vous) pose la question :
En est-on bien sûr ?
Si ce n'était qu'une question d'éducation dans une culture donnée, le mensonge, la trahison, le vol, l'inceste et le meurtre au sein de la même communauté sociale (famille, amis, tribu) ne seraient pas des interdits communs à toutes les cultures et civilisations.
Là où l'on constate la pratique de ces interdits dans la même communauté sociale, c'est souvent au sein de civilisations sur le déclin. Souvent même dans des sociétés qui s'enorgueillissent de leur haut niveau culturel.
Et l'une n'est pas forcément étrangère à l'autre.
Ce qui tendrait à prouver que l'homme n'est pas une simple créature biologiquement au sommet de l'évolution, mais un être vivant doté d'une âme avec une conscience qui ne lui serait pas acquise mais innée.
Charge à chacune et chacun de la garder "propre" et d'en assumer les conséquences car on récolte ce que l'on sème.
Permettez à un ancien militaire cette citation :
"L'honneur, c'est la conscience, mais la conscience exaltée. C'est le respect de soi-même et de la beauté de sa vie portée jusqu'à la plus pure élévation et jusqu'à la passion la plus ardente." Alfred de Vigny (Servitude et grandeur militaires).
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 27 juillet 2010 à 10:26
@ Pierre-Antoine
Je ne suis pas une femme à barbe et ai donc échappé au dilemme mais je n'ai jamais pu porter ces fichues chemises...
Pour le serment, c'était surtout une façon de parler, de m'essayer à l'art de la formule...
L'éthique n'est pas innée.
On l'acquiert par l'éducation, le milieu social ou par l'idée que l'on se fait de son métier.
On la modèle et on la personnalise selon ses valeurs et selon le contexte dans lequel on évolue.
Le contexte dans lequel j'évolue a tendance à la rigidifier.
Je pense que les contextes médiatico-politiques ont tendance à la dissoudre.
Rédigé par : Judith | 26 juillet 2010 à 21:03
Vous avez assez de raison d'être jaloux. Je ne vous connais pas. Je ne peux pas répondre á votre place.
Je suis teigneux par réflexe, non pas intrinsèquement.
Je vous pose la question à laquelle vous ne répondez évidement pas :
« Comment un homme si nul á vos yeux peut-il vous faire répéter á longueur de billets :
Fouquet's, Bolloré, yatch, Fouquet's, Bolloré, yatch, Fouquet's, Bolloré, yatch," ?
Moi j'appelle cela de la jalousie.
C'est tout bête.
En fait, M. Reffait, ce sentiment met par terre toutes vos jolies constructions sur (contre) Sarko. Vous le haïssez . Soit. C’est en soi pas grave. Mais n’attendez pas alors d'être crédible á son sujet.
Ce qui est critiquable c'est la politique pour laquelle il a été élu.
A mes yeux.
Vous me faites tous bien rire ici, en découvrant qu'un politique puisse avoir des amis (bonjour M.J.Reffait), que ces amis sont dans la justice, la finance ,le journalisme, l'industrie, etc.
Vraiment.
A la place de Sarko, je ferais la même chose. Je m'entourerais de personnalités influentes dans leur secteur d'activité. Avec l'espoir qu'ils m'aident á gérer le pays.
C'est honteux ? Alors avant d'élire le brillant successeur de Sarko (grand littéraire, pauvre comme Job, et payant de sa poche le goûter de Noël des enfants du personnel de l'Elysée), changez vite de régime.
Je crains sinon de lire en 2013 les mêmes critiques.
Si Dieu le veut.
Rédigé par : jpledun@M. JD Reffait | 26 juillet 2010 à 12:13
J'ai écrit que évidemment je ne comparais pas.
Le point commun c'est la jalousie.
Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
Parce que l'on écrit de fines analyses (que je respecte d'ailleurs et que j'accepte même parfois) l'on est exempt de toutes critiques ?
Je le ressens comme ça sur ce sujet-là.
C'est tout.
Ne vous cassez pas trop la tête, c'est les vacances.
Rédigé par : jpledun@Valerie | 26 juillet 2010 à 11:51
Semaine prochaine je passe aux assises.
Ayant assassiné mon père, ma mère, mes frères zé mes soeurs, à grands coups de scoubidou, je devrai faire face à Philippe Bilger, avocat général. J'en tremble d'avance.
Que lui dire pour infléchir son courroux ?
Je lui dirai tout le bien que je pense de Pierre Arditi, du gardien de but Lloris, de l'assommant écrivain Schlesinger, ou du soporifique Laurent Terzieff. Je lui réciterai un "best of" de sous-culture digne de ce brave M. Jourdain, mâtiné d'un zeste de Bouvard & Pécuchet. Je devrais pouvoir m'en tirer avec des circonstances atténuantes.
Rédigé par : Savonarole | 26 juillet 2010 à 09:51
JP Ledun, ni haine et encore moins de jalousie (jaloux de quoi, mon Dieu ?!!!).
Et vous n'êtes pas obligé de devenir teigneux à mon endroit.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 26 juillet 2010 à 09:33
Bonjour Monsieur Bilger.
Pas de vacances ?
Rédigé par : calamity jane | 26 juillet 2010 à 08:13
Oui Valérie vous vous trompez, j'ai déjà moi aussi dévoilé mon gauchisme invétéré, et le revendique haut et fort !
Mais concernant Jean-Dominique Reffait, en dehors de sa haine, bien compréhensible, de ce régime, j'avoue avoir du mal à saisir en quoi il est de gauche...
Rédigé par : Herman | 26 juillet 2010 à 00:09
@Judith
"Mais encore une fois, cela m'est "facile" de refuser des faveurs. Il suffit de me réfugier derrière l'aura de mon serment.
Dommage que vous ne soyez pas un homme, vous auriez pu invoquer le fait qu'en acceptant ce cadeau il vous aurait été impossible de vous regarder en face en vous rasant.
Je ne vous blâme pas, ni même vous critique, je me fais juste la remarque qu'il est dommage que l'on soit obligé de se référer à un serment alors que garder sa conscience propre est plus porteur d'intégrité.
Et s'il arrive qu'on y fasse une tâche, il suffit de mettre la tâche à la lumière et la lumière chassant les ténèbres, la vérité affranchit de la culpabilité.
Mais ça, dans les pays influencés par le catholicisme on ne sait pas avouer ses fautes pour les délaisser.
"Celui qui cache ses transgressions ne prospère point, mais celui qui les avoue et les délaisse obtient miséricorde." (Proverbes 28:13)
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 25 juillet 2010 à 15:31
@Magic
"Mais la réalité oblige à dire que c’est impossible à trouver
Ce qui est impossible, ce n'est pas de trouver, mais de chercher ! En effet aucun politicien "magouilleur" en place n'osera dire qu'il n'est pas à sa place et inviter ses électeurs à "chercher quelqu'un d'autre".
Et ceux qui seraient susceptibles de se présenter au poste sont éliminés politiquement par des assassinats médiatiques et autre médisances au ras de l'abject.
Ensuite les électeurs préfèrent un politicien qui leur ressemble qu'un politicien qui leur rappelleraient qu'ils ont à nettoyer leur placard avant de s'occuper de celui des autres.
Ce n'est pas le système, la société, qu'il faut changer, mais le coeur de l'homme. Et ça... à moins d'une conversion ou d'un vaste mouvement réforme (non pas administrative de forme, mais de mentalité de fond) c'est impossible.
C'est ce qui est en train de se passer dans certains pays émergents avec des femmes politiques. Elles se lèvent et agissent avec intégrité et droiture. Comme celles par exemple du Costa-Rica et du Liberia.
Je ne parle pas de nos femmes politiques qui ne sont que des hommes comme les autres...
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 25 juillet 2010 à 15:17
Rédigé par : Magic | 25 juillet 2010 à 00:24
"...Pour finir je voudrais saluer la qualité de l’intervention de Judith qui pose l’excellente (mais terrible) question de savoir s’il est possible de faire carrière en politique sans amis, services réciproques et intercessions, et qui se demande avec une grande honnêteté comment elle aurait réagi si elle s’était engagée en politique."
Je voudrais la remercier egalement de ses deux recents commentaires qui posent LA question qui fache.
Rédigé par Monsieur Jpledun le 23 juillet 2010 à 23:50
Desolee, mais je comprends mal le parallele que vous effectuez entre un assassin avere (et sans aucun doute pas tres finaud) et le brillant commentateur que vous taclez dans votre commentaire ; on peut lui accorder, au moins, le merite de ne pas avoir retourne sa veste et d'etre, sauf si je me trompe, le seul commentateur qui se revendique de gauche... est-ce que je me trompe ?
Rédigé par : Valerie | 25 juillet 2010 à 14:38
@ Magic,
Le point que vous soulevez, le lien entre vertu et efficacité en politique, est très intéressant. Je rappellerai simplement que "même la femme de César doit être irréprochable". Sans vertu, rien de vrai, rien de durable.
Pour le statut d'auto-entrepreneur, un ami à son compte me disait que pour lui ce n'était qu'une astuce de l'administration pour inciter les gens à s'auto-déclarer et in fine à limiter le travail au noir.
Je connais bien la Suède (5 ans de vie à Stockholm) : c'est la preuve que vertu et efficacité ne sont pas incompatibles chez des politiciens. Ex. la réforme des fonctionnaires au début des années 90, réduction drastique des effectifs et efficacité retrouvée. Mais la méthode n'est pas la nôtre : 2 ans de vraies concertations syndicats-gouvernements pour une réforme acceptée une fois dévoilée ; exactement le contraire des pratiques françaises : une réforme annoncée sans accord préalable et des grèves paralysantes à n'en plus finir, rendez-vous en septembre.
Rédigé par : bob | 25 juillet 2010 à 13:07
@ magic
"Mon propos était de faire observer qu’il ne faut pas lier systématiquement vertu et efficacité pour juger une action politique."
Eh bien il me semble que sujet du billet n'était ni celui de l'efficacité, ni celui de la vertu, mais celui de l'iniquité.
Par ailleurs l'intérêt du commentaire de Judith réside bien plus selon moi dans la description de l'enfermement et du piège auxquels conduit le fait d'accepter imprudemment d'être "acheté" d'une façon ou d'une autre.
Comme Philippe Bilger ce qui me gêne ce n'est pas en soi la compromission, mais plus sûrement le fait que la corruption et/ou les appuis inconsidérés ont pour conséquence de ne fabriquer que des esclaves.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 25 juillet 2010 à 12:16
"S'il vous plaît, cessez de faire l'amalgame entre la constatation d'un manque de rectitude intellectuelle (qu'il faut combattre, je le dis pour la n ième fois) et une vision systématiquement négative de l'action du pouvoir."
Ach !....Magic ! je pense que cela fait au moins deux ans que je tiens ici votre discours. Rien n'y fait.
Même les plus fines plumes de blog ne veulent pas sortir de cette facilite fainéante que vous soulignez.
Rédigé par : jpledun@magic | 25 juillet 2010 à 11:21
Mon intervention devait être dérangeante car elle a provoqué de nombreuses réactions (je m’en doutais un peu). Je voudrais remercier ceux qui ont pris la peine de me lire et de me répondre. A ceux-ci je voudrais préciser plusieurs points.
@ tous
- Je dis et je redis pour la n+1 ème fois (pour ceux qui m’ont lu) que, comme vous tous, mon éthique personnelle me fait détester les magouilles et les passe-droits et qu’il faut lutter contre cette gangrène.
- Mon propos était de faire observer qu’il ne faut pas lier systématiquement vertu et efficacité pour juger une action politique.
- J’ai pris Sarkozy comme illustration de ce propos, puisque le moins que l’on puisse dire est que c’est d’actualité. Il n’était pas et il n’est toujours pas dans mon intention de lancer un débat pro ou anti Sarkozy parce que ce n’était pas le sujet du billet de PB, et parce que ce serait un débat sans fin puisque c’est l’éternel débat droite-gauche français.
@ Pierre-Antoine
- Bien sûr que, comme vous (et probablement comme tous les intervenants de ce blog), je préférerais un politique vertueux et efficace. Vous dites là une évidence. Mais la réalité oblige à dire que c’est impossible à trouver, ou tout au moins que c’est extrêmement rare (je ne vois qu’une exception : le Général de Gaulle ).
@ Alex paulista
- Vous soulevez plusieurs sujets intéressants sur la politique de Sarkozy. Je ne suis pas d’accord avec vous, mais c’est votre opinion et je la respecte (voir mon 3ème point plus haut).
@ Léo
- C’est une bonne question. Je la traduirais même de façon plus synthétique : quels sont les bons critères pour juger de l’efficacité d’une politique (qui par essence même aborde la totalité des sujets de notre société) ? Il faudrait des jours de débat. Plus modestement, je parlais de l’efficacité en terme général pour exprimer mon propos.
- Contrairement à vous, je suis terrifié quand je pense à ce qu’il nous serait arrivé si nous avions eu Mme Royal comme Présidente pendant la crise. Mais votre opinion est contraire et, là aussi, je la respecte. Par ailleurs Sarkozy n’est pas mon « cher Sarko » puisqu’au contraire je le critique sévèrement sur son comportement, en particulier du fait d’une certaine propension au népotisme.
- Si, si croyez-moi…Nous vivons dans le même pays, qui heureusement permet des opinions différentes.
- Je ne suis en effet pas sûr d’être complètement objectif, comme toute personne abordant un sujet politique. Mais vous, êtes-vous sûr de l’être ?
@ Bob
- Alors là, c’est facile : ce chantier c’est le statut d’auto-entrepreneur (que j’ai moi-même pris). Je ne prends pas beaucoup de risques car je sais qu’au moins 300 000 Français seront d’accord avec moi. Et ne me dites pas que c’est un chantier minime car il est l’illustration même d’une politique (je travaille effectivement plus, pour gagner effectivement plus et, cerise sur le gâteau, sans tracasseries administratives).
- Je pourrais vous en citer d’autres, mais j’ai dit que je n’entrerai pas dans un débat pro contre anti Sarkozy.
- Je suis d’accord avec vous : Sarkozy est notre chef d’Etat, mais n’est pas un Homme d’Etat. Malheureusement je ne vois pas actuellement de véritable Homme d’Etat en Europe (peut-être une Femme d’Etat : Mme Merkel).
- Je connais un peu la Suède. Les politiques suédois semblent être vertueux (on ne sait jamais vraiment...), mais je ne suis pas sûr qu’ils soient si efficaces que cela.
@ Christian C
- Je vous remercie d’avoir reproduit quasiment la moitié de mon texte. Vous me faites beaucoup d’honneur et aussi beaucoup de publicité. Peut-être les autres lecteurs auraient-ils préféré avoir un peu plus de texte venant de vous.
- Pour contredire une personne avec laquelle vous êtes en désaccord, vous utilisez le procédé de la déformation de ce qu’il a écrit. Ce n’est pas bien. Tout lecteur honnête constatera que je n’ai jamais écrit qu’il ne fallait pas s’interroger sur la morale (j’ai même affirmé le contraire : voir plus haut mon premier point). J’ai simplement écrit qu’il ne faut pas lier systématiquement vertu et efficacité pour juger une action politique.
- Autre déformation : je n’ai jamais dit qu’il ne fallait pas se plaindre si Mitterrand avait fait pire. Evidemment il faut se plaindre… J’ai simplement voulu montrer par cet exemple que la droite comme la gauche ont toujours montré une grande aptitude à l’immoralité.
- J’espère qu’après cela votre analyse qui, dites-vous n’est pas la mienne, évoluera un peu.
- « De quelle efficacité parle-t-on ? » Bonne question: voir ma réponse à Léo.
Pour finir je voudrais saluer la qualité de l’intervention de Judith qui pose l’excellente (mais terrible) question de savoir s’il est possible de faire carrière en politique sans amis, services réciproques et intercessions, et qui se demande avec une grande honnêteté comment elle aurait réagi si elle s’était engagée en politique.
Rédigé par : Magic | 25 juillet 2010 à 00:24
Houlà Herman, je ne suis pas une sainte (seule celle qu'on fête le 5 mai en est une) et il m'est d'ailleurs arrivé de me compromettre.
Il y a quelques années, j'ai visité une confection en redressement judiciaire qui fabriquait pour de hauts couturiers des chemises de prêt-à-porter.
Le dirigeant propose de me donner deux chemises témoins, des spécimens non marqués, destinés à démontrer le savoir-faire de l'usine avant l'adaptation du modèle aux contraintes de fabrication et avant toute commande.
Dans un premier temps, je refuse et finalement cède aux arguments du dirigeant : "ces épreuves sont destinées à la poubelle ou aux salariées qui le souhaitent dont le gabarit le permet, prenez- les donc !".
Elles ou moi, me suis-je dit, autant que cela soit moi.
J'avoue également que l'idée de détenir un spécimen, un objet unique et non un simple exemplaire d'une fabrication en série comblait mon narcissisme.
Eh bien j'avais fait une belle ânerie ! Voilà qu'insidieusement, j'avais été achetée.
Les confections ne peuvent plus survivre en France. L'industrie de main d'oeuvre vend de la minute de travail et la minute est trop chère pour le coût du produit final.
J'aurais dû m'opposer au renouvellement de la période d'observation, émettre un avis fermement défavorable au plan: cela m'était impossible et je me suis contentée d'émettre des avis réservés, comble de la couardise.
Humainement, on ne peut pas être désagréable à l'égard de quelqu'un qui vous a fait plaisir, on ne peut accepter de se sentir ingrat.
Cela m'a servi de leçon. Aujourd'hui, je retourne les cadeaux qu'on m'envoie avec un petit mot d'excuse et une saine désolation.
Mais encore une fois, cela m'est "facile" de refuser des faveurs. Il suffit de me réfugier derrière l'aura de mon serment.
Trois exemples sur la variabilité des normes, selon le contexte dans lequel on évolue et la facilité ou la difficulté à les violer.
Dans une soirée, il est courant que des avocats fassent "tourner le pétard".
Ils savent que c'est illégal mais estiment que c'est socialement accepté, voire "clientélistement" nécessaire.
L'on imagine mal un procureur procéder de même : ce serait contraire à l'image qu'on se fait du ministère public.
Autre exemple, le devoir de réserve dont M. Bilger parle souvent.
Il est vrai que les plus hauts représentants de l'Etat l'ont vidé de toute substance.
Pour autant, l'armée y reste particulièrement attachée. Et pour cause, l'on comprendrait mal que "la Grande Muette" se permette d'être volubile.
Dernier exemple, les téléchargements illégaux.
Un jour, un employé de la FNAC, sans doute pour m'être agréable, me donne le nom de deux sites permettant de télécharger gratuitement de la musique.
Quand je lui ai dit que cela ne m'intéressait pas, j'ai lu dans son regard à quel point d'un coup j'étais, non plus sympathique mais bêtement ringarde.
Le milieu politico médiatique exige des intercessions tant pour s'y insérer que pour s'y maintenir.
Cela floute les limites et favorise l'escalade.
Rédigé par : Judith | 24 juillet 2010 à 12:17
"...pour avoir seulement défendu la liberté d'expression j'ai été menacé d'une poursuite disciplinaire."
Vraiment, je pense que le scandale premier de votre convocation tient d'abord au fait que le procureur général de Paris n'ait pas su s'opposer à l'extravagante intimidation du GDS.
Bien entendu, on me répondra que le Parquet étant soumis hiérarchiquement au GDS, etc., etc... le procureur général était tenu de répondre favorablement à l'injonction du GDS.
Je pense que les Michel Drucker, François Pérol et David Sénat - le dernier étant pour moi jusqu'à votre billet totalement inconnu - bénéficient ou vont bénéficier d'une impunité parce qu'ils savent qu'ils peuvent évidemment compter sur l'appui de ceux qui sont incapables de dire qui ils sont et de s'opposer aux consignes, pressions, intimidations et injonctions de toutes sortes.
Alors on peut bien sûr parler à l'infini de cette justice à deux vitesses, à deux tolérances et à trois mesures, il n'empêche que je pense que rien de tout cela ne serait possible sans ceux qui, à un moment ou à un autre de leur carrière professionnelle y trouvent d'abord leur compte et ont apporté d’une façon ou d’une autre la preuve de leur soumission et de leur allégeance.
Je pense également que si cette preuve d'allégeance n'a pas été donnée, tôt ou tard, ils seront dans l'obligation de prouver à leur tutelle qu'ils ont choisi son camp.
Voilà ce que m'inspire l'état totalement délétère de l'action et des pratiques de la justice illustrés par vos exemples, l'idée venimeuse, comme pour les mafias, qu'il faut pour les exécutants, à un moment à un ou à autre, donner un gage de fidélité et d’allégeance.
Mon approche est sans doute excessive. Mais il est très difficile aujourd'hui, compte tenu du spectacle donné par la justice, de garder le sens de la mesure et de la pondération.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 24 juillet 2010 à 07:59
M. Reffait,
Vous avez la défaite bien amère. Trois ans après vous gémissez encore.
Calmez-vous il ne s’agit que d'un petit ridicule président sans culture, qui a sa table réservée au Fouquet's, qui a des copains comme M. Drucker, et qui sue sous les bras quand il court.
Comment un homme aussi nul peut-il vous mettre dans un état pareil ?
C'est pour moi incompréhensible.
Comment peut-on être aussi jaloux que ça ?
Comment il s'appelle l'autre nordiste présumé assassin de toute une famille ? Assassin pour quoi ? Pour posséder le chalet de sa victime, un sale riche, gagneur de fric, inculte en plus !
Sans vouloir comparer, le parallèle s’impose á moi en tapant ces lignes.
Crime de classe pour lui, flagrant délit de mauvais joueur pour vous.
Le prochain qui me dit "ne me touche pas tu me salis", quelle sera ma réponse d’après vous ?
Exactement : «casse-toi pauvre con !»
Mais arrêtez. Votre acharnement est très nul.
Dans deux ans vous allez pouvoir le mettre dehors et le remplacer par un vrai président.
Un grand, qui lit des livres, qui vit dans un couvent, et qui mange des artichauts tous les jours !
Votre haine et votre jalousie sont vraiment ridicules au regard de ce petit Sarko. Non vraiment je ne les comprends pas.
Expliquez-moi camarade ?
Rédigé par : [email protected] | 23 juillet 2010 à 23:50
D'accord avec vous Judith.
L'homme ne change pas, du moins dans la temporalité générationnelle, dans une démocratie comme sous une dictature !...
Bien sûr, il est difficile d'échapper à notre déterminisme qui nous pousse sans cesse vers notre intérêt, donc à celui de nos proches amis, etc, etc...mais l'intérêt de certain(e)s, vous par exemple... de ce que vous nous dites, se trouve dans une éthique, une morale, des valeurs à défendre, bref dans l'être plutôt que dans l'avoir... contrairement à ces messieurs dont nous parle "P.B" (dixit Aïssa:-)),qui ont perdu l'autorité sur eux-mêmes, où qui se sont aperçus de la facilité à vivre sans...
Dans un monde où la valeur de l'apparence se confond avec l'apparence de la valeur, la contre-attaque s'impose, il faut "rendre la honte encore plus honteuse" (dixit le grand philosophe Jean Zin)
Mais le sujet présent est encore plus grave :
un avocat général de la cours d'appel de Paris se demande où est passée la justice !
Faut dire que l'avocat en question s'est échappé !...
Rédigé par : Herman | 23 juillet 2010 à 23:15
Ce n'est pas la République qui est en cause, c'est l'être humain.
Les intercessions les plus variées sont omniprésentes et ce, à tout niveau et dans toutes les classes sociales.
Combien de PV ont sauté par complaisance, combien de postes ont été pourvus grâce à un ami bien placé?
Moi-même, à mon petit niveau, je suis fréquemment sollicitée : une créance forclose qu'on me demande de réintégrer par amitié, confraternité ou compassion, le prix proposé par un concurrent qu'on me demande de dévoiler, un bien qu'on me demande de réserver lors de la vente aux enchères...
Il est très facile de refuser un "service" à un simple inconnu, c'est beaucoup plus délicat à l'égard d'un ami, surtout si ce dernier vous a lui-même déjà rendu service.
L'être humain est ainsi. Lorsqu'il investit en temps ou en énergie, il attend bien plus que la pareille, il attend davantage.
J'ai perdu beaucoup d'amis ou de simples connaissances en refusant de me compromettre.
Pour autant, je ne sais pas comment j'aurais réagi si je m'étais engagée en politique.
J'ai bien conscience, à la place où je suis, que ma réputation et ma crédibilité seraient ruinées si j'acceptais le moindre passe-droit : c'est le métier qui veut cela.
Mais eux ? les femmes et hommes politiques ?
N'est-ce pas ainsi qu'ils fonctionnent depuis toujours ?
Est-il seulement possible de faire carrière en politique sans amis, services réciproques et intercessions ?
Dans l'absolu, il faudrait que ces pratiques soient définitivement éradiquées.
Mais je doute que l'homo politicus - et accessoirement, l'homo journalisticus - y survivent.
Rédigé par : Judith | 23 juillet 2010 à 21:10
Vous savez quoi, mon cher PB? Il eut été drôle (drôle, croyez-moi ...) que l'on vous poursuive pour avoir défendu ici même la liberté d'expression en validant les propos singuliers et plus que douteux et discutables d'Eric Zemmour ... Ainsi (et là c'eut été encore plus drôle, croyez-moi ...) vous auriez sollicité la présence et la défense d'un avocat face votre hiérarchie austère, sans humour et implacable ... Lequel? Mais maître Szpiner évidemment! Je suis sûr qu'il n'aurait pas refusé ...
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 23 juillet 2010 à 20:45
Je ne connais pas toutes ces "affaires", mon cher Philippe, mais il me semble que vous publiez dans votre article beaucoup de suppositions et peu de faits.
Vous me permettez une petite digression (je ne trouve pas d'article correspondant à ce sujet) : Je trouve assez choquant que les journalistes de France Télévisions évoquent autant le cas de leurs confrères pris en otage en Afghanistan et si peu celui de ce malheureux otage d'Al-Qaeda au Mali : Michel Germaneau. Certes, ce dernier n'a pas le privilège d'être journaliste à France Télévisions. Mais quoi ? N'est-il pas un homme lui aussi ?
Rédigé par : Laurent Dingli | 23 juillet 2010 à 19:41
@Magic, dont je reprends quelques citations remarquables :
« On confond rectitude intellectuelle et efficacité »… « Mais tout cela n'a aucun rapport avec l'efficacité politique »
« C'est une grave erreur d'analyse de croire que, parce que le pouvoir n'est pas parfaitement vertueux, celui-ci doit être rejeté en bloc. Nous n'avons pas besoin d'enfants de choeur pour nous diriger. Nous avons en revanche besoin de dirigeants audacieux et efficaces. »
« Mais, à tout prendre, je préfère avoir pour dirigeant quelqu'un d' efficace mais peu vertueux, plutôt qu'un (pseudo) saint qui nous conduit au crash final »
Si je peux me permettre de réinterpréter la pensée de Magic, il s’agirait de ne pas se focaliser sur la méthode, ni de s’interroger sur la morale, pour peu que le résultat obtenu soit satisfaisant.
Ah ! C’est vrai ! J’oubliais, en plus : ce n’est pas nouveau… « l'ère Mitterrand a représenté un sommet dans ce domaine. Le PS n'a vraiment pas de leçons à nous donner »
Comment n’y avons-nous pas songé : si Mitterrand a fait pire, de quoi se plaint-on ?
Cette analyse n’est pas et ne sera jamais la mienne, mais je reste concentré sur la question qui retient, à juste titre certainement, l’attention de Magic et je la re-pose : de quelle efficacité parle-t-on ? Quels résultats ont-ils été atteints ?
Que la morale ne représente pas, pour la plupart des acteurs politiques, un objectif en soi, n’est déjà pas glorieux ; si en plus cela ne mène nulle part, je ne vois là rien de défendable.
Rédigé par : Christian C | 23 juillet 2010 à 18:51
J'ajoute : Légion d'honneur accordée à Patrice de Maistre par un ministre du Budget en possession depuis quelques mois d'une liste d'évadés fiscaux portant le nom du décoré.
Toutes ces filouteries passeraient beaucoup mieux si elles n'étaient le fait de Pères La Rigueur qui ne cessent d'en appeler à l'effort, au sacrifice.
Rédigé par : Franck | 23 juillet 2010 à 18:23
Magic préfère l'efficacité à la vertu pour qualités devant guider le choix des politiciens nous représentant.
Je constate que notre président n'allie ni l'une ni l'autre (ou alors, nommez un chantier où il a été efficace en tant qu'homme d'Etat, qu'il n'est pas du reste). Pire, notre république est actuellement en train de pourrir.
En outre, les deux ne sont pas incompatibles : regardez les Suédois.
Rédigé par : bob | 23 juillet 2010 à 17:44
@ magic
"Mais, à tout prendre, je préfère avoir pour dirigeant quelqu'un d'efficace mais peu vertueux..."
De quelle efficacité parlez-vous? Efficacité économique? efficacité de gestion? efficacité dans les banlieues? efficacité dans la défense des valeurs laïques et républicaines?
Mon cher, nous ne vivons pas dans le même pays.
Même Mme Royal, et c'est dire, aurait fait mieux que votre cher Sarko qui d'ailleurs ne fait que reprendre nombre de ses idées "à minima". Mais êtes-vous objectif?
Rédigé par : Léo | 23 juillet 2010 à 15:08
Il est incroyable de voir où en est notre démocratie ! Bon sang, elle est vraiment tombée bien bas ! A-t-elle encore de la valeur ? Certainement pas pour ceux qui la bafouent !
Je pense que, au lieu de se tirer dans les pattes, les uns les autres, il serait temps que nous soyons tous responsables en respectant les idées de chacun, quelles que soient nos convictions, et constituer un bloc homogène pour essayer de sauver ce qui reste à sauver, car devant notre démocratie qui s'en va à vau-l'eau, ça urge, ne croyez-vous pas ?
Rédigé par : Celia | 23 juillet 2010 à 14:54
Comme vous avez raison M. Bilger, d'autant que vous-même en avez fait la triste expérience !!!
Et moi à mon niveau ? Quelle solution à mon problème ? Ma maison a été vendue par adjudication le 19 février 2009 et je souhaiterais avoir un décompte des créances de cette vente... Impossible :
- j'ai écrit à l'avocat de la banque, pas de réponse, il semble être le seul apte à me renseigner...
- la greffière (le dossier était prêt à être classé) des saisies immobilières me conseille de faire un courrier au juge des saisies, ce sera fait mais...
Je ne serais pas Mme X et j'aurais des appuis, j'aurais ma réponse...
Et vous, sauriez-vous me conseiller ?
Rédigé par : jane | 23 juillet 2010 à 14:51
@ Magic
Puissiez-vous avoir raison !
Mais le manque de scrupules de ce gouvernement n'a d'égal que son inefficacité.
Même sur la sécurité, son prétendu point fort, sa prétendue compétence, tout le monde constate qu'il ne s'agit que de communication et de poudre aux yeux.
Pour les étrangers aussi on s'apercevra bientôt que le harcèlement des légaux et la mise en scène de quelques milliers d'expulsions ne règle aucun problème et en crée un nouveau: les étrangers de valeur qui, eux, ont le choix, évitent systématiquement de venir travailler en France. Les binationaux csp+ préfèrent partir: à quoi bon payer des impôts, passer sa vie à la préfecture et ne pas pouvoir recevoir sa belle-famille facilement.
Dans tous les domaines qui demandent un vrai travail de détail et de concertation, ce gouvernement est mauvais. Il se concentre sur les effets d'annonce et les décisions péremptoires d'un seul homme. Certaines sont heureuses, mais tout ce qui requiert un peu de profondeur est filtré par la méthode.
Cela me rappelle la gauche de 81, dont le principal mérite est l'abolition de la peine de mort.
Juste après arrive la rigueur.
Rédigé par : Alex paulista | 23 juillet 2010 à 14:09
"Bravo Philippe", "Merci Philippe", Bravo pour votre rébellion Philippe"...
Voila pourquoi vous écrivez des billets au vitriol bon marché. L’encensement de la blogosphère et vous voir repris dans tout ces cher médias. Voilà donc la gloire assurée.
Comme si vous en aviez besoin. Apparemment c’est une jolie drogue douce la popularité.
Oui, oui c'est choquant (si c'est avéré).
Je ne pense quand même pas que cela change la démocratie et les valeurs de la France.
Si c'est avéré, que Sarko cesse de nous vanter la république irréprochable, car apparemment il ne parle pas de la même chose que vous. Le décalage entre ce qu'il dit et ce que votre nouvelle bible "Le Canard enchaîné" (qu'il y a peu vous disiez ne plus lire...) rapporte, est évidemment á charge.
Que Sarko poursuive son idée mais qu'il arrête de s'en vanter. Nous ne nous en porterons que mieux.
Vous allez finir par nous faire regretter M. Mitterrand et ses 40 voleurs.
Je sais, cela n'est pas une excuse.
Rédigé par : jpledun@PB | 23 juillet 2010 à 12:36
@Achille | 23 juillet 2010 à 10:17
« je trouve votre condescendance à son égard quelque peu déplacée.
Il ne faut pas sous-estimer les autodidactes ainsi que vous le faites - encore qu’avec un DEA, cette appellation ne convienne pas exactement au conseiller spécial de notre Président. »
1) Vous n'avez pas besoin d'être désagréable
2) Ce n'est pas de la condescendance, mais de l'étonnement extrême, vu qu'il est très difficile d'accéder à ce type de postes pour lesquelles l'accession est règlementée. Notamment en ce qui concerne le poste de Maître de Conférences pour lequel il faut justifier d'une qualification aux fonctions ( http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid22713/galaxie-portail-des-candidats-qualification-recrutement.html )qui implique notamment un profil de chercheur et un doctorat d'Etat. Même quand on dispose de ladite qualification, qu'on est bardé de diplômes et que, bien que non nécessaire, on peut se prévaloir de la réussite à un certain type de concours, cela reste extrêmement difficile car il faut encore passer l'écueil de la cooptation par les enseignants chercheurs futurs collègues. Or, Guaino a peut-être des tas de qualités, mais un profil de chercheur qui repose en particulier sur un certain état d'esprit qui n'a rien à voir avec le fait de savoir faire des phrases et de pondre des bons mots, je suis désolée, mais en aucun cas!
Pour les postes à l'ENS, vous n'avez qu'à consulter la liste en philo à Ulm par ex. ( http://www.philosophie.ens.fr/-Enseignants-ENS-.html ) et vous verrez qu'ils sortent tous de l'ENS ou alors je ne sais pas lire!
Personnellement, je pense que ce type d'école devrait jouer la carte de la diversité et (pour tout un certain nombre de raisons, mais ce n'est pas le débat), aurait tout à gagner à recruter d'autres profils de talents, ce n'est pas la question.
La question est que les choses étant ce qu'elles sont certaines mentions sur le CV de ce conseiller ont vraiment de quoi susciter l'étonnement. Mais bon, comme dit Platon, tout commence avec l'étonnement! Je me souviens d'un enseignant de philo qui avait entrepris un jour de nous raconter absolument n'importe quoi autour de Kant guettant le moindre signe d'étonnement sur nos visages sérieux préoccupés à gratter sans état d'âme, jusqu’au moment où c'est sur son propre visage que s'est peint un étonnement intense qui a tout de même fini par nous alerter...!
Comme il nous est rapporté que s'écria Théétète: « s'étonner, voilà un sentiment qui est tout à fait d'un philosophe.», ou encore Aristote : «Ce fut l'étonnement qui poussa, comme aujourd'hui, les premiers penseurs aux spéculations philosophiques. Au début, ce furent les difficultés les plus apparentes qui les frappèrent, puis, s'avançant ainsi peu à peu, ils cherchèrent à résoudre des problèmes plus importants, tels que les phénomènes de la Lune, ceux du Soleil et des Étoiles, enfin la genèse de l'Univers. Apercevoir une difficulté et s'étonner, c'est reconnaître sa propre ignorance (et c'est pourquoi aimer les mythes est, en quelque manière se montrer philosophe, car le mythe est composé de merveilleux).» Or donc, mon étonnement n'est sans doute que le reflet de ma propre ignorance relativement à certaines possibilités de recrutement, et je vous prie humblement de bien vouloir me l'accorder.
Son conseiller a l'art de s'adresser à la fois au président et à ses électeurs, c'est un certain type de talent.
Il faut de tout pour faire un monde, sans aucun doute. Et, bien que l'anecdote suivante ait de quoi de édifier quant à un certain type de mentalité, il faut sans doute aussi des normaliens. Je me souviens en effet d'un normalien payé pour étudier le jeu de Go au Japon qui m'a sorti un jour, tout de go : « J'fais c'que j'veux et je pisserai devant les élèves que ce serait encore de la pisse de normalien. » - authenticité garantie.
Ceci dit Banier qui a réussi à vendre à Grasset un premier roman dont il n'avait pas encore écrit une ligne, c'est aussi un certain type de talent, ainsi qu'un certain profil...! Serait-ce le profil dont une ENS, par ex. Beaux-Arts ou Arts et techniques pourrait juger avoir besoin? Je laisse la réponse à votre libre appréciation.
Rédigé par : Catherine JACOB@Achille | 23 juillet 2010 à 12:23
Vous souvenez-vous, Philippe, du credo de la campagne de 2007, l'expression qui valait viatique pour tous les sujets sociaux ? Le "cas par cas", tout serait apprécié au "cas par cas", la situation des sans-papiers comme la pénibilité du travail, la carte scolaire, le temps de travail, plus de lois communes, prière d'être le plus débrouillard, le plus malin, le mieux introduit, le plus habile à manoeuvrer dans les arcanes de l'administration et de ses arrangements. J'avais alors attiré votre attention sur la perversion de cette formule qui, sous couvert d'individualiser les situations, privatise en réalité les bienfaits de l'Etat au profit de ceux qui disposent du mode d'emploi. La politique du "cas par cas", voilà ce qui a été choisi par 53% de français persuadés qu'ils seraient plus malins que le voisin et qu'ils gagneraient le jackpot sarkozien. 60 millions de poids, 60 millions de mesures.
Les renards et les poules sont éparpillés dans l'enclos, les renards font bombance car c'est bien ce qui a été prévu, voulu, voté. Ah, pauvre Monsieur Michu, vous n'êtes pas dans le camp des renards comme vous l'aviez espéré ? Mais il fallait être bien sot comme vous l'avez toujours été au cours de l'histoire de ce pays pour croire une milliseconde qu'on vous laisserait vous y glisser dans ce camp ! Pariez, pariez, il ne vous reste plus que cela, pariez en ligne comme Philippe Bilger, et vous serez sûr de perdre, le jackpot n'est pas pour vous, mais pour les copains des jeux en ligne, indispensable et urgente réforme d'un pays en crise profonde.
La république bananière ne vous déplaisait pas car vous aimiez la banane, elle vous semblait appétissante et accessible, il y en aurait bien un morceau pour vous, restons raisonnable, pas les milliards Bettencourt, pas même quelques jetons de casino virtuel, non, mais un petit bout de gâteau... Rien, vous n'aurez rien, Monsieur Michu, vous n'étiez pas au Fouquet's cette funeste nuit où la France a été partagée entre Odoacre et ses mercenaires.
Il ne vous reste plus qu'à parier, parier sans fin, sur Karachi, sur Bettencourt-Woerth, Pérol, Richard et tous les autres qui brandissent les trophées de votre misère, parier pour du beurre car vous êtes à poil, Monsieur Michu et que vous a-t-on répondu à vous, le roi nu, peuple souverain décapité ?
Que vous a-t-on répondu quand les banques ont piqué le pognon sans autre contrepartie que de se refaire une santé sur votre dos ? Quand vous voyez passer les scandales comme d'autres regardent les trains passer ? Que vous a-t-on répondu quand vous vouliez assister au débat du parlement sur les retraites ?
"Casse toi, pauv'con".
Tout est tellement clair, les jeux sont faits et rien ne va plus.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 23 juillet 2010 à 12:19
Contrairement à beaucoup, j'ai rarement lu "Le Canard enchaîné", en tout cas, jamais acheté.
Je n'adhère pas du tout à ce style de journalisme fait de ragots faxés par des fonctionnaires aux aguets et sous-occupés.
Les bassesses de quelques-uns ne doivent pas alimenter un populisme du style "tous pourris".
Je préfèrerais que la vraie presse enquête sérieusement et nous fournisse des dossiers étayés sur les réalités françaises. Malheureusement, elle préfère les scoops, les affaires, les classements bidons (les 100 premiers lycées...)
Rédigé par : Polochon | 23 juillet 2010 à 11:55
@Magic
" Mais, à tout prendre, je préfère avoir pour dirigeant quelqu'un d' efficace mais peu vertueux, plutôt qu'un (pseudo) saint qui nous conduit au crash final."
Et un vertueux efficace ? à moins qu'à vos yeux ce soit incompatible... auquel cas votre assertion est fallacieuse.
A tout prendre je préfère quelqu'un de vertueux et d'efficace. Et je crois ce choix possible.
Mais comme nous sommes en démocratie, le peuple se choisit forcément quelqu'un qui le représente bien... à sa ressemblance.
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 23 juillet 2010 à 10:37