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02 juillet 2010

Commentaires

Pierre-Antoine

@Baal

La société étant composée d'individus dont la majorité a vocation à se reproduire, donc à devenir parents, permet de dire que l'échec parental est social !

La société en elle-même n'existe pas, elle n'a aucune vie propre en dehors de celle des individus qui la composent, elle ne peut donc pas être mise en faillite personnelle en dehors de la faillite de ceux et celles qui la composent.

Sinon ça voudrait dire qu'un échec de société ne concernerait pas les individus qui la composent.

Ce n'est pas la société qui rend l'homme mauvais, mais l'homme par sa manière de vivre qui se crée une bonne ou mauvaise société.

Cordialement

Pierre-Antoine

Judith

La carotte sans le bâton.

Malheureusement, en matière financière, la nature humaine est ainsi faite.

Binaire, elle ne fonctionne qu'à l'appât du gain ou en réaction à un risque de perte.

Assez curieusement d'ailleurs, l'être humain craint bien plus de perdre partie de ce qu'il possède qu'il n'espère gagner ce qu'il convoite.

Les allocations familiales ont vocation à financer, au moins partiellement, l'éducation de ses enfants.

Une conduite pénalement réprimée, de surcroît réitérée, démontre à mon sens que les parents ont échoué dans leur rôle.

Les allocations étant inscrites au rang des "Acquis Sociaux", il ne s'agit plus d'un stimulus susceptible de générer la moindre réponse comportementale.

En revanche, la perspective de leur retrait pourrait bien amener ces parents, animés d'une énergie nouvelle (celle résultant de l'angoisse de perdre), à surveiller d'un peu plus près les agissements de leurs bambins.

Là où la mesure rencontre ses limites, c'est que l'intelligence ne s'achète pas.

Or j'imagine que je ne suis pas la seule à avoir été le témoin importun d'une éducation effarante...

Baal

Mais qu'est-ce qui permet de qualifier cet échec de "social" ? Cette appellation sert à opposer l'échec de la société à celui des parents. Et si l'échec est social, c'est qu'il n'est pas parental. C'est grave comme affirmation.

Laurent

Monsieur l'avocat général,

Certains de vos billets m'avaient fait abandonner depuis quelques mois la lecture de votre blog.

J'y suis revenu par curiosité et c'est avec grand plaisir que j'ai lu vos dernières productions et plus particulièrement celle-ci.

Je n'ai en fait rien à y ajouter, ni à y retrancher. Vous dressez un portrait juste d'une justice qui ne peut se passer de prendre en compte le contexte social dans laquelle elle s'exerce.

Respectueusement,

Laurent Goldman
Avocat

Les tribulations d'un imbécile

Il est vrai que la suspension des allocations familiales apparaît tellement logique dans cette société de la responsabilité... Mais elle consacre avant tout le manque de perspective sociale d'un gouvernement qui ne dément l'idéologie qui est la sienne. Dommage donc qu'il n'ait pas innové une fois de plus dans le dépassement des clivages droite-gauche, au motif peu louable d'échéances électorales qui se rapprochent. L'intelligence qui a pu prévaloir jusqu'à maintenant, cachée ça et là, disparaît une fois au profit du court termisme : la panthéonisation de notre président de la République n'est pas encore chose inéluctable...

Pierre-Antoine

@ Franck-Marie Thomas
"Et puis, imaginons le retour en classe de l'élève dont les parents auraient ainsi été sanctionnés (car il est illusoire de penser que cela ne se saurait pas).
Remède pire que le mal."

Imaginons les parents qui n'ont pas été sanctionnés en leur temps et dont les médias racontent (tout se sait) les violences barbares et meurtrières pour avoir considéré un tout petit constat "amiable" comme une insulte impardonnable à leur ego.

Oui, j'imagine ce que doivent ressentir en ce moment les parents de ces 6 jeunes meurtriers. Quelle honte de voir leur système éducatif sanctionné de cette manière atroce et exposé à tous vents de média…
Oh les pauvres parents, ils ne méritent pas ça !

Ils doivent peut-être se dire, "ah si on m'avait infligé une petite honte avant, ça nous aurait évité ce grosse honte maintenant.".
Et accessoirement aussi évité des pleurs à une mère et une épouse.

J'ai vu des parents pleurer en allant rendre visite à leurs enfants au parloir, certains disant "si on avait su", et d'autres "on va être obligé de chercher du travail". En effet c'est le trafic du fiston qui faisait bouillir la marmite.
Je souligne la subtile nuance entre "obligé de chercher du travail" et "obligé de travailler".

C'est cette sorte de parents qu'il faut rendre responsables non des erreurs ou des accidents de parcours, mais des crimes et délits de leurs enfants, et cela avant qu'ils ne soient plus accessibles à la honte.

Dommage que votre distingué frère ne soit plus de ce monde (paix à son âme) je lui aurais bien posé la question de savoir s'il ne vaut pas mieux une petite honte maintenant à une énorme plus tard.
Et en tant que spécialiste du droit romain ce qu'il pense de l'autorité du père de nos jours.


Mais peut-être pourrez-vous répondre à sa place.

Cordialement

Pierre-Antoine

Pierre-Antoine

@Aïssa
"(...)on était davantage conforté que les visites de ce juge étaient tout simplement inscrites dans la procédure et qu'il n'y avait pas de quoi pavoiser …"

Mais c'est exactement la marque d'une bonne attitude éducative, elle doit s'inscrire dans la procédure normale que des parents doivent mettre en oeuvre envers leurs enfants et il n'y a là aucune raison de pavoiser... si ce n'est d'en éprouver une noble satisfaction quand leurs enfants à leur tour parents éduquent de la même manière, avec les mêmes résultats.

Mais l'inverse mérite une sanction.

Cordialement

Pierre-Antoine

Frank-Marie THOMAS

Mon bien-aimé frère, Yan Thomas, récemment décédé, professeur de Droit Romain à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes, avait beaucoup réfléchi à cette question de la responsabilité des parents dans la dérive scolaire ou civique de leurs enfants mineurs.

A la lumière de l'histoire du Droit et des institutions, il s'était forgé peu à peu une opinion (et il était parvenu à me la faire partager, malgré mes réticences idéologiques) qui, finalement, se rapproche beaucoup, Monsieur Bilger, de celle que vous exprimez dans votre article.

En tant qu'enseignant, je serais volontiers enclin, de façon quasi instinctive, à considérer la mesure financière en question comme allant de soi.
Mais en essayant de peser les probables conséquences individuelles, familiales et sociales de celle-ci, je fais machine arrière.

Et puis, imaginons le retour en classe de l'élève dont les parents auraient ainsi été sanctionnés (car il est illusoire de penser que cela ne se saurait pas).
Remède pire que le mal.

Zenblabla

@Catherine JACOB.
Merci votre billet.
Mes enfants, ils ne veulent pas vivre en France. Ce n'est pas une histoire de distributeur de billets!

Ils ont l'habitude de la vérité, celle qui fait issue avec la pauvreté.
L'une s'installe en Italie, l'autre en Allemagne.
La dernière ne sait pas encore.

C'est "presque" comme ici là-bas, et ici comme là-bas "ce qui déjà existe", plus loin qu'a être conservé, génère bizarre agitation!
C'est la bizarrerie de l'agitation qui fait "réellement" des comptes difficiles à rendre, comme ici peut-être en France, par delà les additions et les soustractions, en relatives simplicités!

Heureusement que mes enfants sont plus contemporains que moi, aussi peu inspirés consommateurs que moi.
Vivement les petits enfants, et de nouvelles contre-valeurs avec l'argent...

Je n'aime pas les comptables, ils sont parmi tellement d'autres qui comptent ce qui ne les regardent pas, ce qu'ils ne comprennent pas.
Qu'ils se soient intimés indispensables, c'est un fait d'époque.

Parlant d'argent, il se profile l'injonction de manques que les enfants ne peuvent pas comprendre par avance, tandis que leur compréhension du monde est loin d'être obsolète, comme par avance...,elle se fait en leur indépendance, comme pour ma génération elle valait, et comme j'espère la promouvoir recoductible!

Mais les valeurs, sans contre-valeurs en argent, reviennent par quelques fenêtres, celles qu'empruntent les enfants peut-être!

Blanc Cassis

L'Etat et ses institutions ont démissionné comme l'école, comme les parents qui ne le sont plus.
Alors que faut-il faire pour redonner des valeurs à ces jeunes hors circuit ?
Depuis des années, certains défendent la prévention, d'autres la répression : quel en est le résultat ? Il est nul malgré l'armée d'assistants sociaux, de sociologues, de pedo-psychiatres, de psychologues, de pédagogues et autres experts de l'enfance.

jmarcio

Bonsoir,

Comme d'autres, je ne crois pas que les parents soient systématiquement responsables des erreurs des enfants. Peut-être que l'on pourrait juste laisser le soin aux magistrats d'apprécier la situation et décider s'il faut aussi convoquer les parents pour qu'ils s'expliquent, mais que ce ne soit pas la règle.

Je ne doute pas que, assez souvent, les parents puissent déjà souffrir suffisamment de voir le chemin pris par les enfants, incapables de faire quoi que ce soit pour les faire revenir au droit chemin.

Comme l'a dit Pierre-Antoine, il fallait aussi revoir les théories d'éducation conseillées par certains psy-pédagogues.


On parle des parents, on parle aussi des nouvelles théories d'éducation des jeunes, mais on pourrait aussi parler de la société de consommation. Quand j'étais petit, je m'amusais beaucoup avec les dessins animés de Tom et Jerry. Aujourd'hui, ce sont des dessins animés d'une violence sans égal. Il semblerait qu'il y ait des statistiques qui disent qu'un enfant d'une dizaine d'années a déjà vu des milliers de meurtres, vols, actes de violence, à la télévision ou dans les jeux vidéo. Une violence si banalisée que, pour eux, tout cela est devenu tout à fait normal. C'est plutôt un phénomène de société contre quoi les parents ne peuvent pas grand-chose.

Bref, ce qui me gêne beaucoup ce sont ces projets de loi plutôt répressifs qui ne s'occupent pas suffisamment, autant que je sache, des vraies causes de la délinquance juvénile.


Aïssa Lacheb-Boukachache

Pierre-Antoine, à ce moment, pas plus mes camarades de cellules que moi ne pensions ces choses-là … On disait simplement: «Tiens, v'la l'juge qui vient nous voir ...» … Je pense même qu'on croyait que c'était naturel, je veux dire qu'il en était ainsi de nous et ces visites comme de tous les autres détenus, chacun étant visité par son juge … Ce qu'on était nuls à cet âge … Puis les autres détenus ne nous disant rien, on était davantage conforté que les visites de ce juge étaient tout simplement inscrites dans la procédure et qu'il n'y avait pas de quoi pavoiser … Longtemps après j'y ai songé; aujourd'hui encore un peu et je me dis que ce type était un type bien, tout simplement. Je pense parfois que … peut-être … il avait connu la guerre … l'enfermement … la privation de toute chose ... les camps de concentration … En tout cas, il y avait quelque chose en lui qui le faisait si proche de nous. Je crois que ces choses-là, il ne faut pas chercher à les approfondir et qu'elles gardent leur part de grand mystère …

Florence, beaucoup de mères ont cet argument souvent sincère pour dissuader leur petit ... La mienne l'avait ... plus un foutu manche à balai qu'elle brisât un jour ... enfin, bref ...

Mais je le prédisais: ce sujet est par trop complexe pour être sérieusement traité ici ... Chacun commençant d'y aller de sa petite expérience et cela restera toujours superficiel ... C'est un livre sur ce vaste sujet actuel de notre société qu'il faudrait concevoir à plusieurs; ce serait une expérience intéressante et certainement utile ...

Aïssa.

Florence

lambertine

ma mère faisait ce qu'elle pouvait en matière d'éducation. Je ne la juge pas, je l'aime avec ses forces et ses faiblesses car elle nous a donné beaucoup. C'est peut-être pour cela que son "chantage" marchait. Elle nous aimait et nous l'aimions et donc nous ne voulions pas que nos actes lui portent préjudice. Finalement, cela nous a donné le sens des responsabilités. La responsabilité, c'est bien cela qui manque aujourd'hui, c'est répondre de ses actes ou ceux de ses enfants quand ils sont mineurs. En nous disant qu'elle risquait la prison, elle ne mentait pas, elle nous disait qu'elle était responsable de nous, d'une manière imagée et forte certes, mais le message était clair.

Laurent Dingli

Vous êtes mignon tout plein, mon petit Aïssa, même si vous êtes parfois un peu long à la détente...

Clafoutis

Aïssa : "Vous voulez mon avis… voilà : j'ai voté Sarko premier et second tour et s'il se représente 2012, je voterai encore Sarko premier et second tour. J'ai mes raisons pour ça et puis, cette gauche actuelle me répugne comme jamais!"

La politique du pire comme ultime solution ?
Bloquer la soupape de la Cocotte pour voir si la cuisine est d'une plus jolie couleur après qu'avant ?
Le nihilisme est l'ivresse du désespoir.

Baal

"Comme l'essentiel n'est pas réformable ou à manier avec précaution, on s'occupe avec le reste".
Avec un tel raisonnement autant abandonner la justice. Après tout mettre quelqu'un en prison ne fera pas revenir la victime à la vie.

Pierre-Antoine

@Aïssa
"je le revois encore posant son manteau et s'asseyant avec nous, on lui faisait chauffer une Ricoré…"
@Lambertine
" La seule chose dont je crois pouvoir me féliciter, c'est d'avoir été présente et lucide.
"

Un juge qui devait avoir un coeur de père, même dans les sanctions qu'il infligeait.
Une mère seule qui a su se tenir présente et lucide.

La voilà bien la réponse aux problèmes de la dérive des jeunes, un père et/ou une mère absents qui ne savent pas se tenir autour d'une table pour parler, s'enquérir des besoins légitimes des enfants dont ils ont la responsabilité.

N'est-ce pas ce que l'on doit attendre de n'importe quel géniteur, y compris dans le règne animal ?

Demander des comptes (sans forcément passer par la case prison) à celui et/ou celle qui n'ont pas su le faire est un acte de salut public.

La "vitrine" sociale que présente certains parents n'est pas la garantie de cette "constance éducative".

Je pense également que certains psy-pédagogues par leurs théories éducatives ont une énorme part de responsabilité dans l'affaire.

Cordialement

Pierre-Antoine

Savonarole

"Heureusement, cher Aïssa, qu'assis j'étais quand j'ai lu ça !..."
Rédigé par : Herman | 04 juillet 2010 à 13:41

Personnellement je ne lis Aïssa qu'assis.

Et JDR avec un exemplaire de son dernier livre "L'Islam vu par Bécassine"... sous les fesses.

Et j'arrive à tenir en équilibre. Essayez !

Herman

"Vous voulez mon avis… voilà : j'ai voté Sarko premier et second tour et s'il se représente 2012, je voterai encore Sarko premier et second tour." (Aïssa)

Heureusement, cher Aïssa, qu'assis j'étais quand j'ai lu ça !...

lambertine

M. Reffait,

Je ne peux qu'être d'accord avec Aïssa : l'oubli de ses responsabilités, la lâcheté des pères (ou des mères. Oui, ça existe aussi...) n'est pas une question de religion. Mais elle est d'autant plus inadmissible quand elle est le fait d'un donneur de leçons (tel celui que j'ai moi-même épousé, qui est le père de mes enfants, et qui nous a abandonnés quand ils étaient adolescents). J'ai eu la chance que mes enfants n'aient pas "mal tourné" (ou du moins, pas encore. Ils ne sont pas très vieux, même s'ils sont majeurs) bien que je ne ressemble en rien à une mère "admirable". La seule chose dont je crois pouvoir me féliciter, c'est d'avoir été présente et lucide.
Par contre, j'en ai connu pas mal, des gamins en apparence "bien sous tout rapport" qui menaient "derrière le dos" de parents trop occupés, trop sûrs d'eux, trop aveuglés par leurs certitudes, qui dérapaient, qui se droguaient (à l'héro, sous le toit familial parfois...) et qui faisaient "tout" pour se procurer leur crasse (voler, dealer, vendre leur corps), qui couchaient à gauche et à droite (et en prenant des risques), qui "déconnaient" à qui mieux mieux, et dont ces parents "admirables" ne voyaient toujours rien, absolument rien.
Je suis loin d'être favorable à la suppression des allocations, ou aux poursuites pénales contre les parents défaillants, mais je dois quand même avouer que, moralement, un bon nombre de parents portent une grande part de responsabilité dans la "chute" de leurs enfants (pas seulement mineurs, d'ailleurs).

lambertine

Florence,

Ca a marché... pour vous, peut-être. A part ça, ce n'était que du chantage basé sur un mensonge. J'ai la faiblesse de ne pas considérer cela comme de l' "éducation".

Marie C.,

Un enfant peut être beau, intelligent, très gentil et délinquant. Un enfant peut être poli et soumis à la maison, et faire les pires bêtises à l'extérieur. Et bien des parents sont dépassés sans s'en rendre compte, ou sans vouloir s'en rendre compte. Des parents en apparence tout à fait "admirables" et "comme il faut".

Catherine JACOB@Zenblabla

@Zenblabla | 04 juillet 2010 à 01:44
«j'ai tellement de mal à expliquer à mes enfants que ce qui déjà existe doit encore être payé!!
Comment des enfants peuvent-ils comprendre cela !!!
 »

C'est vrai que le crédit à la consommation est une notion sans doute difficile à intégrer quand on apprend tout juste à calculer, mais ça me rappelle une anecdote concernant mon fils auquel étant petit je venais de refuser d'acheter quelque chose en disant pour couper court à tout argumentaire risquant de se terminer par une grosse colère dans le magasin destinée à me mettre la pression: « J'ai pas d'sous. » et qui me répliqua aussi sec : « T'as qu'à aller au distributeur », ce qui me laissa tout à fait désarmée, je dois dire.

« Que dire à nos enfants???!!! »

D'une façon générale, la vérité. J'ai observé que même s'ils n'en comprennent que ce que leur âge et leur degré de connaissance leur permettent de comprendre, la vérité marche toujours mieux qu'une blague soi-disant à leur portée. Raconter n'importe quoi c'est une façon de bêtifier et de prendre les petits pour des imbéciles comme quand on leur parle soi-disant bébé.
Non seulement ils se laissent rarement avoir, mais en plus ils apprennent à ne plus vous croire ainsi qu'à s'en sortir eux-mêmes en mentant. C'est comme quand vous expliquez une règle de grammaire en l'adaptant soi-disant au niveau censé être celui de votre interlocuteur qui pensant avoir tout compris sera désarçonné quand il rencontrera une situation où votre explication ne marchera pas. Selon son caractère, il sera partagé alors entre penser de vous : « Quelle grosse nullarde » ou « Oh mais c'est compliquèèèèèèèèèèè! », tenté dès lors de « jeter le manche après la cognée. ». Quand vous leur dites la vérité, non seulement vous respectez les enfants, ce qui est extrêmement important, mais vous suscitez également chez eux le désir de vous aider à trouver une solution ce qui est stimulant pour leur intelligence. Quelqu'un à qui vous dites la vérité saura qu'il n'aura pas lieu de craindre de perdre de votre respect et/ou votre amour s'il a lui-même une vérité compliquée à exprimer.

Aïssa Lacheb-Boukachache

Jean-Dominique, dans ce cas on ne peut qu'être d'accord avec vous… Cependant, précisez-le car lu comme vous l'avez rédigé, c'est par trop flagrant que c'est insidieux. En ces choses où tous les amalgames sont rapidement fait, il est urgent d'être explicite. Je pense savoir lire et si je n'ai pas compris cette chose ainsi que vous l'expliquez maintenant, c'est donc bien qu'elle charrie plus que son doute; d'où mon interpellation. Sans celle-ci (mon interpellation), beaucoup qui ne vous connaissent pas, n'en doutez pas, auraient pensé: tiens, encore un beauf raciste qui répand sa connerie ressassée jusque la trame … Les choses sont claires à présent et c'est tant mieux.

Laurent, «mes» fantasmes, les diversions et tout le tintouin … Mais qu'est-ce que vous racontez là, mon vieux … Pour le coup, vous êtes ridicule de vous poser ainsi en martyr peu ou prou sarkozyste de tant ici qui s'expriment et d'inventer des flagellations que l'on vous ferait (vous les avez cités; dans votre précipitation à geindre, vous avez oublié Jean-Dominique …) … Ca confine au délire, votre posture et l'on a l'impression d'un enfant gâté, doué certes mais gâté, qui ne supporte aucune contradiction et qui, plus grave, n'a aucun sens de l'humour ou d'être charrié amicalement … Quand vous avez tort, vous avez tort; dites-le, c'est pas compliqué … C'est à ça que vous aurez la classe …

Vous voulez mon avis … voilà: j'ai voté Sarko premier et second tour et s'il se représente 2012, je voterai encore Sarko premier et second tour. J'ai mes raisons pour ça et puis, cette gauche actuelle me répugne comme jamais! Voilà; vous serez un peu moins victime maintenant et mes fantasmes deviennent de facto les vôtres …


Aïssa.

Jean-Dominique Reffait

Aïssa,
Je n'évoque pas le commun, celui qui ne revendique aucune valeur et qui n'en sert aucune ni le paumé des favelas, non, je n'évoque pas le musulman standard qui vit comme tout le monde avec ses gloires et ses misères, j'évoque le donneur de leçons dont je croise hélas tant d'exemplaires tant en France qu'au Maroc, celui qui fustige la décadence occidentale, qui exalte les vertus arrogantes de la piété musulmane et qui répudie à tour de bras quand une jeunesse passe à proximité. Je vois cela couramment. Ce n'est cependant pas le coeur du sujet donc halte au feu, nous y reviendrons peut-être un jour (même si je crois qu'une politique de prévention de la délinquance des jeunes doit passer par les femmes, leur éducation et leur réhabilitation dans les milieux populaires).

marie J.

Bonjour
Je crois qu'aussi longtemps qu'on baptisera le ministère "ministère de l'Education nationale" et non "ministère de l'Enseignement", les parents seront toujours aussi démunis avec leurs enfants. A chacun son rôle.

Savonarole

"Jean-Dominique, comment peut-on lire une telle aberration sous votre plume? C'est samedi, vous vous êtes soûlé avant de rédiger ça ..?"
________________________________________

Avec Aïssa la vie est simple, quand il ne comprend rien à une problématique soit on est un "facho réactionnaire", soit un "alcoolique".

Prendre ses idées fixes pour des convictions, c'est le snobisme du TDC.

Catherine JACOB

@Florence | 03 juillet 2010 à 22:23
« Quand j'étais gamine, ma mère, qui était assez dépourvue d'autorité, n'avait qu'un argument pour nous faire tenir tranquilles : "Si tu fais une connerie, c'est moi qui vais en prison". Il n'y avait que cela qui lui donnait la force de nous tenir. Et ça marchait.»

Hum ! Ça aurait aussi bien pu marcher dans l'autre sens avec des adolescent(e)s en conflit avec leurs parents. Ex. « Ah, tu n'veux pas m'laisser faire ci ou faire ça ? Attends un peu, je vais faire une grosse connerie et c'est toi qui iras en prison. » Attitude négative qui peut finalement aussi bien fonctionner inconsciemment, la connerie pouvant être entendue aussi bien comme un appel, tout de même que la fugue ou les mauvaises fréquentations...! Dans les familles recomposées, quel pied! que de pouvoir envoyer l'adulte avec autorité parentale ayant pris la place de la mère ou du père, en prison et d'en être (ou plutôt de s'en croire) ainsi débarrassé(e)!

Alex paulista

@ JDR et Aïssa

Je confirme: laisser les enfants à la mère est malheureusement assez commun au Brésil qui n'est pas musulman. Sur mes 3 voisins de palier, une femme de 45 ans a été élevée par sa mère, laissée par père (un juif) qui avait une famille officielle. Un autre voisin (lui de tradition catholique) de 45 ans aussi a une fille de 23 ans. Il l'a laissée avec sa mère quand elle avait 2 ans et ne s'en est jamais occupé.

Une seule personne a eu des problèmes psychiques, c'est la fille des derniers voisins au sein d'une famille stable et soudée.
C'est vrai que si elle n'avait pas eu sa famille derrière... elle n'aurait pas eu le droit de tomber malade.

À mon avis, le fait de laisser les enfants derrière soi est plus lié au machisme qu'à la religion. Pour être honnête la loi ici ne laisse que l'alternative de payer toujours mais partir quand même...

Zenblabla

Tellement d'accord avec vos attendus!
Avec JDR, j'ai tellement de mal à expliquer à mes enfants que ce qui déjà existe doit encore être payé!!
Comment des enfants peuvent-ils comprendre cela !!!
Et alors comment comprennent-ils quelconque responsabilité de leurs parents!!!!
Ils n'ont pas tort en incompréhension!!!!
Cela dépasse la justice, hélas.

Il serait temps l'injonction comptable mette quelques bémols en musique, cette injonction atavique mais ridicule que les comptables et leurs interpréteurs généralement ne comprennent pas sensiblement... Ils s'arrêtent aux additions et aux soustractions, alors les "probas" et les algorithmes comme en techniques financières, c'est bonjour la règle de trois et le pourcentage pour masque ridicule (pourtant formant bilans!)

Que dire à nos enfants???!!!
Un juge peut-il y faire?

Aïssa Lacheb-Boukachache

En 1979 j'avais 15 ans et demi, j'étais en prison. Il n'y avait pas de quartier mineurs proprement dit ; celui-ci se résumait à deux cellules au fond d'un couloir d'une aile de bâtiment… Nous étions en fait avec tous les autres détenus de 18 à 77 ans… Notre seul «privilège» consistait - je m'en souviens comme d'hier - en une promenade un peu plus longue si nous le souhaitions. Nous étions à peu près une dizaine de mineurs répartis en ces deux grandes cellules… Certains ne restaient que quelques jours ; d'autres dont moi pour 12 mois et quelques (j'avais été condamné à 23 mois de prison …)… Ce qui m'a le plus marqué durant cette période - et j'en garde réellement un souvenir fort -, ce fut ce juge pour enfants du TGI de Reims, assez vieux bonhomme à cette époque (est-il encore en vie ? Je ne sais…) qui tous les 15 jours se déplaçait depuis Reims à Chalons-sur-Marne pour nous rendre visite dans nos cellules et s'enquérir auprès de nous de notre état… Mangeait-on bien ? était-on bien traités ? les majeurs ne nous ennuyaient-ils pas ? allait-on à l'école ? et tout un tas d'autres questions de cet ordre… On avait une grande vieille table de bois en plein milieu de la cellule ; je le revois encore posant son manteau et s'asseyant avec nous, on lui faisait chauffer une Ricoré… Je ne pense pas que ces choses existent encore de nos jours. C'est ainsi et c'est anormal qu'elles n'existent plus.

Bonne nuit…


Aïssa.

Duval Uzan

Il y a les allocations familiales qui ont été créées pour les enfants mais il y a aussi les enfants qui ont été créés pour les allocations familiales.
Nous sommes là à nouveau devant le problème de la poule et de l’œuf, de l’avant et de l’après, de la cause et de l’effet.
Cela vous paraîtra incroyable mais je peux vous affirmer que beaucoup d’enfants sont faits pour les allocations. Ce sont ceux-là qui posent le plus de problème car ils son totalement désinvestis affectivement par leurs parents à l’âge de 16 ans.
Ceux-ci sont des enfants non désirés pour eux-mêmes mais pour ce qu’ils rapportent ! A 16 ans ils se sentent obligés de rapporter pour exister pas seulement matériellement mais psychiquement.
Voilà un beau sujet de recherche !
Duval Uzan

Florence

Quand j'étais gamine, ma mère, qui était assez dépourvue d'autorité, n'avait qu'un argument pour nous faire tenir tranquilles : "Si tu fais une connerie, c'est moi qui vais en prison". Il n'y avait que cela qui lui donnait la force de nous tenir. Et ça marchait.

Aïssa Lacheb-Boukachache

Il n'y a pas de solution définitive; c'est faire de l'esbroufe politicienne que de vouloir seulement même annoncer que le Parlement et le gouvernement vont discuter de cette question … La législation pour mineurs est suffisamment ample pour que les juges puissent accomplir un travail de fond qui sera dans l'ensemble satisfaisant pour tous. Le rôle et la nature du juge pour (je n'ose pas écrire «des»; «pour» signifiant qu'il est encore avec eux malgré tout ...», pour enfants donc sont, je le crois, la pierre angulaire de ce qui sera -pourra être- un autre édifice plus constant et meilleur … Cette fonction à mon sens ne doit pas être confiée au commun des magistrats sortant de l'ENM mais doit relever d'une option particulière où la personnalité même du futur juge sera plus que prise en compte. Ce n'est pas évident, j'en conviens et l'on aura tôt fait de me retourner: «Oui mais enfin, «votre» juge des enfants sera dans ces conditions une sorte de neu-neu qui se fera toujours avoir par le premier mineur retors venu, etc.» … On dira encore: «Le juge fut-il celui des («pour les») enfants n'est pas là pour faire du social ...» … Eh bien oui, il est aussi là certes non pour faire du social mais certainement pour initier ce social défaillant ou absent absolument. A condition également que social il y ait, je veux dire les institutions, les personnels, les moyens financiers et matériels … Ce serait un vaste débat.

Et puis de quoi parle-t-on? Quelle mesure de privation de ces ressources allocataires aux parents du mineur de 15, 16 ou 17 ans qui aura assassiné une personne pour la voler ou commis un autre crime relevant des assises? Aucune puisqu'elles seront supprimées de fait étant entendu que le mineur ne sera plus sous la garde de ses parents mais sous celle de la prison ... On voit donc bien qu'il s'agit là essentiellement des délits récurrents et des incivilités de toutes sortes et non moins répétées.

La prison n'est pas une solution pour les mineurs mais parfois elle peut aider certains à se restructurer et concevoir leur vie et leur rapport à l'autre autrement … A condition que cette prison ne soit pas ce cloaque surpeuplé de ces mineurs de Fleury-Mérogis par exemple.

Puis il est des parents (qui n'en connaît pas?) qui seraient heureux si en plus de leur ôter leurs allocations, on leur retirait dans le même temps ces mineurs qui les battent, les volent, les humilient, leur pourrissent au quotidien la vie … Mais pour les mettre où? leur proposer quoi?

Puis ces mineurs malades psychiatriques, souvent polytoxicomanes, prostitué(es) non moins souvent … Quels moyens sociaux là encore? quelles structures et personnels existants?...

Votre thème est très complexe, cher PB; il englobe et interpelle tant de paramètres sociaux et situations humaines que l'on ne saurait le traiter raisonnablement ici …

Et puis, comparer … Voir par exemple ce qui se fait en ces choses aux USA. On y exécute encore dans certains Etats des mineurs …On les y enferme encore à vie sans possibilité de libération (à ce sujet, la Cour suprême vient enfin de se prononcer contre ce réel enfermement à vie, le considérant contraire, etc. Ce n'était pas trop tôt; ils étaient une soixantaine encore dans leurs prisons depuis des années et destinés à y mourir ...) ... Alors, les allocations … c'est depuis longtemps qu'ils ont en quelque sorte résolu ce problème, eux.

Non, décidément, trop complexe à traiter simplement ici … On sombrerait vite dans toutes sortes de facilités et chacun y irait de sa solution originale peu ou prou péremptoire … Et comme c'est un sujet très sérieux ...


Aïssa.


Jean-Dominique, comment peut-on lire une telle aberration sous votre plume? C'est samedi, vous vous êtes soûlé avant de rédiger ça ou que se passe-t-il … Pas davantage que par leurs maris chrétiens, juifs, musulmans ou autres, français ou non, des femmes mères de famille sont ainsi abandonnées chaque année ... De même pour la violence faite aux femmes … J'ai connu les Urgences la nuit … faut voir, faut voir ça avant d'écrire des stupidités pareilles … C'est davantage des blancs qui vous ressemblent qui massacrent chaque nuit leurs femmes, plutôt que «ces pieux musulmans» que vous citez comme en forme d'ironie méprisante … Vous vous égarez, mon cher; revenez-y ...

Clafoutis

"sanctionner les parents démissionnaires au portefeuille permettrait de réhabiliter leur responsabilité".
Quel charabia !
La sanction de la victime (car le parent 'démissionnaire', ne le devient pas sans avoir lutté) réhabilite sa responsabilité ?

On sent la proximité avec la "revalorisation de la valeur 'travail'" prônée par le précédent gouvernement.
La dite 'revalorisation' se traduisant depuis par, simultanément,
- la suppression d'un abattement fiscal propre aux salariés (je sais, il n'y a pas que les salariés qui travaillent), conduisant à l'augmentation de leur impôt
- et la compensation de cette augmentation par celle des tranches de l'IRPP, bénéficiant à tous les revenus ! Et donc favorisant les revenus non salariaux, y compris ceux de la rente.

bernard

C'est insulter la vie et son imprévisibilité que d'enfermer dans la loi des comportements dont on ne saurait extraire aucune norme.
...
Exemplaire en retard, exemplaire trop tard !
...
Help, somebody help !

Valerie

Rédigé par Monsieur LABOCA le 03 juillet 2010 à 15:23

Votre commentaire va droit au coeur de la cible du probleme, je mets a part la description du depute en question parce que je n'ai jamais entendu parler ni vu ce Monsieur et que son apparence m'importe peu.
Quant a sa famille politique ; cela ferait-il veritablement une grande difference, s'il s'agissait de la Gauche j'en doute !


Ainsi donc en France il en va de meme qu'en Angleterre eu egard a l'autorite parentale (oh le vilain mot desuet et dont les parents aujourd'hui ne connaissent meme pas le sens !).

Ne vivant plus en France depuis de tres nombreuses annees, je ne pensais pas qu'en France les memes causes produisaient les memes effets devastateurs.

L'analyse pertinente de Monsieur Zemmour au sujet du feminisme et de son lien avec le consumerisme serait sans doute utile a resumer ici, bien que je ne sois pas en mesure de le faire...


Merci a Monsieur Bilger pour cet excellent billet qui generera a n'en pas douter discussions et contreverses... ainsi que chamailleries habituelles !!!

Bon dimanche a tous/toutes et n'oubliez pas que c'est l'ete... alors detendez-vous !

Jean-Dominique Reffait

L'Uruguay a honteusement volé sa qualification et c'est un piètre exemple que cette tricherie ostensible qui, au final, est payante. Allez expliquer les vertus de l'honnêteté à vos gosses après cela. Et ce n'est pas anecdotique.

Pleinement en accord avec ce que vous énoncez.
Mon environnement personnel, du côté de ma belle-famille, montre à quel point l'on peut être à la fois "parent tout à fait admirable et avoir perdu le contrôle de son enfant". J'ai beaucoup d'admiration pour ma belle-soeur, d'origine marocaine, sans grande instruction, abandonnée avec ses gosses par Monsieur son Mari comme il semble que ce soit la pratique courante chez bon nombre de ces pieux musulmans. Elle a mené tant bien que mal ses trois enfants au bac. Mais les deux garçons ont cédé aux sirènes des potes, de l'argent facile, de la contrefaçon en Thaïlande, enfin, pour l'un d'eux, un braquage à Montpellier, 3 ans de prison. Pendant ce temps la fille, élevée sans plus de contrainte mais plus près de sa mère, passait son bac, vasouillait deux ans dans un cursus idiot avant de foncer dans de solides études de droit : elle est aujourd'hui doctorante entre Stockholm et Berlin.

S'il ne devait être conservé qu'une raison de maintenir les aides sociales de la famille, ce serait pour cette gamine qui prouve, à elle seule, que la mère n'a pas démérité, loin de là. Oui, il faut bien du courage pour se lever matin, après des nuits blanches de larmes, pour sauver ce qui peut l'être et préserver un semblant d'équilibre à la réussite d'un enfant sur trois. Oui, il faut de l'argent pour conduire un enfant sur trois au doctorat de droit, lorsqu'on est soi-même proche de l'illettrisme. Oui, cela mérite le respect, et non l'opprobre.

Ensuite, rien n'est jamais perdu. Les valeurs que vous aviez transmises, que vous croyiez disparues, reviennent à la surface. Soudain, lorsqu'à la sortie de prison, le fils aîné se rend compte du champ de ruines, il n'est pas impossible qu'il se remémore quelques principes de vie enfouis. Aujourd'hui le fils aîné est tiré d'affaire.

C'est insulter la vie et son imprévisibilité que d'enfermer dans la loi des comportements dont on ne saurait extraire aucune norme. La vertu de la République est de faire confiance à ses enfants, non de se méfier d'eux.

LABOCA

Cette droite au pouvoir est vraiment réactionnaire.
Eric Ciotti, chauve et lunettes d'intello, est de ces députés qui veulent artificiellement faire l'actualité en cherchant à créer du buzz.
On voit, une fois de plus, que l'UMP au pouvoir n'a pas de pensée structurée, qu'elle agit intempestivement.
Prévoir des sanctions pénales à l'encontre de parents dont les enfants sont délinquants, pourquoi pas?
Mais s'est-on suffisamment interrogé sur les raisons de la délinquance des mineurs?
A-t-on recherché si cette délinquance se s'explique pas à certains égards par le fait que le droit et les pratiques qui en sont issues ont abouti à l'affaiblissement de l'autorité des parents sur leurs enfants mineurs?
Je trouve vraiment insupportable le double jeu de l'Etat.
D'un côté ses instituteurs, ses professeurs, ses assistantes sociales, ses policiers apprennent aux mineurs à dire non, à se rebeller contre leurs parents; d'un autre côté, ce même Etat veut sanctionner pénalement des parents dont il a sciemment sapé l'autorité à l'égard des enfants.
Cette société est pourrie ; cette situation procède de deux causes : d'une part, le féminisme bête, au lieu de concentrer ses efforts sur la recherche de l'égalité entre les hommes et les femmes dans la sphère sociale et publique et dans l'entreprise, a décidé d'installer le désordre au cœur des familles en poussant les mères des enfants à faire systématiquement la guerre aux pères des enfants; d'autre part, le droit-de l'hommisme appliqué aux enfants a fini par rendre les enfants rebelles à toute autorité.
Le résultat de l'irresponsabilité de ces féministes bêtes et de ces droits-de l'hommiste anarchistes est qu'actuellement en France, en cas de litige, conflit ou problème, la parole d'un enfant pèse plus que celle d'un adulte aux yeux des institutions.
Je me demande si les dirigeants vivent dans le même pays que le peuple. J'en doute vraiment, sinon ils ne feraient pas des propositions de loi aussi stupides.
Qui observe attentivement cette société ne peut qu'être impressionné par la destruction de la cellule familiale.
En ces temps de crise économique, la facilité serait de pointer seule la destruction économique.
Mais une autre destruction, dont la responsabilité incombe au féminisme bête et aux dirigeants ayant succombé à ses charmes, c'est celle résultant des divorces de plus en plus nombreux.
Les féministes bêtes et les dirigeants qu'ils ont réussi à charmer, les assistantes sociales épousant le féminisme bête, les avocats intéressés par l'argent du divorce sont-ils conscients qu'en poussant les gens au divorce ils contribuent directement ou indirectement à l'apparition de graves problèmes familiaux?
Des gens ont cru qu'on protégerait la société en créant le statut de parent isolé, en faisant apparaître au travers des lois féministes les hommes comme les ennemis des femmes et en présentant au travers des lois les pères comme des prédateurs d'enfants.
Nous nous retrouvons aujourd'hui avec des femmes qui escroquent l'Etat en faisant un détournement du statut de parent isolé, avec beaucoup de femmes célibataires, avec des mineurs contestant systématiquement leurs parents.
Et comme si le tableau n'était pas suffisamment sombre, on veut ajouter l'injustice au désordre en demandant à des parents ignorés et délaissés par les institutions de répondre des fautes d'enfants à l'égard desquels ils n'ont pratiquement plus des droits.
La règle de droit est dualiste : une obligation ne se justifie qu'en face d'un droit.
La qualité de parent ne dépend pas de son droit à des allocations destinées à ses enfants. Elle tient à son droit d'autorité sur les enfants. Ce droit d'autorité ayant disparu dans cette société du relativisme, la proposition d'Eric Ciotti n'a donc aucun objet.

JMT

Holà, du bateau, où errons-nous ?
Vous êtes ouk topia, en aucun lieu.
Le défaut de morale commune, qui fait bien rire les intellectuels en quête d'une nouveauté destructrice, est devenu notre quotidien.
Alors, nous faisons des lois, pour pallier cette carence.
Il n 'y a rien d'autre à faire, des lois, comme les poinçonneurs des petits trous.
Depuis cinquante ans, sous la pression d'un désir de croissance, tout a été fait, sciemment ou non, pour briser l'environnement des "familles je vous hais".
Nous avons gagné la bataille des illusions, c'est-à-dire de la jouissance matérielle.
Le pain d'Osiris n'est plus un partage de la divinité du blé, mais le calcul de la valeur ajoutée à la matière première.
Il n'est alors plus possible de pratiquer autrement que par le dieu contemporain de l'argent, réputé tout contenir, comme le blé autrefois.
Mammon est roi, il est loisible d'agrandir sans cesse son royaume.
Cette pénalisation ne concerne, dans son immense majorité, qu'une infime minorité de la population (admirez l'inversion phraséologique), sauf qu'elle introduit un principe qui, lui, est d'application universelle.
Ceci implique que toute faute serait transférable pénalement, et obligerait les parents à démontrer leur assiduité, donc à remettre encore une fois aux services de l'Etat l'appréciation de leur qualité de bons parents.
L'étau de l'ordre moral se resserre. La liberté, avec ses excès et ses beautés perd du terrain.
Souvenez-vous des exhortations des assistantes sociales dans les années 60 : "surtout, ne vous mariez pas, vous aurez beaucoup plus d'avantages sociaux en restant mère célibataire".
Le ventre rond avantage social porte aujourd'hui ses fruits.La morale de la main tendue a évité des misères, a enfanté des fureurs.
Faut-il invoquer encore Nietzsche "L'Etat nous ment, l'Etat nous vole, l'Etat nous pille, et notre premier devoir est de nous opposer à ses entreprises".
Oui, si on considère que, derrière toute législation il y a une volonté de puissance.
Oui, à la seule condition d'être anarchiste aristocrate, désespéré et solitaire. Se retirer "en avant, calme et droit".
Pour les autres, lisez Le Monde c'est bien suffisant.

Duval Uzan

Bonjour,

Tout à fait d'accord avec vous. C'est déjà une grande souffrance pour les parents face à ce que l'on peut appeler l'échec de l'éducation de leurs enfants. Mais il ne faut pas oublier que certains parents sans scrupules utilisent ou poussent leurs enfants à transgresser, comptant sur leur irresponsabilité pénale.
Donc comme l'a dit Oursivi il faut voir les choses au cas par cas.
Les parents peuvent aussi être poursuivis pour complicité dans ce cas.

Duval Uzan

Catherine JACOB

« C'est la force de la justice que d'être contrainte, pour être équitable, à se soucier du singulier et du pluriel. En revanche, hors du judiciaire, il serait malvenu de s'empresser de pénaliser ce qui n'appelle qu'un regard politique au sens large »

Par ex. j'imagine, celui qui pourrait se poser sur le problème des compétences parentales depuis le point de vue de la mixité sociale, lequel dans son acception positive s'oppose au ghetto entendu au sens large de la famille-ghetto.
Dès lors, l'éducation des diverses strates sociales les unes par les autres, implique nécessairement et une prise en charge de l'enfant laissé livré à lui-même par le noyau familial, et des influences extérieures à ce dernier qui peuvent être aussi bien très positives que fort négatives. Ex. d'influence pernicieuse celle qui s'exerce sur les gamins des rues par la rue notamment dans les rues de Saint Petersbourg, où elle conduit incidemment à la prostitution enfantine, et autres « Fleurs du Mal ».
D'autre part, le harcèlement et autre racket dont l'école elle-même est susceptible d'être le cadre, représentent également des phénomènes où la responsabilité des parents de la victime qui se refuserait à retourner à l'école peut paraître a priori nettement moins importante que celle de l'école coupable de défaut de surveillance et de vigilance des profils victimaires (ceux des bons élèves en particulier).
Enfin, ce n'est pas « aller à l'école » qui est obligatoire jusqu'à seize ans, c'est « recevoir un enseignement portant sur un certain volume et une certaine nature de connaissances. », lequel enseignement peut très bien, après que l'Inspecteur d'Académie en a été informé, être conduit à la maison, les examens se présentant en candidat libre. Et, je ne parle pas là de la formule luxueuse du précepteur et pas non plus du CNED, mais de la prise en charge par la famille elle-même de l'enseignement des connaissances normalement dispensées en milieu scolaire, tant aux surdoués, qu'aux sous doués ou qu'aux moyennement doués.

Vu sous cet angle, il est clair que le problème n'est pas celui d'une pure présence dans les locaux de l'école, mais d'une mise en situation d'acquisition d'un certain nombre de connaissances sanctionnées par des examens et concours nationaux. Et là, il incombe bien aux parents qui n'envoient pas leurs enfants à l'école tant publique que privée ou encore libre, d'apporter la preuve que leurs enfants reçoivent bien un tel enseignement qui ne serait pas de pure forme. Dès lors, on ne serait pas dans le cas d' « une responsabilité pénale du fait d'autrui », en sanctionnant ceux auxquels la preuve incombe et qui ne la rapporteraient pas.

jmdesp

Le gouvernement a déjà choisi sa voie à travers la suppression des allocations familiales.

Étrange sujet où la droite et la gauche sont convaincues de s'opposer car l'une veut ajouter de l'argent et l'autre en retirer, mais où en fait toutes deux font la même chose, se donnent exactement le même moyen, transformer les enfants en mercenaires de l'éducation.

Savonarole

M. Bilger,

Bien d'accord avec vous, nul besoin de saisir les allocations familiales et ainsi meurtrir des parents accablés...

En revanche, il faut rétablir pour le père et la mère, exclusivement :
-La paire de claque
-La fessée
-Le bonnet d'âne

Boris Vian le chantait déjà !

UNE BONNE PAIRE DE CLAQUES DANS LA GUEULE - BORIS VIAN

Quand on est tout blasé,
Quand on a tout usé
Le vin, l'amour, les cartes
Quand on a perdu l'vice
Des bisques d'écrevisse
Des rillettes de la Sarthe
Quand la vue d'un strip-tease
Vous fait dire: "Qué Bêtise !
Vont-y trouver aut' chose"
Il reste encore un truc
Qui n'est jamais caduque
Pour voir la vie en rose

Une bonne paire de claques dans la gueule
Un bon coup d'savate dans les fesses
Un marron sur les mandibules
ça vous r'f'ra une deuxième jeunesse
Une bonne paire de claques dans la gueule
Un direct au creux d'l'estomac
Les orteils coincés sous une meules
Un coup d'pompe en plein tagada

Ça enterre tout, la drogue et l'aspirine
Les épinards, la Schnouff et la Badoit
C'est bien plus bath que l'foie gras en terrine
Car c'est moins cher et ça n'alourdit pas
Une bonne paire de claques dans la gueule
Et la vie reprend tout son prix
Chaque matin, quand on se sent seul
Claquons nous la gueule entre amis!

Quand elle a foutu l'camp
En emportant l'argent
Et la machine à coudre
En vous laissant l'évier
Plein de vaisselle pas lavée
Et l'sel dans l'sucre en poudre
Quand vot'meilleur copain
Téléphone le lend'main
En disant : "Viens la r'prendre!"
On ricane et on pense
"Attends un peu Hortense
Qu'est-ce que tu vas prendre!"

Une bonne paire de claques dans la gueule
Un bon coup d'savate dans les fesses
Un marron sur les mandibules
ça te r'f'ra une deuxième jeunesse
Une bonne paire de claque dans la gueule
Un direct au creux d'lestomac
Les orteils coincés sous une meules
Un coup d'pompe en plein tagada


jpledun

Oui, cher Philippe,
Ce n'est pas la bonne solution. Le mal est plus profond.
Nous parlons d'éducation, de savoir-vivre le plus élémentaire. Nous parlons assiduité en tout ce que l'on entreprend. Aller á l'école en fait partie.
Ce n'est pas avec quelques euros de moins ou de plus même que M. Ciotti va faire évoluer le comportement des parents et des parents de parents.
Humblement, je ne sais pas comment on peut améliorer cet état de fait.

Mais ne réfléchissons pas plus loin. Blogueur "Patron voyou" a déjà tout compris et résolu le problème :

C'est la faute á Sarko !

Joli programme pour la prochaine échéance.
J'en connais qui se frottent les mains...

@Aïssa,
Je compatis avec vous pour le Ghana. Triste, triste.

Passares

Le problème c'est que le principe de la responsabilité pénale personnelle est tellement évident que personne n'a songé, jusqu'à présent semble-t-il, à le rappeler dans notre constitution ou dans la CEDH. Donc si nos chers élus font passer ce texte, la seule possibilité pour stopper cette folie sera que le Conseil constitutionnel déclare que les principes généraux du droit ont une valeur supra légale.

Patrick Handicap expatrié

La responsabilité du fait d'autrui pourrait aussi s'appliquer à l'Etat et à nos gouvernants légitimant ce que vous écrivez :
"Rien n'empêche que le débat judiciaire ajoute, à l'analyse du délit, à la mise en évidence de la responsabilité personnelle, la prise en compte de l'humus social".
La carence continue et persistante de politiques serait ainsi pénalement condamnable.

Marie C.

N'est-ce déjà pas assez d'avoir des enfants emmerdeurs ?!!! Faut-il aussi accepter qu'ils causent notre ruine ?

L'enfant est parfois une charge pour les parents (tous les enfants ne sont pas beaux, gentils et intelligents)... la société devrait mettre en place un service de soutien pour aider les parents qui arrivent à concevoir qu'ils sont dépassés !

Il faudrait créer un "SOS parents en difficulté ! "... en lieu et place d'une probable pénalité financière inutilement aggravante !

patrons-voyous

Comment un parent peut-il efficacement faire comprendre à son enfant qu'il ne peut proférer certains mots ou expressions quand celles-ci s'exposent en une, ou sont lancées par notre premier représentant ?

Hélas les messages les plus nombreux ne viennent plus de la sphère familiale, mais des médias envahissants.

Nous n'avons pas besoin de lois mais de valeurs...

Alex paulista

Et pour les pupilles de la nation, c'est Nicolas Sarkozy qui paye ?

oursivi

Il me semble que derrière son apparence de rigueur et de bon sens, une telle démarche risque plus de constituer "une fuite en avant"
PB

Oui, Pffff, encore d'accord avec vous.
C'est lassant à force.

Mais, toutes les roueries étant dans la nature, surtout humaine, il convient d'en filtrer l'usage, d'examiner au cas par cas avant de se priver de ce moyen de pression. On ne sait jamais, le tout est d'avoir un juge intelligent, qui sache trier, dire le juste, trouver l'esprit de la loi et le faire comprendre.

Pas simple, j'en conviens.

AO

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