J'assume cette question qui fleure le populisme. Je ne comprends pas en effet pourquoi la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale a ordonné le huis clos pour ses travaux, du 20 au 23 juillet, consacrés à l'examen du projet de loi sur les retraites (lefigaro.fr, 20 minutes, jdd.fr, nouvelobs.com) alors que le vote public aura lieu au début du mois de septembre.
Pierre Méhaignerie, président de cette commission, contre l'opposition et quelques députés de la majorité dont Lionel Tardy, a décidé de ne pas rendre public un débat qui ne va pas manquer, pourtant, d'être passionnant. Pierre Méhaignerie, homme compétent, intègre et profondément démocrate, a cependant formulé cette interdiction même si, après chaque séance, une conférence de presse sera organisée qui permettra une communication équilibrée. Mais rien à voir évidemment avec l'impact qu'aurait eu sur les citoyens intéressés la diffusion en direct des échanges de la commission sur le fond du projet et la multitude des amendements présentés dont la plupart par les socialistes.
Je ne veux pas croire que ce huis clos soit motivé par la rigueur qu'on annonce dans l'acceptation de ces amendements et la volonté de toucher le moins possible au texte du gouvernement. On ne souhaiterait pas que l'opinion publique puisse être le témoin de cette raréfaction et de cette retenue.
Devant le formidable déficit démocratique dont cette discrétion durant quatre jours va être responsable, je ne parviens pas à trouver une justification pertinente. Il aurait été, au contraire, très stimulant pour le citoyen de constater la nature du dialogue entre majorité et opposition, de pouvoir se faire une idée sur la validité des argumentations, d'entrer en quelque sorte dans un univers dont l'accès en général lui est refusé et, peut-être, de percevoir les parlementaires et le ministre du Travail autrement qu'au travers des polémiques de ces dernières semaines.
Ce huis clos risque d'apparaître non pas comme un moyen de plus grande efficacité technique mais pour une manoeuvre destinée à faire échapper une commission traitant d'un sujet infiniment sensible au regard et à l'écoute de tous. On comprend bien ce que la République va y perdre, on ne voit pas ce que l'Assemblée nationale va y gagner !
Si une période rendait plus que jamais nécessaires l'ouverture et la transparence pour renouveler et restaurer des légitimités altérées, pour manifester à l'opinion qu'elle n'était pas une intruse dans le débat public mais bienvenue, c'était celle d'aujourd'hui où les miasmes et les soupçons ne cessent de porter atteinte au coeur de la démocratie.
Après tout, on nous prive d'un spectacle, d'une controverse et d'informations qui nous concernent au premier chef ! On nous expulse de chez nous. C'est d'autant plus dommageable qu'en justice comme en politique, la publicité garantit une amélioration des comportements collectifs, plus de tenue intellectuelle dans le fond et dans la forme, plus de dignité.
Qu'ont-ils donc à nous cacher ?
En effet les grands perdants de cette gabegie budgétaire seront les retraités.
Et il ne faut pas lever le lièvre.
Tout le monde veut le bien des "vieux" mais en fait il faut les raser.
Alors huis clos ou pas il faudra descendre dans la rue pour défendre nos très maigres retraites.
Merci de votre clairvoyance.
Rédigé par : Delon Hugues | 10 septembre 2012 à 10:49
Merci de vos commentaires équilibrés.
Je crois comme vous que le médiatique est en tout état de cause outrancier...
Comment peut-on dévoyer la démocratie en se vantant d'en être le défenseur ?
Il manque du discernement, de la lucidité, bref de l'intelligence.
Merci d'incarner tout cela.
Votre blog, Monsieur Bilger, est l'un des plus intéressant du web.
Je note que Monsieur Sarkozy a revalorisé les pensions des anciens combattants d'Afrique et je l'en félicite.
Rédigé par : Hugues DELON | 07 août 2010 à 13:21
Il serait temps de faire le point sur les secrets de la commission de l'AN sur les retraites.
Que nous ont-ils caché ? Je n'entends plus personne sur le sujet... Les socialistes ne twittent plus leurs infos sulfureuses ? Que se passe-t-il ?
J'ai comme un doute que l'on essaie, ici, d’entretenir complaisamment un climat délétère face au gouvernement en place.
C'est facile de jeter l'anathème et de tourner les talons pour nous parle de définitions.
Je trouve le procédé décevant. Cela sent la vengeance, la revanche…
Je ne sais quelle définition donner á cela.
Rédigé par : jpledun | 27 juillet 2010 à 12:04
Je m'étonne qu'un esprit aussi averti que vous reprenne l'antienne véhiculée par l'opposition et reprise, sans réflexion, par toute la presse sur le caractère incompréhensible et injustifié du huis clos de la commission des affaires sociales.
Il s'agit ni plus ni moins de la pratique suivie depuis toujours, selon laquelle les séances au cours desquelles les commissions discutent des textes et des amendements ne sont jamais publiques.
Certes, le nouveau règlement de l'Assemblée prévoit, depuis juillet 2009 seulement, qu'il peut désormais en aller différemment, mais aucune des 8 commissions n'a pour l'instant sauté le pas, pas même celle des finances pourtant présidée par un député socialiste (même quand elle s'est réunie pour examiner son avis sur la réforme des retraites).
S'il s'agit effectivement de "huis clos" au sens strict, il ne s'agit pas de secret, puisque tous les comptes rendus intégraux étaient en ligne dès le vendredi soir.
Par ailleurs, je ne partage absolument pas votre sentiment selon lequel "la publicité garantit une amélioration des comportements collectifs, plus de tenue intellectuelle dans le fond et dans la forme, plus de dignité". J'ai plutôt la conviction du contraire, mais cela est un autre débat.
Rédigé par : Philippe | 26 juillet 2010 à 15:53
kézako ?
Bien sûr que j'ai rencontré des Mézakis, ils sont faciles à reconnaître : ils ne savent pas que rien n'est jamais acquis à l'homme.
Rédigé par : Judith@zenblabla | 25 juillet 2010 à 14:24
@Mais z'à qui ?
Rien à faire, j'adore cette formulation tellement remise chez l'autre !
Les acquis des autres sont vraiment pleins de sel.
@Judith,
Grand Dieu, vous l'avez rencontré Mezaki !
Quelle est sa généalogie ?
Où règne-t-il, et où a-t-il régné ?
Ce sera à qui mieux mieux...
Rédigé par : zenblabla | 25 juillet 2010 à 03:25
@ Claude L
Merci aussi de m'apporter la contradiction, mais je vous en prie ne vous braquez pas sur le mot "liquidités".
Si vous préférez, on peut utiliser une partie de ces fonds pour acheter de l'immobilier existant et y loger des personnes en attente de logements sociaux.
Cela fera des économies et arrêtera d'engraisser les marchands de sommeil.
Ou juste rembourser un peu de dette. Ça nous évitera de payer des intérêts dessus, augmentera la solvabilité du pays donc le taux appliqué sur la dette restante. Ce qui diminue la facture de plusieurs milliards également.
Mais le fond du problème, c'est le passage progressif d'un système à l'autre. C'est ça le hic pour la gauche comme pour la droite.
Rédigé par : Alex paulista | 23 juillet 2010 à 23:33
@ Alex paulista
« Ces fonds permettraient également d'absorber une crise exceptionnelle de liquidité: c'est de la trésorerie. »
Quel aveu !
Quand je parle de solidarité, il ne s’agit pas de celle des pauvres vis-à-vis des banques.
Banques qui continuent de nous rouler dans la farine avec cette bouffonnerie des stress tests, et ce scandale absolu que constitue l’attaque concertée de banques européennes épaulées par le FMI contre le gouvernement Hongrois.
Errare humanum est, perseverare diabolicum.
Rédigé par : Claude L | 23 juillet 2010 à 16:39
Pourquoi tant de bruit autour d'une réforme minime. Retarder de deux ans l'âge de la retraite ne fait que suivre de très loin l'allongement de la durée de vie et ne suffit nullement à rééquilibrer les comptes de la retraite par répartition.
Si l'on voulait réellement réformer le système des retraites on s'orienterait vers la capitalisation et là il y aurait matière à engager un débat utile et rationnel. Mais la rationalité n'est pas une spécialité française...
Rédigé par : J. Peter | 23 juillet 2010 à 16:18
Mais si le parlement souhaite, pour être plus efficace dans l'élaboration d'un texte pour lequel un compromis semble difficile impossible, pour nous épargner comme l'avance un commentateur, une démagogie trop politicienne, comment le justifier de manière satisfaisante.
Devant les juridictions, le huis clos peut être prononcé pour des raisons précises de protection de certains intérêts, parce qu'il vaut mieux ne pas inutilement porter atteinte à la vie privée ou, prendre en compte la minorité d'une personne.
Au contraire, le parlement n'est-il pas le défenseur de la liberté individuelle, ne doit-il pas rendre compte à la Nation ??
Mais alors, si c'est par peur de sombrer dans des dérives qui pervertissent sa mission première, les membres du parlement sacrifient ainsi ce qui l'essence même de leur mission, par peur d'eux-mêmes. Cela relève d'un manque de courage, le courage se disant en latin "Vertu".
Rédigé par : Aramu | 23 juillet 2010 à 14:58
@ Claude L
Je suis moi aussi attaché au principe de solidarité. Et à celui de justice. Toutes vos remarques sont justes (maladie, chômage), mais rien n'empêche d'appliquer exactement les mêmes règles que celles de la répartition: en cas de maladie/chômage c'est juste l'assurance maladie/chômage qui cotise à la place.
La seule différence est que, par exemple, l'argent de tous les gens nés dans les années 70 serait capitalisé sur un fonds public "seventies".
Et placé dans du monétaire. Ainsi, on devient imune aux changements de natalité. Reste variable seulement l'espérance de vie, qui n'est pas qu'une mauvaise nouvelle, et qui est évaluée au moment de prendre sa retraite.
Quant au risque de tels placements, le risque nul n'existe pas, mais entre le risque de mettre de l'argent de côté dans des placements sûrs et celui de ne rien garder et découvrir à 65 ans qu'on ne peut toujours pas prendre sa retraite parce que les politiques ont raisonné court terme pendant 40 ans et se rejettent la faute... c'est vite vu.
Ces fonds permettrait également d'absorber une crise exceptionnelle de liquidité: c'est de la trésorerie.
De toute façon, notre génération va devoir payer deux fois ou mourir misérable. La capitalisation sera de fait pratiquée par les plus aisés dans l'immobilier, les autres mourront la bouche ouverte si aucun système ne met de côté automatiquement pour eux.
@ Hermann
Le SMIC a progressé, vous avez raison. Le problème est qu'aujourd'hui tout le monde se retrouve au SMIC: la moyenne des salaires, elle, a beaucoup moins progressé voire chuté.
La plupart des ouvriers n'ont pas reçu de RTTs (vous êtes un cas rare) mais ont juste travaillé 35h par semaine. Comme auparavant il y avait 4-5h de pauses diverses et de flexibilité avant et après les repas, on les a supprimées, au prix d'un stress bien supérieur.
Mais les syndicats sont satisfaits:
- ils n'aiment pas la flexibilité des horaires, ce n'est pas leur culture
- ils aiment que tout le monde soit smicard avec des augmentations nulles ou uniformes. Tout dépend alors d'eux au niveau national.
Leur pouvoir s'en trouve grandi, le travailleur pas sûr... Et sans argent, de toute façon, il ne va pas partir en vacances.
Mais pour tous les cadres, les RTTs c'est le bonheur. En France, je n'arrivais même pas à tout prendre, ce qui était pris en compte officieusement dans mon bonus.
L'idée des 35h est bonne, je trouve. La seule erreur est d'avoir prétendu que cela se financerait par l'emploi créé. On aurait dû dire: c'est la crise, on va devoir geler les salaires. En revanche, ce que vous faites en 39h on estime que vous pourrez aussi bien le faire en 35h, donc on va s'offrir ces 4h... C'eût été plus honnête.
Rédigé par : Alex paulista | 23 juillet 2010 à 01:04
Bon, je lis sur ce blog les arguments des uns et des autres qui, comme d'habitude, sont fort intéressants.
A l'analyse, il semble tout de même que la décision de M. Méhaignerie (que je crois raisonnable, tout politique qu'il est) n'est pas si critiquable que cela.
En effet, si les débats de la Commission étaient publics (ou pire télévisés...), chaque député voudrait montrer à quel point il défend les positions de son parti, même si elles sont indéfendables et irréalistes. C'est vrai pour tous les députés, mais particulièrement pour ceux de la gauche qui s'acharnent (pour des raisons électorales bien éloignées de l'intérêt public) à promouvoir des positions extravagantes et démagogiques.
Donc aucun débat porteur d'un minimum de concessions et de convergences n'aurait été possible dans ces conditions. Il n'est pour s'en convaincre que d'observer la caricature offerte par les débats de l'Assemblée lors des séances (télévisées...) de questions au Gouvernement.
Evidemment cette décision présente un aspect choquant, souligné par PB. Mais finalement elle n'est pas si anti-démocratique que cela puisque son but est de faire fonctionner le système démocratique de façon la plus efficace possible en permettant (peut-être...) un débat vrai et non caricatural sur un sujet grave.
C'est bien le problème de la Démocratie qui, comme chacun sait, est "le moins mauvais des systèmes politiques". Elle génère ses propres ennemis qui sont la démagogie, le mensonge et l'irresponsabilité. Et c'est une belle attitude responsable que de savoir choisir entre la transparence et l'efficacité.
Tout cela est bien entendu aggravé par les médias, mal nécessaire parce que contre-pouvoir. Mais quand ce contre-pouvoir devient si puissant qu'aucune éthique ne semble devoir l'arrêter, on finit par se demander s'il ne faudrait pas inventer un contre-contre-pouvoir...
Rédigé par : Magic | 22 juillet 2010 à 23:51
@Alex Paulista,
Les conséquences pour les financements sociaux d'une augmentation de l'impôt, mais aussi d'une suppression des niches fiscales sont sujet d'une discussion sans fin. Mais je dois vous dire quand même qu'une augmentation telle que je la conçois concernerait effectivement aussi les bas-salaires (mais à la marge), dont je fais partie..
Il faut savoir qu'aujourd'hui 50% des travailleurs ne paient pas l'i.r., et très franchement, je n'ai jamais compris pourquoi une augmentation d'un ou deux points de la C.S.G. était si gênante que ça.
Pour les trente-cinq heures, je peux vous dire qu'ancien ouvrier j'en ai profité pleinement avec parfois onze semaines de congé par an. Les salaires n'ont été gelés "que" pendant deux ans, et ensuite, en tout cas pour le SMIC, il a fait des bonds importants! Sans doute certains y ont perdu, mais il s'agissait d'une négociation entre patrons et syndicats...
Rédigé par : Herman | 22 juillet 2010 à 17:29
@ Alex paulista
Merci à vous de m’apporter la contradiction et de m’obliger à regrouper mes idées du mieux que je peux.
Pour répondre à la question de Philippe Bilger qui feint de s’étonner de cet écart démocratique, pouvoir voter, manifester, faire grève, est peut-être suffisant pour faire croire au bon peuple qu’il garde une once de pouvoir sur son propre destin. Ce que je constate derrière cet écran de fumée est assez éloigné de l’idée que je me fais d’une démocratie adulte.
Je ne pense pas être prisonnier d’une idéologie au sens politique du terme. En revanche, philosophiquement, je suis très attaché aux principes de solidarité, de défense du bien commun, de renforcement et de multiplication des liens sociaux.
Vous soulignez à juste titre la fragilité du système par répartition. Je suis d’accord avec vous, la calculatrice a la tête dure. Mais elle ne prend en compte que ce qu’on y rentre. En France, la natalité ne se porte pas si mal, les derniers chiffres, sous réserves, seraient même bons. Il faut aussi tenir compte d’un accroissement très important de la productivité ; tenir compte du fait que, la retraite concernant tout le monde sans exception, tous les revenus pourraient participer à son financement. Moi qui viens de quitter le statut de vieux salarié pour celui de jeune retraité, je ne peux pas m’empêcher d’aimer cette expression de « retraite solidaire »
Le système par capitalisation a aussi ses fragilités. La maladie ou le chômage enraillent tout autant vos capacités d’épargner. Les taux d’intérêts sont aussi fonction de la bonne santé de l’économie. En matière de placements financiers, on ne l’a que trop vu, le risque zéro n’existe pas.
Mais surtout, le système par capitalisation, c’est l’individualisation des destins, avec la dure loi du chacun pour soi. Vous parlez de la personne qui a peu d’argent. Je pense qu’elle n’est pas forcément plus naïve. Simplement, le choix est plus dur pour elle.
Au-delà de tout ce qu’a pu apporter de positif le libéralisme social depuis le XVIIIe siècle, puis le libéralisme économique, les sciences humaines nous montrent aujourd’hui que l’émancipation de l’individu ne passe pas par une rupture des liens sociaux qui l’enchaîneraient, mais au contraire par un renforcement et la possibilité de multiplier ces liens sociaux. Ce que Jacques Généreux appelle la « nouvelle émancipation ». Il me semble que le problème des retraites est au cœur de ce questionnement.
Rédigé par : Claude L | 22 juillet 2010 à 13:05
@Aïssa bucolique
Ah... que je vous retrouve enfin ! Vous m'inquiétâtes un peu dois-je le dire.
Avez-vous vu ces mères falconidés tournoyer au-dessus de leur nid ravagé ?
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 22 juillet 2010 à 10:19
@Aïssa Lacheb-Boukachache | 21 juillet 2010 à 23:11
« … C'était tellement vrai que je suis resté coi! »
Alors là, pour sûr, ça devait être sacrément vrai!
Rédigé par : Catherine JACOB@Aïssa | 22 juillet 2010 à 08:15
Oui Aïssa un mois de sevrage de nos "indispensables" médias nous ferait á tous le plus grand bien.
Déjà une semaine sans télé, sans internet cela repose énormément, tout le monde vous le dira.
J'ai fait la c... d'acheter un stick rechargeable pour avoir enfin un accès internet lá où nous nous trouvons, pour l'unique raison que ma femme organise son échange scolaire (avec les Bretons) dès le début de la rentrée...
Et voilà ! Au lieu de bouquiner me voici á répondre au billet de Philippe et ses grands secrets démocratiques.
Je m'en mords les doigts.
Rédigé par : jpledun@Aïssa | 22 juillet 2010 à 01:00
@Hermann
Vous mêlez vérités et mythes, à mon humble avis.
- les revenus des CSP+ ont plutôt diminué: regardez le pouvoir d'achat d'un ingénieur, le traitement d'un fonctionnaire supérieur ou la progression de carrière d'un prof d'université aujourd'hui et il y a trente ans. Aujourd'hui, à 40 ans et des enfants on a besoin de la caution des parents, il faut deux salaires... Les très très riches s'enrichissent, mais ils sont trop peu nombreux et pas taxables. Les vrais riches ne travaillent pas.
- les impôts sur le revenu rapportent une trop petite partie des recettes. La lourdeur de la TVA, des charges sociales et la progressivité de l'IR font que les revenus de ce dernier sont faibles en France, et ce avant ou après Fabius. Pas de quoi équilibrer les retraites avec. Et quoi, vous voulez taxer encore plus les travailleurs ?
- aujourd'hui, les cotisations retraite nécessaires à la répartition pèsent très lourd pour les bas salaires également, surtout dans le privé. La capitalisation en plus d'un minimum vieillesse aideraient plus les CSP-
- les 35h ont surtout favorisé les cadres qui bénéficient des RTTs. Les ouvriers à la chaîne se sont vus sucrer les pauses, la flexibilité des horaires et toute augmentation de salaire au nom des 35h. Les fonctionnaires faisaient déjà moins d'heures avant.
- je suis bien d'accord avec vous que les gens devraient pouvoir prendre leur retraite quand ils le veulent, et que mettre un âge minimum est très défavorable pour tous ceux, ouvriers ou non, qui ont cotisé de nombreuses années. C'est totalement inique.
Et pourquoi ne pas penser plutôt un grand service public de qualité d'aide à la vieillesse, indépendant des revenus ? Mme Bettencourt montre qu'elle est comme tout le monde face à cette épreuve.
Rédigé par : Alex paulista | 22 juillet 2010 à 00:38
@ Aïssa Lacheb-Boukachache
"Et Zahia alors ?! et les putes aussi, celles majeures évidemment, ayant toute leur raison et la liberté assumée de choisir cette profession, qui paient taxes et fort impôts chaque an sans omettre les amendes scélérates dont on les accable et qui n'ont aucune couverture sociale ni droits ouverts à la retraite ! Quel voleur, cet Etat ! Quel proxénète bénéficiant de l'immunité ! "
Les putes victimes de l'Etat proxénète que vous évoquez, elles semblent relever de la catégorie des escort girls. Donc rien à voir avec les "esclaves sexuelles" opérant dans la rue, importées et pressurées par des réseaux criminels. Ce sont ces dernières qui font l'objet des amendes scélérates dont vous parlez : délit de racolage.
Les premières, escort girls, peuvent parfaitement se déclarer en tant que travailleuses indépendantes : régime des professions libérales. Elles payent alors des impôts sur leurs revenus, plus exactement bénéfice net et cela selon le même barème que tout contribuable. Mais elles bénéficient du régime de protection sociale, maladie et retraite, propre aux professions libérales. Certes ce dernier est globalement moins intéressant que celui des salariés, mais cela n'est pas spécifique aux escort girls. Hors aspect moral mais cela est un autre débat, je ne vois pas où est le "proxénétisme d'Etat" que vous dénoncez.
Une partie de ces escort girls s'affilient à ce régime, mais un bon nombre ne le font pas, et en conséquence ne déclarent pas les revenus tirés de leur activité. Résultat, elles ne payent aucun impôt sur le revenu. On ne peut à la fois bénéficier des fruits de sa fraude fiscale, et après se plaindre de ne disposer d'aucune protection sociale !.... De plus, ces dames ne sont pas dans leur immense majorité des smicardes de la prostitution. Leurs revenus non déclarés oscillent dans un fourchette allant du cadre moyen à celui très supérieur : voir démonstration dans "Capital" de ce mois.
En outre, une bonne minorité de ces non déclarées bénéficie quand même d'une protection sociale via la CMU. Pour cela, elles se font affilier au RSA. Quant à celles affiliées au régime des professions libérales, il n'est pas rare qu'une partie fraude allègrement le fisc. Elles se déclarent au micro BNC, cela bien que leurs recettes soit notablement supérieures au plafond de ce régime.
Désolé, mais j'ai l'impression que vous prenez pour Vérité révélée les discours démagogiques de certains groupuscules. Ces derniers imprégnés par l'idéologie d'une certain mouvance libertaire, se sont autoproclamés uniques représentants et défenseurs des prostitués... et ne sont pas avares de communiqués sur divers sites.
Rédigé par : Thetrekker | 22 juillet 2010 à 00:31
@ Aïssa
Pour une fois, je ne suis pas loin de partager votre pensée.
Je serais d'ailleurs mal placée pour vous contredire puisque je n'ai pas de télé.
Ce n'est ni un choix ni du snobisme, je n'ai tout simplement jamais saisi les occasions d'en acquérir une lorsqu'elles se sont présentées.
Pour autant, même en pleins champ, la réalité aurait fini par vous rattraper, si tant est que vous y étiez resté.
Tenez pour exemple l'histoire de mon maraîcher.
J'ai en redressement judiciaire ou, plus exactement, en plan de continuation, un maraîcher.
Ce dernier refusait de payer la MSA, les URSSAF agricoles. Il estimait que, dès lors qu'il ne demandait rien à la Société, il ne lui devait rien.
Effectivement, il vivait de son labeur, en totale autarcie.
Il a l'âge de la retraite, mais, fidèle à sa conception du monde, n'a jamais souhaité liquider ses droits.
Rien à faire, l'affiliation est obligatoire et les cotisations tout autant. La loi est la Loi et voilà mon bonhomme en procédure collective.
Bien qu'il règle bon gré mal gré ses dividendes, j'en suis à ma quatrième demande de liquidation judiciaire, car il persiste à refuser de payer les cotisations courantes.
C'est devenu la mascotte du TGI.
Aussitôt le débiteur sorti de la salle d'audience, se tiennent de longs débats philosophiques sur sa vision des choses. Face à un tel entêtement, on est obligé de se demander si, tous comptes faits, là ne réside pas le bonheur.
Malheureusement, mon petit maraîcher s'est brisé le dos en travaillant et après deux mois d'hospitalisation, n'a eu d'autre choix que de demander sa retraite.
Quand on reparle de lui, ce n'est plus des étoiles qu'on a dans les yeux, mais un brin de nostalgie.
Hé oui, à trop regarder le ciel, on marche dans la boue.
PS1: je ne crois pas un mot à votre histoire, car des textes que j'ai pu lire et dont vous êtes l'auteur, je vous crois incapable d'adhérer à des discours aussi contrastés.
PS 2; je ne sais si le "Chère" est le signe d'une humeur altière ou celui d'une percée éphémère dans le club très fermé des "Très Chers" mais je n'ai pu m'empêcher de sourire.
Rédigé par : Judith | 22 juillet 2010 à 00:14
@Alex Paulista,
Dans le monde que vous décrivez, il n'y a pas d'argent, pas de riches, que des gens qu'on ne peut taxer pour financer les retraites.
Savez-vous qu'en France depuis l'an 2000 ce sont des dizaines de milliards d'euros qui ne rentrent plus dans les caisses de l'Etat, et ce malgré l'explosion des revenus de la CSP+ ?
C'est même la "gauche" (Fabius) qui a initié la baisse des impôts sur le revenu "afin de faire entrer la France dans la modernité" (en fait, dans le passé), et ce malgré la situation "inquiétante" du financement des retraites, ou la mise en place récente à ce moment-là de la CMU...
La décision de faire travailler plus longtemps ces fainéants de "trentecinqueristes" est un choix politique favorable à la classe sociale que vous savez !
Dans mon travail d'auxiliaire de vie je peux vous dire que quel que soit l'âge des personnes chez qui j'interviens, 70, 80, 90 ans, 95 fois sur 100, le bonhomme est parti depuis belle lurette rejoindre ses aïeux. Rares sont les ouvriers qui dépassent les 70 ans !...
Rédigé par : Herman | 21 juillet 2010 à 23:22
Ah, Judith ma chère … Tenez, lisez plutôt ce qui m'est arrivé cet après-midi … J'écoutais Jean-François Copé et quand il eut terminé, je me suis exclamé: Mais c'est bien sûr! C'est exactement ça qu'il faut faire! Il n'y a rien à y redire … Puis sur une autre radio, j'entendis François Hollande. Allons, me suis-je dit quand il eut fini d'expliquer, c'est tout à fait ça, c'est tout à fait ça, c'est évident, l'autre a faux …
A la télé, je vis ensuite et écoutai Besancenot … Absolument! me suis-je écrié; il a tout à fait raison, ce garçon; c'est d'une limpidité sans concession … Il faut faire la révolution!
Puis vint Marine le Pen … Comment lui donner tort, ai-je crié en bondissant sur mon fauteuil … C'est elle qui a raison, ça saute aux yeux!...
Puis Bayrou … Absolument, absolument, ai-je soupiré en reprenant ma place sur mon fauteuil; quel programme lucide et épatant! Comment les autres ne le comprennent-ils pas?...
Puis arriva sur une autre chaîne Daniel Cohn-Bendit … J'ai hurlé: Mais c'est ça! C'est exactement ça! Voilà la solution! Tous les autres sont des menteurs!...
Strauss-Kahn fit un bref discours sur la troisième chaîne … Mais oui, ai-je soupiré en posant ma tasse de café … Comment n'y a-t-on pas pensé …
Woerth s'exprima sur la Une … Absolument, c'est un complot, me suis-je dit; il est si convaincant … Comment cet homme serait-il malhonnête … Puis pour les retraites, il a tout à fait raison; j'ai tout compris à présent; il faut tout réformer comme il dit …
Martine Aubry intervenait sur une radio périphérique … J'ai hurlé: Woerth, salaud! Elle a raison! En prison! Ses arguments sont imparables! Et pour les retraites, c'est non!
Pour finir, notre président Sarkozy juste avant qu'il démette le préfet de l'Isère … Quel bon président, me suis-je rassuré … Qu'on me dise en quoi il a tort … qu'on me dise en quoi tout ce qu'il vient de dire n'est pas le plus raisonnable et le plus pertinent … Des incompétents, des guguss tous les précédents … C'était tellement juste que je suis tombé coi!
Juste avant que j'éteigne la télé et la radio, j'entendis Benoît Hamon … Je fus stupéfait par tant de vérité et de dénonciation des mensonges des gouvernants … C'était tellement vrai que je suis resté coi!
Après, j'ai pris mon vélo et suis parti à la campagne assister quelques heures sous le soleil aux moissons non loin de chez moi … C'était bien, simplement bien et je me suis senti intensément libre de tous ceux-là ... Aucune réalité ne surpassera celle-là!
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 21 juillet 2010 à 23:11
@ Claude L
Par définition, le système de répartition ne fonctionne que si la pyramide des âges et le taux d'activité n'ont pas le mauvais goût de varier défavorablement.
Le système était conçu pour être à l´équilibre en situation de baby boom et sous les trente glorieuses.
Il va peut-être falloir trouver autre chose, en nos jours de crise économique, baisse de la natalité, augmentation de l'espérance de vie et augmentation du chômage. Un actif ne peut pas payer pour 2 personnes et recevoir ensuite de la moitié d'une, c'est injuste.
La calculatrice a la tête dure, vous savez...
De plus, vous confondez le principe de capitalisation (je mets de côté de l'argent bloqué jusqu'à ma retraite et il s'actualise avec des intérêts, placements monétaires sans risque pour compenser l'inflation) avec l'idée de jouer cet argent accumulé tous les jours au casino de la bourse, les hedge funds, en misant sur l'hypothétique félicité de doubler la mise et de s'acheter l'île d'Arros avec.
C'est ce qu'ils ont beaucoup fait aux Etats-Unis, et ils s'en mordent les mains, je suis bien d'accord avec vous sur ce point.
Avez-vous travaillé aux USA ? Leur retraite, c'est un peu présenté comme un PEE en France. Vous avez plusieurs options, à un extrême celle de "sécurité" qui ne prend pas de risque, mais vous donne un montant de retraite plutôt modeste, et un autre plus "dynamique" qui vous fait miroiter des performances extrapolées des derniers mois sans crise boursière, ce qui accumulé sur 30 ans donne une estimation de retraite faramineuse.
La personne un peu naïve qui a peu d'argent à mettre de côté choisit toujours l'optimisme: l'option "dynamique".
C'est très malheureux, bien sûr.
Mais ne jetez pas le principe de capitalisation avec l'eau du bain de la spéculation.
Rédigé par : Alex paulista | 21 juillet 2010 à 22:22
@ Aïssa
Je crains que la réalité nous rattrape toujours.
Rédigé par : Judith | 21 juillet 2010 à 21:07
La démocratie en action loin du voyeurisme médiatique, tant mieux.
Les députés n'ont pas besoin de rendre des comptes à la presse pour satisfaire à l'exigence démocratique. Il est un huis clos bien plus dangereux que celui qui confine les caméras hors des enceintes de la démocratie: l'opacité de la technocratie européenne, qui accomplit chaque jour une véritable oeuvre législative dans l'indifférence absolue des médias et l'ignorance totale de l'opinion publique. C'est de cette clandestinité - à la faveur de laquelle un libéralisme insidieux, incompatible avec les fondements de la civilisation européenne, que la France a refusé en 2005, se propage dans la quotidienneté des peuples européens - dont on devrait s'offusquer, et non d'une mesure d'organisation interne de l'institution parlementaire visant à assurer, pour une fois, la sérénité d'un débat capital.
Rédigé par : Julien | 21 juillet 2010 à 19:03
"On nous expulse de chez nous." Au fil de vos divers billets, vous faites toute une série de constats dont vous évitez toujours de tirer la conséquence.
Rédigé par : Franck | 21 juillet 2010 à 18:10
Bonjour Monsieur Bilger,
Merci pour votre post. La France est une république sociale. Dans le post du mercredi 21 juillet 2010 vous démontrez bien que le huis clos, l'absence des journalistes et l'absence du public lors du débat sur les retraites à l'assemblée nationale va à l'encontre de la démocratie sociale. J'espère que vous en conclurez que mardi 7 septembre 2010 vous devez défiler et manifester avec nous avec les travailleuses et les travailleurs. Eric syndicaliste Cgt.
Rédigé par : Eric | 21 juillet 2010 à 16:56
Je suis tout à fait d'accord avec vous, M. Reffait (ce qui me fait penser à nouveau que sur l'autre fil nous sommes peut-être partis d'un malentendu), sauf sur l'aspect "microscopique" d'une telle réforme.
Si l'âge légal de départ à la retraite devait être repoussé ce serait étonnant venant d'un parti prônant en principe, la plus grande liberté dans l'économie (donc l'emploi et pas seulement l'économie de la finance). Mais cela s'explique : la question est extraordinairement mal posée.
Pour les retraites, il s'agit plutôt de la durée de cotisation, de modèle de cotisation, de répartition, de volonté d'accroître ou de réduire les inégalités, pendant la vie active puis la vie de retraite.
Le gouvernement veut faire croire, comme pour le marché, qu'il y a une "loi naturelle" selon laquelle on vit plus longtemps donc on travaille plus longtemps. Hé bien non. Sinon, on fait alors un âge légal pour les cadres et un âge légal pour les ouvriers, car ils n'ont pas la même espérance de vie ? Et un âge légal pour le Sud de la France, un autre pour le Nord, aux espérances de vie si différentes ?!
M. Attali a bien raison de dire que repousser l'âge légal, c'est faire peser le poids des retraites un peu plus sur les classes populaires. C'est que les riches, qui disent que le principe de lutte des classes est daté, ne l'ont pas oublié :
"Si la lutte des classes existe encore, nous la gagnons tous les jours" (Guillaume Sarkozy) ;
"C'est une guerre de classes, et c'est ma classe qui est en train de gagner" (Warren Buffet)
J'oubliais : MM. Sarkozy et Woerth martèlent qu'il s'agit d'une "réforme juste". Or, comme les ténors de l'UMP l'ont dit, du visage de ces hommes émane l'honnêteté sous sa forme la plus pure. Comment dès lors ne pas les croire ?
Rédigé par : Irfan | 21 juillet 2010 à 15:42
Rédigé par Monsieur Claude L le 21 juillet 2010 à 12:02
Bon, pour moi, tout est dit dans votre excellent commentaire... ce n'est pas tres rejouissant tout ca mais la "pietaille", a laquelle j'appartiens, n'a pas d'autre choix que de subir... et si possible avec le sourire !
En attendant, bon appetit a tous et toutes ; ce sera deja ca de pris !
Rédigé par : Valerie | 21 juillet 2010 à 14:56
Au tribunal le huis clos n'est généralement envisagé que pour protéger l'identité de mineurs. Administrativement, pour ne pas divulguer d'informations pouvant porter atteinte à la sécurité nationale, est parfois invoqué le secret défense. Et puis certaines professions sont astreintes au secret professionnel afin de ne pas permettre la diffusion d'informations pouvant donner lieu à médisance, calomnie, chantage...
Dans le cas d'une commission de l'Assemblée Nationale traitant d'un problème qui intéresse l'intégralité de la population, on peut légitimement se poser la question du pourquoi. Examinons les réponses possibles.
Serait-ce pour protéger nos enfants du complot qui se trame contre eux ? Une réforme à court-terme qui ne résout pas grand-chose et qui de toute évidence handicape leur futur.
Serait-ce pour garantir la sécurité de la nation ? La perpétuation d'un système de répartition, instauré par le régime de Vichy, bâti sur le principe de Ponzi, n'est pas faite pour apaiser les craintes des citoyens sur la légitimité et la solidité de la construction.
Serait-ce pour garantir le secret de l'instruction de ce dossier épineux ? Si l'on savait ce que pensent réellement ces hommes politiques qui nous gouvernent sur ce sujet, et leur aboulie depuis des décennies, il serait en effet probable que les citoyens menaceraient immédiatement de ne pas réélire leurs élus.
Et puis l'Ines de Sartre ajouterait qu'entre eux (membres de la commission) ils n'ont pas besoin de jouer la comédie.
Rédigé par : olivier seutet | 21 juillet 2010 à 14:41
Cher Philippe Bilger,
Huis clos ou non, j'aimerais poser une simple question à la commission "ad hoc", et cette question est la suivante, en forme de question du niveau de cours élémentaire :
Sachant
1) que la population de français vivants nés pendant le "baby boom" s'élève à 800.000 personnes par an (source: INED) environ,
2) que le nombre d'actifs actuels s'élève à 23,5 millions de personnes,
3) qu'au sein de cette population d'actifs, environ 18 millions sont salariés (dont les personnes disposant d'un emploi non-marchand, autrement dit les fonctionnaires)
4) qu'en prenant l'hypothèse d'un accroissement de deux ans de la durée de cotisation, il faudrait compter sur le maintien de 1,2 millions de personnes dans leur emploi actuel (75% du nombre d'actifs dont la retraite serait décalée),
comment créer 1,2 millions d'emplois marchands supplémentaires permettant le paiement de cotisations de retraites ? Comment résoudre la question de l'équilibre financier des régimes de retraite si ces 1, 2 millions d'emplois ne sont pas créés dans un délai raisonnable ?
Rédigé par : Christian C | 21 juillet 2010 à 14:03
Suivez leurs twitt en direct :
11h40 : @GGorce: #retraites - dans un débat technique un candidat à la présidentielle (centriste ?) s'amuse. Après vérification : il lit la BD Les diplomates.
12h00 : @deputetardy : @GGorce ah là chapeau bas... même moi je l'aurais pas live-twittée celle-là.
@jeanmarcayrault : les trois premiers articles ont été adoptés contre l'avis des députés d'opposition.
12h30 : @S_Mazetier : aucun député de la majorité ne peut crier de bonne foi que nous n'avons pas de propositions !
13h00 :
@S_Mazetier : Touraine "le débat n'est pas serein..." on ne peut que le regretter pour une réforme majeure.
@GGorce : -Reprise à 15h. Désolé, je ne twitte pas de la buvette des parlementaires...
@deputetardy : Les débats se déroulent dans la salle de la CAE [commission des affaires économiques, ndlr] qui est équipée de caméras... si personne ne sait les connecter je peux le faire.
--------------------------------
Que de jolis secrets. Je pars faire mes 40km bornes de vélo dans un grand éclat de rire.
Rédigé par : jpledun | 21 juillet 2010 à 13:57
Nous vivons en médiacratie, mon cher PB … La transparence en toute chose en est la conséquence. Est-ce une bonne chose? Il faudrait en débattre longuement … Je doute souvent … Tenez, si on essayait (tous les médias, tous, absolument) un arrêt de, mettons, un mois de toute information (excepté la météo, allez, va …), je ne suis d'ores et déjà pas loin de penser sans risque de trop m'égarer que la population se sentirait imperceptiblement libérée de ses angoisses et constaterait avec un grand étonnement que somme toute la vie est vivable, que nous ne sommes pas en état de guerre civile permanent, que le danger quotidien n'est pas si quotidien et prégnant que cela, etc. Bref, on se rendrait compte qu'on hésite, qu'on a peur, qu'on recule, parce qu'on nous dit tout, enfin trop de choses plutôt … C'est ainsi que tel en ville par exemple, on court, on est agité, méfiant, le danger et la suspicion seraient partout, on n'a plus confiance en ce monde, plus on sait et plus on veut savoir et finalement on ne sait jamais rien … Qu'on prenne son vélo cependant et aille seul dans une campagne désertée, les forêts d'Argonne ou d'Ardenne par exemple et que l'on s'arrête là un long moment; l'on s'apercevra rapidement combien est simple et belle et sans toutes ces angoisses et ces dangers qu'on nous avait décrits et instillés, la vie … La médiacratie n'est pas la démocratie; c'est à cet endroit qu'on pourra se défier de votre interprétation de ces choses, mettons, parlementaires aujourd'hui puisqu'il s'agit de cela dans votre commentaire.
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 21 juillet 2010 à 12:09
@ Alex paulista
Le Marché n’est pas pour moi une notion abstraite. C’est sa toute-puissance que je dénonce. Tout le monde peut maintenant constater qu’il dicte ouvertement leur politique aux Etats. En passant, concernant la dette des Etats, le problème n’est pas du tout de trouver des prêteurs.
Pourquoi les retraites sont Le problème ? Parce que notre système par répartition échappe totalement au système capitaliste. En ce sens, il est révolutionnaire. L’argent est prélevé par des cotisations, et redistribué sans accumulation, et sans intérêt. La sécu fonctionne sur le même principe. La stagnation des salaires, le chômage et l’allongement de l’espérance de vie mettent en difficulté le financement du système. Mais il n’est pas question là, d’essayer de pérenniser son financement. Des spécialistes expliquent que ce ne serait pas compliqué. Dans le contexte d’une économie pour le moins atone, allonger la durée de cotisation revient à ce que de moins en moins de retraités pourront profiter d’une retraite à taux plein. Il deviendra alors indispensable de mettre en place, comme ça commence à se faire, un système complémentaire par capitalisation. Système qui présente le double avantage de permettre au marché de ponctionner les futurs retraités, et à travers leurs fonds de pensions, de les transformer en spéculateurs, c'est-à-dire complices de leur propre malheur. Les retraités américains ont compris comment ça marche.
Sauver l’emploi des « seniors » on sait ce que ça va donner. On nous a déjà fait le coup avec les « emplois jeunes », mensonge d’Etat, qui a permis depuis la fin des années 70 de diviser par 2 le salaire moyen à l’embauche en France.
Rédigé par : Claude L | 21 juillet 2010 à 12:02
Pierre Méhaignerie appartient à cette catégorie de responsables politiques techniciens, les disciples de Raymond Barre et d'une économie univoque. Homme estimable, il croit cependant avec d'autres qu'"il n'y a pas d'autre politique possible" selon l'expression rituelle, que toutes les discussions ne peuvent qu'intervenir à la marge et pire, que les arguments indiscutables seraient insupportables au public.
Que pourrait-on apprendre ? Que les motivations ultimes de certaines mesures sont pathétiquement faiblardes ? Que les chiffres sont pires ou meilleurs que ceux qui sont annoncés ? Que les parlementaires ne connaissent pas le dossier à fond ? Que les réponses révèlent l'ignorance ou l'imprécision ?
Ou bien ne s'agit-il que d'une décision cosmétique visant à faire mousser par une aura de secret une réforme microscopique qui veut se faire aussi grosse que le boeuf ?
Je pense plus simplement que le gouvernement veut faire oublier les 2 millions de manifestants et n'en veut surtout pas 4 à la rentrée. En donnant une publicité particulière à ces débats, les Français seraient tentés de se passionner pour ce sujet et, pour de bonnes ou de mauvaises raisons, grossiraient des rangs d'opposants que le gouvernement tente d'amaigrir par tous les moyens. Le débat ne doit pas sortir des partenaires institutionnels, N. Sarkozy sait ce qu'il en coûte d'un CPE pour une élection présidentielle lui qui su si bien passer par dessus le peuple pour faire voter sans débat le traité de Lisbonne. Les technocrates et les populistes se rejoignent sur un point, le peuple est dangereux et illégitime.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 21 juillet 2010 à 10:57
J'aurais peut-être une explication.
Celle de la démagogie.
Celle où le discours public est totalement déconnecté du discours privé.
Celle de carriéristes en politique qui, vu leur train de vie et le montant de l'emprunt pour leur maison, ne peuvent se permettre de perdre la prochaine élection
Celle du genre, "je sais bien qu'on va être obligé d'augmenter la durée de cotisation mais je ne peux pas dire ça à mon électorat".
Rédigé par : cyd | 21 juillet 2010 à 09:45
La France se vide de ses emplois depuis trois décennies, et on nous dit qu'il va falloir travailler plus longtemps, quelle bonne blague !
"Si l'âge du départ à la retraite augmente, ce sont les ouvriers qui paieront" dit le gauchiste Attali...
Et dire que certains pensent encore que la lutte des classes, c'est du passé !
Bon, c'est vrai que les tenants de ce discours ne sont pas tous ouvriers...
Rédigé par : Herman | 21 juillet 2010 à 09:32
Si j’en crois un article du Point, Twitter va réduire le huis clos de la commission des affaires sociales à l’état de vaste pantalonnade. D’ores et déjà Gaëtan Gorce a annoncé qu’il avait ouvert un compte Twitter pour protester contre ce huis clos qu’il estime ridicule.
http://www.lepoint.fr/economie/gaetan-gorce-ps-twitter-est-un-moyen-de-protester-contre-le-huis-clos-des-debats-sur-les-retraites-20-07-2010-1216885_28.php
Rédigé par : Achille | 21 juillet 2010 à 08:14
Je ne crois pas une seconde á votre indignation.
Ce qu'ils veulent nous cacher c'est 150 journalistes accrédités pour tirer « la » photo de M. Woerth empêtré qu'il est dans toutes ces histoires.
Nous savons tout des retraites, suffit de se donner la peine de lire les propositions de chacun. Puis viendra le débat á l'AN (publique et retransmis !)
Non je ne vous crois pas.
Rédigé par : jpledun | 21 juillet 2010 à 01:46
Allons allons, le spectacle est ailleurs, mon cher PB … Il n'y a que vous pour tenir le coup d'assister à ces interminables et ennuyeuses à mourir séances de travail à l'Assemblée … Bon Dieu! On préfèrera un bon match de foot!... Je trouve bon, moi, que ces gens austères et sérieux travaillent ces choses dans une sorte de petit secret … C'est palpitant! on attendra avec avidité la fin, la surprise tout au fond du paquet, qu'est-ce qui en sortira … Bonux, vous vous souvenez … C'est pareil! Des fois on était déçu, on pleurait, on voulait rendre le paquet au magasin pour un autre, on tirait la jupe de sa mère: «M'man, rend-le çui-là! J'l'ai déjà! Ramène un autre steuplait ...» … «Mais mon chéri, je ne peux pas, on l'a ouvert, c'est trop tard ...» … Et de soupirer et d'attendre le prochain paquet, la prochaine lessive, jurant qu'on choisira le bon cette fois … Il y avait Pif-gadget aussi mais Pif-gadget c'était transparent, on voyait la surprise dedans, le cadeau, c'était moins excitant … Puis, rassurez-vous si cela vous attriste tant; il y en aura bien un là-dedans qui twittera chaque jour l'essentiel des débats … Eh! Avez-vous pensé à cela?!.. Moi je préfère ce mot profond et plein de simplicité (je ne sais plus qui l'a dit): «Notre livre est terminé; vite, dépêchons-nous d'en effacer les traces ...» … Vous mettez les grands mots sur pas grand'chose, mon cher; la démocratie n'en est nullement affectée; qu'ils travaillent sereinement par ces temps politiques et sociaux tellement troublés, nos rapporteurs et députés, et puisse une réforme des retraites E-QUI-TA-BLE pour tous voir le jour de leur longue et graves ruminations ... S'ils doivent s'engueuler aussi, s'arracher les tifs, se jeter des mots vilains, leurs mégots de cigare et des verres d'eau à la figure, qu'au moins ça reste discret, sauvons les apparences, la lessive j'y reviens, le linge sale, famille, l'étranger nous épie ... C'est ça l'essentiel. J'écris cela en même temps que je songe soudain que je suis et de longtemps partisan irréductible d'une instruction judiciaire à ciel ouvert … L'instruction au Palais; pas l'enquête préliminaire, c'est différent … J'ai à présent une sérieuse difficulté à concilier cette contradiction innatendue, j'y songe puisque vous m'y avez amené par votre intitulé … Mettons, je verrai plus tard… J'évoquais un bon match de foot plus haut. Vous avez vu … il s'est trouvé un juge d'instruction pour mettre en examen Ribéry et Benzema des chefs que vous savez … C'est extraordinaire, ça! Pendant ce temps, la «petite» Zahia devenue grande se pavane chez Paris Match et fait la starlette en petite jupe et je vous laisse deviner le reste en haut et puis en dessous aussi … Méhaignerie n'avait pas besoin de faire tout ce chichi; il lui suffisait d'attendre paisiblement aujourd'hui et tous les regards et la presse et même plus regardent désormais ailleurs, du côté de chez Swann oui enfin presque, de votre Palais de justice plutôt que l'Assemblée, ces vilains clients d'une prostituée menteuse sur son âge, consentante et fière de faire ce qu'elle a fait (et fait peut-être toujours, qui le sait?...) puisqu'elle s'en répand dans la grande presse sur papier glacé, menottés et déferrés, le cachot qui plus est … Heureusement que le ridicule ne tue pas; assurément quelques de vos collègues magistrats tomberaient raides morts! Enfin … revenons aux retraites plutôt et leurs discussions cachées … Vous savez (je l'ignorais quant à moi puisque je posais alors la question) qu'Ingrid Betancourt avait assuré la sienne mais y renonce maintenant … L'Etat, le nôtre, pas le Colombien qui l'envoya fermement paître, lui avait octroyé 450 000 euros en compensation de sa captivité; somme qu'elle jugea du haut de son air d'aristocrate ruinée mais digne insignifiante et dont elle s'apprêtait à faire appel quand vint brutale la réponse de Bogota et avec elle toute la clarté et la publicité de cette affaire … Quand on songe qu'à présent elle risque de travailler jusque 70 ans; aucune caisse française de retraite ne comptabilise la réclusion dans la jungle de Colombie … Et Zahia alors?! et les putes aussi, celles majeures évidemment, ayant toute leur raison et la liberté assumée de choisir cette profession, qui paient taxes et fort impôts chaque an sans omettre les amendes scélérates dont on les accable et qui n'ont aucune couverture sociale ni droits ouverts à la retraite! Quel voleur, cet Etat! Quel proxénète bénéficiant de l'immunité! Tel ces notables réels que décrit Beigbeder (et que j'ai connus également il y a déjà très longtemps) dans son roman français, qui se font sucer par ces femmes, parfois des Zahia coquettes et hardies de faire les belles ainsi et maladroitement auto-dissimulées de 16 et 17 ans, impunément toujours non loin du Palais et son sinistre Dépôt ... Un volet de cette réforme est-il prévu pour elles et eux, n'oublions pas les hommes … Ribéry, Benzema et Zahia prennent toute la place; ça permettra sans doute qu'on oublie Bettencourt (la flamboyante, pas la minable qui veut ruiner l'Etat quand on veut faire payer ces inconscients qui font du hors-piste dans les stations et qu'on est obligé d'aller récupérer dans les trous et les crevasses et les sommets du Mont-Blanc au prix cher des sous du contribuable …), qu'on oublie Bettencourt donc et l'Eric et la Florence et le Philippe et les autres ...
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 21 juillet 2010 à 00:57
Huis clos.
Les huis sont clos depuis longtemps. La suspicion est bien installée.
La France des nains (selon le Général de Gaulle qui ajoutait en aparté "et des rats") a décidé que le peuple n'aurait plus droit qu'à un rituel. Le vote pour élire des "représentants". Après quoi: circulez, y a rien à voir !
Lesquels "nains et rats", lorsque ce peuple est consulté "malencontreusemnt" par référendum et ne vote "pas bien" décident qu'il faudra "revoter" (Giscard d'Estaing dixit) et finalement adoptent, par UNE FORFAITURE INOUIE, un Traité de Lisbonne antérieurement rejeté, sous une jacquette à peine différente (Giscard et d'autres ont bien dit qu'il s'agissait de la même chose).
Personnellement, et je l'ai écrit à mon député, je ne leur pardonnerai jamais.
On est bien au-delà de la suspicion.
Ce régime est fichu. Il n'a plus d'objet politique, plus d'objet social, plus d'objet culturel, plus d'honneur.
Ils le savent et pour l'heure, c'est la curée (depuis plusieurs années).
Ils râclent la gamelle avant qu'elle leur échappe.
Fric et fric et fric, aïe aïe aïe !
Sous la IVème République, ils étaient allés jusqu'à invalider des collègues députés qui ne leur plaisaient pas !
Le huis clos est emblématique du "foutage de gueule" auquels ils se livrent à l'égard du peuple en corps.
Ces gens-là ont une faiblesse: ils ne savent pas mesurer jusqu'où il faut ne pas aller trop loin.
Et quand on est allé trop loin, c'est trop tard.
Ca va mal finir, disait la mère de Napoléon.
Oui, mais à quel coût ?
Rédigé par : Le coquillard | 21 juillet 2010 à 00:46
@ Claude L
Si vous n'aimez pas l'utilisation de la notion abstraite de marché, vous pouvez voir les choses plus concrètement: s'inquiéter de la note et du marché, c'est s'assurer quand on a prévu d'emprunter de l'argent qu'il existe quelqu'un en face pour nous le prêter, cet argent.
Argent qu'on a déjà promis à des créanciers.
Dit comme cela c'est plus raisonnable ?
Sinon, je vous accorde que c'est un raisonnement court terme par défaut. Cela revient à naviguer à vue sans plan de route.
Mais fermer les yeux n'est pas forcément LA solution non plus.
Rédigé par : Alex paulista | 20 juillet 2010 à 21:38
Je suis tombée aujourd'hui sur cette belle réflexion de Paul Valéry :
"Il y a toujours, dans la littérature, ceci de louche: la considération d'un public. Donc une réserve toujours de la pensée, une arrière-pensée où gît le charlatanisme."
En politique plus qu'en toute autre matière, le discours est élaboré en considération d'un public. Or la gauche dans son ensemble sait parfaitement que ses exigences pour une "réforme juste" sont une imposture intellectuelle, qu'elles ne mèneront à rien de concret et, en tout cas, pas aux 40 milliards annuels nécessaires.
Tout comme le vote à main levée des CE, la publicité des travaux préparatoires obligerait les tenants de cette thèse à la soutenir jusqu'au bout, contre leur propre intérêt ultérieur puisqu'ils briguent le pouvoir.
Un huis clos permettra certainement de ménager la chèvre et le chou, de dresser la colonne vertébrale d'une réforme nécessaire, tout en laissant de feintes indignations s'exprimer de part et d'autre lors des conférences de presse, histoire de rassurer leurs électorats respectifs.
Vous allez tous penser que je suis une obsessionnelle compulsive de la notation AAA mais comme je l'ai déjà dit, je gère au quotidien des entreprises en difficultés.
L'instabilité bancaire d'octobre 2008 n'a duré que quelques mois.
Alors qu'en province une entreprise employant plus de 150 salariés ne tombait en moyenne que tous les 18 mois, le liquidateur avec lequel je travaille en a vu 6 de plus 300 personnes tomber entre mars et juin 2009.
Bah oui, c'est la crise me direz-vous.
La crise ne se résume toutefois pas à des dépôts de bilan et des chômeurs.
300 personnes licenciées c'est selon l'ancienneté des ouvriers et la convention collective applicable entre 7 et 10 millions d'€uro d'indemnités avancées par le CGEA (GARP à Paris, Fonds National de Garantie des Salaires sur les fiches de paie).
Résultat ramené à toutes les villes de France ?
Le CGEA lui-même en état de cessation de paiements, contraint d'inventer des prétextes de non garantie, dans l'attente de l'encaissement des prochaines cotisations URSSAF.
C'est vraiment ce qui est arrivé.
Tout cela rien que pour 3/4 mois d'instabilité.
On a déjà beaucoup de mal à expliquer à un salarié qu'un licenciement dans le cadre d'une Liquidation Judiciaire est un événement exceptionnel qui interdit qu'il perçoive son salaire à la date habituellement fixée.
Imaginez lui dire qu'il ne sera pas réglé du tout, faute de fonds ...
"Mes acquis !!!!!!"
Je ne peux pas concevoir que nos responsables politiques n'aient pas conscience que nous ne pouvons pas nous permettre une instabilité de plusieurs mois.
Les entreprises qui ont déposé en avril 2009 sont pour beaucoup d'entre elles encore en redressement Judiciaire (vive le Procureur qui peut accorder 6 mois de plus). Elles sont fragiles et ne survivraient pas à un nouveau fiasco monétaire.
J'ose espérer que ce huis clos cache un réel consensus de nos "responsables" politiques quant à l'intérêt du pays.
Rédigé par : Judith | 20 juillet 2010 à 21:01
Patientons un peu, bientôt notre
roiprésident procédera par lits de justice et édits.Rédigé par : Madame de F. | 20 juillet 2010 à 20:08
Beaucoup a été dit sur ce problème des retraites, et beaucoup reste à dire. Au-delà des fausses évidences, il ne faut pas perdre de vue que tout acte politique est idéologique. La « réforme » des retraites s’inscrit dans un contexte extrêmement contraignant. Le Marché exige de la rigueur. Il faut plaire au Marché. Et pour Lui plaire, il faut faire des sacrifices. Sarkozy est obnubilé par une éventuelle dégradation de la « note », sanction suprême du Marché. Nous sommes tous devenus les membres d’une religion païenne, les adorateurs du Marché tout-puissant.
Bernard Friot (économiste, spécialiste du financement de la protection sociale) précise : ne dites plus « le Marché » dites « Dieu ». L’économie capitaliste est en train de s’effondrer. Pour la sauver, ou au moins retarder l’échéance fatale, il faut mettre le peuple à genoux. Revenir sur tous les acquis. Tel est le contexte. Les grand prêtres de cette religion sont détenteurs de La Vérité. Ce qui sort du dogme n’amène que des gesticulations inutiles. Ces gesticulations inutiles n’ont pas besoin d’être montrées publiquement.
Monsieur Méhaignerie, bon démocrate, ne voit pas la cagoule de grand prêtre qu’il a sur la tête.
Rédigé par : Claude L | 20 juillet 2010 à 19:49
Provocation ou mépris ?
Ceci me rappelle une histoire de Coluche…
« Nos patrons voudaient qu’on soit intelligent… pourquoi voulez-vous qu’on soit intelligent… ils nous prennent pour des c…. »
Un grand bravo et mille mercis de cette saine indignation !
Rédigé par : Eugénie | 20 juillet 2010 à 19:18
Pierre Méhaignerie a-t-il contrevenu à la loi ?
Rédigé par : mike | 20 juillet 2010 à 18:59
Ben,
"Ils" n'ont rien à nous cacher !
Font juste les autruches !!!
Z'ont misé, ils attendent où se mettra la boule.
Ce qu'ils ont à nous cacher, c'est ce que déjà ils ont démontré en toute transparence, c'est ce qu'ils vont continuer à utiliser pour démonstration malgré l'incomplétude.
Il y a pari, sauve étant la raison pour laquelle il n'est plus la peine d'en faire démonstration, et raison vraie pour laquelle se cacher est la meilleure technique !
Sont trop forts !
Faut convenir...
Représentants du marché, ne représentent que des commerçants, avides d'avoir non pas de l'argent, mais quelque chose à vendre et, cerise sur le gâteau, la preuve par l'argent.
Ils ont déjà en magasin quoi vendre, ainsi qu'ils le pensent !
Suggèreriez-vous que ce qu'ils ont à vendre est distinct de quelconque demande ?
C'est prendre le consommateur pour jouer en place incertaine.
Cela ne va pas !
Or, ne mérite-t-il pas place certaine ?
Ce serait le diable...
Ce qui est épatant, en mode commerçant.
Rédigé par : Zenblabla | 20 juillet 2010 à 18:37
@Philippe,
Mais ils ne nous cachent rien... c'est que tout simplement ils pensent que ça ne nous regarde pas !
Circulez il n'y a rien à voir !
Payez, fermez les yeux et taisez-vous !
De toute manière les Français sont tous des veaux !
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 20 juillet 2010 à 18:36
« Je ne comprends pas en effet pourquoi la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale a ordonné le huis clos pour ses travaux, du 20 au 23 juillet, consacrés à l'examen du projet de loi sur les retraites (lefigaro.fr, jdd.fr, nouvelobs.com) alors que le vote public aura lieu au début du mois de septembre.
Pierre Méhaignerie, président de cette commission, contre l'opposition et quelques députés de la majorité dont Lionel Tardy, a décidé de ne pas rendre public le débat qui ne va pas manquer, pourtant, d'être passionnant.»
Page de la Commission des Affaires sociales sur le site de l'Assemblée nationale : http://www.assemblee-nationale.fr/commissions/420120_tab.asp
On peut constater qu'elle se compose 81 personnes dont 72 membres simples / 4 secrétaires / 4 vice-présidents ainsi que de son président l'ingénieur du génie rural et des eaux et forêts M. Pierre Méhaignerie né le 4 mai 1939 à Balazé (Ille-et-Vilaine) qui a son propre blog ( http://www.pierre-mehaignerie.fr/ )
où il est notamment indiqué via son édito : « Ce blog a pour objectif de participer aux débats nationaux et d'affirmer des points de vue sur l'actualité nationale et locale.
La France a de formidables atouts, plus qu'aucun autre pays européen, mais elle n'arrive pas à réduire ses faiblesses.
Ma ligne de conduite : "la réforme juste".
N'hésitez pas à réagir et proposer...
Merci. »
Pour ceux qui n'hésiteraient pas à vouloir savoir pourquoi le huis clos et à proposer son éventuelle levée : ( [email protected] ; [email protected] )
S'agissant des quatre vice-présidents seul 1/4 blogs/sites a daigné s'ouvrir. Il s'agit de celui de Catherine Genisson où il est dit notamment : « Ce blog est une véritable boite à outils. D'abord pour vous permettre d'appréhender mon action à l'Assemblée. Vous avez le droit de savoir ce que fait votre Députée
Elle est apparemment seule à poster sur son blog où on trouve encore ceci au besoin « Notre projet socialiste : une réforme des retraites juste et viable
Posté par Catherine Génisson le 21 mai 2010
« Comme je m’y étais engagé ces dernières semaines dans ces colonnes, je vous présente le projet des socialistes pour les retraites. Basé sur notre volonté absolue de sauvegarder le système par répartition qui est à la base de notre pacte social de solidarité entre les générations, celui-ci est structuré autour de quatre grands objectifs : etc.
Catherine Génisson ([email protected]) est socialiste, radical, citoyen et divers gauche - Praticien hospitalier
Voici encore les coordonnées des trois autres vice-présidents :
Jean-Luc Préel ([email protected] ; [email protected] ) - Nouveau Centre - Chef de service hospitalier
Bernard Perrut ( [email protected] ; [email protected] ; [email protected]) - UMP Rhône (9ème) - Avocat
Pierre Morange ( [email protected] ; [email protected] ; [email protected] ) UMP Yvelines (6ème) - Médecin généraliste
A toutes fins utiles : Parmi les trois secrétaires, deux cardiologues et un salarié de l'industrie.
Je propose que le premier d'entre les commentateurs de PB qui reçoit une réponse informe ses co blogueurs.
Rédigé par : Catherine JACOB | 20 juillet 2010 à 18:16