Henri Guaino, qui est conseiller spécial du président de la République, n'a évidemment ni le temps ni l'envie de lire les billets que j'écris. En revanche, j'essaie toujours de "suivre" les entretiens auxquels il consent dans la presse écrite - notamment un remarquable dialogue dans Medias-, à la radio et à la télévision. Parce que ses propos ont de l'intérêt et que je n'imagine pas qu'il soit contraint dans leur expression. Plus d'une fois, il a affirmé qu'il était libre et indépendant et quelle raison sérieuse nous conduirait à en douter ? Aussi, il est normal que nous attachions la plus grande importance aux opinions d'un homme qui n'est tenu apparemment par rien d'autre que la volonté de dire ce qu'il estime être le vrai et que nous ayons la faiblesse, parfois, d'oser lui répliquer.
Le Parisien lui a permis récemment de préciser sa pensée sur plusieurs sujets d'actualité, notamment - il ne pouvait y échapper - "l'affaire Woerth-Bettencourt".
D'abord un mot sur la forme. En dehors de la formulation d'impératifs sur lesquels l'accord est facile - mais c'est la réalité qui grince et fait problème -, je suis frappé par le nombre de réponses faites par Henri Guaino qui se résument à des questions. Je retrouve là un procédé largement utilisé avec talent par le candidat Sarkozy lors de sa campagne présidentielle. En face d'interrogations gênantes ou dangereuses parce qu'imprécises et trop générales, renvoyer comme un boomerang à son contradicteur une question comme apparence de réponse met ce dernier mal à l'aise et le conduit à subir ce qu'il devrait maîtriser et gouverner. Il me semble alors que les questions retournées par Henri Guaino mesurent sa gêne et son énervement à propos de sujets sur lesquels son honnêteté hésite.
Ce n'est pas la même chose de souligner que "tous les responsables publics doivent être exemplaires". Dominique Paillé suit le même chemin en nous annonçant "une République irréprochable". Ce ne serait pas son retour mais son arrivée car depuis 2007 on l'attend. Sur ce plan, consensus garanti !
Un point en particulier, dans cet entretien, concerne le magistrat que je suis et, à l'évidence, tous les collègues que la chose publique mobilise ou émeut. L'un des journalistes questionne Henri Guaino : "Mais est-il normal que Liliane Bettencourt bénéficie d'une information privilégiée en provenance de l'Elysée dans un dossier judiciaire la concernant" ?
Celui-ci répond ainsi : "Quelles informations privilégiées ? Quel secret a-t-il été violé ? Y a-t-il eu des pressions sur la justice ? A-t-on des traces d'une quelconque intervention de l'Elysée" ? (Mediapart)
Au lieu de poursuivre et de répondre par l'affirmative, le journaliste passe à un autre sujet et les interrogations purement dilatoires d'Henri Guaino mais qui en l'occurrence font mouche demeurent indemnes alors que lui connaît parfaitement la vérité sur le fonctionnement de l'Elysée, les principes que la justice doit respecter et l'obligation pour le conseiller judiciaire du président de la République de n'être pas au service d'une partie. On sait, par les écoutes clandestines dont l'authenticité n'a pas été démentie, que le 21 juillet Patrice de Maistre annonce à Liliane Bettencourt une "bonne nouvelle" qui lui a été transmise par le conseiller judiciaire de l'Elysée (Patrick Ouart) et qui ne doit pas être divulguée. La requête présentée par sa fille sera déclarée irrecevable le 3 septembre par "le procureur Courroye" et l'affaire "sera classée". Il est acquis que plusieurs contacts ont eu lieu entre ce conseiller et le gestionnaire de Maistre pour le compte de Liliane Bettencourt. Broutille, répliquera-t-on. Je n'en suis pas sûr. En l'occurrence, le sort de la société L'Oréal qui justifierait la curiosité inquiète de l'Etat n'est pas en cause. Il y a seulement une mise à disposition d'une information judiciaire essentielle, au bénéfice d'un intérêt privé, de la part de l'autorité publique. Il y a une violation de la règle d'égalité des citoyens devant le service public. Je continue à soutenir que la "République irréprochable" espérée se niche, aussi, dans ces détails qui façonnent ou défigurent un quotidien démocratique respectueux et respectable.
L'étonnant est que Patrick Ouart n'a pas voulu s'expliquer, s'abritant derrière le silence que lui imposerait sa présence alors au cabinet du Président. On sait que son départ ne l'a pas empêché de se mêler d'affaires qui, on le constate, le regardent toujours. Le paradoxe, c'est de l'entendre invoquer un secret que, dans son activité de conseiller, il n'a pas hésité à transgresser en diffusant à Liliane Bettencourt ce qu'il avait l'obligation de taire. Muet sur l'Elysée, il s'est servi de son honorable fonction pour "privatiser" une parole qui se devait de demeurer dans la sphère étatique de la Justice.
Le procureur Courroye l'a bien compris qui a indiqué avoir transmis un rapport à la Chancellerie sur son intention de requérir l'irrecevabilité le 3 septembre selon une démarche habituelle pour les affaires "signalées". Ce rapport, à supposer qu'Ouart n'en ait pas été dans la foulée un destinataire direct, a été communiqué à l'Elysée par le ministère de la Justice. Tout, dans une démocratie acceptable, aurait dû s'arrêter là. Ce qui s'est passé ensuite n'est pas normal. "Une information privilégiée" a été livrée à Liliane Bettencourt.
Philippe Courroye a ordonné une enquête pour vérifier l'authenticité ou non des écoutes clandestines puis sur l'éventuel blanchiment et les présomptions de prise illégale d'intérêt qui affleurent. La garde des Sceaux, qui avait affirmé qu'il n'y avait rien de "judiciaire" là-dedans !, souligne qu'elle ne s'est pas opposée à la seconde enquête. Elle ne l'aurait pas pu sauf à se carboniser à son tour. J'espère que Courroye qui est redevenu le procureur compétent et déterminé que "l'amitié" affichée du président avait semblé estomper et qui n'a fait techniquement "qu'une bouchée" d'Isabelle Prevost-Desprez (nouvelobs.com), n'a pas "pris la main" seulement, comme certains le craignent, pour limiter les effets éventuellement dévastateurs de ces nouvelles investigations mais tout simplement parce qu'il a été lassé, voire meurtri de voir contestées sans cesse son indépendance, ses actions et ses abstentions. Il y a dans les caractères forts une résistance, tôt ou tard, à la soumission même la plus rentable (Le Monde, Le Figaro, Marianne 2, Le Journal du Dimanche). Elle ne lui nuira pas, bien au contraire.
Puisqu'Henri Guaino a répondu par des questions à une question embarrassante, je me permets à mon tour de poser une question à l'homme de bonne foi et au démocrate qu'il est.
Ce qui s'est chuchoté entre Patrice de Maistre, Liliane Bettencourt et Patrick Ouart relève-t-il ou non d'une justice républicaine ?
Merci à vous, Monsieur et à ceux qui posent la question pivot : quid d'une justice républicaine dans cette affaire ?
Je crains que nous n'assistions à une justice d'apparat comme l'apparente beauté des corridas où ne règnent que la torture et la mort mais où se précipitent les "grands" de notre appareil d'Etat...
Rédigé par : Unanima | 16 juillet 2010 à 11:40
Aïssa, ce ne sont pas "mes" propos, mais une simple citation d'ailleurs signalée comme contre-exemple excessif. Hum ! Je vois que la sieste n'a pas été suffisamment réparatrice, mon ami.
Rédigé par : Laurent Dingli | 14 juillet 2010 à 12:01
@ Aïssa
Permettez qu'un liquidateur intervienne à la barre.
L'action contre le Crédit Lyonnais a été menée par le liquidateur de M. Tapie.
Les 400 millions ont été versés à ce même Liquidateur es qualité sur un compte ouvert à la Caisse des dépôts et des consignations.
Les 400 millions sont actuellement en attente de distribution au profit des centaines de créanciers impayés de Monsieur Tapie.
L'argent circule, non pas dans la poche du liquidé mais dans le tissu économique que ce dernier a cru devoir maltraiter.
Seul le boni de liquidation, s'il existe, sera reversé à Monsieur Tapie (dont tous les biens personnels enregistrés à son nom ont été cédés).
Il est vrai que cette petite précision ternit la victoire de M. Tapie mais il me semblait intéressant de l'apporter.
Rédigé par : Judith | 12 juillet 2010 à 13:42
C'est singulier comme sur le blog d'un avocat général, deux historiens de talent se sont à leur insu érigés l'un en avocat de la défense et l'autre en avocat général ; l'accusé n'étant rien moins que le Président de la République Nicolas Sarkozy… Ce sont vraiment des réquisitoires et des plaidoiries que l'on lit. Je me garderai bien d'intervenir ni d'interrompre sauf ici cette fois, m'érigeant un moment en président de pacotille de la Cour (car il s'agit des assises, ne l'oublions pas...) :
Maître Laurent Dingli, un peu de calme, s'il vous plaît et cessez de briser les pupitres de la Cour en cognant dessus comme vous le faites ; la justice doit faire encore des économies et il ne s'agirait pas de refaire toutes les boiseries après chacun de vos passages… Ceci dit, pourriez-vous développer et expliciter davantage à la Cour votre dernier propos quant à «ce repris de justice Bernard Tapie» (ce sont vos termes) qui a été nommé en ce temps que vous décrivez ministre… Ce serait donc une infamie et une interdiction à vie que d'avoir été pris et repris ? Comment concilierez-vous dans ce cas votre proposition en ces termes avec cet autre fait récent qui vit votre client Nicolas Sarkozy faire restituer par l'Etat tout cet argent et même plus, soit 400 millions, à cet homme ? Les «repris» seraient plutôt bien traités par votre client et cela vous contredit gravement puis affaiblit votre plaidoirie…
Quant à vous monsieur l'avocat général Jean-Dominique Reffait, votre box est en miette ; vous le ferez réparer sur le budget du Parquet, je vous préviens... Nonobstant, vous interviendrez ensuite afin de même d'éclairer la Cour sur ce fait troublant qui ne vient pas à l'appui de votre démonstration mais l'amoindrit considérablement plutôt ; nous voulons citer le précédent de nos illustres et non moins intelligents amis et alliés américains George W. Bush qui malgré tout ce que vous reprochez et même davantage quant au ridicule, au mépris et à la gabegie à notre Président fut cependant réélu Président sans contestation possible…
Pause café ! La séance est levée...
Pour le président
le greffier en chef
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 10 juillet 2010 à 11:45
Laurent, quand vous écrivez vos livres d'histoire vous savez l'importance du choix des mots.
"Copinage" ne convient pas pour décrire la nature des relations quand elles lient de trop un Parquet général, un conseiller à la Justice de l'Elysée avec un gestionnaire d'affaires chargé des intérêts d'une partie, quelle qu'elle soit.
Ce que je vous conteste c'est la légèreté du mot copinage par rapport à la nature de ces interférences et des conséquences qu'elles sont susceptibles d'entraîner.
Même si cela est illusoire une confiance dans l'administration de la justice m'apparaît être un des socles et un des fondamentaux d'une vie en société respirable.
L'idée pour chaque citoyen, quand il s'adresse à la justice, en dépit des insuffisances, des imperfections, voire des malfaçons de l'institution, l’idée que ce citoyen conserve chevillée à l’âme l'espérance qu'il s'adresse à un arbitre et à un protecteur de ses droits.
L'idéal d'une justice rendue équitablement est selon moi une des traductions du contrat social.
On peut sourire de cela, mais je ne connais pas une personne qui s'adresse à la justice sans espérer follement, sans doute abusivement, beaucoup d'elle.
Cette espérance-là ne peut pas être pulvérisée au prétexte de copinages, c'est-à-dire au prétexte d'interférences qui ne seraient somme toute qu'anodines et sans conséquence.
Si nous nous ne pouvons faire autrement, alors maintenons cette drôle de République des copains, des privilèges et des passe-droits, mais ne supprimons pas l’institution juge d'instruction.
Je pense très sincèrement que dans notre configuration de copains et de copinage nous n'avons simplement pas les moyens de cette suppression.
Et je pense également que vous êtes sincèrement désolé et attristé par la façon dont agit et se comporte cette drôle de République, mais le mot copinage sous-estime l'état de délabrement moral auquel tout cela fait songer.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 10 juillet 2010 à 10:27
Laurent Dingli, en pleine tourmente pour Eric Woerth, la gauche vient de voter un texte de loi sur le dialogue social dans les TPE, texte présenté par Eric Woerth et rejeté par ses propres parlementaires. Qui est sectaire ? Qui dit que rien de bien ne se fait ?
Je ne parle pas de politique mais de comportement politique détestable, qui l'a toujours été et qui semble ne pas devoir s'embellir.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 10 juillet 2010 à 00:04
Tiens, pour terminer (et faire plaisir à J. P. Ledun), je vais citer Max Gallo : "Il y a quinze ans, j'ai fait adopter par le bureau national du PS la suppression de la publicité à la télévision. J'ai fait campagne avec certains socialistes et hommes de télé, les mêmes qui s'élèvent aujourd'hui contre cette suppression. Le jugement qu'on porte sur Nicolas Sarkozy est radicalement hostile. Autre exemple : le président a fait voter une révision constitutionnelle incluant la question prioritaire de constitutionnalité qui a permis le paiement des pensions des soldats coloniaux à un juste niveau. Le Monde en a fait un éditorial afin de rendre hommage à tous ceux qui ont provoqué cette décision. Seul n'était pas cité Nicolas Sarkozy, pourtant à l'origine de la réforme constitutionnelle. L'allergie est tellement forte qu'elle fait disparaître toute objectivité". (Le Point du 17 juin 2010).
Moi aussi j'enrage, Jean-Dominique, sans doute pas pour les mêmes raisons que vous, mais j'essaie aussi de reconnaître ce qui a été fait de bien (notamment la réforme des universités, la réforme de l'Etat, les retraites, la présidence européenne et, ne vous en déplaise, la gestion de la crise), même si le renoncement à certaines ambitions environnementales, le copinage manifeste au sommet de l'Etat (je répète pour Véronique qui saute des lignes), me désolent au plus haut point. Voilà toute la différence entre nous. Si vous aviez été de droite, vous auriez même marchandé à Mitterrand l'abolition de la peine de mort... Vous avez la nostalgie de la bonne vieille droite à papa. Je comprends que celle-ci corresponde davantage à votre schéma binaire traditionnel. La gauche vertueuse et progressiste confrontée à la vilaine droite réactionnaire mais qui avait des "manières" avec ses chasses de Rambouillet, ses petits éboueurs invités pour la parade à l'Elysée, ses diamants de Bokassa ou sa piraterie corse sur la ville de Paris. C'est aussi avec bon goût, la citation littéraire aux lèvres et le front haut que d'autres s'en mettaient plein les poches, faisaient couler un navire, magouillaient en bourse la rose au point et se partageaient des enveloppes le coeur (toujours vertueux) en bandoulière. Quant à l'envergure de Dominique de Villepin et au CPE, c'est vous, cette fois, qui me faites bien rire. Je vous l'affirme ici, quitte à affronter le ridicule dans quelques années, Dominique de Villepin ne sera jamais président de la République.
Finalement nous ne sommes pas hors sujet, car derrière l'affaire Woerth, c'est bien sûr le président de la République qui était visé par le moustachu trotskiste, et c'est bien pour cela, que profitant du billet de Philippe, et à votre niveau bloguesque, vous avez une nouvelle fois sauté sur l'occasion pour vous défouler. Après tout, comme dirait JPL, si cela vous fait du bien...
Ah oui, merci aussi de nous "éclairer", cher Jean-Dominique...
Pour vous montrer ce que donne du J. D. Reffait à l'envers, voici résumée l'action de Mitterrand dans "devoir de mémoire":
"Une fois parvenu au pouvoir suprême, il sera impliqué dans les affaires suivantes : le dossier Boucheron à Angoulême, celui de Gérard Colé (conseiller de Mitterrand à l’Elysée) dans la gestion délirante de la Française des Jeux, les trafics divers et planétaires de Jeanny Lorgeoux, le maire de Romorantin et ex-député PS du Loir-et-Cher, par ailleurs copain de bringue de « Papa m’a dit » (Jean-Christophe Mitterrand), les exploits d’Emmanuelli dans Urba et les rackets du PS, les exploits de Roland Dumas et Jacques Pihlan (ex-compère de Colé à l’Elysée) dans l’Association pour le référendum (été 1984) et dans Elf, la vente d’UTA à Air France (pour renvoyer l’ascenseur, à bon prix, au camarade milliardaire socialiste Jérôme Seydoux), la reprise d’Yves Saint-Laurent (Pierre Bergé) par Elf-Aquitaine juste avant le retour de la droite au pouvoir, en 1993, les écoutes téléphoniques supervisées à l’Elysée, par le PDG d’Elf, Gilles Ménage. Il faut aussi rappeler le dossier Orta, du nom de ce dévoué militant socialiste devenu promoteur de camps de vacances dans le Sud-Ouest et laissant une ardoise de 300 millions de francs en 1988. Enfin, il ne faut pas oublier la fameuse affaire Pechiney et les escroqueries, dont la bien nommée Vibrachoc, de Roger-Patrice Pelat, son grand ami intime.
"Dans cette longue liste des affaires, il faut aussi se souvenir de l’affaire Greenpeace, des Irlandais de Vincennes, de l’affaire Luchaire, des frasques de Jean-Christophe Mitterrand et de sa cellule africaine, des commissions touchées en 1993 pour la vente d’un Falcon 900 à la Namibie, des exploits de Guy Ligier et du fameux circuit de Magny-Cours.
"Mitterrand est celui qui a nommé Bernard Tapie ministre, repris de justice, condamné déjà plusieurs fois depuis les années 1970.
"Il est encore celui qui nie toutes ces affaires devant les caméras, qui ment comme il respire et qui répond aux journalistes droit dans les yeux des Français : « Je suis plus que jamais là pour assurer la défense des Français modestes contre les spéculateurs de toutes sortes » (émission 7 sur 7 du 11 février 1989 réalisée en plein scandale Pelat).
"Il est directement ou indirectement impliqué dans l’affaire du « suicidé » François de Grossouvre, son conseiller et ami de l’Elysée.
"Mitterrand c’est aussi l’appartement du 11, quai Branly payé avec l’argent des contribuables pour sa maîtresse, Anne Pingeot.
"C’est encore celui qui a nommé conseiller à l’Elysée pour les Affaires africaines Guy Penne, le dentiste qui lui a limé les dents.
"C’est aussi celui qui, grâce au programme de « rupture avec le capitalisme » a conduit la France au bord de la banqueroute et quand il fut contraint de virer de bord, en 1984, il se contenta d’instaurer l’économie mixte".
Rédigé par : Laurent Dingli | 09 juillet 2010 à 21:44
Laurent Dingli à raison de signaler qu'Henri Guaino est très cultivé. Et, comme dit Savonarole, c'est pas toutes les lignes qu'on rigole.
Mon humble réponse sera donc poétique (du Hubert-Félix):
- Veuillez laisser l'État dans les wc où vous l'avez trouvé en entrant
- Dis-moi qui tu suis, je te dirai... qui je hais.
Et enfin, pour Catherine Jacob:
- Si j'étais Dieu, j'croirais pas en moi... mais si j'étais moi... j'me méfierais...
Hahaha
Rédigé par : Alex paulista | 09 juillet 2010 à 20:10
Si vous voulez, Véronique, je n'ai pas envie de polémiquer à l'infini avec vous. Mais, je vous en prie, ne déformez pas mes propos ; je n'ai jamais écrit ni pensé que le copinage était insignifiant, comme vous dites, j'ai même affirmé ici même le contraire. Pour le reste, je maintiens qu'il y a plus de transparence aujourd'hui qu'hier, que vous l'admettiez ou non.
Rédigé par : Laurent Dingli | 09 juillet 2010 à 19:44
"...d'autant plus que l'action publique a gagné en transparence si on la compare aux "combinazioni" archi-connues des ci-devant gouvernements de droite et de gauche."
Une action publique, exemple décision d'un procureur de la République, qui est livrée par les officines du pouvoir - genre conseiller à la Justice de l'Elysée - directement à celui qui est chargé de préserver et de faire prospérer les intérêts particuliers d'une partie dans une procédure judiciaire est, que vous le vouliez ou non, en contradiction flagrante avec la volonté de transparence que vous prêtez au président de la République.
Il relève de la plus élémentaire honnêteté intellectuelle que de le reconnaître.
Il ne s'agit pas d'un copinage insignifiant comme vous le qualifiez.
Aujourd'hui, qu'il s'agisse d'une affaire dite signalée qui touche à des personnalités ou d'une affaire dite emblématique d'un point de vue sociétal et qui peut toucher n'importe qui, rien ni personne ne peut nous garantir l’exercice d’une justice libre, équitable et indépendante, côté Parquets généraux.
Comme avancée sans précédent d'une République irréprochable, eh bien vous repasserez, cher Laurent !
Quant à mon niveau de culture en comparaison de celui d'H. Guaino, en réalité je m'en fiche totalement.
Un conseiller de l'Elysée qui n'a que le mot de républicain à la bouche quand il s'agit de faire son travail de communicant et qui n'est même pas à même de reconnaître que son idéal républicain, qu'il scande à toutes les sauces, est pulvérisé dans cette confusion du judiciaire avec l'exécutif, n'est pas selon moi une référence digne du moindre intérêt.
Que Henri Guaino ait au moins le décence de refuser des interviews s'il pense que son rôle de conseiller spécial ne l'autorise pas à être honnête avec lui-même.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 09 juillet 2010 à 13:03
Laurent, vous m'invitez à un exercice dont je me sens incapable : être mesuré dans l'excès ou excessif dans la mesure. Je n'en ai pas la moindre envie. J'enrage. Je n'ai pas votre talent de faire ployer les gens de rire avec des rondeurs pastels.
Véronique, vous savez lire et c'est rassurant car j'en viendrais à ne plus comprendre ce que j'exprime quand j'en lis la traduction de Laurent Dingli !
Mon aversion concerne bien un style plus qu'un homme. Je ne connais pas N. Sarkozy, c'est peut-être un ami formidable. Je n'en connais que la projection politique, la seule en vérité qui m'intéresse en tant que citoyen. Et ce personnage me paraît intellectuellement et moralement illégitime à la place qu'il occupe. Vous vous souvenez sans doute (vous n'êtes pas frappée de la même amnésie que LD) que durant la campagne de 2007, sur ce blog, j'ai renvoyé N. Sarkozy et S. Royal dos à dos, me plaignant moi-même de devoir voter pour une fumiste de gauche quand d'autres allaient voter réjouis pour un fumiste de droite. Mon opinion n'a guère changé et je suis heureux de voir que S. Royal tend à disparaître de l'horizon présidentiel tandis qu'une alternative présentable se fait jour à droite en la personne de Villepin. Je préfère un million de fois m'opposer à un Villepin et son injuste CPE parce que je lui accorde, à tort ou à raison, une stature dont est dépourvue le N. Sarkozy qui se présente à moi. Ce sont des "finasseries" que tout le monde ne saisit pas.
Enfin, et surtout : je n'oublie jamais que sur ce blog, on vient y lire Philippe Bilger qui a l'incroyable talent de trouver dans les détails de l'actualité légère ou grave les signatures profondes de la société. Mon rôle, si tant est que j'en aie un et sans fausse modestie, est d'éclairer, de lever les ambiguïtés ou les manifestations outrageuses de mauvaise foi de Philippe, d'égayer aussi en le pastichant, en allant très au-delà de son propos, de lui faire dire tout ce qu'il ne peut pas dire. Je n'en fais pas une tribune, quelle bêtise cela serait ! 90% des visiteurs de ce blog lisent Bilger et s'en vont. Quelques oisifs surpayés à ne rien faire lisent les commentaires. Je prends donc soin d'être en décalage soit de ton soit d'angle de vue, en conservant toujours le billet de Philippe comme point de repère. Philippe ne peut être excessif, je le suis donc. Et les sujets récents m'y invitent plus que de raison !
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 09 juillet 2010 à 12:48
Personne ne demande à JDR de faire des propositions de gouvernement, soyons sérieux. Quant aux critiques dont aurait été gratifiée S. Royal, ce ne sont là bien entendu que de pieuses suppositions. Mais qu'importe ! A son exemple, vous commettez un grave contresens en opposant la prétendue rigueur de la droite traditionnelle à celle de Nicolas Sarkozy, d'autant plus que l'action publique a gagné en transparence si on la compare aux "combinazioni" archi-connues des ci-devant gouvernements de droite et de gauche. Il relèverait de la plus élémentaire honnêteté intellectuelle que de le reconnaître, et cela n'empêche nullement de tirer à boulets rouges sur le copinage manifeste dont le pouvoir actuel nous a donné le spectacle. Avant cela, les choses étaient bien pires, mais l'on pratiquait dans le secret (comme les enveloppes du même nom). Quant à l'inculture crasse de cette équipe, je vous souhaite, ma chère Véronique, d'avoir celle d'un Henri Guaino, quoi que l'on puisse dire de ses ingérences diverses et variées.
Rédigé par : Laurent Dingli | 09 juillet 2010 à 11:15
"Mais je le redis : à son niveau (celui d'un blog), il contribue avec beaucoup d'autres à faire de la politique, non pas une opposition ferme, mais une foire d'empoigne de très bas étage fondée sur un chapelet de propos injurieux et d'attaques ad hominem."
Désolée, Laurent, mais Jean-Dominique n'est investi ici d'aucun mandat de responsable politique qui devrait le contraindre à proposer un programme gouvernemental.
Que son opposition au gouvernement qu'il exprime ici trouve son inspiration et soit articulée autour de l'aversion qu'il dit éprouver pour le personnage politique Nicolas Sarkozy est une chose.
Mais Jean-Dominique n'est pas tenu à proposer des solutions pour colmater les faillites en tous genres qui dévastent notre pays.
Du reste, je suis bien convaincue que son aversion est dirigée bien plus contre une génération politique que contre NS seul.
Celle qui n'a appris à faire de la politique et à servir la république - au sens chose publique - qu'inspirée, encadrée, managée par les entraînements des communicants qui ont des répliques.
C'est par exemple Henri Guaino utilisant à tort et à travers le mot de républicain dans un exercice de communication, je ne sais plus quand - Philippe avait écrit un billet à ce sujet-là - et le même, à " l'honnêteté hésitante", déclarant à propos de l'épisode Parquet de Nanterre-Ouart-de Maistre :
"Quelles informations privilégiées ? Quel secret a-t-il été violé ? Y a-t-il eu des pressions sur la justice ? A-t-on des traces d'une quelconque intervention de l'Elysée" ?
Donc il s'agit plus pour Jean-Dominique de s'en prendre à cette génération qui affiche une inculture crasse, dans le rien à fiche des institutions - l'inconséquence et la légèreté les structurant - se séparant sans la moindre retenue de cet héritage.
De ce point de vue l'ensemble de la classe politique a produit depuis des décennies une pléthore de chimères politiques façon Sarkozy et Guaino.
Je suis certaine que ce que Jean-Dominique fustige et moque régulièrement à droite, il le fustigerait et le moquerait de la même façon à gauche si Ségolène Royal avait été élue.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 09 juillet 2010 à 06:43
Bien évidemment, Véronique. Seulement, je ne juge pas sur un point d'humour, bien ou mal ficelé, une saillie qui vise juste ou non, mais sur trois ans passés à dénigrer sans la moindre nuance un adversaire. Rien à voir avec l'humour ou le style dudit JDR que je ne conteste pas une seule seconde. Mais je le redis : à son niveau (celui d'un blog), il contribue avec beaucoup d'autres à faire de la politique, non pas une opposition ferme, mais une foire d'empoigne de très bas étage fondée sur un chapelet de propos injurieux et d'attaques ad hominem. S'il avait été moins sectaire dans ses traits, moins systématiquement insultant (le "ça" n'est malheureusement que le dernier exemple d'une longue liste), s'il les diversifiait un peu, échappant ainsi à ses obsessions "pathologiques" (puisque le mot lui plaît), cela ressemblerait moins sans doute à de l'acharnement et ses commentaires, drôles ou non, n'apparaîtraient pas comme un magma de préjugés (décorés du nom pompeux "d'intuition")...
Je crois que j'aurais pensé la même chose de quelqu'un qui aurait passé son temps à dénigrer Mitterrand, à dire qu'il était un voleur, un combinard, un protecteur d'anciens camarades de Vichy, etc... et n'aurait dit que cela.
Rédigé par : Laurent Dingli | 08 juillet 2010 à 21:53
Laurent, quand j'ai écrit à propos de l'administration de la justice le mot "farce" dans mon post adressé à Catherine, c'était très intentionnel de ma part.
C'était une façon de faire écho au post de JDR qui avait les qualités, le talent et l'efficacité d'une farce et que vous estimez haineux à l'endroit du président de la République.
Je pense qu'il y a chez JDR une réelle détestation du personnage politique Nicolas Sarkozy, mais sans cette passion froide de la haine, celle qui tue.
Maintenant quand JDR écrit plus tard :
"Je souhaite qu'on nous débarrasse de ça..."
Le "ça" me met mal à l'aise.
Mais quand JDR écrit :
"Je prends note car je porte plainte contre vous deux. Nous trois ? Tous les quatre oui, et j'ai déjà le jugement dans ma poche. Pas de chance, j'ai trois non-lieu d'avance en blanc. Moi aussi, et l'appel en supplément faxé ce matin. Moi je n'ai pas encore déposé plainte mais Ouart m'a assuré la cassation, ce serait dommage de gâcher."
Eh bien, là je rigole.
Car je trouve que la farce de JDR est à la hauteur de celle qui s'est jouée entre le Parquet général dont dépend le tribunal de Nanterre, M. Ouart et M. de Maistre.
La caricature faite par JDR était bien vue. C'est la force de l'humour quand il est talentueux.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 08 juillet 2010 à 20:21
PS : et ne finassez pas une nouvelle fois en précisant que le sarkozysme n'est pas, selon vous, de la politique, mais un comportement ou je ne sais quoi d'autre. Non, vous pouvez être pour ou contre, mais ce que vous appelez le "sarkozysme" est de la politique. En rabaissant une action qui vous déplaît, en la ravalant à une agitation individuelle, à un comportement "funeste", vous vous enfermez déjà dans le sectarisme.
Rédigé par : Laurent Dingli | 08 juillet 2010 à 19:55
Jean-Dominique Reffait, vous estimez avec modestie que votre intuition était "juste". En somme, vous êtes d'accord avec vous-même. C'est fort bien sans être très étonnant. Plutôt que de la justesse d'une intuition, je parlerais plus volontiers d'une constante dans la détestation (que celle-ci concerne l'idéologie ou le comportement ne change rien à l'affaire). Malgré ses faces sombres, je ne considère pas comme vous que la politique de notre pays se situe au niveau des "sphincters" et autres "diarrhées", pour reprendre vos analogies anales (quel niveau !). Et ne me répondez pas, ainsi que vous le faites depuis trois ans, que c'est Nicolas Sarkozy qui a réduit la politique à un tel abaissement. En tout cas, vous y avez une grande part, vous qui, encore une fois, et comme tant d'autres, confondez humblement votre jugement partisan et sans nuance avec l'"intuition" d'un quelconque prophète de la chose publique.
Je constate que le dernier témoignage de la comptable infirme en partie les allégations du moustachu ex-trotskiste. Attendez donc, vous tous, les procureurs au petit pied, attendez donc au moins quelques preuves tangibles avant de hurler à la curée.
Ludovic, l'assimilation Sarkozy/Belrusconi, usée jusqu'à la corde, et visant à dénigrer le premier, est devenue une facilité permettant d'éluder ce que Nicolas Sarkozy a pu faire de positif depuis trois ans.
Rédigé par : Laurent Dingli | 08 juillet 2010 à 19:46
@ JDR
Le Sarkozysme, ça n'existe pas. C'est même pour cela que Nicolas Sarkozy chute en flêche : les gens s'en rendent compte.
Ne vous y trompez pas: toutes ces tricheries de financement sont pratiquées par tous les partis. La droite fait des cadeaux fiscaux aux riches pour les remercier de leur soutien, la gauche, elle, passe plutôt par les régions, les comités d'entreprise et les syndicats. Tous détournent à leur manière pour leurs clients.
Un seul se fait au contraire détourner ses ouailles car il n'a pas de soupe à distribuer. C'est Bayrou qui refera très fort en 2012.
Pas de quoi faire la fête, mais notre petit tyran du centre est toujours mieux que Marine Le Pen ou Olivier Besancenot.
Mais qui sait, certains mariages par défaut finissent par être plus solides que les autres...
Il faudra apprendre à aimer François.
Rédigé par : Alex paulista | 08 juillet 2010 à 17:21
@ Judith
Je vous concède que le conflit d'intérêt avait été dénoncé auparavant.
Mais l'affaire a pris une dimension bien supérieure lors de la divulgation des enregistrements où PdM dit explicitement avoir embauché Mme Woerth à la demande de son mari, qui se trouve lui avoir remis la Légion d'honneur.
Je crois que ce sont plus ces révélations qui ont mis le feu aux poudres que le fait qu'Éric Woerth négocie les retraites.
Après, ce n'est que mon avis.
Rédigé par : Alex paulista | 08 juillet 2010 à 17:08
Laurent Dingli, vous persistez à ne pas savoir lire, c'est lassant. La pathologie n'est pas dans l'idéologie de l'adversaire, j'ai écrit le contraire. L'erreur serait de confondre le sarkozysme avec une idéologie de droite alors qu'il ne s'agit que d'un comportement qui s'appuie aujourd'hui sur la droite mais qui peut, avec exactement les mêmes effets, s'appuyer sur la gauche. Pour parler crûment, le sarkozysme, c'est un relâchement incontrôlé des sphincters moraux, d'où diarrhées.
Je n'ai jamais eu d'estime pour N. Sarkozy, c'est ainsi et force est de constater que rien n'est aujourd'hui en mesure d'inverser cette aversion. J'aurais aimé me tromper, je regrette d'avoir eu une intuition juste et funeste. Je l'exprime avec virulence, oui et alors ? Pas de haine non plus, c'est un sentiment qui m'est étranger. Je souhaite qu'on nous débarrasse de ça et je souhaiterais sincèrement bonne chance à N. Sarkozy dans une nouvelle carrière privée financièrement rutilante. Qu'il aille gagner beaucoup d'argent loin des affaires publiques.
Je lis et relis inlassablement Sénèque et Epictète depuis 30 ans : je n'ai toujours pas la moindre idée de ce qu'est la vertu.
Rédigé par : Jean-Dominique [email protected] Dingli | 08 juillet 2010 à 16:53
@ Savonarole et LD
Je ne suis pas un fan de Mediapart, je l'ai déjà dit. Il y a à prendre et à laisser.
J'aime encore moins le Canard Enchaîné pour avoir supporté leurs amalgames et raccourcis mensongers.
Pour autant je reste persuadé que sans ces poils à gratter partisans, rien ne sortirait.
C'est comme les contrôleurs des impôts qui redressent d'abord et discutent après. Je me souviens par exemple d'avoir vécu un redressement abusif pour un chèque émis en fin d'année mais encaissé en début d'année suivante, et donc pas encore déclaré.
Pour autant il en faut, et les qualifier de "fascistes" n'est pas la chose la plus intelligente à dire...
Rédigé par : Alex paulista | 08 juillet 2010 à 16:38
Rien de très nouveau à la lecture de certains commentaires. Egal à lui-même, Jean-Dominique Reffait se défoule en exprimant sa haine du président de la République, comme il le fait inlassablement depuis trois ans. Pas la moindre nuances, des suppositions ultra-partisanes, des insultes et du dénigrement constant. Amusant aussi de constater que, tout à sa détestation et croyant dépeindre le sarkozysme, notre petit professeur de vertu pour blog, nous fait une peinture cocasse du... mitterrandisme : "Des gens estimables s'engagent dans la corruption de leur âme et sitôt qu'ils y touchent, les esprits les plus sages deviennent fous, fous de pouvoir, fous d'argent, fous de reconnaissance médiatique, fous de prébendes et de passe-droit".
La haine, viscérale, abyssale, qui l'anime comme celle du moustachu de Mediapart quand ce dernier pense atteindre l'orgasme idéologique, cette bonne vieille haine que les bons prophètes ont toujours voulu vendre comme de la vertu le conduit donc à qualifier le système de ses adversaires de "pathologie", image réservée d'ordinaire aux langage des dictatures. Quand l'adversaire politique devient un malade et son idéologie une "pathologie", gare... C'est aussi stupide que le terme de "fasciste" utilisé par Xavier Bertrand pour qualifier les gesticulations du petit moustachu ex-trotskiste qui a fait son plein d'abonnement d'Alex de Sao Paulo et autres sémaphores éclairant la toile...
Mais oui, Véronique, Catherine A a parfaitement raison : de la bonne vieille haine ! Il n'y a que vous qui ne le voyez ou quoi ? Mais qui vous a dit qu'elle s'adressait à Philippe et à tous les commentateurs ? Relisez, chère amie.
Rédigé par : Laurent Dingli | 08 juillet 2010 à 15:07
Jean-Dominique,
Evidemment je suis aussi scandalisé que vous pouvez l'être, mais à vrai dire, nous ne sommes ni l'un ni l'autre vraiment surpris. Je n'ai jamais cru que N. Sarkozy avait l'étoffe d'un chef d'Etat, au moins je ne suis pas déçu. Le plus drôle, c'est encore qu'il risque fort d'être réélu en 2012, à moins que DSK ne soit le candidat de la gauche. Voyez les Italiens avec cette vieille fripouille de Berlusconi, dont le style est au passage encore plus clinquant et qui ne craint jamais d'en rajouter dans la provocation. Et dans le genre collusion entre le monde politique et le monde des affaires, le "modèle" italien est bien pire que le nôtre. Loin de moi l'idée de légitimer le sarkozysme, mais il faut aussi relativiser.
"Jamais, sauf peut-être sous le Directoire, la République n'a atteint un tel niveau d'immoralité insolente", dites-vous, c'est possible, encore que le scandale de Panama, c'était pas mal non plus.
Rédigé par : [email protected] | 08 juillet 2010 à 14:47
Ludovic, serait-ce moi qui serait excessif ? Depuis le Fouquet's et son partage de butin, ne trouvez-vous pas qu'il y en aurait assez pour dégoûter un citoyen ordinairement soucieux du sort de son pays ? Aurait-on déjà tout oublié de la bacchanale antérieure à l'affaire présente ?
Oh non je ne suis pas professeur de vertu, oh je suis bien indulgent le plus souvent possible pour les fautes de mes contemporains, mais du moins, que l'on se cache ! Respectons un minimum d'hypocrisie démocratique et ne mettons pas sous le nez du citoyen les hautes cornes de son infortune. Cette impudeur de la fripouillerie, cette ostentation crâne du mépris républicain, voilà ce qui n'est pas supportable. Jamais, sauf peut-être sous le Directoire, la République n'a atteint un tel niveau d'immoralité insolente. Est-ce moi qui suis excessif ? Faites la liste, Ludovic, depuis trois petites années, alignez les faits petits et gros. C'est trop long, j'y renonce. Pour vous divertir, lisez ceci qui, dans un gouvernement occidental moyen aurait suffi à faire exploser en vol un ministre :
www.lexpress.fr/le-haras-qui-rit-de-florence-woerth
Jean-Paul, je ne commente pas par dessus votre tête. Le sarkozysme est ontologiquement nuisible, il est aujourd'hui à droite, il peut un jour se situer à gauche : le sarkozysme libère les plus bas instincts des gouvernants. Des gens estimables s'engagent dans la corruption de leur âme et sitôt qu'ils y touchent, les esprits les plus sages deviennent fous, fous de pouvoir, fous d'argent, fous de reconnaissance médiatique, fous de prébendes et de passe-droit. Non que je pense que N. Sarkozy soit l'incarnation du mal politique : il est lui-même contaminé par le sarkozysme. Sans doute eut-il de sincères ambitions qui se sont perdues dans la fringale de profiter de tout ce qui brillait aux alentours. Le sarkozysme n'est pas une doctrine politique, c'est une pathologie politique dont le premier effet est de faire perdre le sens commun et dont la première victime est N. Sarkozy, lâché sans culture morale et sans contrôle dans une orgie de pouvoir et d'argent. Je le répète le sarkozysme est conjoncturellement de droite aujourd'hui, il peut demain être à gauche.
Et vous semblez encore aujourd'hui considérer que tout cela est véniel, que l'on peut régler cela d'une mesure individuelle passagère. Non, c'est bien plus grave, l'Etat est en état de putréfaction, ses plus hauts serviteurs sont devenus fous. Il faut se réveiller.
Rédigé par : Jean-Dominique [email protected] et JP Ledun | 08 juillet 2010 à 13:37
Embarras chez les Torquemada...
-Le site Mediapart est silencieux et ne propose qu'une photo de l'île d'Arros, appartenant à Mme Bettencourt.
- Le site "Arrêt sur images" se garde bien de reprendre les dénégations de la "comptable". Silence.
- Marianne.fr, titre sur le "vieillissement" du Quai d'Orsay...
Alors Messieurs, où est donc passé Woerth ?
Rédigé par : Savonarole | 08 juillet 2010 à 13:31
@ Catherine A
Où lisez-vous de la haine dans les commentaires de ce billet ?
Croyez-le ou pas, mais pour chaque post je fais très attention à chaque mot employé, à chaque virgule.
Je pense qu'on est en droit d'exprimer notre stupéfaction du fait que l'administration de la justice apparaît être une farce.
"Ce qui s'est chuchoté entre Patrice de Maistre, Liliane Bettencourt et Patrick Ouart relève-t-il ou non d'une justice républicaine ?"
En quoi cette question posée par Philippe Bilger serait-elle haineuse ?
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 08 juillet 2010 à 13:19
[email protected] Paulista
Alex,
Le prochain vapeur pour Sao Paulo ne part du Havre que dans 8 jours et j'ai raté la valise diplomatique.
Mais grâce à P. Bilger, je vous envoie ceci :
"Claire Thibout dénonce «la romance de Mediapart»
Le Figaro a pu se procurer des extraits de l'interrogatoire de l'ex-comptable de Liliane Bettencourt, qui dément formellement avoir dit que Nicolas Sarkozy avait pu bénéficier des largesses de Liliane Bettencourt.
Entendue hier par des policiers de la brigade financière, l'ex-comptable de Liliane Bettencourt, Claire Thibout, a formellement démenti certains propos que lui a attribués le site Mediapart. Ses déclarations constituent un spectaculaire coup de théâtre dans cette affaire puisque Mediapart avait assuré que selon Mme Thibout, Nicolas Sarkozy avait bénéficié pendant des années des largesses financières de Liliane Bettencourt. Or, elle a affirmé aux policiers qu'il n'en a rien été.
« Je n'ai jamais dit que des enveloppes étaient remises régulièrement à M. Sarkozy », a-t-elle déclaré lors de cet interrogatoire dont Le Figaro s'est procuré des extraits. « L'article de Mediapart me fait dire que j'aurais déclaré quelque chose concernant la campagne électorale de M. Edouard Balladur. C'est totalement faux, c'est de la romance de Mediapart », a ajouté aussi l'ex-comptable, soulignant que l'article publié par le site d'information « ne reproduit pas fidèlement ce que j'ai dit ».
Elle a expliqué également aux policiers qu'elle n'avait absolument pas dit au journaliste de Mediapart que « les visiteurs (de Mme Bettencourt) les plus assidus étaient des responsables du Parti républicain ». « Je n'ai pas du tout parlé du Parti républicain », a assuré Mme Thibout.
Claire Thibout a été entendue par la police à Nîmes, non loin de sa résidence secondaire de Fourques. Aux policiers qui lui demandaient pourquoi elle a quitté Paris ces jours derniers pour se rendre dans le sud de la France, elle a répondu : « je ne supportais plus la pression des journalistes et des photographes à mon bureau » parisien.
Rédigé par : Savonarole | 08 juillet 2010 à 12:57
Finalement on a peut-être raison d'interpréter la fin du calendrier maya (fin 2012) comme la fin d'un cycle majeur (voire une catastrophe)... En tout cas pour la France, 2012 risque d'être sportif et peu reluisant.
Avec tout ce qui se passe un peu partout dans le monde (catastrophes écologiques, course à l'échalote puis chute économique et boursière, trouble internes des pays, flux migratoires incontrôlés, crime organisé internationalisé, affairisme, bureaucratie, fuite des responsabilités, montées des communautarismes) tout cela sent le sapin ou mon odorat me trompe ? Il y a comme une tour de Babel sur le point de s'effondrer ...
Le tout est de savoir si l'on arrivera à construire après cela...
Rédigé par : damien | 08 juillet 2010 à 12:41
Papa guaino se vante peut-être d'avoir tué le serpent qui menace Taniko. Faut-il pour autant le sceller d'un cadenas ? d'or ?
Rédigé par : JMT | 08 juillet 2010 à 12:35
Jean-Dominique Reffait n'a pas tort.
- Quand on est de gauche on ne peut qu'être écoeuré.
- Quand on est de droite on devrait, au moins, avoir la nausée.
Laurent Dingli, lui au moins, a eu le courage de se retirer dans une abbaye cistercienne.
Rédigé par : Savonarole | 08 juillet 2010 à 12:21
@ Herman | 08 juillet 2010 à 08:29
« L'amour de la vérité trouve sa limite dans le conflit d'intérêt partisan... »
Plus j'y pense et plus je me dis qu'au-delà du conflit d'intérêt partisan et au-delà de l'amour inconditionnel de la vérité ne s'agissant que des affaires d'autrui, il y a quelque chose qui plus que jamais appelle la prudence dans la conjoncture actuelle c'est cette vérité toute simple que ce que la fortune de Liliane Bettencourt devrait signifier en priorité, avant sa façon de la dépenser avec ou sans l'accord d'une fille veillant au grain tous micros dehors, c'est sa façon de le gagner synonyme de beaucoup beaucoup beaucoup d'emplois en France même et dans le monde, emplois sur lesquels pèse l'épée de Damoclès d'une détérioration de l'image susceptible de peser sur le volume de vente des produits au profit de concurrents très performants. Or, la question des retraites n'est pas une question primordiale pour le chômeur ou celui qui risque de le devenir bientôt, sa question à lui c'est l'EMPLOI! A cet égard la mise en action/œuvre de toutes les Grosses Bertha (Dicke Bertha) du PS est aussi mal venue que l'absolution avant toute confession de l'UMP!
Idem s'agissant d'Eric Woerth dont l'épouse est désormais montrée dans la vérité de toutes les rides que ne peuvent qu'accentuer ses soucis actuels au détriment de la femme à l'élégance glamour dont on pouvait supposer que son cabinet de toilette comprenait en majorité des produits à l'origine de la fortune qu'elle a un temps, contribué à gérer, et dont la première préoccupation est devenue non pas sa mission ministérielle, par ex. son propre parti se met à voter contre une mesure à destination des PME que personnellement je trouvais et juste et pas con, mais le financement des partis politiques et ses retours d’ascenseurs condamnés sur simple présomption. Il est juste que c'est le PS qui a entrepris l’éradication des caisses noires etc. etc. mais s'il n'avait pas été lui-même sur la sellette, sans doute ne s'en serait-il occupé avec beaucoup moins d'empressement.
Je pense donc que le grand défaut du débat politique français c'est, avec l'aide empressée des médias d'ailleurs, de se noyer, et nous noyer du reste, en permanence dans l'anecdotique au détriment de l'essentiel. Si le PS, pense que ses propres solutions sont meilleures que celles du gouvernement, son combat ne doit pas résider en priorité dans l'attaque ad hominem! Si l'UMP pense que son trésorier est inattaquable, qu'elle ne commence pas par lui saborder ses propositions de mesures!
Je pense donc que ce dernier a eu raison d'en appeler à la Justice et j'espère que, pour la France et pour la Justice en soi, cette dernière saura être à la hauteur de tous ces enjeux qui ne sont décidément pas minces et qu'on la laissera faire son travail dans la sérénité, et ça vaut pour tout le monde!
@fariolet | 08 juillet 2010 à 11:11
«Dans la partie écrite en langue exotique, je ne suis sans doute pas le seul à avoir relevé la faute d'orthographe de Madame Jacob !»
Ah oui ?!
Rédigé par : Catherine [email protected]&fariolet | 08 juillet 2010 à 12:08
On peut dire que vous n'y allez pas de main morte Jean-Do, un peu excessif ne trouvez-vous pas ?
Rédigé par : [email protected] | 08 juillet 2010 à 11:46
M. Reffait,
Vous avez la fâcheuse habitude de commenter au-dessus de ma tête. En clair vous ignorez mes "savants" post.
Soit.
Donnez-vous le mal de lire ma réaction sur le sujet et vos allégations hypnotiques disparaîtront.
Sur votre commentaire :
Vous vous faites énormément plaisir actuellement en défendant la France, qui a l'air de vous appartenir.
Insinuations, dissimulées sous une prose ironique, voilà comment je définis vos billets.
Mais vous ne faites aucunement avancer le débat.
Vous optez pour la même attitude que le PS á l'AN. Celle-ci n'est pas reluisante.
Mais bon. Comme « il n’y a pas de mal á se faire du bien… », je ne vous jetterai pas la pierre.
Il va vous falloir encore beaucoup prier, M. Reffait. Demandez un coup de main á Pierre-Antoine.
Rédigé par : [email protected] Reffait | 08 juillet 2010 à 11:25
J'ai hésité à intervenir n'ayant rien à dire sur le fond d'une affaire que je ne connais pas ; à part que le cumul entre les fonctions de trésorier d'un parti et de ministre, qui plus est du budget, était évidemment contre-nature, mais d'autres l'ont dit... parfois très bien.
Par contre certains commentaires m'effraient, venant de coupeurs de tête, or j'ai la faiblesse de tenir à la mienne. L'abjection est effectivement indéfendable ! La haine suintante aussi.
Il y a des professeurs de vertu auxquels je préfèrerai toujours des voyous.
Rédigé par : catherine A Pourquoi tant de haine ? | 08 juillet 2010 à 11:20
Dans la partie écrite en langue exotique, je ne suis sans doute pas le seul à avoir relevé la faute d'orthographe de Madame Jacob !
Rédigé par : fariolet | 08 juillet 2010 à 11:11
@Alex Paulista
Votre rappel est inexact.
"L'affaire Woerth" a commencé bien avant les révélations sur les écoutes sauvages.
Elle a commencé avec la dénonciation de l'embauche en 2007 par L'Oréal de l'épouse de M. Woerth.
Elle s'est poursuivie avec l'acquisition en 2006, par Madame Bettencourt, d'une île pour y réfugier une partie de sa fortune.
C'est sur ces faits que Monsieur Woerth a été invité à s'expliquer il y une quinzaine de jours sur RTL au plus fort de la tourmente.
C'est sur ces faits que Mesdames Aubry et Royal ainsi que Monsieur Montebourg se sont exprimés, exigeant la démission du ministre en raison d'un conflit d'intérêts.
Ces faits étaient connus de l'élite politique depuis 4 ans.
Ils sortent inopinément en juin 2010 tandis que la réforme devait être présentée en juillet de la même année.
Je pense qu'on a voulu agiter le chiffon rouge pour que les anti-réforme s'agitent comme des taureaux furieux, drapés de la nouvelle légitimité du "tous pourris".
Force est de constater que la mayonnaise a pris.
Sans doute trop du reste : possible qu'elle en devienne indigeste.
Que gagne-t-on dans cette affaire ?
La mise à mal d'une réforme nécessaire, la perte de crédibilité de la France auprès de ses prêteurs internationaux, la montée de l'extrême droite.
Quid de la vérité me direz-vous ?
Ils se tiennent tous par la barbichette.
La vérité totale risque d'écœurer plus que d'éclairer. Et la vérité partielle sera obligatoirement frustrante.
Je ne cautionne rien, je pèse les intérêts en présence.
Rédigé par : Judith | 08 juillet 2010 à 10:39
Il est saisissant comme l'on tente souvent de faire un drame actuel de son arme d'antan.
Xavier Bertrand, au sujet des écoutes à l'origine de l'affaire Bettencourt, évoque "certains médias notamment un site qui utilise des méthodes fascistes à partir d'écoutes qui sont totalement illégales" (NouvelObs.com du 7/7/2010).
On se souvient pourtant que, lorsqu'il s'est agi d'acheter des données volées dans des banques suisses, ce qui n'est ni plus ni moins que du recel, on justifiait l'usage de moyens illégaux par le but visé, la légitime lutte contre l'évasion fiscale. Pour ce même but, M. Bertrand s'insurge aujourd'hui des méthodes utilisées.
Il est grand temps de se draper d'un peu de cohérence et d'honnêteté intellectuelle.
Rédigé par : Philippe | 08 juillet 2010 à 09:27
Jean François Kahn : rétropédalage sur un toboggan après une cuite.
Après une cuite on a souvent mal aux cheveux. C'est ce qui semble arriver à JFK.
Et ce matin, son édito dans Marianne ressemble fort à une descente de toboggan en caleçon.
Le voilà dégrisé.
Il trouve que Woerth a le "droit de se défendre" et que "l'UMP est dans son rôle" en défendant Woerth...
Pour un gars qui nous afflige avec son "Dictionnaire incorrect et Abécédaire mal-pensant", en voilà un stère !
Le journal "Libération" semble ce matin mettre en doute les affirmations péremptoires de la fameuse comptable des Bettencourt. Voilà donc que "Libé" tacle "Mediapart"... On va s'amuser à mesurer la confraternité qui règne chez les journalistes...
Du coup, JFK appelle au secours toute la profession : "y a pas que Marianne qui a déconné" semble-t-il pleurer, et de citer un quarteron de titres de presse ! Le Point, Le Parisien, le JDD, etc...
Et comme toujours avec JFK, ça se terminera dans un immense éclat de rire gargantuesque, pour dissimuler sa gêne.
Rédigé par : Savonarole | 08 juillet 2010 à 09:24
@Alex paulista | 07 juillet 2010 à 16:57
«les donations sont très taxées, les financements des partis sont encadrés et limités par la loi...
Bayrou va devenir Président par défaut...»
Ah d'accord, donc pas de petits pois roses, mais plutôt des petites citrouilles....!
Qu'en est-il d'un tel encadrement législatif dans le cas de la Bill & Melinda Gates Foundation, financée comme son nom l'indique par Bill et Melinda Gates et dont le but est d'apporter à la population mondiale des innovations en matière de santé et d’acquisition de connaissances, opèrerait des dons annuels supérieurs aux dépenses de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Quelle que soit la pertinence des critiques que certains s'estiment fondés à élever à son encontre ou encore à l'encontre de certains de ses contributeurs extérieurs, il est clair que le bénéfice psychologique qu'en retire une culture du don à l'américaine est immense.
Je pense personnellement que favoriser une même forme de culture du don à l'européenne ou à la française de la part d'entreprises phares à l'endroit de l'image de la France dans le monde, entreprises auxquelles appartient bien évidemment L'Oréal qui existe notamment au Japon depuis des décennies avec une image très forte liée à la culture française ainsi qu'à la francophonie comme j'ai pu le constater par moi-même à l'époque où j'étais étudiante-chercheur à l'Université d'Etat de Kyôto avec parmi mes fréquentations du personnel japonais de l'Oréal, pourrait avantageusement contrebalancer l'excès d'influence US que des résumés à l’emporte-pièce de la situation actuelle tel celui-ci qui informe qu'il ressort de façon incidente de la mise sur écoutes de LB par sa fille dans le but de prouver que les dons fait par cette dernière reviennent en fait à de l’extorsion de fonds auprès d'une victime à l'ouest, que c'est l'épouse du ministre du travail en poste qui en gère la fortune, ne sont vraisemblablement pas prêts de réduire!!
「母親がぼけていて、度々ゆすられたり強要されて人にお金をあげている」ことを証明しようと仕掛けた盗聴器の会話から、予期せぬことが発覚した:現労働相のエリック・ヴォルトの奥さんが、リリアンヌ・ベタンクールの財産管理をやっている。」
Rédigé par : Catherine [email protected] paulista | 08 juillet 2010 à 09:19
Je suis sidéré à la lecture de certains commentaires !
Sans doute l'aurais-je été tout autant si cette affaire concernait la gauche, mais aujourd'hui c'est de l'U.M.P qu'il s'agit.
L'amour de la vérité trouve sa limite dans le conflit d'intérêt partisan...
Rédigé par : Herman | 08 juillet 2010 à 08:29
@ Olympe
Ce qui est dangereux pour la démocratie, c'est très précisément quand par exemple
"Il y a une mise à disposition d'une information judiciaire essentielle, au bénéfice d'un intérêt privé, de la part de l'autorité publique."
Et quand des juges n'ont pas d'autre choix que de déclarer la publication d’enregistrements clandestins d'intérêt public et général.
Devoir arriver à cette extrémité pour simplement permettre l'expression d'un contre-pouvoir par rapport aux pouvoirs est selon moi la traduction en creux d'un échec de notre modèle démocratique.
Quand M. Ouart informe clandestinement M. de Maistre vous avez exactement là la mesure du respect qui est porté par le pouvoir aux valeurs républicaines et démocratiques.
@ Fanfan02
Pour Outreau, la classe politique dans son ensemble n'a jamais pris la moindre distance avec le gigantesque délire judiciaire et médiatique qui faisait rage au début de l'affaire.
Dites-vous bien que les accusés étaient immensément seuls à ce moment-là face à ces déchaînements.
Je pense que votre comparaison est abusive.
Ces personnes ne disposaient d'aucun secours de la part de la puissance publique pour se défendre et les protéger.
M. Woerth dispose de tous les secours institutionnels. Du plus insignifiant au plus important.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 08 juillet 2010 à 08:09
@ Naolin : "Savez-vous que Xavier Bertrand et Guaino sont tous deux francs-maçons ? J'ai démissionné de la franc-maçonnerie à cause de la honte que j'éprouvais de siéger avec ces hommes-là"...
Rédigé par : naolin | 07 juillet 2010 à 13:36
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Michel Audiard décrivait parfaitement votre déception :
"Pour que la pensée fasse un tour dans le cerveau d'un couillon, il faut qu'il lui en arrive de bien sévères"...
J'espère que vous êtes vacciné maintenant ?
Rédigé par : Savonarole | 08 juillet 2010 à 07:18
Edwy Plenel où comment l'on voit que les pleurnichards d'hier sont devenus les tyrans d'aujourd'hui … Il invoquait sur tous les tons et les médias les grands principes de liberté, de démocratie, d'éthique et j'en passe, courant les tribunaux pour y geindre, geindre et réclamer son bon droit, sa liberté, etc. Mitterrand était accablé par lui, qui l'avait écouté clandestinement; Mitterrand, clamait-il, était la crapule des crapules de se servir de tels moyens clandestins pour écouter ses conversations téléphoniques et épier la presse libre et digne qu'il disait représenter … Le héraut que c'était! on ne jurait que par Plenel, pourfendeur des pourfendeurs des libertés … Ne le trouve-t-on pas aujourd'hui agissant tel celui qu'il accusait hier de tous ces maux anti-démocratiques … Ne le voit-on pas lui aussi si heureux à son tour de se servir d'écoutes clandestines … Où a-t-il remisé ses grands principes de liberté, de démocratie, qu'il invoquait naguère contre Mitterrand? où les a-t-il jetés? Où son indignation? son éthique? Que ne les a-t-il invoquées et mises en avant pour refuser ces enregistrements clandestins accomplis chez la Bettencourt … Singulier personnage qui prétend à édifier le peuple … Regarde-toi, Plenel, une minute seulement dans un miroir … Souviens-toi quand tu pleurais hier et en appelais à la justice contre ceux qui t'avaient écouté en secret … et regarde-toi bien aujourd'hui, tu ne vaux pas mieux qu'eux! Tu es pire même puisqu'alors tu t'érigeais -et t'ériges toujours- en parangon de vertu et authentique démocrate qui jamais, ô grand jamais, n'usiterais de pareils procédés honteux, disais-tu, honteux d'écoutes clandestines … Ce média à travers son créateur est vraiment à part, en effet: quand des choses le dérangent, c'est une violation des droits et des libertés; quand ces mêmes choses l'arrangent, c'est bon pour les libertés et le droit … Dis, Plenel: lorsque Courroye, après avoir vérifié et constaté, comme il ne fera aucun doute, l'illégalité de ces écoutes et enregistrements et de ce fait la violation de la vie privée de madame Bettencourt, qu'est-ce que tu diras cette fois encore à la France et au monde s'il t'inculpait à ton tour de recel de ces enregistrements et de ces écoutes? Quelle morale invoqueras-tu pour te justifier? quelle éthique de ton métier? Auprès de quel tribunal iras-tu encore pleurnicher qu'on n'arrête pas de te faire bobo à la démocratie, au droit de la presse et à ta liberté? Quel blabla insipide nous tiendras-tu encore pendant des années?...
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 08 juillet 2010 à 03:17
On ne sait plus où donner de la tête, ça fuit par tous les bouts, c'est tout simplement effrayant : dans quel état cette clique rendra la République ? Ah elle est belle la rupture ! Elle a bonne mine la République explosée en mille morceaux par cette bande de rapaces. On a beau jeu de renvoyer tous les politiques dans leurs buts, tous pourris bien sûr, et de rabâcher les vilenies de Mitterrand et les collusions de Chirac, en vérité d'authentiques enfants de choeur en comparaison de ce déferlement de scandales, prévarications, prébendes, corruption morale et financière dont on ne saurait tout retenir tellement ça nous tombe sur la figure par seaux entiers. De qui et de quoi parle-t-on ? Bettencourt ou Karachi ? Ouart ou cigares ? Maistre Woerth sur un kraft perché ? Claire T. infuse, diffuse ou confuse ? Ah, Florence, Florence, patrie de Concini ! Je porte plainte ! Ca tombe bien, moi aussi. Je prends note car je porte plainte contre vous deux. Nous trois ? Tous les quatre oui, et j'ai déjà le jugement dans ma poche. Pas de chance, j'ai trois non-lieu d'avance en blanc. Moi aussi, et l'appel en supplément faxé ce matin. Moi je n'ai pas encore déposé plainte mais Ouart m'a assuré la cassation, ce serait dommage de gâcher.
Mais de quoi s'étonne-t-on ? Tout ceci n'est qu'une agitation trotskyste, cela ne se voit pas ? Le Point, L'Express, Le Monde, comme Mediapart, c'est du trotsko-fasciste, ne soyez pas naïf ! Avec un poil d'Al Qaida, mais attendons une petite semaine pour le confirmer.
Oui, le ministre, le procureur, le conseiller, le président sont cités dans des bandes enregistrées, et alors ? N'est-ce pas la vie normale d'une démocratie irréprochable ? Démissionner ? pour de telles vétilles ? Vous plaisantez je suppose : il y a de véritables gredins qui polluent leur ministère avec des Havane puants, ceux-là dehors. Mais l'argent de L'Oréal, ne sentez-vous point comme il est doux au teint ? Ces billets suisses sont de vraies lingettes rafraîchissantes, voyez mon visage, est-ce que j'ai une tête à laisser rider mon front ? 12 000 euros de cigares, c'est un scandale, mais plusieurs millions de rétro-commissions et autres dons entre amis, c'est de la bonne gestion, rien à voir, torchons de coutil et serviettes de soie.
Je ne vois pas au nom de quoi Mme L'Oréal ne serait pas gentille avec moi, tellement j'ai pleuré quand on m'a sucré les sous de Karachi. Je ne vois pas au nom de quoi un ministre démissionnerait au premier scandale que dont auquel j'aurais dû démissionner en descendant du yacht de Vincent tellement j'étais en maillot de bain en train de me la péter pour investir la fonction présidentielle. Je ne vois pas au nom de quoi je me remplirais pas les poches tellement j'ai que cinq ans pour le faire tellement Louis XIV il en a profité 54 ans.
Mais que les derniers soutiens de ce régime infâme ouvrent les yeux ! Qu'ils constatent que ce condottiere et ses reîtres transforment ce pauvre pays en dépotoir de la cave au grenier. Vous êtes de droite, restez à droite mais n'abdiquez pas la France pour autant ! Je prie pour que les derniers Ledun encore sous hypnose se réveillent enfin. Cette abjection est indéfendable.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 08 juillet 2010 à 01:37
Sans aller jusqu'à éprouver de la sympathie ou de l'empathie pour M. Woerth, je ressens quand même une impression de malaise devant ce déchaînement de soupçons ou d'accusations de la part des médias et de certains politiques.Ces mises en cause publiques et systématiques contre une personne, au nom de la vertu et de la morale, me semblent peut-être encore plus dangereuses pour la démocratie. Elles ne laissent aucune place pour des investigations sereines.
Rédigé par : Olympe | 07 juillet 2010 à 21:52
Un vieux proverbe chinois (un peu éculé, mais toujours d'actualité) énonce : "quand le sage montre la lune, l'imbécile regarde le doigt".
Si, aujourd'hui, un ministre est en difficulté, c'est, bien sûr, la faute à "lémédias" ! Comme, il y a dix-sept ans, un ex-Premier ministre socialiste avait été "acculé" au suicide par ces journalistes qui livraient aux chiens l'honneur d'un homme... puisque M. le Président l'avait dit, c'est donc bien qu'il avait raison.
Pierre Bérégovoy n'avait commis aucune faute, juste une erreur : accepter un prêt à titre gratuit d'un riche homme d'affaires ami du Président ; c'était un bel exemple de mélange des genres, précurseur comme on l’appelle aujourd’hui du conflit d'intérêts.
Nous apprenons depuis quelques semaines que le ministre du budget de la république endossait dans le même temps la fonction de trésorier d'un parti politique ô combien négligeable, l'UMP, et qu’il avait pour « feuilles de route », de faire rentrer de la main droite la manne des adhérents dans les caisses du parti, tandis que la main gauche devait assainir les finances de la république, soit en réduisant les dépenses, soit en maximisant les recettes. Mais où est donc le problème? Quel conflit? Qui sont ces journalistes à l'esprit si pervers qu'ils voient le mal partout? Pourquoi se posent-ils, de surcroît, la question de savoir s’il n’existerait pas un risque de conflit d’intérêt entre les objectifs d’un ministre du budget et les responsabilités de son épouse gestionnaire de fortune de la première contribuable de France ?
M. Woerth, pas plus que M. Bérégovoy en son temps, n'est pas accusé - à la notable exception de quelques agités - de la moindre infraction, ni par Mediapart, ni par les dirigeants de l’opposition. Mais est-il acceptable qu’un responsable, à ce niveau de proximité du président de la république, puisse prêter, aussi peu que ce soit, le flanc au soupçon ?
M. Courroye, qui en ce moment même enquête sur les enregistrements « nauséabonds », est lui aussi juge et partie, puisque ses positions personnelles dans l’affaire Bettencourt/Banier sont citées dans ces enregistrements deux mois avant qu’elles n’aient été rendues publiques.
Le meilleur moyen d’éviter les taches, c’est de tenir la république à bonne distance de la boue.
Rédigé par : Christian C | 07 juillet 2010 à 18:40
@ Judith
"Mais était-ce bien le moment pour livrer en pâture des pratiques séculaires ? "
Je vous rappelle que cette affaire éclate parce que des enregistrements sont sortis en vue du procès Barnier.
Par hasard il se trouve que Éric Woerth travaille en ce moment sur le projet brûlant des retraites.
Et là, le pouvoir est pris de court, ne maîtrise plus le calendrier de la presse, n'a pas la possibilité de recourir à ses habituels enterrements politiques des affaires. Même si le pompier Courroye, pourtant impliqué dans l'affaire, est vite envoyé pour éteindre le feu.
Pourtant les vacances arrivent, quelques ministres indélicats sautent, désormais les frais privés ne seront plus pris en charges. Mais tous ces fusibles sautent à contretemps.
On ne sait rien, circulez s'il vous plaît. Tracfin est sur le coup, dormez tranquilles... :o)
Bientôt cette ex-comptable va avoir des petits pépins, je vous le prédis. On va mettre en cause son honnêteté alors qu'elle risque de perdre 400000 euros dans l'affaire.
Non, les retraites ont déjà attendu vingt ans de trop, quelques semaines de plus ne changeront pas grand-chose.
Comme pour une garde à vue, les révélations c'est maintenant ou jamais !
Et contrairement à ce que l'on pourrait penser un peu rapidement (surtout à 87 ans), on ne fait pas ce que l'on veut, même avec son argent: les donations sont très taxées, les financements des partis sont encadrés et limités par la loi...
Bayrou va devenir Président par défaut...
Rédigé par : Alex paulista | 07 juillet 2010 à 16:57
Nous vivons actuellement une "dictature" mais pas celle que vous croyez tous ! celle de cette presse de caniveau qui fait pression sur les politiques sans preuve et évidemment aussi sur les magistrats qui sont obligés de courir derrière et de prendre les décisions que cette presse leur souffle (perquisitions que cesdits journaleux leur suggèrent !! et qu'ils annoncent avant qu'elles n'aient lieu, mises en examen etc...) parce que si les juges ne les suivent pas, ils disent qu'il y a eu intervention mais quand va-t-on se réveiller ? Un homme comme vous M. Bilger doit garder la tête froide s'il vous plaît !
Personne ne doit se réjouir de cette affaire car tout le monde peut en être victime, il suffit qu'un voisin vous veuille du mal et fasse circuler les pires rumeurs ! Quoi faire ? Je vous rappelle que le scandale d'Outreau a commencé comme ça, c'est la presse qui a "dicté" à la Justice qui était coupable ou non. Après évidemment, ils ont "retourné leur veste" mais... les dégâts étaient faits.
Tout cela fait très peur. Mes parents m'ont raconté que des amis à eux avaient été déportés sur de simples rumeurs et que ces amis ne sont jamais revenus...
Rédigé par : Fanfan02 | 07 juillet 2010 à 14:41
Actuellement, j'ai l'impression que la maxime : "scier la branche sur laquelle on est assis" résume assez bien ce que les "sarkophages" sont en train de faire.
Une autre expression qui est tout autant d'actualité mais qui leur fait défaut c'est : "balayer devant sa porte".
Alors va leur arriver la troisième sentence : "attention au retour de bâton".
Et il ne leur restera plus que "les yeux pour pleurer" !
Pour les sarkophiles il existe celle-ci "Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse" !!!
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 07 juillet 2010 à 13:46
Savez-vous que Xavier Bertrand et Guaino sont tous deux francs-maçons ? J'ai démissionné de la franc-maçonnerie à cause de la honte que j'éprouvais de siéger avec ces hommes-là. Il n'y a rien de maçonnique dans leur comportement arrogant et cynique.
Rédigé par : naolin | 07 juillet 2010 à 13:36