Christian Estrosi devrait se garder de faire de la surenchère sur les discours "musclés" du président de la République. Cela ressemble à une forme de pléonasme politique.
Il était absurde de proposer une pénalisation financière des maires socialistes qui ne seraient pas suffisamment conscients de l'exigence de sûreté publique pour leurs concitoyens. Cette foucade purement polémique a été sèchement ridiculisée par Alain Juppé qui a souligné à juste titre qu'aucun maire, quelle que soit son opinion, n'était indifférent à la sécurité de ses administrés. Il est réconfortant de constater qu'il y a des intelligences et des bons sens qui résistent à la controverse partisane (Le Parisien, Le Figaro, nouvelobs.com, Marianne 2).
Ce n'est pas à dire que les problèmes de la délinquance et de sa répression ne méritent pas, en quelque sorte de manière continue, un débat public mais avec la modestie et la mesure qui conviennent à une République qui n'ignore pas qu'en l'occurrence l'action doit être partout et les responsabilités évidemment partagées.
Brice Hortefeux qui a lui aussi apporté un bémol à l'outrance de Christian Estrosi me semble persuadé de la nécessité d'inscrire cette lutte quotidienne dans un champ démocratique qui serait, le plus possible, purgé de toute aigreur partisane. Mais on a vu que c'était malaisé dans son camp et on verra que dans l'autre ce n'est pas gagné non plus !
Pour ce qui inspire le ministre de l'Intérieur, je continue à soutenir que sa volonté de "suivre" la délinquance à la trace n'est pas opportune. Pourtant, il a à nouveau déclaré que "face à la délinquance, il y aura autant de lois, décrets, textes, que nécessaire" (Le Monde). Ce sera un combat perdu d'avance qui laissera toujours la transgression devant la légalité et contraindra celle-ci à une fuite en avant, une frénésie qui ajoutera l'instabilité au désordre, l'insécurité juridique à la violence brute. Je peux comprendre l'obsession du ministre de ne pas laisser le "dernier mot" à la délinquance mais elle l'aura toujours sur ce plan. La seule manière d'ériger un barrage efficace contre ce qui porte atteinte aux biens et aux personnes, quelles que soient les manifestations de ces offenses, est de maintenir à toute force une stabilité législative cohérente au service d'une action policière et judiciaire solidaire en esprit et en pratiques.
J'ai évoqué que Christian Estrosi avait, de manière contrastée, son pendant chez les socialistes et que Brice Hortefeux se doit parfois de composer avec d'étranges adversaires.
Comment ne pas adhérer à ce constat quand Le Monde publie une tribune de Damien Carême, maire PS de Grande-Synthe ? Celui-ci nous explique pourquoi il ne répondra pas "au questionnaire de M.Hortefeux". Au milieu de considérations dont l'une au moins est pertinente - en effet, il n'est pas "l'unique responsable de la situation de sa commune en matière de sécurité" -, Damien Carême trouve le moyen de glisser qu'il réclame "l'arrestation sans délai du délinquant le plus connu de l'agglomération dunkerquoise : le PDG de la multinationale milliardaire Total, Christophe de Margerie".
Ce serait risible si le sujet n'était pas grave.
Alors qu'on traite de la délinquance et de la criminalité qui pourrissent, blessent ou détruisent des existences au quotidien - quel maire pourrait s'affirmer détaché de ces transgressions et de ces dérives qui altèrent le vouloir-vivre ensemble ? -, Damien Carême, par pure idéologie, feint de les oublier pour ne retenir que le comportement du PDG de Total qui, à le supposer fautif, n'a rigoureusement rien à voir avec les délits et les crimes qui sont le lot constant de la police et de la justice.
Cette vision qui fait tomber dans la dérision une lutte infiniment sérieuse présente aussi l'inconvénient majeur, paradoxalement, d'interdire une réflexion salutaire sur la hiérarchie des infractions et sur la gravité moins ostensible mais pourtant éclatante de certains manquements à la morale et à la légalité. En choisissant Christophe de Margerie comme cible exclusive, ce qui est proprement erratique, Damien Carême rend impossible toute prise en considération d'un point de vue qui saurait discriminer et nuancer entre la multitude des atteintes qui troublent l'ordre public et la tranquillité de chacun. Damien Carême, de la sorte, devient son pire ennemi et le socialisme perd de sa crédibilité.
Il est dur d'être maire. Parce que j'ai le plus grand respect pour cette fonction, je suis navré de la voir bêtement embrigadée.
Il fut un temps où les magistrats comme M. Bilger étaient nombreux. Ils estimaient les policiers et travaillaient dans un même objectif de justice.
Désormais, on enseigne aux auditeurs de l'Ecole Nationale de la Magistrature que policiers et gendarmes ne doivent en aucun cas être des "copains" : Les magistrats sont là pour les contrôler, pour les diriger, pour les commander et pour leur mettre le compte quand ils n'obéissent pas.
En revanche, l'avocat est devenu "l'ami", l'auxiliaire de justice à qui on doit s'allier pour combattre les excès des forces répressives. Comme si l'avocat était un auxiliaire de justice... Il n'est au service ni de la justice ni de la vérité. Il est au service de son client et de lui-même.
J'ai créé un blog satirique sur les avocats où je raconte les aventures "imaginaires" de Maître Baveux.
http://ordre-et-avocats.over-blog.com
Je me demande si je n'aurais pas mieux fait de dédier mon blog à ces magistrats dont le système de pensée est parfois pire que celui des avocats. Ceux qui, par exemple, osent dire que la libération conditionnelle est une bonne mesure car le taux de récidive est faible. Ils "oublient" simplement de mentionner que ce taux n'est calculé qu'au regard de ceux qui sont de nouveau condamnés pour des faits identiques ou assimilés et que tous les récidivistes qui ne sont pas interpellés ou condamnés ne sont légalement pas considérés comme récidivistes.
Si l'avocat était intervenu lors de l'audition du violeur récidiviste de Marcq-en-Baroeul, il n'aurait pas avoué le meurtre horrible qu'il a commis ces derniers jours. Il aurait probablement été laissé libre par un JLD défenseur des droits de l'Homme....
En tout cas, Merci M. Bilger d'oser vous exprimer ainsi.
Vous êtes le représentant de ces rares magistrats pour qui les avocats ne sont pas des Dieux.
Rédigé par : Fabrice LAMBOTIN | 08 septembre 2010 à 20:10
Après avoir réfléchi en pantoufles, je vais essayer d'aller dormir avec mes bottes...
Rédigé par : zenblabla | 01 septembre 2010 à 05:59
Rédigé par : Herman | 25 août 2010 à 19:04
Voilà un article pour les Sarkolâtres, qui montre bien le cynisme de ce pouvoir:
........................................
On pourrait aussi faire des articles à foison pour les ""antisarkolâtres"" pour montrer leur cynisme, leur démagogie, les caricatures, les calomnies, les méthodes nauséabondes utilisées pour diaboliser leurs cibles...
Mais là, le blog de M. Bilger serait aussi encombré qu'une autoroute le jour du départ en vacances
Tant il y en aurait à dire...
Rédigé par : Sylvain | 26 août 2010 à 13:12
@ Monsieur Bilger
Je viens de relire la lettre ouverte de Damien Carême sur : http://www.damiencareme.fr/ (Identique à la tribune parue dans « Le Monde : http://bit.ly/c5Toed)
Indépendamment du passage relatif à TOTAL, sur lequel vous ironisez, Damien Carême développe des arguments tout à fait sensés…
Vous n’en retenez qu’un ! («… il n'est pas "l'unique responsable de la situation de sa commune en matière de sécurité" »)
Votre « oubli » est volontaire… je n’en doute pas !
Bravo pour le procédé rhétorique … Dommage pour l’objectivité !
Rédigé par : Eugénie | 25 août 2010 à 19:41
Voilà un article pour les Sarkolâtres, qui montre bien le cynisme de ce pouvoir:
http://www.marianne2.fr/Cap-Ferret-vous-avez-demande-la-police-Ne-quittez-pas_a196670.html
Rédigé par : Herman | 25 août 2010 à 19:04
Sylvain, si j'ai cité les 70% etc., c'était juste pour réduire à rien votre sophisme qui aboutissait à : "Donc, 55% des Français veulent que la gauche gagne pour un retour en arrière afin de faire moins bien que la droite".
Vous savez, moi, les sondages, ce qu'ils me font... même si ça fait toujours plaisir de voir Sarkozy au fond du trou !
Je sais, je ne devrais pas m'en réjouir, la république en danger, tout ça tout ça...
Rédigé par : Herman | 25 août 2010 à 18:59
@ GM Rebholtz
"Ici les coupables font toute leur peine et elle sont lourdes, y compris pour les délits d'agression, vol, cambriolage"
Et que dire de l'efficacité de la police et de la justice chinoises, et de leur efficacitude, comme dirait Ségolène ?
Rédigé par : Jean-Yves Bouchicot | 25 août 2010 à 15:32
GM REBHOLTZ
C'est vrai qu'en coupant les mains des voleurs, le taux de récidive baisse vertigineusement.
Tant d'utiles réformes à réaliser d'ici 2012 !
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait@GM REBHOLTZ | 25 août 2010 à 12:33
Faisant récemment un voyage en Jordanie, nous avons demandé à notre guide ce qui expliquait la faible délinquance rencontrée dans ce pays, sa réponse fut celle-ci : "Ici les coupables font toute leur peine et elle sont lourdes, y compris pour les délits d'agression, vol, cambriolage...". Que dire de notre situation où le délinquant récidiviste est relâché avant même que le policier ait fini de rédiger les actes ? Alors on empile les textes avec démagogie, sachant que la police aura bien du mal à les faire appliquer, bref "en faisant une réunion" on pense avoir traité les problèmes au fond...
Rédigé par : GM REBHOLTZ | 25 août 2010 à 09:58
@ Sylvain : "Vu de la lune c'est pas ben grave, du moment que je suis d'accord à 100 % avec moi même..."
C'est bien ça le problème, quand on prétend "débattre" : ça devient du monologue, si on ne peut pas prendre en compte le point de vue de l'autre... Du monologue ou de l'imprécation. Pas passionnant, je ne vois pas où est l'échange...
Rédigé par : Jean-Yves Bouchicot | 25 août 2010 à 09:28
@Herman
Vous oubliez, Sylvain, que 70% des Français pensent que la droite au pouvoir est inefficace.
Rédigé par : Herman | 24 août 2010 à 08:22
..........................
Vu de la lune c'est pas ben grave, du moment que je suis d'accord à 100 % avec moi même...
Rédigé par : Sylvain | 25 août 2010 à 09:06
Hé, les gars ! ( je crois n'avoir pas vu de madame) il ne faudrait pas tout mélanger. M. Bilger a traité d'un sujet et analyse la situation avec l'esprit du magistrat qu'il est. A savoir, de Margerie n'est pas l'unique responsable de l'insécurité dans la commune du maire Carême. Je trouve ça tout à fait exact bien que je ne connaisse absolument pas la ville. Il écrit aussi qu'il faut discerner les différents types de délits et de crimes, et qu'il faut les hiérarchiser, afin de pouvoir les sanctionner de manière juste. Ca me semble tout à fait cohérent et normal.
Rédigé par : gaspadyin | 24 août 2010 à 16:00
@ sbriglia
"Vous savez bien qu'au bruit des bottes a succédé le crissement soyeux de la pantoufle : je préfère réfléchir avec le premier que m'endormir avec le second."
Oui, et alors ? Pourquoi serais-je contraint à choisir entre ces deux pestes ? C'est cela qui m'agace sur ce blog : on dirait qu'il n'y a pas d'alternative entre droite dure décomplexée, style "Neocons" et gauche molle gérant ses prébendes dans le ronron. Si vous me lisez, vous admettrez que je ne suis pas plus tendre avec le PS qu'avec l'UMP, soyons honnêtes. Bruit de bottes ou pantoufles ? Rien, merci. Pieds nus. Ou sabots, pourquoi pas. S'il ne sont pas trop gros. Ou baskets.
Rédigé par : Jean-Yves Bouchicot | 24 août 2010 à 09:33
Mon conseil (parmi tant d'autres ) aux maires s'ils ne veulent plus se faire tirer les "noreilles" : si les Français sont tellement choqués que les roms, qui squattent des stades ou des endroits privés au mépris des lois de notre pays, se fassent renvoyer en Roumanie (pays européen qui n'est pas en guerre) eh bien les communes doivent appliquer ce que demandent les Français.
C'est-à-dire construire des campings avec eau et électricité, le ramassage des ordures ménagères, le nettoyage du camping et faire payer le tout dans les impôts locaux des communes ! Comme ça tout le monde sera content : les roms , le pape , Villepin, les Français et on n'en parle plus !!!!!!!!!!!
Na !
Rédigé par : Sylvain | 24 août 2010 à 08:51
@ Franck
"L'église, repaire de couilles molles" ? C'est vous qui le dites. Je ne la fréquente plus depuis près de 40 ans. Mais si les gonades ramollissent chez nos ministres du culte, il semble bien qu'en présence de certains jeunes catéchumènes, d'autres organes reproducteurs durcissent encore... Vous voyez, tout n'est pas perdu... L'évêque de Clermont-Ferrand fait du lobbying jusque chez Alain Finkielkraut pour remettre des aumôniers dans les collèges , afin de recruter fidèles et futurs séminaristes. Mais de séminaire qui glande à glandes séminales... Enfin, c'est vous qui l'avez dit.
Rédigé par : Jean-Yves Bouchicot | 24 août 2010 à 08:34
Vous oubliez Sylvain, que 70% des Français pensent que la droite au pouvoir est inefficace.
Rédigé par : Herman | 24 août 2010 à 08:22
Cher Monsieur Bilger,
En stigmatisant Monsieur de Margerie, Monsieur le Maire ne faisait pas obligatoirement de la politique... Demandez donc à votre consoeur Bertella-Geoffroy, ou au juge Pascal Gand, ou encore (mais avec précaution) au juge Didier
Peltier (non privé d'effet) et vous verrez qu'il y a peut-être un rapport entre la délinquance "populaire" et l'autre.
(Vous ne voulez pas lire JTD mais vous aurez au moins lu Pagnol, vous savez... l'acide sulfurique... enfin... Robert Vattier... Raimu...
DRV
Rédigé par : routa villanova | 23 août 2010 à 23:41
Il est possible que le peuple se lasse de ces déclarations qui ne représentent, au fond, rien de sérieux. Lorsque je lis et relis Léautaud, et ses sarcasmes contre les politiques, je songe avec tristesse que les choses ne changent guère. Le désenchantement de certains magistrats devant l'incohérence du système pénal, la politisation de beaucoup d'entre eux et l'agitation brownienne de nos responsables justifient les commentaires les plus consternés, dont le mien, s'entend. Qui doute que la classe politique pense avant tout à sa survie ? C'est son essence même, à part cela, elle a les vertus domestiques d'un gardien de prison. Tout a été dit sur le sujet, on a tout entendu, plus rien ne peut nous surprendre. En revanche, ce qui surprend les politiques c'est recevoir un désaveu, et il n'y en a qu'un de fort : l'abstention aux élections. Imaginez un maire ou un député élu avec 10 % de participation. Une élection présidentielle à moins de 20 %. Le rêve impossible, le pied de nez, la nique, la légitimité impossible, le mépris public. Mais il n'y a aucune raison de faire ça, puisque nous acceptons la conduite d'un pays dans toutes les erreurs commises, les crimes aussi, les quelques réussites, les contradictions, les idéologies. Avez-vous entendu dans le dernier interview du Président en juillet, je crois, 1/"Je ne suis pas un idéologue" 2/ "Je ne supprimerai pas l'impôt sur la fortune parce que c'est un impôt idéologique". Comprenne qui pourra. Soixante ans de marxisme larvé, la désertification industrielle de notre pays n'ont pas fait renoncer à la haine de la réussite et à la politique de classe. Alors, vous pensez, un maire à l'amende, c'est de la roupie de sansonnet, un couplet de chanson populaire.
Et à bout d'arguments, on avance "l'ordre public" fourre-tout dont les juges d'instruction se servent abondamment pour garder en prison provisoire, au contraire du voeu de la loi, des gens dont ils préjugent de la culpabilité. Autant que possible, des gens sans passé judiciaire, ça fait sérieux, ça fait bien, ça robespierrise. Le délinquant d'habitude, lui, fera l'objet d'un suivi théorique, avec beaucoup de réflexions sentencieuses et des paroles de procureur bien morales. C'est ce qu'on appelle la justice du 51 km/h, feu sur le père de famille, miel pour le criminel d'habitude.
Quant à la multiplication des textes évoquée par M. Hortefeux, c'est à mourir de rire. Nous sommes déjà les "faiseurs de lois" dont le monde se gausse, et on nous en promet encore plus. Mânes de Portalis "Ne légiférer qu'en tremblant" effacez-vous, disparaissez d'un monde en perdition, verbeux et inutile. La Justice a passé, un jour, on l'a vue de loin, cours-y vite, cours-y vite, trop tard, elle est passée.
En relisant pour la xeme fois Mein Kampf, avec l'envoi du Maréchal Lyautey, je constate que Hitler a fait précisément ce qu'il avait dit qu'il ferait ce qui n'est pas une marque de génie politique, ni de grande intelligence, mais qui aurait pu faire réfléchir nos brillants politiciens, allez, soyons gentils, à partir de 1933 et nous aurait évité d'être traité de cons par Daladier.
Rédigé par : JMT | 23 août 2010 à 22:04
"...la cellule JJ Burnel."
Rédigé par : Alex paulista | 23 août 2010 à 05:32
Celui qui aurait attaché Philippe... Manoeuvre à un des piliers du second étage de Madame Eiffel ?
PB, bien raison que de sonner les clochettes de cette cloche de Carême qui devrait pourtant connaître le sens du mot retenue, si G Bush avait encore été en activité, cette bien-pensante andouille nous l'eut mis à n'importe quelle sauce.
" "Mr X qui a brûlé la maternelle parce qu'il a raté ses études, non non, c'est rien, pensez plutôt à G Bush, un vrai vilain, lui !" "
Sinon, d'accord avec ceux qui stigmatisent ce pauvre Estriso ("limite", Reffait, je sais) ; la gouvernement est dans une fuite en avant qui nous assure chaque jour un peu mieux qu'il devrait faire fuir en 2012.
Mais beaucoup de choses se produiront d'ici là.
AO
Rédigé par : oursivi@AP | 23 août 2010 à 18:37
Libé -Rennes "Pompier tué dans le Morbihan: un chef d'entreprise mis en examen"
JUSTICE - Un chef d'entreprise a été mis en examen samedi pour homicide involontaire et travail dissimulé après la mort mercredi à Lanester (Morbihan) d'un pompier dans l'explosion d'une bouteille de gaz sur un toit d'où s'étaient enfuis deux travailleurs illégaux. Lire la suite...
Le chef de cette entreprise sous-traitante du bâtiment, censée n'employer qu'un salarié, a reconnu le travail dissimulé. Il a été mis en examen pour homicide involontaire et travail dissimulé et placé sous contrôle judiciaire. L'homme employait deux ouvriers illégaux aperçus sur le toit d'une tour HLM sur un chantier de réfection d'étanchéité de toiture, censé ne pas être en activité au moment des faits. Ils ont pris la fuite avant l'arrivée des secours, abandonnant sur place des bouteilles de gaz dont l'une a explosé, entraînant la mort du pompier de 29 ans venu intervenir pour éteindre un incendie sur le site. Les deux hommes sont toujours recherchés mais l'un d'eux a été identifié: il s'agit d'un Algérien connu de la préfecture et faisant l'objet d'un arrêté de reconduite à la frontière, a précisé le parquet. "Nous allons aussi nous intéresser aux conditions dans lesquelles les contrats ont été passés" entre les différentes entreprises sous-traitantes chargées des travaux sur cette tour HLM, a précisé le substitut du procureur Jean-Pierre Ollivaux. M. Ollivaux a ainsi ouvert samedi une information judiciaire qui porte aussi sur les chefs d'"emploi d'étranger en situation irrégulière sur le territoire national" et de "recours au service d'une personne exerçant un travail dissimulé". Plus de 2.000 personnes ont assisté samedi matin à Plouay à un hommage civil et religieux au pompier décédé dans le drame en présence du ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux. Lors de cette cérémonie de plus d'une heure Brice Hortefeux a salué la mémoire du pompier décédé, un "héros du quotidien", "un pompier totalement, pompier dans l'âme".
Vous allez voir, il y en a qui vont plaindre ce pauvre chef d'entreprise écrasé par les charges, obligé d'employer des immigrés au noir. On parie ? :-)
Rédigé par : Jean-Yves Bouchicot | 23 août 2010 à 17:47
Pour rassurer nos maires :
Analyse, tant taque tique que tèque nique et scientifique du sondage de Libération :
55% des Français veulent le retour de la gauche en 2012.
57 % des Français pensent que la gauche ne fera pas mieux que la droite.
Donc, si 57 % des Français pensent que la gauche ne fera pas mieux que la droite, c'est donc que la droite fait bien, voire pas mal.
Donc 55% des Français veulent le retour de la gauche en sachant que la droite faisait mieux avant et que la gauche fera moins bien à l'avenir.
Donc, 55% des Français veulent que la gauche gagne pour un retour en arrière afin de faire moins bien que la droite.
J'interromps mon message : y a Robert de l'autre côté du comptoir qui a commandé une autre chopine ; il sait tout Robert, il est de gauche...
A plus
Rédigé par : Sylvain | 23 août 2010 à 17:47
@Jean-Yves Bouchicot
@Sylvain
Vous semblez oublier que nous vivons sous la dictature de la bien-pensance, et que l'Église n'est plus qu'un repère de couilles molles droit-de-l'hommistes. Mais qui nous a ravi notre Moyen Âge?
Félicitations à MM. Hortefeux et Estrosi (quand on parle de ravi) qui font leur possible pour nous en fabriquer un tout neuf, avec des caméras.
Rédigé par : franck | 23 août 2010 à 17:43
Ben ça alors ???????????
Je croyais que M. Bouchicot avait juré de ne plus mettre les pieds sur ce blog, et qu'il irait faire les beaux jours de Mediapart !
Pourquoi ce revirement ??
Merci d'être "reviendu" vous nous manquiez.
Rédigé par : Sylvain | 23 août 2010 à 17:35
S'il ne parlait pas, M. Estrosi n'existerait pas.
Et voilà le sujet épuisé.
Une mésaventure est arrivé à M. Chatel, ministre de l'Education nationale, dont la presse n'a pas relayé la drôlerie.
- Un éditeur se met en tête de publier un livre sur Chatel : sa vie "avant", sa vie "aux affaires", et une interview avec de belles photos couleurs.
- Une journaliste compétente est sélectionnée.
- Elle prend rendez-vous avec Chatel.
- Au bout de deux heures d'entretien, elle contacte l'éditeur et annonce qu'elle renonce à cette mission (pourtant lucrative).
"M. Chatel n'existe pas. Il est impossible d'imaginer écrire 200 pages sur ce Ministre..."
Rédigé par : Savonarole | 23 août 2010 à 17:05
"A part ça, ça ne vous dérange pas pour réfléchir, le bruit des bottes ? "
Allons, Monsieur Bouchicot, vous savez bien qu'au bruit des bottes a succédé le crissement soyeux de la pantoufle : je préfère réfléchir avec le premier que m'endormir avec le second.
Rédigé par : sbriglia | 23 août 2010 à 15:40
@ JD Reffait
Tout à fait d'accord avec votre réponse, mais puis-je permettre d'y apporter une nuance ? Votre analyse me paraît pertinente pour les grandes ou moyennes villes françaises. Mais dans les petites communes rurales, comme celle où je vis, le maire, premier magistrat de la commune, a qualité d'OPJ et autorité sur les gendarmes, donc, en pratique, sur le traitement des délits. C'est là que l'arbitraire, le laxisme ou les petits arrangements avec certains délinquants électoralement "utiles" peuvent se produire. Et cela se produit. A droite comme à gauche. C'est un effet pervers des lois de décentralisation : à présent un élu sait tout : il programme les spectacles et les expositions, il décide de l'architecture, de l'urbanisme, il interdit les panneaux photovoltaïques parce que "c'est pas beau", etc. Donc, en matière de sécurité, le ressenti des Français non-urbains est sensiblement différent, ce qui explique la montée lente mais régulière des scores du FN en particulier dans le Midi géré par le PS. Mesurer le poids électoral des ruraux, voilà qui est difficile...
Rédigé par : Jean-Yves Bouchicot | 23 août 2010 à 15:22
@ Sylvain
Vous pourriez regretter, comme l'a fait un metteur en scène dans une présentation du "Satyricon", que :
"L'Eglise, ne torture plus, ne juge plus, ne brûle plus"... Décidément, rien ne va plus.
A part ça, ça ne vous dérange pas pour réfléchir, le bruit des bottes ?
Rédigé par : Jean-Yves Bouchicot | 23 août 2010 à 14:31
"Damien Carême, par pure idéologie, feint de les oublier pour ne retenir que le comportement du PDG de Total qui, à le supposer fautif, n'a rigoureusement rien à voir avec les délits et les crimes qui sont le lot constant de la police et de la justice." Ben voyons. Et naturellement, le PDG de BP n'a aucune responsabilité dans la marée noire du Golfe du Mexique, hein ? C'est la faute à pas de chance. Heureusement, Barack Obama n'est pas de votre avis. Ah, solidarité de classe, quand tu nous tiens ! J'eusse souhaité que vous fussiez présent à Toulouse lorsque l'usine AZF a sauté : mes enfants et le fils de ma compagne ont failli y rester, plusieurs personnes sont mortes. Mais on ne va pas dépenser de l'argent pour de sordides histoires de sécurité, hein. La sécurité, c'est bon pour les PME. Ne fâchons pas les actionnaires par ces dépenses aussi inutiles que désagréables. Du rendement !
Et la responsabilité, c'est bon pour les pauvres.
Rédigé par : Jean-Yves Bouchicot | 23 août 2010 à 14:23
La sortie de ce grand benêt d'Estrosi n'est pas hasardeuse : je la crois même inscrite dans une logique de tests de la stratégie de campagne pour 2012.
En 2012, le pouvoir sera confronté, de gré ou de force, à la perception de l'échec d'une politique de sécurité qui ne fonctionne pas depuis 2002. N. Sarkozy n'a pas voulu démissionner du ministère de l'Intérieur, ce seront donc 10 années de bilan qui seront appréciées, avec les très faibles résultats que l'on connaît.
En face, une France territoriale majoritairement à gauche, régions, départements et communes. La tentation est forte de prétexter que, malgré des efforts considérables, la politique nationale est sabotée par la gauche sur le terrain. D'autant plus que le gouvernement sera mis en difficulté sur un point essentiel : la baisse des effectifs de police et de gendarmerie qui contredit tous les discours musclés. La fusée Estrosi a été désintégrée en vol mais en 2012, je ne doute pas qu'elle sera relancée par le candidat, avec une charge explosive réelle, avec l'aide de l'enquête du ministère montrant par exemple que les communes de gauche ne feraient pas suffisamment d'effort en matière de police municipale, de tasers, de vidéo-surveillance et autres gadgets répressifs.
Cela dit, c'est une stratégie stupide qui révèle la panique du régime. Peu de Français sont prêts à accuser leur maire de laxisme en matière de sécurité. Les colonnes des bulletins municipaux sont remplies d'appels des maires contre la fermeture de commissariats ou de brigades de gendarmerie, et la responsabilité du délitement de la force publique est clairement identifiée. Dans les communes les plus touchées par la délinquance, la sécurité n'est pas seulement une préoccupation, c'est une obsession du maire. Pour en connaître suffisamment, je puis confirmer que certains y consacrent la plus grande part de leur énergie, et les habitants le savent.
Suivre les délinquants à la trace législative est évidemment une sottise sans nom. Le délinquant n'a pas pour objectif de violer la loi mais de piquer le sac à main. Peu lui chaut de transgresser une loi ou dix, il connaît déjà le tarif et ça ne l'arrête pas pour autant. Dans la mesure où un voyou se croit assez malin pour ne pas être pris, il peut se permettre d'ignorer tout l'arsenal juridique qui lui est offert. Mais là encore, je crois que ces annonces législatives sont autant de fusées pour pouvoir, le moment venu, se défausser de la responsabilité sur les méchants élus ou juges qui sabotent les si beaux efforts du gouvernement. Le régime ne gouverne plus, il agit désormais dans le seul but de rendre son bilan sexy.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 23 août 2010 à 13:48
Le blogueur Bilger a pris du galon depuis qu'il a parlé avec Rachida.
Il pratique donc le sarkozysme petit-doigt en l'air.
Le résultat est un film où Hortefeux guiderait de sa pogne le stylo du soporifique Duhamel sur les allées du net.
Rédigé par : Cesmoi | 23 août 2010 à 10:35
@ Achille
Je pensais plus aux aventures des Stranglers dans la ville bourgeoise. Et me demandais si, gardé à vue, on pouvait demander la cellule JJ Burnel.
Rédigé par : Alex paulista | 23 août 2010 à 05:32
@M. Boizard
Pour une fois que j'en tiens un, un qui a le courage de se déclarer !
Un qui userait d'intelligence pour prouver que l'intellectualité est néfaste !!!
Mais l'intelligence ne concerne que ceux qui sont "en intelligence"...
L'adhésion telle intelligence ne se pose pas d'avance, pas plus qu'en retard.
Sartre!
Rendez-vous compte, c'était l'intelligence d'avant, et comment, ainsi que vous le faites, dire que puisque c'était l'intelligence d'avant elle n'aurait jamais "été" ?
Comment ?
Ben, comme vous dites, entre divers !!!
Rédigé par : zenblabla | 23 août 2010 à 03:14
...ça tombe bien, ce billet au sujet des Maires.
Je rentre de promenade dominicale faite dans un petit village aux confins de la Bourgogne, où nous discutions avec l'ancien Maire d'une belle bourgade de l'Ouest, quelqu'un qui m'est proche en famille.
Nous ne pouvions, ni n'avions le temps, d'approfondir au sujet des actuels motifs d'autorité, mais de délégation et de légitimité communale, autant que nous avions pu le faire d'habitude.
Néanmoins, il est apparu que la nécessité de tenir un blog pour un futur Maire, cela est devenu incontournable.
Et que la délégation de la tenue d'un tel blog est parmi les nouvelles compétences, c'est même une exigence.
Dans ce petit village mal situé, discutant des nouvelles fraîches et du statut des associations de pêche, nous avons pu nous lamenter de la fréquentation toujours plus "en berne" du concours annuel qui avait lieu ce jour en bord de Sâone.
Là, bien moins de participants au concours que d'âmes dans le village, si jadis c'était bien plus que l'inverse !
En plus, le dogme de l'efficacité régnant, ne se présentent désormais au concours que les futurs gagnants, les sponsorisés des choses&concours halieutiques, ceux qui sortent le poisson avant que le bouchon ne plonge !
Et restent quelques locaux participants, dont celui qui comme chaque année a loupé le silure de deux mètres, et l'évidence tellement attendue mais toujours remise l'année suivante que la connaissance locale appartient aux locaux.
(Même si il n'y a officiellement que deux Thons-sur-Sâone, le grand et le petit !)
Alors coule cette évidence qui justifierait le prix toujours plus élevé du repas, et sa toujours moindre qualité, l'imagination des mises en scène festives toujours réduites, cela indiquant seulement que l'association organisatrice doit faire de la thune, quasi sous contrainte.
Il n'y avait guère d'enfants cette année, si comme enfant et même plus tard je ne loupais pas ce concours, une civilité locale disparue peu à peu...
Alors, entre les lignes, une information intéressante a filtrée, que je livre ici:
Monsieur le Maire du village n'a pas serré les mains au festin, et pourquoi l'aurait-il fait, il a été élu à trois voix près !
Comme fait avec l'ambiance du concours, il tient compte !
Il s'accroche à la logique bien ancrée du terroir, et je ne lui donne pas tort en cela !!!
Les motifs électoraux, c'est au gré du consommateur désormais..., alors les propos de @Sylvain me laissent rêveur.
Rédigé par : zenblabla | 23 août 2010 à 02:34
Estrosi a bien fait de rappeler à l'ordre les gens en fonction dans diverses institutions.
La société s'avance à grands pas vers une déresponsabilisation collective :
les juges ne sanctionnent plus
les policiers ne se déplacent plus
les enseignants n'enseignent plus
les parents n'éduquent plus
les assureurs ne remboursent plus
les banquiers ne prêtent plus ..
tous réclament des réformes... pour les autres
tous sont solidaires... ma pomme d'abord
tous veulent être égaux en droit mais pas en devoir.
Il est bon que quelqu'un de temps en temps se "mouille" pour rappeler à l'ordre les responsables" pas coupables...
Et c'est tant mieux si ça ne plaît pas.
Rédigé par : Sylvain | 22 août 2010 à 19:25
Je suis fier de M. Estrosi et des propos qu'il a tenus.
Il a encore tapé dans la fourmilière de ces potentats locaux (certains, pas tous) qui se présentent aux élections communales pour arrondir leur budget mensuel.
Les hurlements de la gauche et de certains à droite prouvent qu'il a tapé là où ça fait mal.
Décidément les vérités deviennent de plus en plus dures à dire chez nous...
J'ai un exemple dans ma famille d'un maire qui acceptait cette manne financière supplémentaire, mais pas les inconvénients de sa fonction.
Beurre et argent du beurre et si possible la crémière en option.
Bravo M. Estrosi.
Rédigé par : Sylvain | 22 août 2010 à 19:05
« Face à la délinquance, il y aura autant de lois, décrets, textes, que nécessaire ». Comment M. Hortefeux ne se rend-il pas compte qu’une telle phrase signe de façon certaine l’échec de sa politique ? Utiliser lois, décrets, textes comme des armes c’est leur retirer leur pouvoir. La seule défense de la société contre la délinquance est l’application de la loi, l’application stricte de la loi, l’application stricte de la loi telle qu’elle est hic et nunc, égale pour tous à tout instant, impartiale. Si au lieu de cela, en réponse à la délinquance, le gouvernement modifie la loi à sa guise, les délinquants et délinquants potentiels sont fondés à trouver dans cette attitude une justification à leur propre attitude à l’égard de la loi. « Ah ! tu me reproches de violer la loi ! eh bien qu’est-ce que tu fais, toi ? quand la loi ne te plaît pas, tu la modifies, c’est encore pire ! commence par la respecter toi-même ! après on verra… ». La loi tient son pouvoir uniquement du crédit que nous, nous tous citoyens, lui accordons. Et uniquement de là. En faire l’instrument d’une politique, en faire une arme, la manipuler au gré des circonstances… c’est lui enlever son crédit et donc son pouvoir, c’est ouvrir un boulevard à la délinquance, et c’est tomber soi-même dans une sorte de délinquance légale. M. Hortefeux devrait s’en aviser : sa mission est de faire respecter la loi, pas de la démonétiser.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 22 août 2010 à 18:59
Bonjour,
Je n'ai pas eu le temps de commenter vos derniers billets, faute de disponibilités.
Je trouve que vous vous bonifiez comme le vin, avec le temps.
Je vous conseille la lecture de Thomas Sowell (Intellectuals and society, par exemple). Il attribue la plupart des maux de nos sociétés occidentales à l'influence néfaste des intellectuels (qui présentent la caractéristique d'être irresponsables : leur carrière ne dépend en rien de la véracité de leurs idées - voir JP Sartre par exemple).
Cette thèse m'intéresse car elle explique que ça soit dans le domaine intellectuel que notre société paraisse la plus atteinte, les signes concrets de décadence n'étant que la conséquence pratique de conceptions erronées : pour prendre une illustration proche, ne croyez-vous pas que l'institution judiciaire souffre d'abord de l'idée que le criminel est une victime sociale ?
Rédigé par : Franck Boizard | 22 août 2010 à 18:22
@ Alex paulista
« Christian Estrosi, le maire "so nice in Nice"... »
En fait il a tout de Brice de Nice...
Rédigé par : Achille | 22 août 2010 à 18:03
Je suis en total accord avec vous.
L'idéologie politique exacerbée au niveau national et de plus en plus marquée à l'échelon local condamne l'examen des considérations pratiques et des solutions de terrain.
J'aime bien la philosophie (cela assouplit les neurones) mais une solidarité policière et judiciaire serait autrement plus efficace en matière de délinquance que de désigner, selon sa couleur politique, des co-responsables virtuels aux délinquants.
Rédigé par : Judith | 22 août 2010 à 17:27
Christian Estrosi, le maire "so nice in Nice"...
Rédigé par : Alex paulista | 22 août 2010 à 13:01
J'ajoute, Ludovic, que Vladimir Poutine a lui-même reconnu que le pacte germano-soviétique avait été l'un des déclencheurs de la guerre (et pas le seul bien entendu, aurais-je dû sérieusement vous le préciser pour éviter que vous me chapitriez comme un collégien ?) :
http://www.presseurop.eu/fr/content/article/87601-la-guerre-des-memoires
Rédigé par : Laurent Dingli | 22 août 2010 à 11:05
Et si M. Estrosi s'occupait prioritairement, et même exclusivement, de son boulot ?
Il est ministre de l'industrie, non ? Cela lui laisse-t-il des loisirs pour bavasser sur tout autre chose ?
Si l'on regarde les chiffres du chômage et des pertes d'emploi dans l'industrie, il lui reste quelques efforts à faire.
Qu'il laisse au ministre de l'Intérieur les relations avec les maires, au garde des Sceaux les réformes pénales et aux porte-parole de l'UMP et du gouvernement les aboiements stériles.
Il peut même préparer son bac.
Rédigé par : Clafoutis | 22 août 2010 à 10:32
Assez d'accord avec vous, ainsi qu'avec le commentaire de "franck".
Rédigé par : Laurent Dingli | 22 août 2010 à 10:26
Bonjour Philippe Bilger,
Il est vrai qu’il faut comparer ce qui est comparable et mettre sur le même plan d’égalité la délinquance des pauvres et la délinquance des riches, même si cela peut être tentant est une solution de facilité plutôt maladroite.
C’est avec ce genre de discours que la gauche se décrédibilise. Les deux délinquances, mêmes si elles existent n’ont pas les mêmes effets et on ne saurait en faire l’amalgame car elles se traitent différemment.
Quant à Christian Estrosi, on peut supposer, connaissant le personnage, même à travers les médias que sa prise de position est essentiellement destinée à occuper le terrain favori du pouvoir en place, à savoir la politique sécuritaire.
Sans doute espère-t-il qu’il en sera tenu compte lors du prochain remaniement ministériel qui doit intervenir en octobre prochain. Après tout notre Président n’a-t-il pas demandé à ses ministres de « montrer leur utilité. ». C’est ce qu’il a fait à sa manière...
Rédigé par : Achille | 22 août 2010 à 10:07
Le propos de Christian Estrosi est maladroit et imbécile.
Cependant oui, il est nécessaire d'évaluer au niveau local - mais certainement pas qu'à l'échelon municipal - les actions et les résultats par exemple "des conseils locaux de sécurité et de prévention de la délinquance" cités par Damien Carême dans sa tribune.
Quant au propos de ce dernier concernant le PDG de Total, cela me fait songer à... Eva Joly dans ses grandes années judiciaires !
En effet, il serait intéressant d'évaluer également l'énergie dépensée par les parquets et les tribunaux quand il s'agit de traiter des affaires dites sensibles.
Si je m'appuie sur le livre de M. Aron et de M. F. Etchegoin consacré à Eva (publié en 2002), j'imagine sans peine le temps, les énergies, les conciliabules, les réunions, les parlottes, les papotages à n'en plus finir qui devaient alors mobiliser et plomber l'ensemble des professionnels judiciaires du Palais de justice de Paris.
Par exemple, à Nanterre aujourd'hui, vous ne pensez pas que l'énergie de M. Courroye et de ses adjoints devrait être prioritairement employée à travailler avec les maires contre les délinquances de sa juridiction, plutôt que de passer leur temps à construire coûte que coûte les "juridiquement inattaquables" de leur dossier Woerth-Bettencourt et à en rendre compte au remplaçant de M. Ouart à l'Elysée ?
Un assistant de justice peut faire l'affaire, non ?
"La seule manière d'ériger un barrage efficace contre ce qui porte atteinte aux biens et aux personnes, quelles que soient les manifestations de ces offenses, est de maintenir à toute force une stabilité législative cohérente au service d'une action policière et judiciaire solidaire en esprit et en pratiques."
Je suis totalement d'accord avec vous sur ce point.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 22 août 2010 à 09:24
Le taux de patrons-voyous poursuivis par les parquets est minime ( 3% selon G Filoche : http://www.democratie-socialisme.org/spip.php?article1820 ) , et les condamnations encore plus réduites.
Les patrons-voyous sont nombreux, mais comme il est difficile casuistiquement de courser les donateurs des partis politiques au pouvoir...
Rédigé par : patrons-voyous | 22 août 2010 à 08:46
Se retrouver en garde à vue dans un commissariat de Nice doit relever de l'expérience extrême de type Midnight express.
Rédigé par : SR | 22 août 2010 à 08:39
Monsieur l’avocat général,
Si Damien Carême a tort de mettre l’accent sur le PDG de Total (encore que personne ne s’étonne de l’inaction organique des autorités face à ses violations répétées de la loi), vous n’avez pas raison de porter le faisceau de votre projecteur sur cette seule faute de goût de son courrier.
Vous auriez pu choisir, entre autres citations, celle-ci également extraite de ce courrier: « Quelque 70% de mes administrés ne payent pas d'impôts faute de ressources suffisantes avec, parmi eux, une part importante de jeunes diplômés ne trouvant pas d'emploi. Il s'agit d'hommes et de femmes d'honneur, auxquels le travail ne fait pas peur, et qui sont à mille lieues de la délinquance que vous évoquez.
Pour eux, pour moi, pour tous les Français que par cet amalgame vous offensez, je ne répondrai pas à votre questionnaire. »
En choisissant l’agression -uniquement dirigée vers les maires des communes administrées par l’opposition- Christian Estrosi et Brice Hortefeux ont incontestablement privilégié l’efficacité de leur action.
Vous êtes des mieux placé pour apprécier la coordination des autorités judiciaires dans le difficile combat que mène en vain la société française depuis des décennies contre la délinquance, la violence et les agressions.
Pour le citoyen ignorant que je suis, cette lutte devrait n’être teintée d’aucune couleur politique.
Par contre, un consensus rassemblant les pouvoirs de police et de justice ne vous semble-t-il pas le moindre des objectifs à atteindre dans ce domaine ? Madame Alliot-Marie et M. Hortefeux sont-ils des inconnus l’un pour l’autre ?
Je vous renvoie, sur ce sujet, aux réactions des syndicats de police -Alliance en pointe- face à l’absence de peines de prison ferme à l’encontre des agresseurs supposés des policiers des Tarterêts.
Je vous renvoie à l’incompréhension d’une partie de la population face au maintien en détention de ce septuagénaire coupable d’avoir blessé par arme à feu les deux jeunes femmes surprises en train de cambrioler son domicile.
Je vous renvoie à la décision de Madame Alliot-Marie de relever de ses fonctions Jean de Maillard à la présidence du tribunal correctionnel d’Orléans.
Je vous renvoie à l’interview que donnait le 6 août Mme Catherine Vandier, magistrate et vice-présidente de l’USM, au point.fr : "Le sentiment d'impunité se nourrit des incohérences du système" ; je la cite :
« C'est là toute la schizophrénie du système : il y a un écart indéniable entre les peines prononcées et les peines effectuées. La justice française est très loin d'être laxiste et évolue en réalité vers une plus grande sévérité. Il existe désormais des procédures contraignantes avec des peines très sévères, comme les peines planchers, mais, par ailleurs, les prisons sont pleines à craquer, et on nous enjoint de trouver des alternatives à l'incarcération. Le même magistrat du parquet peut requérir le matin une peine de prison lourde pour un délinquant multirécidiviste et participer, l'après-midi, à la libération conditionnelle d'un individu qui a exactement le même profil. Le sentiment d'impunité des délinquants se nourrit de ces incohérences. »
La coordination des actions des municipalités dans le domaine de la prévention, avec l’action de l’Etat dans son pouvoir régalien de la répression de la délinquance est certes indispensable.
Les représentants de l’Etat ne parviendront cependant pas à mobiliser la population française, ni à éclairer l’intelligence de leur stratégie en se contentant de cette sorte de défausse sur l’adversaire politique.
Rédigé par : Christian C | 22 août 2010 à 08:33
Vous touchez du doigt le nœud du problème: la surenchère verbale incessante des deux côtés met à jour l'impuissance du politique, autant que la médiocrité de son personnel. Grossir la voix, jusqu'au comique, contre les prolos-voyous, ou contre les patrons-voyous pour choyer son fond de commerce, pardon!, ses électeurs respectifs, est la meilleure façon de ne pas chercher de solution. Les petits trafiquants ont autant à craindre de M. Hortefeux, que les gros de M. Carême.
Rédigé par : franck | 22 août 2010 à 01:28