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27 septembre 2010

Commentaires

zenblabla

Voyons Ceejy !

Les gens simples, ils sont toujours extrêmement joyeux de constater comme la réalité, c'est plein de complications subtiles,... souvent marrantes.
Les compliqués, eux, ils ont vite fait de réduire tout ça en quelques simplicités subtiles,... mais rassurantes.
A vrai dire, souvent ils nous barbent, is'n'it !
Autrement dit, citant ma grand'mère, "Le coup est vache,... mais régulier".

Judith

@ Christian C

Vous rendez un bel hommage à mon intelligence et vous en remercie.

Alors voyons... Le rapport entre les retraites et l'affaire Woerth...

Monsieur Woerth ! J'ai bon ?

Quant aux lions, ben on dirait que vous êtes le mien à toujours venir me disputer mon os !

Claude L

@ Yves Marchand

Monsieur Woerth, (l’homme qui ne ment jamais) s’est répandu naguère dans les médias en se faisant passer pour le champion de la lutte contre la fraude fiscale. Or les hasards de l’actualité ont montré que non seulement Monsieur Woerth est très copain avec de très gros fraudeurs, mais qu’en plus il leur distribue la Légion d’honneur. Je rappelle que, sauf erreur, dans les affaires Wildenstein et Bettencourt, aucune enquête fiscale n’est encore diligentée, alors que la présomption de fraude porte sur des sommes considérables.
Curieusement, dans le même temps, on s’intéresse beaucoup aux voleurs de poules. Il est vrai que Monsieur Sarkozy a peu de copains dans les camps de Roms.
On peut penser que vouloir remettre un peu d’éthique dans ce qui fait que la France est unanimement critiquée à l’étranger, est un manque évident d’objectivité. On a les opinions qu’on peut.

Catherine JACOB@Yves Marchand

@Yves Marchand | 29 septembre 2010 à 11:56
La capacité de certains à se projeter dans la tête des gens et à leur faire des procès d'intention est absolument confondante. Pourquoi Jean-Louis Nadal ferait un calcul politique plutôt que tout bêtement son boulot? Pourquoi Mme Joly se passant pour une fois de stigmatiser tout ce que fait la Justice française, se montrerait-elle militante plutôt que de bonne foi? Mais rassurons-nous, les prochaines analyses du dernier lapsus de Rachida Dati ne manqueront sans doute pas d'éclipser le sondage des pensées profondes ou encore de derrière, des deux personnalités précédentes.

Asinus

@Yves Marchand

Très pertinentes remarques ! J'en conclus que les magistrats pourront se plaindre du sort que la Politique réserve à la Justice, le jour où la Justice cessera de se préoccuper de Politique...

Yves Marchand

On ne peut en effet qu'être effondré par la réaction d'Eva Joly qui fait une nouvelle fois la preuve de son incapacité à avoir une vision objective d'une situation dès lors qu'elle a une connotation politique. La militante l'emporte sur la professionnelle.
Sur le fond, la posture de M. Nadal est évidemment tout aussi politique, mais beaucoup plus habile. Il s'agit pour le Procureur Général de constater qu'il n'y a pas lieu à poursuite contre Eric Woerth - ce qui semble assez évident - tout en donnant le "coup de pied de l'âne" au pouvoir désireux de supprimer les juges d'instruction, en rappelant la nécessité, à ses yeux, de les conserver.
Dès qu'un procès a une incidence politique, on ne peut plus attendre d'objectivité de personne: ni des médias, ni de la justice.

Achille

Intéressant l’édito de Christophe Barbier qui résume assez bien le sentiment que l’on peut ressentir en ce qui concerne certaines affaires médiatisées.

http://www.lexpress.fr/actualite/societe/justice-le-grand-n-importe-quoi_923154.html

Véronique Raffeneau

Si je suis d'accord avec vous pour dire que M. Nadal prend lui, la justice au sérieux, je ne suis pas d'accord avec vous concernant votre souhait que le GDS intervienne auprès du Parquet général de Versailles pour la nomination d'un Juge d'instruction.

En effet, si nous pouvons raisonnablement penser qu'il est indifférent à Mme Alliot-Marie de forcer, voire de tordre, les intentions des parquets en faveur de la défense des intérêts exclusifs de l'exécutif - comme nous avons pu le constater par exemple pour l'appel du verdict Fofana -, il n'en demeure pas moins, quand bien même MAM à nouveau, avec Woerth-Bettencourt ne défend ici, comme d'hab, que l'intérêt de l'exécutif, oui il n'en demeure pas moins que la décision de nommer un Juge d’instruction relève, selon moi, du seul Procureur général de Versailles.

Je pense qu'il appartient désormais à ce magistrat de faire savoir si, à l'instar de M. Nadal, il prend lui, enfin, la justice au sérieux.

A ses risques et périls de carrière, me répondrez-vous.

Oui, à ses risques et périls.

Mais aussi, parce je pense qu'un procureur général qui n'est pas habité par un sens particulier de l'honneur et des devoirs que lui commande sa fonction, qui considère que la position du Procureur général de la Cour de cassation compte pour rien, se situe d'emblée dans une zone de fortes et de graves turbulences, grosse de risques et de pas mal de périls.

jpledun@Christian C

Christian C @Judith,
"Vous êtes, décidément, très intelligente...Je ne demande qu’à apprendre."

Vous voulez apprendre ?
Commencez donc par répondre aux mails argumenté que vous recevez.
Et laissez tombez les invectives. Cela ne vous avance pas d'un pouce.

Bonjour á Roubaix m'in garchon.

Pierre-Antoine

@Judith

Lions ? un autre dans un autre siècle a dit "chiens"...

Cordialement

Pierre-Antoine

Christian C

@Judith,
Vous êtes, décidément, très intelligente.
S’il vous plaît, racontez-moi les lions ; qui sont-ils, de quoi sont-ils responsables ? Expliquez-moi, s’il vous plaît… Surtout le rapport entre la réforme sur les retraites et la façon noble dont ce pouvoir dégouline…
Je ne demande qu’à apprendre.

zenblabla

Imaginez un professionnel de la justice au hasard. Il observe un trou dans une chambre à air.

Va-t-il demander dans le pneu de quel engin servait la chambre à air ?
Non, ça il le sait par numéro de dossier, et il demandera toujours derechef si ce trou est l'œuvre d'une sorte de clou plutôt qu'une déchirure.
Le trou, c'est le passé, le présent et l'avenir de la profession.
La porosité, ce serait luxe divin.

Le commun, il se dit parfois que la déchirure ce serait merveille d'opportunité, alors la chambre sitôt changée plutôt que réparée, pour que l'engin soit remis en état de marche.

Comment faire dans cette affaire, quand il y a à la fois trou, déchirure et soupçon de porosité?

Judith

Sarkozy ne veut pas lâcher la réforme sur les retraites.

Sitôt celle-ci achevée, tous seront jetés aux lions.

Impossible de laisser la réforme se poursuivre avec un ministre "témoin assisté" ou "mis en examen", les ventres des lions devront se contenter de gargouiller bruyamment quelque temps.


rowalih

Ce nouvel épisode démontre à l'évidence que ce dossier est entièrement politisé, puisque les autorités qui pourraient contraindre le procureur Courroye à ouvrir une information, à savoir la garde des Sceaux et le procureur général de Versailles, s'abstiennent de le faire.
Par contre ce qui est attristant c'est qu'un haut magistrat de valeur soit ainsi à la botte du pouvoir. Je vise M.Courroye qui en fréquentant les grands de ce monde a sans doute satisfait sa vanité, mais aliéné sa liberté. Il n'est pas facile d'être le loup de la fable.
"Attaché ? dit le Loup : vous ne courez donc pas
Où vous voulez ? Pas toujours, mais qu'importe ?
Il importe si bien, que de tous vos repas
Je ne veux en aucune sorte"

Christian C

Monsieur l’avocat général,

Madame Alliot-Marie, qui porte, paraît-il, le titre de « garde des Sceaux », vient de déclarer, à propos de la saisine d’un juge d’instruction par le procureur Courroye dans l’affaire Woerth-Bettencourt : "Ce choix lui appartient et il ne saurait être dicté par une quelconque position politicienne. Je ne vois pas ce qui, en l'état, justifierait l'intervention de quiconque dans la procédure. Je respecte, moi, l'indépendance de la justice et j'ai trop de considération pour les magistrats pour m'immiscer en quoi que ce soit dans les choses".
Je ne doute pas que ces déclarations remplissent d’aise et rassurent nombre des supporters de notre actuel gouvernement et de sa majorité.
Je commence sincèrement à avoir peur de ce régime, et plus encore de celui qui risque fort de lui succéder, à faire preuve d’aussi peu de vergogne.

Clafoutis

M. Bilger !
"..c'est risquer de mettre Jean-Louis Nadal dangereusement dans l'oeil du cyclone".
Cela m'étonne de vous !

Wikipédia est moins inquiet que vous pour M. Nadal : "L'œil d'un cyclone tropical est une zone de vents calmes et de temps clément".
Révisez votre Conrad.

Mary Preud'homme

Cet imbroglio judiciaire est avant tout la conséquence de la surmédiatisation et de la politisation outrancière et sectaire d’une simple affaire de trafic d’influence, chacun y allant de son couplet pour décrédibiliser un procureur auquel il est uniquement fait grief d’être l’ami du président de la République. Et le fait de vouloir stopper les investigations en cours conduites par ce magistrat et le dessaisir de cette affaire au profit d’un juge d’instruction démontre que non seulement on met en doute l’intégrité de Philippe Courroye, mais que le pouvoir en place accepterait d’être taxé de corruption et de céder aux rumeurs, voire aux calomnies. Rumeurs d’une opinion (de gauche) instrumentalisée pour mettre en échec un ministre (de droite) chargé d’effectuer des réformes sensibles et impopulaires. Voilà ce que l’on oublie de dire et qui pose réellement problème au pouvoir en place au-delà de l’affaire Bettencourt, un dossier parmi des centaines d’autres de la même veine dont le public n’entendra jamais parler, sinon une fois les jugements rendus, et encore...
Par ailleurs, avec le harcèlement continuel orchestré par des journalistes sans scrupules et trop souvent ignorants des sujets qu’ils traitent, relayés par des politiciens blablateurs et pervers, plus certains avocats en mal de notoriété, difficile pour les magistrats de continuer à exercer leur métier dans la sérénité. Idem pour les policiers qui voient trop souvent un travail discret et de longue haleine mis en échec par des indiscrétions ou des communications intempestives. Or chacun sait que sous ces fameuses (ou fumeuses) "sources proches de l’enquête" dont se délectent les agences de presse se cachent en fait des syndicalistes véreux (magistrats, personnels pénitentiaires, policiers, douaniers) qui n’hésitent pas à balancer des "news" aux retombées juteuses pour eux, mais dont les conséquences sont terribles et obligent bien souvent à reprendre des enquêtes à zéro. Des magistrats et fonctionnaires abrités sous leur bouclier de syndicalistes opportunistes quasi intouchables et oublieux de leurs devoirs essentiels. Et même si ces malfaisants restent une infime minorité, il n’en demeure pas moins que le ver est dans le fruit et que ces "brebis galeuses" font un mal considérable au plus grand nombre, eu égard au poison qu’elles distillent insidieusement dans l’opinion publique. Ce (mal) faisant "elles" réussissent à déconsidérer et à affaiblir considérablement des professions qui comptent de nos jours parmi les plus difficiles, les plus exigeantes et les plus nobles qui soient.
Et plutôt que la chasse aux sorcières (mythiques) symbolisées par tout ce qui s’approche du pouvoir, si l’on commençait par faire la chasse aux "brebis galeuses" de tout poil (bien réelles cette fois) qui balancent à tour de bras, polluent les consciences faibles ou crédules et n’hésitent pas à jeter le discrédit sur nos institutions à tous les niveaux.

Patrick Handicap expatrié

En ne lâchant pas le morceau, Courroye s'est donc condamné à mettre Eric Woerth en examen.

temoignagefiscal

Bonjour,
A vous et à ceux de vos lecteurs qui vivent la justice en tant que "clients", y en a-t-il ? (entendons-nous, "client" ne veut pas dire délinquant).
Le plus dur à vivre, pour ceux-là, est cette prétention de la justice à se déclarer "indépendante", quelle vanité et quel mensonge et quelle déception de constater qu'il n'en est rien.
Dépendants de leur hiérarchie ou, au contraire, de leurs engagements opposés à leur hiérarchie, les magistrats ne rendent pas le droit, ils l'interprètent en fonction de leurs engagements.
Cette situation, si pénible, peut-elle être modifiée ?
Non, car il ne s'agit pas là d'un acte délibéré, réfléchi, de la part des magistrats, mais
tout simplement du retour, à travers eux, de la pensée globale de notre société, à laquelle ils sont évidemment exposés.
Notre société est fermée, corporatiste au dernier degré, faite de réseaux, de syndicats, qui passent leur temps à se menacer les uns les autres, la justice est une copie conforme de ce marigot.
Dans chaque affaire il n'y a pas que d'un côté le droit, de l'autre le mensonge et le vice, il y a aussi le poids des luttes de pouvoir qui interfère, souvent au nom d'un intérêt collectif. Le droit est alors bien isolé.
Les magistrats ne peuvent être rendus responsables d'un naufrage qui, en réalité, est totalement collectif.
Cependant, ils sont responsables, tout comme les politiques, de démagogie aggravée.
Ils répandent, vers les plus simples, l'idée qu'ils seraient en mesure de dire objectivement le droit, donc de rendre la justice, si on leur donnait plus de liberté, si on leur donnait plus de moyens, si…, si…
Ceci est totalement identique au discours déresponsabilisant, infantilisant, que les Français aiment entendre de leurs politiques. Ils l'entendent aujourd'hui de leurs magistrats, le résultat à attendre est identique, c'est-à-dire la "pétaudière".
Aucune société ne peut fonctionner si chacun ne se prend pas en mains.
La vie de l'homme est une aventure unique et personnelle, notre nature grégaire nous oblige à la vivre ensemble, mais l'âme du groupe n'est que la somme des âmes individuelles qui le composent.
Les défauts de la justice sont donc tout simplement les nôtres.
Cordialement. H. Dumas.

Alex paulista

@ Choubidou

Non.
On reste dans l'apparence du foutage de gueule.

JMT

La "fusée pédagogique" a un parcours éclatant.

Pierre-Antoine

Le Procureur Courroye refuse de suivre les recommandations venant de plus haut que lui ?
Ben quoi vous êtes jamais content...

C'est une preuve de son indépendance... au moins il a du caractère !

Bon d'accord, c'est une indépendance partielle !

S'il veut aller haut dans sa carrière, il faut bien qu'il commence petit...
Il faut bien un début à tout non ?

Cordialement et MdR

Pierre-Antoine

jpledun

Que n'ont-ils pris cette décision plus vite !

Finalement, M. Courroye ne pourra jamais plus bouger le petit doigt, vu qu'il est l'ami de M. Nicolas Sarkozy. Il est donc ripou par définition.
Qu'il prenne donc un congé sabbatique jusqu'en 2012.

Je n'étonne encore que la maison « Justice » et ses syndicats indépendants, eux, ne descendent pas dans la rue pour mettre ce mouton noir dehors.

Was ist los ?

Je me réjouis que Madame Joly soit candidate de G. E. Elle va faire un carton. Les Français adorent que leurs représentants ne soient pas français de souche (Sarko) et parlent avec un fort accent.

Choubidou

On va peut-être passer de l'apparence du désordre à l'apparence de la raison pour aboutir à l'apparence de l'impartialité ?

Schon Jean-Paul

Vous avez été trop optimiste, le justicier Courroye ne lâche pas le morceau.

Christian C

Monsieur l’Avocat général,

«Le parquet de Nanterre continue ses investigations notamment sur le volet de trafic d'influence, entamées début juillet, qui ne se sont depuis jamais arrêtées. Il est déjà procédé à des investigations approfondies» (leparisien.fr). Telle serait la réaction du procureur Courroye à la recommandation du procureur Nadal.
Pas de réaction, en revanche, de Philippe Ingall-Montagnier, à qui est destinée pourtant cette recommandation. Pas de réaction non plus de notre Garde des sceaux.
Votre intervention au micro de Nicolas Demorand hier soir indiquait le chemin du bon sens. L’absence de réaction de la Chancellerie à la prise de position du procureur de Nanterre augure bien mal de la suite et souligne l’embarras dans lequel doit se trouver l’exécutif. Jean-Louis Nadal pourrait finalement se trouver dans l’œil du cyclone.
La lecture de la réponse donnée par M. Courroye fournit peut-être un indice : alors que trois enquêtes préliminaires ont été ouvertes par ce dernier (écoutes clandestines, trafic d’influence et blanchiment de fraude fiscale), le parquet de Nanterre « continue ses investigations notamment sur le volet de trafic d'influence », laissant les deux autres volets entre les mains d’un juge d’instruction ?
Ainsi, l’essentiel serait préservé, et le soldat Woerth sauvé par Philippe Courroye.
Ce feuilleton n’a pas fini de nous en apprendre sur les manières de nos dirigeants.

Denis Monod-Broca

Si M. Nadal avait sauvé l'honneur de la justice, ce sauvetage fut de courte durée, puisque M. Courroye, quant à lui, en faisant fi de sa sage recommandation, lui donne le coup de grâce.

chandra

Où l'on apprend que l'indépendance de la justice se limite à une recommandation... non suivie d'effet !
- En recommandant la saisie d'un juge d'instruction, le procureur Nadal va dans le sens d'une justice indépendante.
- Par sa décision de n'en rien faire, le procureur Courroye, aux ordres de sa hiérarchie, démontre à l'envie que le pouvoir politique ne veut PAS d'une justice indépendante.
Mais en doutait-on encore ?

Achille

Bonjour Philippe Bilger,

Vous nous dites : "Il n'empêche que l'intervention du deuxième magistrat de France est en l'occurrence on ne peut plus opportune. Nettement, clairement, il énonce l'évidence que la désignation d'un juge d'instruction est nécessaire pour que soient encore accomplies de multiples investigations à l'issue desquelles lui-même pourra de manière éclairée décider de saisir ou non la Cour de justice de la République.
Cette exigence est faite d'intelligence et de justice".

Deuxième magistrat de France ou pas, Philippe Courroye reste droit dans ses bottes et ne suivra pas les recommandations de J-L Nadal, à croire que l’intelligence et la justice ne sont pas des arguments suffisants à ses yeux.

Faut-il que cette affaire soit sensible pour que le procureur de Nanterre fasse ainsi obstacle à la désignation d’un juge d’instruction.

Sommes-nous encore dans un état de droits ?

Alain

On apprend que le Procureur Courroye refuse de confier le dossier à un juge d’instruction comme préconisé par Jean-Louis Nadal, Procureur Général près la Cour de Cassation.
Comment expliquer cette obstination ? orgueil, non-nécessité ou autre motif ???

Eugénie

"J'espère qu'il n'est pas trop tard pour y voir clair."

Un doute aurait-il traversé votre esprit ?

J’espère qu'au cours de son enquête préliminaire le Procureur de Nanterre n'aura pas "effacé", volontairement ou involontairement, certaines preuves...

Réaction de Maître Jean-Yves Le Borgne à la non saisine de la Cour de Justice de la République : "...c'est une nouvelle façon, encore une fois, de démontrer qu'il n'y a pas d'affaire Woerth"...

patrons-voyous

On dirait que ça vous fait mal au ventre de partager les mêmes points de vue que E.J.

Z'avez besoin d'un psy, vous.
Sérieusement...

Manuel

Le 27/09/2010 21h30

Monsieur Bilger je vous ai entendu ce jour sur Europe1 dans l'émission 18h-20h de Nicolas Demorand. Je viens d'apprendre que Monsieur le Procureur Courroye ne suit pas Monsieur Nadal, Procureur Général de la Cour de Cassation !? Que va-t-il se passer ?

Ludovic

M. Bilger,

Je connais, comme la plupart de vos commentateurs et comme les lecteurs de vos livres, votre plaidoyer pour un système accusatoire reposant sur le principe d'une indépendance effective du parquet.
Je vous suivrai volontiers sur ce chemin lorsque l'indépendance du parquet sera à l'ordre du jour et que dès lors les juges d'instruction deviendront superfétatoires, mais comme vous le constatez vous-même cette indépendance n'est même pas envisagée, aussi, la procédure inquisitoire reste, à ce jour, la seule à même de répondre au principe constitutionnel et républicain de séparation des pouvoirs et d'indépendance du judiciaire face à un exécutif envahissant.
Bien à vous.

Ludovic

Bonjour M. Bilger,

Jean-Louis Nadal, Procureur Général près la Cour de Cassation, ne manque ni de panache, ni de courage. Son discours lors de l'audience solennelle de rentrée de cette juridiction en janvier dernier nous avait déjà permis de mieux le connaître et de l'apprécier. (http://www.courdecassation.fr/institution_1/occasion_audiences_59/debut_annee_60/discours_m._nadal_14855.html)
En demandant au Procureur Général de Versailles de lui transmettre les pièces du dossier Woerth-Bettencourt en vue d'une éventuelle saisine de la Cour de Justice de la République, M. Nadal a une nouvelle fois fait preuve d'une indépendance qui force le respect mais dont il est à peu près le seul magistrat du parquet en France à pouvoir user.
Jean-Louis Nadal considère aujourd'hui que cette affaire nécessite une instruction, non seulement pour une meilleure conduite des investigations, mais aussi pour assurer un droit d'accès au dossier aux différentes parties et enfin pour mettre un terme aux suspicions qui pèsent sur le procureur Courroye d'être à la solde du pouvoir dans une affaire particulièrement sensible.
On aurait pu espérer que ce dernier profiterait de l'aubaine pour enfin ordonner l'ouverture d'une information judiciaire, il n'en est rien. Courroye (de transmission) a déjà rejeté la requête du plus haut parquetier de France, légitimant du même coup toutes les critiques dont il est l'objet depuis le début de l'enquête préliminaire.
Son obstination, sans doute pilotée depuis la Chancellerie et peut-être même plus haut encore, fait obstacle au surgissement de la vérité puisqu'un procureur n'a pas les mêmes pouvoirs qu'un magistrat instructeur, en particulier en matière d'écoutes téléphoniques,de perquisitions et d'enquêtes à l'étranger.
Gageons que le Procureur Général Nadal trouvera les moyens de poursuivre son action avec toute l'indépendance qui le caractérise et faire en sorte, in fine, que la Cour de Justice de la République puisse être saisie.

 oursivi

Sur la suppression du juge d'instruction, n'ai jamais compris l'intérêt de la réforme ; par contre vois même d'ici le besoin de savoir la justice fourrer sa grosse truffe pleine de pourquoi dans les arrière-cours de cette affaire, le troc Chiraco-Delanoesque pour drolatique qu'il soit, incitant à ce que les différends de cet ordre ne se règlent pas toujours de la sorte.

AO

Pierre-Antoine

@PB

En espérant que le fameux "secret de l'instruction" ne soit pas violé comme à l'accoutumée par la collusion justice/police/médias sous le regard avide et complaisant des politiques de tous bords.

En tout cas, ce qui est sûr, c'est qu'on va encore avoir droit à des "révélations de sources proches de l'enquête".

Cordialement

Pierre-Antoine

Catherine JACOB

J'espère qu'il n'est pas trop tard pour y voir clair.

Depuis que nous avons appris qu'il existait une différence entre "s'allier" et "suivre le panache blanc", sans doute n'est-il que temps en effet, d'emprunter sa loupe, son deerstalker et sa célèbre pipe à Sherlock Holmes pour éclairer pour la Justice ce qui, en somme, was the simplicity itself!

Christian C

Monsieur l’Avocat général,
Lorsque vous indiquez que la justice française n’était pas, selon vous, à la veille d’un naufrage, je ne partage pas votre optimisme. Pourquoi a-t-il été nécessaire que Madame Corinne Lepage saisisse M. Nadal pour qu’enfin cette recommandation de bon sens soit prise ? Faut-il donc qu’un politique soit à l’initiative pour qu’enfin le bon sens s’impose à la justice ? Est-ce vraiment dans ce sens que vous imaginez la réforme du Code de procédure pénale ?
La justice française ne se résume pas à l’affaire Woerth-Bettencourt ; certes, mais elle l’illustre sous un éclairage qui ne l’a guère flattée jusqu’à présent.
Tout en fustigeant l’outrance de langage de Madame Eva Joly, vous soulignez l’évidence opportune de la désignation d’un juge d’instruction afin que soient effectuées les multiples investigations nécessaires. Mais qu’attendaient donc MM Courroye et Ingall-Montagnier ?
Non, vraiment, comment pouvez-vous, Monsieur l’Avocat général, vous étonner de notre pessimisme ?

Denis Monod-Broca

En somme si un honneur a été sauvé par cette décision, ce n'est pas celui de la justice, c'est celui du gouvernement.

 oursivi

"Il y aura beaucoup à faire."
PB

Oui, on imagine que pour un professionnel du droit 'cela' est un véritable caviar !

Vot'cas m'intéresse, et comment...

Mais n'est-ce encore une occasion de ne parler que de choses bien éloignées des problèmes concrets de nos contemporains, dans leur - notre - plus large part, que de nous distraire de ces turpitudes de ces collusions de riches et de puissants représentants de la chose publique ; n'est-il pas ?

AO

Duval Uzan

Bonjour !
Y a-t-il quelqu'un qui croit encore à l'égalité des armes ?

Duval Uzan

sbriglia

"...Je ne compte pas trouver ici la moindre défense des juges d'instruction..."

...écrivait votre collègue Gascogne en commentaire de votre premier (!...) billet, en novembre... 2005 (autant dire il y a des années (lula) lumières !...)

S'il n'a pas pris sa retraite entre-temps, voilà de quoi démentir ses craintes.

PS : vous ne partirez décidément pas en vacances avec Courroye...

Jean-Dominique Reffait

Intéressant.
Ainsi donc vous rejoignez l'avis de M. Nadal concernant la désignation nécessaire d'un juge d'instruction dans ce dossier. Lequel Nadal s'est prononcé contre la suppression du juge d'instruction alors que vous y êtes favorable, sous la réserve que vous avez énoncée de modifier le statut du Parquet.
Il ne vous apparaît donc pas qu'en l'état, le Parquet soit en mesure de diligenter une enquête fiable et exempte de considération politique.
Intéressant.

Eva Joly, inflation nulle. A dégager.

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