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29 septembre 2010

Commentaires

jpledun@JD Reffait

Je ne vous associe pas personnellement á ce fait, je m'autorise un rappel historique.
Vous ne pouvez rien avoir contre cela.
Après c'est chacun sa conscience. Je ne me permettrais pas de m'immiscer dans la vôtre. Inatteignable.
Faites-moi plaisir, cessez de noyer le poisson sur le Thema de "Arte".
Je sens comme un malaise.

Jean-Dominique Reffait

JP Ledun, je répète qu'il est insultant, non point pour F. Mitterrand dont les mânes se débrouillent toutes seules, mais pour moi et mon ascendance lorsque vous m'associez personnellement à une stratégie favorable au FN. Je ne vous associe pas à toutes les turpitudes du régime actuel et il ne m'a pas échappé que vous n'êtes pas membre du gouvernement présent comme je ne l'étais pas du temps de F. Mitterrand. Ne persistez pas, s'il vous plaît.

oursivi@Savo

"Un Léon Bloy ne passerait pas aujourd'hui les portes de France Inter, France Culture, France 2, FR3, ARTE."
Savo

Possible, quoique Philippe... Murray, revienne furieusement à la mode.

Pour aller dans votre sens, j'ai entendu l'équipe des "Matins" de FCulture, bien sûr, traiter avec une certaine sévérité ce pauvre Hugues Lagrange, et ne pas émettre la queue d'une réserve envers Ingrid Bête en captivité, pardon, autre affaire bête en cours, même quand elle exprima avec un aplomb certain sa demande d'indemnisation...

Personne pour lui rappeler que c'est aux dires des témoins-protagonistes de cet enlèvement collectif, de son fait que tous ont été kidnappés, que c'est elle qui passa outre les mises en gardes des barrages successifs et entraîna son équipe dans cette catastrophe annoncée.

Et parmi les Voinchet Slama Adler (confit d'admiration l'Alex, lui "les peoples", il aime) et bien évidemment Kravetz, personne pour émettre la moindre interrogation quant au nombre de types éventuellement trucidés lors des tentatives de libération...

Bloy l'eût fait, sans doute.
Enfin celui qu'il nous plaît d'imaginer.

AO

Ludovic

@LABOCA

Vous avez en partie raison, alors que 56.5% des magistrats sont des femmes, elles ne représentent que 13% des procureurs de la République (site du ministère de la Justice). Toutefois 5 femmes ont été nommées procureur général en 2007 portant leur nombre à 7 sur 35 procureurs généraux près les cours d'appel.
Pour information, Mmes les procureurs généraux (je ne sais pas si on doit écrire procureures générales) sont:
Cour d'Appel de Grenoble: Mme Martine Valdes-Boulouque
Cour d'Appel de Besançon: Mme Catherine Pignon
Cour d'Appel d'Agen: Mme Sylvie Moisson
Cour d'Appel de Nouméa: Mme Annie Brunet-Fuster
Cour d'Appel de Basse-Terre: Mme Christine Pénichon
Je n'ai pas retrouvé les noms des deux femmes déjà procureurs généraux avant 2007.
Vous voyez, on progresse.
Cordialement,

Savonarole

@LABOCA : "L'autre jour, dans le RER A, j'ai voulu offrir ma place assise à une grande dame, mais celle-ci a refusé."
____________________________________

Elle s'est peut-être vexée ?
Il ne me viendrait pas l'idée de céder ma place à une dame parce qu'elle est grande, mais tout simplement parce que c'est une dame.
J'en connais des rondoudouilles qui sont bien contentes quand je me lève...

Savonarole

Un Léon Bloy ne passerait pas aujourd'hui les portes de France Inter, France Culture, France 2, FR3, ARTE...

Et si on lui entrouvrait la porte et qu'on le confine sur une petit strapontin pour venir s'exprimer, il aurait aux basques une harde de petits roquets pour le couper, le contredire, lui imposer une grille de réponses entre Laval et Hitler, et il aurait droit à un ensevelissement total.

Gayssot nous a légué le dernier cadeau que Staline nous réservait : la confusion des esprits.(*)

(*) j'allais rajouter "des esprits et des valeurs", mais je me suis ravisé en pensant à J-D Reffait. Soudain j'ai eu peur, je me suis censuré..)

Véronique Raffeneau

@ jpledun

Je vous prie d'accepter mes excuses, le dernier paragraphe du post que je vous ai adressé à 17h27 est incompréhensible.

Corrigé, le voici :

"Seulement pendant ce temps-là, la grande majorité des Français (bons et mauvais) ne comprend plus sa justice." (votre post)

Comment voulez-vous que cette grande majorité de Français, non seulement comprenne sa justice, mais au minimum, s'y intéresse et la respecte quand des procureurs généraux ne daignent même pas accuser réception d'un courrier écrit par un des plus hauts magistrats français ?

MS

Besson, ah beurk, c'est pas de la haine, c'est simplement le dégoût qu'inspire un poisson pas frais. Passer en quelques semaines du PS à la droite de l'UMP laisse entrevoir les grandes capacités du quidam à progresser encore quand un vent profitable soufflera. A la benne sans tri sélectif.

JDR,

Décidément, considération piscicole oblige, votre esprit partisan est à l'esprit de liberté ce que le merlan frit est au saumon des rivières.
Notez que le merlan frit ne m'inspire aucun dégoût, je ne déteste pas en croquer.
A contrario, comment faites-vous pour concilier votre humanisme et votre propension à envoyer à la benne les démunis de votre Vérité et Fraternité ?

LABOCA

@Florence

Votre féminisme me désole !
L'autre jour, dans le RER A, j'ai voulu offrir ma place assise à une grande dame, mais celle-ci a refusé. Elle a probablement cru que je ne l'estimais pas capable de rester longtemps debout.
Dire ma préférence pour l'arrivée des femmes à la tête des Parquets, ce n'est pas de la condescendance.
Les femmes ont une vision particulière des choses. Souhaiter que cette vision ait une chance de s'exprimer ne tient pas du racisme.
Tout comme je déplore le fait que l'écrasante majorité de juges aux affaires familiales soit des femmes, ainsi aussi je regrette que les Parquets soient dirigés systématiquement par des hommes.
Florence, il faut que vous appreniez parfois à oublier que vous êtes une femme !

akry

Cher Monsieur Bilger,
sachez bien que je partage votre courroux, votre dégoût et votre sentiment d'impuissance. Un point cependant ne laisse pas de m'étonner : la lenteur de votre prise de conscience alors que tant de signes nous montrent à l'envi que nous sommes depuis longtemps dans un système post-républicain, semblable à celui de l'ancien régime pour ce qui concerne les privilèges et l'impunité d'individus arrogants. Pas un pouvoir absolu qui corromprait absolument, mais un insidieux abandon des valeurs démocratiques qui fondent notre république depuis Montesquieu au profit de l'impudence et de la vulgarité.

Véronique Raffeneau

@ jpledun

En même temps, ça ne me traverse pas la tête une seconde qu'il me faut faire comme si je m'adressais aux "vrais gens" quand j'essaie de vous expliquer que non, Philippe Bilger ne souhaite pas des interventions de la part du GDS dans ses affaires, ni dans celles de ses collègues.

Que le mieux est que le GDS ne réponde pas à M. Nadal à la place du Procureur général de Versailles, ce dernier étant jusqu'à présent inexistant.

"Seulement pendant ce temps-là, la grande majorité des Français (bons et mauvais) ne comprend plus sa justice."

Comment voulez-vous que cette grande majorité de Français, non seulement comprenne sa justice, mais au minimum s'y intéresse et la respecte quand des procureurs généraux ne daignent même pas accuser réception d'un courrier écrit par un des plus hauts magistrats français ?

jpledun

Pourquoi le monsieur qui sent le poisson pas frais a-t-il changé de camp ?
Sont tous des anges au PS ?

Il est maintenant de notoriété publique que M. le président de la République François Mitterrand a largement joué avec le FN pour contrer le RPR et l'UDF.
Le nier, c'est se mentir á soi-même.

Une fois de plus, il n'y a pas que vous qui puissiez dire la vérité ici.

Vous noyez le poisson comme d'hab.
Je reste assis sur mes interrogations "banlieusardes".

"Crachez-leur á la figure" (dites-vous) et trouez ses chiennes de filles... (disent-ils).
Vous entretenez bien le climat M. Reffait.

Jean-Dominique Reffait

JP Ledun, je n'ai digressé que pour répondre à votre adresse, faudrait pas m'enguirlander en plus ! Je ne relève pas votre aigreur sur la génération Mitterrand de père en fils qui accouche du FN, c'est insultant et cela vous a échappé.

Besson, ah beurk, c'est pas de la haine, c'est simplement le dégoût qu'inspire un poisson pas frais. Passer en quelques semaines du PS à la droite de l'UMP laisse entrevoir les grandes capacités du quidam à progresser encore quand un vent profitable soufflera. A la benne sans tri sélectif.

Laboca, féminiser le Parquet ? Dans le registre de la duplicité, MAM, en tant que chef du Parquet, ne vous suffit pas ?

Pierre-Antoine ? mdr ? lol, c'est plus chic, je vous assure, j'ai des noms.

Florence

@ LABOCA

Je ne sais pas si c'est du second degré mais si c'est du premier degré, cela fait longtemps que je n'ai pas lu un commentaire aussi raciste que le vôtre.

jpledun@JD Reffait-Véronique

Je vous assure, M. Reffait, Mme Raffeneau, qu'il est difficile d'y comprendre quelque chose.

Si vous parliez tous simplement justice et droit, ce serait peut-être plus simple. Mais tout le monde ici y va de son petit commentaire partisan. Ne vous gênez surtout pas. Seulement pendant ce temps-là, la grande majorité des Français (bons et mauvais) ne comprend plus sa justice.
A moins que ce soit cela votre but ?

M. Reffait. Les profs font leur boulot dans les banlieues et ailleurs aussi ?
So what ?
Faites une demande de Légion d'honneur á E. W. pour ceci.
Tout le monde se réjouit des résultats fantastiques dans ces établissements.
Qui pourrait prétendre le contraire ?
Votre argument qui consiste á vouloir dissimuler les gros points noirs (sans jeux de mot !) de notre société par ce qui va de soi, n'est vraiment pas percutant.

Ce que j'ai vu dans ce reportage, je ne le décline pas á toute la société française mais seulement á celui qui se prend pour un caïd qui a le droit de "trouer" les "chiennes et les putes" de filles et qui ensuite réclame la virginité et la prison pour son épouse. Je le décline á ce grand jeune homme qui ne supporte pas une conversation de trois phrases ("Je vais te mettre une baffe").
Je le décline á cet imbécile qui dit sans sourciller que taper une fille c'est normal, cela lui remet les neurones en place. Il sera content d'apprendre qu’elle au moins en possède, ce qui ne semble pas être son cas.

M. Reffait ceci est effarant.
N'essayez surtout pas d'excuser cet état de fait. Vous allez me fâcher.

Cette obstination á ne pas vouloir admettre, tout simplement ces faits de société, nourrit les partis d’extrême droite.
Dans ma paisible ville de Graz dimanche dernier :
SPÖ – 4% ÖVP -1% KPÖ – 2,5% FPÖ +6,5%.
En clair les partis aux responsabilités perdent á force de faire la sourde oreille ! L'extrême droite entre au parlement du Länder...

Ce n’est vraiment pas ce que vous voulez ? Quoique… évidemment je peux vous soupçonner, génération Mitterrand de père en fils, de continuer á entretenir le petit jeu de François et le FN.

Quant á votre haine envers M. Besson, celle-ci est vraiment et uniquement votre problème.

Il faut de tout dans une société. A choisir j'aimerais quand même que les "Bons" soient en nombre supérieur aux "mauvais".

Ce n'est pas juste le JOB (juste pour énerver Philippe) de M. Besson, mais le fait de chacun d’entre nous. S'il le veut.

Merci Madame Raffeneau pour votre tentative. Je n'y comprends toujours rien... Désolé.

LABOCA

Il faudrait peut-être systématiquement féminiser les postes de procureur en France, sachant que les femmes se prêtent moins que les hommes aux combines du type de celle qu'on observe dans la procédure Woerth.
Les hommes procureurs ayant tous failli, il faut maintenant faire confiance aux femmes.
On devra également donner la chance à des Français d'origine africaine, asiatique ou maghrébine : eux se montreraient peut-être plus sérieux et plus justes que les hommes actuellement au pouvoir dans les Parquets.

Mary Preud'homme

N’est-ce pas François Mitterrand lui-même qui est à l’origine en 1981-82 de la création de zones d‘attente temporaires pour les étrangers et Paul Quilès qui transforma l‘essai en créant dix ans plus tard en 1992 (sous gouvernement socialiste… Hé ! Hé!) les centres de rétention tels qu‘ils existent aujourd‘hui ? Eric Besson a donc été à bonne école avec ces deux lascars et alors qu’il reprend une réforme socialiste bon teint afin de la remettre au goût du jour, on peut s’étonner des réactions outrées de ces mêmes socialistes à la mémoire sélective qui auraient été plus crédibles de réagir à ce moment-là. Il est vrai qu’au bal des faux-culs comme disait un parlementaire l’autre jour à l’AN, les socialistes de l’ex gauche plurielle ne sont pas les derniers et que leur habileté à changer de camps ou à renier leurs propres idées ou leur héritage (ce qui ne vaut pas mieux) est devenue la règle d’or depuis un certain congrès d’Epinay qui consacra la fin du socialisme authentique et… respectable.
Eh oui l'avocat Mitterrand, ci-devant président de la République, a laissé à son clan un bien lourd héritage de combines, magouilles et népotisme exacerbé. Pas sans cause que les rescapés de cette époque peu reluisante cherchent à s'exonérer par tous les moyens des anciennes fautes ou refusent de regarder la réalité en face, préférant se défausser sur l'éternel bouc émissaire de droite.
Dire le droit dans ces conditions relève donc de l'exploit. Pas étonnant que certains magistrats dans une telle brumasse politicarde traîtresse, y compris parmi les plus aguerris et les plus fiables, en perdent leur latin (dura lex sed lex) et peinent de plus en plus à garder le cap.

 oursivi

"Inquiétons-nous. Lors de la montée des fascismes en Europe, qui étaient les subversifs ? Les sociaux-démocrates et les démocrates-chrétiens.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 01 octobre 2010 à 11:13

Tout à fait d'accord, c'est même l'évidence.
Nous en sommes, vous comme moi, vous le savez bien. C'est de la tentation d'aller au plus vite que je parlais, qui est d'autant plus à risque vers le bas de l'échelle, où la détresse est souvent plus grande et l'incompréhension à la mesure de la faiblesse de l'éducation acquise voire parfois plutôt consentie.

Concernant les classes moyennes, le résultat risque d'être davantage une vaste désaffection de la chose politique qui pourrait inverser les taux de participation de 2007 et valoir à la gauche une victoire à la Pyrrhus, en terme de devoir gérer de toute façon un allongement des durées de cotisations qui leur coûtera aussi cher en terme de popularité, aussi de faire preuve des mêmes angélismes idéologiques stupides quant à l'immigration et à la sévérité nécessaire envers la délinquance, qu'on leur a malheureusement souvent connus.

L'Europe vit un moment dangereux."
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 01 octobre 2010 à 11:13

Je ne crois pas que nous vivions dans un moment dangereux. Là vous propagez au plus grand nombre ce pouvoir de dériver loin de la loi ou de la raison. Les classes moyennes, sont ici plutôt sages - même si c'est parfois de leur inertie ou de leur paresse - et instruites - au moins suffisamment pour ne pas basculer dans les graves errances du passé.

Je redoute plus un retour (moindre) de crise économique de type automne 2008 qui effectivement pourrait tendre les comportements, que cette pseudo dérive totalitaire dont vous, Plenel et quelques autres nous rabattez les oreilles.

L'intention est probablement bonne mais elle se méconnaît à mon sens les priorités d'inquiétude.

AO

LABOCA

Les magistrats qui travaillent au parquet de Nanterre peuvent-ils collectivement se désolidariser de Courroye ?
On parle d'intervention judiciaire du pouvoir politique.
Mais ce qu'on ne veut pas voir, c'est la faiblesse morale des magistrats.
Tant qu'il y aura en France des magistrats faibles moralement, le pouvoir politique parviendra à contrôler l'institution judiciaire.
Beaucoup de nos magistrats n'ont pas choisi de devenir magistrats par attachement à la justice. C'est le statut de fonctionnaire et de détenteur du pouvoir d'infliger ou de faire infliger une sanction, qui les a poussés à devenir magistrats.
Quant à Le Borgne, il se comporte comme un vrai avocat, c'est-à-dire comme un type attaché principalement aux honoraires. Ses principes ne valent que tant que ne sont pas en jeu des honoraires considérables. En tout cas, à mes yeux, Le Borgne est discrédité pour suivre, pour le compte du barreau de Paris, le dossier de la réforme de la procédure pénale.
En France, les avocats et les magistrats sont probablement les gens les moins vertueux. Le comportement, dans le cadre de la procédure Woerth, de leurs représentants respectifs, à savoir Le Borgne et Courroye, lève définitivement tout doute quant à la fiabilité morale des uns et des autres.

Jef Tombeur

J'aimerais comprendre pourquoi la plainte en diffamation d'Éric Besson tarde tant à parvenir à Bakchich. Elle n'avait pas été signifiée hier, jeudi.
Pourquoi, aussi, les pièces justificatives avancées par Éric Besson ne devaient pas, pour son cabinet ministériel, être reproduites dans la presse.
J'ai passé outre sur Come4News et ailleurs...
http://www.come4news.com/bakchich-besson-imposture-ou-cafouillages-323065

Pierre-Antoine

@JDR

Un vaste trafic de crack a été découvert dans les locaux du PS rue de Solférino.
Mais aucun média n'a voulu relayer l'info. Pourquoi ?

Parce qu'il n'y a pas de crack au PS... ça se saurait. MdR

Cordialement

Pierre-Antoine

Robert

Tout d'abord Monsieur l'avocat général, merci pour ce courageux billet.

Cependant, j'extrais cet alinéa :

"...à quoi cela servirait-il de se battre, de protester ? Le judiciaire et ses compromissions l'emportent sur l'aveuglante simplicité de la justice. Depuis des mois, la querelle sur les procédures se heurte au mur buté de la raison d'Etat. C'est décourageant."

A lui seul, il explique l'expression servant de titre à ce billet ! Ce à quoi nous assistons, c'est bien la confiscation par quelques-uns de tous les pouvoirs, si possible sans vrai, sans aucun contrôle démocratique, comme sans contrôle judiciaire réel. La séparation des pouvoirs ne saurait plus exister car elle serait source d'inefficacité !!!
C'est donc bien à un retour à l'Ancien Régime que nous assistons depuis de nombreuses années, et pas seulement depuis la dernière élection présidentielle. La seule différence réside dans la médiatisation et la revendication d'un cynisme absolu.

La France n'est plus la "République française" puisque le pouvoir n'est plus conçu que comme faire-valoir par un personnel politique qui ne connaît plus l'intérêt général. L'État lui-même est confisqué au profit d'intérêts particuliers et non plus de l'intérêt général. Beaucoup veulent oublier les termes de la Déclaration des droits de l'homme et du Citoyen qui constitue pourtant le préambule de notre constitution ! Le Peuple français voit de facto ses pouvoirs et sa souveraineté limités, pour ne pas dire niés, au profit d'une oligarchie omnipotente.Vous avez dit "principes " ?

C'est donc au fond le désabusement que laisse apparaître votre billet avec une certaine forme d'envie de "laisser-tomber".
Cependant est-ce une raison de renoncer ?


Mais souvenez-vous, après la bataille de Verdun et après les mutineries de 1917, résultat d'un désabusement certain, nos troupes ont retrouvé leur moral et leur volonté de vaincre.

Souvenez-vous, après la période sombre de Vichy, de l'éclatante chevauchée de la 2ème DB de Leclerc, ou de l'armée d'Afrique qui a conquis ses lettres de noblesse dès la campagne de Tunisie pour terminer par la présence du Maréchal de Lattre à Berlin et assurer la présence de la France à l'acte de capitulation de l'Allemagne.

Sans doute faut-il faire le dos rond sous la mitraille. Mais il viendra sans doute le moment du sursaut...

Éclairez-nous donc toujours de votre esprit sans pareil dans vos si attachants billets !

Catherine JACOB@Surcouf-Lucullus

@Surcouf-Lucullus | 30 septembre 2010 à 20:37
« Comment voulez-vous que le citoyen lambda, le justiciable de base, puisse avoir un minimum de confiance envers une institution qui le prend en otage perpétuellement ? »

Hum. Je ne pense pas que le problème de la confiance ne se poserait plus de nos jours qu'à l'égard de l'Institution judiciaire.
Vu qu'il se pose en permanence:
1. À l'égard du votre garagiste qui monte à votre insu vos pneus de 4x4 sur un véhicule de passage et vous met à la place sans vous le dire, des pneus R16 qui déséquilibrent votre véhicule, ce bien qu'il sache que vous êtes en instance de prendre la route.
2. À l'égard de votre dentiste qui se trompe dans l'utilisation de votre carte vitale ce qui a pour conséquence que vous attendez en vain le remboursement de vos soins.
3. À l'égard de votre mutuelle qui se contente de dire qu'elle ne remboursera que s'il y a d'abord un premier remboursement sécu, réponse qui résulte d'une mauvaise compréhension des textes et des options souscrites et vous envoie refaire la queue à la sécu au lieu de prendre, par ex. la peine de l'appeler elle-même.
4. A l'égard de votre pharmacien qui utilise les coordonnées de votre carte vitale qui sont dans son ordinateur, pour faire prendre en charge par votre mutuelle à vous, des produits chers prescrits à un homonyme qui n'en a pas (pratique qui ne serait pas isolée)
5. A l'égard du service des accidents du travail et maladies professionnelles qui vous envoie une attestation ne faisant pas référence au bon texte et faisant apparaître des informations qui n'intéressent pas l'organisme destinataire et qui donc ne vous sert à rien, sachant qu'il a fallu la solliciter à trois reprises, pour l'obtenir une première fois.
6. A l'égard de votre radiologue dont le scanner et même le cabinet fonctionne en dehors de la présence de tout médecin et dont les techniciens radio se mettent à trois pour, sans compétences à cet effet, vous tirer la tête à hue et à dia afin de la mettre soi-disant sous le bon angle ce qui a pour seul résultat de vous faire perdre connaissance, parce que par dessus le marché ils se sont trompés de côté, et pour conséquences la déstabilisation d'un état dû à l'explosion d'une chaudière à gaz dans le bureau que vous avait alloué l'administration dont vous dépendiez, du fait que Gaz de France (à l'époque), avait oublié de prévenir qu'il entreprenait des travaux dans la rue, et donc la réactivation de vertiges et de douleurs épouvantables.
7. A l'égard dudit personnel qui prend une attitude intimidatrice afin que la personne, âgée, ne raconte pas à leur patron, employeur apparent, dont l'absence est par ailleurs une faute, ou quiconque, ce qui s'est passé.
8. A l'égard de l'hôpital dont le personnel infirmier ne consulte pas votre dossier médical, pourtant en sa possession, avant de vous prodiguer, avec le mauvais produit, des soins qui vous occasionnent un œdème de Quincke paralysant le fonctionnement des reins et rajoute une petite couche en vous injectant de l'eau salée de sa propre initiative.
9. A l'égard de la SNCF dont la boutique vous vend un billet non remboursable sans vous indiquer le train, existant, qui vous eût permis de ne pas attendre plus d'une heure dans le froid votre correspondance et qui se permet en outre de vous répliquer, tout en faisant parallèlement du rentre dedans à une autre cliente de la file d'attente, que si l'horaire ne vous convenait pas, vous n'avez qu'à prendre le TGV ou rester chez vous.
10. A l'égard du personnel du Mac Do qui vous balance des 'potatoes' tièdes et pâteuses quand vous venez de préciser que vous êtes prêt(e) à attendre qu'il en remette une nouvelle fournée dans la friteuse, et affirme en vous regardant droit dans les yeux: « Elles sortent de l'huile. »
11. A l'égard du SAV informatique qui suite à une fausse manip, vous ayant flingué une machine à 2000€ et autant de softs indispensables à l'exercice de votre profession, vient vous la déposer en catimini devant la porte aussitôt que vous évoquez ses obligations de résultat et du dépositaire.
12. A l'égard de l'avocat qui vous dit que la bonne foi ( ou l'absence de bonne foi – Fides–) se plaide quand on ne trouve rien d'autre à plaider.
13. A l'égard de son confrère qui profite de son tour de permanence à la consultation gratuite d'un ordre d'avocats pour faire de la retape de clientèle ciblée, donc pré triée, et ne vous renseigne donc ni sincèrement, ni suffisamment.
14. A l'égard de celui qui vous enregistre et vous filme à votre insu donc sans votre accord et ne vous a reçu par ailleurs, allez savoir pourquoi, que dans ce but.
15. A l'égard du greffier qui égare des pièces du dossier au moment du délibéré et les retrouve une fois prononcée la décision qui constate que vous ne prouvez pas vos allégations, puis les y réintègre sans rien dire.
16. A l'égard en effet du magistrat qui délibère dans sa loge au lieu de délibérer dans la salle des délibérés (je présume que ça existe).
17. A l'égard de la grande surface qui fait de la remballe, n'étiquette pas correctement les produits, ou remet dans les frigo des crèmes glacées sorties puis déposées n'importe où par une clientèle de plus en plus mal élevée, sans gêne et vulgaire, puis, alléguant quand vous pensez avoir sujet de présenter une réclamation, qu'une alarme avertissant d'éventuelles coupures d'électricité est installée sur leurs armoires et s'appuie sur cette précaution pour contester avec force la rupture de froid et affirmer que la crème glacée que vous rapportez est forcément consommable, ce qui fait que vous n'avez donc d'autre ressource que de vous en tenir à votre bonne vieille sorbetière.
18. A l'égard des pouvoirs publics qui alertés par le laboratoire par lequel vous avez fait pratiquer l'analyse des œufs coque qui vous ont rendu(e) ou l'un des vôtres, malade et y a trouvé une quantité impressionnante de salmonelles, commencent par se rendre chez votre vendeur pour savoir si vous n'avez pas quelque raison cachée de lui en vouloir !
19. A l'égard du conseil d'administration de l'université dont les membres dorment pendant les délibérations puis se réveillant en sursaut au moment du vote et lèvent machinalement le doigt en demandant à leur voisin: « On vote pour quoi exactement? ». Ceci étant la version soft du déroulement des choses.
20. A l'égard de l'administration d'un lycée d'Etat qui pratique l'écoute illégale pédagogique dans le dos de l'Inspection générale, et joue les détectives amateurs en se mêlant de toutes sortes d'enquêtes qui ne la concerne, ni les élèves dont elle a la responsabilité tout en vous renvoyant dans les cordes et en vous nuisant auprès de l'administration rectorale dès que vous avez le malheur d'attirer son attention sur de réels problèmes inquiétants, qui la concernent elle et les élèves dont elle a la charge.
21. A l'égard du notaire qui s'entend avec un tiers pour faire semblant de confondre, à l'avantage de ce dernier et à votre détriment, les articles de lois abrogés avec des articles de loi en vigueur.
22. A l'égard du « client » qui commence par faire expertiser votre travail par votre concurrent direct, qui lui n'y connaît rien, ne faisant que sous-traiter, et en faisant savoir préalablement qui vous êtes, lequel émet bien évidemment le premier avis qui lui passe par la tête avec des conséquences prévisibles.
23. Etc. etc. etc. en passant par ceux qui vous apostrophent agressivement en vous demandant si vous voulez faire leur travail à leur place, dès que vous vous autorisez une observation justifiée, mais j'ai pitié de votre patience et arrête là une liste qui pourrait être d'une longueur assommante et a, accessoirement, présentement pour effet de retenir une personne dont l'état nécessiterait de subir une intervention chirurgicale, de s'y soumettre, parce qu'elle a peur de, mettons sobrement, ses aléas, et c'est bien embêtant!!

« @Catherine Jacob que je crois être gourmande.
Allez, je retourne à ma cuisine. M'accompagnez-vous pour une salade de crabe et homard ? ;)
 »

Ne me tentez pas. Personnellement cependant, je préfère le crabe, notamment araignée, en pot-au-feu, et le homard, grillé au sel.

Claude L

Par ces temps troublés, il reste des endroits où l’air est pur. Ici, bien sûr, ou sur le blog de Jorion où l’on peut prendre avec sa vidéo du jour une petite leçon de « pessimisme enthousiaste ».

Eugénie

L'avocat d'Eric Woerth, farouche défenseur du droit de l'avocat d'assister réellement son client, a toujours revendiqué une procédure permettant d'accéder au dossier dès les premières investigations...

Actuellement, il ne peut, en aucune façon, avoir accès aux éléments du dossier de son client... en l'absence d'un Juge d'Instruction saisi de l'affaire...

Et pourtant, il se déclare "beaucoup plus réservé" sur une information judiciaire...
Il ajoute : "Une enquête préliminaire très dense est en cours depuis trois mois, je n'ai pas envie que l'on reparte à zéro avec un nouvel interlocuteur" avec "un nouveau tunnel qui va nous mener à une solution reportée à deux ans"...

Bizarre, bizarre...

Extrait de Slate.fr :
"Etrange affaire où l'avocat du mis en cause est d'accord avec le procureur qui refuse l'ouverture d'une information judiciaire qui pourrait pourtant permettre à son client d'accéder au dossier et de se défendre pleinement..."

Étrange, étrange...

Patrick Handicap expatrié

@Christian C

Il faut compléter la célèbre réplique d'Audiard "les cons ça osent tout" en ajoutant "les connes ça ose aller encore plus loin".

Jean-Dominique Reffait

Et JP Ledun, admettez qu'il faut la raide constance d'un stylite pour ne pas bouillir d'entendre E. Besson proposer de fabriquer, lui, des bons Français ! Sans vergogne, le traître patenté, celui qui tourne casaque sur le champ de bataille ! Un faquin que l'on devrait bastonner sans ménagement, oui, pas un bon Français, quel modèle !

Jean-Dominique Reffait

JP Ledun,

Lorsque MAM intervient dans le procès Fofana, elle demande que l'on fasse appel d'une décision judiciaire conforme aux réquisitions du ministère public ! Cette intervention est un contresens institutionnel : la ministre fait appel d'une décision conforme à ses propres réquisitions, parce que le cher avocat général en l'occurrence ne représente pas lui-même mais l'Etat et son exigence d'intérêt général. Et la ministre fait abstraction de l'intérêt général exprimé par le ministère public pour se tordre le cou elle-même au profit de l'intérêt particulier d'une partie civile.

Et elle récidive ici : le ministère public, en la personne de son plus haut représentant, demande l'ouverture d'une information judiciaire et rebelote, la ministre renie sa propre autorité institutionnelle pour servir les intérêts très étroits de MM. Courroye et Woerth.

C'est exactement la même démarche schizophrène de déni institutionnel : en contradiction avec sa propre autorité, elle intervient quand elle ne le devrait pas, elle n'intervient pas quand elle le devrait, pour servir des intérêts particuliers.

Le Thema d'Arte était consternant. Je vis à proximité de ces quartiers : pour quelques comportements détestables très isolés je vous l'assure, je suis chaque jour enthousiasmé par des initiatives nouvelles, des jeunes qui réussissent en fac, le travail de qualité exceptionnelle des enseignants (je souhaite à tous les quartiers riches de disposer d'une école aussi rigoureusement tenue et aussi exigeante que l'école classée ZEP de mon fils. Et croyez-moi, dans ce domaine, je suis hyper-conservateur et je ne passe rien).

Oursivi, non, jamais les extrêmes. Nous sommes dans l'extrême et il s'agit au contraire d'en sortir. L'audace, aujourd'hui, c'est la mesure. La subversion, c'est l'État de droit. La révolution, c'est le rétablissement de pratiques démocratiques ordinaires.
Inquiétons-nous. Lors de la montée des fascismes en Europe, qui étaient les subversifs ? Les sociaux-démocrates et les démocrates-chrétiens. L'Europe vit un moment dangereux.

JMT

C'est bien le Doyen Roubier qui écrivait que "la morale rôde autour du droit", mais, ici, apparemment, elle s'est égarée dans les marais de la politique.
Ce que vous écrivez, Monsieur, est, sous son apparence modérée, d'une extrême gravité. A l'approche d'une crise financière dévastatrice, qui touchera surtout notre pays, nous perdons les armes morales qui nous permettent de résister à la peur.
Il y a dans cette affaire un personnage bien sombre, pas le PR Courroye, sans doute ne faut-il pas trop l'illuminer. Quant à M. Nadal, pour l'avoir connu, je reste surpris par sa modération et la subtilité de sa position, lui si pétulant et un peu bavard. Agréablement surpris sauf à connaître les ressorts qui l'animent et qui ne sont pas nécessairement tous ceux de l'administration de la Justice.
On ne se refait pas, le passé amer laisse quelque chose dans le gousset du cynisme.

Eugénie

Mon plus profond respect et un grand merci, Monsieur, d'exprimer votre point de vue publiquement.

Claude L

Petit précis anti naïveté.

http://www.pressenza.com/npermalink/les-dix-strategies-de-manipulation-de-masses?ref=nf

Véronique Raffeneau

@ jpledun

"Une question technique.
Si MAM donne une directive á M. Philippe Courroye, n'est-ce pas aller á l'encontre de ce que vous désirez ?
Ne pas donner d’instructions ?"
demandez-vous à Philippe.

Si je peux me permettre d'essayer de vous répondre.

Je ne pense pas que PB souhaite que le GDS donne instruction au procureur général de Versailles, pour que celui-ci donne instruction au procureur de Nanterre de nommer un juge d'instruction.
(Vous me suivez ?...)

Je penche plutôt très nettement pour l'idée que PB, connaissant son monde plus que sa poche, pense qu'en l'absence d'un ordre émanant du chef des procureurs - genre ministre de l'Intérieur à ses préfets -, il n'y a aucune raison d'envisager un acte juridictionnel de justice normale, courante, habituelle de la part, par exemple, de ses collègues parquetiers de Versailles et de Nanterre, qui prendrait le risque de marquer la moindre velléité d'indépendance intellectuelle et judiciaire, en se séparant, ne serait-ce que d'un millimètre, de la volonté de l'exécutif.

Voilà où on est.

Et honnêtement, je pense qu'un procureur de la République, pour remplir pleinement sa fonction, n'a absolument pas besoin d'instructions particulières imposées par un GDS - j'insiste sur l'adjectif "particulières".

Les procureurs sont a priori et normalement des grandes personnes. Matures, adultes, professionnelles et formées - même un peu, y compris quand des procureurs se confondent avec des politiques - au sens et à la priorité de l'intérêt général, également à la culture et à la défense de l'intérêt social.

Il s'agit même, paraît-il, de ce qui constitue les fondements mêmes de leur action et de leur fonction.

Ignorer, mépriser et se moquer publiquement des recommandations du Procureur général de la Cour de cassation est, pour moi, de leur part choisir la défense d'intérêts privés, personnels et particuliers.

Se choisir eux.

Alex paulista

Il est savoureux de constater que ces parvenus au pouvoir qui ont joué sur le mépris de la jeunesse et la peur chez les vieux se retrouvent mis en difficulté par la sénilité de la plus vieille et la plus riche de leurs clientes.
De Neuilly, en plus.

GLB

Monsieur l'Avocat Général : RESPECT !
A quand la suite ?

zenblabla

Ben ça alors !
Ce coup-ci vous avez fait fort !
Le peuple est intuitivement de votre côté, la bourgeoisie-aristocratique va s'y plier... Qu'en pensent les nouveaux riches..., ceux qu'il faut absolument représenter.
Restez du côté de la lutte, SVP !

Alex paulista

L'absence de procédure d'impeachment montre que sur certains aspects notre démocratie manque de maturité.

Surcouf-Lucullus

Quand le personnel judiciaire se mêle de faire de la politique rien ne va plus.

Tant Madame Joly que monsieur Courroye outrepassent à mon sens largement leur rôle de magistrat.

Certes Madame Joly, me direz-vous, n'exerce plus mais elle se présente toujours en tant que juge (voir la réflexion faite au sujet de Strauss-Kahn), ce qui revient au même, car par cette attitude elle "mouille" tout le monde judiciaire qui à mon avis est bien trop politisé dans ses actions.
Le pauvre magistrat qui lui, voudrait simplement faire son métier avec sérénité se voit là soumis à la suspicion générale dès qu'il prend une mesure que l'on trouve négative ou défavorable.

Comment voulez-vous que le citoyen lambda, le justiciable de base, puisse avoir un minimum de confiance envers une institution qui le prend en otage perpétuellement ?

@Catherine Jacob que je crois être gourmande.
Allez, je retourne à ma cuisine. M'accompagnez-vous pour une salade de crabe et homard ? ;)

Ztein

Le coup de fouet que de telles décisions donne aux droites extrêmes ne doit pas faire oublier l'envie citoyenne qui en naît. Que la colère, la honte et l'humiliation servent de terreau à une réflexion citoyenne !

Véronique Raffeneau

@ sbriglia

C'est tout de même trop facile ces histoires de "pré-retraite" concernant Philippe.

Il faut placer très haut sa passion pour l'indépendance et celle de la liberté intellectuelle pour écrire un billet comme celui-là.

Je pense qu'il y a un vrai désespoir, une consternation profonde et une grande colère chez PB à observer le spectacle du procureur général de Versailles et celui du procureur de Nanterre confisquant l'autorité de leur fonction pour étancher leur soif d'orgueil et d'ambition, pour assurer ainsi leur plan de carrière.

Comment peuvent-ils diriger leurs subordonnés sans doute révérencieux à leur l'égard, tout en se sachant méprisés par eux ?

Comment l'un et l'autre peuvent-ils regarder dans les yeux, même un peu, juste un tout petit peu, les cortèges de malheurs qui s'engouffrent chaque jour dans les Palais de justice ?

Jacques LEIBOVITCH

Cher Monsieur l'Avocat Général,

Faut-il être outrecuidant pour vous remettre une réflexion de bien-être à la lecture de votre propos ?
J'ai compris que la Justice est ce que le Prince en fait et en veut.
Le système est ainsi fait que "faire raisonner la raison d'Etat" (dixit Madame Mireille Delmas-Marty, Professeur au Collège de France) devient une utopie face à tous ceux qui font "résonner la raison d'Etat", car les droits fondamentaux sont bafoués et que "les forces imaginantes du droit" ne servent pas toujours à illuminer les Droits de l'Homme, mais parfois à éteindre le Droit des Hommes.
Effectivement nous devons nous méfier de ce clair-obscur qui nous cache des affres de l'esprit humain.

Schon Jean-Paul

Il me paraît normal que vous ayez un coup de mou au vu du comportement de certains de vos collègues appuyés par le pouvoir qui vu son comportement a certainement des choses à cacher. Je préfère de loin un naïf honnête à un cynique, ces dernier n'apportent rien à la société alors que ce sont les premiers qui font avancer les choses.

temoignagefiscal

Bonjour,
Les cahiers d'Etty Hillesum permettent de comprendre deux choses:
-Les êtres humains ont beaucoup de mal à dépasser leurs problèmes individuels.
-Le dysfonctionnement collectif leur est indifférent et incompréhensible s'ils ne sont pas touchés personnellement, et encore.
Perturbée par sa vie amoureuse, elle fait passer au second plan les incroyables atteintes à sa dignité humaine que le régime de l'époque lui impose.
Lorsque ces atteintes deviennent directes, elle n'arrive pas à imaginer que d'autres êtres humains sont à l'origine de ces horreurs, elle se réfugie alors dans la religion, ou plutôt dans la croyance.
En effet, l'individu est totalement dépourvu lorsqu'il doit affronter des agressions qui émanent du groupe, qu'elles soient le fait de l'action incontrôlée de la masse ou le fait de représentants pervers agissant au nom de cette masse.
Vous voilà, Monsieur l'Avocat Général, au moins intellectuellement, face au dysfonctionnement de notre société.
On sent bien que vous cherchez une responsabilité, une personne physique qui pourrait être sermonnée. On n'est pas Avocat Général pour rien.
Mais il n'y en a pas. Cette chienlit qui commence à vous faire peur, d'autres, comme moi, la vivent depuis plusieurs années.
Il y a déjà quelques siècles des hommes brillants ont réfléchi à la meilleure façon de permettre l'organisation sociale tout en préservant la liberté individuelle. Ils y sont arrivés.
Mais, car il y a un mais, ils raisonnaient tout en étant les maîtres du monde.
Il faut être riche, pour être honnête. Au moins dans son cœur.
Lorsque j'étais jeune, il y avait, c'était incontestable, une justice de classe. Elle roulait, sans y voir de mal, pour les nantis, commerçants, professions libérales, industriels etc. C'était injuste.
Aujourd'hui, il y a la même justice de classe, mais elle ne roule plus pour les mêmes nantis.
Toujours sans y voir de mal, elle roule pour les fonctionnaires et les politiques.
Ce faisant, elle trahit l'idéal collectif, de la même façon que précédemment, mais cela s'accompagne d'un affaiblissement économique, mécanique.
Il n'y a pas de marche arrière, Monsieur l'Avocat Général. Effectivement, ces dysfonctionnements qui vous font peur, parce que vous êtes juste et clairvoyant, nous entraînent vers le fond, notamment parce qu'ils tuent tous ceux qui pourraient…, peut-être, avoir l'énergie nécessaire à la terrible compétition engagée pour que nous ne soyons pas, globalement, les pauvres de demain.
Franchement, sans faire de catastrophisme, c'est mal parti.
En ce promenant sur le Web, il est aisé de constater que peu de monde perçoit ce qui arrive, ils sont tous des Etty Hillesum. Elle a disparu en camp de concentration.
Cordialement. Henri Dumas

Catherine JACOB@PB&Lionel Lévy

« Un coup de mou ! »

« MOU :
1. Donner du mou:
détendre un cordage, une écoute (cordage servant à orienter une voile,).
1. Reprendre du mou:
retendre un cordage, un hauban(gréement dormant). -
1. Un bateau mou:
un bateau qui a tendance à tomber sous le vent, soit de par son réglage, sa conception ou son chargement.
Argot: Avoir un coup de mou:
avoir une faiblesse. »

il y a des autorités qui s'effacent quand elles devraient éclairer la route et se déchaînent pour des riens. On peut avoir peur pour soi.

Hum, il y a aussi le mou qu'on donne aux chats mais j'imagine que celui-là n'est pas concerné par la godille judiciaire.

@Lionel Lévy, avocat honoraire | 30 septembre 2010 à 11:56
Êtes-vous le fils du Président Bilger devant lequel je plaidais souvent à la cour de Nancy dans les années soixante ?

Comme presque plus personne ne saurait plus l'ignorer depuis que Me Francis Szpiner a fait injure à l'avocat général Philippe Bilger en le qualifiant de « traître génétique », ce hors audience et en faisant référence à l'exercice de ses fonctions qui plus est sans que cela n'émeuve manifestement beaucoup sa hiérarchie, Philippe Bilger dans le nom duquel il y a notamment Bill comme projet de loi, ainsi que Billig: équitable, juste, raisonnable, de bon compte (ex. Wie Billig: Comme de juste, ou de raison), est le fils deJoseph Bilger condamné à dix ans de travaux forcés après la Libération. Son benjamin, Philippe Bilger, était alors âgé de 2 ou 3 ans.

En tout état de cause, il faut avoir un sacré culot pour émettre quelque jugement que ce soit à propos des alsaciens-lorrains, soit dit pour employer l'expression bismarckienne, quand on n'est ni historien professionnel, ni d'ascendance alsacienne ou lorraine. L'autre jour, un élu qui n'est pas du coin et qui m'a donné du coup envie de m'intéresser à sa gestion, a parlé devant moi avec, disons un certain manque de respect, d' « une croix dont on ne savait pas trop ce qu'elle faisait là » (sic). Or, il s'agissait de la croix dressée par ma famille à l'endroit où est tombé l'un de ses membres fusillés par les Allemands lors de la Seconde Guerre mondiale. Je n'ai rien dit, parce que, que dire ?!
Je trouve personnellement honteuse la façon dont la confusion qui a suivi la Libération et a abouti à par exemple la condamnation de Joseph Bilger alors que d'autres n'ont pas été inquiété qui auraient bien dû l'être, est utilisée de nos jours de façon injuste pour des motifs purement - politiques ? il faut le dire vite -, contre celui qui n'était à l'époque qu'un bébé !

Dans ce cas, on pourrait dire "bon chien chasse de race". Avec lui on savait que l'on serait attentivement écouté, que le dossier serait lu de très près, que la règle de droit ne serait jamais éludée. En somme il n'y a pas que le patronyme à me faire penser à une telle parenté.

Comme vous avez raison de souligner que c'est d'abord sa pratique qui fait l'homme avant sa montre-bracelet ou son île aux Seychelles !

goelo

Je me joins à tous ceux qui vous témoignent un profond respect.

Léonard C.

Je ne suis pas juriste mais je me souviens avoir entendu au cours de mes études l'expression "Le juge d'instruction est l'homme le plus puissant de France". C'était idiot, il suffit de n'en point nommer. Comme c'est simple.

Fred

En marge du dossier Woerth/Bettencourt, il y a comme une guerre de tirs de tranchée tous azimuts : d'un côté je te flingue David Sénat, de l'autre je te réplique en essayant de flinguer Eric de Sérigny.
Et Marianne nous apprend aujourd'hui que ce sont maintenant le Procureur de Pontoise, des conseillers chargés des affaires juridiques à l'Elysée ainsi que la police qui sont sous le feu (roulant) des projecteurs (rétractation et plainte pour subornation de témoin dans l'affaire de Villiers-le-Bel). Les gens seront-ils un jour libres d'agir en leur âme et conscience, avec pour principaux soucis l'équité, la justice, l'honnêteté, ou ne s'agira-t-il là à jamais que de vains mots, de représentations idéales fantômes, d'idées fixes de quelques fous ?

Michel TAUPIER

Monsieur l'Avocat Général,

A moins qu'avec l'âge ma mémoire soit devenue défaillante, je crois me souvenir d'un propos que j'attribue à Michel Debré, lequel aurait dit à peu près : "En France, quand on parle d'âne boiteux, personne n'a de doute, c'est de la Justice dont il s'agit". Déjà réputée "aveugle", considérée comme misérable, la voici frappée par le plus grand mépris et le plus grave détournement de procédure de la part d'un pouvoir politique qui ne connaît, ou ne reconnaît, plus aucun frein à sa toute-puissance et à son arbitraire.
Nous sommes entrés dans une période et dans un monde à la fois désespérant et révoltant, mais l'Histoire montre que cette sublimation du pouvoir, pour reprendre une formule du Doyen Vedel, d'une coterie, ou, pour être indulgent, d'une oligarchie,en pouvoir personnel finit toujours en catastrophe.
Je considère que nous ne sommes plus en démocratie et ma honte, comme ma colère sont sans bornes.
Je vous prie de croire, Monsieur l'Avocat Général, à ma très vive considération.
Michel Taupier, avocat en retraite,
Ancien Bâtonnier du Barreau de Nantes

 oursivi@JDR

Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 30 septembre 2010 à 11:46

Eh bien JDR, c'est la grande forme, bravo !

Déjà je souscrivais hier des deux mains (comme l'enfant de "The trouble with Harry", pour moi un des tout tout meilleurs Hitchcock) à votre vision de l'histoire récente de l'Amérique du Sud, mais là vous nous résumez joliment ce en quoi la gangrène du plus haut atteint de suite le plus bas, et laisse finalement tous ceux du milieu entre dégoût et tentation de rejoindre un des deux bords pour arracher sa part au gâteau informe de l'amoralité la plus recuite.

AO

Fleuryval

Coup de mou ?
Le mou ne donne pas de coup.
Coup de blues, à la rigueur.
Laissez le mou aux chats.

jpledun@JD Reffait

"Jeunes des banlieues, prenez exemple ! Contemplez comme il convient de mépriser... ..Crachez à la figure de vos juges, c'est permis..."

Votre conseil arrive apparemment trop tard. J'étais sidéré, hier soir, en regardant le "Thema" sur Arte, "Pourquoi tant de haine".

Sidéré n'est certainement pas assez fort !
Continuez de les encourager, M. Reffait. C'est certainement ça la priorité.

"La mixité sociale est une chance pour la France." Franchement en écoutant le mode de penser des « vedettes » du reportage hier, j'ai de plus en plus de mal á le croire.
Encore un petit effort et Marine recevra mon bulletin de vote.

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