« Les petits mouchoirs, une grande déception ! | Accueil | Philippe qui rit Philippe qui pleure ! »

27 octobre 2010

Commentaires

moi

A propos de Bill Gates :


Je ne pense pas non, s'il était humaniste il ne serait jamais devenu milliardaire, mais bon je ne bave pas de joie malsaine devant les winner libéraux comme certains !

Pierre-Antoine

Bonjour François !
J'avais donc vu juste dans mon commentaire du 28 octobre 2010 à 19:00

Cordialement

Pierre-Antoine

Ludovic

@jpledun

Certes mais vous aurez peut-être remarqué que j'avais revu mon point de vue dans mon commentaire à propos de "La danse des ministres" puisque j'écrivais le 11 novembre à 12h27 "l'actuel tenant du titre dont le départ était une évidence pour tous (vous et moi inclus) et qui serait de nouveau le mieux placé à sa propre succession".
Mais vous avez dû omettre de me lire.

jpledun@Philippe Bilger

"Au suivant. On verra bien.

Au revoir, François"

Ach... Philippe. Je salue votre prise de risque.
Je suis bien content que vous n'ayez pas raison cette fois-ci.

jpledun

"Tout cela n'a pas de sens"

François Fillon, en réaction aux trois années et demi de buzz entretenu par les "journalistes".

No comment.

jpledun

"Dans ce couple curieux, c’est « François » le gentil et « Nicolas » le méchant." Achille

Mais oui ! En plus cela a été annoncé comme tel dès 2007.

Pendant que Sarko encaisse (il adore cela) Fillon et son équipe de collaborateurs ont "vendu" les réformes programmées, les unes après les autres (même celle non programmée sur les retraites) sans trop de problèmes.

Moi je dis bravo á cette méthode.

Maintenant, je suis de l'avis de nos super opposants Messieurs Ayrault et Hamon, il est vraiment scandaleux d'annoncer ceci un samedi soir...
MDR

jpledun

"S'il ne fait aucun doute que François Fillon ne sera pas reconduit aux fonctions de Premier ministre" Ludovic


Que de jolie certitude.
Cela provient certainement du même tonneau dans lequel les journaleux fainéants puisent leurs arguments pour "écrire leur papier".

jpledun@ jiel

"Quel dommage qu'un homme de cette qualité ait accepté d'avaler tant de couleuvres d'une provenance si médiocre."

Ben, il doit être vraiment nul, François, pour remettre le couvert...

oursivi@PA

Rédigé par : Pierre-Antoine | 30 octobre 2010 à 12:01

Cher PA,

Concernant MAM, oui, bien évidemment, elle n'a pas oeuvré seule.

D'abord parce que je ne suis pas certain qu'elle fasse la différence entre une clef de douze et une clef de sol, et qu'il faudrait qu'elle ait les pieds autrement palmés pour tracter la bête, même avec un mors aux dents bien adapté - ou alors par tout petit temps.

""je ne suis pas catholique... méfiez-vous :-)"

Vous l'écrivez en protestant ?

AO

jack

Par effet de contraste François Fillon contribue à restituer à la classe politique une hauteur de vue, une dignité qui lui font sérieusement défaut actuellement. que l'on soit ou non d'accord sur l'action politique, l'omniprésence du président et de ses courtisans, la confusion des rôles, F.Fillon est un repère dans ce fatras, si son départ se confirme, il nous manquera. Espérons un come back à la hauteur de ses compétences.

Marie-Anne Kraft

J'apprécie beaucoup François Fillon, sa modération, son parler vrai, son courage pour résister à la pression sarkozyste. En effet il faisait l'équilibre face à la "tare" sur la balance (quel jeu de mot !). Les Français vont le regretter. A côté, JL Boorlo ne fait pas le poids et a l'allure d'un rigolo ! F.Fillon va bénéficier de l'effet Chirac. Les Français et notamment l'UMP, vont l'appeler au secours pour 2012, en alternative crédible à Nicolas Sarkozy si ce dernier descend vraiment trop bas !

Pierre-Antoine

@oursivi

Un ministre de la Def, Mam y compris, ne suit un dossier que s'il a été préparé, avalisé et présenté par des Généraux. Et un ministre suit toujours ses dossiers de près, c'est à ça que servent les collaborateurs directs, qui eux-mêmes on des collaborateurs adjoints, qui eux-mêmes ont des directeurs centraux, qui eux-mêmes ont des directeurs adjoints, qui eux-mêmes ont, etc. etc. etc.

Quant aux Tata, ArcelorMittal est, à mon humble connaissance, d'origine indienne. Brest n'est pas si loin que ça de leurs aciéries. Il doit bien y avoir quelques généraux ou amiraux parachutés dans cette branche de l'industrie lourde.

Mais je ne vois toujours pas ce que vient faire le curé avec moi, je ne suis pas catholique... méfiez-vous :-)

Cordialement

Pierre-Antoine

brusyl

- Merci F.Fillon d'avoir laissé le président de la république gouverner comme un petit César, violant constamment l'article 20 de notre constitution "Le Gouvernement détermine et conduit la politique de la nation. Il dispose de l'administration et de la force armée. Il est responsable devant le Parlement (...)"

- Merci de n'avoir jamais eu le courage, ni la dignité ni l'honneur de dire "Non" au président, de n'avoir pas exprimé votre refus des idées abjectes et anti républicaines des discours de Dakar, de Latran, de Grenoble.

- Merci d'avoir signé tous les décrets de la honte : expulsion des sans-papiers, des Roms.

- Merci d'avoir conduit la réforme des retraites sans la moindre concertation sociale.

- Merci "chef du gouvernement" d'avoir laissé vos ministres se transformer en perroquets de l'Elysée.

- Merci d'avoir abandonné toutes vos prérogatives aux membres du "cabinet de l'ombre", les Guéant et consorts.

-Merci d'avoir par votre attitude cautionné auprès des Français, au mépris de toute la pratique constitutionnelle précédente, la pratique d'un président de la République omnipotent.

- Merci de ne pas avoir été un Premier ministre.
Soyez bien assuré que nous vous oublierons très vite.

zenblabla

Cher Monsieur Bilger,

écrivant ma contribution l'autre jour, au sujet de François, j'avais bien lu, puis non tenu compte de la mort de votre frère.

Sans doute parce que la mort des proches, c'est celle qui démontre la force des attachements, et ceux-là définis de façon malhabile, comment les proches ne sont jamais loin.

Parmi mes proches étant lointain, j'aimais beaucoup autant que je peux encore pour ses enfants, un beau-frère mort par erreur, et dont le prénom, déjà peu commun dans les pays émergents, recèle en France de rares homonymes.
Je ne peux pas le dire ce prénom, une grande marque multinationale l'emploie.

J'ai aussi un frère qui porte votre prénom, et qui lui n'est plus en France, trouve plus grande vitalité aux pays émergents, nombreux à parcourir pour lui.

Quand se mêlent les attachements en nos propos, nous avons du mal, mais heureusement que nous le faisons.

J'ai pensé cette journée, à cette sorte de cristallisation qui s'opère parfois, en nos esprits plus sûrement que venant d'ailleurs.
J'ai une sorte de dégoût pour la "compassion", sans doute parce que ce mot, un jour d'origine, irrémédiablement, il a résonné faux en moi.

Je ne sais que dire, pour la mort de votre frère.
Il n'empêche que j'ai pensé à mon frère Philippe, celui qui parcourt les pays émergents.
Philippe, en plus, le voilà avec votre post suivant...
Bien à vous, donc.

Mary Preud'homme

Annie,

Contrairement à ce que vous affirmez et qui prouve une méconnaissance totale de la psychologie élémentaire, François Fillon n'a absolument rien de ce que l'on entend par un être obséquieux, à savoir servile. Ne pas confondre en effet servilité et esprit de service.
Bien que ne le connaissant pas autrement que pour avoir participé à quelques-unes de ses réunions politiques, j'en ai entendu tellement de bien par quelqu'un dont je fus la proche collaboratrice et qui n'avait pas l'habitude de prodiguer indûment ses louanges, que je ne puis souscrire un seul instant à ce genre de propos que je trouve même très insultant.

oursivi@PA

Rédigé par : Pierre-Antoine | 29 octobre 2010 à 10:39

Mon cher PA, je ne fais que rapporter (finirons au coin du bois, moi avec le furet, vous avec le curé*) les propos d'un ingénieur militaire qui m'avait dit avoir travaillé sur ce dossier du Clem qui ridiculisa encore plus avant notre glorieux pays que les pertes d'hélice et les vapeurs du Charles de Gaulle, dossier dont il me dit que MAM assura en haut lieu le suivi...!

Quant à trouver du Clem** ou le pompon d'un béret dans les tôles d'une Tata, il me semble que celui-là finit désossé à Brest, non ? Mais il voyagea tellement post mortem que je finis par douter de sa dernière demeure.

AO

* il court il court le furet, quant au curé... je m'inspirerais de la grande muette, une copine à vous ;o)

** quant au Foch il me semble avoir été vendu à l'armée brésilienne, AP ?

*** quant à moi, je me souviens les avoir vus, enfant en 76, tous deux dans les bassins de Toulon, côte à côte, l'un à sec et l'autre à flot. Impressionnant.

Annie

Désolé de perturber ce bel enthousiasme (presque) collectif et ces louanges (presque) unanimes, mais je suis particulièrement déçu par François Fillon, indéfectible homme lige d'un président qui piétine l'institution judiciaire et méprise le droit.
Son obséquiosité à supporter les incartades grossières d'un président qui est le plus mauvais que la France n'aie jamais connu témoigne d'une absence inquiétante de personnalité et d'amour-propre. Comment a-t-il pu cautionner les dérives que nous avons vues ces dernières années ?
C'est un aveu de faiblesse.

Alex paulista

@ Achille

Je prends note pour le proposer.
Pour l'instant, Victor est en tête.

Pour revenir sur le gouvernement, je trouve amusant toute cette bataille sur les retraites.
Une réforme partielle et non-aboutie dans la transition inéluctable vers une retraite à points cristallise tout le mépris que les Français ressentent envers la clique au pouvoir.

On va obtenir paradoxalement une réforme à revoir, un désordre total... et le parti au pouvoir tout fier de l'avoir fait passer.
Mais le PS est tellement nul qu'il ne saura pas en tirer profit.
Pour ne pas fâcher les fonctionnaires et leur clientèle en général. Il suffit pourtant de regarder les solutions chez nos voisins...

Pierre-Antoine

@Oursivi
Cher ami, je ne fais aucune allusion, je ne me contente de rapporter (je sais c'est pas joli) que l'appréciation d'un officier sur sa ministresse.
Le Clem est plus de la responsabilité des généraux des EM et des généraux (R) parachutés dans le lobbyisme des grands groupes de l'armement et de la grosse industrie lourde. D

Peut-être y aura-t-il un morceau du Clem dans les Tata qui rouleront bientôt sur les routes de France... juste retour des choses.

Accessoirement pouvez-vous m'expliquer ce que viennent faire ici le curé et le furet ? J'avoue avoir raté un chapitre du livre.

Cordialement

Pierre-Antoine

Pierre-Antoine

@Achille
"Que diriez-vous d’Achille, c’est peu courant et c’est très beau comme prénom."

Comme vous le soulignez c'est un prénom qui présente une faiblesse... tendons (!) plutôt vers du solide comme Pierre ou du sérieux comme Antoine :-)

Cordialement

Pierre-Antoine

araok

"Un grand frère laissant un grand vide."

Croyez-moi, cher Philippe, on ne se remet pas de la disparition de son frère aîné. Le mien est parti, à 50 ans, il y a plus de 20 ans et il n'y a guère de jours où je ne pense à lui.
Toute ma sympathie.

Achille

@ Alex paulista

« Je suis actuellement à la recherche de prénoms masculins pour dans quelques mois... »

Que diriez-vous d’Achille, c’est peu courant et c’est très beau comme prénom. Mais ne pas oublier le talon lors de son bain dans les eaux du Styx...

Stenaisien

@Clafoutis

L'absence d'opisthotonos dans le tétanos hydrophobique de Rose ou tétanos céphalique
n'en diminue pas pour autant la gravité, ni la réserve pronostique.

Mary Preud'homme

Christine Lagarde a toutes ses chances et c'est à l'évidence la mieux placée pour succéder à François Fillon.

oursivi@PA

Rédigé par : Pierre-Antoine | 28 octobre 2010 à 19:00

PA, je ne sais si vous faites allusion à la parole de Clém à propos de Lyautey, mais le Clém est ce qui aurait dû couler la carrière déjà ubuesque de la MAM...

Il est passé par ici, il ré-appareillera par là, il est tracté par ici, il ira pourrir par là...

On le fourre on le fourre, le Lyautey.

Et laissez le curé à sa place, avec le furet.

AO

zenblabla

Je commence à mieux comprendre que nous arrivons dans une zone de suspens...
Faut bien dramatiser un peu!

Il y aurait un genre de falaise comme une ligne sur le sol, il y auraient des bergers qui observent, et il y auraient des chiens qui courent derrière des moutons.

Sur vos trois derniers billets,
entre problèmes, critiques acerbes mais celle-ci toute en louange, je ne peux pas aider.
Je ne sais pas d'avance si les chiens savent contourner le troupeau, s'il y a un vide sinon le pré qui se prolonge derrière la ligne.
Encore moins si ce n'est pas la ligne qui bougerait.

Faudrait que je regarde la télé, que j'aille au cinéma, et au moins au tribunal pour contribuer à l'enquête. Je suis pas détective privé moi! Faut du temps que j'ai même pas, même si j'en ai entendu parler du devoir de se donner les moyens de faire en sorte d'aider à ce qu'il faudrait entreprendre, par exemple aller voir le film en sujet dans ce billet, et reconnaître la louange.
Votre François Fillon me rappelle un Gaston Defferre qui dirait: "Surtout pas de vagues..."

Pas de bruit, le silence.
Faire...
Or comme chacun s'y fie,
on y croit à celui des agneaux.

Alex paulista

@ Jean-Dominique Reffait

M'enfin, qu'est ce qu'on en a à f..... de l'ordolibéralisme allemand quand on perd son grand frère !

Sinon, François est un prénom intéressant, qui devient Chico au Brésil. Philippe cela se traduit bien en portugais aussi.
Je suis actuellement à la recherche de prénoms masculins pour dans quelques mois...

Clafoutis

- Fillon : "Courage, Fillon..." Ce n'est pas nouveau, ce n'est pas de moi, mais d'un de ses amis. Enfin, amis...

- "Merci pour sa famille anormalement ordinaire et tranquille" dites-vous. Sauf en matière de relations entre un 4x4 et une motocyclette. Ah, les gosses de bonne famille mal élevés...

- "Sans son François, le moral de notre Philou va piano piano. Comprenne qui pourra" dit oursivi.
Fastoche : j'ai pu. Mais le bénéficiaire de l'élégie bilgérienne doit se lever chaque matin au son de la Marche funèbre plutôt qu'à celui de la Grande valse brillante.

- Pour vous dire, maître des lieux, le fonds de ma pensée, cette hagiographie est digne d'un Jean d'O qui aurait l'inspiration en berne : trop de douceur fait douceâtre - orgie d'orgeat.
En fait si le François a su avaler des couleuvres, c'est qu'il régurgitait régulièrement des limaces.

- Je voudrais néanmoins saluer votre préambule sur "Michèle Alliot-Marie, dont la prestation sur France Inter, pour parler avec déférence, n'a été bouleversante sur aucun des points abordés par le pugnace Patrick Cohen et quelques auditeurs."
En effet, et elle mériterait par là-même sa promotion. J'ai adoré son couplet sur la mère de famille piqueuse d'un bâton de rouge à lèvres : on sentait bien que notre MAM dominait de la tête (?) et des épaules son CPP. Tant de compétence effraie. Mais c'est sans importance : même si on a le tétanos, la raideur de la nuque importe peu, du moment que l'on conserve l'échine souple.

calamity jane

D'ici j'entends la voix de quelqu'un que
j'ai très bien connu mais qui était né avant
moi et qui, donc, me connaissait encore mieux : "on hurle avec les loups qu'il disait" !
Mais non ! on n'est pas obligé de faire partie de la meute que je lui répondais !
Présomptueuse étais-je certes et la vie
m'apprit aussi qu'il avait raison : il faut
savoir faire ses choix propres si ceux
politiques ne vous agréent Monsieur Fillon.

Pierre-Antoine

@PB

Avant de lui faire des adieux sous forme de panégyrique (auquel je souscris),il faudrait peut-être attendre qu'il s'en aille.
Il est bien imprévisible notre NS national, il pourrait en surprendre plusieurs... et des bien informés.... :-)

Pour MAM, si en tant qu'ancien militaire je lui reconnais quelques qualités à son précédent poste (enfin un ministre "qui en a" a dit d'elle un officier), je pense qu'elle aurait dû enlever ses Rangers (qui lui allaient encore assez bien place Beauvau) en arrivant dans les salons feutrés de la Chancellerie.
Etait-ce pour elle le ministère de trop ?

Cordialement

Pierre-Antoine

Jean-Dominique Reffait

Cher Philippe, c'est évidemment par vous que j'avais connu le site qui présente les travaux de votre frère François Bilger. Pensée économique originale qui s'appuie sur une étude réaliste du modèle économique allemand. Je suis de ceux qui admirent la capacité allemande à produire, à droite comme à gauche, des solutions sociales et économiques qui fonctionnent dans la durée sans qu'il soit nécessaire de bouleverser le tissu social par des réformes incessantes et intempestives. Cet ordolibéralisme défendu par François Bilger est l'alliance de l'adhésion sociale et de l'efficacité économique, dans un tissu industriel qui se maintient malgré la mondialisation grâce à une tradition de grosses PME familiales. Il a pu produire un temps la co-gestion ainsi qu'une prospérité générale que l'on ne peut qu'envier. Aujourd'hui encore, le libéralisme allemand de Mme Merkel n'est pas comparable à la brutalité du néo-libéralisme anglo-saxon tant admiré par une partie de la droite française et même si la reprise allemande peut apparaître plus faible ponctuellement qu'en France, il demeure que cette croissance s'appuie sur des bases infiniment plus solides que chez nous, sur un appareil industriel préservé et sur une corrélation directe entre croissance et emploi, concept évident et sain que nous avons oublié en France. Parce que les entrepreneurs allemands ont depuis compris, à l'inverse de notre tradition impériale, qu'une bonne économie s'établit dans un marché solvable, avec des clients qui, dans le pays, ont des salaires capables de maintenir les carnets de commandes et de favoriser après coup l'exportation. J'en veux pour preuve la décision incroyablement courageuse du gouvernement allemand d'interdire purement et simplement les ventes de titres à découvert, mesure dont on ne retrouve l'équivalent que dans les politiques menées par l'administration Obama après la crise financière. Démonstration que, pour un gouvernant allemand, des flux financiers déconnectés de l'investissement économique réel n'ont aucune légitimité.

C'est sans doute vers ce modèle que tendait le jeune François Fillon, quand il était encore dans le sillage du gaullisme social de Philippe Séguin. Mais le désir de revanche, une certaine étroitesse personnelle de vue, l'esprit de rancune, l'ont conduit à y renoncer et à se livrer corps et âme au néolibéralisme désormais obsolète partout sauf en France.

Il est donc bon de rendre hommage à François Bilger en espérant que son travail saura trouver de nouveaux échos dans une droite enfin débarrassée de cette culture de l'imprévision et de l'affrontement qui prévaut aujourd'hui.

Au revoir François.

Farewellmylove

Des mots bien justes et bien vrais M. l'avocat général, et un hommage des plus justifiés même si sa "promptitude" de votre part me surprend un peu.

Il n'en demeure pas moins qu'au cours de ces trois ans à la tête du gouvernement, M Fillon a montré qu'il avait une véritable carrure d'homme d'État et les plus hautes fonctions lui sont ouvertes du fait de son relatif retrait médiatique qui a préservé son "capital sympathie" auprès des Français.

A son propos, fut un temps, on l'évoquait à la tête de la reconquête de la ville de Paris, mais la commission européenne lui permettrait tout autant de faire des merveilles !

Bravo en tout cas, et merci, au milieu de ce tumulte, durant ces dernières années, d'avoir été un ambassadeur du recul et de la raison quand bien d'autres sont victimes d'empressement, de certitude, de réponse à l'appel des médias, auquel lui n'a que peu cédé.

Jabiru

Qu'il prenne du recul pour de nouveau "SERVIR".

nicolas

Cher Philippe,

Bel hommage mérité pour l'homme assurément ; mais l'est-il vraiment pour le Premier ministre qui, fondamentalement, n'a pas su ou pu imposer une réelle approche politique des problèmes, à côté d'un président plus politicien que politique ?

catherine A  une petite anecdote...

...vécue, mais n'y voyez aucune arrière-pensée. Journaliste dans un quotidien de province, je suis convoquée chez le patron (le propriétaire) du journal, que mon enthousiasme et mes idées "farfelues" de débutante (reportage en prison, au carmel, chez des lépreux, etc.) amusaient. Voilà me dit-il je vais nommer M. B. comme directeur de la rédaction. Devant mon air effaré il rajouta en tirant sur sa pipe "vous voyez ma petite Catherine, je ne veux pas quelqu'un de très intelligent ; le boss c'est moi et j'entends le rester mais je veux quelqu'un d'équilibré et B. l'est ; il est sportif (c'était vrai, c'était un ancien prof de gym), bon père et bon mari. Là je crains d'avoir souri car ce "bon mari" sautait sur toute nana passant devant lui - ou au moins essayait de le faire.
Quelques mois plus tard survint, en fin de soirée, un événement extraordinaire. Le bouclage avait commencé et ce soir-là la responsable c'était ma pomme... Il fallait, après avoir eu la confirmation de l'info, changer la une et refaire une trois à 23h ; j'ai eu le boss au téléphone pour discuter de tout ça. Il était très ému. Comme je lui disais que je comprenais son émotion car l'événement extraordinaire le touchait d'assez près il me répondit "mais non ma petite Catherine c'est pas ça ; j'ai appelé chez B. et sa femme m'a dit il n'est pas ici, vous le trouverez chez sa secrétaire, à moins que ce soit chez M ; à ce moment-là j'ai pensé tout de suite à votre sourire".
Tout ça pour dire que se faire une idée de ce que vit un couple est très hasardeux. Et que de toute façon ça ne regarde que lui sauf quand il s'étale avec complaisance à la une des mag pour nous prendre à témoin de son bonheur.
Comme le firent en leur temps Carla Bruni et Arno Klarsfeld. Ca c'était leur affaire. Klarsfeld aujourd'hui au Conseil d'Etat cela devient un peu la nôtre.

Savonarole

Pas facile de placer une photo du métro japonais sur un billet consacré à F. Fillon, quoique le bonhomme soit aussi gai que Toshiro Mifune.

twitter.com/Mussipont

Benjamin de l'Assemblée nationale en 1981, il a 27 ans, François Fillon fait partie des 31 députés de droite (sur 150) qui votèrent oui à l'abolition de la peine de mort.

Rien que ça lui vaut tout mon respect.

Achille

Bonjour Philippe Bilger,

J’avoue que mon sentiment est partagé concernant François Fillon.

J-P Raffarin disait il n’y a pas si longtemps « On n’a pas fait le même métier » et je partage entièrement son avis.

Le vrai Premier ministre dans le « régime » actuel ce n’est pas François Fillon, c’est Claude Guéant, voire Nicolas Sarkozy lui-même.

A peine nommé, le nouveau PM qui annonçait, avant même l’arrivée de la crise, que la France était en situation de faillite et prédisait des temps de rigueur (ce qui donne une idée de son côté visionnaire) se voyait « corrigé » dès le lendemain par Claude Guéant qui disait dans tous les médias qu’il ne fallait pas utiliser ce mot tabou de« rigueur ».

Et pendant toutes ces trois années et demie pendant lesquelles il a œuvré au côté (ou plus exactement derrière) le Président, Fillon en collaborateur exemplaire a avalé couleuvres sur couleuvres et mangé maintes fois son chapeau.

Alors même si, aux dires des sondages, les Français éprouvent une plus grande sympathie et même accordent une plus grande confiance envers « François », on ne peut qu'avoir un petit sentiment de réserve.

Quelle est la part entre la fidélité exemplaire et l’effacement résignée, celle entre le respect du programme présidentiel et la servilité affectée, celle entre le sens du consensus et l’acceptation aveugle.

François est éminemment plus sympathique que Nicolas. Le premier est posé alors que le second est agité, le premier est méthodique alors que le second est incohérent.

Mais au bout du compte François a un peu le beau rôle dans ce type de relation Président-Premier ministre car il n’a plus à servir de « fusible » ainsi que le firent tous ses prédécesseurs.
Dans ce couple curieux, c’est « François » le gentil et « Nicolas » le méchant. En fait il semble que les rôles aient été interchangés. Sans doute une erreur de casting...

christian dulcy

Au début de votre article, je vous ai trouvé bien audacieux, cher Philippe, de préjuger du départ de notre "Premier", puis j'ai trouvé votre propos particulièrement bienvenu dans cette période d'incertitude où le dénigrement est permanent.

Quel bel hommage rendu à un homme de qualité que certains voudraient faire passer pour un indécis sans grande personnalité.

Notre Président n'est pas près de trouver un "collaborateur" de cette qualité dont la force de travail, la patience, la discrétion et le dévouement à la chose publique forcent l'admiration.

Merci à vous d'avoir pris cette initiative osée.

Djinn

Philippe Bilger ne voit pas Michèle Alliot-Marie à Matignon le mois prochain. Rien n'est moins certain.

Un anniversaire mémorable. Sept ans après qu'elle, alors ministre de la Défense, a averti Nicolas Sarkozy que ses patronymes inusités figuraient sur les listings de la banque de compensation luxembourgeoise ; ces fameux listings, remis à son chef de cabinet par le Général Philippe Rondot, elle se devait de les communiquer sur-le-champ à l'Elysée et ils allaient finalement déterminer l'issue de l'élection présidentielle moins de quatre ans plus tard.

Fougueux Premier ministre, Dominique de Villepin devançait nettement Sarkozy dans tous les sondages, quand ce dernier s'est porté partie civile dans l'affaire Clearstream, début janvier 2006.

Ce serait une belle manière de renvoyer l'ascenseur à cette chère MAM, avec l'espoir de la voir mieux réussir qu'Edith Cresson.

oursivi

Ah, zut, savais bien qu'oublais le principal.

Toutes mes et probablement "nos" condoléances pour la disparition de cet autre François, dont avais déjà été lire quelques pages grâce à votre lien-renvoi, mais pas depuis juillet, visiblement...

Sinon, pour en revenir à mon peu d'accord avec vous là-dessus :

"Merci pour son allure, sa tenue, son ton, l'élégance sereine avec laquelle il a tenté d'assumer au mieux sa mission, merci parce qu'il a su, au-delà de la politique, ne pas négliger l'esthétique de sa fonction. Merci pour nous avoir inspiré, au-delà des batailles et des controverses, un sentiment de fierté, l'envie d'une similitude."

Tout cela lu et relu fait peu échos au type aigri et revanchard qui s'exclama dès le remaniement de 2005 que "Nicolas Sarkozy avait trouvé dès ce jour son directeur de campagne" !

Imaginez un footballeur, vous que de ces choses emballent, qui ne faisant partie de la feuille de match, se précipite à offrir ses services à l'équipe adverse (Sarkozy versus Chirac-deVillepin relevait bien de cela) ?

Glorieux ?

Pas vraiment.

AO

Catherine JACOB

Ne vendez pas la peau de l'ours.

oursivi

Sans son François, le moral de notre Philou va piano piano.

Comprenne qui pourra, et le jeu de mot, et l'intérêt que le Philou prit au corbeau (pas en deux mots) ou au croque mort qui hante Matignon.

Le redis, un type qui après plus de trois ans au pouvoir (2002-2005) et retrouvant celui-là dans une majorité similaire qui n'avait pas quitté les commandes depuis 2002, un type donc, qui vient nous dire avec le dernier des aplombs que la "France est en faillite" (de mémoire, automne 2007) alors que ce sont ses affidés ou mentors qui l'y ont mise, et qui depuis creuse à la pelleteuse lourde le reste de déficit accessible de mesures à l'équité pour le moins douteuse, est un homme dont les fesses n'ont pas été assez bottées.

Et pas la peine de compter sur PB, pour une fois sottement confit d'admiration.

On en est là.

AO

Mary Preud'homme

Effectivement l'on s'interroge sur la nomination d'Arno Klarsfeld au Conseil d'Etat. Il est vrai que nous étions déjà nombreux à nous poser des questions lorsqu'il fut nommé comme émissaire spécial en Haïti, d'où il revint en nous faisant à plusieurs reprises des déclarations sur l'histoire de ce pays du niveau d'un élève de cours préparatoire. A tel point que cela faisait pitié tant on le sentait totalement ignare sur la question.

Ludovic

Bonsoir M. Bilger,

J'apprends le décès de votre frère François, professeur émérite d'économie de l'université de Strasbourg, je l'ignorais, et je voudrais avant tout vous présenter mes plus sincères bien que très tardives condoléances.
A la lecture de votre billet j'ai un instant cru que le remaniement gouvernemental avait eu lieu et comme rien n'avait été annoncé au journal de 20h je me suis lancé sur tous les sites d'information pour ne rien y trouver.
S'il ne fait aucun doute que François Fillon ne sera pas reconduit aux fonctions de Premier ministre, Jean-Louis Borloo ne l'est pas encore pour autant et la cérémonie des adieux me semble un rien prématurée.
Malgré tout, je n'ai jamais eu d'acrimonie pour François Fillon, qui a toujours été, même dans les plus récents sondages, plus populaire que le président de la République, que pour le coup j'exècre.
François Fillon a su tenir bon, contre vents et marées, dans le cadre d'une pratique du pouvoir inédite. Jamais un Premier ministre n'aura eu aussi peu d'espace et de marge de manoeuvre pour agir, si bien qu'il est difficile de lui en vouloir.
On dit souvent que l'exécutif en France repose sur un pouvoir bicéphale, ce n'est pas le cas depuis trois ans, le chef de l'Etat ayant phagocyté le chef du gouvernement, une première sous la Vème République.
Alors bon vent à François Fillon, je lui souhaite de gagner la présidence de l'Assemblée Nationale qu'il convoite, même si je doute fort que Bernard Accoyer soit disposé à céder la place.

Jiel

Cher Philippe,

Tout à fait en ligne avec ce billet auquel j'ajouterais une ligne :
Quel dommage qu'un homme de cette qualité ait accepté d'avaler tant de couleuvres d'une provenance si médiocre.
Je redoute de lui en tenir rigueur.

jpledun

Ach... Philippe.
Bon, je sais que vous ne pouvez pas faire autrement et il y a un moment que vous ne vous êtes pas servi du procédé... Je ne vous jette donc pas la pierre.

Mon avis est que M. Sarkozy serait bien inspiré de garder cet homme-lá á Matignon.
Qu'a-t-il fait de mal pour que les rédactions le voient sur le départ depuis trois ans ?

"Sarko ! garde Fillon !"
Te m'feras bien bênache.

calamity jane

Votre frère François devait porter haut la
dignité d'être un homme.
Il n'est pas toujours facile de présenter
des condoléances, mais cet hommage que vous
lui rendez ici me console de ma timidité.

Alex paulista

"Merci pour sa famille anormalement ordinaire et tranquille. Ni décomposée ni recomposée. Banalement et merveilleusement classique."

Désolé cher hôte, cela est un peu ridicule.
Tant que vous y êtes, vous avez oublié le frère, jazzman très doué et sympathique que j'ai eu le plaisir de croiser lors de concerts à Versailles.

Sinon, pas merci pour avoir accepté d'être un non-Premier ministre, pour avoir cautionné les agissements honteux d'Hortefeux, hier contre les étrangers, aujourd´hui avec les policiers équipés d'autocollants CGT.
Pas bravo pour être le chef d'équipe de ceux qui protègent les financements occultes dans l'affaire Bettencourt. Chef de la garde des Sceaux, chef des Barbouzes voleurs d'ordinateurs portables.
Ou plutôt je devrais dire non-chef.

Il ne suffit pas de faire vroum-vroum pour être un homme.
Salut l'Artiste.

valentine

Merci aussi d'avoir trouvé les mots justes pour son hommage à Philippe Séguin, plein de sensibilité mais sans sensiblerie.

Vérifiez votre commentaire

Aperçu de votre commentaire

Ceci est un essai. Votre commentaire n'a pas encore été déposé.

En cours...
Votre commentaire n'a pas été déposé. Type d'erreur:
Votre commentaire a été enregistré. Les commentaires sont modérés et ils n'apparaîtront pas tant que l'auteur ne les aura pas approuvés. Poster un autre commentaire

Le code de confirmation que vous avez saisi ne correspond pas. Merci de recommencer.

Pour poster votre commentaire l'étape finale consiste à saisir exactement les lettres et chiffres que vous voyez sur l'image ci-dessous. Ceci permet de lutter contre les spams automatisés.

Difficile à lire? Voir un autre code.

En cours...

Poster un commentaire

Les commentaires sont modérés. Ils n'apparaitront pas tant que l'auteur ne les aura pas approuvés.

Vos informations

(Le nom et l'adresse email sont obligatoires. L'adresse email ne sera pas affichée avec le commentaire.)

Ma Photo

MA CHAINE YOUTUBE

PRESSE, RADIO, TELEVISION & INTERNET

INSTITUT DE LA PAROLE

  • Formation à l'Institut de la parole
    Renseignements et inscriptions : [email protected]
  • L'Institut de la Parole propose des formations dans tous les domaines de l'expression et pour tous, au profane comme au professionnel de la parole publique. L'apprentissage et le perfectionnement s'attachent à l'appréhension psychologique de la personnalité et aux aptitudes techniques à développer. L’Institut de la Parole dispense des formations sur mesure et aussi, dans l’urgence, des formations liées à des interventions ponctuelles, notamment médiatiques. Magistrat honoraire, Philippe Bilger propose également des consultations judiciaires : conseils en stratégie et psychologie judiciaires.

MENTIONS LEGALES

  • Directeur de la publication : Philippe Bilger
    SixApart SA 104, avenue du Président Kennedy 75116 PARIS