L'institut CSA nous apprend que la femme la plus influente de France serait Martine Aubry, qu'à la troisième et à la quatrième place il y aurait Christine Lagarde et Michèle Alliot-Marie. Même si à mon sens on oublie l'épouse du président de la République qui probablement sur beaucoup de plans importants ou dérisoires oriente le débat et les choix - elle est d'autant plus efficace qu'elle prétend ne pas faire de politique -, l'erreur fondamentale n'est pas là. Elle réside dans le fait que dans ce classement, Claire Chazal serait à la deuxième place. Mais que vient-elle donc faire dans cet aréopage qui se rapporte à des femmes de décision alors qu'elle-même ne fait que dans la présentation et la promotion ? Je vais finir par détester ces sondages qui apparemment ne consultent que des citoyens qui confondent tout. L'omniprésence n'a rien à voir avec l'influence, la surabondance avec l'importance, la mondanité avec la qualité. Qui pourrait de bonne foi soutenir - même pour développer un féminisme exacerbé - qu'un propos de Claire Chazal questionnant ou questionnée a infléchi sa pensée, modifié son point de vue ou fait apparaître des perspectives stimulantes ?
Je ne vois aucune raison d'accepter ces étranges hiérarchies et de se tenir coi au prétexte que la "dame" encensée et mise à toutes les sauces médiatiques quand sa cote faiblit ne mériterait pas un tel combat. Il ne faut rien céder et demander au moins à ceux qui glorifient contre l'évidence de s'expliquer. Je déteste ces signes tangibles de la futilité absolue d'une société, qui mêle ce qui a du sens à ce qui n'en a pas, fait passer Claire Chazal pour une femme dont on doit s'inspirer quand au contraire mon intérêt expire quand je l'entends ou que je la lis. Le féminisme véritable devrait exploser devant un tel mélange des genres. Il y a des succès qui constituent une offense pour les causes les plus légitimes. Je ne lâcherai pas le "morceau", modestement, dans mon coin. Plus on nous inondera avec son image et ses superficialités, plus je râlerai.
J'aurais pu me trouver des points communs avec le député européen Jean-Luc Mélenchon, qui n'a jamais fait dans la nuance. Mais savoir qu'il a traité David Pujadas de "larbin" et de "salaud", parce que celui-ci a osé demander à Xavier Mathieu (délégué CGT des « Conti » de Clairoix, auteur avec d'autres du saccage de la sous-préfecture de Compiègne) "si la fin justifiait les moyens", me choque (Le Parisien). Cette interrogation non seulement était pertinente mais c'était la seule qu'il convenait de formuler.
Je viens d'autant plus volontiers au secours de ce présentateur, au demeurant déjà excellement défendu par Thierry Thuillier, que je ne l'ai pas toujours trouvé suffisamment pugnace dans ses entretiens politiques (nouvelobs.com, Marianne 2, 20 minutes).
En traitant de manière aussi insultante David Pujadas, Jean-Luc Mélenchon tombe dans une grossièreté que pourtant il n'a jamais hésité à dénoncer et affaiblit la liberté d'expression dont il se prévaut tout la refusant aux autres quand ceux-ci ont le front de déroger à sa "ligne" politique et sociale. C'est le pire des populismes que celui qui affecte la démocratie dans l'une de ses composantes essentielles : l'information, en dénigrant celle-ci sous le prétexte de la "libérer".
Alors que J-L Mélenchon, en dépit du grand nombre de ses adversaires, était tout de même respecté - parce que les voix libres et directes sont rares en politique -, il va perdre là du crédit auprès de quelques-uns. Ils ne sont déjà pas si nombreux autour de lui !
Dans les deux cas, il y a une erreur. Claire Chazal n'est pas à sa place et Jean-Luc Mélenchon dégrade la sienne.
Rédigé par : naolin | 12 octobre 2010 à 12:19
"D'accord également avec la quasi-incompétence de Lagarde, qui n'a fait que se planter depuis qu'elle est à son poste. Dépourvue de tout charisme, de toute capacité d'anticipation, de toute créativité dans son poste, elle n'a rien fait d'autre que préserver l'image pleine de morgue et compassée d'une baronne, à l'instar de sa jumelle, l'ineffable raseuse MAM."
.....................
Ah oui quand même !!!
Mme Lagarde est reconnue dans le monde entier et dans tous les milieux d'affaires comme une ministre hyper compétente et d'un charisme inégalé.
Mais M. Naolin a dit le contraire donc nous retiendrons sa version et le remercierons de nous avoir prévenus du danger que nous courrions à faire confiance à cette Dame.
Idem pour MAM...
Si vous en avez d'autres comme ça, merci par anticipation de nous informer en temps utile.
Rédigé par : sylvain | 12 octobre 2010 à 18:26
Le problème de Mélenchon est d'exister.
Et pour ce faire, aucun excès n'est superflu, même si nombre de présentateurs de télé ont des âmes de valet et des comportements de courtisan.
Je m'étonne qu'un homme de votre expérience puisse encore accorder un quelconque crédit à des sondages dont le seul objectif est d'enrichir ceux qui les commandent et non pas d'informer les lecteurs et auditeurs.
En outre, lorsqu'ils visent la politique ils peuvent avoir un effet pervers.
Exemple : la présidentielle de 2007. Bernés par les sondages les socialistes ont choisi précisément la candidate capable de perdre une élection imperdable pour la gauche.
Rédigé par : rowalih | 12 octobre 2010 à 17:31
Rédigé par Madame ou Monsieur Naolin le 12 octobre 2010 à 12:13
"Au XIXème siècle, on se balançait des vannes beaucoup plus salées et on n'en faisait pas un plat..."
Certes, mais la television et Internet restaient a inventer... ce qui evitait un voyeurisme malsain (aujourd'hui grandement encourage !)
"...l'image pleine de morgue et compassée d'une baronne".
En attendant elle possede ce que l'on appelait, de mon temps : "une sacree allure" !... que, par ailleurs, je lui envie.
Rédigé par : Valerie | 12 octobre 2010 à 16:58
@ Sylvain
Le problème, avec l’intelligence des autres, c’est qu’on n’a que la sienne pour l’évaluer. Parfois, c’est mince.
Rédigé par : Claude L | 12 octobre 2010 à 14:59
Bonjour,
A propos de Mélenchon... pour ceux qui le soutiennent ici... et ailleurs.
Petit rappel :
Alexandre Soljenitsyne est mort le 3 août 2008.
Le 4 août, le lendemain donc, Mélenchon publiait sur son blog un billet intitulé « Pompes funèbres »
http://www.jean-luc-melenchon.fr/2008/08/pompes-funebres/
où Mélenchon crache son mépris sur le cadavre encore fumant de Soljenitsyne - "inepte rebouteux", "inepte griot de l’anti-communisme officiel", "baderne passéiste, absurde et pontifiante, machiste, homophobe" - tout en délégitimant la révolte vendéenne de 1793.
Mélenchon se place donc du côté du totalitarisme contre lequel Soljenitsyne a résisté, et de la Terreur qui a voulu exterminer une population. Oui, tenez-vous bien, Mélenchon reproche à Soljenitsyne son anti-communisme !!!! Il essaye de légitimer le crime communiste.
Faut-il rappeler que le communisme a fait des millions de morts, d’internés, de peuples anéantis....
Comment peut-on en 2008 insulter ceux qui se sont opposés à la dictature communiste ?
Ce gars reste un des derniers résistants staliniens de la classe politique, un gars haineux qui a perdu le sens des réalités et dont je n’espère qu’une chose, que le lendemain de sa mort, on lui dresse ce même type de considérations posthumes : « Ci-gît Mélenchon, il aura tout au long de sa vie rappelé la honte qui pèse toujours sur la gauche française, en légitimant les crimes communistes, car ces crimes ont été commis par son propre camp ».
Rédigé par : sylvain | 12 octobre 2010 à 14:12
D'accord également avec la quasi-incompétence de Lagarde, qui n'a fait que se planter depuis qu'elle est à son poste. Dépourvue de tout charisme, de toute capacité d'anticipation, de toute créativité dans son poste, elle n'a rien fait d'autre que préserver l'image pleine de morgue et compassée d'une baronne, à l'instar de sa jumelle, l'ineffable raseuse MAM.
Rédigé par : naolin | 12 octobre 2010 à 12:19
Au XIXème siècle, on se balançait des vannes beaucoup plus salées et on n'en faisait pas un plat. Mélenchon a raison, Poujadas est un domestique du pouvoir, et on doit appeler un chat un chat et un s... un s...
Rédigé par : naolin | 12 octobre 2010 à 12:13
@ Catherine
My work in progress :
en fait, ma priorité est de commenter le billet de Philippe Bilger.
Mais il arrive aussi que j'attende la publication des post de certains commentateurs auxquels je suis attachée.
Parce qu'il arrive assez souvent que je ne sache pas quoi exprimer de vraiment différent du billet. Et que la tentation soit souvent pour moi de paraphraser PB. Auquel cas, cela n'a pas beaucoup d'intérêt, ni pour lui, ni pour moi.
Souvent, certains disent pour moi ce que j'ai envie d'exprimer. Ce qui me permet de mieux développer par la suite ce que m'inspire plus particulièrement le billet.
"Cherchez l'erreur ?
Martine Aubry dans un classement de femmes !!!" (Bruno)
Cela, c'est plus pour moi une réaction qu'un commentaire.
Et je dois avouer que ma fibre féministe n'a pas vraiment vibré d'indignation.
J'ai plutôt souri. Mais pas plus.
"...dont on n'a pas osé la dessaisir grâce à la présence de l'opinion publique dans le débat !"
Oui, c'est cela, personne n'a osé...
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 11 octobre 2010 à 14:48
Il faudrait demander à l'institut CSA sa façon de procéder. L'échantillon des personnes interrogées porte généralement sur un peu plus de mille. Ce qui est fort limite. Aux USA, c'est plus de trois mille, je crois.
Ensuite, il faut s'attarder sur les questions:
"Dans la liste que je vais vous donner, A, B, C, D, E, quelle personne est la plus connue ? Un peu moins connue, pas connue du tout, vous ne savez pas..."
Vous avez choisi B: elle est la personne la plus connue de vous, parce que vous la voyez souvent à la télé, vous lisez ses propos dans les journaux politiques, les journaux people, parce que vous la trouvez intelligente ? Vous ne savez pas ?
Et comme cela, une série de questions graduées généralement de 1 à 4, du style l'aimes-tu un peu, beaucoup, à la folie, pas du tout ?, enregistrées sur ordinateur, puis exploitées....Quelle valeur ? Quelle conclusion ?
Rédigé par : mf bezzina | 11 octobre 2010 à 11:39
@ Sylvain 9:12
Si vous voulez faire le portrait de quiconque, vous ne devez pas rester devant le miroir de votre salle de bains.
Rédigé par : Clafoutis | 11 octobre 2010 à 11:30
@sylvain | 10 octobre 2010 à 11:26
Mélenchon n'ayant jamais été député et n'ayant de ce fait jamais participé à une séance à l'Assemblée Nationale, il ne me semble, au contraire, que peu bizarre que les médias n'aient que peu relayé l'événement que vous relatez !
--
Rédigé par : Cugel | 11 octobre 2010 à 11:00
Rédigé par : sylvain | 11 octobre 2010 à 09:12
Certes, mais l'avantage qu'offre un Mélenchon c'est qu'il va faire disparaître Besancenot, qui est KO.
Mélenchon veut les 4% que pesait Besancenot.
Ce Mélenchon est inestimable, un gars en or, il va épouvanter la volaille centriste, bousculer dans les colzas le MODEM.
Devant une telle tornade les Bayrou seront démonétisés. L'onde de choc atteindra même Villepin, qui va devoir surenchérir dans le l'outrance populo.
Grâce à Mélenchon, la droite récupèrera ce qu'elle risque de perdre à l'extrême droite, les 7 ou 8% de trouillards, vous savez ceux qui dans les sondages sont "sans opinion".
Mélenchon doit être invité tous les jours à la radio et à la TV ! L'Elysée le sait bien. Besancenot nous a rendu de fiers services, il nous faut un Mélenchon !
Rédigé par : Savonarole | 11 octobre 2010 à 10:34
@bruno | 10 octobre 2010 à 18:47
« Je lis tous les commentaires, sauf s'ils dépassent les 20 lignes, et plus c'est long, moins c'est intéressant... »
Hé, hé!
Mais d'où je déduis que vous n'avez pas lu la pensée que m'a inspirée votre commentaire, vu qu'elle se trouvait à la queue de mon impression du commentaire de Djinn.
Seule Véronique en effet s'offre le luxe de terminer la lecture des textes dépassant vingt lignes dès lors qu'elle trouve un intérêt aux vingt premières.
@Véronique Raffeneau | 10 octobre 2010 à 11:51
« Une courte séquence m'a touchée, celle où EV évoque le suicide de son époux. Il n'y a que là que j'ai senti quelque chose de vrai et d'authentique dans le portrait. »
Séquence qui nous a appris incidemment que le Dr Joly vivait avec quelqu'un d'autre que sa femme légitime dont la vie était parallèlement menacée par le côté sensible des affaires dont on n'a pas osé la dessaisir grâce à la présence de l'opinion publique dans le débat !
Rédigé par : Catherine JACOB@bruno&Véronique R | 11 octobre 2010 à 09:54
Nous avons tous dans nos entourages des "Mélenchon".
Lors des réunions de familles, dans les "cafés du commerce" de quartier, partout où la gent humaine se regroupe pour "refaire le monde" ou simplement passer un bon moment en famille.
Nous les appelons les ancephalus aplatibus, drôles de bonshommes à tête pleine de poils, dépourvus de cerveaux, vu de dessus on voit leurs dents...
Ils s'agitent avec force moulinets de leurs bras tels des éoliennes, brassant de l'air ; les yeux révulsés, de l'orifice buccal s'échappent force onomatopées, noms d'oiseaux en direction de l'auditoire figé devant tant de conviction ; une liste impressionnante de boucs émissaires, têtes de turcs, s'égrène au fil du monologue qu'aucun outrecuidant n'aurait l'impudence d'interrompre.
En général, bouteille en main, il lève son verre : "encore une que Sarko n'aura pas".
De vrais révolutionnaires d'opérette qui ne font trembler que la ménagère chez qui ils risquent à tout moment de renverser le dernier service à vaisselle de chez Lidl.
En somme, ce genre d'individu n'a pas un QI plus développé que les soudards qui écumaient les saloons du far-west.
Mais je maintiens qu'au poste qu'il occupe, il présente un danger pour la démocratie.
Libres à ceux qui le désirent de l'aduler, j'espère au moins qu'ils ne sont pas magistrats, si oui ça expliquerait et confirmerait le délitement de l'institution judiciaire.
Rédigé par : sylvain | 11 octobre 2010 à 09:12
Pourquoi pensez-vous de façon aussi conformiste ? C'est dommage d'exercer un beau job comme le votre, et de ne pas voir que Pujadas pose des questions en automatique, sans meme reflechir, en etant moralisateur tout en se cachant de l etre ? Le piege tendu est systematiquement utilisé par les communicants et vous le défendez, vous aussi en automatique, sans meme reflechir, en reflexe.
Rédigé par : g | 11 octobre 2010 à 09:06
Cher Monsieur Bilger,
Bien sûr ces sondages d'opinions sont insupportables, ils sont malheureusement dans le même temps l'image de la démocratie. C'est avec le même cerveau à la maigreur inquiétante que nos concitoyens votent après avoir répondu à côté aux divers sondages. Peut-être un jour songerez-vous également à nous parler de l'usage des pourcentages, cette "unité" méconnue n'ayant toujours pas sa place au pavillon de Breteuil, mais qui noie le poisson avec une grande efficacité. On peut remarquer, qu'alors qu'ils dominent l'information en matière de chiffres, on les écarte parfois. Pour exemple les morts sur la route, toujours donnés en chiffres, probablement parce qu'ils représentent... moins de un pour cent des décès annuels, et que cela ne justifie pas l'acharnement anti-automobiliste, avec les stress qui s'ensuivent. Stress connus pour générer des cancers qui eux représentent plus de 30% des décès annuels.
Là comme ailleurs la tricherie saute aux yeux... de ceux qui les ouvrent.
Rédigé par : JL Ginoux | 11 octobre 2010 à 08:36
"Warhol ou plutôt Basquiat, soyons "à la mode de chez nous", non ?
Sissi !"
Rédigé par : Cactus Savonarolisé | 10 octobre 2010 à 20:47
_____________________________________
Pour Basquiat j'ai du mal à saisir ses oeuvres. Il est mort trop tôt.
En peinture, je suis resté très classique : rien n'égale une bonne flagellation du Christ !
Rédigé par : Savonarole | 11 octobre 2010 à 07:12
J'ai entendu l'interview de Pujadas et, n'étant pourtant pas bégueule, je n'ai pas été loin de penser comme Mélenchon. D. Pujadas a consacré son entretien à faire la morale au délégué syndical, voulant à toute force lui faire condamner les actes des Contis. Il ne voulait rien entendre que cela.
Mélenchon est un type généreux, drôle et qui a eu le courage de choisir un chemin politique inconfortable pour sa carrière. Je ne suis pas toujours fan de son populisme gouailleur mais, pour avoir un peu causé avec lui, c'est son style ordinaire. Je crois aussi, et il s'en est expliqué, que ces propos injurieux ont été tenus en réaction de l'attitude de Pujadas et ne portaient pas jugement permanent.
Aaaah, Claire Chazal ! Elle a sur moi une énorme influence. Elle me berce, elle m'endort. M'annoncerait-elle la fin du monde que je ne me réveillerais pas. C'est une merveilleuse tisane, une journaliste-doudou, la mouche tsé-tsé du PAF. Nulle controverse, jamais, ses paupières qui battent lourdement invitent au sommeil, Haïti est en miettes, c'est trop lourd, dormons. Très influente pour la torpeur générale.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 10 octobre 2010 à 20:55
"Très peu se lisent les uns les autres, c'est chacun sa bulle, chacun son quart d'heure Warhol, c'est une curiosité de ce blog."
Rédigé par : Savonarole
Preuve par tout neuf que non monsieur Savonarole ! je vous ai lu relu puis élu !!
ps : Warhol ou plutôt Basquiat, soyons "à la mode de chez nous", non ?
Sissi !
Rédigé par : Cactus Savonarolisé | 10 octobre 2010 à 20:47
Cela m'embête un peu de le dire, moi qui suis raccord politiquement avec Mélenchon, mais l'idée que s'en fait Sylvain m'a déjà traversé l'esprit.
Ne connaissant pas personnellement le leader du front de gauche, je ne sais si le parallèle avec Hitler est pertinent, n'empêche, je trouve parfois ses réactions effectivement assez brutales et expéditives. Le qualificatif "haineux" me paraît toutefois excessif, et je me demande s'il ne paye pas le contraste avec les pseudo-débats à l'eau-de-rose abondant dans les médias, ainsi que la crainte légitime qu'inspire la sortie de crise de 29.
Mais Mélenchon n'est pas Hitler ! Nul bouc-émissaire dans ses discours, sinon peut-être les banquiers... mais tout le monde sait que la crise que nous traversons n'a aucun lien avec la rapacité de ces messieurs !...
Par ailleurs, c'est très intéressant de constater l'effroi que provoque un homme de gauche mal-pensant sur les contempteurs de la bien-pensance...
Et, en parlant de haine, cher Sylvain, je vous suggère de relire certains de vos commentaires, dont on peut se demander à leur lecture s'il ne s'agit pas d'un obscur concours de jets...
Rédigé par : Herman | 10 octobre 2010 à 20:22
Pardon d'intervenir, je fais partie de ceux qui lisent plus précisément les commentaires que l'article, sans idée hiérarchique mais parce que j'aime savoir ce que pensent les autres, étant nanti, pour ma part, d'une solide indifférence au monde politique.
Eh bien je n'ai pas retrouvé le message conspué de Bruno sur Dame Brochen. Je n'en ferai donc pas l'exégèse mais cette personne est magnétique : selon les pôles en présence on peut remarquer des répulsions aussi tendancieuses que les attractions. Vous me direz que cela ne prive pas de la courtoisie. Je n'en suis pas sûr.
Il y a un point de répulsion au-delà duquel l'argumentation et l'opinion n'ont plus cours ; c'est l'affect qui domine. Mme Aubry fait partie des personnes qui engendrent ce type de réaction, comme on en retrouve concernant le Président dans les blogs populaires où l'injure est la règle. Les tribunaux l'ont souvent dit, l'exercice de l'activité politique expose à l'injure, même basse et ce n'est pas pour rien qu'on a châtié les débats à l'Assemblée nationale depuis 1961 ou 62, je crois. Auparavant, lire Le Journal des débats était aussi un grand moment de jubilation.
C'est pourquoi j'aime Mélenchon, antipathique, féroce, emporté, sectaire et malgré tout intelligent mais de l'intelligence qu'on peut trouver chez n'importe quel ambitieux. C'est un type politique connu depuis l'Antiquité.
Alors, transposer ceci sur les femmes ayant fait l'objet d'un sondage revient à marier M. Mélenchon à Mme Aubry car ils se ressemblent et devraient être très heureux ensemble, comme disait la chanson. Est-ce vraiment intéressant ? Donc, aborder la politique et pis, l'influence, par le biais de la popularité revient à mettre en valeur l'apparence, c'est-à-dire, le vecteur éternel de la politique et dévaloriser le suffrage universel dont on aimerait qu'il procédât plus de Lewis Caroll ou de Jonathan Swift que de David Pujadas.
Pourquoi choisir ces deux Anglo-saxons plutôt qu'un philosophe grec ou une Lumière de chez nous ? Parce qu'ils sont, l'un et l'autre, nantis d'un humour qui résiste même au désespoir.
Rédigé par : JMT | 10 octobre 2010 à 19:03
Le porte-parole du Parti Communiste insulte Besson en le qualifiant de crapule par deux fois.
Mélenchon et lui, deux haineux du Front de Gauche, parmi d'autres, qui aspirent à nous diriger.
Il ne leur manque plus qu'un brassard rouge comme au bon vieux temps.
Rédigé par : bernard | 10 octobre 2010 à 18:51
@mes contempteurs et contemptrices
Nous sommes dans un espace de liberté, dont seul Philippe Bilger, notre hôte, peut fixer les limites. Et concernant Aubry, je peux dire ce que je veux !!! Ne vous en déplaise...
Je lis tous les commentaires, sauf s'ils dépassent les 20 lignes, et plus c'est long, moins c'est intéressant...
Rédigé par : bruno | 10 octobre 2010 à 18:47
Ce soir Jean-Michel Aphatie reçoit, au Grand jury RTL, le camarade Mélenchon ! A part l'ineffable jeu de mots consistant à ne pas "mélencher" tout, je ne sais quoi retenir du personnage !
Il est toujours bien "sapé", avec sa mise agrémentée d'une écharpe rouge, il ne faut tout de même pas exagérer, et doué, de plus, d'une verve provocatrice qui a le don de mettre tous les auditeurs en effervescence... sauf que s'il arrivait au pouvoir, on aurait fini de rigoler !
Toujours est-il, côté cinéma, c'est un formidable acteur et on se "marre" bien. Il faut remarquer que nous n'en avons pas souvent l'occasion alors autant en profiter quand cela se présente !
En attendant, notre fringant postier de Neuilly, en Clark's et polo Lacoste, perd du terrain en face de Mélenchon et son NPA s'étiole à en devenir un "N'a Plus d'Admirateurs" quand dans le même temps, ce qui reste du PC s'alarme à la prétention de Mélenchon de marcher sur ses plate-bandes et de lui "piquer" le dernier carré d'électeurs et de militants ! C'est vrai, c'est agaçant à la fin !
Donc pour vous dire, que je vais peut-être écouter le camarade Mélenchon, j'ai dit écouter, pas entendre car c'est un spectacle à lui tout seul et... gratos !
Je me demande bien comment JMA va s'y prendre pour l'interrompre ?
En plus le camarade Mélenchon vite emporté par des excès linguistiques risque d'orner le "débat" de quelques noms d'oiseaux inédits ou d'espèces que l'on croyait disparues alors je vais essayer de ne pas manquer cela.
Et d'entendre les camarades se "bouffer" entre eux est un régal de gourmet... de droite évidemment car côté gauche, ce sera plutôt le mur des lamentations.
Rédigé par : sylvain | 10 octobre 2010 à 18:31
Bonjour,
La notoriété, cet atout important, doit-elle être méritée ?
De mon point de vue, pas plus que la beauté ou la richesse, autres atouts importants. Le plus souvent, ils sont le fruit du hasard.
Ce qui est surprenant, c'est l'attitude de ceux qui reçoivent ces atouts ou de ceux qui les souhaitent tant ils en oublient souvent la relativité.
Alors, ils choquent ou ils font rire, selon la température intellectuelle du moment et leur propre comportement.
Leur classification est une illusion dont le seul but est d'activer la pompe à exciter l'anonyme.
Personnellement, je crois que ces "avantages", notoriété, richesse, beauté, force physique, bonne santé etc. peuvent devenir de véritables pièges et empoisonner la vie de ceux qui, les possédant, croient qu'ils leur ouvrent toutes grandes les portes de la vie. Ils ne sont que l'écume, ils ne sont pas l'océan de la vie.
Cordialement. Henri Dumas
Rédigé par : temoignagefiscal | 10 octobre 2010 à 18:18
Pour moi, l'erreur c'est Christine Lagarde qui semble avoir autant de compétence en économie que moi en japonais... Elle a multiplié les approximations et les prévisions erronées avec une constance que ne peut excuser la crise. Attendons quelques années et on jugera durement son désastreux bilan. Je n'ai pas oublié non plus son attitude et ses propos dans l'arbitrage Tapie. Cet arbitrage qui vous laissa d ailleurs bien muet M. Bilger !
Maintenant si ça suffit à certains qu'elle parle à peu près bien anglais et qu'elle sache prendre la pose avec son mari...
Rédigé par : Francois F. | 10 octobre 2010 à 18:13
Encore une question de """sondeur"""
Ipsos Europe1.
Pour moi, c'est le même genre de recherche que celle du sondage sur la femme la plus influente.
Comment imaginez-vous les gens mardi et après, à défaut de nous dire ce que vous, vous pensez et ferez vraiment ?
Voilà la question :
Certains syndicats, notamment dans les transports, ont déposé un préavis de grève reconductible contre la réforme des retraites à partir du 12 octobre. Pensez-vous que ce mouvement de grève reconductible va :
S’arrêter très vite
Se poursuivre quelques jours après le 12 octobre
Durer plus longtemps
Ne se prononcent pas
...
Quelqu'un peut-il expliquer pourquoi certains dépensent autant d'argent pour récolter des réponses à des questions aussi débiles ?
En attendant, je m'en vais de ce pas faire mon plein d'essence... Merci Ipsos !
Rédigé par : bernard | 10 octobre 2010 à 17:38
Martine Aubry dans un classement de femmes !!!" par Bruno : ce commentaire est sexiste, insultant, malveillant. Et pas une des commentatrices n'a réagi...
Rédigé par : Fred | 10 octobre 2010 à 12:27
____________________________________________
Très peu se lisent les uns les autres, c'est chacun sa bulle, chacun son quart d'heure Warhol, c'est une curiosité de ce blog.
Rédigé par : Savonarole | 10 octobre 2010 à 17:33
L'erreur ? mais c'est Mélenchon, jamais capable - sauf erreur de ma part - de se faire élire par un suffrage direct sur son seul nom mais seulement par les grands électeurs pour les sénatoriales et dans un scrutin de liste pour les européennes (un balai à la même position de liste eut été élu de la même façon)
; un révolutionnaire peau de lapin qui suinte la haine - ou fait bien semblant - ce qui finalement revient au même.
Quant à Chazal elle n'a rien demandé, surtout pas de se retrouver dans un sondage aussi débile. A questions idiotes, réponses idiotes. Et commentaires aussi hélas ; tel celui de Bruno. Martine Aubry n'est peut-être pas une vraie femme pour vous mais en tout cas vous êtes vous un gougnafier, un vrai de vrai et tatoué.
J'aurais volontiers écrit pire mais la courtoisie de notre hôte en eut été trop malmenée.
Rédigé par : catherine A j'ai trouvé ! | 10 octobre 2010 à 17:12
"se tenir coi" !
Content de vous retrouver, de vous relire, vos disciples indisciplinés et vous, monsieur Bilger !
Eh bien oui, quoi !
QUID NOVIUS ? me direz-vous peut-être !
En ce cas-là de vous répondre : COGITO ERGO SUM, c'est déjà beaucoup, non ?
Sissi ! (et si cette fin justifiait mon peu de moyens actuels ? au fait je suis en courrier d'électeurs Tollérama en cette ex-fashion week, vous me comprendrez mieux si vous m'élisez et me comprendriez mieux si vous m'élisiez)
Bien à vous !
Rédigé par : Cactus | 10 octobre 2010 à 16:15
Autre remarque.
L'erreur de ce type de sondage, c'est que les gens cochent parmi une liste de noms, pas de fonctions.
Ils cochent en priorité les noms qu'ils connaissent, ce qui est assez logique.
Comme si je vous demandais de choisir entre Tom Cruise, Scott Philip Brown et Rod Blagojevich, sans accès à Wikipédia.
La bêtise se trouve plus chez le sondeur que le sondé.
Rédigé par : Alex paulista | 10 octobre 2010 à 16:13
Cher PB
Vous moquez le fait que Claire Chazal occupe la deuxième place, comme d'un présentateur météo à qui on attribuerait un pouvoir de décision sur le temps de demain.
Vous, vous mettriez plutôt nos ministres en tête du classement des personnes influentes, notamment notre ministre de l'Economie.
Peut-être votre vision est-elle également naïve.
Rédigé par : Alex paulista | 10 octobre 2010 à 15:59
M. Pujadas, pur fruit du beau-fils idéal, promu au grade de présentateur de journal TV, propret, bien gentil, pas dérangeant pour la ménagère de plus de quarante ans, bénéficiant tout de même de l'abattement fiscal des journalistes, dont les politiques se bousculent à son émission public, vous fait faire son éloge. Autant basculer la ménagère sur la toile cirée de la cuisine, puisque la notion de journalisme vous paraît ainsi abstraite.
Rédigé par : Frédéric | 10 octobre 2010 à 15:34
Inhabituel et très intéressant cliché de Christine Lagarde née Lalouette, où elle pose en compagnie de son mari : http://www.purepeople.com/media/christine-lagarde-ravissante-et-son_m235880
Pourquoi intéressant? parce que M. et Mme Lagarde posent ensemble et non pas 'chacun pour soi bien que sur une même photo'. D'où l'image, en effet d'un couple. Ce qui donne confiance.
Rédigé par : Catherine JACOB | 10 octobre 2010 à 14:39
Sachant que lady Gaga est considérée comme l'une des femmes les plus influentes de la planète, il est plutôt réconfortant pour certaines de ne pas figurer en bonne place dans la liste dressée par le CSA pour Grazia.
Quant à Eva Joly, je peux vous dire qu'à Groix (jadis port thonier d’importance et donc grand spécialiste en matière de "thons" en tous genres) tout le monde s'en tape de l'ex juge rouge, comme de sa copine écolo Dominique Voynet dont la gestion calamiteuse de la catastrophe de l’Erika restera dans les annales de Bécassine.
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Quant à la première dame, on eût aimé qu’elle ne figurât pas du tout sur cette liste hybride où la femme savante, sergent major ou amazone faisandée, côtoie allègrement la bécasse frémissante et la nymphette coincée façon Geneviève de Fontdeculotte : de grâce, ne « mélanchons » pas les torchons et les serviettes !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 10 octobre 2010 à 14:38
Vous avez raison de démontrer la non signification de Mme Chazal & M. Pujadas.
C'est une bonne chose que le terme désuet de "laquais" soit à nouveau employé.
Je suis choqué par certains propos dans les commentaires.
A contrario, je pense que :
-La "féminité" de Mme Aubry lui vaudra peut-être l'élection.
-Hitler a souvent tenu des propos doucereux dans les assemblées ouvrières des très grandes entreprises allemandes, sur le mode de la table ronde...
-Un laquais qui a trouvé son Maître, il s'agite en concurrence de laquais.
-Des laquais en quête de Maîtres, il y en a beaucoup, beaucoup en ce moment !
Mais dans l'ombre et non moins rude, celle de Maîtres en quête de valets...
Rédigé par : zenblabla | 10 octobre 2010 à 13:37
À propos de mon post de 11:22:09 ce jour, à cet endroit : «et malgré son accent français en norvégien qui n'a d'égal que son accent norvégien en français, »
Hou là, gros lapsus, surtout vu que je ne parle pas le norvégien. En fait, je voulais dire en anglais.
Ceci dit, j'ai cru remarquer que les personnes ayant longtemps séjourné à l'étranger, se retrouvent souvent avec un léger accent dans leur langue maternelle elle-même, et j'en connais divers exemples. Bien évidemment, je suis incapable d'apprécier, si d'aventure il existait, celui de Mme Joly lorsqu'elle s'exprime dans sa langue maternelle et je n'aurais pas le culot d'émettre d'hypothèse à ce propos.
Rédigé par : Catherine JACOB (rectification post de 11:22:09 ) | 10 octobre 2010 à 12:56
"Cherchez l'erreur ? Martine Aubry dans un classement de femmes !!!" par Bruno : ce commentaire est sexiste, insultant, malveillant. Et pas une des commentatrices n'a réagi...
Rédigé par : Fred | 10 octobre 2010 à 12:27
@ Catherine (suite)
Et puis, Catherine, c'est quand même très curieux cette façon qu'ont les médias d'être si complaisant avec cette vacuité chez Eva Joly qui, pour moi, est tout autant sidérante que pour PB constatant avec colère la seconde place de Claire Chazal dans le palmarès du sondage CSA.
Et encore avec Chazal, nous savons à peu près à quoi nous en tenir, mais là, vraiment, avec Joly, tout dans le documentaire reste tellement et totalement calibré et prévisible, que je n'en revenais pas de la banalité du portrait.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 10 octobre 2010 à 12:11
@Catherine
"Ceci étant, l'émission de ce matin a réussi à dresser un très beau portrait de Mme Joly, à la fois forte et femme, sensible et déterminée..."
Sauf, Catherine, qu'on n'y croit pas une seconde - enfin, en ce qui me concerne -, au personnage Eva Joly.
Une courte séquence m'a touchée, celle où EV évoque le suicide de son époux. Il n'y a que là que j'ai senti quelque chose de vrai et d'authentique dans le portrait.
Pour le reste, que des platitudes et, c'est vrai, les belles évocations côté Norvège et les beaux paysages de de l'île de Groix.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 10 octobre 2010 à 11:51
Je n'aime pas Mélenchon, sa propension à s'emporter et sa grossièreté sont déplaisantes à souhait. Mais quand il évoque Voltaire et le syndrome du larbin, je trouve qu'il touche juste. Ne jamais oublier la pseudo interview de Sarkozy par Pujadas, en fait une allocution dans laquelle les journalistes sérieux ont relevé pas moins de 21 - ou bien 22 ? - contre-vérités pour ne pas dire des mensonges éhontés (le fameux bouclier fiscal allemand entre autres). De deux choses l'une : ou bien Pujadas est incompétent, ou bien il est effectivement aux ordres.
Rédigé par : Fred | 10 octobre 2010 à 11:32
Ben oui ça vous gêne aux entournures cher M. Achille, eh bien je vais vous gêner encore un petit peu :
Au sujet de Mélenchon.
Je n'oublierai jamais le jour où il s'est levé, au cours d'une séance à l'Assemblée Nationale, pour aller frapper un député de droite qui osait le contredire.
C'est bizarre, les médias n'ont que très peu relayé cette info, étonnant n'est-ce pas ?
Bien sûr ce serait un député de droite contre un député de gauche, les mêmes médias, très objectifs comme chacun sait, auraient crié au "fascisme".
Désolé de vous avoir gêné mais je dois vous quitter : je suis invité à "dîner".
Bon app' pour le vôtre...
Rédigé par : sylvain | 10 octobre 2010 à 11:26
@Djinn | 09 octobre 2010 à 20:12
« On peut raisonnablement parier que l'élue de leur choix serait Christine Lagarde, qui non seulement s'exprime dans un anglais grammaticalement châtié et dépourvu d'accent, mais de plus a le rare talent d'analyser l'économie mondiale avec une pertinente clarté. »
Vous faites là une observation intéressante mais dont, pour ma part, j'aurais déduit l'inverse. Motif : ce matin sur France5 dans l'émission « Empreintes » (début: 07h50, durée 43') consacrée ce jour à Mme Eva Joly et postérieure à sa déclaration de candidature à la présidence de la République, quelqu'un a déclaré que lorsqu'elle s'exprimait publiquement avec sa petite voix et son accent norvégien, elle forçait l'écoute.
Cela m'a rappelé qu'autrefois, bien que moins jolie, moins intelligente - bien sûr de mon point de vue - et parlant un allemand plein de fautes avec un accent français horrible, ma « colocataire » de séjour linguistique à l'époque, avait plus de succès auprès des garçons que moi. Ce qui tenait peut-être à une plus grande expérience du sujet, vu qu'elle était plus âgée que moi, mais ce que j'attribue cependant au fait, vu que je l'ai constaté à propos d'autres langues, à d'autres occasions et d'autres protagonistes, qu'elle confortait ainsi ses interlocuteurs dans une bonne image d'eux-mêmes. C'est particulièrement le cas avec les orientaux, notamment ceux dont le complexe de supériorité est très affirmé. Or, si vous donnez l'impression à un mec qu'il n'a rien à vous prouver, dans un certain type de culture du moins, vous êtes ressentie comme castratrice et donc comme 'couillue' vu qu'il faut bien logiquement que les bijoux de famille soient allés se percher quelque part. Sur ce plan, l'actuelle Mme Sarkozy est l'anti Christine Lagarde, bien que ce ne soit pas le cas, elle réussit à donner l'impression qu'elle a besoin d'un homme fort pour la protéger alors que fondamentalement, je suis bien persuadée qu'elle n'a besoin de personne et qu'elle cache bien son - là j'hésite entre 'jeu' et 'sexe' au sens de 'sexe dit faible'. Je pense donc que Mme Lagarde ne saurait convaincre que la catégorie des hommes n'ayant pas besoin d'être rassurés sur leur identité et la catégorie des femmes mûres que leur degré de séduction ne perturbe plus. Je vous laisse estimer le pourcentage de population susceptible d'appartenir à ces deux catégories.
Ceci étant, l'émission de ce matin a réussi à dresser un très beau portrait de Mme Joly, à la fois forte et femme, sensible et déterminée, et malgré son accent français en norvégien qui n'a d'égal que son accent norvégien en français, un personnage dont les motivations sont au-delà de toute corruption possible puisqu'elles tendent à promouvoir l'équilibre des pouvoirs et l'amour comme moteurs de l'équité à laquelle chacun aspire sur cette planète. Rappelons toutefois de notre petite voix à nous, citoyenne lambda, la formule voisine du « connais-toi toi-même » sur le fronton du temple d'Apollon à Delphes, le fameux μηδὲν ἄγαν / mêdén ágan. Autrement dit ce message philosophique qui n'a rien perdu de son actualité en traversant les siècles qu'est le « Rien de trop! » en lequel me paraît résider quelque part une pierre d'achoppement pour Eva Joly dont le modèle initial fut, de son propre aveu, Albert Schweitzer (prix Nobel de la paix en 1952), et une formule sur laquelle se fonde sans doute la triplicité du φάρμακον, pharmakon grec, à la fois, remède, poison et bouc émissaire, qui se composent parfois avec celui de « couleur », cette couleur où les bouddhistes voient un autre nom pour « le Ciel ».
Si le phénomène universel (Mme Joly a mis en évidence que même les Norvégiens n'en étaient pas indemnes jusqu'à tout récemment) de corruption se laisse représenter à l'image d'une maladie, celle du grand corps social, on peut convoquer à ce propos et mettre en examen la lecture que fait Jacques Derrida du texte de Platon : « le "pharmakon" est ce qui, surgissant du dehors, force le vivant à avoir rapport à son autre, au risque d'un mal d'allergie. »
@bruno | 09 octobre 2010 à 18:25
« Cherchez l'erreur ?
Martine Aubry dans un classement de femmes !!! »
Laissez-moi vous le glisser à l'oreille, mais le cas de Mme Aubry, comme celui du troll (de l'anglais 'trolling', 'pêche à la traîne'), me paraît un cas tout à fait à part.
Rédigé par : Catherine JACOB@Djinn&bruno | 10 octobre 2010 à 11:22
Et un point Godwin pour l’inénarrable Sylvain dont la pondération et la clairvoyance nous laissent à penser qu’il est un peu le François Pignon de ce blog.
Rédigé par : Achille | 10 octobre 2010 à 10:52
Bonjour M. Bilger
Vous dites :
"Alors que J-L Mélenchon, en dépit du grand nombre de ses adversaires, était tout de même respecté - parce que les voix libres et directes sont rares en politique -, il va perdre là du crédit auprès de quelques-uns. Ils ne sont déjà pas si nombreux autour de lui !"
........................
Je respecte votre analyse au sujet de Melenchon et souhaite même qu'elle l'emporte sur la mienne :
Pour moi Mélenchon fait partie, si on n'y prend garde, de la race des futurs "führers" à venir si par accident de l'Histoire, il venait à prendre le pouvoir et appliquait "son" programme.
Ce type sue la haine absolue, son faciès en est même déformé, ses yeux révulsés de violence quand un invité ose seulement émettre une contradiction même modérée ; tout débat n'allant pas dans son sens est impossible.
J'ai bien dit plus haut : "fuhrer" car ses invectives permanentes me font penser aux diatribes de Hitler à ses débuts quand il faisait les tournées des cabarets et brasseries bavaroises, sous les applaudissements des clients.
Je ne souhaite pas à mon pays l'avènement d'un aussi triste sire.
On va dire que j'exagère, c'est ce qu'on disait aussi à ceux qui craignaient Hitler avant le Chaos...
Rédigé par : sylvain | 10 octobre 2010 à 10:28
@ Savonarole
Vous allez dans le sens que je défends : vous évoquez la cuisine, et je remets en cause l'appellation trompeuse dans laquelle se drapent ces sociétés.
Cela dit, il ne faut pas oublier que les sondages politiques ne pèsent que moins de 5% de l'activité de ces sociétés.
Rédigé par : Collectif des salariés du sondage | 10 octobre 2010 à 09:41
"Je déteste ces signes tangibles de la futilité absolue d'une société, qui mêle ce qui a du sens à ce qui n'en a pas..."
Je vois bien plus, et de très loin, la futilité et la confusion des genres que vous dénoncez chez l'institut CSA et le magazine qui a commandé le sondage, que dans la société.
"A la question pouvez-me donner une note de 1 à 10 en fonction de son influence, sur une liste de vingt femmes..."
Déjà, dans l'intitulé de la question vous avez la photographie de toutes les limites, l'étroitesse de vues et la confusion dans les esprits, propres au médiatico-politique.
"L'omniprésence n'a rien à voir avec l'influence, la surabondance avec l'importance, la mondanité avec la qualité."
Voilà, selon moi, une très bonne description des superficialités médiatiques.
Ce qui nous est proposé n'est que la mesure des dimensions des univers et des imaginaires propres à Grazia et à l'institut CSA. Les seules valides et significatives à leurs yeux, faute de savoir et de pouvoir en imaginer d'autres.
Le personnage Claire Chazal n'est que la traduction la plus sottement évidente et en phase avec ces univers-là.
Il n'y a rien de surprenant. Et sans votre billet, je pense qu’aucun de vos lecteurs n’aurait accordé la moindre importance et le moindre crédit à ce sondage.
Franchement, pour moi, tout ceci ne mérite ni votre intérêt ni votre colère.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 10 octobre 2010 à 09:27
Ah ! Pujadas...! Celui qui trouve que les journalistes prennent beaucoup trop souvent la défense des miséreux. Ce qui lui a valu le grade du journaliste le plus servile, et d'être ainsi décoré d'une splendide laisse d'or. Extrait :
« En décernant ce kit [une laisse d’or plus une boîte de cirage, une brosse et un plumeau multicolore doté] au présentateur du "20 heures" de France 2, les organisateurs entendaient récompenser le "journaliste le plus servile", comme ils l’ont expliqué au Plan B, qui passait par là. Selon eux, Pujadas mérite la Laisse d’or pour son amour des euros (12 000 euros de salaire mensuel), sa haine des syndicalistes [3] et son dévouement pour les puissants, réaffirmé récemment dans le film culte de Denis Jeambar, "Huit journalistes en colère" (Arte, 9.2.10), qui le montrait fustigeant la surmédiatisation des humbles : "Le journalisme des bons sentiments, c’est aussi une bien-pensance. C’est l’idée que, par définition, le faible a toujours raison contre le fort, le salarié contre l’entreprise, l’administré contre l’État, le pays pauvre contre le pays riche, la liberté individuelle contre la morale collective. En fait, c’est une sorte de dérive mal digérée de la défense de la veuve et de l’orphelin." »
La cérémonie fut brève et non violente. Ses organisateurs ont même repeint le scooter de l’animateur d’une peinture dorée… et délébile. Une action symbolique qui n’a gère attiré l’attention de la presse imprimée et des grands médias audiovisuels, mais que de nombreux blogueurs et sites Internet ont dénoncé comme une « agression ».
J'espère que le dernier film de Pierre Carles nous montrera ce délicieux moment.
Rédigé par : Herman | 10 octobre 2010 à 09:14
@ Collectif des salariés du sondage :
"CSA n'est pas un institut, mais une société de droit privé.
L'utilisation du mot institut est abusif. Seul l'INSEE peut utiliser ce vocable".
Rédigé par : Collectif des salariés du Sondage | 09 octobre 2010 à 20:31
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Faut-il en vouloir aux mouches pour nous servir ce subtil distinguo sur l'appellation "Institut"...
- Quand on n'a pas vu que Jospin allait se ramasser,
- Que le FN ferait 18% en 2002,
- Que Besancenot ne pèse rien, alors qu'on nous le monte sur stèle à chaque sondage,
- Que DSK ne pèse pas plus lourd qu'un bulletin météo,
C'est l'appellation "guignolades" qui vient à l'esprit, mais conscient de la charte du blog de M. Bilger, on se bornera à proposer l'appellation "officine".
Et chacun sait que dans les châteaux, l'office se trouvait près de la cuisine, on devait pouvoir passer de l'un à l'autre sans encombres...
Rédigé par : Savonarole | 10 octobre 2010 à 06:58
Je découvre le billet au moment où je m'apprêtais à tout éteindre pour aller me coucher, les yeux mi-clos, bâillant à moitié, mais votre diatribe a réussi à me sortir de cet état de demi-sommeil pour éclater de rire !
Rédigé par : Catherine JACOB | 10 octobre 2010 à 02:36