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21 octobre 2010

Commentaires

MS@calamity jane

"Qui n'a pas les quatre sens les plus fins de l'art cherche à tout comprendre avec le plus grossier, le cinquième : c'est le sens dramatique"
Humain, trop humain tome II Nietzsche


J'avais mis "votre" citation de côté en me promettant quelques recherches, récemment infructueuses.

Sauriez-vous - quelqu'un saurait-il - quels sont ces "quatre sens les plus fins de l'art" auxquels Nietzsche fait allusion ?

D'avance...

Alex paulista

@ Jiel

J'ai une explication: peut-être parce que les mongoliens sont vraiment arriérés mentaux ?

Du coup, pas d'offense à enfoncer une porte ouverte, au contraire de la blague de Guerlain qui fait contrepoint à l'expression populaire.

Cela dit, ce n'est pas malin de la part de F.O.G. de s'attaquer à sa cible de marché.
Ou bien très malin, au contraire : Canal + vend bien des abonnements télé à des beaufs qui croient que ceux qui regardent TF1 sont des beaufs.
À base de foot, de films porno et de festival de Cannes...

Valerie

Rédigé par Monsieur Jiel le 02 novembre 2010 à 14:51

Tres interessant commentaire et je suis bien surprise que le parallele n'ait pas ete fait plus tot !

"Il y a les indignations bien-pensantes et les autres. Deux poids deux mesures, les médias sont vraiment très sélectifs !"

Les handicapes, sans oublier leurs familles, ne representent pas un poids electoral suffisamment important pour que leur souffrance soit reellement prise en compte ; c'est regrettable !

Etant desavantages mentalement ou physiquement ; ils sont par consequent diminues a plein d'egards et de ce fait il leur est sans doute plus difficile et contraignant de se regrouper au sein d'associations puissantes et efficaces capables de se battre pour leur cause et la reconnaissance de leurs droits.


Quand on a la force de se battre, peut-etre est-ce que la vie est encore supportable ?!


La France, comme tous les pays de la vieille Europe d'ailleurs, vieillissant a vue d'oeil... il serait temps de s'atteler au probleme !

Jiel

Vendredi soir au grand journal de Canal +, Franz-Olivier Giesbert a utilisé, pour parler de personnes un peu arriérées, le terme de "mongoliens".
Ceci me paraît aussi choquant que le "nègre". Ali Badou n'a pas plus réagi qu'Elise Lucet et si vous regardez ce matin sur Google "Giesbert et mongolien" dans les 7 derniers jours vous n'aurez... rien !
Audrey Pulvar serait-elle en congés ?
Il y a les indignations bien-pensantes et les autres. Deux poids deux mesures, les médias sont vraiment très sélectifs !

jpledun

"desinit in pescem".
L'Italia farà da sè.


Amen.

calamity jane

Puisque vous insistez, je me permets de
vous préciser que vous n'avez pas dû comprendre la simple remarque que j'ai voulu
faire. Ce que je constate c'est que vous
rapportez les propos d'un entraîneur, mieux
vous les écrivez et franchement dites-moi
ce que je dois en conclure.
Simplement concernant le problème italien
et notamment celui de l'animosité
du nord à l'égard du sud, vous n'avez pas
su lire entre mes lignes.
Permettez-moi quand même une petite remarque en latin : "desinit in pescem".
L'Italia farà da sè.


Alex paulista

@calamity jane

Le racisme à papa n'a rien à voir avec la xénophobie d'État. En Espagne il n'est pas commun de voir un noir médecin ou avocat. Le racisme à papa existe, mais ne se trouve pas encouragé. Même si les services d'immigration sont parfois un peu limite avec les Marocains. Dans les stades de foot, les joueurs noirs prennent bien du plaisir à se faire traiter de singes. Et souvenez-vous de Luis Aragonés qui disait avant 2006 pour motiver son poulain: « Vas-y ! Ce n’est pas ce nègre de merde qui va t’empêcher de t’imposer ! Tu es meilleur que lui ! ».
En France, de telles méthodes auraient peu de chances de fonctionner.

Sur l'Italie je connais surtout la Toscane où j'ai vécu, et les Pouilles car j'ai quelques amis de Bari et du Salento. À Florence, les noirs ne sont que vendeurs de lunettes ou de babioles dans la rue devant les touristes. La plupart parlent français, si vous discutez avec eux ils vous disent que malgré tous les problèmes ils veulent aller en France car ils s'y sentent mieux: ils maîtrisent la langue et se sentent moins exclus.
Les Florentins n'aiment déjà pas que leur fille fréquente un garçon non Toscan. Un noir Américain sera considéré. Pas un noir Italien.
Autour de Firenze, je vous invite également à faire un tour là où les Roms sont parqués.

calamity jane

Les comparaisons avec l'Italie et l'Espagne
ne sont pas judicieuses, si vous permettez.
L'Espagne a régularisé tous les ressortissants en situation irrégulière et donc elle
assume ses choix.
L'Italie, si vous permettez vous devez en
être fort éloigné car des attitudes semblables ont élevé de nombreuses générations
"de la basse" (de l'Italie du Sud)...

Alex paulista

Cher JDR

Je vous rejoins plus sur ces propos nuancés.
En vous signalant que beaucoup de pays sont bien pires que la France. Allez en Italie ou en Espagne, et regardez la réaction s'ils rentrent chez un dentiste ou un avocat noir. Ce n'est pas du racisme, c'est juste que cela n'existe pas chez eux.

Sur la fin votre exemple est mal choisi, car s'il y a une chose plus rare qu'une femme noire dans un congrès de physique, c'est bien une secrétaire...

Il faudrait qu'elle soit noire, secrétaire et qu'elle aime le LateX ( http://fr.wikipedia.org/wiki/LaTeX ).
L'oiseau rare !

 oursivi@AP&Jr

Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 29 octobre 2010 à 13:59
Rédigé par : Alex paulista | 29 octobre 2010 à 04:50

Vous savez très bien tous deux que le racisme est largement corrélé au niveau socio-culturel (avec toutes les exceptions ontologiques possibles à cette règle).

Me revient l'interview d'une jeune (Ivoirienne, Camerounaise... je ne sais plus) diffusée sur FCult au milieu des années 2000. Elle venait témoigner de son expérience d'étudiante au Maroc, ayant été d'abord admise en France à ce même titre, celui-là lui ayant été dénié ici suite à un durcissement de la législation. A l'en croire, elle n'avait là-bas pas souffert de plus de comportement désobligeant qu'ici, c'est à dire à l'en croire, très peu, sauf si elle s'éloignait des milieux urbains et allait se confronter au Maroc rural "profond" où là bien des gens crachaient à terre sur son passage pour dire leur dégoût...

Il est dès lors clair que c'est l'habitude de la confrontation à une grande diversité d'autres qui aide à ce que l'humain puisse ne pas s'en effrayer, car, thèse lucidement argumentée par Houellebecq dans son essai sur Lovecraft, le racisme n'est jamais, au plus profond de chez qui il opère, qu'une peur reformulée.

Paradoxe bien utile, je me disais que ceux dont Chevènement avait fait ses "sauvageons", auront finalement aidé bien involontairement cette cause de compréhension mutuelle, puisque leur comportement si sordide fait tache face à celui qu'offre une large très majorité de Noirs et d'Arabes, intégrant ceux-là du côté des "civilisés", quelle que soit leur couleur.

AO

Jean-Dominique Reffait

Mary Preud'homme, mes sornettes auxquelles vous ne compreniez rien et dont vous ne connaissez rien, vous baisent les mains. J'ai un avis sur tout, y compris sur vous !

Alex, je ne noircis pas le tableau et je ne crie pas au racisme à toute occasion, loin de là. J'ai beaucoup de distance par rapport à ça. La caractère antillais, que vous semblez connaître, n'est pas des plus commodes, j'en suis d'accord. Je me borne à relater des situations, relativement fréquentes, où le caractère irascible n'avait pas le temps de se manifester. Lorsque vous vivez dans une région où il y a peu de noirs, les enfants notamment y vont carrément avec les remarques blessantes, comme ils le feraient sans doute avec un enfant qui louche ou qui boite. Ce sont des remarques racistes qui ne traduisent pas nécessairement une pensée raciste. Je n'y attache pas une importance considérable mais je reste lucide sur la permanence de certains préjugés que, par ailleurs, je suis tout prêt à absoudre.

Et vous qui êtes scientifique, ne me dites pas qu'il apparaît naturellement légitime qu'une femme noire soit autre chose qu'une secrétaire dans un congrès de physique. Femme et noire, avouons que c'est abuser.

Alex paulista

@ JDR

À Paris vous seriez mort : la probabilité de trouver un taxi libre est tellement faible...
Sinon, ce que vous avez entendu sur votre amie ne vient peut-être pas de sa couleur mais de son caractère....
Pour ma part j'ai partagé la vie d'une antillaise noire pendant quatre mois. J'ai été confronté deux fois à du racisme : ses parents n'aimaient pas qu'elle sorte avec un blanc (au contraire de ses grands-parents), et une fois dans la rue elle a reçu une injure raciste... de la part d'un arabe.
Ce n'est pas tous les jours non plus, ne noircissez pas le tableau.

sylvain

Si ça vous intéresse.

Lors de nos permanences, nous avons une nouvelle chanson pour nos libations de fin de réunion :

Sur l'air de la chanson :

A t'la , a t'la, a t'la, les montagnards, les montagnards...!
A t'la, a t'la, a t'la, les montagnards sont là

etc.

Souvent chantée lors des 3èmes mi-temps de rugby dans le sud-ouest .

Donc la nouvelle que nous avons créée se chante comme suit :

"Halde là halde là halde là, les niktamères, les niktamères...

"Halde là halde là halde là, les niktamères sont là !....... etc...

A consommer et chanter sans modération.

Mary Preud'homme

Arrêtez vos sornettes J-DReffait. Personne ne vous croit, sinon ceux qui comme vous aiment jouer les matamores et avoir un mot sur tout. Il y a un moment que je vous lis et je sais reconnaître la sincérité ou au contraire l'esbroufe et la vantardise, pour vous comme pour d'autres. Afin de rester dans le domaine des images, de grâce, ne comparez pas un simple rhume de cerveau avec un cancer généralisé. Il est très malhonnête et immoral, savez-vous, d'instrumentaliser comme vous le faites le grave sujet du racisme à des fins purement politiciennes.
---
à J.A
Simplement, merci.

Jean-Dominique Reffait

Mary Preud'homme, j'étais en Afrique, dans cette Afrique où les blancs, bien français, continuent aujourd'hui à maintenir l'apartheid au quotidien. Invité à une soirée, j'annonce que je viendrai avec ma copine. "Ah, c'est dommage que tu ne puisses pas venir - Mais... - Tu n'es pas libre ce soir-là, tu es avec ta copine - Mais non... - Bon, c'est pas grave, on se verra une autre fois." Ma copine était évidemment noire. Une autre fois, une amie vient me trouver en larmes, elle vient de se faire abuser par deux blancs. Je vais trouver les gugus chez eux. "On ne va pas se battre entre nous pour une ngolo" (Ngolo est le terme élégant qui désigne indifféremment les singes et les noirs). Je mets un coup de boule au premier, le second sort un fusil et, pendant cinq minutes, je me fais poursuivre dans la rue en entendant des claquements derrière moi. Je n'ai jamais couru aussi vite de ma vie ! Un taxi va me tirer de là, contraint et forcé, sa vitre arrière a volé en éclat.
J'ai été marié à une antillaise, brillante et magnifique. Racisme quotidien, contrôles systématiques, impossible pour un douanier de considérer que dans un groupe de chercheurs qui se rendent au CERN, il puisse y avoir une noire. Tout le groupe passe, hop, on contrôle ma femme. J'alerte le groupe et tout le groupe exige d'être contrôlé dans les formes, avec gants blancs, etc. Je suis le père de deux filles métisses. Chaque jour est une petite bagarre ordinaire, contre les remarques à l'école, les exclusions de jeu, etc.
Vous n'avez aucun monopole, inutile de donner des leçons, ni à moi ni à d'autres. Je prends tout cela avec une immense dérision et transmets cette dérision à mes enfants. Chaque manifestation de racisme est pour moi une blessure personnelle car oui, père de noires, je suis devenu noir dans ma tête, pas que noir, mais noir aussi. C'est viscéral. Pouvez pas comprendre sans doute.

Catherine JACOB@sylvain

@sylvain | 25 octobre 2010 à 14:12
« Merci du conseil . j'étais en panne d'idées de cadeau mais grâce à la Halde j'ai déjà choisi un parfum de chez Guerlain à offrir à ma femme pour les fêtes de fin d'année.

Après la brosse à dents, rien de plus personnel et dépendant de la couleur du temps qu'un parfum. Offrez-lui plutôt un « bon pour » le parfum de son choix.

«Sinon si vous le désirez , je vous conseille : "fleur de goémon de chez jolinoeud"... »


Oh merci! Quel conseil bien intentionné!

Sinon, les japonais font de la soupe avec et personnellement j'adore ça!

J.A

"A bon entendeur salut"
@ Mary Preud'homme

J'ai lu avec intérêt votre commentaire. Le blog de M.Bilger nous permet de comprendre les souffrances du réel racisme que vous avez vécu ; cette lecture est digne d'intérêt et je partage votre point de vue !

sylvain

Rédigé par : Catherine JACOB@sylvain | 25 octobre 2010 à 08:09

@sylvain | 24 octobre 2010 à 11:50
Ce Monsieur peut dorénavant me compter parmi ses clients.

J'espère que vous avez les moyens.
Pour vous aider dans votre choix: un site de comparatif Guerlain, parfums pour Hommes
http://www.ciao.fr/Parfums_290654_2-guerlain-pour_homme
......................

Merci du conseil . j'étais en panne d'idées de cadeau mais grâce a la Halde j'ai déjà choisi un parfum de chez Guerlain à offrir à ma femme pour les fêtes de fin d'année.

Sinon si vous le désirez , je vous conseille : "fleur de goémon de chez jolinoeud"...

C'est le même qu'utilise la Halde et autres associations antiracistes :

Ach ! un "pon fieux parfum de nostalchie" des années 40...

Alex paulista

@ Valérie et Jean-Dominique

Il fuit quand il est fait: parfum de camembert.

Jiel

La place de champion de France du dérapage est disponible depuis hier (Dieu ait son âme, mais c'était un rude coquin), cependant JPG est peut-être un peu trop amateur pour prétendre?
Inconvénient supplémentaire (que nous rappelle donc l'actualité) de cette discipline (même pas olympique!) du dérapage: quel calvaire de tortiller une nécro ou un hommage! Des moments d'anthologie pour amateurs seulement depuis hier soir.

Le dérapage n'a décidément que des défauts; il faut donc l'éradiquer. Oublions le direct et diffusons des propos bien contrôlés. Brejnev, Mao et Kim Jong-il ont ouvert la voie. Bien entendu, il faut installer un comité d'éthique bien-pensante; le CSA paraît bien falot, voire pleutre, on pourrait nommer des membres permanents: LDH, CRAN, MRAP, MLF, etc. et des personnalités: Bedos Président, Pulvar VP, Val, Balasko... le problème sera d'écarter les trop nombreux prétendants.
Très sérieusement, la solution présente un avantage: on peut se concentrer sur le fond des sujets en évitant tous les commentaires sur la mousse.
On y perd un peu de spontanéité? Oserait-on dire de liberté?

Antoine

La fin du journalisme, le retour des speakerines ?
Il est temps d'équilibrer les souffrances. Le laïc n'a plus de sens. Vive le pluri-genres et la gestion des frontières.

Catherine JACOB@sylvain

@sylvain | 24 octobre 2010 à 11:50
Ce Monsieur peut dorénavant me compter parmi ses clients.

J'espère que vous avez les moyens.
Pour vous aider dans votre choix: un site de comparatif Guerlain, parfums pour Hommes
http://www.ciao.fr/Parfums_290654_2-guerlain-pour_homme

Jean-Dominique Reffait

Valérie,
Quant au Monsieur "Intello-Bobo-Gaucho" il aurait ete bien inspire de se relire !
Et vous, vous auriez été bien inspirée de lire plus de cinq mots d'un propos qui, j'en conviens, en compte beaucoup trop.

Intello-bobo-gaucho, me voici donc démasqué ! Que rajouter à cela ? Negro, peut-être, "intello-bobo-negro-gaucho", je cours me cacher de honte ! Je suis fait... et refait !

Mary Preud'homme

Alex paulista

Vous avez vraiment une vision idyllique du racisme à papa, Alex paulista. Moi qui l’ai connu et vécu dans ma chair, je crois rêver en vous lisant. De quel «avant» mythique parlez-vous, d’une époque où soi-disant les couples interraciaux n’avaient aucun problème, où le racisme n’existait pas ou si peu, où il suffisait d’épouser un Français ou une Française pour qu’un Eldorado s’ouvrît à vous, acquérir la nationalité française, trouver du travail, un logement décent !? Si cela avait été le cas nous n’en serions pas là, avec une génération de jeunes qui a la haine de ce que connurent leurs parents ou grands-parents, certains d’entre eux ne laissant plus rien passer et qui demandent des comptes parfois très violemment.
Tout n’est pas idéal de nos jours loin s’en faut, mais pour qui a connu "le racisme de papa" comme vous dites, celui des années soixante tel qu'il frappait les rares couples mixtes en France qui bravaient l'opinion, lesquels couples se faisaient rejeter de partout, à commencer par leur famille, leur milieu social, professionnel, etc. humilier, mis à l’écart et parfois injurier au-delà de toute imagination, pour ceux qui ont vécu cet enfer au quotidien donc, il n'y a aucune comparaison et… heureusement pour nos enfants et petits-enfants.
J’ai aussi vécu aux Etats-Unis et je me suis fiancée toute jeune (en 1965) avec un haïtien chassé par Duvalier qui faisait son service militaire au Texas, où notre couple était hors la loi en raison d’une loi interdisant le métissage qui ne fut abolie qu’en 1967. C’est ainsi que le jour de mes fiançailles, je ne dus mon salut qu’à une fuite effrénée tandis que quatre énergumènes blancs copieusement avinés me poursuivaient pour me lyncher. Je vous fais grâce de la suite qui fut un très très long combat dans plusieurs pays.
C’est sans doute pourquoi les gens qui quarante ans plus tard pleurnichent au moindre mot de travers et récupèrent honteusement le racisme à des fins essentiellement politiciennes, montant en épingle le moindre préjugé, s’employant sournoisement à mettre de l’huile sur le feu au plus petit écart de langage, ces gens-là m’exaspèrent au plus haut point car ils décrédibilisent totalement la vraie cause du racisme et insultent ceux qui ont vraiment souffert et parfois souffrent encore, moins à cause d’un mot d’ailleurs que du fait d’une mise à l’écart ou d’un rejet qui justement ne sera jamais formulé.
Et si l’on s’en tenait au langage aseptisé que préconisent les nouveaux archanges du politiquement correct et autres langues de bois, on finirait par ne plus se parler entre les différentes communautés. Alors que l’objectif est au contraire de rechercher un terrain de dialogue et d'entente à tous les niveaux afin de réussir - enfin - à se comprendre et à mieux vivre ensemble.
Ménager une personne de façon outrancière en raison d’une différence réelle ou supposée, de race, de culture, de religion, de handicap ou de mœurs, ou lui dicter sa conduite (comme le faisait l’autre soir sur Fr2 l’apprenti dictateur Edwy Plenel s’adressant à Rama Yade) n’est-ce pas d’abord le signe d’une forme de racisme insidieux de la pire espèce ? Eh oui les plus racistes ne sont pas toujours ceux que l’on croit, y compris sur ce blog où à force de lire les uns et les autres je me suis forgé une opinion.

A bon entendeur salut !

regina

Elise Lucet n'a pas entendu la seconde partie de la phrase, peut-être à cause de l'oreillette, soit qu'elle n'a pas compris, se justifie t-elle !

Mais qu'est-ce qu'elle fait là... si elle ne comprend pas les phrases prononcées devant sa face à l'antenne, et/ou que font là ceux qui lui parlent dans l'oreillette ? Peut-être que leur travail consiste à signaler à Elise Lucet ce qui se passe à l'antenne ?... puisqu'elle ne s'en rend pas compte !
Pas grand-chose d'ailleurs... il aurait dit "je suis bourré comme un Polonais", tout le monde l'aurait trouvé génial !

Alex paulista

Avant il y avait le racisme à papa, mais on donnait instantanément la citoyenneté par mariage, et du travail déclaré à ceux qui en voulaient.
Aujourd'hui on précarise les couples mixtes les quatre premières années de mariage, on chasse au faciès devant les écoles et les soupes populaires. Dans les gares au petit matin, également.

Mme Lagarde aurait pu avoir la décence de se taire, elle qui fait partie de ce gouvernement qui vit de la peur de l'étranger.

Quand je m'imagine en face de JM Le Pen, je suis en train de discuter. Quand je pense à Sarkozy, la colère monte en moi.

sylvain

Merci messieurs les procureurs de la Halde, SOS machin chose...

Vos agissements et vos diktats tous plus démagos et pervers les uns que les autres ont réussi à me rendre M. Guerlain très sympathique.

Le fascisme de la pensée viendra de vous.

Ce Monsieur peut dorénavant me compter parmi ses clients.

Valerie

"...Il ne s'agit pas d'une Shoah de quatre années..."

Au moins Monsieur Guerlain avait l'excuse de la parole dite trop vite !

Quant au Monsieur "Intello-Bobo-Gaucho" il aurait ete bien inspire de se relire !

Commentaires mesures, reflechis et instructifs des deux "Dames Catherine".

Herman

Elle est très sympathique votre histoire de chantier, Sylvain. Enfin un noir qui fait le boulot à la place des autres : se "foutre de sa gueule" !
Finalement, ça peut être la tactique à adopter... couper l'herbe sous le pied des petits racistes patents !

Fariolet

Et dire qu'il y a peu de temps Michel Leeb nous faisait rire (et sans complexe) avec ses imitations d'Africains et d'Asiatiques...

Christian C

Cher Philippe Bilger,

Elise Lucet s’est, depuis, justifiée par ces mots : "je n'ai pas entendu la deuxième partie de la phrase. Soit quelqu'un m'a parlé dans l'oreillette, soit je n'ai simplement pas compris." Avant d'ajouter : "Si j'avais entendu, j'aurais bondi sur mon fauteuil !". On ne soulignera jamais assez les méfaits de l’oreillette, dont l’usage se traduit invariablement par la décérébration de l’équipé.
Au « Grand Journal » d’hier soir, les journalistes présents, dont Audrey Pulvar, ont collectivement dédouané leur consoeur. Il semble, à les entendre, qu’un entretien en direct prive le journaliste d’une partie de ses sens, l’ouïe semblant, dans cette invalidité temporaire, en première ligne.
Plus généralement, les polémiques soulevées, grâce notamment à MM. Mélenchon et Montebourg récemment, sur le professionnalisme, la rigueur et la crédibilité des journalistes me semble promouvoir, comme le souligne notamment Claude Imbert dans son éditorial du Point de cette semaine, un « Psychodrame de défiance » qui devrait conduire, tout au moins au sein des médias audiovisuels, les journalistes très présents à l’antenne, à une réflexion sur la façon dont ils exercent leur métier.
Je lisais récemment l’information suivante : « Le 18 octobre, J-Pierre Pernault rassemble 6,6 millions de téléspectateurs, Laurence Ferrari, 7,8 millions, et David Pujadas, 5,7 millions. » (source : programme tv.com)
Les tirages de presse écrite étant ce que nous en savons, il me semble que la responsabilité de diffusion de l’information exclusivement attribuée à quelques journalistes se comptant sur les doigts d’une seule main pose en profondeur la question du pluralisme.
Claude Imbert termine son éditorial ainsi, évoquant l’individu français : « Mais d'abord parce que sa confiance dans les politiques, les économistes, les juges, les médias n'a cessé de s'éroder. Or la confiance est le fondement démocratique de l'ordre social et national. Les élus doivent en être dignes. Les individus doivent ne pas la refuser par emportement. La démocratie est un privilège précaire de la civilisation : elle se mérite. »

Serge K.

"Si les nègres ne répugnent pas à la condition d'esclaves, c'est qu'ils sont plus proches de l'animal que de l'humain".
Ibn Khaldun, Prolégomènes (Muqaddima), fin XIVe siècle.

Je cite de mémoire, mais l'idée est bien celle-là. Edifiant, non ?

On trouve le portrait d'Ibn Khaldun sur les billets de 10 dinars tunisien et de très nombreux établissements scolaires portent son nom, notamment au Maghreb.
De multiples conférences ont été organisées en 2006 dans le monde arabe pour célébrer le 600ème anniversaire de la mort de cet éminent et respecté historien, philosophe et politique du XIVe siècle.


Pour répondre à Jean-Dominique : la dilution des identités africaines dans l'informe de la négritude, quelque respect que j'aie pour Senghor ou Césaire, n'a visiblement pas attendu le XVIIe siècle, la traite, ni même la colonisation européenne. Elle n'a même pas attendu les Européens.

Heureusement Ibn Khaldun ne peut se résumer à cette prise de position sur les nègres.

Les propos de Guerlain sont exécrables, certes, mais j'imagine qu'ils ne résument pas non plus le personnage, ou pour dire les choses différemment, que la personnalité de Jean-Paul Guerlain ne se réduit pas à deux phrases prononcées sur un plateau de télévision.

Achille

@Sylvain

« Ils manipulaient ce genre d'humour avec une telle élégance que nous étions conquis et définitivement guéris de notre petit racisme latent... »

Venant de vous, je trouve cela assez savoureux...

sylvain

Une anecdote véridique :

dans une rame banlieue de Paris Nord-Saint-Denis, une équipe d'ouvriers composée de blancs, noirs, maghrébins "discutaillait" légèrement, quand un noir du groupe a sorti cette phrase : "je suis le seul nègre à n'avoir jamais été traité de sale nègre mais à avoir été traité de sale boche".
Inutile de vous dire que tous les usagers du wagon étaient tordus de rire.
Je raconte ceci pour le monsieur qui disait que les africains n'avaient pas d'humour...
Sur les chantiers pendant les pauses, ils pratiquaient souvent l'autodérision avec finesse : "blanche-neige, blanchette, la crème solaire pour les blancs, les dents blanches sur fond noir ressortent mieux que les nôtres, etc. Ils manipulaient ce genre d'humour avec une telle élégance que nous étions conquis et définitivement guéris de notre petit racisme latent...

Catherine JACOB@Pierre-Antoine

@Pierre-Antoine | 22 octobre 2010 à 22:44
« Bon d'accord, mais là je comprends mieux
http://you.joy.cn/8/1778563/0/sequence/0/0/1904974.htm
Ben oui hein... Cordialement Pierre-Antoine
 »

Très drôle en effet. Mais désolée pour l'autre, il n'y en avait pas de version avec une traduction en français. Toutefois l'intérêt ne résidait pas spécialement dans les dialogues, mais dans une transposition postmoderne du Rêve du Papillon dont il me semble j'avais déjà fait mention sur ce blog.
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Ceci étant:
最新评论
广东广州白云网友 [一起燎原吧]: 2010-04-29 04:54:03

zzzz

Achille

Je me demande bien ce que pense Audrey Pulvar du petit billet de François Morel de vendredi dernier.

http://sites.radiofrance.fr/franceinter/chro/billet-francois-morel/

Je lui trouve un peu de Pierre Desproges à ce François Morel...

Herman

Eh oui, Mary Preud'homme,

Tout est relatif !...
La vérité n'a pas, en ce domaine comme en beaucoup d'autres, besoin de tant de maux...

Mary Preud'homme

La négritude est un néologisme que Césaire a employé pour la première fois dans le cahier d’un retour au pays natal en 1939 ; voici la définition qu’il en donne :
« la négritude est la simple reconnaissance du fait d’être noir, et l’acceptation de ce fait, de notre destin, de notre histoire et de notre culture »
Mais avec le temps, note Lylian Kesteloot, spécialiste de la littérature des écrivains noirs de langue française, « ce concept de négritude s’est considérablement développé et a peu à peu investi tous les domaines, la nature, les gens, les événements, la civilisation, l’histoire, la culture, les arts, etc. »
Les maîtres à penser du mouvement de la négritude furent le guyanais Léon Gontran Damas, le martiniquais Aimé Césaire et le sénégalais Léopold Sédar Senghor.
Toutefois, on peut dire que le grain fut semé par le journal "L’Etudiant noir" qui revendiquait dès sa fondation la liberté créatrice du noir en dehors de toute imitation du blanc, ce qui était totalement nouveau à l'époque, journal auquel collaboraient les trois hommes déjà cités mais également Léonard Sainville, Aristide Maugée, Birago Diop, Ousmane Socé etc. Si bien que ledit journal eut une influence déterminante sur la suite du mouvement.
Enfin, la prise de conscience des étudiants africains et antillais fut manifestement hâtée par la découverte de la poésie révolutionnaire de deux noirs américains, Langston Hughes et Claude Mac Kay, ainsi que par la rencontre avec les chantres du mouvement indigéniste haïtien, notamment Jacques Roumain et Jean-François Brière.
---
Quant à l'origine du mot nègre, il vient tout simplement de l'espagnol negro qui signifie noir comme chacun sait, terme qui est toujours employé en l'état, sous sa forme française, créole ou espagnole, notamment à Haïti, St-Domingue, Cuba etc.

Pierre-Antoine

@JDR
Vous ne me froissez nullement.
D'autant que c'est Aimé Césaire qui le premier définit le "nègre", avec d'autant plus de droit qu'il est héritier de tant de souffrance et de servitude.

Mais dois-je me sentir en état d'infériorité parce que pendant des siècles, des nobles et seigneurs à la seule qualité d'être biens nés ont exploité mes ancêtres ?

Eh oui je n'ai pas de sang bleu et dois donc avoir dans mes veines du sang de serf, de soldat de fortune, de compagnons, de vaurien, peut-être d'ecclésiastique (ah... le célibat), qui sait peut-être quelques lettrés, merci Charlemagne.
En tout cas un clerc au patronyme homonyme figure dans un document de la création de l'abbaye de Cluny.

Pourquoi les africains ne se glorifieraient-ils pas plutôt de leurs élites intellectuelles, au lieu de chercher une reconnaissance auprès d'une génération d'aculturés.

Cordialement

Pierre-Antoine

Jean-Dominique

Pierre-Antoine, sans vouloir vous froisser, vous êtes dans le contresens intégral et vous prenez l'effet pour la cause. Ce n'est pas Senghor qui le premier a donné la définition du nègre. C'est l'esclavage et le colonialisme qui ont fait prendre conscience aux Africains qu'ils étaient des nègres. Ils étaient auparavant Peuls, Bambaras, Malinké, de teinte et de types humains aussi variables et identifiables que le sont un Suédois et un Sicilien. Il se faisaient la guerre ou faisaient commerce, ils se détestaient à raison des différences qu'ils jugeaient trop importantes entre eux. Et soudain, les voici qui deviennent des nègres, tous semblables, indistinctement noirs et sous-hommes, ils se ressemblent tous, ils n'ont plus ni identité ni nation, ils sont identiques et traités de la même façon comme des bêtes de somme. Ce sont l'esclavage et le colonialisme féroce en Afrique qui ont créé cette nouvelle conscience de la négritude théorisée ici par Senghor et Césaire, ailleurs par le Black Power.

Je passe sur certains commentaires. Je n'ai pas de fil assez long pour les tirer des grands fonds où ils sont engloutis.

SR

En son temps l'ancienne garde des Sceaux Rachida Dati avait qualifié la communauté des juges de petits pois, s'en était suivi un haut-le-coeur général pour dénoncer ce racisme anti robe noire. Bref, en quoi est-il douteux qu'une journaliste à l'audience large et écoutée sur une radio publique fasse un rappel de l'histoire des Noirs de France ? Après j'ai trouvé que son discours était trop long et pompeux, elle aurait dû faire plus court, avec un propos distancié pour se souvenir que son mec, un politicien de renom, Arnaud Montebourg, est resté muet comme tous les autres.

calamity jane

Chacun, chacune réclame son droit à la différence de sa souffrance...
"Qui n'a pas les quatre sens les plus fins de l'art cherche à tout comprendre avec le
plus grossier, le cinquième : c'est le sens
dramatique" - Humain, trop humain tome II Nietzsche -

Pierre-Antoine

@Catherine Jacob

http://joke.joy.cn/video/1778563.htm

小提示:请为您所要发表的议论后果负责,请遵纪守法注意语言文明!

Bon d'accord, mais là je comprends mieux
http://you.joy.cn/8/1778563/0/sequence/0/0/1904974.htm

Ben oui hein...

Cordialement

Pierre-Antoine

zenblabla

@Marie A
"je suis passablement énervée par cette avalanche de bien-pensance à peu de frais."

Mieux vaut être bien pansée que bien pensante, après tout...
C'est irrésistible !
Pour cette avalanche, je jette "la première pierre" !

MCPN

On dit plutôt bosser comme un Turc, car en Turquie on Bosphore.

Pierre-Antoine

@JDR

Il me semble que c'est Léopold Sédar Senghor qui le premier donna la bonne définition du "nègre" en parlant de la négritude.
"La Négritude est la simple reconnaissance du fait d’être noir, et l’acceptation de ce fait, de notre destin de Noir, de notre histoire et de notre culture"

Allez cadeau :
Femme nue, femme noire
Vêtue de ta couleur qui est vie, de ta forme qui est beauté
J'ai grandi à ton ombre; la douceur de tes mains bandait mes yeux
Et voilà qu'au coeur de l'Eté et de Midi,
Je te découvre, Terre promise, du haut d'un haut col calciné
Et ta beauté me foudroie en plein coeur, comme l'éclair d'un aigle

Femme nue, femme obscure
Fruit mûr à la chair ferme, sombres extases du vin noir, bouche qui fait lyrique ma bouche
Savane aux horizons purs, savane qui frémit aux caresses ferventes du Vent d'Est
Tam-tam sculpté, tam-tam tendu qui gronde sous les doigts du vainqueur
Ta voix grave de contralto est le chant spirituel de l'Aimée

Femme noire, femme obscure
Huile que ne ride nul souffle, huile calme aux flancs de l'athlète, aux flancs des princes du Mali
Gazelle aux attaches célestes, les perles sont étoiles sur la nuit de ta peau.

Délices des jeux de l'Esprit, les reflets de l'or rongent ta peau qui se moire

A l'ombre de ta chevelure, s'éclaire mon angoisse aux soleils prochains de tes yeux.

Femme nue, femme noire
Je chante ta beauté qui passe, forme que je fixe dans l'Eternel
Avant que le destin jaloux ne te réduise en cendres pour nourrir les racines de la vie.

"Femme noire" poème de Léopold Sedar Senghor.

Peut-être, pour faire plaisir aux bien-pensants, aurait-il dû l'intituler "femme de couleur issue de la colonisation."

Cordialement

Pierre-Antoine

Robert Marchenoir

Donc, il paraît normal à tout le monde qu'une journaliste-vedette noire, employée du service public, utilise sa tribune financée par les citoyens pour insulter l'un de ses compatriotes.

Sous prétexte qu'elle citerait les propos d'un Noir communiste (ce qui le met doublement dans le camp du Bien).

Imaginons deux secondes, je ne sais pas, moi : Eric Zemmour répliquant à la tirade de Houria Bouteldja sur les "souchiens" en déclarant en public : "Le souchien, il t'emmerde", puis en alléguant qu'un poète ayant combattu dans la division Charlemagne aurait, lui aussi, écrit "je t'emmerde" à un moment de sa glorieuse carrière.

La seule différence (en dehors des réactions prévisibles) est qu'il n'existe aucun écrivain d'extrême droite adulé par l'intelligentsia et le monde politique, qui ait écrit une chose pareille.

Mais si un Noir communiste insulte ses adversaires en public sous prétexte de littérature, alors on peut reprendre ses insultes à son compte, c'est permis.

Je suis bien content de ne pas payer la redevance télé.

Denis Monod-Broca

Il arrive à tout le monde de dire des bêtises comme il arrive à tout le monde de faire des lapsus. Faut-il vraiment en faire tout un plat ?

Pendant ce temps-là (et, pour être juste, pendant que la France se déchire sur les retraites) il se passe quelque chose d'extrêmement important dans la plus incroyable des indifférences : la France est sur le point d'accepter formellement de se placer sous le bouclier anti-missiles otanien-américain. La dissuasion nucléaire est un sommet dans la folie humaine. Eh bien ce sommet nous sommes en train de le dépasser. Et tout le monde s'en fiche ! La seule "justification" de la dissuasion, c'est l'égalité qu'elle instaure entre les adversaires potentiels. Le bouclier anti-missiles, c'est la croyance brute en la force, en la domination du plus fort. Et nul ne trouve à y redire...

Et pendant ce temps-là on se scandalise pour un mot malheureux...

Catherine JACOB

Je pense que dans un état de droit, même le citoyen de base doit respecter le principe du contradictoire et réfléchir. Par ex. sur les diverses conceptions du travail qui ont cours de part le monde.
L'Esquimau en effet, qui pour pêcher doit commencer par faire un trou dans la glace, veiller à ce qu'il ne se referme pas ou à ne pas tomber lui-même dedans happé par un orque, n'aura pas la même notion de la pêche que celui qui s'installe sur un pliant au bord de la Seine, attend que ça morde en rêvassant, puis rejette à l'eau le menu fretin pour s'acheter sa propre friture à Auchan avant de rentrer chez lui!

Donc, avant d'épiloguer sur le « silence sidérant » de Mme Lucet, sans doute faut-il se pencher sur ce qu'elle en dit elle-même.
Avant de suivre aveuglément le panache blanc d'Audrey Pulvar, sans doute faut-il se demander d'où elle parle et comment il se fait qu'elle ait été portée par un véritable Tsunami de colère au pied d'une montagne Pelée crachant Feu et Flamme, et non une simple vague ou même un simple frisson sur la mer des Caraïbes.
Mais on peut d'ores et déjà dire, qu'elle ne parle pas depuis une culture respectueuse des anciens!

Avant de condamner sans appel J.P Guerlain, peut-être faut-il chercher à savoir s'il est coutumier du fait et dit souvent sans réfléchir ce qui lui passe par la tête, style Gaston Lagaffe, tout en rappelant que c'est son nez et son intelligence des senteurs et de leurs affinités qui a fait la longue carrière professionnelle du vieux monsieur, grâce à laquelle un staff international issu de la plus grande diversité a trouvé à employer ses propres talents chez Guerlain, et non pas un talent de discoureur tous sujets qui maîtrise la réception de son discours par son auditoire à la, par ex., Luc Ferry, auquel les enseignants de toutes couleurs, y compris la politique, ont bien pardonné à cet ex-ministre de l'éducation nationale, d'avoir dit, avec la conscience de ce qu'il disait, que 80% du corps enseignant était constitué de NULS!

Or donc, le 22/10/2010 13h05-Élise Lucet proteste : Je n'ai simplement pas compris
« Alors que Jean-Paul Guerlain est toujours dans la tourmente médiatique suite aux propos racistes qu'il a tenus sur le plateau du JT de France 2, Élise Lucet elle, qui présentait le journal ce jour-là, sort de son silence suite aux critiques essuyées par sa consœur, Audrey Pulvar qui s'en est pris à son silence sidérant.

Ah, là le journaliste de Actustar.com
dit le contraire de ce qu'il veut dire en écrivant « par » au lieu de « de la part de ». Ce qui prouve bien qu'on peut dire une chose en croyant en avoir dit une autre et tout précisément, le contraire.

Je n'ai pas entendu la deuxième partie de la phrase, se défend Elise Lucet. Soit quelqu'un m'a parlé dans l'oreillette (on me dit régulièrement combien de temps il me reste), soit je n'ai simplement pas compris.

Avant de conclure : Si j'avais entendu, j'aurais bondi sur mon fauteuil.

Une journaliste du 13h bondissant sur son fauteuil comme un kangourou, et non de son fauteuil, comme un diable sort de sa boîte, j'aurais aimé voir ça.

« Cela suffira-t-il à calmer les esprits ?» se demande le journaliste rapporteur.

Il faut l'espérer car ils commencent manifestement tous par, d'émotion sans doute, dire n'importe quoi.
Une bonne question cependant pour en décider? Est-ce plausible et faut-il la croire?

Ma propre expérience de la gêne que peut occasionner ce qu'on nomme en japonais « Battre 打ち l'oreille 耳 »-【MIMI_UCHI 耳打ち- qui n'est pas « rebattre les oreilles », mais qui tel ces vagues qui viennent battre les plages, ou simplement y murmurer, est que effectivement, ça vient rompre de façon gênante l'attention portée à autre chose. Tout ce qu'on peut dire, c'est que, cette fois-là, c'est assez mal tombé.
La fois où la secrétaire du service des relations internationales de la mairie de Nancy est venue me « battre l'oreille » au moment, où je m'apprêtais à traduire le discours d'un 【TSUDZUMI_UCHI鼓打ち】, batteur ( et battage) de tambour japonais, je n'ai eu d'autre ressource que de céder ma place au micro à une collègue, sans pouvoir m'en expliquer et d'apparaître alors bien embêtée, abattue et battue à plat...couture...! ( Là, pour comprendre l'astuce, il faut savoir que les lorrains parlent le 'plat' et que le batteur de TSUDZUMI s'exprimait dans une sorte de 'plat' japonais ) par l'adversaire (collègue) fort heureusement attentive, elle, bien que ce n'était pas son tour d'intervenir et qu'elle aurait plutôt dû reposer son esprit par une attention flottante...!

Donc, quand ça se passe, même simplement pour donner l'heure au mauvais moment à qui ne vous ne la demande pas, nécessairement ça perturbe. Peut-être faudrait-il apprendre aux responsables du temps écoulé à ne « battre l'oreillette » que dans les temps morts! Cela servira donc peut-être de leçon à France2.
Et oui, les ravages que peuvent faire un simple « mot dit, à l'oreille...tte »!!

Qu'ils sont tout mimi, ces petits macaques japonais et leurs petits secrets. Mais qu'est-ce qu'ils peuvent bien comploter?!

Au rapport peut-être?

Manifestement, Mimi_Uchi, c'est le jeune qui informe le vieux. D'où parfois, des couacs..!


La carpe est muette sans doute, mais manifestement, pas sourde :

Pour ceux qui auraient 15mn de Breaking Silence à consacrer au 耳語« murmure à l'oreille » post-moderne à la chinoise (Pékin si l'on en juge par l'immatriculation du véhicule), cliquez ça vaut le coup.

Mary Preud'homme

La vanne de Guerlain était minable mais ne méritait certes pas tout ce tapage. Pas de quoi fouetter non plus la pauvre Elise Lucet dont le seul tort fut de ne pas réagir dans l’instant à ce préjugé plus racialiste que raciste(1). Quant à Audrey Pulvar, on l’a connue plus convaincante et plus sobre. C’était au temps où elle nous faisait du Pulvar chic et sans fard et non une parodie de négritude césairienne à la sauce Ti Malice réchauffée, avec grosses lunettes, coiffure de vamp et propos vachards sur sa consoeur dans l‘embarras. De là à penser que Montebourg, spécialiste du dégommage de gonzesses quinquas et d‘antiracisme à la "mords-moi le nœud" (because son fond de commerce électoral) y serait pour quelque chose, il n‘y a qu‘un pas. Ce qui ferait bien rire Aimé Césaire qui avait énormément d’humour derrière ses grosses lunettes et à qui on ne la contait pas, même quand il vous sortait de but en blanc : « n‘allez pas le répéter, mais le nègre vous emmerde »
---
1) Racialiste parce qu’employé dans la langue française, notamment en Métropole, et dans les DOM-TOM et hormis l’usage qui en est fait par quelques auteurs engagés, le mot nègre a pris une connotation très péjorative**, étant en outre censé englober arbitrairement des personnes et des groupes extrêmement divers tant d’origine, de nationalité, d’apparence, de couleur (du basané au noir d’ébène), de langage, de culture, et même de continent, sous un seul vocable et par conséquent les réduisant à une apparence avec tous les préjugés et les clichés qui s’attachent depuis des siècles au noir par opposition au blanc : le nègre bête de somme, le nègre fainéant qui ne marche qu’à coups de chicottes, le nègre chapardeur, le nègre peureux, le nègre superstitieux, le nègre fornicateur, le nègre larbin, etc. par opposition à la supériorité d'une race blanche mythique, constituée jadis d’une multitude de colons de tout poils et jusqu’aux médecins et missionnaires pour se donner bonne conscience, et dont un cortège fourni et sans cesse reconstitué de descendants nostalgiques à l’odeur nauséabonde, même parfumés au "too much" jusqu’au trou de balle, perpétuent les mauvaises manières et les préjugés indécrottables.
** Alors qu’en Haïti par exemple le terme nègre (tant en français qu’en créole haïtien) désigne communément un homme. Qualifier une personne de "grand nègre" est même très flatteur, un peu comme on dirait chez nous champion ou héros.
. Racialiste enfin, comme ceux qui continuent d’écrire ici par pur préjugé (sans doute inconscient) que les noirs (en tant que groupe indistinct) n’ont pas d’humour, sont susceptibles, écorchés vifs, etc. etc.
Alors que parmi les Antillais et Africains que je connais, aucun n’a réagi autrement que par l’indifférence, le mépris ou en ironisant sur la disproportion entre la bourde raciste de JPG et les réactions faussement indignées ou hors de propos d’une majorité de blancos (verdad Manuel Vals ?) qui n'ont sans doute jamais rien lu d'auteurs de référence sur la question nègre comme Franz Fanon, Senghor, Damas, Jacques-Stéphen Alexis, Césaire, Depestre etc. sans parler de l’incomparable pamphlet de Yambo Oualaguem paru en 1968 et intitulé "Lettre à la France nègre", lequel texte n’a rien perdu de son actualité et de sa saveur épicée.
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Et cette dernière pour la route qui est signée Alexandre Dumas donnant la réplique à un petit homme blanc mal bâti qu’il venait de surprendre en train de chuchoter à son voisin : "On dit que ce Dumas a du sang noir"
"- Mais parfaitement, Monsieur, avait rétorqué ce dernier non sans ironie, j’ai du sang noir ; mon père était un mulâtre, mon grand-père était un nègre, et mon arrière-grand-père était un singe ! Vous voyez que nos deux familles ont la même filiation, mais pas dans le même sens !"

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