Ce cabotin Immortel, c'est Jean d'Ormesson.
Je sais, il est formidable. Son alacrité intellectuelle, alors qu'il est âgé de 85 ans, est étonnante. Il est quasiment devenu avant l'heure une gloire nationale et il jouit en permanence de se sentir aussi officiel que Le Figaro et si apparemment décalé que l'air du temps. Quand il écrit un livre - et ils ne sont pas tous bons ! -, il ploie avec le sourire sous les éloges et se multiplie à la télévision, sur les radios. Il dispose de relais efficaces dans la presse écrite qui entonne les péans qui conviennent. Il porte sur lui ce faux air modeste qui montre comme il sait ce qu'il vaut et se moque de lui avec beaucoup de tendresse mais déteste qu'on le fasse rudement à sa place. Il est favorable au dialogue mais si l'hyperbole est au rendez-vous, et fulmine quand dans un débat quelqu'un demeure insensible à son charme.
Je n'aurais pas eu envie de m'attacher à Jean d'Ormesson, qui n'a pas besoin de moi pour se complaire avec volupté dans sa posture d'Immortel décontracté en façade, si le hasard ne m'avait pas fait "tomber", dans l'attente d'Anne-Sophie Lapix, sur l'émission de Bruce Toussaint : "Tout le monde il est beau", sur Canal Plus. Pour parler net, c'est tout ce que je ne supporte pas dans "l'esprit" - le terme est trop aimable ! - Canal Plus. Il FAUT absolument se moquer de tout ce qui est sérieux et grave, la justice évidemment, les affaires Kerviel et Chirac notamment, et feindre de trouver hilarantes les interventions de ceux qui confondent leur piètre dérision avec une vraie intelligence. C'est navrant, alors que l'animateur infiniment sympathique mériterait un meilleur destin médiatique que cette obligation, ce devoir imposés à des malheureux sans étincelle : placer de l'insignifiance ricanante partout.
Je n'ai pas été vraiment étonné quand on a annoncé l'interview, forcément désinvolte, de Philippe Manoeuvre avec Jean d'Ormesson. Ce dernier ne pouvait être que là, dans cet exercice faussement iconoclaste mais totalement obséquieux - derrière les saillies et les mines - qui lui a permis de se livrer à ce qu'il préfère : jouer sur les deux tableaux, rompre sans rompre, dénigrer avec délicatesse, ne pas "se mouiller" en paraissant courageux, se présenter apparemment singulier mais en affichant le contentement d'être ce qu'il est et là où il est. Bien sûr, beaucoup d'académiciens français dorment mais pas lui ! Bien sûr, il ne dit jamais de mal de personne et la citation de Chateaubriand, très utile sur le "grand nombre de nécessiteux", sort opportunément de sa bouche. Bien sûr, il apprécie autant François Mitterrand que son neveu Frédéric mais cela ne l'a pas empêché de "poignarder" le premier, seulement après sa mort, avec le "lobby juif" qu'il aurait évoqué devant lui.
Le problème est qu'il FAUT applaudir, adorer, lire et vanter Jean d'Ormesson. Ne pas succomber à ce rite social revient à s'exclure. Il y a une forme d'idolâtrie qui relève du savoir-vivre et la minorité qui demeure froide devant cet encens déversé est composée de malappris. Il est vrai qu'il se donne tant de mal, lui, et dépense une telle énergie pour se constituer une foule seulement composée de thuriféraires. Tant de frivolités sérieuses, tant de grâces affectées, tant de rires forcés, tant de "jeunisme" et de démagogie, pour se mettre au niveau de ceux que pourtant, la mousse enlevée, il ne surestime pas. L'interlocuteur n'est destiné qu'à l'illustrer et à le faire valoir. Derrière l'oeil bleu, il y a de la sécheresse, peut-être même un zeste de mépris. Il est fréquent que la révérence qu'on prescrit vous fasse dédaigner ceux qui s'y soumettent. Jean d'Ormesson se meut dans cette existence - qui n'est pas "une fête en larmes" comme il l'a si joliment écrit un jour - mais une fête en jouissance et en courtisanerie, avec l'infinie sensualité de celui qui savoure et déguste. Au fond, sans doute d'aucuns vont considérer qu'il n'y a pas là de quoi fouetter un Académicien. Peut-être. Tout de même, ce qui m'insupporte au plus haut point chez lui est cet incoercible, impérieux besoin de plaire à tout prix, cette frénétique obsession de s'attirer les bravos et les sympathies au risque d'une raffinée "langue de bois". Ce désir éperdu d'être choyé par le regard des autres est si ostensible chez lui qu'il en devient obscène : une tare, une anomalie. Qu'à 85 ans on soit encore gouverné par ce hochet de la séduction et donc de la réduction de soi me fascine, me trouble. Ainsi, on ne quitterait jamais les rives de l'artificiel, du jeu et de la comédie !
Dans une remarquable enquête de Marianne sur les intellectuels sous l'égide d'Alexis Lacroix, il trouve même le moyen de se glisser et il n'est pas, de loin, le plus mal classé. "Son (principal) ennemi" serait, pour cet hebdomadaire, "les rares qui ne l'aiment pas".
Tant pis. J'en suis. Le cabotin Immortel n'en aura cure.
Les livres de d'Ormesson ne sont pas tous bons, et je pense qu'il reconnaîtrait aisément que certains sont ambitieux et d'autres non. Les ambitieux (Le juif errant notamment) ne sont pas mal du tout.
Mais ce que je voulais dire, c'est que si on le lit bien, on sent dans ses livres la même critique que la vôtre (à peu de choses près) vis-à-vis de sa personne. C'est en filigrane mais très clair. Bien sûr, il tient à garder son oeil pétillant en public mais je ne suis pas sûr qu'un bon interviewer n'arriverait pas à le décider à tomber le masque.
Une des raisons pour lesquelles il joue ce rôle est qu'il se sait assez vain. Il pense bien écrire mais il doute être un grand écrivain (en fait, il est à peu près sûr du contraire).
Bref, je vous trouve sévère. On se protège comme on peut. Je pense qu'il trouverait encore pire d'étaler ses états d'âme de vieil écrivain.
Rédigé par : Nicolas | 21 octobre 2010 à 23:44
Pourquoi tant de hargne contre ce vieil homme de Jean d'Ormesson, vous a-t-il blessé, vous a-t-il insulté, vous a-t-il méprisé ? Comme lui avez-vous enchanté, avez-vous ravi, avez-vous ébloui ? Le coupable est-il le vieil homme qui hélas tend à se répéter ou bien le magistrat vieillissant qui s'accroche au temps qui le dépasse aussi ?
Rédigé par : Antoine de Varnisaud (Belgique) | 20 octobre 2010 à 12:28
"Qu'à 85 ans on soit encore gouverné par ce hochet de la séduction et donc de la réduction de soi me fascine, me trouble".
Tout flatteur vivant aux dépens de ceux qui l'écoutent, il convient de saluer le cabot comme il se doit. Se découvrir et à haute et intelligible voix lancer : "Bien le bonjour Monsieur Guy des Gares !"
La fille de Charlie Chaplin à qui deux dames demandaient un autographe, entendit l'une demander, "qui c'est ?" et l'autre de répondre : "la fille de Laurel et Hardy !"
Rédigé par : yves bouant | 20 octobre 2010 à 12:19
Combien de cabotins à l'Académie des Immortels ? That is the shame ! En vert et contre tous !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 17 octobre 2010 à 14:05
Trouver une quelconque "intelligence" dans l'article de Marianne, là, vous faites sacrément fort tout de même. Ce "sondage" est d'une navritude absolument confondante.
Mais j'aime trop vous lire en général pour vous faire grief à cet endroit précisément ;-)
Rédigé par : Tjeri | 17 octobre 2010 à 13:45
C’est vrai qu’il y a dans sa frénésie de plaire quelque chose de pathologique. Vous y lisez de l’obscénité. D’autres jugeront cette faiblesse émouvante. Je m’étonne tout de même qu’un esprit aussi aiguisé que le vôtre ne reconnaisse pas, derrière le jeu des apparences, la marque d’une élégance et d’une distinction "françaises" vouées, hélas ! à disparaître.
Rédigé par : Le Chouan des villes | 16 octobre 2010 à 20:22
Merci monsieur Savonarole ! Elle me manquait depuis un moment, cette phrase de Céline. :)
Rédigé par : regina | 15 octobre 2010 à 20:22
"Il n'y a pas de petites économies, il n'y a que des économies !"
"Ma mère disait, lorsque j'avais peur d'aller chercher de l'eau au puits le soir; "Ne t'en fais pas, si y'en a un qui t'enlève ce soir, il aura tôt fait de te ramener au matin!""
Phrases du jour des vieillards du coin !
Ici les vieillards, on les croise chaque jour, et chaque fois, on apprend quelque chose de fondamentalement intelligent, ou drôle ! Ils sont modestes, pourtant ils connaissent l'histoire, l'archéologie, le sens des choses. Ils en témoignent sans s'écouter parler. Ils savent le temps précieux, et ont le respect de ne pas le faire perdre aux autres.
Si on les croise, ils ont souvent quelque chose à donner. Des pieds de tomates, des oeufs. Ou bien c'est un sac déposé devant la porte modestement, sans signature de l'auteur !
Non, je ne voudrais pas que Jean d'Ormesson trempe sa plume d'oie ou autres animaux de basse-cour, dans la vie des gens ici, pour tracer un portrait dans une complaisance qui le placerait au dessus de ces "modestes". Ces modestes auxquels il ne peut accéder dans leurs grandeur, leur classe et leur subtilité discrète !
Rédigé par : regina | 15 octobre 2010 à 20:17
"quelle est cette phrase de Céline... avec les Caniches ! Géniale !
Il faut que je rentre les poules ! Chacun les siennes !"...
Rédigé par : regina | 15 octobre 2010 à 19:30
__________________________________________
"L'amour c'est l'infini à la portée des caniches".
Rédigé par : Savonarole | 15 octobre 2010 à 19:46
Pardon mais j'ai failli entendre Jean d'Ormesson glousser, mais je sais que sa grandeur d'âme aura retenu cet effet que seuls les initiés "qui en sont" dans un jeu de complicité auront remarqué dans le malicieux regard du facétieux.
En appeler à la postérité... quelle est cette phrase de Céline... avec les Caniches ! Géniale !
Il faut que je rentre les poules ! Chacun les siennes ! :)
Rédigé par : regina | 15 octobre 2010 à 19:30
J'ai lu plusieurs livres de Jean d'Ormesson.
J'aurais aimé avoir un père ou un grand-père aussi dynamique, aussi joyeux, aussi curieux. Cabotin ! Et alors ! Il y en a beaucoup autour de nous ! Et dans la classe politique !! Je voudrais aussi trouver des voisins comme lui pour bavarder le matin quand je vais chercher mon pain.
De grâce soyons heureux d'avoir un vieillard comme cela.
Rédigé par : geneviève davienne | 15 octobre 2010 à 19:19
Il faut passer la Loire et s'écarter de peu des grandes villes pour s'apercevoir que les Jean d'Ormesson et tutti personnages auto- proclamer à la tête d'une élite, n'intéresse personne ! Ici au bistrot du village, on ne parle même pas des grèves ! Je ne vois ici personne lire Jean d'Ormesson ; ou si, par accident, l'on en vient à évoquer tous ces "Eliteux" c'est en comparaison avec sa vache, sa chèvre, ou pour des sorts, que ma générosité humaine m'interdit de nommer. La dépêche traîne sur le bar, au mieux on lit les gros titres en attendant la monnaie de sa bière, sans aucune illusion quant à leur fiabilité.
Les contritions, les débordements et saillies politiques ne convainquent personne. Les Yannick Noah élu personnage préféré des Français, "C'est marrant j'ai pas voté pour lui !" Faut-il dépénaliser la drogue "Et le purin d'ortie c'est d'la drogue ?" etc. On rigole ! On a des réserves aux congélateurs ! Mais on se lève tôt même le dimanche !
"Ce genre d'écrivains, ils disent des trucs cons, mais il est sûr d'avoir l'air inspiré... même ma vache..."
A croire que la notion de séduction n'est pas la même pour tous. A ce niveau, c'est certain cela fait pitié ! La séduction on connaît, les paysans ici, au bal annuel (mais y'en a plusieurs) y'a de la classe ! On sait danser ! y'a de la réserve, y'a du fond et de la forme ! Quand on vous parle...On vous parle ! Et cela signifie quelque chose !
Personne ici n'a envie d'aller à Paris ! Dans les vernissages, les salons ! Jamais !
Ici on attend la soirée châtaignes avec le cidre... c'est de cela qu'on parle au café du village. Pour le reste, on réglera nos comptes aux élections !! Enfin on essaiera !
Sans les infos, car on est un certain nombre à les zapper. On ne veut plus se faire farcir la dinde !
Rédigé par : regina | 15 octobre 2010 à 19:13
Je voudrais signaler à vos lecteurs le numéro de ce soir (sur la 5 mais c'est rediffusé et disponible par la suite sur le site) de l'émission "Empreintes" consacrée à Bernard Pivot.
Je sais bien que ces portraits ne font jamais dans la réserve ou dans la critique, que la réduction de soi des personnalités - comme les pâtisseries du même nom - constitue, sans jeu de mots mais sans aucun doute non plus l'empreinte habituelle de ce programme.
A fuir : la présentation insupportable qui précède la diffusion des portraits.
Mais je pense qu'avec Bernard Pivot c'est l'occasion d'entendre quelqu'un qui a vieilli, forcément, évoquer le jeune mec d'autrefois fou des livres et de la littérature, et qui a su donner aux autres l'accès à ce qui le transformait en homme heureux.
Et aussi, c'est l'occasion de se rendre compte à quoi peut ressembler un journaliste qui lisait en intégralité l'ensemble des livres qu'il présentait à la télé le vendredi soir.
L'empreinte d'une vraie morale journalistique et d'un vrai respect pour les téléspectateurs.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 15 octobre 2010 à 08:03
L'apport de Jean d'Ormesson à la littérature française est inexistant.
Il ne s'intéresse qu'à sa propre image, qui se ride au fil des ans...
Rédigé par : patrice | 14 octobre 2010 à 22:28
Je ne l'aime pas non plus...
mais quand je l'écoute, je me surprends toujours à me demander comment je peux le trouver si intéressant quand ses livres me jettent dans un si profond emmerdement !
Rédigé par : marie | 14 octobre 2010 à 13:40
@ sbriglia
"il n'y a qu'en littérature et en art que la modestie n'est pas l'antichambre de toutes les perfections..."
Ah non, sbriglia, ne vous transformez pas en Jd'O !
Cette phrase "la modestie...", je crois bien que c'est au moins, euh... la centième fois que vous nous la rapportez sur ce blog.
Comme Jd'O avec sa citation de Chateaubriand et les nécessiteux...
Plus sérieusement, à propos d'Apostrophes.
Vous savez fort bien qu'à force, l'émission de Bernard Pivot était devenue une espèce de truc auquel " l'esprit " Canal + (ricanements + tempéraments obséquieux + inconditionnalité + jeunisme sous couvert revendiqué mais totalement abusif d'un parti pris iconoclaste) décrit par Philippe, n'aurait rien à envier.
Il était devenu impossible pour un écrivain, par exemple, d'émettre la moindre réserve sur le livre ou sur la personnalité de ses collègues auteurs invités.
Tout était devenu éléments de langage, bons mots à placer genre "Chateaubriand et les nécessiteux", argumentaires dignes des professionnels en relations publiques des pires catégories, bref, ambiance obséquieuse impérative et garantie.
Sans parler des inévitables, les recordmen des passages dans l'émission, comme Jean d'Ormesson.
J'ai adoré Apostrophes. Cette émission m'a permis de lire un nombre considérable d'auteurs et m'a fait découvrir, entre autres, des historiens passionnants.
J’ai lu très récemment un article où Pierre Nora disait qu'Apostrophes a correspondu avec un âge d'or des sciences humaines dans l'édition.
Je considère qu'Apostrophes a fait immensément plus et mieux pour la démocratisation de l'accès aux livres et aux écrivains que toutes les bibliothèques de lecture publique réunies ne le feront jamais.
Mais franchement, Bernard Pivot a su arrêter à temps ce qui à mon avis s'était transformé en une promotion exagérée du rien, et pour les auteurs, l’obligation à une réduction de soi.
Apostrophes, les dernières années, préfigurait dans le domaine de la médiatisation du livre ce que Philippe dénonce dans son billet. Je pense que Bernard Pivot l'avait compris.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 14 octobre 2010 à 05:47
Je ne connais pas Jean d'Ormesson, ni son oeuvre ni ses oeuvres.
Je crois connaître un peu vos billets, jamais fermés, incluant au moins une largeur de mesure, une hauteur sans meute, une ligne d'horizon. Celui-ci me semble faire exception.
Rédigé par : MS | 13 octobre 2010 à 20:32
@ Catherine
Mais à aucun moment je ne parle des journalistes et de journalisme.
Je me suis appuyé sur ce que Philippe décrit parfaitement en évoquant par exemple :
"l'animateur infiniment sympathique mériterait un meilleur destin médiatique que cette obligation, ce devoir imposés à des malheureux sans étincelle : placer de l'insignifiance ricanante partout. "
Je suis certaine que pour cette famille de médiatiques inviter un auteur sans en avoir lu une seule ligne relève de l'évidence. La séquence du billet Manoeuvre-d'Ormesson : "exercice faussement iconoclaste mais totalement obséquieux" décrit fort justement l'inconséquence, l'insignifiance et la futilité de l'exercice et de la figure imposée.
Quant à l'appréciation de Philippe au sujet des qualités littéraires de Jean d'Ormesson, hormis le fait que Philippe écrit que tous les livres de Jean d'Ormesson ne sont pas bons, rien n'indique et ne démontre dans le billet qu'il juge les livres au regard de ce que lui inspire la personnalité médiatique de Jean d'Ormesson.
C'est du reste ce qui fait le grand talent vitriolé de ce billet : s'offrir le luxe de passer sous silence "l'oeuvre" pour ne s'en tenir qu'à l'exécrable, ce jusqu'au boutisme médiatique qui n'est fait que pour plaire, absolument plaire, à n'importe quel prix.
Avec des animateurs de tous les dérisoires et de tous les pathétiques en miroir.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 13 octobre 2010 à 19:22
Ah oui, au fait, mon cher sbriglia, j'oubliais : n'est-ce pas Jean d'Ormesson qui traita un jour Voltaire... de mauvais journaliste, d'imposteur... Pour se permettre un tel jugement tout en évitant le ridicule, ne faudrait-il pas se hisser au moins au quart du niveau de celui que l'on dénigre aussi sottement ?
Rédigé par : Laurent Dingli | 13 octobre 2010 à 18:23
Catherine A et chère tigresse,
Il me semble que Véronique n'a jamais évoqué les journalistes... Rentrez donc vos jolies griffes ma chère tigresse pour des causes plus utiles.
Mon cher sbriglia,
Je vous promets de commencer prochainement ma première cure de Jean d'Ormesson. Quant au cabotinage, on ne peut jamais dire : fontaine... (Merci pour le clin d'oeil à mon "opus", cher ami).
Rédigé par : Laurent Dingli | 13 octobre 2010 à 18:17
"le record d'entartage de BHL."
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait
Une crème d'homme que ce Nanar, et bonne pâte en plus !
Juste un peu coléreux avec ces cuistres (trop) de serveurs maladroits qui confondent l'assiette et la sienne (de face).
AO
PS : non BHL, pas taper, pas taper !
Rédigé par : oursivi | 13 octobre 2010 à 17:43
@ Catherine A.
"Céline doit-il payer pour Destouches (bien que le médecin eût pu en remontrer à pas mal en humanisme et humanité et ce dès sa thèse consacrée à l'homme qui s'intéressa le premier aux femmes mourant comme des mouches en couches)"
Ignace Philippe Semmelweis
Naissance 1er juillet 1818
Buda, Hongrie
Décès 13 août 1865 (à 47 ans)
Döbling, Autriche
Médecin obstétricien austro-hongrois qui œuvra pour l'hygiène. Il démontra l'utilité du lavage des mains après la dissection d'un cadavre, avant d'effectuer un accouchement. Il démontra également que le lavage des mains diminuait le nombre des décès par fièvre puerpérale des femmes après l'accouchement. Jusqu'alors les médecins accoucheurs essayaient en vain de comprendre d'où venaient les fièvres puerpérales en faisant de nombreuses autopsies. Pour ceux qui ont finalement été convaincus par les idées de Semmelweis, ce fut un terrible coup : il s'avérait qu'eux-mêmes transmettaient involontairement la maladie."
Rédigé par : Savonarole | 13 octobre 2010 à 17:02
-Tous les journalistes sont des incultes (ah le beau cliché de l'Everest, je ne l'aurais pas osé, toute journaliste débile - pléonasme - que je suis), des vendus, des achetés
-tous les magistrats sont des petits pois
-toutes les blondes sont des connes
-tous les petits sont des teigneux
-tous les Bretons sont alcooliques
-et les Corses paresseux
-tous les Ecossais sont des radins
-toutes les Portugaises ont de la moustache...
Je n'ai pas le temps de continuer - j'ai un livre à finir de colorier - mais chère Véronique je suis sûre que vous le ferez pour moi ; vous me semblez dans de bonnes dispositions...
Et si vous avez encore un moment, que diriez-vous d'une petite dissert sur "définition d'un bon écrivain et illustrations", je relève la copie dans une heure.
Pour le reste, comme le suggère sbriglia, il eût été intéressant de se demander si une oeuvre, littéraire, picturale, musicale, doit se juger à l'aune de la personnalité de son auteur. Céline doit-il payer pour Destouches (bien que le médecin eût pu en remontrer à pas mal en humanisme et humanité et ce dès sa thèse consacrée à l'homme qui s'intéressa le premier aux femmes mourant comme des mouches en couches) et - tiens, au hasard - Houellebecq qui porte tous les malheurs du monde et qui me donne envie d'avaler deux tubes de valium écrit-il des livres plus profonds que ceux d'Ormesson aux rieurs yeux bleus... etc, etc.
Rédigé par : catherine A un petit jeu pour Véronique | 13 octobre 2010 à 16:26
Hep, les qualités littéraires sont quand même évoquées par Philippe lorsqu'il ose suggérer que les livres de Jean d'Ormesson ne sont pas tous bons.
Et c'est bien ce qui me dérange : ce décalage important entre la qualité littéraire de Jean d'Ormesson - un bon faiseur - et l'enflure des louanges comme s'il s'agissait d'un monument de la littérature française, ce qui n'est pas du tout le cas.
Même si je fais partie de ceux qui pensent qu'il vaut mieux s'abstenir de publier si l'on ne peut soutenir la comparaison des plus grands, je comprends que l'on prenne plaisir à lire un roman passable. Etant un lecteur paresseux quoiqu'avide, je me limite à ce qui m'enthousiasme et laisse de côté le reste, qui n'est sans doute pas sans valeur pour autant.
Jean d'Ormesson est-il dupe de ce décalage et de la maigre postérité vraisemblable de son oeuvre ? Je ne le pense pas, je crois qu'il sait que l'adulation dont il est l'objet est surfaite et s'il cite souvent Chateaubriand, c'est parce qu'il est bien conscient qu'il ne l'est pas.
JE Hallier était insupportable mais quel style !
Voltaire était une tête-à-claques à son époque. Aujourd'hui il eut sans doute battu le record d'entartage de BHL.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 13 octobre 2010 à 15:31
"J'espère tout de même que vous avez observé que le billet ne porte pas sur les qualités littéraires de Jean d'Ormesson, mais bien sur le personnage médiatique insupportable"
Je crois l'avoir deviné, Véronique... Ce qui néanmoins me "gêne" quelque peu, sous la plume de celui qui à nul autre pareil ne maîtrise autant les subtilités de la langue, ce sont les termes "obscène, tare, anomalie" qui ne sont pas neutres... Bien sûr que le doyen (eh oui !) de l'Académie vibrionne, bien sûr qu'il cabotine, sans cela il n'aurait pas fait les beaux jours d'Apostrophes... J'ai la faiblesse de penser, pour avoir quelque peu lu ses oeuvres et ses lettres, que Voltaire eut été, s'il avait vécu à notre époque, aussi "insupportable médiatiquement", comme l'était J.E Hallier, comme le sont bon nombre d'artistes ou écrivains... Que Jean d'Ormesson continue à cabotiner : il y aura toujours une pépite à extraire de son discours, ce qui n'est certes pas le cas des cabotins enlucarnés habituels.
Alors Véronique, un conseil : à la prochaine lectrice qui vous demande le dernier Jean d'O., conseillez - aussi - le livre de Laurent "A l'ombre des lumières", elle vous en remerciera.
J'ai tellement envie de voir, dans quelques années, l'ami Laurent lui aussi cabotiner : il n'y a qu'en littérature et en art que la modestie n'est pas l'antichambre de toutes les perfections...
Rédigé par : sbriglia | 13 octobre 2010 à 14:09
@ sbriglia
J'espère tout de même que vous avez observé que le billet ne porte pas sur les qualités littéraires de Jean d'Ormesson, mais bien sur le personnage médiatique insupportable et les inconditionnalités ricanantes, mécaniques et désinvoltes de ceux qui, précisément, ne l'ont jamais lu, et ne le liront jamais.
Sachant que pour nos médiatiques, même un livre de M. d'Ormesson est déjà l'Everest à gravir en termes de pratique de la lecture.
Enfin, quel est l'intérêt de surmédiatiser un livre qui n'a besoin de personne pour être placé en tête de gondole dans les librairies, un pré-vendu ?
Réveillez-vous !
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 13 octobre 2010 à 12:53
Mon cher sbriglia,
La littérature a surtout besoin de bons écrivains, le reste c'est... de la littérature.
Pour le reste, je n'ai rien à dire du talent de J. d'Ormesson dont je n'ai pas lu un seul livre. Mais je crois que le fond du billet ne traitait pas vraiment de cela, je veux dire de l'oeuvre elle-même, ni même de la surexposition médiatique qui, en effet, n'est pas condamnable en soi.
Rédigé par : Laurent Dingli | 13 octobre 2010 à 11:59
Entre le refus d'apparaître, tel Gracq, et la surexposition médiatique, tel d'Ormesson, je ne choisis pas : la littérature a besoin des deux et le "cabotin Immortel" a sans doute ravi plus de lecteurs que le confidentiel auteur du Rivage des Syrtes... C'est grâce aux tirages du premier qu'un éditeur peut aller, aussi, dans le confidentiel... Et la lecture de l'un n'a jamais empêché d'apprécier l'autre... enfin, en ce qui me concerne.
D'ormesson est comme Bouquet : cabotin, irritant mais aussi artiste prodigieux, et, comme l'écrit Valérie, je souhaite à beaucoup de maîtriser aussi parfaitement l'expression de la langue ; pour moi, à cet égard, ils sont irremplaçables et constituent une pierre de notre "génie français"... n'en déplaise à Mélenchon !
Rédigé par : sbriglia, dort mais songe | 13 octobre 2010 à 10:47
Loin de nous l'idée de comparer les deux hommes, mais dernièrement John Le Carré s'est fait étriller par quelques pointures de la sphère des critiques littéraires au Royaume Uni.
Un exemple à suivre pour les médias français...
John Le Carré était un intouchable.
Sa longue carrière et les multiples adaptations cinématographiques de ses romans en avaient fait un incontournable. Dès qu'il s'agissait de répondre à une problématique diplomatique ou d'espionnage, immédiatement les médias se précipitaient pour recueillir les dernières fulgurances du Pape de la guerre froide.
John a fini par s'enivrer de lui-même, il faisait le paon à chaque apparition.
Il a suffit d'un mot de trop, d'une apparition de trop, d'une énième circonlocution oiseuse, pour que le couperet tombe.
A méditer.
Rédigé par : Savonarole | 13 octobre 2010 à 09:16
Tant d'aigreur ne dissimulerait-elle pas un peu d'envie ???
Rédigé par : cloclo | 13 octobre 2010 à 06:48
"[Il] se moque de lui avec beaucoup de tendresse mais déteste qu'on le fasse rudement à sa place"
C'est le genre de remarque acide qui semble faire mouche à première lecture mais qui, tout bien réfléchi, s'applique à un peu tout le monde.
Une sorte de langage de psychologue, qui arrive à paraître fin et subtil tout en étant hautement recyclable.
Nous avons tous un côté féminin.
Rédigé par : Alex paulista | 13 octobre 2010 à 00:49
"Alors là je suis scotché ! Je me frotte les yeux d'incrédulité ! Je m'attendais à tout sauf à cela de votre part à ce sujet ! Car c'est déjà beaucoup pour, allez faisons simple et bête, un bourgeois de droite de ne pas fondre d'attendrissement devant Jean d'Ormesson mais oser écrire un tel billet, c'est carrément énorme !" J.D.Reffait.
En fait, c'est très simple, Philippe Bilger est manipulé par l'extrême gauche !...
Rédigé par : Herman | 12 octobre 2010 à 21:04
Réducteur/séducteur?
Séduction d'impôts,... chère fraîche féminine, toutes ces molécules d'Ormesson, je m'y retrouve pas.
Elle est où cette molécule d'O?
C'est pas cancérigène au moins?
Il me semble que, pour autant de personnages attachants, c'est du côté des attachés que s'effondre la réception, alors s'affiche la déception.
Et si Monsieur d'Ormesson était un personnage neutre?
Monsieur Mélenchon, le bateleur qui boxerait dans la même catégorie, il part avec handicap. N'est-ce pas juste que son crédit soit aussi fort?
Il l'est suffisamment!
Merci le commentaire de "JDR", "brave" dirait-on à Marseille, un commentaire qui vaut, là-bas, et qui me plaît bien en tout cas.
Sinon, les DNA, elles signalent qu'il y a deux miss Alsace, suite à certaines dissensions...
Rien ne va plus!
Rédigé par : zenblabla | 12 octobre 2010 à 20:34
Sur un pas cabotin hélas aussi mort que mortel...
http://www-irma.u-strasbg.fr/~maudin/President0901.pdf
AO
Rédigé par : oursivi | 12 octobre 2010 à 18:03
Que Jean d'Ormesson vienne à lire tous ces commentaires qui rivalisent d'Ormessonnerie, ainsi que ce billet ; et cela lui procurera quelque carburant de jouvence pour un quart de siècle supplémentaire pour le meilleur et pour le pire.
Rédigé par : Simon | 12 octobre 2010 à 18:02
Me revient un d'Ormesson pugnace, le vendredi soir, sur France Inter, Mitterrand était durablement président, pas encore soucieux de le flatter d'une invitation symbolique, lui, le Jeannot éternel, pas encore sur ce registre-là, justement, mais sur celui du chien hargneux qui ne lâche pas le morceau et consent à aller se frotter à du Claude Estier ou du Claude Cabanes sur des sujets où on ne laisse pas les châteaux brillants ni briller, du cru, du sale, du social, de la politique de rue, de l'hebdomadaire avidement et rageusement scruté par le futur désinvolte.
Depuis, la gauche n'a plus tenu l'Elysée depuis des lustres, et les poulains du Jeannot lapin s'y sont succédés à sa sûrement plus grande délectation, mais qui sait, peut-être aussi, finalement, à son plus grand ennui.
Il est devenu ce sympathique et insignifiant vieillard, qui cache peut-être la lucidité de bientôt ne laisser aucune trace dans l'histoire de la littérature, sous ces dehors enjoués, qu'il expose, partout, tout le temps, avec un ravissement probablement non feint, tant qu'il le laisse loin de cette constatation, de cette condamnation, immortelle.
AO
Rédigé par : oursivi | 12 octobre 2010 à 17:42
Bravo ! Excellente et saine appréciation sur ce mondain qui abuse du bleu de ses yeux.
Ayant peu ou prou son âge, j'ai toujours préféré lire et relire les "Mémoires d'outre-tombe" plutôt que sa prose.
Rédigé par : rowalih | 12 octobre 2010 à 17:17
Plus qu'un effeuillage, un déshabillage en règle. Quel talent dans cet art, Monsieur Bilger !
La vérité nue, une fois époussetées les paillettes du clinquant médiatique, est brutale mais elle contente l'esprit et la rigueur intellectuelle.
Merci encore pour ce "réjouissant" billet.
Rédigé par : Robert | 12 octobre 2010 à 16:57
Ah je m'apercois avec recul que j'ai oublie de mentionner l'essentiel ; la diction et l'elocution parfaites de ce Monsieur lumineux.
C'est un grand bonheur de l'ecouter parler et maitriser une langue que l'on entend massacrer chaque jour par certains idiots-visuels.
Rédigé par : Valerie | 12 octobre 2010 à 15:15
Ces jours sortira un bouquin portant le titre "Les violons du moi" qui traiterait
de psychologie de la célébrité - plus précisément du "désir de célébrité".
Le Monsieur traité dans le sujet de "cabotin
Immortel" eut sa célébrité installée avec les
premières lueurs de la T.S.F....
Et, donc, il continue de les fréquenter par
reconnaissance (!).
Contrairement à beaucoup d'autres il n'est
jamais venu nous en rabattre avec des exploits de jeunesse et ses "revers".
Et à tout prendre, je préfère celui-ci à
celui-là qui vécut sa célébrité en ignorant
les autres et venant un jour - vers la soixantaine - m'expliquer "comment il a fait pour
boire moins pour pouvoir étaler "les violons
de son moi".
Constatant (pour ma part) que la télé est
le plus grand espace publicitaire, promotionnel et/ou propagandiste j'en conclus qu'elle ne fait que soutenir ses pairs - vendeurs de fariboles qui rapportent.
Rédigé par : calamity jane | 12 octobre 2010 à 14:47
Je trouve toujours étrange que des gens de cet âge n'aient pas mûri, pas fait le tri de l'important et du superficiel. L'Académie n'en sort pas grandie...
Rédigé par : Camille | 12 octobre 2010 à 14:05
A lire votre note et les commentaires, il ne "FAUT applaudir, adorer, lire et vanter Jean d'Ormesson"...
Au risque de m'exclure, je le lis et, sans pour autant verser dans l'adoration, en tire plaisir.
C'est, à mes yeux, un écrivain brillant et il me semble aussi aisé que réducteur de le "prendre" par ses seuls défauts médiatiques.
Soyons prudents : ce que l'on croit savoir des écrivains peut dissimuler ce qu'on en lit et notamment en ce qui concerne l'auteur par vous pourfendu une seconde fois (cf note du 11 avril 2009).
Il a de la facilité. Seul le talent douloureux serait-il acceptable ?
Rédigé par : Jeanne | 12 octobre 2010 à 11:46
Citoyen sbriglia,
Le citoyen représentant du peuple Bilger vient de m'informer que tu pactises avec un ci-devant comte dont la famille faisait partie de ces parasites qu'on nommait les Parlementaires. Tu n'es pas sans savoir, citoyen, qu'une bonne fournée de ces laquais de l'ancien régime et quelques autres monstres de l'aristocratie, viennent de passer leur tête impure par la petite lucarne nationale. Prends donc garde, citoyen, que ton attitude contre-révolutionnaire ne parvienne jusqu'aux oreilles des membres du comité de surveillance de ta commune. Tu pourrais, toi aussi, finir sur la bascule à Charlot.
A bon entendeur...
Laurent Dingli, membre du Comité de surveillance du blog de Phillipe Bilger, l'an III du Sarkozysme, un et très divisible.
Salut et Fraternité.
Rédigé par : Laurent Dingli | 12 octobre 2010 à 10:17
Votre analyse comprend un certain nombre de remarques justes. Je ne crois pas que Jean d'Ormesson soit dupe de son propre personnage. Je crois cependant que l'intérêt de votre papier est limité, la plupart des gens n'ont rien à faire de Jean d'Ormesson. Je préfèrerais savoir si la réduction d'impôts accordée à la société générale suite à l'affaire Kerviel est justifiée alors que la perte est due à une affaire interne.
Jean-Paul Schon
Rédigé par : Schon Jean-Paul | 12 octobre 2010 à 09:21
Jean d'O : la classe d'un aristocrate (la facilité et sans doute un peu de mépris et de paresse).
Cela ne peut plaire à la plèbe, dont je suis.
Rédigé par : mike | 12 octobre 2010 à 09:16
Je suis extrêmement surpris par l’acrimonie qui ressort de certains commentaires à l’encontre de Jean d’Ormesson.
Je suis loin de partager sa sensibilité politique, mais de là à critiquer sa plume, je pense que c’est montrer un manque d’objectivité caractérisé qui relève de l’inélégance la plus navrante. Certains ici n’ont décidément rien à envier à Eric Zemmour dans ses mauvais jours.
Sans être un René Chateaubriand, ni un Victor Hugo, Jean d’Ormesson est un écrivain à part entière. Laissons-lui au moins cela.
Rédigé par : Achille | 12 octobre 2010 à 09:15
Très bel article. Que de vérités dans ce portrait. Je vais d'ailleurs le relire. A.A.
Rédigé par : aubert | 11 octobre 2010 à 23:26
@Philippe
" Ne pas succomber à ce rite social revient à s'exclure."
Alors je suis donc exclu ? je me disais bien aussi... j'ai comme un vide entre deux neurones...
Mais bon sang, mais c'est bien sûr... je n'ai lu aucun livre de Jean d'Ormesson. Je l'ai donc exclu lui aussi de ma sphère culturelle... ce faquin qui me fait de l'ombre !
Diantre, vous m'en voyez marri ! Comment ai-je pu vivre sans connaître son incommensurable, comment dites-vous déjà ? ah oui... "hochet de la séduction" qui n'a d'égal que son intérêt pour la tendre chair féminine.
Mais ce qui me console un peu, dans ma grande douleur, c'est que je ne suis pas un thuriféraire.
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 11 octobre 2010 à 23:16
Oh là, citoyen Dingli, que le ci-devant Bilger se gausse du petit comte vibrionnant et de ses dévots thuriféraires ne doit pas pour autant vous conduire à manier ainsi l'encens des réfractaires et rompre le pacte égalitaire des sans-culottes !
Sinon le Comité va renoncer à échanger dix ouvrages du gandin au sang bleu contre votre dernier opus et vous faire passer à l'ombre des lumières !
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Rédigé par : sbriglia @ Laurent Dingli | 11 octobre 2010 à 23:00
Applaudir? non,non...
Adorer? Je ne vois pas!
Lire? Euh...,si l'occasion...
Vanter? Pourquoi pas!
Entre Jean d'O et Jean-Edern, dommage qu'ils n'aient pu, alors ne puissent encore, se subsister éternellement l'un à l'autre.
Jean-Edern était peut-être à peine un petit peu plus pointu,
...Fabrice? Presque un siècle d'écart!
Rédigé par : zenblabla | 11 octobre 2010 à 22:13