Moins on maîtrise le langage, le vocabulaire, le rythme de la phrase, la qualité de l'argumentation, plus on se passionne pour de misérables erreurs et de dérisoires accidents de parcours et de langue.
Il est navrant de constater comme aujourd'hui les lapsus sont devenus une information comme les autres. A la rigueur, que pendant quelques secondes on s'amuse de la confusion faite par Rachida Dati entre fellation et inflation est admissible. Surtout parce que, chez elle, le risible naît souvent de sa volonté de faire "sérieux" mais de sa propension à s'égarer ! Mais quand le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, nomme un Roumain par erreur Ceaucescu, cela mérite-t-il vraiment d'apparaître sur Internet (nouvelobs.com, JDD.fr) ? Y a-t-il là de quoi se moquer, s'abandonner à une dérision qui porte encore davantage atteinte à la réputation des politiques ? Comme s'il fallait mettre sur le même plan des incidents - qu'ils soient révélateurs ou non - qui dans la quotidienneté concernent tout le monde, avec des fautes graves ou des propos aberrants... La langue et la plume fourchent. Et alors ?
Ce culte du minimalisme non seulement ne donne pas mauvaise conscience aux sites qui le pratiquent mais il semble représenter une tendance qui paradoxalement constitue la classe politique comme une essence à part, qui serait indemne des maladresses de sorte qu'il serait salubre de les signaler quand elles surviennent. On a un peu honte de consulter par curiosité et de se moquer avec facilité.
Je crains qu'un jour on aboutisse à ne plus prendre garde à la substance de la parole et de l'écrit, mais au costume, à la robe, à l'expression du visage, au bégaiement, au cheveu sur la langue, aux cheveux teints, aux lunettes, à l'embonpoint, à la taille, aux chaussures, à l'apparence. A tout sauf à l'essentiel, trop dur à maîtriser. Les détails représentent le coeur d'une information qui ne sait plus véritablement en être une. L'insignifiant occupe la place d'un signifiant qu'on peine à élucider, à sauvegarder.
Les lapsus, pardon, mais on s'en moque !
Chère Ceejy !
L'enquête continue, le dossier s'était ensablé.
Je vous découvre très dans le mépris, avec le Gypse :
Si le métier de plâtrier est démontré comme le plus beau du monde, c'est parce que, cela va presque sans dire, le métier de plâtrier est le seul que je connaisse qui permette à celui qui plâtre de chanter, simplement, le bel canto.(souvenirs 1967)
Flagorner, flagorner, il en restera toujours quelque chose...
Par exemple, je suis très content de découvrir votre indication de Debussy.
Évidemment, je pense aussi à cela (2006) :
http://www.youtube.com/watch?v=zlfKdbWwruY,...du côté des attachements familiaux.
Mais je ne voudrais pas inspirer la moindre rancœur, de malaise pas plus, tandis que je me sens en y pensant tellement étranger, si lointain en comparaisons.
Bien à vous donc, à notre hôte aussi.
Rédigé par : zenblabla | 10 octobre 2010 à 22:16
Savonarole | 04 octobre 2010 à 10:03
« @ Catherine Jacob
Notre énigme touche à sa fin...
"Cher Maître !
Vous qui êtes dans la justice, moi qui ne suis que plâtrier..."
Je vous l'avais dit qu'il n'était pas japonais ! »
De vous à moi, qui avait dit quoi à qui?
---------
Le plâtrier?Celui qui tartine en enduit à base de gypse sur un mur ?
Ou l'emplâtre qui immobilise? - du grec emplassô : mouler, modeler, façonner, laisser une empreinte dans -;
Ou encore celui de extrait d'emplâtre du style crème d'emplâtre à la graisse de hérisson- ??
A moins qu'il ne s'agisse d'une super tarte à la crème style ce Golliwogg's cake-walk qui me rappelle la poupée offerte par sa marraine à ma plus jeune sœur décédée, et qui lui a fait faire de merveilleux voyages jusqu'au dernier où, malheureusement, elle a perdu la vie??
Rédigé par : Catherine JACOB@Savonarole&zenblabla | 04 octobre 2010 à 15:57
@ Alex paulista
Votre réponse mérite de ma part une brève explication et peut-être n'avez-vous pas
perçu le trait d'humour qui faisait
partie de mon commentaire !
Dans le domaine des sciences - mises à part
quelques personnalités sans scrupules - la
solidarité du "savoir relatif" est la raison
même de leurs recherches.
Ce n'est pas la science infuse (!) des
scientifiques qui m'intéresse, plutôt
comment ils savent la relier à leur temps
pour permettre d'aller plus loin.
J'ajoute que le savoir des scientifiques,
quels qu'ils soient, est indissociable de
de la vie de leurs contemporains.
Rédigé par : calamity jane | 04 octobre 2010 à 15:42
@ Rédigé par : oursivi | 03 octobre 2010 à 21:53
Là... je suis d'accord !
Tous les talents doivent être reconnus et honorés... quel que soit leur domaine.
Hélas ! L'audimat guide souvent la célébration des mérites ! C'est ce qui m'afflige...
Rédigé par : Eugénie | 04 octobre 2010 à 13:15
@ Pierre-Antoine | 03 octobre 2010 à 19:32
« @Catherine Jacob
La carotte et le lapin sont de quelle tribu ?
celle des Anainoapa de Hanavave ou celle des Tiu d'Omoa ? »
Je ne leur ai pas encore posé la question, mais a priori plutôt celle des faussaires en tout genre !!
Rédigé par : Catherine JACOB@Achille | 04 octobre 2010 à 11:00
Un qui vient d'en faire un et un GROS de lapsus c'est Luc Chatel, se disant déjà nommé Premier ministre...
http://www.lejdd.fr/Politique/Actualite/Lapsus-Chatel-deja-a-Matignon!-224556/
et d'en expliquer aussi sec l'origine :
""Ouf! Quand on y pense trop fort, il arrive que cela nous échappe!"
Donner dans le même interview la cause et l'effet, il a fait fort sur ce coup-là...
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 03 octobre 2010 à 22:18
Rédigé par : Eugénie | 03 octobre 2010 à 17:14
Oui, enfin, Penn et Curtis n'étaient pas de purs ersatz du showbizz, non plus.
On peut marquer du respect à ces quatre hommes pour des raisons certes fort distinctes, mais toutes aussi sincères.
Qui a eu la chance d'être enfant en cette fin de trente glorieuses que furent le début des années soixante-dix, et d'y être distrait par les clowneries inventives de Dani et du Lord, de ne point se lasser de se raconter cela entre camarades de classe une fois la récré venue, comme on le faisait de "L'homme de Rio" et de quelques perles des comédies cinématographiques, qui donc est comme moi ému par la mort du vieux clown, ne l'est ni plus ni moins que par la disparition de Charpak, qu'avais vu à quelques conférences et dont je garde précieusement une lettre que m'avait adressée suite à un mien courrier, tout prix Nobel qu'il était et tout scientifique de l'ombre que je suis.
La vie aime les gourmands qui aiment les fromages et les desserts.
Et elle aurait tort de se priver, elle aussi.
AO
Rédigé par : oursivi | 03 octobre 2010 à 21:53
@Catherine Jacob
La carotte et le lapin sont de quelle tribu ?
celle des Anainoapa de Hanavave ou celle des Tiu d'Omoa ?
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 03 octobre 2010 à 19:32
@ Alex Paulista
Grâce à vous, j'ai revisité les derniers prix Nobel de physique français... Ils méritent grandement que nous nous intéressions à eux !
Merci !
Claude Cohen-Tannoudji...
"En 1997, il partage le Prix Nobel avec Steven Chu et William D. Phillips pour « le développement de méthodes pour refroidir et piéger des atomes avec des faisceaux laser »."
Et Albert Fert...
"Il est colauréat avec Peter Grünberg du prix Nobel de physique de 2007 « pour la découverte de la magnétorésistance géante »."
Ma révolte concernait surtout le si peu d'importance accordé au décès de Georges Charpak (comme en son temps, à celui de Pierre-Gilles de Gennes !), alors que dans le même temps ceux d'Arthur Penn et de Tony Curtis faisaient grand bruit...
Rédigé par : Eugénie | 03 octobre 2010 à 17:14
"au détour d'un condensat de Bose-Einstein"
Alex paulista
Alex, vous allez nous glacer l'ambiance qui depuis la glissade sur la peau de banane de l'ex copine de Cécilia, était des plus chaleureuses !
Fert, comme Cohen ne sont plus de première jeunesse, mais, vous avez raison, aussi de grands hommes.
D'autres audibles là :
http://www.franceculture.com/emission-science-publique-mathematiques-quelle-perennite-pour-le-prestige-francais-2010-10-01.html
Ce n'est pas que le niveau moyen en maths soit outrageusement supérieur à ce que produisent les Britts, les Teutons et un paquet d'autres peuples essentiellement européens sino-japonais et américain, tout aussi brillants en leur moyenne, mais, le plus étonnant pour notre pays est cette capacité - semble-t-il un peu durable - à voir éclore comme à accompagner une élite de l'élite qui nous représente plus hautement que des joueurs de foot, de handball ou de n'importe quel divertissement athlétique.
Ces géniales et nobles personnes cultivent en général une discrétion dont l'exercice de leur art a de toute façon le plus grand besoin. Je m'en voudrais presque de laisser le lien qu'ai mis en exergue, si ne savais la restreinte et fervente audience de "notre" Philippe.
AO
Rédigé par : oursivi@AP | 03 octobre 2010 à 15:02
@Surcouf-Lucullus | 03 octobre 2010 à 10:16
« Par contre là où le bât blesse, c'est lorsqu'on dépasse le stade de la moquerie pour passer à la raillerie, voire même plus loin. »
Rédigé par : Catherine JACOB@Surcouf-Lucullus | 03 octobre 2010 à 13:42
Sur le lapsus de Rachida, c'est d'autant plus drôle que l'inflation est un sujet qu'elle ne maîtrise pas.
Notez que si cela avait été dit par DSK, cela m'aurait fait rire également...
Rédigé par : Alex paulista | 03 octobre 2010 à 13:14
@ Eugénie et Calamity Jane
En somme, vous auriez voulu que le décès de Georges Charpak crée sa bulle (médiatique), que celui de Pierre-Gilles de Gennes fasse monter la mayonnaise.
C'eût été la moindre des choses.
Même si le dernier a eu un effet fâcheux sur l'enseignement des sciences en France: ses idées louables visant à faire aborder de la physique compliquée avec des outils mathématiques simples ont été détournées pour remplacer dans les programmes les mathématiques ambitieuses par de la chimie organique inutile.
Le pur raisonnement par 80% de par cœur.
Le plus ironique, c'est que les découvertes de Pierre-Gilles de Gennes ont pris une dimension nouvelle lorsqu'elles ont été revisitées avec des mathématiques compliquées.
Ce qui ne signifie pas qu'il avait tort: en physique toutes les approches sont valables et c'est le résultat des expériences qui tranche...
Permettez-moi de m'intéresser aux vivants: Claude Cohen-Tannoudji dont le talent n'a d'égal que la qualité humaine (étudiant, je l'ai croisé à Florence au détour d'un condensat de Bose-Einstein: c'est un immense Professeur dans tous les sens du terme), et Albert Fert. Ce dernier, bien connu dans ma région pour sa discrétion et sa sympathie, ne prétend pas faire la leçon à tout le monde. Pourtant, ses découvertes ont bien plus d'importance que les émulsions.
Ne boudons pas notre plaisir: ces deux-là montrent que la relève est plus qu'assurée.
Rédigé par : Alex paulista | 03 octobre 2010 à 13:03
"Moins on maîtrise le langage, le vocabulaire, le rythme de la phrase, la qualité de l'argumentation, plus on se passionne pour de misérables erreurs et de dérisoires accidents de parcours et de langue."
Et plus on s'enferme à double tour dans des imaginaires si appauvris qu'ils ne pourront plus compter sur le secours des mots pour dire les mondes qui nous entourent et maîtriser les chaos intimes qui nous habitent.
Dans le magazine Livres Hebdo de cette semaine il y a un échange passionnant entre Danièle Sallenave et Charles Dantzig sur les ravages provoqués par les renoncements à la littérature.
Les lisant, en arrière-plan, je pensais à votre phrase d'introduction et à cette passion affligeante pour le dérisoire et le minimalisme que vous décrivez.
"Moins on maîtrise le langage, le vocabulaire, le rythme de la phrase, la qualité de l'argumentation..."
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 03 octobre 2010 à 12:07
@Ludovic | 01 octobre 2010 à 21:55
ce dernier faisant allusion à l'écart criant entre les résultats scolaires des filles par rapport aux garçons (à la défaveur des seconds) dans mon établissement: Ça oui.
.
@sylvain | 02 octobre 2010 à 12:19
Rédigé par : Catherine JACOB@ludovic&sylvain | 03 octobre 2010 à 11:25
Rédigé par : sylvain | 02 octobre 2010 à 12:19
On ne doutait pas des hautes visées qui sont les vôtres quant à vos choix politiques.
Mais essayez d'empoigner la politique à deux mains à la place de vous contenter d'une.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 02 octobre 2010 à 03:28
Très bon billet quant au* "ce à quoi je suis tenue de penser versus** ce à quoi je pense".
Un sketch des Guignols - salut Gruno - pourrait résumer cela en une porte fermée derrière laquelle on découvrirait Rachida en pleine dégustation d'une banane, une vraie, et répondant à un importun, "laissez-moi, je travaille" !
AO
*pas celui de PAP1
** hum hum
Rédigé par : oursivi | 03 octobre 2010 à 11:16
Je trouve les lapsus en tout genre très amusants, de même que s'en moquer est preuve, à mon sens, d'une joyeuseté intellectuelle.
Par contre là où le bât blesse, c'est lorsqu'on dépasse le stade de la moquerie pour passer à la raillerie, voire même plus loin.
Quelle est donc cette attitude qui consiste à toujours et en tout, vouloir diminuer l'autre, à le casser comme si cela avait l'effet boomerang de rehausser le railleur, faisant croire qu'il a lui, de fait, beaucoup d'esprit.
Cela me rappelle étrangement le film "Ridicule" de Patrice Leconte.
Je trouve cela malsain.
Rédigé par : Surcouf-Lucullus | 03 octobre 2010 à 10:16
@ Herman
« Je commence à vous trouver du charme, Sylvain...! »
On est pourtant assez loin du charme discret de la bourgeoisie...
Rédigé par : Achille | 03 octobre 2010 à 09:40
@ mlg
« Dans mon pays un proverbe dit qu'on attrape plus vite un menteur qu'un cul de jatte. La concernant c'est on ne peut plus vrai. »
Surtout depuis que les culs de jatte se mettent à traverser la Manche à la nage...
Rédigé par : Achille | 03 octobre 2010 à 08:43
Je commence à vous trouver du charme, Sylvain...!
Rédigé par : Herman | 03 octobre 2010 à 04:16
Le lapsus on s'en fiche, le scandale c'est qu'elle prétende être de tout coeur avec les ouvrières Lejaby ! Qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre ! C'est l'impudeur de sa tirade à ce sujet qui l'a rattrapée. Dans mon pays un proverbe dit qu'on attrape plus vite un menteur qu'un cul de jatte. La concernant c'est on ne peut plus vrai.
Rédigé par : mlg | 02 octobre 2010 à 23:30
@bruno | 02 octobre 2010 à 18:27
"Le seul problème, c'est qu'il y a à cause des MST une inflation de fellations !!!"
Or, comme chacun sait, et on ne le répétera jamais assez, sans protection ça ne change rien pour la plus grande partie des MST sans parler des hépatites!
Mais pourquoi ne pas chercher à nouer une relation spirituellement durable, puis de faire un test, avant d'envisager tout et n'importe quoi. Il y a eu assez de pub convaincante sur le sujet, il me semble.
A l'époque de l'affaire du sang contaminé, j'avais accepté avant d'en référer à l'intéressé, un RDV entre le président de l'association des hémophiles, à l'époque un hémophile lui-même et le représentant du consortium d'avocats qui assurait la défense des hémophiles japonais contaminés par les plaquettes.
Au moment d'appuyer sur la sonnette, l'avocat japonais me dit : « Ma chère Catherine, si nous nous retrouvons avec un problème, ce sera de votre faute, ne venez donc pas pleurer ensuite, je n'assumerai aucune responsabilité à cet égard. »
J'ai répondu: « Mais voyons, vous savez bien que ça ne s'attrape pas dans n'importe quelle circonstance. » « Peut-être, mais je vous aurai prévenue. ».
J'ai mentalement repassé toutes les informations médicales figurant dans le dossier préalablement potassé et décidant de leur faire confiance, j'ai résolument appuyé sur la sonnette.
A un moment donné, le président de cette association d'hémophiles s'est pincé par mégarde le bout du doigt avec le clip central de son classeur et une goutte de sang a perlé qui nous a refroidis un instant, l'avocat japonais et moi-même, simultanément fascinés par cette petite tache rouge, de poursuivre la consultation des documents qu'il contenait. C'est idiot, mais bon, c'est humain.
Pour être complètement rassurée, j'ai toutefois fait faire un test une fois rentrée chez moi et je vous rassure tout de suite, aucun méchant virus n'avait sauté de la goutte de sang du classeur, pour nous agresser.
A chaque virus et à chaque bactérie son mode de colonisation et donc de transmission et ceux des MST ne sont pas ceux du virus H1Na. Or donc, à chaque mode de transmission, sa protection, vous ne vous protégerez pas des bactéries et autres virus responsables des MST par un masque, ni du H1Na et de ses cousins par une capote, et il faut savoir que depuis que les populations à risque (= à partenaires multiples) ont baissé leur garde avec les progrès accomplis par les nouvelles thérapies du SIDA, les chiffres de contamination par les MST à déclaration obligatoire comme la syphilis, qui avaient baissé grâce aux campagnes de prévention anti AIDS, reprennent du poil de la bête, si je puis dire, et, inflation ou pas, les fellations ne seraient pas les moins à blâmer dans cette recrudescence.
Rédigé par : Catherine JACOB@bruno | 02 octobre 2010 à 20:02
Le lapsus est souvent révélateur, Freud sur ce point a écrit des pages convaincantes, et s'en moquer révèle plutôt la bonne santé de nos compatriotes.
Compte tenu de ce qu'ils subissent, des tonnes de mépris que le pouvoir déverse sur eux, la haine devrait l'emporter sur l'envie de rire.
Concernant le dysfonctionnement de la Justice il serait temps d'ajouter dans la Constitution le principe de l'absolue indépendance des magistrats du Parquet qui ne pourront recevoir d'instructions que pour les problèmes purement administratifs.
Par ailleurs est-il admissible qu'un haut magistrat soit le commensal régulier de puissants susceptibles de franchir un jour la ligne jaune ?
Le comportement du procureur Courroye défie l'entendement jusqu'à la caricature, tant il donne l'image d'un total asservissement au pouvoir politique.
On raconte qu'un jour Frédéric ll se promenant tomba sur le moulin de Sans Souci pour lequel il éprouva un grand désir au point qu'il voulut se l'approprier.
Le meunier ne l'entendit pas de cette oreille puisqu'il refusa de céder au puissant souverain par cette phrase "Il y a des juges à Berlin".
Le roi en resta là. Heureusement pour le meunier il n'y avait pas de Courroye à Berlin.
Rédigé par : rowalih | 02 octobre 2010 à 19:30
Le seul problème, c'est qu'il y a à cause des MST une inflation de fellations !!!
Rédigé par : bruno | 02 octobre 2010 à 18:27
« Qui ne fait pas de lapsus ? »
Le lapsus étant une manifestation de l'inconscient, qui, en effet, n'est jamais l'objet de quelque manifestation d'un inconscient ayant déjoué la barrière de l'auto-censure, sous forme d'un débordement intrusif dans discours le mieux préparé.
On peut observer un lien entre le contexte général et le lapsus qui surgira dans la proximité des sonorités avec le mot auquel il se substitue.
C'est particulièrement net avec l'ex. donné dans les médias en commentaire de celui de Mme Dati et qui est celui qui fut commis à la tribune de l'Assemblée nationale en 1975, par le député RPR du Val-de-Marne Robert-André Vivien, s'adressant à ses collègues à propos d'une loi sur la pornographie, les invitant à « durcir leur sexe » alors qu'il voulait dire « durcir leur texte», la pornographie étant en effet un domaine où le sexe est (texte de) loi autrement dit, texte et loi et où , manifestement, qui veut durcir la loi ramollit le sexe (du moins en théorie), et qui veut à l'inverse durcir le sexe, ramollit la loi, sans que cela ait nécessairement à voir avec la textualité sexuelle proprement dite de l'auteur du lapsus, lequel lapsus, soit dit incidemment, n'est cependant pas sans évoquer la notion Barthienne de plaisir du texte. Ex. « Le texte que vous écrivez doit me donner la preuve qu’il me désire. Cette preuve existe : c’est l’écriture. L’écriture est ceci : la science des jouissances du langage.» Roland Barthes, Le plaisir du texte, éd.du Seuil, 1973, Paris, p.13-14 etc.
Le contexte du lapsus de Mme Dati disant: « Moi, quand je vois certains qui demandent des rentabilités à 20~25% avec une fellation quasi nulle... » est donc un contexte économique, celui du taux de rentabilité de l'investissement en cas d'inflation nulle. Le lapsus évoque quelque part le fait que les théoriciens de l’offre et de la demande ont commencé à se pencher sur l'économie du sexe ( ≠ le sexe à l'économie); Par ex. le congrès de janvier 2008 de l'AEA, la puissante association américaine d’économie, aurait consacré une séance entière au « marché du sexe ».
Je ne sais pas trop si l'information suivante est susceptible de faire progresser le dossier de SAKINEH et de ses consoeurs en lapidation, mais, «dans un ouvrage intitulé More Sex Is Safer Sex (Free Press, 2007), Steven E. Landsburg, de l’université de Rochester, soutient cette thèse paradoxale que si les femmes fidèles l’étaient un peu moins, cela pourrait limiter la progression du sida ! Modèle à l’appui, il en fait la démonstration suivante.
Dans un pays où les femmes sont fidèles, les hommes sont plus enclins à fréquenter les prostituées. Et les prostituées sont parmi les principaux agents de transmission de la maladie. Tandis que si les femmes fidèles l’étaient un peu moins, par exemple en ayant une seule aventure extra-conjugale, les hommes n’auraient que deux partenaires (leur femme et leur maîtresse) ; la maladie aurait alors beaucoup moins de chances de se diffuser. Voilà en tout cas ce que disent les modèles des réseaux. Pure invention d’économistes, reposant sur des hypothèses douteuses ? Et pourtant, le pays dont parle S. Landsburg existe. C’est la Thaïlande. Dans un livre récent, The Wisdom of Whores (Norton & Co, 2008), Elizabeth Pisani montre que le modèle thaïlandais, qui a évolué après 1990, correspond au schéma de S. Landsburg : les femmes se sont libérées, sont moins fidèles et la fréquentation des prostituées a baissé. Et avec elle la propagation du sida. »
Personnellement, je ne vois pas trop en quoi il vaudrait mieux que les femmes soient infidèles plutôt que les hommes fidèles, mais bon, je prends acte de ce que la théorie veut ici que plus une femme est vertueuse plus elle soit la cause de ce que son mari l'est moins.
Selon une critique littéraire de L'économie libidinale de Jean-François Lyotard par le Monde, « À l’instar des philosophes pré socratiques, ou, mieux à l’instar des mégalomanes inspirés, qu’on trouvait dans les asiles psychiatriques avant l’ère des neuroleptiques, Lyotard se fait fort d’expliquer le monde et l’histoire par un principe unique : la jouissance. Il défie la critique, puisque son propos explicité n’est pas de convaincre ou d’assurer quelques vérités, mais seulement de susciter le plaisir. »
D'où on peut sans doute inférer que si en effet, comme l'a expliqué au Vème avant notre ère le philosophe atomiste ionien, Anaxagore de Clazomène dans sa proposition 17 : « Rien ne naît ni ne périt, mais des choses déjà existantes se combinent, puis se séparent de nouveau », c'est peut-être la connaissance intuitive du modèle de fonctionnement du monde inspiré de Lyotard qui pour sa part, veut que rien ne surgisse d'une absence de plaisir, qui aura inspiré à Mme Dati son raccourci personnel pour exprimer qu'aucun retour sur investissement mirobolant ne saurait raisonnablement naître d'un contexte économique où l'inflation est nulle et qui est en somme : à fellation nulle, jouissance nulle, et à jouissance nulle, rapport d'investissement libidinal nul, ou... inversement?!
NB: Texte complet de la proposition 17 ci-dessus: « Les Hellènes s'expriment mal quand ils disent : "naître" et "mourir". Car rien ne naît ni ne périt, mais des choses déjà existantes se combinent, puis se séparent de nouveau. Pour parler juste, il faudrait donc appeler le commencement des choses une composition et leur fin une désagrégation. »
Rédigé par : Catherine JACOB | 02 octobre 2010 à 15:52
Je partage totalement le point de vue de Calamity Jane...
Pierre-Gilles de Gennes (Nobelpriset) et Georges Charpak (Nobelpriset)... auraient mérité qu'on salue leurs talents...
...Peut-être plus qu'Arthur Penn et Tony Curtis...
Rédigé par : Eugénie | 02 octobre 2010 à 15:03
@ François F
"Ainsi, vous n'aurez pas un mot pour Charpak parce que pour ..."
Laissez donc un peu de temps à Monsieur Bilger, ça vient...
Certains billets sont un genre d'intermède
musical entre deux billets le temps de reprendre son souffle...
Très triste ce décès de Charpak.
Duval Uzan
Rédigé par : Duval Uzan | 02 octobre 2010 à 14:47
Mais le soi-disant lapsus de M. Accoyer en était-il vraiment un ? Peut-on appeler quelqu'un "Ceausescu" par erreur ? J'en doute...
Rédigé par : lambertine | 02 octobre 2010 à 14:41
La crainte exprimée dans votre billet me semble déjà correspondre à une réalité.
L'espace public, médiatique, est de plus en plus une société du spectacle qui s'apparente au cirque romain. Il faut virtuellement que le sang coule pour que le spectacle continue.
L'espace démocratique devrait être un lieu de décence et de délibération. C'est au contraire une grande scène d'accusations et d'accablements permanents, où tout est scandale, du plus grave au plus artificiel et peu importe, puisque la finalité est moins de débattre que d'abattre.
Ce sont les chrétiens qui ont aboli le cirque romain, vers l'an 400. La terreur jacobine, dont nous ne sommes pas encore sortis, a quelques beaux jours comptés devant elle.
Rédigé par : MS | 02 octobre 2010 à 13:18
C'est bien, JPLedun, faites-moi dire ce que je n'ai même pas pensé. Et à quelle idéologie faites-vous référence? Aucune idéologie chez moi, juste une irritation devant ce que fait ce gouvernement pour les plus riches (leurs nouveaux acquis sociaux en quelque sorte...), et la formidable descente en flammes de tout ce qui peut s'apparenter à des privilèges (qui n'en sont pas) chez les plus démunis.
Fort avec les faibles, faible avec les forts !...
Le lapsus de Rachida, au-delà de son aspect comique pour certains, même s'il révélait quelque chose sur son ascension sociale, et au risque de vous surprendre JPLedun (comme vous n'avez rien compris à mon premier commentaire...) je m'en fous, mais je m'en fous !...
Rédigé par : Herman | 02 octobre 2010 à 12:23
Haaaaaaaa Dati… Qu’est-ce que je regrette le temps où elle était à la justice ; je courais pour ne pas louper les questions à l’Assemblée à 15h, rien que pour la dévorer du regard.
Une super femme sexy, des yeux noirs à mettre le feu, un charme fou à damner tous les saints...
Et ma joie de voir comme elle renvoyait dans leurs cordes tous ces vieux muppets braillards de gauche aux faces rougeaudes, démagos, haineux, qui la harcelaient sans succès ; son petit sourire espiègle quand elle avait terminé et retournait s’asseoir sous les grognements et beuglements de la bétaillère socialiste et communiste ; une étoile scintillant sur un banc de crapauds.
Ma deuxième joie quand les magistrats de gauche ont protesté contre sa réforme : agglutinés dans un premier temps sur les marches des Palais de justice tels les oiseaux d’Hitchcock sur les fils électriques, puis finissant dans la rue à se ternir et à dégrader leur image tels des cheminots vociféraptors ensoutanés.
Échec sur toute la ligne, la Belle, droite dans ses bottes de cuir et en tailleur de chez Dior, les a tous renvoyés à leurs chères études...
Que du bonheur ! Quand je pense que Sarko a mis une « tue-l’amour » à sa place, quel gâchis !
Haaaaaaaa Datiiiiiii !!! Mon premier fantasme politico-sexuel...
Rédigé par : sylvain | 02 octobre 2010 à 12:19
Noam Chomski a, depuis longtemps, révélé les parcours de la pensée pour occuper l'esprit (?) du peuple. Le passé a eu des projets de gouvernement fondés sur la dévoration des enfants pour réduire la pauvreté. On a pu considérer le crime comme un des beaux-arts et Spinoza polir des lentilles. Tout cela constitue notre fonds de commerce intellectuel et politique, d'humour ou de désolation devant l'emprise du quotidien. C'est aussi un antidote capable de réduire les effets pathologiques du discours politique convenu. A mon âge, on n'aime que les viandes grillées vivement cuites et les harangues un peu courtes dans les jardins de Bérénice mais on s'attache à ne pas sombrer dans la détestation universelle. C'est pourquoi l'analyse de M.Bilger va, doucement, vers une réelle inquiétude ontologique : l'être réduit-il son attention à la seule apparence ? Mais, cher ex-collègue, s'il n'en avait pas toujours été ainsi, nous vivrions à l'Eden. C'est dans le Critias je crois (pardon pour la possible erreur), "Si la foule devient folle, elle va t'écharper" "Oui, mais si elle devient sage, c'est toi qu'elle écharpera".
Madame Dadida Rachi, au fait, qui est-ce ?
Rédigé par : JMT | 02 octobre 2010 à 11:42
Puisque les lapsus « on s’en moque » on peut peut-être parler du procès Bissonnet qui fait la une des journaux en ce moment.
« Le procès Bissonnet renvoyé au 10 janvier
Au cours d'une audience très mouvementée vendredi, Jean-Michel Bissonnet, jugé pour complicité dans l'assassinat de sa femme, a reconnu avoir tenté de suborner un témoin. Ses avocats ont décidé d'abandonner sa défense. » (source Le Figaro)
Des avocats qui abandonnent la défense d’un prévenu, je crois que c’est un cas sans précédent en France.
Eh oui il n’y a pas que les hommes politiques et les sportifs qui clament leur innocence, s’indignent de l’acharnement des médias sur leur personne, et soient prêts à tout pour justifier leur parfaite honnêteté.
Voilà un bon petit gars de bonne famille, chef d’entreprise, le type même de bourgeois au-dessus de tout soupçon qu’aimait nous décrire Chabrol dans ses films.
On en arrive même à trouver les autres complices de cette ténébreuse affaire presque sympathiques face à un individu de cette espèce.
Rédigé par : Achille | 02 octobre 2010 à 11:19
@ SuperJambon
Mille fois de votre avis !
On a là une figure en abyme.
P.Bilger s'efforce de tirer une intéressante réflexion d'un lamentable remous médiatique,et ses lecteurs au lieu de suivre ou de contester au niveau où il s'est situé, touillent allègrement le limon, en bons "enfants de la télé" !
Un peu décourageant.
Mais n'importe, il faut continuer le combat.
Rédigé par : Frank THOMAS | 02 octobre 2010 à 10:52
"Ne plus prendre garde à la substance de la parole ", comme vous l'écrivez, regarder le doigt qui montre la lune, ne plus suivre l'argumentation de celui qui a un chat dans la gorge ou dont le noeud de cravate est de travers, etc, comme tous les enseignants je connais cela parfaitement et pour nous tous c'est la principale difficulté du métier.
Autant le rire clair et gai est libérateur et profondément humain, autant ce ricanement systématique est tristement corrosif et sent le moisi.
Infantilisme de cette attitude de dérision au ras des pâquerettes.
Pascal l'avait dénoncée en son temps.
Mais qui lit encore Pascal ?
Rédigé par : Frank THOMAS | 02 octobre 2010 à 10:33
@ Achille | 02 octobre 2010 à 08:41
« Quand on connaît l’obsession de Rachida Dati pour faire parler d’elle à tout prix, on peut véritablement se demander si son lapsus en était vraiment un. »
Pourquoi pas, vu qu'elle était elle-même une sorte de création linguistique de son ex-mentor et qu'elle a donc existé comme telle, essentiellement dans le discours!
Rédigé par : Catherine JACOB@Achille | 02 octobre 2010 à 09:48
Le fait que M. Mevlüt Cavusoglu soit turc et non roumain rend sans doute moins anodin le lapsus de M. Accoyer. M. Accoyer avait peut-être en tête le problème des Roms et donc exprimait ainsi une réticence à l'éventuelle entrée de la Turquie dans l'Europe.
Rédigé par : Chachaa | 02 octobre 2010 à 09:10
Bonjour Philippe Bilger,
Quand on connaît l’obsession de Rachida Dati pour faire parler d’elle à tout prix, on peut véritablement se demander si son lapsus en était vraiment un.
Une chose est sûre, elle a fait la une de tous les journaux, et pas seulement ceux de la presse people. Cela fait bien longtemps que cela ne lui était pas arrivé...
Rédigé par : Achille | 02 octobre 2010 à 08:41
Aucun lapsus pour annoncer le départ vers
d'autres cieux de G. Charpak... Il est même
passé après Contador sur certaines plages
d'infos ! Et d'un côté il valait mieux afin
qu'il n'y ait aucune confusion entre le lapsus de "miss Dati" et la proposition fort
judicieuse pour un nobelisé "la main à la
pâte". Pour de Gennes idem, et le nombre de
personnes qui ignorent encore aujourd'hui
qui était ce grand scientifique peut laisser pantois.
Comme si ces deux ne travaillaient pas sur
le fond ?
Rédigé par : calamity jane | 02 octobre 2010 à 07:55
D'antan, si nous étions encore "en forme", n'allions-nous pas de formes en formes quand nous ne restions pas en notre belle forme ?
Depuis que chacun demande à l'autre "comment il va", chacun ne va-t-il d'un lapsus l'autre !
Que de lapsus, que de lapsus ! disait de Mac Mahon.
J'hésite :
Comment allez-vous bien ?
...ou alors
Êtes-vous bien en forme ?
Rédigé par : zenblabla | 02 octobre 2010 à 07:46
Passez-moi le mot, je vous passerai la chose, écrivait l'abbé de l'Atteignant, je crois. En entendant le mot, je n'ai point tant pensé à la chose qu'à la suite immédiate de la carrière politique de Rachida Dati qui venait subitement de prendre un tour nouveau : désormais, et pour longtemps, la voici associée à cette gâterie. Parce qu'il y a tout de même lapsus et lapsus et celui-ci est de la catégorie supérieure. C'est du rare, du ciselé. D'un coup d'un seul elle se pose en experte, cette seule évocation plonge l'électeur dans la vive admiration d'une femme qui discourt politique et qui pense à tout autre chose, quand bien même la conclusion qu'elle en tire ne serait pas flatteuse. Quoi qu'elle dise désormais, on sera déçu : et c'est justement parce que sa parole politique est principalement insignifiante et dénuée de toute profondeur qu'elle ne pourra plus guère atteindre les sommets qu'en concédant une bourde.
Clashs et lapsus, n'est-ce pas tout ce qui nous reste en vérité dans un discours politique qui oscille entre l'insignifiance et la brutalité. Personne ne songerait à railler le défaut d'expression d'un discours profond et porteur de lumière, on passerait vite sur l'imperfection d'une prononciation si l'on était captivé par une véritable pensée. Mais le tout venant politique, cette présence quotidienne des tacherons sans épaisseur qui meublent les télés ne mérite qu'une oreille distraite juste attentive aux éclats ou aux pataquès. J'entendais ce matin Pierre Moscovici, point de lapsus, quel ennui ! Il n'a rien à dire et il n'est même pas drôle.
La dérision ne détruit pas une pensée inexistante, elle ajoute du rire à la vanité d'un propos parfaitement creux.
Et puisque Rachida Dati n'a rien d'intéressant à dire en politique, j'aime autant qu'elle nous parle de ses loisirs. A défaut de nous intéresser, qu'elle nous amuse.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 02 octobre 2010 à 03:28
@SuperJambon
Le fond de la forme, ou la forme du fond ?...
Rédigé par : Herman | 02 octobre 2010 à 01:58
Et moi qui pensais que Sylvain s'était endormi... euh pardon ! réveillé !...
Rédigé par : Herman | 02 octobre 2010 à 01:55
Lapsus révélateur ou non, là n'est pas la question.
Par contre qu'on s'empiffre de celui des autres comme une hyène sur un cadavre révèle la perversion qui veut se cacher derrière le défaut d'autrui.
Décidément le diable se cache vraiment dans les détails.
Pauvre France, qu'est devenue ton éloquence ?
Tes idées n'ont plus que des bribes d'intelligence pour leur défense.
Que dis-je, des bribes ? à entendre les joueurs de mots, je devrais dire des miasmes.
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 01 octobre 2010 à 23:54
La plupart des commentaires font encore totalement abstraction du fond de la pensée de ce cher M.Bilger et ne font que se comporter comme il le décrit : réagir sur la forme, le plus vite possible et ne pas s'intéresser au fond.
Pathétique.
Rédigé par : SuperJambon | 01 octobre 2010 à 23:41
Ah oui d'accord.
Le lapsus de Mme Dati provient du fait qu'elle pourfend des pratiques néolibérales.
Je ne sache pas que les lapsus soient de droite ou de gauche…
Point à la ligne __________ .
J'te jure, quand l'idéologie...
Rédigé par : jpledun | 01 octobre 2010 à 23:27
"...au fait de mon orientation sexuelle..."
on s'en fout !
Rédigé par : jpledun | 01 octobre 2010 à 23:15
"Il eût phallusse qu’elle se trempasse de fellation."
C’est réjouissant, les bourses se vident et le système casse sa pipe...
Martine Aubry devrait habilement parler de "relance de la sodomie" au lieu de "relance de l’économie".
ça resterait dans les anales ça.
suite à ce lape - suce, avec ou sans lingué, la réaction des bourses a été immédiate, le redressement est spectaculaire.
Commentaire AOC : Afellation d'Origine Con - trollé...
Rédigé par : sylvain | 01 octobre 2010 à 23:07
"dans sa bouche, c'est plus pittoresque qu'ailleurs"
PB
Non... PB, rassurez-nous, vous n'en êtes pas vous non plus ?
Je veux dire de ceux en parlant en connaissance de cause.
Ce qui est effrayant n'est pas le "fourchage" de langue ou de stylo qui effectivement arrive à tous. PB et ses correcteurs (ou trices) savent bien que je ne suis pas le dernier à laisser des fautounettes dans mon sillage qu'ils ont en général l'élégante bienveillance de corriger pour moi. Non, le pire est ce qui se lit sur les pages d'arrivée des "grands" sites généralistes, portes d'entrée par lesquelles on accède par habitude à sa messagerie, Yahoo, Voila, Free ; toutes sont dans la traque de tout ce qui pourrait faire sens nouveau allant contre le politiquement correct, la pensée lisse qui n'en est pas une.
Mais attention, ils font "dans l'événementiel", ils ne peuvent pas se contenter des génériques maximes de Zemmour, il leur faut du neuf dans le dissonant.
On ne peut que prier le ciel ou la raison qu'ils soient assez grossiers pour s'auto ridiculiser. Mais ne pouvons guère davantage. Ecrire ici est prêcher des convaincus, se rassurer quant à ne pas se sentir trop seul à s'agacer des faux agacements.
AO
Rédigé par : oursivi | 01 octobre 2010 à 22:41
Bonsoir M. Bilger,
Vous avez raison "on s'en fout" de ces lapsus, tout le monde en commet et moi le premier.
Je souhaite juste formuler deux remarques:
Puisqu'on s'en fout, pourquoi en faire un billet?
Par ailleurs, il me semble que vous vous situez dans un registre bien inhabituel à la limite de l'équivoque lorsque vous écrivez "A la rigueur, que pendant quelques secondes on s'amuse de la confusion faite par Rachida Dati entre fellation et inflation est admissible. Surtout, dans sa bouche, c'est plus pittoresque qu'ailleurs !" Sans vouloir faire dans la lourdeur, il me semble que le terme de "fellation" suivi de "dans sa bouche" pour désigner Rachida Dati est déplacé.
Pour l'anecdote, en réunion de travail hier avec mon inspecteur d'académie, ce dernier faisant allusion à l'écart criant entre les résultats scolaires des filles par rapport aux garçons (à la défaveur des seconds) dans mon établissement, a usé d'une formule maladroite sans être un lapsus "je vous demande de vous intéresser particulièrement et de près aux garçons, intéressez-vous aux garçons". Je précise que cet inspecteur d'académie est au fait de mon orientation sexuelle et que j'ai trouvé sa remarque mal venue.
Rédigé par : Ludovic | 01 octobre 2010 à 21:55