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20 novembre 2010

Commentaires

Jean-Nicolas GILLOT

@Catherine JACOB

Je ne me cache pas d'avoir pris cette citation d'Albert Londres dans Wikipédia.
J'aurais pu également vous citer celle de la route coloniale (pas dans Wikipédia) dans "Voyage au bagne" où Albert Londres, dans un style mordant, écrivait, s'agissant de la réhabilitation par le travail forcé et le défrichement :
"La question est de savoir si on veut faire une route ou si on veut faire crever des individus. Si c'est pour faire crever des individus, ne changez rien, tout va bien. Si c'est pour faire une route..."

Albert Londres ne mâchait pas ses mots. Et c'est encore une preuve du fait de porter le fer dans la plaie.

J'ai choisi cette citation commode à retrouver pour ceux qui veulent vérifier. Mais ce que j'ai écrit pour l'analyse des interviewers n'est pas moins vrai.

Wikipédia, pour certains articles est une bonne source de vérification des informations et une source fiable à utiliser.

Cordialement.

Catherine JACOB@Jean-Nicolas GILLOT

Jean-Nicolas GILLOT | 23 novembre 2010 à 20:06
"« Je demeure convaincu qu'un journaliste n'est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n'est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie »"

Albert Londres, Terre d'ébène (La Traite des Noirs), récit, Paris, Albin Michel, 1929. Citation in extenso Wikipédia

Jean-Nicolas GILLOT

« Je demeure convaincu qu'un journaliste n'est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n'est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie ».

Cette maxime d'Albert Londres, qui définissait ce qu'était l'idéal du journaliste devrait faire rougir ceux qui se sont livrés à ce que l'on appelle une interview.

Je me permettrai cependant de n'être pas d'accord avec vous. Vous parliez, en plaisantant bien sûr, de laisser un "Devedjian en colère" ou "quelques ministres évincés" se reconvertir en journaliste du 20 heures. Ils auraient fait un malheur selon vous.

Certes, certes. Mais un interrogatoire fondé sur la rancoeur, la revanche, devant leurs propres compromissions, qu'ils ont tolérées car ils mangeaient à la soupe.
Ce serait profondément minable. Ce ne serait que comportement de petites personnes privées de leur pitances. Ce serait des paroles assassines, sous le couvert de la vilenie.

Le journaliste doit être pour l'homme politique comme l'exécuteur pour les condamnés à mort, montrer certes de l'empathie mais faire "implacablement" son boulot. Froid comme une lame qui tombe. Sans complaisance, brutal, mais sans aucune haine. Mettant en contradiction froidement, sèchement, mais sans haine aucune. Telle est la raison de sa crédibilité. Ce que n'aurait pas ce genre d'interviewers.
Si mise à terre il doit y avoir, elle ne doit pas manquer de dignité et celui qui l'accomplit ne doit pouvoir être soupçonné qu'il le fait par plaisir. Telle est la condition de sa respectabilité.
Une interview dans de telles conditions s'apparenterait plus à un lynchage.

J'ai toutefois compris votre dernière phrase destinée avant tout à mettre en exergue le complet manque de pugnacité de ces "journalistes". Je n'ose les qualifier de chroniqueurs car le grand Frédéric Pottecher avait donné une grande noblesse à ce terme. Le terme de courtisans me semble le plus adapté pour ces trois-là.

oursivi@PB

Laisser Devedjian interroger-cuisiner Sarkozy eut été des plus tentants, ou comment être au fourneau et au moulin à paroles tout à la fois.

Denisot n'a jamais servi à rien, ou alors comme toile de fond à une pub pour dentifrice, il avait d'ailleurs commis un bouquin avec Sarkozy qui lui valut les plumes et le goudron des copains de Gruno, il me semble. Claire Chazal est une sorte de Denisot au féminin, de l'eau gazeuse sans les bulles. Pujadas a un peu relevé le niveau à en croire les trois minutes d'extrait qu'ai vues en différé, mais à côté de ces deux impostures, facile et d'un héroïsme fort relatif.

Pourquoi pas Drucker, Gildas et JP Pernaut, tant qu'à donner dans la beuverie d'eaux claires ?

PB, mettre sur un même plan Field-Zemmour et le gentil mais fade (moins que les deux tartes natures du dessus, certes) Delahousse... sacrément osé !

Quant à qui..

Calvi, Amar, Moati ne sont pas morts, à ce que je sache.

Polac ne doit plus trop être en état (je l'embrasse), mais de ces chroniqueurs fins et pugnaces qui croisaient le fer chez lui (Bouguereau, Kahn, Jamet) doivent encore pouvoir nous être utiles.

Et pourquoi pas un face à face public avec
un Onfray, Sarko 1er l'avait bien reçu à la place Beauvau en privé... ce que ce premier ne se priva pas de relater à notre plus grande joie.

AO

Arobase du Ban

Alain Duhamel, le censeur de Maurice Clavel (1971), le centriste giscardien eurolâtre et atlantiste, l'antiprotectionniste qui n'a toujours pas été délocalisé - lui - le contempteur de de Gaulle qu'il accusé du plus grand crime de la Ve République à propos de l'Algérie et des harkis (j'ai vécu leur drame près d'eux), sans entrer honnêtement dans le dossier, en jugeant sans jamais être dans l'action, le "teigneux" qui a poursuivi en diffamation un collègue (Philippe Alexandre si j'ai bonne mémoire) qui avait clairement dit la vérité de son être, ce "médiateux" cossu des beaux quartiers qui n'a jamais eu faim, ce grand découvreur inlassable des "poisons et délices" du microcosme à l'intérieur de l'anneau du périphérique de Paris, VIe et VIIe arrondissements, les plus "sauvages" de préférence.
C'est "ça" que l'on prend pour un bon journaliste et propose pour un bon entretien avec Sarkozy ?
Le temps des "journalistes" est terminé depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
On n'a plus affaire qu'avec des "agents" des médias.
Face à N.Sarkozy, mettez les "journalistes" que vous voudrez. Ils ne dégageront pas plus de souffle qu'un pet de lapin dans un champ de luzerne.
Tout est spectacle, et mauvais spectacle.
Et N.Sarkozy est leur maître, même s'il est vulgaire.

Jabiru

Et si la pugnacité, la répartie et le contrepied constituaient un casus belli ?
Peu de candidats pour le placard... CQFD

Pierre-Antoine

Il en est de certains journalistes et de leurs questions comme de certains magistrats et de leurs attendus... ils laissent comme un arrière-goût "d'inféodation latente".

Et si l'on faisait interviewer le PR par un panel de 12 citoyens tirés au sort (vous avez dit jurés ?) ? Bien sûr entourant trois journalistes apportant leur professionnalisme.

On n'aurait rien à y perdre en qualité et on y gagnerait en "prise directe avec la vraie vie quotidienne".

Cordialement

Pierre-Antoine

regina

Monsieur Jourdain a un nouveau gouvernement... le ton Carla Bruni !

Mangeons de la brioche !

Zarathoustra

Classique, nos journalistes, surtout de télévision, sont de véritables carpettes face aux hommes politiques, encore plus lorsque c'est le premier d'entre eux.

Rien de nouveau donc.

Je ne fais même plus l'effort de regarder cette mascarade.

Catherine JACOB

« On n'a pas entendu Michel Denisot qui n'a servi à rien.

Vous parlez du Michel Denisot président-délégué de 1991 à 1998 de ce club de foot dont NS est resté un fan?

Donc l'auteur de cet ouvrage: * Nicolas Sarkozy, entretiens avec Michel Denisot, Au bout de la passion, l'équilibre, éditions Albin Michel, Paris, 7 mars 1995 (ISBN 2226076166), qui représentait en somme l'espace télévisuel crypté.

« Aurait-il fallu, pour l'occasion, transférer un peu de radio à la télévision […] Aurait-il été plus efficace de faire appel à la presse écrite en débauchant[...] etc. »

Est-ce que ces personnages ne sont pas à cheval sur les trois domaines du Son, de l'Image et du Texte?

« Aurait-il convenu de mieux chercher dans les recoins de la télévision en proposant à Michel Field, Laurent Delahousse, Eric Zemmour qui couvre tous les genres, de soumettre le président à la question ?  »

Michel Field : C'est en 1973, «l'un des leaders du mouvement lycéen contre la Loi Debré: lors d'un débat télévisé, il lance un fameux « Rigolo ! » au Ministre de l'éducation, Joseph Fontanet. Mais cet agrégé de philosophie, PRAG en université et IUFM, précise de nos jours: « J'ai arrêté de militer à 21 ans. Ce qui m'a sauvé, c'est l'investissement dans les études en même temps que la politique »

Eric Zemmour: C'est celui qu'il faut sans cesse sauver du couperet en défendant sa liberté d'expression. Pensez-vous vraiment que l'Élysée aurait pris le risque d'un dérapage en direct?

Laurent Delahousse : C'est le beau gosse du lot. « En février 2010, avec Alain Bédouet de France Inter, il reçoit le prix Roland Dorgelès, décerné chaque année à deux journalistes qui «contribuent au rayonnement de la langue française». ». Il est beau et il parle bien, deux bonnes raisons pour gonfler le jeune public féminin du débat. I presume...! Joker des uns, Joker des autres, Joker quoi, donc carte utile à jouer lorsque la bonne fait défaut...!

« On le voit, il n'y aurait pas eu foule pour remplacer utilement notre trio guère magique.
A moins d'innover radicalement. Laisser Patrick Devedjian en colère (jdd.fr) ou quelques ministres évincés se reconvertir et devenir journalistes durant 90 minutes.
Ils auraient fait un malheur !
 »

Hah, ha, ha! Mais en voilà une idée qu'elle est bonne!

« Président du conseil général des Hauts-de-Seine, M. Devedjian ( avocat, 66ans), a en effet été battu lundi soir ( 15/11/10 ) par le député-maire de Chaville Jean-Jacques Guillet ( PDG, 64ans) lors des élections internes à la fédération UMP ( 319 voix contre 180 voix). Dans une interview au Monde, l'ex-ministre de la Relance a accusé l'Élysée de vouloir l'évincer de la direction du département, en visant explicitement le fils du président, Jean Sarkozy (DEUG de droit, 24ans)» - AFP -
Elle est bien bonne en effet donc, si ce n'est que, on veut un débat, pas du cirque!

Ceci dit : « Aujourd’hui, les vainqueurs prônent l’apaisement. « L’heure n’est plus aux querelles internes; il faut désormais rassembler», souligne le nouveau président départemental, Jean-Jacques Guillet. « Les électeurs de l’UMP ont tranché. Ce qui est important, c’est d’être rassemblés derrière Jean-Jacques Guillet», confirme Jean Sarkozy, le président du groupe des élus UMP à l’assemblée départementale, avant de réaffirmer : « Patrick Devedjian est notre chef de file naturel pour les prochaines élections cantonales. En mars 2011, je ne serai pas candidat contre lui. », » précise encore celui qui est depuis le début de l'année en cours le papa d'un petit Solal et qui compte visiblement consacrer du temps à ce nouveau rôle, ce dont on ne saurait le blâmer au contraire, et commente donc le parisien.fr.

En y réfléchissant bien, sauf le respect dû à la fonction et à son occupant, ainsi que nonobstant le fait que la véritable «garde à vue est impossible pour les agents diplomatiques, les ambassadeurs et consuls ainsi que leur famille même si elle ne vit pas sous le même toit, les membres d'organisations internationales, et of corse , le Président de la République », je me demande quelque part si le meilleur des interviewers n'eut pas été un spécialise de la garde à vue qui sur le plateau télé, histoire de faire une démonstration de ses compétences en matière de «mise à la question», nous eu gardé l'interviewé à vue 90/69120 minutes possibles, dans un exercice où ce dernier eût également joué le rôle de son propre avocat dès la première heure.
L'Audimat aurait établi là un record mondial et la presse entière se serait transformée en autant de juges d'instruction que de journalistes pour nous déchiffrer le PV de l'audition.
----------
Mais, trêve de plaisanterie.
J'ai moi aussi regardé la télé et j'ai observé indépendamment d'un contenu prévisible - donc à deux ou trois moments près, relativement inintéressant -, un exercice très contrasté qui se laisse découper entre un avant et un après. Avant c'est tout ce qui concernait le temps écoulé depuis 2007 et après c'est tout ce est appelé à naître de l'aube nouvelle du dernier remaniement.
Avant c'est un personnage central desservi par un éclairage qui altérait son maquillage en masque d'un mort-vivant (un effet à retardement de l'épisode des poupées peut-être?), après c'est un changement intérieur doublé probablement d'une action virulente sur l'éclairagiste des spécialistes de l'Élysée chargés de veiller au grain, qui nous a livré un Sarkozy assez rayonnant. Très intéressante stratégie de communication...!

« Claire Chazal a gardé, tout au long, un indéfinissable sourire de Joconde médiatique comme si les sujets traités par le président recelaient une gaîté insoupçonnée. »

Vous ne voulez pas, rien que pour nous faire plaisir, accorder deux minutes de répit à la malheureuse (par ailleurs cette fois-ci très chic, vous pouvez au moins le lui reconnaître).

Catherine JACOB@Jeanne&Achille

Jeanne | 20 novembre 2010 à 19:45
« ou Claude Askolovitch que je me permets d'ajouter, » 

S'agissant de ce dernier, pensez-vous vraiment qu'une liberté de ton telle celle-ci dont voici un extrait ci-après, fut de mise en présence du premier magistrat français sans porter offense à la fonction et ridiculiser par là-même la France qui l'eût toléré :
« On va en voir des bouts, peut-être même le tout, si on ne baille pas, si on tient le choc de l’ennui, parce que c’est le boulot quand même, et par curiosité aussi de taste-Sarko, pour soupeser le body-language et les sautes de ton du Président, et comment va-t-il maintenant, ce premier personnage du feuilleton français, qu’on aurait scrupule à ne pas observer, même dans un épisode bien vain? Mais on pourrait s’en passer sans faute professionnelle, de cet exercice convenu et faux à la fois…».
Avouez qu'il vaut mieux qu'il s'exprime ainsi sur son blog, au moins vous avez la substance sans l'incongruité de la présence.

@Achille | 20 novembre 2010 à 18:23
« Outre le fait que les journalistes retenus sont écrasés par le poids de la mission qui leur a été confiée au point d’être très en dessous de leur réel talent, ils sont inévitablement l’objet, dès l’interview terminé, des plus vives critiques de la part de leurs confrères qui n’ont pas eu la chance d’avoir été « sélectionnés » et qui ne manquent pas de mettre en évidence les lacunes et maladresses qu’ils ont commises. »

Ça ce n'est pas faux.

Achille

@werm

Jean-Michel Apathie ?

Ne m’en parlez pas mon bon monsieur. On sent bien ces derniers temps qu’il en est malade de ne pas avoir été retenu pour interroger Nicolas Sarkozy.

Pas à prendre avec des pincettes, il suffit d’aller sur son blog pour s’en convaincre. Il est en train d’allumer tous ses collègues qui « font rien que l’embêter ».

Ceci étant dans son interview du matin il a parfois de bonnes questions. Encore faut-il qu’il laisse son invité s’exprimer sans lui couper la parole constamment.

Bon on peut supposer qu’avec le Président il aurait la patience d’attendre la réponse.

werm

Pour ma part, Monsieur Bilger, les trois journalistes qui devaient être sur le plateau sont :

Yves Calvi

Serge Moati (auquel vous aviez déjà consacré un excellent papier à l'arrêt de Ripostes)

ainsi que Jean-Michel Aphatie

calamity jane

Ah ! l'art de Monsieur Bilger ! dire en ayant l'air d'oublier de dire...
Il n'en reste pas moins qu'après réflexion
(j'espère ne vexer personne) donc, trois
journalistes "représentatifs" je suppose...
donc disais-je, deux étaient choisis en tant
que locomotives l'une d'une chaîne privée
l'autre d'une chaîne cryptée et enfin le
troisième d'une chaîne publique.
C'est pas "le meilleur des mondes", ça ?

Et cela se passe en France où Monsieur le
président ne possède aucune chaîne en nom
propre (ou prête-nom) et où il est donc
facile d'accepter ou de refuser !
Elémentaire.

Jeanne

Je crois, avec vous, que Patrick Cohen, Nicolas Demorand ou Claude Askolovitch que je me permets d'ajouter, n'auraient pas manqué de relever certaines affirmations pour le moins fantaisistes du président.

Je pense notamment aux comparaisons farfelues avec l'Allemagne qu'en août 2007, pour faire voter la loi TEPA, il dotait d'un imaginaire "bouclier fiscal" à copier et qu'aujourd'hui, pour justifier la suppression de l'ISF, il dépossède de ce même bouclier et transforme en pays d'accueil des capitaux français alors que la balance, en la matière, est justement inverse.

Je pense aussi aux comparaisons fiscales avec la Suède et le Danemark, non moins approximatives et, en toutes hypothèses, contredites par les publications d'Eurostat.

La trucha y la mentira, más es grueso, mejor es...


jpledun

C'était vraiment dommage de louper cet exercice. Il y avait pourtant assez á dire, á questionner.

Les sujets en rapport avec la dernière ligne droite que Sarko pense donner aux derniers 18 mois de son quinquennat, etc.
Rien de tout cela.

Nous avions déjà échangé á ce propos il y a quelque mois.
Aucune amélioration depuis...

Malheureusement.

Achille

Bonjour Philippe Bilger,

Pourquoi choisir deux ou trois journalistes triés sur le volet pour interroger notre Président ?
Outre le fait que les journalistes retenus sont écrasés par le poids de la mission qui leur a été confiée au point d’être très en dessous de leur réel talent, ils sont inévitablement l’objet, dès l’interview terminé, des plus vives critiques de la part de leurs confrères qui n’ont pas eu la chance d’avoir été « sélectionnés » et qui ne manquent pas de mettre en évidence les lacunes et maladresses qu’ils ont commises.

La solution la plus équitable est encore la conférence de presse devant un parterre composé de la presse française et internationale ainsi qu’en faisait de temps en temps le Général de Gaulle. Domaine d’ailleurs où il excellait.

Il est vrai que Nicolas Sarkozy s’est essayé une fois à cet exercice difficile, mais manifestement il n’a pas montré les mêmes dispositions que le Général. Allant même jusqu’à perdre son sang-froid suite à une question, certes impertinente de Laurent Joffrin, au point de s’égarer dans des explications oiseuses concernant la monarchie élective.

Savoir interroger un président de la République est un art difficile, mais savoir répondre avec franchise et pertinence aux questions posées l’est encore davantage. Car si le lendemain les journalistes retournent à leurs activités quotidiennes qui consistent à nous narrer l’actualité, les paroles du Président, elles, continuent à être disséquées analysées, interprétées pendant plusieurs jours.

Alex paulista

La campagne présidentielle qui vient d'avoir lieu au Brésil était très dure. Pour encadrer les débats, ils ont eu recours à une formule simple mais efficace: les thématiques abordées sont décidées à l'avance, pour chacune d'elle chaque candidat a deux minutes pour s'exprimer et une minute pour répondre. Pour chaque nouveau sujet, on alterne celui qui commence.
Cela marchait assez bien. Du coup je pense qu'il vaut mieux un fort antagonisme bien encadré entre politiciens qu'un style informel avec des journalistes forcément bienveillants.

Choubidou

Il faut importer des journalistes belges, comme celui qui a interviewé F.Mitterrand sur les écoutes de l'Elysée
http://www.ina.fr/economie-et-societe/justice-et-faits-divers/video/2767998001027/proces-des-ecoutes-de-l-elysee-fin-des-debats.fr.html

Comparatif Sarkozy/Mitterrand
http://www.youtube.com/watch?v=1ZR9iPyBr7g

Catherine JACOB@Farewellmylove

@Farewellmylove | 20 novembre 2010 à 11:05
« Ou ai-je bien pu lire exactement la même réflexion ? Un article sur Slate.fr ? Arf, maintenant, cela va me tracasser et m'obliger à me plonger dans une recherche probablement infructueuse, mais il n'empêche que cet article disait que Demorand, Aphatie et Domenach sont tricards auprès du président.

En tout cas, si c'est Slate.fr ce n'est ni là: http://www.slate.fr/story/30313/nicolas-sarkozy-opere-sa-mue
ni là: http://www.slate.fr/story/30301/nicolas-sarkozy-live-blog-eric-le-boucher-thomas-legrand

Où l'on peut lire cependant et notamment: Birmanie: la libération d'Aung San Suu Kyi

« Nicolas Sarkozy a fait libérer Aung San Suu Kyi. «Les autorités chinoises, je leur ai parlé, ont une influence sur la junte birmane. Il y a des divergences avec la Chine sur les droits de l'Homme. Nous avons des désaccords avec la Chine sur les droits de l'homme», mais Nicolas Sarkozy ne demande pas la libération du prix Nobel de la paix Liu Xiaobo, pour ne pas se faire un «petit coup d'image». »

Aung San Suu Kyi -en prononciation IPA (transcription phonétique des sons du langage parlé à l'usage de quelque langue que ce soit): , /àunsʰánsṵtʃì/, est la fille d'un général ayant œuvré pour l'indépendance de son pays (communément appelé Birmanie en référence à l'ethnie majoritaire, mais répondant à l'intitulé de 'République de l'Union du Myanmar' depuis le 21 octobre 2010 ), lequel s'est libéré du joug britannique en janv.48. Elle a néanmoins épousé un anglais (72) dont elle a deux fils, et est titulaire d'un phd (grosso modo, doctorat) d'Oxford obtenu en 67.
Elle s'inscrit donc dans un contexte personnel familial et politique hors de l'ordinaire, compliqué et porteur de symboles.
Qui plus est, après avoir émigré à New York où elle a suivi de nouvelles études, elle a été employée au Nations Unies puis est rentrée dans son pays en 88 pour, selon une tradition asiatique qui fut jusqu'il n'y a pas si longtemps aussi la nôtre, s'occuper de sa mère. Du cœur d'une famille ayant pesé sur le destin de son pays, elle renoue avec le quotidien compliqué de ce pays ployant sous la domination d'une junte militaire connue comme la pire junte que le monde ait jamais eu à subir, avec tout un background d'études de philosophie, politique et économie en langue étrangère fortement influencé par la non-violence (Gandhi en Inde, contre-culture Hippie etc. dans le monde anglo-saxon).
Qui s'étonnera que moins d'un an après elle soit arrêtée et placée en résidence/liberté surveillée du fait qu'elle n'a pas voulu regagner le monde occidental et que la possession d'un passeport étranger et d'un mari à l'extérieur du pays, lui a sans doute épargné un sort plus cruel.

Nous sommes en 2010, cela fait 21ans de séjours alternant entre la maison d'arrêt, l'hôpital et la résidence surveillée (dont douze ans cumulés pour cette dernière), 21 ans de privation de son mari et de ses fils, vingt et un ans pendant lesquels le gouvernement birman a tout fait pour mettre dehors (ce que la Chine ne cherche pas vraiment à faire avec Liu Xiaobo) celle dont le parti avait gagné les élections de 1990 (environ deux ans après son retour et alors qu'elle était en résidence surveillée), des élections dont le scrutin a été scandaleusement annulé par une junte mauvaise perdante.

A nouveau condamnée à 18 mois de détention le 10 août 2009, il lui en restait encore cinq à tirer lorsque « Le 13 novembre 2010, aux alentours de 12 heures (heure française), la police birmane enlève les barrières posées devant sa résidence permettant sa libération ».

Mais jusqu'à quand? Ses enfants peuvent-ils venir la voir librement? Peut-elle donner des interviews aux médias de son choix, peut-elle aller sur la tombe de son mari décédé il y a onze ans d'un cancer (99) et ne pas se voir interdire le retour au Myanmar/Birmanie?
Ou bien Hu Jintao (胡錦濤 ) aidé de Nicolas Sarközy de Nagy-Bocsa, lui-a-t-il simplement permis de sortir de chez elle cinq mois plus tôt que prévu sans avoir pu éloigner l'épée de Damoclès d'un retour illico des barrières devant sa résidence au moindre pet de travers?

Voilà ce qu'il eût été intéressant de savoir pour apprécier l'information et juger de la véritable influence de la Chine auprès d'un voisin réputé particulièrement intraitable. Voilà une question que n'eût pas manqué de poser par ex. l'ancien élève de l'École normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud, le fils de diplomate gastronome, le philosophe agrégé de Lettres modernes (il y en a un autre comme cela, il me semble) au micro qui le démange et l'on comprend fort bien qu'il n'ait donc pas été invité à la poser, en dehors du fait qu'il soit ou non « 'tricard' (interdit de séjour) auprès du président ».

Jean Meyran

J'y vais de mon trio :
Plenel (pour les affaires)
Haski (pour l'international)
Marris (pour l'économie)

Le petit Nicolas apprécierait leur pugnacité et en ressortirait légèrement essoré... (ou pas, ne soyons pas naïf)

Quant aux Field et Aphatie cités, ils ont déjà pratiqué l'exercice sans montrer un net progrès...

Christian C

Cher Philippe Bilger,

Il faudrait être bien prétentieux de la part d’un téléspectateur moyen, non journaliste, pour répondre à cette question en citant un nom. Quelques-unes de vos suggestions pourraient être retenues. J’y ajouterais personnellement quelques propositions : Alain Duhamel, Thomas Legrand, Jean-Michel Aphatie, Olivier Duhamel, Michel Grossiord, Anne-Sophie Lapix, et cette liste n’est vraiment pas exhaustive.
C’est la formule qui me semble devoir être mise en cause plus encore que les individus : cette réception (il n’y manque que les petits fours et le champagne) organisée chez le président, dans les dorures et le velours rouge, mettant en scène le maître des lieux face à trois journalistes choisis par leur hôte est tout simplement une exclusivité mondiale parmi les démocraties.
Je ne vois pas ce qu’il y aurait d’humiliant à organiser cette soirée dans un lieu neutre. Mais surtout, chaque journaliste intervenant devrait être choisi par la rédaction dont il est issu. Des interventions successives de chacun des journalistes permettraient des face-à-face sur des thèmes précis (cf l’ancienne formule de « L’heure de vérité »), ce qui rendrait plus difficiles les instrumentalisations et humiliations auxquelles le président n’a pu s’empêcher de se livrer, faisant étalage de sa bonne éducation, en particulier face à Claire Chazal. Quitte à s’octroyer le choix de ses contradicteurs, les humilier revient à admettre son incapacité à choisir les bons.
Il me semble en outre très abusif que le président s’attribue également le choix de la date à laquelle il veut être interrogé, dès lors qu’il ne s’agit pas uniquement de la télévision d’Etat. Il lui suffisait dans ce cas de faire une déclaration publique sur France2, seul face aux caméras de la télévision, sans avoir à convoquer trois journalistes - ce que n’est d’ailleurs pas Michel Denisot - pour le valoriser.
Il pourrait aussi « inviter » la presse en conférence de presse, ce qui lui permettrait à n’en pas douter d’humilier publiquement un journaliste opposant, comme il le fit (à mauvais escient) avec pour victime Laurent Joffrin en janvier 2008 sans la moindre opposition des autres journalistes présents.

Ludovic

Bonjour M. Bilger

Vous ne semblez guère avoir été convaincu, vous non plus, par l'interview du président de la République mardi soir.
Pour tout dire, j'ai fini par zapper cette affligeante intervention du chef de l'Etat à peine rythmée par les questions, nullement dérangeantes, des trois journalistes dépourvus de pugnacité.
Mais on pouvait encore faire mieux en confiant la tâche à Michel Drucker et à Patrick Sabatier.
Enfin j'ai pu lire ici même, contre toute évidence et en toute mauvaise foi, que Jean-Louis Borloo n'était nullement amer et qu'il n'avait jamais fait état de promesses de nomination à Matignon, alors.

J.A

Bonjour Monsieur Bilger. A noter qu'à la radio, les journalistes s'accrochent à l'antenne ; mais à la télévision, le risque est de passer par la fenêtre ! Et à ce jeu, il y a très peu de suicidaires...

Choubidou

Est-ce que l'on peut dire que les journalistes de télé sont comme les procureurs, dépendants du pouvoir et inquiets pour leur carrière ?

Farewellmylove

Ou ai-je bien pu lire exactement la même réflexion ? Un article sur Slate.fr ? Arf, maintenant, cela va me tracasser et m'obliger à me plonger dans une recherche probablement infructueuse, mais il n'empêche que cet article disait que Demorand, Aphatie et Domenach sont tricards auprès du président.

Bénis soit les cafés-débats de l'UNI où écouter le Pr Patrick Louis parler du chiffrage des grèves, plutôt que de s'obliger à regarder l'intervention du président démontrant sa méconnaissance (ou son mépris ?) de la Constitution.

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