Depuis quelques jours, un "battage" médiatique est organisé autour du récent "Pacte national de protection et de sécurité" que le PS propose à la suite d'un forum à Créteil et dont l'auteur est Jean-Jacques Urvoas. On a pu lire notamment Martine Aubry, François Rebsamen, Claude Bartolone, pour qui "sur la sécurité, la gauche est crédible" et Delphine Batho plus réservée. Les quotidiens nationaux ont fait un sort aux 22 propositions socialistes qui sont destinées globalement "à restaurer un climat de confiance" (Libération, nouvelobs.com, Marianne 2, le Figaro, le Parisien, le Monde).
Le comble de cette effervescence promotionnelle a été atteint avec l'excellente émission de Frédéric Taddéï "Ce soir ou jamais" qui a questionné : Sécurité : la gauche est-elle crédible ? Le problème est que cette interrogation n'a concerné sur son plateau que 5 personnalités peu ou prou toutes de gauche - et c'est peu dire. Xavier Raufer tentait de s'opposer seul aux assauts conjugués et un tantinet méprisants de deux avocats remarquables, Me Mignard et Me Thierry Lévy, du magistrat Serge Portelli, jamais en retard d'une contestation politique et judiciaire à condition que l'adversaire soit ciblé à droite, de l'ancien garde des Sceaux Marylise Lebranchu, et enfin d'une fonctionnaire de police, Sihem Souid, démagogue et approximative.
J'ai été choqué moins par l'unanimisme que par la moquerie, la dérision, voire la colère suscitées par la présence de Xavier Raufer, qui n'avait que le tort de rappeler à quelques-uns que notre monde n'était pas idéal. Pour le débat, il y avait une forme d'indignité à le voir ainsi traité, outre que l'inégalité quantitative était terrifiante !
Il n'empêche que de cette ébullition cherchant à nous présenter pour un miracle ce qui relève d'une forme de bon sens et de cohérence, on a le droit de tirer tout de même une conséquence bienfaisante pour la démocratie. La gauche admet que l'insécurité existe puisqu'apparemment, enfin, elle l'a rencontrée. En effet, ce n'est pas un hasard si maintenant, dans une période par moments gravement troublée, avec des phénomènes inouïs de violence armée et préméditée à l'encontre surtout de la police, le PS "sort" de sa manche ce Pacte. Pour ma part, j'analyse ce dernier comme la tentative des socialistes de montrer qu'ils sont "à jour", "à niveau" pour combattre, comme il convient, cette plaie de l'insécurité broyant les plus faibles et ruinant le savoir-vivre ensemble. C'est une manière de dire à la société qu'elle a été comprise. Certes, depuis longtemps mais individuellement, des socialistes avaient manifesté une conscience claire des ravages causés par la délinquance et la criminalité : Ségolène Royal qui dame le pion à la rigueur conservatrice, François Hollande, toujours François Rebsamen, André Vallini aussi. Ce qui a changé, c'est que le PS tout entier semble s'être mis en branle pour "trouver moins un bouc émissaire que des solutions" selon l'expression de Claude Bartolone.
Ces solutions, justement, quelles sont-elles ? Sans tomber dans une acidité trop facile, force est de devoir reconnaître que les 22 propositions déclinées, dont aucune n'est absurde, ne révèlent pas non plus une originalité bouleversante. Générales, théoriques, imprégnées d'un optimisme sûr de soi parce qu'abstrait, elles pourraient, aujourd'hui, sauf sectarisme extrême, être avalisées par tous les courants politiques que notre espace républicain accepte sans frémir. Rien ne vient perturber l'ordre classique et naturel des engagements pris avant l'exercice du pouvoir, des voeux formulés avant que le réel contraigne à des révisions déchirantes et à des accommodements douloureux. C'est toujours vrai. Ca l'était hier, ce le sera demain. Lorsque j'entends à la télévision des socialistes s'honorer, se vanter de leur vision radicalement différente de celle de la droite, je ne peux m'empêcher de penser qu'en effet la leur résulte d'un forum dont je ne doute pas qu'il ait été passionnant et l'autre d'un combat sûrement parfois imparfait avec le réel.
Deux exemples. La police de proximité et la lutte contre la récidive.
Pour la première, on peut comme moi la croire souhaitable : une police de familiarité et d'urbanité, une police qui rassure et protège mais qui oserait affirmer que c'est grâce à elle que l'on parviendra à endiguer et réprimer les transgressions les plus graves, les actes anti-sociaux les plus dégradants ? Elle pourra tenter de mettre de la paix et de la civilité mais si des minorités n'en veulent pas et par leur action le font tristement savoir, se contentera-t-on de constater l'échec de la douceur démocratique et policière ?
Contre les récidivistes, je trouve regrettable que le PS s'engage sur une voie qui constitue souvent l'essentiel de ses démarches en matière de justice et de sécurité. Défaire ce qui a été fait, détruire ce qui a été voté avant lui. Ainsi il annonce qu'il supprimera les peines plancher qui ont eu le tort de révéler leur efficacité mais qui ne sont pas orthodoxes par rapport à la ligne. Celle-ci compte plus que les résultats et pourtant, à juste titre, on prétend sur un autre plan passer "de la politique du chiffre à la culture du résultat".
Ce qui est central dans ce catalogue de mesures, c'est, nous dit-on, l'esprit qui l'inspire. Certes on admet enfin que prévention et répression ne sont pas contradictoires mais qu'elles se complétent. On souligne moins que la société serait coupable de tout et le délinquant de rien même si à mon grand regret, le brillant Jean-Pierre Mignard "flirte" toujours un peu avec cette culture de l'excuse. Non, ce qui importe et suscite sa fierté intellectuelle et politique, c'est que la gauche nouerait un dialogue avec le citoyen tandis que la droite ne s'en prendrait qu'à la personne réduite à ses peurs et enfermée dans son exigence de sûreté. Ce peut être une tentation de la démarche conservatrice mais je ne crois pas qu'on puisse ainsi caricaturer avec l'honneur démocratique d'un côté et le vil populisme de l'autre. Malheureusement, c'est à nouveau la réalité qui vient troubler ce parfait contraste, trop parfait. Le citoyen est AUSSI, pour sa sécurité, un être qui peut avoir peur et qu'il est légitime d'apaiser. Le citoyen n'est pas sublime dans un coin, rétracté et frileux dans un autre. C'est le même qui, selon ce qu'il vit et endure, passe par la peur ou la tranquillité, les devoirs de l'Etat à son égard ou ses propres droits. Un Pouvoir n'a pas plus à mépriser ses peurs qu'il n'a à glorifier sa confiance dans le présent. Le serein d'aujourd'hui sera peut-être l'apeuré de demain et ne pas programmer l'existence de ces angoisses singulières et collectives ne serait pas loin d'une non assistance à citoyens en possible danger. Il y a de la part des socialistes de la condescendance à imputer au Pouvoir ce qu'ils ne supportent pas à l'évidence chez leurs concitoyens : qu'ils soient moins forts qu'espérés, tout simplement humains. Ils tiennent bêtement à leur peau, à leurs proches, à leur tranquillité, à leurs biens !
Il ne serait pas honnête de fuir ce qui donne du poids et du prix à ces avancées socialistes, même si on les discute. A bien les analyser, elles ne s'aventurent pas dans des profondeurs stimulantes mais jouent sur l'anti-sarkozysme en mettant surtout en cause les méthodes, la médiatisation, la précipitation qui sont celles, selon le PS, de la lutte menée aujourd'hui contre l'insécurité. Il serait imprudent de négliger ces critiques qui ne sont pas seulement formulées par des adversaires politiques mais par des sympathisants et des alliés du pouvoir en place.
J'ai déjà écrit qu'il est illusoire de prétendre suivre la délinquance à la trace grâce à une action législative qui serait en l'occurrence nécessairement perdante. Il n'y aura jamais une éradication totale de l'insécurité. Rien de plus contreproductif que de le laisser entendre ce qui a pour conséquence de noircir encore davantage les réalités et les évolutions parfois décevantes. Rien de plus dévastateur, aussi, qu'une sorte de satisfaction qui, parce que l'adversaire n'est pas pertinent, conduirait trop facilement à croire que sa propre politique est forcément bonne et emporte l'adhésion de ses concitoyens. Rien de plus choquant que de passer d'une malfaisance singulière à réprimer à la mise en cause générale d'une communauté. Rien de plus catastrophique, enfin, que cette impression qui a pu parfois être donnée - mais le président nouveau est arrivé ! - d'une agitation qui cherchait son sens mais seulement après s'être déployée.
Je ne voudrais pas que, pour dérisoires ou injustes qu'apparaissent certaines critiques partisanes, le pouvoir actuel rende sa défense trop difficile, pour cette cause capitale du combat contre l'insécurité, parce qu'il préférerait ignorer les vertus et les nécessités d'une forme acceptable au prétexte que le fond serait largement soutenu.
Pas de miracle du côté socialiste, donc. Si demain ils revenaient au pouvoir, je ne doute pas une seconde que sous la pression d'un réel terrible et éprouvant, leur philosophie et leur projet si purs voleraient en éclats et s'adapteraient. Ce ne serait pas de la trahison mais de la sagesse.
Un pompier agressé à Clichy-sous-Bois
AFP
06/12/2010
Un pompier a été agressé dans la nuit de dimanche à lundi dans un local attenant à la caserne de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) par trois hommes qui ont pris la fuite après le déclenchement du signal d'alarme...
Les trois hommes ont alors "séquestré" le pompier et l'ont ensuite "frappé au visage", a-t-on ajouté...
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J'espère que tout les « excuseurs » et « parlotteurs » ici présents se sont empressés d'envoyer un petit mot de réconfort á ce fonctionnaire !
Rédigé par : jpledun | 06 décembre 2010 à 11:56
De Valérie
"Les pompiers, sauveurs de vies humaines, n'ont pas a payer le prix de quoi que ce soit ; un point c'est tout."
C'est tout.
Rédigé par : [email protected] Valerie merci pour eux. | 26 novembre 2010 à 23:40
Rédigé par Monsieur GL le 26 novembre 2010 à 08:56
C'est un ton bien meprisant qui est employe a l'egard de Monsieur Ledun !
Monsieur Gaz Liquefie, attention a ne pas vous enflammer ; il n'y aura peut-etre pas de pompiers disponibles pour eteindre l'incendie !!!
Les pompiers, sauveurs de vies humaines, n'ont pas a payer le prix de quoi que ce soit ; un point c'est tout.
Rédigé par : Valerie | 26 novembre 2010 à 14:55
Il ne manquerait plus que ça que les pompiers, entre autres, ne soient pas des personnes admirables.
Ce n'est pas mon propos. Mon propos est l'excuse que l'on donne aux agresseurs.
"sardines protégées par des boîtes,
boîtes protégées par des vitres,
vitres protégées par des flics"
Il avait bien droit de tuer notre homme puisqu'il avait faim...
Pour moi, ce raisonnement est insupportable.
Idem pour les pompiers et les excuses de
M.Reffait !
Relisez donc ce que le syndicat CGT (très à droite ?) dit dans son appel au secours !
Rédigé par : jpledun | 26 novembre 2010 à 10:29
@jpledun
Mais qui va contester un mot de ce que vous dites dans votre message du 26/11 - 00 h 02 ?
Vous enfoncez, avec ce que vous croyez être de la vigueur, du courage ou autre, des portes largement ouvertes.
Prenez le temps, pour une fois, de lire votre interlocuteur (« En instaurant cette stratégie stupide, le pouvoir a ruiné l'image de l'Etat dans certains quartiers, et ce sont les pompiers, personnes admirables entre toutes, qui en subissent les conséquences ») et répondez aux problématiques posées au lieu de… pleurnicher.
Rédigé par : GL | 26 novembre 2010 à 08:56
Vous êtes reparti dans la pleurniche. Mais c'est incroyable.
Vous pouvez encore en écrire des tonnes, vous n'arriverez pas á bousculer le respect de l'enfant que j'étais á qui le maire de la ville de Wambrechies (Nord) a dit en me tendant la décoration du "courage et du dévouement" (cela vous parle-t-il ?) :
"Allez donne-la á ton père, il l'a bien méritée"
Vous ne ferez jamais accepter á l'enfant que j'étais qui a vu alors son père pleurer (émotif qu'il était), qu'il existe une quelconque excuse à agresser ces hommes-là.
Qu'est-ce que la droite vient f… là-dedans. Vous savez, il y a des pompiers qui votent á gauche. Seulement, au moment de sauter le mur avec les premiers secours, ils ne se demandent pas si la femme nue dans la cour, grande brûlée, est de droite ou de gauche, française ou italienne.
Heureusement n'est-ce pas ?
Laissez tomber. C’est du vécu. C’est inébranlable.
Rédigé par : [email protected] Reffait | 26 novembre 2010 à 00:02
Je pense qu'il est urgent que les pompiers rendent des comptes du fait qu'ils passent leur temps à venir perturber nos "deuxièmes chances" dans l'exercice de leurs fonctions.
Si on ne peut plus brûler des bagnoles, des abribus et des poubelles, où va-t-on ??? N' y a-t-il pas, comme pour la police, une IGS pour admonester ces pompiers provocateurs ??
N'oublions pas que ces djeuns expriment par leur comportement : une douleur, un appel au secours ! Selon nos bobos de gauche, "ils n'ont pas été assez entendu" ; "on n'a pas su les écoute " ; "on aurait dû aller vers eux, leur parler", etc.
J'aime bien aussi :
"leur révolte est légitime du fait que nous n'avons pas pris à bras-le-corps ce problème qui couve depuis des décennies dans nos banlieues".
Et puis aussi :
"y a pas assez de police de proximité, d'éducateurs, de services sociaux, d'associations, de crédits pour réhabiliter les cités, de tissu social digne de ce nom..."
Une petite dernière pour la route :
"les différents gouvernements qui se sont succédés n'ont pas mesuré l'ampleur du phénomène des cités laissées à l'abandon par ceux qui sont en charge... etc. etc. Ouf !!!
Finalement, je crois que je pourrai moi aussi faire un bon intello bobo de gauche.
Rédigé par : Sylvain | 25 novembre 2010 à 15:27
J-P Ledun, mais ça prouve quoi ces agressions de pompiers ? Je n'y vois que la traduction non seulement d'un échec des politiques sécuritaires mais surtout du surcroît de violences que ces politiques engendrent.
Lorsque les pompiers interviennent, c'est toujours en liaison avec une intervention policière qui arrive dans la foulée. Je ne remets pas en cause cette disposition évidente. Les pompiers, et c'est normal, transmettent aux policiers ce qu'ils ont constaté, les faisant apparaître pour certains décervelés comme des supplétifs de la police.
Le problème revient toujours au même point : le rôle que l'on fait jouer aux policiers et dont certains se plaignent désormais ouvertement (vous pourriez aussi vous inspirer de cette source, non ?). Ce pouvoir veut que la police inspire la crainte. C'est réussi pour le quidam qui ne peut aller vers la police sans trembler. C'est évidemment raté pour les imbéciles qui sont ravis d'en découdre et qui trouvent l'occasion de faire leur intifada. Politique contre-productive à tous égards qui renforce la méfiance du citoyen envers sa police (harcèlement des automobilistes, interpellations en vue de faire du chiffre, dénoncés par les policiers eux-mêmes) tout en réjouissant les délinquants violents de cette tension des rapports de force. En instaurant cette stratégie stupide, le pouvoir a ruiné l'image de l'Etat dans certains quartiers, et ce sont les pompiers, personnes admirables entre toutes, qui en subissent les conséquences.
Vous voudriez que droite et gauche travaillent ensemble sur ce sujet. Mais si la gauche a fait du chemin dans ce domaine, la droite semble bloquée sur des modèles qui ne fonctionnent pas et produisent les effets inverses à ceux qui sont escomptés. Pour faire du chemin ensemble, il faut que les deux avancent. Ca n'est pas le cas.
Rédigé par : Jean-Dominique [email protected] | 25 novembre 2010 à 14:04
"On a gravi un palier dans la violence et on est très inquiets", a déclaré Benoît Vanhaecke, secrétaire général de la CGT des pompiers 78. "On ne comprend pas la violence des jeunes, qui font un amalgame entre pompiers et policiers alors que nous venons porter secours".
SYNDICAT CGT CA VOUS VA COMME SOURCE ?
Rédigé par : jpledun | 25 novembre 2010 à 11:58
Oui. On trouve AUSSI des pompiers qui sauvent des vies, qui reçoivent la médaille du courage et du dévouement. Et alors ?
Mais quelle argumentation de nul ! Après "les voyageurs sont des apatrides et des évadés fiscaux" voici venu le temps des pompiers pyro !
Rédigé par : jpledun | 25 novembre 2010 à 11:54
@jpledun
Vous savez, on trouve même des pompiers pyromanes, alors...
Rédigé par : Herman | 25 novembre 2010 à 09:43
"1080 pompiers agressés en 2009.
EN FRANCE."
Il y a des silences sur ce blog qui font mal aux oreilles.
Ami du voyage, bonsoir !
Rédigé par : jpledun | 25 novembre 2010 à 00:40
Les événements de Marseille tournent à la pagnolade.
Un "témoignage" sur une grande radio au sujet du dealer guetteur de 11 ans :
"ce pôv' petit était en train d'amener une pizza à sa grand-mère"...
MDR PTDR TDR LOOOOOOOOOOOOOOOOOOLL... excusez, je suis à peine remis de ma crise de fou-rire...
Ca m'a rappelé le passage du film "La balance", quand Richard Berry coince un dealer bourré de fric dans toutes ses poches : "ci por ma grand-mère qui est malade là-bas au pays" !!
Drôles de mamies qui ont des drôles d'envies de pizzas à des drôles d'heures ;
elle n'est pas enceinte quand même ??
re-loool !!!!
J'espère que pour toutes les affaires en cours et à venir, nous aurons des commentaires tout aussi cocasses et burlesques, ça devient triste l'actu...
Rédigé par : Sylvain | 23 novembre 2010 à 14:28
@ Fouché
En Suède, 70% des championnes de saut en hauteur sont blondes.
J'en déduis donc que c'est la couleur des cheveux qui fait sauter plus haut, probablement parce que les cheveux blonds sont plus fins, et que, fait bien connu, les blondes ont la cuisse légère...
Vous voyez, corrélation n'est pas raison.
Rédigé par : Alex paulista | 22 novembre 2010 à 22:30
Sylvain dixit :
Guetteur - dealer à 11 ans ? quelle réussite sociale !
J'espère qu'il a cotisé pour sa retraite, s'il survit ..
De l'intérêt fermer sa bouche plutôt que se jeter sur le premier ragot venu.
C'est à partir d'informations aussi hasardeuses que foireuses que vous construisez votre douce philosophie politique ? Je comprends mieux.
Rédigé par : Jean-Dominique [email protected] | 22 novembre 2010 à 21:46
Une ville comme Kyoto doit avoir une communauté étrangère non asiatique de l'ordre de 2.500 - 3.000 personnes, aux dires d'une propriétaire d'un B&B (elle-même Viennoise).
La violence est invisible, le sentiment d'insécurité est zéro.
Cela n'a certainement rien á voir.
Et comme qui dirait Herman, qui ne supporte pas les gens du voyage :
"Tant pis pour eux. Qu'ils restent là où ils sont ! »
Rédigé par : jpledun | 22 novembre 2010 à 14:56
"Xavier Raufer évoque ces derniers jours le Cantal et la Creuse pour tenter de "démontrer" l'absence de lien entre pauvreté et délinquance..."
Il suffit de regarder les statistiques de l'Insee (peu suspect de sarkophilie) pour s'apercevoir que la Creuse et le Cantal, départements pauvres, sont aussi ceux où l'immigration est la plus faible...
On peut donc faire une corrélation en superposant la carte de l'immigration en France et celle de la délinquance : les zones rouges sont les mêmes...
Rédigé par : Fouché | 22 novembre 2010 à 09:14
Xavier Raufer évoque ces derniers jours le Cantal et la Creuse pour tenter de "démontrer" l'absence de lien entre pauvreté et délinquance...
Le tableau publié par l'INSEE révèle pourtant que le Cantal détient le plus faible taux de chômage...
2009 2010(1) 2010(2)
Ain 7,4 7,5 7,3
Aisne 13,1 13,6 13,3
Allier 9,4 9,6 9,5
Alpes 10,0 10,5 10,3
Hautes 7,6 7,7 7,4
Alpes-M 8,9 9,3 9,1
Ardèche 9,8 9,8 9,7
Ardennes12,9 11,9 11,5
Ariège 10,9 11,0 10,9
Aube 9,7 9,8 9,7
Aude 12,0 12,7 12,9
Aveyron 6,3 6,6 6,6
Bouches 11,3 12,0 11,7
Calvados9,3 9,3 9,3
Cantal 5,9 5,7 5,4
Charente9,9 10,0 9,6
Charent 10,2 11,0 10,4
Cher 8,8 9,6 9,5
Corrèze 7,0 7,0 6,7
Corse- 8,3 9,3 9,1
Haute-C 8,5 9,2 9,0
Côte-d' 7,4 7,8 7,7
Côtes-d 7,6 7,8 7,7
Creuse 7,9 8,4 8,2
Dordogne9,2 9,6 9,5
Doubs 9,8 10,0 9,6
Drôme 10,2 10,5 10,2
Eure 9,7 9,9 9,7
Eure-et 8,6 8,9 8,8
Finis 8,1 8,8 8,4
Gard 12,7 13,2 12,7
Haute- 9,1 9,6 9,4
Gers 6,4 6,7 6,7
Gironde 9,1 9,7 9,6
Hérault 13,0 13,5 13,2
Ille-et 7,2 7,5 7,3
Indre 8,0 8,5 8,4
Indre- 8,1 8,5 8,2
Isère 8,4 8,5 8,1
Jura 8,5 8,5 8,1
Landes 8,7 9,1 8,7
Loir-e 8,3 8,4 8,2
Loire 9,8 9,8 9,5
Haute-L 7,8 7,7 7,4
Loire-A 8,0 8,5 8,3
Loiret 8,2 8,8 8,6
Lot 8,3 8,9 8,4
Lot-et- 9,4 10,0 9,9
Lozère 4,9 4,8 4,9
Maine-e 8,7 8,6 8,4
Manche 8,2 8,2 7,9
Marne 8,8 8,8 8,7
Haute- 10,1 9,5 9,2
Mayenne 6,5 6,5 6,3
Meurthe 9,2 9,5 9,3
Meuse 10,2 10,7 10,4
Morbihan8,5 8,6 8,4
Moselle 10,2 10,3 10,0
Nièvre 8,9 8,9 9,1
Nord 12,8 13,1 13,1
Oise 9,3 9,6 9,3
Orne 9,6 9,1 9,0
Pas-de- 12,7 12,7 12,6
Puy-de- 8,7 9,0 8,7
Pyrénée 8,1 8,4 8,2
Hautes- 10,1 10,5 10,1
Pyrénées 12,5 13,3 13,2
Bas-Rhin,0 8,4 8,0
Haut-Rh8 9,0 8,7
Rhône 8,6 9,0 8,7
Haute- 9,6 9,4 9,1
Saône-e 8,8 9,1 8,9
Sarthe 9,2 9,2 9,1
Savoie 7,7 8,2 7,8
Haute-S 8,0 8,4 8,1
Paris 8,5 9,1 8,7
Seine-Ma10,4 10,7 10,5
Seine-e 6,9 7,3 7,1
Yveline 6,3 6,8 6,5
Deux-Sè 7,1 7,5 7,2
Somme 11,3 11,5 11,2
Tarn 10,4 10,7 10,5
Tarn-et 10,3 11,0 10,9
Var 11,0 11,3 10,9
Vauclus 10,7 11,4 11,1
Vendée 8,0 8,1 7,8
Vienne 8,1 8,5 8,1
Haute-V 8,3 8,8 8,6
Vosges 10,8 10,5 10,3
Yonne 9,1 9,2 9,1
Territo 10,5 11,1 10,8
Essonne 6,2 6,8 6,6
Hauts-d 7,1 7,7 7,4
Seine-S 10,5 11,3 11,0
Val-de- 7,4 8,1 7,7
Val-d' 8,5 9,0 8,8
France 9,1 9,5 9,3
Encore une fois, "la trucha y la mentira, más es grueso, mejor es...".
Rédigé par : Jeanne | 22 novembre 2010 à 08:39
1080 pompiers agressés en 2009.
EN FRANCE.
Rédigé par : jpledun | 21 novembre 2010 à 21:28
"Essayons de travailler ensemble pour tenter, modestement, d'améliorer la situation..."
Euh… M. Dingli. Je dis la même chose six commentaires dessous.
En plus j'adhère entièrement á votre développement.
Pour une fois…
Rédigé par : jpledun | 21 novembre 2010 à 19:30
Non, Jean-Paul Ledun, je n'ai pas "piqué cela à Bayrou" pour reprendre votre expression. J'exprime ma lassitude à l'égard des débats idéologiques binaires et récurrents que je trouve absolument stériles. D'un côté, on énumère les faits divers sanglants pour illustrer l'insécurité, de l'autre, on se lamente sur la perte de la police de proximité tout en dénonçant le "tout répressif" de l'adversaire, etc. Assez de ces querelles dignes de la maternelle ! Assez de se renvoyer des accusations à la figure ! Essayons de travailler ensemble pour tenter, modestement, d'améliorer la situation - modestement, car le chemin sera long et difficile. Mais pour cela, il faut dresser un constat sans exclusives idéologiques et admettre aussi que les responsabilités de la situation sont partagées :
1. Responsabilité de l'Etat et des différents gouvernements, droite et gauche confondus, qui ont favorisé ou laissé faire la concentration de population immigrée dans ce qu'on appelle hypocritement les "quartiers".
2. Mais responsabilité aussi des familles elles-mêmes. Comment imaginer en effet que des "quartiers" où il n'est pas rare de rencontrer des familles monoparentales avec 6, 8 ou 10 enfants, où le père a souvent déserté le foyer pour aller se multiplier ailleurs, comment imaginer que ces quartiers-là ne sont pas des poudrières et un terreau favorable à la violence. J'ouvre à titre d'exemple le Paris Match du 28 octobre 2010 et consulte l'article : "Les bandes de filles occupent la rue" (pendant les émeutes de Lyon) Extrait :
"Chez les Power Girls 69, le "boss", c'est Cindy, jolie liane, vêtue d'un pull à capuche à l'effigie de Minnie, le bas du visage caché par un chèche rouge. Elle a seize ans et déjà un casier bien rempli. Plusieurs arrestations pour vol, violence, violence en réunion (...) D'origine ivoirienne, Cindy a neuf frères et soeurs. Ses parents ont divorcé quand elle n'avait que 3 ans et son père est reparti au "bled". L'argent manque à la maison. Elle raconte tout ça sans jamais se poser en victime. Les Powers Girls ne sont pas du genre à s'apitoyer sur leur sort. Elles ont la joie de vivre, les fous rires et les rêves des filles de leur âge. Cindy, elle, aimerait devenir journaliste. Elle devait être en seconde, mais aucun lycée ne veut d'elle. Elle s'est fait virer d'une quinzaine d'établissements (...) Comme tous les gamins de son quartiers, elle s'est fait frapper par les plus grands. Une façon de les "endurcir", un rite de passage qu'entre eux les gosses appellent "la garde à vue" : les mains dans le dos, parfois menottées, les petits sont roués de coups par leurs aînés. Depuis, Cindy a appris à se défendre. Et à cogner (...)
"La baston, les sensations fortes, l'adrénaline, Périne aussi aime ça. A 13 ans, elle est la benjamine du groupe. Une crevette de 1,60 mètre au grand sourire bagué. Une gamine (...) A Vaulx-en-Velin, elle vit seule avec sa mère et ne veut plus avoir de contact avec son père. Il a refait sa vie, a eu cinq autres enfants, et Périne n'a pas vu ses demi-frères et demi-soeurs depuis deux ans. Sa vraie tribu ce sont ses amies. Toutes plus âgées qu'elle, elles font office de grandes soeurs de substitution. Périne leur voue une admiration totale. Grâce à sa bande, elle a déjà une réputation bien établie au collège. Cette petite terreur sait se faire respecter. Par la force. Elle tape sur tout ce qui bouge, sauf les filles voilées, question d'honneur. On ne frappe pas une fille qui a choisi "le droit chemin". Sinon pas de quartier. "J'aime bien taper le visage, ça laisse des traces", explique-t-elle (...)"
Et, quand la famille n'est pas totalement destructurée, les parents sont dépassés par l'éducation de leurs enfants :
"Alice, elle, a loupé le coche des études. A 17 ans, bientôt 18, la plus âgée des Power Girls 69 a décroché du système scolaire. Elle a abandonné sa formation d'auxiliaire de vie, l'an dernier. En attendant de trouver un job et de gagner sa vie, elle habite chez ses parents avec lesquels elle s'entend très bien. A la tête d'une famille de onze enfants, le père et la mère d'Alice ont vite été dépassés par les frasques de leur fille. Dès l'âge de 9 ans, la gamine est arrêtée pour vol à l'arraché (...).
Ni l'angélisme, ni l'envoi supplémentaire de policiers ne résoudra cette désagrégation sociale, comme Pierre-Antoine et moi-même avons souvent essayé de le dire sur ces pages en insistant sur la démission paternelle.
Paris Match du 28 octobre-3 novembre, "Les bandes de filles occupent la rue" par Rose-Laure Bendavid.
Rédigé par : Laurent Dingli | 21 novembre 2010 à 10:47
"Une société qui laisse tirer sur ses pompiers, monsieur, n'est pas une société dans son état normal.
« Papa, excuse-les, car eux ils excusent tout ! »
Mais de quel pays parlez-vous, jpledun ?
En France, on a le droit de tirer sur les flics...?
Avez-vous perdu les pédales ?
Rédigé par : Herman | 21 novembre 2010 à 00:43
"Un couple de sexagénaires, dont les corps calcinés ont été retrouvés jeudi soir dans leur maison de Bourg-Blanc (nord du Finistère), ont été assassinés, a-t-on appris samedi de source proche de l'enquête. L'autopsie a notamment révélé que l'homme avait succombé à 29 coups de couteau."
Parano, M. Reffait ?
Continuez de vous moquer. C'est sûr que nous allons avancer.
Ce qui vous intéresse d'abord, c'est de f... Sarko dehors. Pas de problème avec cela. D.de Villepin va vous donner un bon coup de main.
(Villepin, le vilipendeur, sera pendu (á un croc de boucher ?) :-)
Ce qui m'intéresse d'abord ce n'est pas le sort de Sarko mais celui de la société française. J’arrête ici de faire de la pub au fait divers journalier pour vous convaincre.
Une société qui laisse tirer sur ses pompiers, monsieur, n'est pas une société dans son état normal.
« Papa, excuse-les, car eux ils excusent tout ! »
La haine M. Reffait. J'ai la haine et ce n'est pas bien. Va falloir revenir fissa à la base du métier :
Un clown aime l'humanité toute l'humanité. Un clown aime toute l’humanité toute...
Amen.
Rédigé par : jpledun | 20 novembre 2010 à 19:05
"je ne me reconnais ni dans l'idéologie sécuritaire, souvent démagogique, de la droite, ni dans le suivisme hypocrite mâtiné d'angélisme de la gauche. Et il en va de même pour la plupart des autres champs d'intervention de la sphère politique..."
Vous avez cela piqué cela á Bayrou ?
Rédigé par : jpledun | 20 novembre 2010 à 18:41
/"Un enfant de 11 ans a été pris pour cible vendredi soir à Marseille dans une fusillade liée au trafic de drogue, dans laquelle un adolescent de 16 ans a été tué, a-t-on appris samedi de source policière. "!
Paranoïa ?
Je vous le dis M. Reffait, nous sommes d'accord.
La situation est trop grave.
Sarko n'a rien résolu.
Tous au travail !
Ca, c'est mon point de vue.
Vous ajoutez : "oui mais la droite..."
Mais arrêtez avec cela.
TOUS AU TRAVAIL ! TOUS !
(comme les syndiqués de la CGT
"Tous ensemble, tous ensemble, yeah yeah yeah")
Rédigé par : jpledun | 20 novembre 2010 à 13:06
S'il n'y avait que sur la sécurité que la gauche est à côté de la plaque, ce serait un moindre mal (façon de parler).
Je connais le cas d'un secrétaire premier fédéral qui refuse obstinément de se plier aux recommandations réitérées de la médecine du travail d'adapter le poste de sa secrétaire, embauchée comme travailleuse handicapée.
Conséquence de son handicap et après son embauche, elle a subi une très lourde opération de la hanche et sa chaise de secrétaire, en plus d'être inadaptée ergonomiquement a le dossier cassé. Pourtant l'achat d'un fauteuil ergonomique serait pris en charge par un organisme chargé des handicapés et ne coûterait aucun centime d'euro à l'employeur.
La suite de son opération avait eu pour résultat de lui permettre une meilleure marche (sans canne), après deux mois de reprise du travail, elle est obligée de s'arrêter tellement les douleurs sont vives dans toute la colonne. Le médecin constate une réapparition des difficultés (canne et minerve). Il a établi une ITT<8j.
Et comble de la "perversion" ce premier fédéral a envoyé une lettre d'entretien préalable avant licenciement pendant la semaine nationale du travail des handicapés.
Si ce n'est pas au mieux une faute inexcusable de l'employeur et au pire un acte de barbarie d'un individu imbu de ses fonctions, je désespère du socialisme.
Cette secrétaire handicapée reconnue et embauchée comme telle, a envoyé une lettre à Martine Aubry et à Charlotte Brun secrétaire nationale entre autre des personnes handicapées.
Sans aucun retour à ce jour.
Non la gauche a encore du chemin à faire pour être crédible, jusque dans ses propres rangs.
Si parmi vous quelqu'un connaît MA et/ou CB, merci de leur faire suivre ce commentaire... mes coordonnées sont accessibles en cliquant sur mon prénom.
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 20 novembre 2010 à 11:09
JP Ledun, non, je ne pleurniche pas, oui je me moque. Travailler gauche et droite, c'est demander aux uns et aux autres d'en rabattre sur leurs prétentions. Philippe note dans son titre ironique que désormais, alléluia, l'insécurité existerait puisque la gauche, seule détentrice les clés de la révélation, l'aurait rencontrée. La gauche fait donc, d'une certaine façon quelques pas. Il faudrait que la droite fasse également un pas en renonçant à entretenir une couche de parano sur ce sujet. Or lorsque vous nous vantez le calme télévisuel de Ljubljana, cela ressemble à l'ouverture façon Sarkozy : "Renoncez à tout, je ne renonce à rien."
Voici 8 années que cette politique de sécurité est menée, c'est assez pour un bilan ce me semble, et fort mauvais. Il faut revenir à la base au lieu de partir de fantasmes : qu'attendent vraiment les habitants d'une société apaisée.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 20 novembre 2010 à 10:45
Marseille :
que font-ils dehors à 22 h...16 ans et 11 ans...
les parents... que font-ils...??
Je me demande s'ils ne vont pas nous dire que c'est une bavure de la police... par le fait de ne pas avoir arrêté les tireurs.
Pourvu qu'ils ne se soient pas fait mal, sinon je plains les policiers de service ce soir-là ; gare à l'IGS et aux avocats de ces braves petits...
Rédigé par : Sylvain | 20 novembre 2010 à 10:36
Le petit gars qui s'est fait tirer dessus à Marseille est une "victime" entend-on dire par les intellos bobos bien-pensants qui rajoutent qu'ils compatissent à la douleur des familles de ces victimes...
Si ce n'était pas triste, je serais plié en douze loooool !
Les familles des victimes de quoi ?
du doigt qu’ils ont mis dans l’engrenage consistant à donner la mort.
Guetteur - dealer à 11 ans ? quelle réussite sociale !
J'espère qu'il a cotisé pour sa retraite, s'il survit ..
Profs, parents démissionnaires, laxisme criminogène de la justice, lâcheté des élus pris en otage par les droits de l'hommistes, assocs antiracistes, sos "machins trucs choses" et oppositions opportunistes, démagos prêts a leur tomber dessus à la moindre bavure...
Pas beau le tableau mais bien dans la ligne bien-pensante badintérienne et ses adeptes du syndicat de la magistrature politisée a gauche.
Rédigé par : Sylvain | 20 novembre 2010 à 10:23
Les derniers événements, hélas, vous donnent raison, Monsieur Bilger.
La gentille police de proximité peut sans doute remettre du lien social dans les quartiers où il n'existe plus.
Mais que peut-elle contre la violence extrême et aveugle qui vient de frapper encore une fois à Marseille, faisant deux victimes respectivement de 15 et 11 ans !froidement mitraillées au pied de leur immeuble.
Rédigé par : Frank THOMAS | 20 novembre 2010 à 10:14
Bonjour !
Alors comme ça à Marseille, les kalach sont de sortie,
à Grenoble aussi,
à Lyon,
à Paris et ses banlieues pratiquement toutes les semaines,
et quand les flics souvent au péril de leur vie, coffrent des possesseurs de kalach,
il se trouve des juges indépendants pour les remettre en liberté en toute indépendance...
Rédigé par : Sylvain | 20 novembre 2010 à 10:05
Le rapport des forces était pour le moins disproportionné, ce qui n'a rien d'exceptionnel dans cette émission. Quant au fond, je ne me reconnais ni dans l'idéologie sécuritaire, souvent démagogique, de la droite, ni dans le suivisme hypocrite mâtiné d'angélisme de la gauche. Et il en va de même pour la plupart des autres champs d'intervention de la sphère politique...
Rédigé par : Laurent Dingli | 20 novembre 2010 à 09:53
@Polochon :
" je comprends que sur ce point comme sur beaucoup d'autres, de nombreux citoyens puissent se dire : tout sauf la gauche en 2012."
Comme "Plutôt Hitler que Blum" avant guerre ?
J'ai un point Godwin, mais vous le méritez.
Rédigé par : Clafoutis | 20 novembre 2010 à 08:19
J'ajoute, pour compléter (modestement) le commentaire de J.D.Reffait, tout en précisant n'habiter aucun quartier dit "difficile", que je ne vois même pas au nom de quoi une politique dite "sécuritaire" devrait être la préoccupation d'un gouvernement. Qu'il faille punir la délinquance (qui est contre ?), c'est une chose, mais une république digne de ce nom ne devrait-elle pas avant tout faire en sorte que cette délinquance se minimise ? Serait-elle une affaire à exploiter afin de masquer le dévouement au plus petit dénominateur commun composant ce pays (clin d'oeil à jpledun), c'est-à-dire ceux que justement la police ne va voir que sur ordre d'un quelconque parquet...
Les bouddhistes tibétains, dont un seul des membres fait partie des gens du voyage (notez jpledun... même si dans le cas présent le quidam en question aime son pays...!) disent, dans leur grande sagesse, que c'est en s'attaquant aux causes d'un problème qu'on le solutionne, non aux conséquences.
Un fumeur n'arrête pas de fumer parce qu'il sait la mort au bout mais en changeant de vie ! Même si parfois le cancer (la prison...) peut l'aider à arrêter, le mieux, ce fut de ne pas commencer (les causes...) !
Rédigé par : Herman | 20 novembre 2010 à 00:44
"Un policier a été sérieusement blessé après avoir été percuté "volontairement" aujourd'hui par un motard à La Courneuve et devait être opéré dans la soirée, a annoncé la préfecture de Seine-Saint-Denis."
Pleurnichez et moquez-vous M. Reffait, il en restera toujours quelque chose.
Et puis lisez-moi. Je ne pense pas que nous soyons si éloigné que cela sur ce sujet.
Je dis que la situation est si grave dans TOUT le pays (ne vous focalisez pas sur les « banlieues » pour justifier vos larmes de crocodile) qu'il n'est que temps de travailler ensemble.
Mettons d'abord le paquet (comme d'autres pays "imbéciles" savent le faire).
Le jour où la situation ressemblera á quelque chose de civilisé, il sera toujours temps de réduire les moyens, tous les moyens mis en route.
En la matière Sarko n'a rien résolu. Cela vous fait rire ?
Pas moi.
Rédigé par : jpledun | 19 novembre 2010 à 23:49
Beaucoup de reflexions en perspective, je continue de vous lire...
Rédigé par : Valerie | 19 novembre 2010 à 21:31
Les observateurs dits "de droite" comme monsieur Raufer, ne devraient-ils pas sentir "les bourbiers" et refuser le cas échéant d'aller dans des émissions ou en effet, ils sont apparemment invités pour justifier le show socialiste !
En effet l'incorrection et le traitement fait à ce monsieur, ce soir-là, étaient indignes. Supporter de plus les piaillements d'une fonctionnaire de police inculte, mais de terrain, répétant comme un perroquet "l'on fait dire ce qu'on veut au chiffre" une formule pratique quand on n'a rien à dire et pas de chiffres !
La peine de mort est l'ultime recours à éviter, mais si elle ne réduit pas la criminalité, elle réduit le nombre de criminels !
Rédigé par : regina | 19 novembre 2010 à 21:13
Merci au "Passant" qui passe...
La théorie (chère à jpledun...), selon laquelle je n'aimerais pas les gens du voyage, perd de sa pertinence...
Rédigé par : Herman | 19 novembre 2010 à 20:38
Vous avez raison, jpledun, il n'y a vraiment (malheureusement) qu'en France, où il n'existe aucun endroit propice à des ballades nocturnes. Même sous les caméras !
Bons baisers du pays qui a fait au moins une âme qui ne l'aime pas. Et c'est pas une "bougnoule" des cités celle-là...!
Rédigé par : Herman | 19 novembre 2010 à 20:33
M. Bilger
Vous nous faites remarquer que la télé publique est d'abord au service de l'idéologie dominante chez les journalistes.
Ce n'est pas une nouveauté et je comprends que sur ce point comme sur beaucoup d'autres, de nombreux citoyens puissent se dire : tout sauf la gauche en 2012.
Rédigé par : Polochon | 19 novembre 2010 à 17:55
Cette analyse du malaise de la gauche, et singulièrement des socialistes, en face des questions de sécurité et de la répression de la délinquance est tout à fait éclairante.
Je voudrais simplement ajouter à la courte liste des responsables socialistes réellement soucieux de cette question que vous citez, le nom de Julien Dray.
En 1999 il a publié un essai très intéressant et courageux sur ce sujet, intitulé "Etat de violence".
Il y analysait fort bien le rôle des caïds de banlieue, l'extrême violence, et même s'il reconnaissait le caractère parfois utopiste de certaines de ses solutions, l'ensemble de ce livre était courageux et libéré des dogmes habituels de la gauche en la matière.
Rédigé par : Frank THOMAS | 19 novembre 2010 à 17:08
Ben voyons, la gauche a des idées géniales indiscutables.
En 2012, grâce à sa réélection tant attendue par les bobos bien-pensants, les dealers pourront enfin sans être inquiétés reprendre leurs trafics plus sereinement, les "keufs" étant occupés à jouer au foot avec les multi multi (etc) deuxièmes chances" ; une prime à la casse spéciale leur sera allouée pour changer leurs BM et Audi.
Il faudra bien sûr trouver des volontaires kamikazes servant de punching ball aux bandes organisées parmi le personnel de la police de "proximité" (mais pas trop près quand même), ça c'est une autre affaire.
Mais pour les socialos, j'ai une idée : pourquoi pas les revêtir d'uniformes roses ornés de colliers de fleurs ??
Des fourgons multicolores "peace and love" comme les hippies dans les années 60,
l'affreuse sirène actuelle remplacée par un klaxon italien à plusieurs tons style : "la coucaratcha" !
Remettre en service les emplois d'jeuns de Jospin : grands frères sociologues de "teucies", médiateurs de bandes rivales, gardiens de halls d'immeubles salles de shoot, coach de tournantes...
Vivement le grand soir, la fin du sarkozysme et l'avènement de lendemains qui vont enfin nous enchanter...
Sinon, je propose que M. Bouchicot se mette au service du PS pour la sécurité : il connaît des dojos où des femmes de 50 kg font voler des hommes de 100 kg d'une seule main...
Rédigé par : Sylvain | 19 novembre 2010 à 16:55
Ma thèse est que l'utilisation de l'expression culture de l'excuse est une invention politique perverse indiquant par là l'incapacité chronique des idéologues de droite à faire preuve d'empathie, et leur inhabilité à restituer les attitudes et actions des êtres humains à l'aune de leur histoire de vie ou de leurs conditions d'existence. Un peu comme ces sans-abri ou ces pauvres sommés de se responsabiliser pour trouver un emploi qui n'existe pas. En somme, il suffit, d'un revers de la main, de cracher sur les sociologues et /ou sciences humaines en les accusant d'être du côté de la justification et d'être du côté des salauds et le tour est joué. Avec l'expression "politiquement correct", l'expression "culture de l'excuse" est certainement l'arme de guerre la plus efficace de l'arsenal idéologique réactionnaire.
Rédigé par : Eol | 19 novembre 2010 à 16:09
Vous êtes formidable. Vous semblez moins indigné lorsque Raufer peut aller faire sa propagande sécuritaire chez Yves Calvi. Là où il ne trouvera normalement aucun homme de gauche alibi ou aucun autre criminologue-sociologue pour contredire ses droitières conceptions. Mais bon, on le sait les journalistes sont tous de gauche.
Rédigé par : Eol | 19 novembre 2010 à 16:00
Je ne vois pas à quel titre Sihem Souid (contractuelle, ex ADS) était venue participer à ce plateau, sinon pour régler ses comptes personnels et faire du dénigrement de la police nationale à partir de quelques cas particuliers, une police qu‘elle ne connaît que très superficiellement vu son parcours, sa position hiérarchique et l’indigence de sa formation. A noter que bien que se proclamant ex cadre dans une société de vigiles de la Brink's, elle n’a jamais réussi à passer le concours de Gardien de la paix, n'ayant pas le niveau.
Et pour continuer dans l'outrance et la dérision, à quand des femmes (ou hommes) de ménage frustrés des cabinets conseils ou des prétoires (réquisitionnés par de hauts fonctionnaires de la police, équité oblige, n'est-ce pas F. Taddéï) pour venir nous parler doctement, en lieu et place des avocats et des magistrats, de toutes les petites combines et bruits de couloir dont ils auraient pu être témoins un jour ou l'autre ou dont ils auraient eu connaissance en fouillant dans les poubelles ?! Et pourquoi pas des caporaux commis d'office qui viendraient nous proposer de savantes stratégies militaires ou discourir sur le secret défense !!! Entre deux anecdotes sur l’homophobie dans l’armée française ? Des ambulanciers venant critiquer la médecine d'urgence etc. etc.
J’ai donc noté pour ma part que dans une émission censée parler de la sécurité, il n’y avait aucun représentant de la haute hiérarchie policière ou de la gendarmerie nationale, ce qui est aberrant, plus encore que la coloration politique gauchisante des participants à laquelle on est habitué dans ce genre d'émission.
Face à ces assauts d’ignorance, de démagogie et de mauvaise foi, le criminologue Xavier Raufer, avait donc fort à faire pour garder le cap et rester centré sur la question du jour. Avec intelligence et brio et une vraie connaissance du sujet, il a su opposer à ses contradicteurs - dont le mépris déguisé (souligné par PB), ne dissimulait en fait qu'une ignorance crasse des véritables causes de l’insécurité - une argumentation riche et construite à partir d’expériences vécues depuis trente ans, ainsi que des pistes de réflexion susceptibles de conduire à un début de résolution de la violence dans certains territoires de la république, laquelle violence est le lot de plus en plus de petites gens, tant dans les quartiers, les établissements scolaires, les transports en commun etc.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 19 novembre 2010 à 14:21
L'insécurité commence à bien faire et le PS veut en remettre encore une couche. Je voterai pas PS.
Rédigé par : marjorie | 19 novembre 2010 à 13:19
Pour être crédible, la gauche devrait mettre en avant tous les élus locaux de gauche qui côtoient ces problèmes depuis des décennies.
Cela renverrait les prétendus experts de l'UMP dans leur Auvergne natale.
Un Hortefeux, par exemple, possède les codes et la tête de l'emploi pour rassurer la France profonde qui ne voit les délinquants basanés qu'à la télé mais vote massivement pour le FN ou de Villiers. Même Millon avait dû composer avec ce vote-là.
Cher Philippe, vos présupposés comme quoi l'expérience et l'expertise sur la sécurité seraient chez les politiciens de droite sont le magnifique succès d'une imposture qui dure depuis bientôt dix ans.
Le Sarkozy des radars automatiques a montré ses limites. Il a récupéré le vote de mémés qui avaient peur en voyant les images de la Gare du Nord. Et fait très mal à la France en la divisant.
Rédigé par : Alex paulista | 19 novembre 2010 à 12:24
Quelle subjectivité, quel conformisme et quelle sublime mauvaise foi dans ce billet ! Ainsi donc le PS vient de découvrir l'insécurité que seule la droite connaissait.
Sur les faits, Jean-Dominique Reffait et Christian C. sont longuement et pertinemment revenus sur votre billet.
Je me contenterai juste de vous demander le bilan de 8 ans de gouvernement UMP en matière de sécurité. 5 ans de Sarkozy comme ministre de l'Intérieur et 3 ans comme président, je suppose qu'il n'est pas trop tôt pour faire un bilan dans ce domaine. Alors qu'en est-il après cette quasi décennie de rodomontades, de phrases guerrières, de propositions démagogiques, de textes inapplicables, etc., nos concitoyens sont-ils plus en sécurité aujourd'hui ? Il me semble qu'en 2002 on n'attaquait pas les commissariats et qu'il n'y avait pas d'émeutes.
En réalité sur ce thème de la sécurité, la droite, au vu des 8 années qui viennent de passer, devrait éviter de donner des leçons, son bilan est catastrophique.
Ou alors suffit-il de s'appeler Sarkozy ou d'être de droite pour qu'on ait la réputation d'être sérieux et compétent sur ce sujet au point de ne devoir présenter aucun bilan ?
Rédigé par : Passant | 19 novembre 2010 à 12:09
MDR !
DGCCRF : "direction générale de la concurrence de la consommation et de la
répression des fraudes". Tout en subtilité
votre post Madame Catherine Jacob.
Et pour ce qui concerne le cardiologue, je
vous laisse la priorité : participant aux
cotisations obligatoires pour la santé,
je n'en ai jamais eu besoin.
Rédigé par : calamity jane | 19 novembre 2010 à 11:51
Tous ceux qui clament que les peines planchers n'ont pas prouvé leur efficacité SCIENTIFIQUEMENT, type Mussipont, m'amusent. Les mêmes qui clament sûrement qu'il est prouvé SCIENTIFIQUEMENT que la peine de mort ne fait pas baisser la criminalité etc.
Deux remarques :
- Evitez de mêler la science à tout ça !
- Les peines-planchers telles qu'on les pratique en France sont un leurre pour complaire à l'électorat sarkozyste sans déplaire aux magistrats car ces fameuses peines-planchers peuvent être assorties du SURSIS sans motivation ou même pas appliquées sur motivation ; autant dire que le "plancher" est quasiment à zéro et donc que l'effet est difficilement détectable.
Pour détecter un effet, appliquons déjà de vraies peines-plancher. Sauf que c'est impossible, ça ferait gonfler la population pénitentiaire et les prisons sont pleines.
Donc le préalable c'est d'augmenter significativement la capacité des prisons, difficile, y a pas d'argent !!
Donc le préalable du préalable, c'est de diminuer le coût des prisons et des prisonniers.
Et à voir les nouvelles prisons construites, avec leur pseudo-modernisme coûteux, leur faible capacité et l'espace gaspillé pour le bien-être des prisonniers ce n'est pas du tout l'objectif prioritaire !
Tout le reste est fariboles.
Rédigé par : Francois F. | 19 novembre 2010 à 11:42