Raymond Domenech se bat et il a bien raison de le faire. A partir du moment où on lui en offre l'opportunité.
Son avocat, alors que son client a saisi la juridiction prud'homale pour contester la faute grave au nom de laquelle on prétend vouloir le priver de toute indemnité, affirme que les griefs formulés à son encontre sont "infondés". "Fragiles juridiquement", selon un professeur de droit (nouvelobs.com). Ils sont surtout dérisoires par rapport à l'étendue du désastre faisant ses gammes avant la Coupe du monde avant d'exploser dans sa pureté lamentable durant celle-ci.
La Fédération française de football (FFF) reprocherait seulement à Domenech de n'avoir pas serré, à la fin d'un match, la main de l'entraîneur adverse et d'avoir lu le communiqué aberrant des joueurs de l'équipe de France qui refusaient de s'entraîner. C'est tout apparemment. Ce sont ces deux fautes anodines qui constitueraient une faute grave. Raymond Domenech aurait tort, devant une telle absurdité qui va lui bénéficier, de ne pas réclamer 2,9 millions d'euros d'indemnités.
Il est piquant de devoir constater que l'incompétence ne peut pas être invoquée pour justifier un refus d'indemnité. Que l'incompétence se révèle à la fin du processus quand on a bu la coupe jusqu'à la lie, jusqu'à l'hallali ou qu'elle ait été prévisible très rapidement, au bout des quelques matchs précédant le grand moment en Afrique du Sud.
C'est cette incompétence qui aurait dû servir de fondement à une offensive digne de sens contre Domenech et qui aurait rendu scandaleuse son appétence financière. L'échec patent, constaté, admis et reconnu ne lui aurait pas permis une attitude de fuite et d'irresponsabilité. Contraint d'assumer cette réalité dont il était le créateur principal, il aurait été difficile pour lui, et indécent, de se faire rétribuer comme s'il avait été remarquable. Qu'on songe seulement aux séances grotesques qu'avec son gourou DRH il a imposées à son équipe sans que personne y trouve à redire !
Cette incompétence, seulement, aurait, par équité, mérité d'être partagée. Avec ceux qui ont nommé, maintenu, soutenu, confirmé Raymond Domenech jusqu'au bout pour ensuite, comme Gérard Houillier par exemple, prétendre se laver les mains d'une catastrophe sportive inévitable. Pourtant ce dernier parade à nouveau sur Canal Plus.
C'est parce que l'incompétence n'incrimine jamais une personne seule mais met en cause un système, d'autres négligences, lâchetés ou incuries qu'elle est si rarement invoquée pour justifier des départs et des démissions. On, a peur. Elle pourrait contraindre ceux qui auraient le courage de mettre de la rigueur et de la cohérence dans l'exercice professionnel à s'appliquer les mêmes règles et à se soumettre aux mêmes exigences. L'incompétence un jour, et une brèche est ouverte qui pourrait faire qu'on ne soit plus récompensé à la suite de ses fiascos mais dégradé, sanctionné. Il n'y a pas que dans le football que la panique régnerait si on changeait de registre et de mode d'évaluation. Les premiers deviendraient peut-être les derniers et ceux-ci seraient moins honteux d'eux-mêmes.
Quand la faute grave est partagée, il est nécessaire de s'abriter derrière des prétextes pour s'opposer au versement d'une indemnité. Mais c'est un mauvais calcul : il faudra en payer une, d'un montant moindre peut-être, mais sans doute substantiel tout de même.
La FFF n'aura que ce qu'elle mérite. Domenech incompétent risque de gagner. Bon courage aux prud'hommes.
Force est de reconnaître que la charge lourde et entêtante d'endurer un groupe d'individus, oui, au QI d'olive, pour les entraîner vers la victoire du mépris et de l'insolence, rémunérés au-delà de l'imaginable, et encore pour se plaindre, et ne pas même concéder à respecter les règles républicaines, cela mériterait, au moins, un dédommagement pour préjudice moral !
Rédigé par : regina | 21 novembre 2010 à 14:54
En tant qu'ancien de l'ACBB, et même si c'est de la com, j'apprécie le geste de Domenech de venir s'occuper des gamins à Boulogne.
Surtout que l'ACBB, c'est un club multi-sports avec une vrai histoire et des champions olympiques.
Un bon endroit pour se rafraîchir les idées.
Rédigé par : Alex paulista | 19 novembre 2010 à 21:51
C'est flou cette remarque comme quoi il serait "piquant de devoir constater que l'incompétence ne peut pas être invoquée pour justifier un refus d'indemnité".
Le droit du travail est là pour protéger légitimement l'employé. Il est très clair à ce sujet. La période d'essai est là pour permettre à l'employeur d'évaluer la compétence de l'employé. Si celui-ci ne s'en est pas donné les moyens, n'en a pas été capable, "Nemo turpitudinem suam allegans auditur", il ne peut invoquer sa propre défaillance pour accuser l'employé. Une fois le contrat définitif, des comportements spécifiques peuvent être invoqués pour justifier un licenciement, mais jamais une incompétence générale (ça ne veut pas dire que certains employeurs n'essaient pas bien sûr). Si jamais l'employé est devenu incompétent par suite de l'évolution du poste de travail, ça se gère quand même autrement, en particulier licenciement économique si le poste pour lequel l'employé était compétent a disparu.
Justifier le licenciement par la lecture du communiqué ? C'est extrême, mais Domenech était l'employé de la fédération, il avait une obligation de loyauté envers son employeur qu'il rompt en se plaçant du côté des joueurs dans leur conflit avec la fédération par la lecture de cette lettre. Ca peut toujours se plaider, avec de faibles chances de succès, mais une accusation d'incompétence serait retoquée dans la seconde pour les raisons citées plus haut.
Rédigé par : jmdesp | 18 novembre 2010 à 19:04
"Je fais du droit et pas de la morale", dixit Maître Eolas.
Et votre confrère blogueur d'ajouter "car une société qui serait fondée sur la morale et non pas sur le droit serait effrayante. On ne condamne pas quelqu'un parce qu'il a une gueule de salaud mais parce qu'il a commis une infraction selon des preuves recueillies dans des formes légales.
La faute lourde, "comportement qui rend impossible et impensable le maintien d'un salarié dans l'entreprise", s'apprécie strictement par les tribunaux : comportement déplacé envers des femmes salariés, prise de disponibilités dans la caisse...
Je n'apprécie guère M. Domenech. Et il était difficile sans doute de faire accepter au public qu'il puisse toucher des indemnités au titre de son contrat de travail, ce qui vu les performances de la France, de son travail en Afrique du Sud, faisait grincer des dents.
Mais c'était la loi : dura lex sed lex.
Je répète n'avoir aucune affinité pour ledit quidam, d'autant plus que je n'aime personnellement pas le football... et que je n'ai pas suivi avec passion les exploits de l'équipe de France à la télévision, mais plutôt avec pitié en lisant les quotidiens d'information.
A ce niveau-là, si sanction il doit y avoir, elle doit frapper toutes les plus hautes autorités de la FFF, et pas seulement ledit Domenech. Avec un "nettoyage par le vide", en évacuant toute l'ancienne équipe sans exception.
Je suis nostalgique au souvenir du général de Gaulle qui lorsque des détenus OAS s'étaient evadés dans des conditions scandaleuses avait dit "Tout le monde saute". Et pas seulement les gardiens à l'époque qui avait été fort négligents, mais aussi le directeur de la prison, et également le directeur de l'administration pénitentiaire.
Sans être un aficionado du "Grand Charles" qui avait ses parts d'ombre comme tout un chacun, il convient de reconnaître qu'il avait des réactions jupitériennes à la hauteur de sa réputation devant des comportements scandaleux portés à la place publique.
Il aurait respecté le droit dans les formes, mais "tout le monde y serait passé". Et cela n'aurait pas prêté à contestation, comme maintenant avec Domenech (pour qui je n'éprouve aucune sympathie).
Rédigé par : Jean-Nicolas GILLOT | 06 novembre 2010 à 15:35
Je rejoins sbriglia dans ses justes observations sur l'"incompétence juridique" de la FFF dans le traitement du licenciement de R.Domenech.
Cette impéritie est d'autant plus surprenante que se trouve à la tête de la ligue professionnelle de football, un avocat au conseil...
Doit-on aller jusqu'à penser que, confrontée à une impasse et soucieuse de complaire à l'opinion, la Fédération a volontairement commis des erreurs, de fond et de forme, de nature à retarder l'inéluctable versement d'indemnités, effectivement en partie défiscalisées, au sélectionneur honni des bleus ?
Quant à ce dernier, personnage énigmatique s'il en est, était-il aussi inapte à exercer ses fonctions alors que l'histoire, la petite, retiendra que deux entraîneurs seulement, A.Jacquet et lui, ont mené le onze de France en finale de coupe du monde ?
La responsabilité semble, en l'espèce et pour paraphraser Churchill, non pas le prix à payer du succès mais celui de la défaite.
Or, en sport comme dans la vie, la victoire a cent pères et la défaite est orpheline.
Rédigé par : Jeanne | 06 novembre 2010 à 11:37
Domenech, en réponse à une question sur la santé de Gallas : "Il va moins bien que s'il allait mieux et mieux que s'il allait moins bien".
Rédigé par : Fariolet | 06 novembre 2010 à 11:21
Que peut-on dire en face d'un tel panier de crabes ? Rien.
Rédigé par : mike | 06 novembre 2010 à 10:25
Rédigé par : [email protected] | 05 novembre 2010 à 18:32
Vous aussi vous plongez du mauvais côté...
Et en plus il perd la raison comme la boule des yeux.
Gardiens !
Remettez-le dans la cage.
AO
Rédigé par : [email protected] | 05 novembre 2010 à 20:28
Perso je regrette Domenech.
Surtout lors des interviews, il était unique et inimitable :
son sourire ironique quand il balayait la salle ou plutôt la basse cour des journaleux.
Cette phrase provoc : "dommage que la guillotine n'existe plus"...
Une campagne délirante a été menée à son encontre : tout le monde bien-pensant, les showbiziens, les politiques, les intellos en meute anti Domenech, tous plus ridicules et caricaturaux les uns que les autres.
Le sommet de l'humour a été atteint par Domenech le jour où Cantona s'était mélangé les pinceaux et avait dit : "on n'a jamais vu un entraîneur aussi mauvais depuis Louis XVI".
Domenech avait rétorqué, toujours avec ce petit sourire génial :
"tiens ? je savais pas que Louis XVI était entraîneur de foot"
Rien que pour cette réplique j'espère et souhaite que Raymond gagne aux prudhommes et qu'il récolte la somme qu'il demande.
Ce serait un pied de nez mémorable à tous ses détracteurs.
Rédigé par : sylvain | 05 novembre 2010 à 19:57
Le magistrat expert que vous êtes sait très bien qu'un tel dossier, du fait de l'ampleur des sommes revendiquées à titre de dommages et intérêts cheminera par devant toutes les étapes possibles de la procédure, à savoir une conciliation qui ne fixera que la date d'un bureau de jugement, lequel se prononcera probablement en départage puis en cour d'appel avec éventuel passage par devant la Cour de cassation, etc... A moins que les parties ne finissent par se mettre d'accord sur une transaction.
Dans ces conditions nous en reparlerons encore dans trois ans. Pain béni pour les avocats.
Rédigé par : Jabiru | 05 novembre 2010 à 18:45
GB avait "juste" contré une tête de Zidane placée juste au-dessus de lui. Du bon travail mais rien d'exceptionnel.
[email protected] | 05 novembre 2010 à 12:14
---
Remarque "juste" à côté de la plaque. Cet arrêt, qui empêcha Raymond d'atteindre la gloire, bien peu de gardiens en auraient été capables.
Admettez-le, ou ne parlez plus de foot.
Rédigé par : [email protected] | 05 novembre 2010 à 18:32
En 2006, Raymond Domenech a conduit l'équipe de France en finale de la coupe du monde en Allemagne, finale perdue par la faute du meilleur joueur français, incapable de dominer ses nerfs.
Dans mon pays, pour ce résultat, nous en parlerions encore dans 20 ans et personne ne taxerait R. Domenech d'incompétent.
Rédigé par : BrunoK | 05 novembre 2010 à 17:54
"le comportement de rébellion de joueurs qui n'ont plus aucune confiance en leur coach"
Toujours Mary
Oui, on peut comprendre que venant de gens se connaissant si bien eux-mêmes, ils n'eussent aucune confiance en celui les ayant choisis...
AO
"Je n'aurais aucune estime en un club m'acceptant pour membre."
grAOucho
Rédigé par : [email protected] | 05 novembre 2010 à 14:54
"rapportées (en les grossissant) que par le journal L'Equipe"
Rédigé par : Mary Preud'homme | 05 novembre 2010 à 13:27
En effet, selon le bulletin de la paroisse de Trappes, il se serait rebellé en ces termes :
Raymond, n'y revenez plus, vous m'agacez à la fin. Je me demande vraiment ce à quoi pensait Madame votre mère quand elle pria Dieu pour vous mettre au monde.
Trêve de galéjades pour distraire les enfants, je ne pense rien de bien d'un homme qui déclara (chercherez bien vous-même où) qu'il "n'aimait pas ce pays où l'on ne pouvait se balader en Ferrari sans être l'objet de jalousie et de questionnement quant au fait que cela fût mérité ou non", ce qui ne doit être exactement ses termes, mais, du moins l'ai-je ainsi mémorisé, son intention.
AO
Rédigé par : [email protected] | 05 novembre 2010 à 14:50
Bonjour,
Quelle est donc cette espèce de pudeur qui empêche de mettre les mots aux choses ?
Et qui permet toutes les confusions possibles entre maladie, éthylisme et harcèlement moral ?
Je connais quelqu'un qui a été "licencié" à 60 ans pour incompétence professionnelle après 40 ans de service public !
Cela arrangeait bien son assureur.
C'est vraiment un mot "à tout faire" qu'il importe de définir avec précision.
COMMENT DEVIENT-ON INCOMPETENT ?
Il est important de savoir ce que l'on entend exactement par là en oubliant le cas particulier de Domenech.
Si "Il est piquant de devoir constater que l'incompétence ne peut pas être invoquée pour justifier un refus d'indemnité. Que l'incompétence se révèle à la fin du processus quand on a bu la coupe jusqu'à la lie, jusqu'à l'hallali" ( v. billet Philippe Bilger) alors pourquoi ne pas faire souffler dans un ballon ?
Enfin je suis tout à fait d'accord avec le commentaire de Véronique Raffeneau.
Duval Uzan
Rédigé par : Duval Uzan | 05 novembre 2010 à 14:44
Oursivi
On peut comprendre le comportement de rébellion de joueurs qui n'ont plus aucune confiance en leur coach sans pour autant approuver des insultes qui d'ailleurs n'ont été rapportées (en les grossissant) que par le journal L'Equipe.
A cet égard, Anelka était certainement fondé à se rebiffer ; cela étant je crois qu'il est très malhonnête de s'attacher aux termes qu'il aurait employés pour manifester sa désapprobation et sa colère, plutôt qu'aux véritables raisons de celle-ci.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 05 novembre 2010 à 13:27
@ patrons-voyous
Vous avez raison.
Ma fourche a langué.
Rédigé par : Alex paulista | 05 novembre 2010 à 12:52
Attendez voir ! c'est aller vite en besogne et oublier qu'à un gant près - celui du grand Gianluigi Buffon en 2006 - Raymond était fait gloire nationale sur-le-champ (de football).
bob 4nov 21h28
Qu'est ce que c'est que ces galimatias ?
La victoire s'est jouée pour un pénalty, un simple pénalty, sur lequel le bouffon est parti du mauvais côté...
http://www.youtube.com/watch?v=QnWE_NrKeOI
et où Trezeguet celui qui l'avait crucifié en la finale de juin 2000, mit la balle sur la barre, tentant une lucarne injouable même pour un gardien de 2m.
Dans le temps de jeu, GB avait "juste" contré une tête de Zidane placée juste au-dessus de lui. Du bon travail mais rien d'exceptionnel.
La finale n'avait vu aucune des deux équipes prendre vraiment le dessus ou faire oeuvre d'un appétit vorace quant à se risquer la fleur au fusil sur le but adverse.
Sur le seul pénalty du match, de justification moyenne, le défenseur italien pris par son élan vient toucher le pied droit de l'attaquant qui est déstabilisé mais en rajoute un peu, bien évidemment ; sur ce pénalty, donc, GB est encore aux fraises partant du mauvais côté - fait sans importance - mais se relève pour récupérer le ballon et relancer le jeu, alors qu'il est difficile d'imaginer qu'il n'ait vu ce que tous avons vu, à savoir que la balle a franchi la ligne. Soit il est de mauvaise foi, ce que ne crois a priori pas, soit il a même perdu la balle des yeux, c'est dire s'il était aux fraises...
L'Italie, battue aux tirs au but en finale en 94, en quart en 98, dans cette autre séance de coup de dé qu'était le but en or en 2000, a ce jour de 2006 enfin conjuré le signe.
Bien lui en prit.
Quant au Raymond, il avait joué un si faible rôle dans la composition de l'équipe reconstituée par Zidane, et ce fait est de si grande notoriété, qu'il est pénible de devoir encore le rappeler.
AO
Rédigé par : [email protected] | 05 novembre 2010 à 12:14
Décidément je suis dans ma période grincheuse vis-à-vis de vos billets.
Après vos louanges adressés à François Mitterrand, je dois dire que sur un sujet social comme celui du licenciement, j'aurais nettement préféré un billet nous entretenant de ces convocations à un entretien préalable adressées à des salariés sous la forme de... SMS.
Pour R. Domenech, sbriglia dit l'essentiel : une négociation évidemment interviendra. Tous les incompétents seront contents.
En revanche, un employeur ne daignant même pas respecter la procédure habituelle et la correction minimum d'un courrier, méprisant à ce point des salariés dans l'énorme souci du chômage à venir, me choque beaucoup et me préoccupe mille fois plus que l'issue, de toute façon gagnante, réservée à la totalité des tristes protagonistes de la Coupe du monde.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 05 novembre 2010 à 12:13
François Vatel s'est passé une épée au travers du corps parce que, la marée tardant à arriver, il craignait que le banquet donné par Condé à son cousin le Roi fût compromis. Il prit sur lui cet échec annoncé dont il n'était en rien responsable.
Autre temps, autres moeurs...
Rédigé par : uche. | 05 novembre 2010 à 08:51
Marrant que tant voient de la vertu chez Anelka que d'avoir insulté un minable.
Mais on peut et doit remettre le minable à sa place sans évoquer les moeurs de sa mère, à moins d'être un pauvre sauvage, un de ces moins que rien de nos si belles banlieues, non ?
Combien RD a-t-il touché pour avoir volé l'Irlande d'une qualification haut les mains ?
Il serait bon qu'il rembourse cela, déjà, avant que de se faire, je l'espère, piler par le jugement à venir.
AO
Rédigé par : oursivi | 05 novembre 2010 à 00:19
Je cause, je cause et j'en oublie mon deuxième point de désaccord.
Qu'importe que l'entraîneur ne soit pas le seul responsable de ce chaos : on ne lui demande pas de rembourser des salaires immérités, pas même de rendre des comptes sur sa responsabilité dans les multiples scènes dont on a tous été les témoins honteux.
La fédération se défend contre une demande indemnitaire !
Quand on est au moins en partie responsable d'un dommage, il me semble que l'on ne devrait pas avoir l'impolitesse d'être celui qui demande réparation.
Rédigé par : Judith | 04 novembre 2010 à 23:14
FFF=FricFricFric
Quand des personnes uniquement intéressées par le fric, sous couvert de distraire le peuple, se font des coups bas entre eux, ça ne devrait pas intéresser les prud'hommes mais un cirque.
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 04 novembre 2010 à 21:54
Il faut dire qu'en matière d'incompétence, la FFT en connaît un rayon, et mériterait tout comme Raymond le renvoi aux vestiaires pour nullité.
Attendez voir ! c'est aller vite en besogne et oublier qu'à un gant près - celui du grand Gianluigi Buffon en 2006 - Raymond était fait gloire nationale sur-le-champ (de football).
Mais il a raison Raymond l'indécent de réclamer ce que la dignité devrait lui dicter de ne pas quémander même si le droit le lui autorisait : il a supporté une bande de gosses au QI d'olive et vulgaires comme pas permis (nos icônes) pendant des années, ça mérite récompense, non ?
Ah ! Houllier, le caméléon, très fort pour l'esquive celui-là, c'en est admirable.
Sur le fond, je rejoins JD Reffait, licencier les gens pour incompétence ? mais vous voulez donc mettre une bonne partie des Français (tous ces vendeurs, "commerciaux", pubeux et autres agents de la fonction publique territoriale..., une grande partie de nos politiciens, entre autres) au chômage ? et pourquoi pas mettre en prison les pourris et autres ripoux de la République en col blanc, les voleurs d'ordinateurs de journalistes au tribunal tant que vous y êtes !
Seriez-vous devenu révolutionnaire ?
Rédigé par : bob | 04 novembre 2010 à 21:28
Et CA va nous faire les titres des journaux
pendant combien de temps ?
En réfléchissant (un peu de circonstance,
je l'avoue), ne pas serrer la main à un confrère, pour un représentant sportif national du grand pays défenseur des droits de l'homme...
Tout le monde n'est pas capable de connaître
et conscientiser sa responsabilité !
Admirable la magouille sur les deux contrats
CDI et CDD. Tout un milieu en nuances. lol
Rédigé par : calamity jane | 04 novembre 2010 à 20:51
nt nt nt...
Il a été licencié pour faute grave, pas pour faute lourde.
Faute lourde, c'est avoir l'intention de nuire.
Faute grave, c'est en dessous de faute lourde.
Z'êtes pas prêt de devenir conseiller référendaire à la chambre sociale, vous...
Rédigé par : patrons-voyous | 04 novembre 2010 à 19:10
J'espère bien qu'il va gagner. Invoquer la faute lourde à tort et à travers pour éviter de payer des indemnités, c'est une pratique qu'il faut réprimer sévèrement.
En plus, vu le contexte d'après Coupe du Monde, Domenech peut légitimement demander une indemnité pour préjudice moral. Le pauvre homme ne pouvait déjà plus sortir de chez lui, son épouse était harcelée, et la FFF ne trouve pas mieux que de tirer sur l'ambulance en le limogeant.
En plus, cette compensation de préjudice est nette de charges et d'impôts, au moins jusqu'à une certaine somme !
Cher Philippe, plus vous décrivez les extravagances de Domenech, plus vous me le rendez sympathique : elles montrent que Raymond ne calculait pas, ne se plaçait jamais dans l'hypothèse qu'il pourrait perdre lamentablement et se faire reprocher ses délires.
Toute la France avait envie d'y croire, et Raymond, lui, y croyait vraiment. C'est pour ça que la FFF l'a maintenu.
En plus, une partie de l'argent va aller dans les caisses de retraites. De l'argent qui vient du foot, que demander de mieux !
Rédigé par : Alex paulista | 04 novembre 2010 à 18:58
Finalement, Anelka, le mauvais garçon, renvoyé pour s'être rebellé contre ce nullard de chez Nullard, l'avait bien jugé et encore il était en dessous de la vérité !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 04 novembre 2010 à 18:26
Bonjour Monsieur Bilger. Attention l'affaire n'étant pas jugée, on peut toujours charger la barque ! Euro-million, millions d'euros ; le foot rend fou, mais peut-être pas lui ?
Rédigé par : J.A | 04 novembre 2010 à 18:17
En voilà une idée de vouloir sanctionner l'incompétence ! C'est inhumain d'envisager la mise à la porte de milliers de gens sous le prétexte qu'ils feraient de travers ce qu'ils sont payés, parfois fort cher, à faire droit ! L'incompétence est une manne économique en soi ; grâce à elle, des emplois nombreux sont créés, des contrôleurs, des inspecteurs, principaux et adjoints, des chefs, des sous-chefs, des commissions, des comités de pilotage, des auditeurs. L'incompétence est un marché juteux dont il n'est pas question que l'économie mondiale se passe. Et, en période de crise de l'emploi, il faut souhaiter que l'incompétence se développe dans tous les secteurs, permettant ainsi de créer de multiples emplois de contrôleurs de tous poils.
Pauvre Domenech ! Pendant toute la période de la coupe du Monde, il a pourtant bien démontré qu'il n'était guère motivé que par le chèque de fin de mois, il n'a jamais laissé la moindre illusion quant à son goût médiocre pour le football et il aurait souffert son martyr de baby-sitter avec 22 gamins mal élevés pour qu'on lui refuse son chèque emploi-service ? Et quitte à être l'homme le plus détesté de France, autant que ça paye ! Il faut admettre que dans ce registre, il sait y faire, une telle absence de scrupule confine au chef d'oeuvre.
Anelka n'avait pas tort.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 04 novembre 2010 à 18:04
Cher Philippe Bilger,
Il me semble admirable de vouloir, en la circonstance, réconcilier le droit et la morale ; je crains que ce ne soit mission impossible, compte tenu du statut particulier du sélectionneur national de l’équipe A au sein de la FFF.
Un bref rappel : pour avoir officialisé en début d’année le recrutement futur de Laurent Blanc après la coupe du monde, la FFF a officialisé sa décision d’indemniser le FC des Girondins de Bordeaux, club avec lequel Laurent Blanc était alors sous contrat. L’indemnité annoncée s’élevait à 1,6 millions. A quel titre ? En réparation de quel préjudice ? Evalué selon quelle méthode ? On se perd en conjectures.
Une autre particularité : Raymond, sélectionneur des A depuis 6 ans (juillet 2004 à juin 2010), bénéficiait à ce titre d’un CDD de la FFF. Depuis 1993, il bénéficiait simultanément d’un CDI initié lors de son accès au poste de membre de la Direction Technique Nationale (DTN), en qualité de sélectionneur des espoirs. La simultanéité d’un CDD et d’un CDI entre les deux mêmes personnes (FFF et Raymond) est, je pense, assez atypique. Mais, comme il est d’usage dans le Code du Travail, la situation la plus favorable (le CDI) doit profiter au salarié.
Dès lors, en quelle qualité Raymond a-t-il été licencié pour faute grave ? En qualité de sélectionneur, dont le contrat était terminé, ou en qualité de membre de la DTN ?
Seul un examen détaillé des relations contractuelles entre la FFF et Raymond permettra de trancher. On peut d’ores et déjà penser que Raymond se verra accorder de substantielles indemnités au titre de la rupture de son CDI pour des fautes sans rapport avec l’exécution de celui-ci.
Quoi qu’il en soit, les responsables successifs qui ont décidé le renouvellement de son contrat de sélectionneur national en juillet 2008 (après un « échec retentissant », selon le président Escalettes lui-même), et se sont montrés incapables d’éviter les pantalonnades avant et pendant le mondial 2010, devraient eux aussi avoir à rendre des comptes auprès des 2 millions de licenciés qui leur ont donné mandat.
Rédigé par : Christian C | 04 novembre 2010 à 18:00
Qui plus est, me semble-t-il, Domenech a été licencié pour des fautes dans son job de sélectionneur alors qu'après le Mondial il aurait dû rester au conseil fédéral comme entraîneur ; à moins que ce ne soit l'inverse, mes connaissances en foot étant nulles. Quoi qu'il en soit ce licenciement illustre encore, si c'était nécessaire, la nullité et l'incompétence de ceux qui l'ont soutenu et lui ont brossé les baskets avant d'espérer se refaire une virginité en se débarrassant de lui. Bigre, j'ai vraiment raison de trouver le foot sans intérêt ; pas tout à fait, il nous a offert ces derniers temps de belles occasions de rire et ce n'est pas négligeable.
ps : j'en arrive à souhaiter que Domenech gagne (ce qui est effectivement assez probable) et qu'il gagne gros, histoire de remettre à leur place ces incompétents et ces faux-culs.
Rédigé par : catherine A incompétence à tous les niveaux. | 04 novembre 2010 à 17:49
La FFF est surtout incompétente de n'avoir pas respecté la procédure adéquate : un stagiaire ayant six mois d'activité aux prud'hommes aurait éclairé la lanterne de ces messieurs... Là, le dossier est plié pour la FFF car il a été saboté, les délais de convocation n'ayant pas été observés...
Pour autant pas d'illusions : jamais cette affaire n'ira en audience publique, où les protagonistes se ridiculiseraient... On transigera et la demande de Domenech aura au moins le mérite de lui permettre de défiscaliser la somme vis-à-vis du fisc, selon le régime des DI pour préjudice "moral".
"Embrassons-nous, Folleville !"
Sur le fond, je suis incompétent... et non footeux.
Rédigé par : sbriglia | 04 novembre 2010 à 17:36
Cette affaire me fait penser à une fable de La Fontaine : Les animaux malades de la peste, avec dans le rôle du lion, la FFF et celle de l’âne Raymond Domenech.
De toute façon le football était malade depuis longtemps. A force de payer les joueurs à coups de millions d’€, de leur laisser améliorer leurs fins de mois en faisant de la pub pour des lunettes, des barres chocolatés ou des opérateurs téléphoniques, ils ont fini par prendre la grosse tête.
D’autant que certains d’entre eux sortaient des quartiers défavorisés de Marseille, Lyon ou de la banlieue parisienne. Bref ils étaient partis de rien et maintenant ils étaient adorés comme des demi-dieux. Qui aurait pu résister ?
Comment dans ces conditions pouvaient-ils accepter, bien sagement, la moindre remarque d’un coach qui se faisait régulièrement tailler des croupières par la presse sportive (en particulier L’Equipe) pour ses propos, pas toujours très judicieux il est vrai, devant les micros et caméras.
La FFF a laissé se développer la maladie sans réagir, alors que celle-ci couvait déjà depuis 2002, se disant qu’après tout... se disant quoi, au fait ? je n’en sais rien. Sans doute croyait-elle à un miracle en Afrique du Sud.
Mais le miracle n’a pas eu lieu. Pire, les Bleus ont fait honte au maillot de l’équipe de France, l’entraîneur a été totalement dépassé par une situation qui lui échappait totalement. Mais il fallait un coupable et celui-ci ne pouvait être que Domenech évidemment, surtout pas l’intouchable FFF.
Rédigé par : Achille | 04 novembre 2010 à 17:34
"Cette incompétence aurait, par équité, mérité d'être partagée. Avec ceux qui ont nommé, maintenu, soutenu, confirmé Raymond Domenech jusqu'au bout pour ensuite, comme Gérard Houllier par exemple, prétendre se laver les mains d'une catastrophe sportive inévitable. Pourtant ce dernier parade à nouveau sur Canal +.
C'est parce que l'incompétence n'incrimine jamais une personne seule mais met en cause un système, d'autres négligences, lâchetés ou incuries qu'elle est si rarement invoquée pour justifier des départs et des démissions. "
Sauf dans le cas de la Sogénal bien entendu !
Rédigé par : Catherine JACOB | 04 novembre 2010 à 17:13
Et si c'était le but recherché ? Demander aux prud'hommes de fixer le dédommagement de Raymond D. Il est nettement plus commode de s'abriter derrière un jugement que de devoir justifier d'éventuels accords ou avenants discrets ! Derrière l'incompétence des uns et des autres se profilent souvent le manque de courage, la dé-responsabilisation collective et le petit arrangement entre amis... Généralement on lave son linge sale en public quand on n'obtient pas gain de cause, là on inverse la donne. Je trouve cela très "malin", dommage que ce sens tactique ne se soit pas exprimé sur le terrain !
Rédigé par : nicolas | 04 novembre 2010 à 17:06
Tiens donc, vous découvrez enfin le caractère inique de la pensée unique des prud'hommes et autre chambre sociale de cour d'appel, qu'on retrouve jusque dans la doctrine de l'Acoss ou les avis des ministères ?
A savoir qu'un salarié n'est jamais incompétent et présumé faire toujours son travail correctement.
De fait et en revanche, on peut justifier de son licenciement, non pour incompétence avérée (car elle est partagée avec l'embaucheur ou ses chefs successifs de ne pas l'avoir dénoncée ou y mettre fin par des formations adéquates, des stages ou des propositions de reclassement), mais seulement en cas de faute "objective".
Un fait, un comportement, une conséquence d'un fait ou d'un comportement rendant illusoire la poursuite du contrat de travail...
Ce en quoi il n'est pas bien sûr que les avocats de la FFF n'est pas visé juste !
A suivre !
Car notre "doit du travail" (couvrant le droit AU travail) est ainsi conçu...
Peut-être un peu trop jusqu'à la caricature qui pousse jusqu'à la délocalisation de notre belle industrie moribonde !
Rédigé par : L'ignoble Infreequentable | 04 novembre 2010 à 17:04
Domenech incompétent !! Comme vous y allez, Philippe Bilger.
Depuis les années 60, son bilan est le meilleur, en tant que sélectionneur.
Et si Zidane avait été mieux éduqué, et si Trezeguet n'avait été si maladroit en ratant un tir au but en finale de coupe du monde, mon ami Raymond serait devenu une icône !!!!
Rédigé par : bruno | 04 novembre 2010 à 17:01