Je ne quitte plus Jean-Jacques Goldman (JJG).
J'ai lu l'excellente biographie que lui a consacrée Bernard Violet. Documentée, précise, elle trouve la tonalité juste pour raconter l'histoire - il aura soixante ans en 2011 - de cet artiste d'exception. Surtout, de multiples extraits d'entretiens accordés par JJG sont cités et c'est une mine extraordinaire que tous ces propos révélant une personnalité n'ayant jamais dévié de sa route d'allure et d'intelligence. Soucieuse de fuir les dogmatismes, de ne concéder qu'à la vérité et de comprendre son prochain sans l'accabler. Chez JJG, la mesure, l'équilibre n'apparaissent pas comme des faiblesses mais représentent une manière de faire face à l'extrémisme au front bas, une manière de le vaincre. Il y a une puissance de la modération et de la finesse.
En même temps que j'écris ce billet, j'écoute évidemment du Goldman, en l'occurrence le double CD Singulier 81-89.
Je devine, parce que souvent j'ai dû les subir, la légère ironie, voire les sarcasmes de ceux qui se moquent de mon enthousiasme, l'estimant indigne de mon âge et totalement inadapté au personnage et au chanteur, comme si JJG ne le méritait pas. Pourtant, j'en démords moins que jamais et si j'avais eu le moindre fléchissement, avoir pu lire Goldman dans le texte, de ses débuts à son heureuse retraite marseillaise, m'aurait redonné un tonus d'enfer tant mon admiration ancienne s'est trouvée confirmée par le sentiment irrésistible qu'il y avait là un être singulier, inclassable, intrépide pour ses choix et ayant su résister aux vents du conformisme et de l'intolérance. J'aime qu'on ne lui ait jamais fait penser ce qu'il ne voulait pas. Disposition d'autant plus remarquable qu'elle n'était pas le fait d'un indifférent ou d'un tiède mais de quelqu'un d'engagé à sa manière, d'un citoyen à la fois passionné et déçu par la politique, rêvant probablement d'une impossible terre promise où l'action publique serait pragmatique, immédiatement utile mais morale.
Je suis d'autant moins affecté par les reproches que j'ai envie de les relier à l'attitude qu'a toujours adoptée JJG de refuser les diktats de la presse dite sérieuse, son mépris parfois, sa condescendance toujours, et de donner au contraire toute sa part à la presse jeune, musicale, qui n'a jamais cessé de le soutenir et de favoriser son succès grandissant année après année. Au faîte, JJG n'a pas changé de comportement. Il a continué à offrir le meilleur aux publications qui l'avaient choisi depuis longtemps comme champion et adoré naturellement comme créateur incomparable de "tubes" populaires. Il n'a jamais baissé pavillon devant les médias faisant "les dégoûtés", rendant coup pour coup, rompant des lances avec l'élitisme bête parisien. En ce sens, il a aussi été un militant de la culture de masse, pour la chanson comme lien collectif. Il n'y pouvait rien mais avait raison de ne pas s'en excuser : il avait du talent, ses musiques et ses mots touchaient, émouvaient le plus grand nombre. Même s'il ne détestait jamais - comme je le comprends ! - être "minoritaire".
Il y aurait tant de choses à reprendre, à mettre en exergue dans les opinions, les pensées de JJG sur les sujets les plus variés. De l'adolescent mal à l'aise dans la vie, dans sa relation avec autrui jusqu'au chanteur dominant son trac pour devenir un homme de scène accompli. Du fou de musique ayant abandonné le violon classique après avoir éprouvé un choc en écoutant chanter Think par Aretha Franklin, jusqu'au père attentif de six enfants nés d'une double union. De l'âme fragile et inquiète, éblouie par l'exemple paternel, au chef d'entreprises bien gérées avec son frère Robert. De la profusion discrète et généreuse du milliardaire à l'étrange fraternité que beaucoup ressentent pour cet humain à la fois si proche et si lointain. De la simplicité de l'homme, presque surréaliste dans notre monde, au perfectionnisme sans frein de l'artiste qui ne ressemble pas aux autres : il est plus grand que ce qu'il chante et constitue la variété comme un mode d'emploi de ce qu'on a envie de découvrir chez lui.
Quelle puissance, aussi, de réserve et de retenue, quelle ascèse apparemment désirée de gaîté de coeur qui l'a fait passer du chanteur, de ses lumières et de sa gloire même modestement assumée au compositeur pour d'autres, au bonheur d'aimer, au "doux" métier de vivre ! Je ne peux pas m'empêcher d'analyser ce retrait comme la conscience vive, malgré ses efforts, qu'une certaine existence de strass inévitable n'était pas faite pour lui, forcément vulgaire par rapport à ses fibres intimes et à son histoire familiale. Il a quitté la scène pour un pouvoir et une création dans l'ombre qui lui conviennent mieux.
Dans ses nombreux points de vue, je voudrais seulement faire un sort à sa décision, expliquée par lui, d'abandonner un jour "le concert des potes" organisé par SOS Racisme et Harlem Désir. J'aime le motif invoqué qui renvoie à ce que les imbéciles définiraient comme "une éthique de boy-scout" et qui au contraire devrait nourrir le coeur de toute politique. Goldman déclare : "J'ai toujours dit que c'était une grande et belle idée mais j'ai aussi dit qu'à l'instant où un homme de droite ne pouvait pas se reconnaître dans ce mouvement, c'était la fin de cette idée. Et je l'ai dit à Harlem Désir". Il faut en finir avec ce regard dédaigneux jeté sur les exigences morales de JJG alors que cette volonté d'universalité et de plénitude signifie, à rebours, la force d'un esprit capable de battre en brèche la commodité reposante des clivages. JJG ne dort pas : il s'inquiète.
Pourtant, je lui en veux. Combien de fois lui ai-je écrit, tenté de le faire joindre par un quelconque éditeur. Jamais la moindre réponse. JJG est le Finkielkraut de la chanson. Le premier a moins d'excuse que le second puisqu'il ne récuse pas, par principe, portable et ordinateur ! Pourtant il a dialogué sur l'autorité avec Etchegoyen et il ne serait pas aussi sauvage qu'on le dit, selon Bernard Violet. Je le soupçonne, s'il a lu mes courriers, de ne pas croire qu'un avocat général puisse être inconditionnellement épris de son univers et ne pas détester les paysages humains et psychologiques "entre gris clair et gris foncé". Ce serait son seul conformisme. Cependant, exprimant sa sympathie pour Lionel Jospin, il propose une piste : il aspire à une "justice impartiale". Peut-être une chance ? Je vais jeter ce billet comme une bouteille à la mer. Il n'est pas inconcevable que quelqu'un, de chaîne en chaîne, sache le prévenir. Il a un admirateur patient, jamais découragé et qui s'accroche d'autant plus à cette adhésion que la vie, en général, est plutôt chiche sur ce plan.
JJG a écrit une très belle chanson, "Il changeait la vie", dans laquelle il montre, grâce à trois destins professionnels, que la pratique remarquable et exemplaire d'un métier est de nature à "changer la vie". Cette vision est très juste. Je suis persuadé que JJG est de ceux qui ont "changé la vie" de quelques-uns sans discours ni didactisme mais tout simplement parce qu'il est infiniment rare qu'une existence soit à ce point accordée à ses principes, à ses valeurs et que cette cohérence, cette rectitude entraînent et stimulent. Mais rien ne serait plus grotesque que de faire de JJG le "gourou" qu'il n'a jamais voulu être ou le saint laïque aux antipodes d'une nature qui a raffolé des humeurs, des défis et des combats. Et puis, dans cette biographie, on trouve tout de même UNE attitude sans élégance, quand il a "snobé" le groupe de ses débuts, Taï Phong, à l'Olympia, ce n'est pas beaucoup !
On est dans un monde où nous n'avons plus le droit de "faire les difficiles". Pas assez de modèles, trop de gens. Il faut saisir l'exemplarité d'un être, d'une vie, d'un parcours là où ils se trouvent et ne pas les laisser fuir dans la dilution de tout.
Souvenirs du concert incroyable de Jean-Jacques Goldman à Nancy en 1986... http://bit.ly/fFm5I0
Rédigé par : Absolument ! | 25 janvier 2011 à 14:54
Merci pour Goldman, merci pour la chanson populaire, qui est une belle et grande chose... Musicalement toutefois, Goldman ne m'enthousiasme pas sauf dans "Comme toi" qui pour moi lui ouvre le paradis à jamais... Musique et paroles y sont parfaites, et toujours aussi émouvantes, le hasard m'ayant fait tomber sur cette chanson peu après votre passage aux "Matins" de France Culture...
Rédigé par : laurent kohler | 06 janvier 2011 à 18:07
Je ne suis pas sûr de partager votre enthousiasme, mais j’aime votre manière d’être là où on ne vous attend pas. C'est la marque d'un esprit libre.
Rédigé par : Le chouan | 06 janvier 2011 à 18:06
J'aime l'artiste ! Je pense que compte tenu de son immense fortune et de ses relations, il n'a pas réussi ou il n'a pas chercher à connaître les assassins ou l'assassin de son frère !
Dommage.
Rédigé par : julius52 | 02 janvier 2011 à 22:15
Il serait pertinent qu'il passe quelque temps en Egypte et y fonde "touche pas à mon Copte".
Avec, à la place de la petite main, un pied des plus gays, vu le traitement qu'on leur offre là-bas, à eux aussi...
JDR, après l'atroce émission où on promène un people chez des gens, vous nous dites du bien du JJG "musicien", vous allez finir par trouver du pétrole, mon vieux.
AO
Rédigé par : oursivi | 02 janvier 2011 à 12:28
Je suis plus Thiéfaine, au moins il chante Loreleï.
Rédigé par : Alex paulista | 29 décembre 2010 à 05:03
Pas mal, quoique sa récente campagne d'affiche dans le métro parisien soit d'un kitch à se vouloir sottement provocante...!
N'est pas l'iguane Iggy qui veut.
AO
PS Il me semble que J Canetti* lui suggéra de faire "autre chose" de sa vie...
*Le frère d'Elias
Rédigé par : oursivi | 31 décembre 2010 à 15:37
"Goldman déclare : "J'ai toujours dit que c'était une grande et belle idée mais j'ai aussi dit qu'à l'instant où un homme de droite ne pouvait pas se reconnaître dans ce mouvement, c'était la fin de cette idée. Et je l'ai dit à Harlem Désir""
PB
Mouais... paroles louables, mais me revient aussi qu'en 88, quand Johnny-fais-moi-rire - alternative déviante à l'humour de Vian - chanta "Je t'attends" en boucle pour introduire "Super Menteur" lors de l'un de ses meetings de campagne, JJG regretta devant des micros de l'avoir composée pour lui (pourtant, cela ne vaut guère mieux que tripette, comme le gros des "oeuvres" du JJG), alors que lui, JJG, roulait à tombeau ouvert pour Tontonmanie.
Comme quoi, l'occasion change l'homme.
Celui-là est probablement estimable, l'artiste est fort mineur.
Quant à vous, bravo !
On se grandit toujours à confier ses enthousiasmes, fussent-ils plein de candeur... ou d'autant plus.
AO
Rédigé par : oursivi | 31 décembre 2010 à 14:47
Votre texte sur JJG m'a beaucoup amusée. Je ne me doutais pas que nous avions une admiration commune pour ce grand artiste.
En même temps, j'avoue ma déception devant des propos assez lisses... C'est vrai que la discrétion légendaire de Goldman offre peu de prise... Quant aux chansons, elles se suffisent à elles-mêmes.
Je pense souvent en les écoutant à Romain Gary : le fait minoritaire, la foi en l'homme, ce même héritage ashkénaze que l'on perçoit en filigrane et une méfiance certaine du système...
Quant à votre envie de le rencontrer, je ne sais si je m'avance, mais je repensais à l'affaire Pierre Goldman et je doute que JJG ait encore la moindre envie de se frotter à un homme de justice (et c'est une avocate qui vous parle !)...
Bien cordialement et bonne année !
Sarah
Rédigé par : Sarah | 31 décembre 2010 à 10:25
Je vous ai retrouvé l'improbable lien sur cette chanson d'anthologie de Jean-Louis Bessis signée Sweet Memories (Goldman) :
http://www.bide-et-musique.com/song/4783.html
Rédigé par : Jean-Dominique | 30 décembre 2010 à 22:36
Jean-Louis Bessis est avocat pas magistrat. Je l'ai connu quand il défendait les radios libres. Un mec brillant. Il avait sorti un 45 tours en effet en 82, Radio mon amour, c'était nul !! Mais on passait le disque parce que c'était un pote. Goldman avait fait la musique sous un pseudonyme, sage précaution !
Rédigé par : Jean-Dominique | 30 décembre 2010 à 22:24
Cher Maître,
Je ne peux qu'adhérer à vos billets concernant Jean-Jacques Goldman (votre "Johnny, c'est la France telle qu'elle est et Goldman, le citoyen tel qu'il devrait être" de décembre 2006 m'avait tout particulièrement réjoui).
Saviez-vous que votre collègue Jean-Louis Bessis avait été l'un des tout premiers interprètes de Jean-Jacques Goldman, en 1982, sous le nom d'artiste J.L.B. ? A plusieurs reprises, nous avons tenté de le contacter pour qu'il nous raconte cette aventure, mais nous n'avons jamais reçu de réponse.
Un confrère aurait-il plus de chance ? :-)
Amicalement,
Jean-Michel Fontaine
http://www.parler-de-sa-vie.net
Rédigé par : www.google.com/accounts/o8/id?id=AItOawmi9grdmjwXkCLWCcfQau6smayXd9c-314 | 30 décembre 2010 à 14:24
@valentine | 29 décembre 2010 à 23:26
« la vidéo originale
http://www.youtube.com/watch?v=dK9o_HiSwPg »
Hum! Si l'on en entend bien le dernier commentaire du médecin, cela n'a pas été sans séquelles.
Dans le cas des réanimations suite à une naissance difficile ou suite à un accident d'anesthésie il est compréhensible que les équipes et la famille se réjouissent sur le moment, mais la suite n'est pas toujours évidente. C'est un choix.
@Véronique Raffeneau | 29 décembre 2010 à 19:56
« @ Catherine
Est-ce mieux avec cette version ?
http://www.youtube.com/watch?v=kI_0BplpKwA »
J'ai au moins pu l'écouter jusqu'au bout, mais comme c'était juste après Céline Dion...! Merci en tout cas d'avoir recherché une autre version.
« Le souci est qu'avec la version clip, nous n'entendons plus Philippe chanter avec Jean-Jacques. »
Il faut qu'il nous fasse une vidéo karaoké en guise de billet une prochaine fois.
Rédigé par : Catherine JACOB@Véronique&valentine | 30 décembre 2010 à 00:19
la vidéo originale
http://www.youtube.com/watch?v=dK9o_HiSwPg
Rédigé par : valentine | 29 décembre 2010 à 23:26
En passant...
http://www.dailymotion.com/video/x7ryoc_jean-jacques-goldman-juste-apres_music
Rédigé par : valentine | 29 décembre 2010 à 23:14
Eh bien, on a plusieurs CD de JJG à la maison - ma femme aime bien sa musique. J'ai arrêté d'acheter ses CD quand j'ai appris qu'il était favorable à Hadopi. Je suis pour la défense des droits d'auteur, je n'ai aucun CD piraté, mais je ne suis pas pour Hadopi. Du coup, j'ai pu m'intéresser à d'autres genres : de la musique africaine, américaine, sud-américaine, ... et acheter des CD des chanteurs qui en ont plus besoin. On peut très bien vivre sans JJG et autres.
Rédigé par : jmarcio | 29 décembre 2010 à 21:25
@ Catherine
Est-ce mieux avec cette version ?
http://www.youtube.com/watch?v=kI_0BplpKwA
Le souci est qu'avec la version clip, nous n'entendons plus Philippe chanter avec Jean-Jacques.
@ Philippe
J'ai essayé d'exaucer votre voeu par l'intermédiaire d'un ami très cher. Hélas, cet ami est désolé, il ne connaît pas personnellement Jean-Jacques Goldman.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 29 décembre 2010 à 19:56
Ben moi j'aime pas trop JJG.
Mais ce que j'en dis, hein...
Rédigé par : DOMINGA | 29 décembre 2010 à 19:12
Jean-Jacques Goldman et ses chansons font partie intégrante de ma vie depuis plus de 25 ans. J'ai grandi et mûri avec lui.
En complément à cet éloge, je vous invite à découvrir un billet que j'ai publié il y a quelques semaines, sur les versions anglaises de certains de ses titres les plus emblématiques.
http://bit.ly/d53zK2
Merci encore pour ce très bel hommage !!
Rédigé par : Absolument ! | 29 décembre 2010 à 16:00
@Pierre-Antoine | 29 décembre 2010 à 11:10
« Pour un texte court, 20€90 ça fait un peu cher, mais ce qu'il perd en longueur il le gagne en densité... :-) Cordialement Pierre-Antoine »
Et en Yens alors! 2,520.00 JPY = 23.3397 EUR pour la traduction...!!
Mais, ne confondons pas le poids du papier et le poids des mots...
@Véronique Raffeneau | 29 décembre 2010 à 08:35
« @ Catherine
C'est juste que vous ne savez pas entendre... »
Véronique, savez-vous qu'une certaine forme de compression de fichier musicaux, abîme l'oreille et si on en abuse, peut également rendre sourd. Donc, dès que mes oreilles me disent STOP, DANGER, je les bouche ou plutôt, j'arrête le son.
Rédigé par : Catherine JACOB@Pierre-Antoine&Véronique | 29 décembre 2010 à 14:24
@Dame Catherine
" « Le Regard Du Portrait » du philosophe Jean-Luc Nancy, un texte assez court mais, contrairement à l'apparence, assez dense."
Pour un texte court, 20€90 ça fait un peu cher, mais ce qu'il perd en longueur il le gagne en densité... :-)
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 29 décembre 2010 à 11:10
@ Catherine
C'est juste que vous ne savez pas entendre...
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 29 décembre 2010 à 08:35
Certains pensent aux impôts.
Adolescent, je n'avais pas encore ces ressources et c'est à ce moment-là que le poster de Jean-Jacques m'aidait beaucoup.
Je le vois encore, me regardant de trois-quarts avec son air entendu, trônant immanquablement dans la chambre de mes premières conquêtes.
Plus tard, je me repentais presque de cette irrévérence quand un proche ami marseillais fan inconditionnel de JJG me raconta comment son frère T (la vingtaine, futur prof de maths) avait pu rencontrer l'artiste. Sa copine était ravie, elle aussi adorait JJ.
Le problème, c'est que la copine de 20 ans a été ravie au sens propre par l'idole cinquantenaire. À sa décharge (oh !) il semble que la relation ait duré, puisque la jeune fille a épousé l'artiste. Ah l'amour...
J'en ai alors conclu que ma manière d'apprécier l'artiste des enfoirés avec distance était la bonne. Je suis plus Thiéfaine, au moins il chante Loreleï.
Rédigé par : Alex paulista | 29 décembre 2010 à 05:03
D'accord pour la grande parade, J-D Reffait.
Mais vous, á part servir le thé, qu'est-ce que vous faites ?
Je sais : vous allez lire á la tribune du Schopenhauer á l'envers avec une queue de taureau en guise de perruque, juste pour emm... Laurent Dingli.
Philippe, je vous comprends. Je fais la même fixation sur Brel. Lui, je n'aurai malheureusement plus la chance de le rencontrer... Saleté de crabe !
Rédigé par : jpledun | 29 décembre 2010 à 00:29
Cher Philippe,
Alors, envolons-nous vers une nouvelle
année que nous vous souhaitons pleine de bonheur, de livres et de musique.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : Semtob | 28 décembre 2010 à 23:24
@Jean-Dominique Reffait
"quoi Pierre-Antoine, vous n'êtes pas encore à genoux en prière ?"
Cher ami, je ne prie jamais à genoux ! Je m'adresse à Lui face à face... non de mon droit, mais de celui qu'Il m'accorda en me relevant !
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 28 décembre 2010 à 22:40
@Véronique Raffeneau | 28 décembre 2010 à 07:31
« Et aussi, pour vous, Philippe, la chanson de JJG que j'aime le plus: http://www.youtube.com/watch?v=_kcCV2hd1y4
A vos lecteurs:
Écoutez... comme moi en tendant bien l'oreille, vous entendrez peut-être Philippe chanter avec son très cher et fraternel Jean-Jacques. »
J'ai essayé, vu que souvent vos références sont intéressantes, mais pardonnez-moi de ne pas avoir pu tendre l'oreille très longtemps, la compression du fichier musical de ce « Puisque tu pars » étant une véritable horreur sans nom! J'espère que la voix chantante (≠ parlante ou normale) de PB n'était pas mêlée à cette cacophonie! Qui plus est, dès que cela a plus ou moins commencé à devenir audible, le système, allez savoir pourquoi, comment, a buggé.
@calamity jane | 28 décembre 2010 à 09:21
Ne pas répondre aux courriers est aussi un choix : tout le monde ou personne même lorsque le courrier est adressé non pas à un agent mais à un Conseil personnel.
Certes, mais dans ce cas, il faut le faire publiquement et clairement savoir. Ça ne fera peut-être pas les affaires de la Poste, mais au moins les fans cesseront d'espérer en vain une réponse qui, par principe, ne sera pas. Cela me paraît plus correct.
On ne peut avoir le beurre et l'argent du beurre, ne pas être ennuyé par les courriers des fans ou encore se réjouir en secret d'une littérature à laquelle on sait d'avance qu'on ne répondra pas et continuer à vouloir être une « idole » qui vend disques, CD, coffrets, bonus et places de concert à tout crin.
« Ce sont les enfants et ados qui trinquent le plus avec ce genre de choix. »
Oui et non.
Par ex. J'avais à sa parution (21/01/2000 ), traduit en japonais et pour le plaisir, ainsi qu'annoté en sorte de faire apparaître les difficultés de traduction, leur pourquoi et leur comment, « Le Regard Du Portrait » du philosophe Jean-Luc Nancy, un texte assez court mais, contrairement à l'apparence, assez dense.
Envisageant une mise en ligne via un référencement sur Spiral, le centre d'auto-formation en langues étrangères de l'Université Marc Bloch à Strasbourg, dans le but de contribuer avec mes modestes moyens au rayonnement de la culture philosophique de tradition française à l'étranger et plus précisément donc en Extrême-Orient, j'avais, après relecture bénévole mais attentive, de la traduction par l'un des étudiants japonais de la formation doctorale en philosophie de l'Université Waséda de Tokyo, pris contact avec l'éditeur du texte, les éditions Galilée, et demandé l'autorisation d'une mise en ligne non commerciale donc et interactive (=possibilité de commentaires et/ou de débats) assortie de l'utilisation de certaines de ses illustrations, en leur en adressant une copie justificatrice de la demande, histoire de dire que ce n'était pas une demande, comme ça, en l'air, mais basée sur un travail effectivement déjà réalisé et sérieux. Qui plus est, sans même préciser que je connaissais l'auteur.
L'enveloppe m'a été retournée telle quelle, non ouverte.
C'est pire qu'une non réponse, puisque voici des professionnels de l'édition, qui reçoivent gratuitement la traduction en japonais de l'une de leurs publications, aux fins d'obtenir une simple autorisation de mise en ligne à vocation purement culturelle et qui ne peut que leur faire de la publicité - comme me l'ont dit d'autres éditeurs à propos d'extraits d'autres textes d'autres auteurs, autorisés sans chichis - et ajouter au renom de leur auteur qui certes, n'en avait déjà pas besoin, mais voici qu'ils estiment sans ouvrir l'enveloppe, au poids donc j'imagine, que le contenu de l'envoi qui leur est adressé ne présente aucun intérêt.
Il peut, si vous voulez, y avoir un intérêt à ce que les enfants apprennent assez tôt que le Père Noël n'existe pas, mais que cela n'aura pas d'incidence sur leur volume de cadeaux, et qu'il est donc inutile d'espérer une réponse d'un courrier adressé à leur idole, JJG ou tout autre. En revanche quel intérêt peut-il y avoir à ne pas prendre connaissance d'un courrier adressé par en somme, le Père Noël, contenant une traduction gracieuse effectuée par spécialiste du double domaine considéré (philosophie + japonologie), et qui ne demande rien d'autre que, conformément à la législation en vigueur qui se réfère aux droits d'auteurs, l'autorisation d'une publication non commerciale à des fins pédagogiques et de rayonnement culturel de la France à l'étranger de leur texte complet, laquelle pourra même ensuite servir au besoin de référence et/ou pourquoi pas, de contre-exemple même, à un traducteur officiel??
De fait, ce n'est que quatre ans plus tard que ce même texte est paru en japonais, et chez un éditeur qui n'avait encore jamais publié de traduction de Nancy (= il ne pouvait pas, par ex. y avoir de contrat d'exclusivité comme il en existe parfois qui eût pu mettre obstacle à l'autorisation demandée), dans une traduction d'OKADA Atsushi, un non philosophe, mais spécialiste de l'Histoire de l'Art d'Occident, Professeur à l'Institut des Sciences Humaines de Kyodai et par ailleurs déjà l'un des auteurs de la maison d'édition japonaise qui a acheté les droits (Jinbun_Shoin).
Il traduit un peu de tout, Freud etc... et vient de faire paraître (2010) une « Histoire du Double »....!! Et en collaboration avec un des lecteurs de japonais de l'Université de Toulouse-Le Mirail, NAGATOMO Norifumi originaire de la Kyoto University of Art and Design, donc un non philosophe également.
Or, ce n'est pas parce que Nancy écrit à propos de l'Art, qu'on peut faire l'économie de la connaissance philosophique et du plein sens de ses concepts et notions, mais bon, c'est comme ça et pour avoir une chance de voir son courrier être au moins ouvert, sinon avec un peu de chance, lu, par certains éditeurs, faut-il passer ailleurs que bêtement par La Poste.
Est-ce une politique commercialement sensée? Personnellement, j'en doute. Est-ce une preuve de l'intelligence de nos services ou ressources culturels d'une façon générale, j'en doute encore davantage.
Rédigé par : Catherine JACOB@Véronique Raffeneau&Calamity Jane | 28 décembre 2010 à 19:04
Eh bien voici un appel du Parquet comme on les aime ! Allons JJ, un beau geste, rendez-vous compte que ce malheureux Philippe se frite régulièrement avec BHL et que la misère d'un tel destin emporte la compassion !
Nous autres, organisons ce Bilgerthon nécessaire, courons les blogs et les pages Facebook pour faire monter cette clameur profonde : "Il suffira d'un signe !" et Philippe retrouvera le sourire disparu à jamais après la nomination aussi exemplaire qu'irréprochable de Rama Yade à l'UNESCO. Catherine Jacob, écrivez en gothique japonais sur de larges kakemonos : "Bon baisers de Taï Phong ! Philippe", Ledun, affublez-vous d'un masque de Jospin avec un gros nez rouge et chantez "Il changeait la vie" à la sortie des brasseries bavaroises, faisons du buzz, Sbriglia, montrez donc votre cul bon sang où vous vous ferez tatouer "Comme toi...", Véronique, rien ne vous est plus facile que d'organiser une semaine Goldman à la bibliothèque avec comme invités d'honneur JJ et Philippe, on se demandera pourquoi mais on s'en fout, il pourra le toucher, Sylvain, faites-nous donc une petite injure antisémite que Philippe puisse requérir contre vous dans le tribunal bondé de Leidenstadt où Goldman bredouillera des mots d'admiration, c'est à notre portée, quoi Pierre-Antoine, vous n'êtes pas encore à genoux en prière ?
Cela dit, je vous charrie, Philippe, mais j'adhère. Goldman m'accompagne depuis ses débuts et presque les miens, c'est un immense artiste, beaucoup de disques, vu beaucoup de concerts, je partage votre enthousiasme. Donc après le battage que je fais en votre faveur, vous me passez un coup de fil si vous avez rendez-vous, je servirai le thé, très discret.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 28 décembre 2010 à 18:11
Bonjour M. Bilger,
Je ne vous savais pas fan de Jean-Jacques Goldman, vous m'en voyez enchanté car j'ai tous ses disques et j'en suis un fervent admirateur également.
Il est tout de même décevant qu'il ne vous ait jamais répondu, sans doute reçoit-il trop de courrier et comme il ne peut pas rencontrer chaque admirateur, j'imagine qu'il en fait un principe.
Que voulez-vous, moi c'est vous que j'aimerais pouvoir rencontrer un jour, peut-être l'occasion finira-t-elle par se présenter.
Rédigé par : Ludovic | 28 décembre 2010 à 16:18
@PB
Voilà un billet qui traite d'un personnage qui dénote agréablement de ceux traités précédemment.
JJG a ceci de bien, c'est qu'il chante la vraie vie sans donner de leçon... c'est la preuve d'une personnalité qui sait regarder avec une profondeur peu commune.
Il n'y a rien à dire, juste à l'écouter et laisser les mots et les notes venir s'installer. Ceux qui l'écoutent se sentent compris sans être jugés.
C'est la beauté de la simplicité.
Cordialement
Rédigé par : Pierre-Antoine | 28 décembre 2010 à 12:19
« Pourtant, je lui en veux. »
Il aura fallu le 9ème§ de ce panégyrique pour l'avouer...!
« Combien de fois lui ai-je écrit, tenté de le faire joindre par un quelconque éditeur. Jamais la moindre réponse. »
Personnellement, je suis en ce moment dans l'ethnomusicologie et l'écoute du chant diphonique ( ou encore « chant des harmoniques », pour qui ne saurait pas ce dont il s'agit:
un ex. du hūmài (呼麦) des Touva de Sibérie, différent du chant de gorge (Throat-singing : 喉歌) pour ainsi dire en « repons », des Inuit, mais assez extraordinaire ICI – = video Youtube récupérée de CCTV; le chant débute par quelques notes de guimbarde, l'un des plus anciens instruments de musique au monde et un instrument auquel je me suis un peu essayée, mais qui est loin d'être évident), donc ce n'est pas tellement JJG qui m'intéresse, mais le phénomène qui vous irrite et qui est celui de la non-réponse.
Je vais, dans la roue de votre 'lettre ouverte', citer deux ex. récents personnels de 'non-réponse' sur lesquels je m'interroge également.
Le premier est un enseignant de philosophie de l'Université de Lille, le professeur Worms qui organise des conférences à l'ENS-ULM et qui fait envoyer des mails d'info au public potentiel d'icelles, dont je, s'agissant par ex. de la conférence de Yasuhiko SUGIMURA (Kyôdaï) : « Auto-éveil et témoignage. Entrecroiser l’Ecole de Kyoto et la philosophie française dans le contexte « post-heideggerien » s'étant tenue le Jeudi 27 Mai 2010, ENS Amphi rataud 17h-19h et qui a été suivie d’un Cocktail. Cocktail auquel je n'avais pas le temps de me rendre, et lequel Yasuhiko SUGIMURA est plus théologien d'ailleurs, que philosophe et l'assistant du pr. KETA Yûko氣多 雅子 à l'université d'état de Kyôto (Kyôdaï) – Comme le pr. Worms avait indiqué en préambule que la conférence qui allait avoir lieu serait ensuite accessible en ligne sur le site de l'ENS et qu'au bout de six mois ce n'était toujours pas le cas, je me suis permis de prendre contact avec ce dernier pour le lui rappeler et demander quand est-ce qu'il était prévu que ce serait fait. Pas de réponse. A une première relance non plus et il aura fallu contacter directement l'ENS pour obtenir ceci: «Bonjour, Actuellement, le service Savoirs en multimédia est en restructuration. Dès que possible, nous ferons les recherches pour récupérer les éléments audio de la conférence dont vous parlez. Cordialement, Carole Desbarats. »
Pour leur éviter ces recherches, j'ai mis cette réponse en copie au pr.Worms en indiquant que j'allais donc m'armer de patience. C'était il y a deux mois environ. Pas même le moindre petit mot de simple accusé réception. Si on en juge par les apparences, ce service est toujours « en restructuration ».
Le second est le directeur de département des Sciences de l'Antiquité de l'ENS même, contacté à la suite de la lecture d'un ouvrage, cher, du moins pour moi (30€), récemment réédité (oct.2008) et dont il est indiqué qu'il a assuré la présentation et la mise à jour bibliographique, pour lui poser dans les formes requises par la politesse de rigueur s'agissant d'une telle sommité, une question me paraissant importante (et qui l'est de fait. Trop même peut-être? Sans doute!). Il n'a pas eu davantage de considération pour la lectrice que je suis, que JJG pour l'auditeur averti que vous êtes. Il n'a pas non plus fait répondre par quelque membre moins prestigieux, de son équipe.
En revanche, ayant contacté directement, et non pas son équipe, le professeur spécialiste de philosophie japonaise organisateur à Kyôdaï d'un symposium en mémoire du centenaire de la publication de 『善の研究』 (Zen_no_Kenkyû = « Études sur le Bien »), qui représente la première publication de NISHIDA Kitarô, philosophe japonais, publication pensée sous un intitulé qui aurait certainement interpellé BHL vu qu'il s'agit de 『純粋経験と実在』 « Expérience pure et Réel » qui a été récusé par l'éditeur, et où l'expérience pure était plus ou moins celle du « Mind» tendant à être habité par le « Néant (無)», et professeur organisateur chef du département de philosophie japonaise à Kyôdaï même, d'un symposium auquel participait le prof. KETA, elle-même (notamment quant au sens à donner à Zen_no_Kenkyû dans un débat avec James Heisig - Nanzan University de Nagoya- et USA Michiko - Université de Washington Ouest- ), pour lui demander son programme pourtant publié par le site de l'Université, et bien lui, il trouve le temps à quelque jours de sa séance inaugurale, de répondre aimablement et non juste par un lien, mais avec le programme en pièces jointes, à finalement une emmerdeuse qui a mal cherché.
Il se trouve toutefois, que le dit professeur, qui est le professeur FUJITA Masakatsu est directeur de département dans une Université nettement mieux cotée que l'ENS, même Ulm, à l'International. Et, je me demande, si l'une des raisons n'en est pas que ses enseignants évitent de blesser les « questionneurs/interlocuteurs», par des non-réponses!
Je crois avoir déjà évoqué sur ce blog, mais je ne sais plus à propos de quel billet, une non-réponse célèbre dans le microcosme philosophique, et qui est la non-réponse du philosophe Martin-Heidegger à Célan qu'il avait pourtant rencontré et relations/non relations qui s'inscrivent dans ce contexte
, un contexte particulier qui est celui-ci: « La poésie a toujours été une grande inspiration pour la philosophie allemande. C’est ce qui l’empêche, encore aujourd’hui, de succomber à la philosophie analytique, laquelle ne paraît pas très disposée à reconnaître dans la poésie une source originaire de vérité. Mais la poésie est aussi devenue assez inaudible sur le continent. Adorno (en tant que philosophe l'un des principaux représentants de l'École de Francfort) n’a-t-il pas dit qu’il serait barbare de faire un poème après Auschwitz? Mais peut-être serait-il, après tout, plus barbare encore de ne pas en faire.
La poésie qui a suscité le plus d’attention depuis la guerre en est justement une qui s’est efforcée de parler à partir d’Auschwitz, celle de Paul Celan. On connaît le destin tragique de Celan, dont les parents ont péri dans les camps. » Extrait d'un compte-rendu de Otto PÖGGELER, Der Stein hinterm Aug. Studien zu Celans Gedichten. Der Stein hinterm Aug/ "La pierre à l'arrière de l'œil" apparaît une façon d'évoquer l'holocauste.
Sans doute peut-on dire que derrière la non-réponse, il y a quelque chose de problématique qui l'empêche. Que ce soit l'holocauste, s'agissant de Heidegger, que ce soit la façon dont on se pense plus près de l'Olympe que des humbles mortels, s'agissant par ex. d'un simple chargé de cours de l'Université de Genève à qui j'ai simplement demandé de me donner l'ISBN de la revue ayant publié au Puf de Montréal son article sur le Sujet dans la philosophie japonaise, ou que ce soit, une façon purement et simplement perverse de maintenir du lien dont on (celui qui ne répond pas) est seul bénéficiaire ou de s'accrocher à une certaine idée de l'autre qui est en décalage avec le réel.
Je ne sais pas si cela vous sera utile à grand-chose, mais bon. Demandez-vous quel sens peut avoir l'avocat général dans l'imaginaire de JJG, la réponse est peut-être là?!, et essayez de vous présenter à nouveau, mais comme un auditeur lambda 'normal' sans particularités... qui sait, ça peut fonctionner.
Rédigé par : Catherine JACOB | 28 décembre 2010 à 12:08
Ne pas répondre aux courriers est aussi
un choix : tout le monde ou personne même
lorsque le courrier est adressé non pas à
un agent mais à un Conseil personnel.
Ce sont les enfants et ados qui trinquent
le plus avec ce genre de choix.
J.-J. Goldman est toujours crédité d'estime
par ses pairs sans restrictions.
Rédigé par : calamity jane | 28 décembre 2010 à 09:21
Et aussi, pour vous, Philippe, la chanson de JJG que j'aime le plus:
http://www.youtube.com/watch?v=_kcCV2hd1y4
A vos lecteurs:
Ecoutez... comme moi en tendant bien l'oreille, vous entendrez peut-être Philippe chanter avec son très cher et fraternel Jean-Jacques.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 28 décembre 2010 à 07:31
Clairement, je ne suis pas fan des chansons de Jean-Jacques Goldman. A l'exception de quelques-unes.
Néanmoins, je vous suis sans peine quand vous écrivez que la sobriété et la discrétion de l'homme public disent beaucoup sur la qualité de l'homme tout court.
"J'aime le motif invoqué qui renvoie à ce que les imbéciles définiraient comme "une éthique de boy-scout" et qui au contraire devrait nourrir le coeur de toute politique."
Hum... si vous saviez comme je déteste, par exemple, cette idée de sous-traiter à des chanteurs le monopole de la générosité.
Je sais, je suis sans doute injuste. Après tout, Les restos du coeur reste un magnifique pari de Coluche, et JJG marque ainsi une belle fidélité à de grandes valeurs.
Cependant, chaque année, la promotion éhontée de la charité avec people, chanteurs, acteurs, etc., le tout mélangé jusqu'à l'écoeurement, me laisse penser que Roland Barthes - un de vos commentateurs l'a cité hier - décidément, en invoquant l'abbé Pierre, avait dix mille fois et tellement raison :
"...et je m'inquiète d'une société qui consomme si avidement l'affiche de la charité, qu'elle en oublie de s'interroger sur ses conséquences, ses emplois et ses limites. J'en viens alors à me demander si la belle et touchante iconographie de l'abbé Pierre n'est pas l'alibi dont une bonne partie de la nation s'autorise, une fois de plus, pour substituer impunément les signes de la charité à la réalité de la justice." (Roland Barthes - Mythologies)
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 28 décembre 2010 à 06:57
Entre le gris ... et le gris foncé.
Le noir, le gris, le blanc.
Chaque individu aurait une face d'ombre et une autre face faite de lumière.
Quoi de plus ingénieux ! Qu'un accusé ait la sympathie de la cour, qu'il apparaisse inoffensif et je vois bondir l'avocat général rappeler que c'est la part d'ombre - celle qui peut surgir à tout moment - qu'il faut punir.
J'espère à mon tour qu'un jour vous disserterez sur ce thème qui vous est cher.
Rédigé par : Alexandre laraison | 28 décembre 2010 à 00:42