Une grande dame est morte, un grand esprit a disparu. Jacqueline de Romilly n'est plus. Tous ceux que l'Antiquité, les humanités ont nourris sont en deuil. Il me semble normal que ma première pensée soit pour elle même si ce billet va s'attacher à cette épouvantable catastrophe trop vite résumée par ce nom de Mediator (Marianne 2, nouvelobs.com) et à d'autres morts.
Le service public de la justice, à mon sens, ne saurait être comparé aux autres services publics pour cette raison fondamentale que le premier constitue souvent le dernier recours et qu'on le saisit, quand tout le reste en amont a échoué, pour tenter de dénouer, de pacifier, de trancher. On ne va pas vers notre institution comme on prend l'autobus. C'est à cause de cette particularité que je n'ai jamais été effrayé par les sondages et enquêtes d'opinion généralement moroses la concernant. Qui oserait croire, sauf à manquer totalement de lucidité, que confier à des magistrats le sort d'une affaire ou son destin personnel puisse relever d'une forme d'enthousiasme ? On s'avance vers ses juges quand plus rien ne vous retient du bon côté où les conflits, les problèmes se règlent par d'autres moyens que les décrets judiciaires.
Pourtant, il y a des circonstances où la justice, les magistrats apparaissent non seulement comme une chance mais comme la seule manière, pour une société troublée, indignée, de trouver une réponse à la mesure de son émoi.
Le Figaro (avec Le Monde) a mis en lumière, dans une remarquable page, le drame et sans doute le scandale du Mediator. Tous les médias apparemment (Le Parisien) n'ont pas perçu avec la gravité qui convenait, ce qui s'annonce et dont il conviendra de déterminer, avec un nombre de décès entre 1000 et 2000, s'ils sont la conséquences d'incuries, de négligences ou de la maximisation du profit.
Pour l'instant, rien n'est clair sinon que dès 1998 "l'Assurance-maladie mettait en garde sur les risques" par un courrier du 21 septembre signé par trois éminentes personnalités et adressé à l'Agence du médicament et à son directeur général Jean-René Brunetière. Il était mentionné expressément qu'il "nous apparaîtrait opportun de procéder à une réévaluation de l'utilité du Mediator dans la stratégie thérapeutique de la maladie diabétique et dans celle des hyperlipidémies".
Aucune suite n'a été donnée à cet avertissement, aucune mesure prise.
Tous les anorexigènes feront l'objet d'une interdiction totale, au plus tard en l'an 2000. Tous sauf le Mediator. Celui-ci ne sera retiré du marché qu'au mois de novembre 2009 et c'est seulement au bout de dix ans qu'une enquête valable a été enfin diligentée.
A la suite de ce coup d'éclat du Figaro sous la signature d'Anne Jouan - quel dommage que ce quotidien n'ait pas la même pugnacité intellectuelle et journalistique dans tous les domaines, notamment politique -, le ministre Xavier Bertrand a convoqué une réunion de crise à ce sujet (JDD) et relevé "des présomptions de défaillances graves" alors que Martine Aubry, Bernard Kouchner, Secrétaire d'Etat à la santé en 1998, et son directeur de cabinet Martin Hirsch affirmaient n'avoir pas été alertés alors au sujet du Mediator.
Le pouvoir politique s'arrangera comme il pourra, comme il voudra, avec ce sinistre sanitaire qui a commencé avec les Laboratoires Servier et finira quand sa cause commerciale, administrative et politique sera totalement élucidée. Ce qui m'importe - et c'est une forme d'allégresse judiciaire malgré le terrible bilan qu'elle va devoir affronter - tient au fait que sur cette chaîne de responsabilités, de carences délibérées ou non, d'abstentions coupables ou non, de jeu avec la vie d'autrui, d'appât du gain, de connivences, de collusions, d'interêts financiers mêlés à de la désinvolture administrative, d'incompétences, d'indifférences ou de mépris, un magistrat va venir poser son regard. On saura. Il faudra aller au bout, creuser le plus loin possible, ne pas hésiter, mettre en cause le plus bas comme le plus haut, et tant pis si les mises en examen vont tomber comme gravelote ! Il y a là un processus qui offense le citoyen et a abouti à tuer. C'est une honte. Quand a-t-elle commencé ? Qui a fauté ? Pour quelles raisons ? La justice aura à le dire. On est saisi par une sorte d'impatience. On voudrait redevenir juge d'instruction pour la vérité à chercher, la consolation à offrir, les tragédies à comprendre et à prévenir.
Justice contre Mediator : je parie sur la première. J'espère gagner.
Pour Aïssa, cette perle :
"L'objectif d'intelligibilité et de lisibilité ne saurait interdire que des décisions contiennent des développements complexes, dictés par la technicité de la matière considérée ou de la règlementation applicable à l'affaire. Il est alors utile de se rapprocher d'un avocat, dont le rôle est précisément d'assister le justiciable, afin de pouvoir appréhender les détails de la décision rendue"
(Ré.min.à QE n°91125 :JOAN 22 Mars 2011,p 2855)
Trop fort !
Rédigé par : sbriglia @ Aïssa | 06 avril 2011 à 12:00
Qu'est-ce que vous m'avez fait rire, mon cher PB, quand dans cet entretien télévisé vous avez dit que ce juré en colère, Thierry Allègre, chef-cuistot, avait la possibilité d'écrire son mécontentement et ses observations aux instances judiciaires (qui certainement auraient donné une suite à cette affaire, personne ni vous n'en doute une seconde et convoqué et cette présidente d'assises et les assesseurs et les jurés et tous en somme (sauf la presse et les médias; secret oblige) puis refait de bout en bout le délibéré), plutôt que, je vous cite, «se répandre dans les médias». Mes aïeux! que cela faisait longtemps que je n'avais autant ri! Merci! Vous savez quoi?! À mon tour, je vous conseille quelque chose: plutôt que de vous répandre publiquement en ce blog quant à vos déboires judiciaires affaire Bilger-Szpiner, vous auriez dû protester par courrier et discrètement auprès de votre hiérarchie et des instances judiciaires qui seules sont compétentes en la matière et qui auraient certainement donné suite … Ah, que je suis cruel, méchant! Ah, que j'aime quand ça saigne!... Ne m'en voulez pas, je vous estime, vous le savez et c'est pourquoi j'aime à relever vos aberrations surtout quand elles sont drôles à se plier … Dans ce petit reportage, on y parle de vote blanc qui aurait assurément et de par la loi profité à l'accusé. L'avocat de ce dernier l'a clairement dit aux jurés dans sa plaidoirie. Pouvez-vous expliquer au nom de quoi cette présidente d'assises a-t-elle ramené sa fraise lors du délibéré pour dire qu'elle ne veut pas (péremptoire la dame, dites donc!) de ces votes blancs?! Pouvez-vous? Il est indéniable alors que son pouvoir discrétionnaire est soudain devenu élastique, mettons, il s'est étendu loin, n'est-ce pas … Car on est fondé à croire cet homme, il n'a rien inventé, trois jurés ont douté comme lui et furent intimidés en ce sens de l'interdiction à eux faite par elle du vote blanc pourtant légal et légitime; un autre juré (il le cite; ce président de club de golf) aurait voté pour l'innocence ou à défaut blanc, etc. Lorsque je vous vois en ce petit reportage où vous stigmatisez cet homme, ce juré, le menaçant des foudres judiciaires pour parjure, la vérité est que vous vous inscrivez également en ces intimidations judiciaires illégitimes et insupportables qu'on dénonce partout et de jour en jour. Vous essayez de terroriser les jurés par de tels propos mais ça ne prend pas, ça ne prend plus, de plus en plus ils se libèrent de vos injonctions et vos menaces et c'est tant mieux car tout juré que l'on peut être une fois dans sa vie, on n'en demeure pas moins un citoyen qui commence à comprendre et à détester cette justice plus que souvent à mille pattes … Vous êtes encore englué dans la défense d'une conception judiciaire profondément archaïque, inepte. Sachez que ces jurés populaires que vous stigmatisez aujourd'hui car ils parjurent, sachez-le et ne l'oubliez pas, ceux-là, s'ils avaient eu à connaître de votre affaire, ils vous auraient porté bien haut contre Szpiner et contre ces magistrats vos confrères qu'il a soumis ce jour-là et pour longtemps d'une main de fer!
Transition
On est citoyen et juré pleinement ou on ne l'est pas, ce n'est pas plus compliqué que cela. Lors du procès d'Action directe, les jurés populaires se sont débinés; ce fut la raison de la création de cette loi singulière qui a signé en quelque sorte le retour de cette fameuse Cour de sûreté de l'Etat qu'on avait supprimé et qui fut longtemps comme la honte de la République et de la démocratie … On est citoyen et juré ou on ne l'est pas; on n'est pas citoyen et juré à peu de frais, à mi-temps, selon qu'on craindrait pour sa petite personne ou non ou plutôt selon qu'on aurait l'impression que sa petite personne serait ou non en danger. Quand on a la volonté de juger et de condamner dans le cas d'une culpabilité prouvée le misérable qui dans la vie a mal tourné, alors on l'a également pour Carlos, ETA, Action directe et tous ceux-là qu'on renvoie en cour d'assises, désormais cour d'assises spéciale sans ces jurés si peu téméraires manifestement. Pour terminer, l'argument opposé ne tient pas une seconde car un quidam condamné par des jurés peut, plus tard, à sa libération de prison, ou même durant sa détention par l'intermédiaire d'amis et/ou de membres de sa famille, se venger de «ses» jurés et leur faire chèrement payer leur verdict à son égard; il dispose de la liste de ceux-là, leur nom et prénom, la ville ou le village où ils demeurent, leur profession, etc. Et des «droit commun» infiniment plus redoutables qu'Action directe, Carlos ou Colonna, ce n'est pas ce qui manque … Il est autre chose encore, c'est que les intérêts de l'Etat ne sont pas toujours et forcément ceux du citoyen et inversement. Dans les procès dit «sensibles» car on y juge des personnes qui ont agi pour des idées politiques, la peur que la sensibilité populaire au travers les jurés ou une majorité d'entre eux se manifeste par un verdict clément voire carrément des acquittements (en effet, aucune loi n'oblige à condamner un coupable; un jury populaire, s'il l'avait voulu, aurait très bien pu acquitter même un Francis Heaulme, un Fourniret a fortiori un Carlos, toute l'équipe d'Action directe, etc.) a fait qu'à la moindre opportunité l'Etat les a écartés de ces audiences singulières davantage par défiance d'eux que par la compréhension de ce qui a été aussi de la peur, de la lâcheté.
Sans transition
C'est du Mediator que je voulais causer mais comme il m'a fallu ajouter ce qui précède quant aux jurés qui balancent … Justice contre Mediator, avez-vous écrit. Certes et vous pariez sur la première. Moi aussi, je l'avoue, même si un magistrat président de TGI (Cf ci-dessous) a débouté ma pauvre maman sciemment empoisonnée par le laboratoire Servier et par l'AFSSAPS organisme d'Etat sans laquelle Servier n'aurait rien pu commercialiser de ce poison, puis condamnée celle-ci aux dépens (un comble!), nul ne sait pourquoi … Sans doute que dans le secret de son délibéré, il avait des raisons légitimes de le faire, on ne le saura jamais. N'importe, je reviens à votre texte et complète celui-ci par la notion de temps que vous avez négligée et qui est et sera, comme en d'autres procès de la sorte, l'essence première et la raison majeure de ceux-là. C'est plus qu'important d'insister sur cette nécessité de juger au plus vite de ces affaires car in fine qu'importe si, comme lors de l'affaire du sang contaminé, celle de l'hormone de croissance, du talc-bébé dont j'ai oublié le nom, du lait toujours pour bébé dont j'ai également oublié le nom, ces poisons, etc., car il faut que vous sachiez et vos confrères de bonne volonté avec vous que cela chaut si peu à tout le monde que la justice gagne contre Mediator si celles-là les victimes survivantes qui devaient bénéficier de cette victoire judiciaire et démocratique sont depuis lors toutes ou presque mortes de vieillesse et/ou des conséquences de ces poisons … 25 années de procédure pour le sang contaminé; presqu'autant pour l'hormone de croissance … Ce n'est pas de la justice, ça, c'est une façon de se moquer des gens et de considérer leurs souffrances pour quantité physique et morale négligeable. Le mépris judiciaire en ces affaires terribles, il est pour beaucoup dans le temps que cette institution met à se prononcer … et à gagner il faut l'espérer. Pour juger un meurtrier ou un voleur quelconque, la justice en France va vite, très vite, surtout aux assises depuis que la Cour Européenne des Droits de l'Homme lui a mis un coup de pied aux fesses pour lui enjoindre de se presser et de cesser de prendre les justiciables, accusé compris, pour de parfaits imbéciles patients à l'infini; pour juger un meurtrier de masse empoisonneur quasi institutionnel et son complice organisme d'Etat, c'est plutôt hue cocotte mais prends ton temps ma poule, on a toute la vie … L'instruction des crimes de Fourniret n'est pas plus compliquée que celle des agissements de Servier et son complice l'AFSSAPS, on est tous d'accord sur ce point...
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 05 avril 2011 à 23:09
On ne commente pas une décision de justice, c'est écrit dans le Code. Dans le Code, c'est également écrit que les magistrats n'ont pas le droit de manifester ni faire la grève. Puisqu'ils manifestent et grèvent, je commente donc ...
Jeudi 10 février 2011, le président du Tribunal de Grande Instance de Reims, monsieur Boulard, a protesté et manifesté ainsi que ses collègues son mécontentement sur les marches du Palais de Justice, ce suite au différend qui oppose la magistrature et le président de la République ; celui-là lui enjoignant de rendre des comptes et de juger mieux ; ceux-ci jurant qu'ils font toujours au mieux malgré leurs faibles moyens tant matériels que de personnels. Le président Boulard a même lu publiquement une motion qui répond aux accusations du président de la République et les exonèrerait de toutes ces accusations.
Cette action collective et inédite avec à sa tête le président du TGI de Reims emporterait certainement l'adhésion des citoyens si dans le même temps, hélas, cette même justice représentée par ce magistrat cessait enfin cette arrogance qui est leur de si longtemps et pour tout dire de prendre les justiciables pour de parfaits imbéciles à traiter trop souvent par le mépris à travers le déni de certaines de leurs décisions judiciaires.
Ainsi ma mère madame Hadda Boukachache saisissant le tribunal en référé voit dernièrement sa requête examinée par le président Boulard assisté de sa greffière, suite à sa prise durant de longs mois d'un médicament (plutôt un redoutable poison scientifiquement avéré), le Mediator. La requête de ma mère visait simplement à ce que le tribunal ordonne une expertise médicale afin d'évaluer les séquelles qu'a produites sur elle la prise de ce poison pharmaceutique. Que décide le tribunal et donc le président Boulard ? Qu'il n'y a pas lieu d'ordonner cette expertise et, mieux ou pire (c'est selon), condamne ma mère aux dépens. En somme, il la condamne pour procédure abusive contre Servier et l'AFSSAPS. Naturellement, ma mère a aussitôt interjeté appel de cette décision aberrante.
Que dit le tribunal pour motiver sa décision ? Il dit en substance que madame Hadda Boukachache n'apporte pas à l'appui de sa demande un certificat médical qui attesterait de la véracité de ses troubles physiques et psychiques actuels et les lierait effectivement à la prise de ce poison Mediator. Que l'attestation produite par son fils infirmier diplômé d'Etat (moi-même donc) constatant certains troubles quant à sa santé suite à la prise de ce «traitement» singulier ne saurait suffire. Soit ! Mais enfin, n'était-ce pas précisément l'objet de la requête de ma mère que d'être expertisée par un collège de médecins ? En somme, ma mère victime de ce Mediator saisit le tribunal afin d'être vue (expertisée) par le corps médical et se voit aussitôt refoulée par ce même tribunal car elle ne produit pas auparavant une attestation de ce même corps médical. Comprenne qui pourra. Si ce n'est pas se foutre de la gueule du monde, ça, on aimerait bien que le président Boulard dise ce que c'est !
Pour finir, ce tribunal, dans son élan de génie judiciaire et par la signature du président Boulard, condamne ma mère aux dépens et ce pour avoir mis en demeure de s'expliquer les laboratoires Servier ainsi que l'AFSSAPS et finalement pour l'avoir en somme dérangé, lui le tribunal, pour si peu…
Il conviendrait rapidement de rappeler que le Mediator n'a jamais été un anti-diabète mais est une amphétamine à effet notamment de coupe-faim. Il est désormais démontré scientifiquement aujourd'hui plus que jamais mais depuis trente ans également que la molécule qu'il contient, le Benfluorex, est un poison mortel détruisant rapidement les valves cardiaques entre autres pathologies graves et mortelles. Que l'AFSSAPS ainsi que les laboratoires Servier ne pouvaient l'ignorer. Que la CNAM vient de porter auprès du tribunal de Paris une plainte à cet effet contre les ci-devant. Qu'il n'a jamais été question, y compris dans la notice de ce Mediator, de traiter un quelconque diabète par la prise de celui-ci. Qu'il ne s'agit, toujours dans cette notice, que d'un adjuvant au traitement contre le diabète. C'est un hypolipidémiant et c'est essentiellement à ce titre qu'il a longtemps été prescrit à des millions de personnes en surcharge pondérale, qu'elles soient diabétiques ou non; la surcharge pondérale étant un des facteurs de risque de contracter un diabète. Et pour conclure, que le scandale lié à la mise sur le marché de ce «médicament» mortel ne peut et ce depuis suffisamment longtemps maintenant être ignoré de quiconque et surtout pas des magistrats dont on attend qu'ils soit pour le moins informés de certaines choses publiques afin d'exercer et de rendre au mieux leurs jugements.
Ainsi, au su de tout cela, n'importe qui constaterait immédiatement qu'il y a empoisonnement de ce seul fait d'avoir pris de ce Mediator et n'importe qui encore n'aurait pas besoin de réfléchir plus que cela, de touiller en somme, pour constater la mise en danger de la vie d'autrui quant à ceux qui ont autorisé ce médicament (l'AFSSAPS) et ceux qui l'on commercialisé (SERVIER), trompant par là-même et les médecins prescripteurs et les patients. Que le seul fait d'avoir consommé du Mediator fait de vous de facto une victime sans aller chercher au-delà. N'importe qui sauf… le tribunal des référés de Reims et son président Boulard.
Au contraire, celui-ci vous expédie aussi vite que vous êtes venu vous plaindre et pour en rajouter dans le déni et le mépris, vous condamne aux dépens.
Alors on ne saurait s'empêcher de sourire - et de les plaindre également tant ils sont parfois si pitoyables comme en cette affaire - quand on les voit sur les marches du Palais manifester et geindre que le président de la République - et les justiciables également - les prennent à partie et leur demandent de rendre des comptes quand ils fautent gravement et d'être moins arrogants, de porter moins beau, d'être intelligents et respectueux des gens qui viennent simplement demander justice.
Ma mère, madame Hadda Boukachache, a apporté la preuve de sa prise de ce poison Mediator, ce dans une indication thérapeutique justifiée au vu de la notice. Elle a demandé que le tribunal ordonne une expertise médicale suite à cela afin d'évaluer son préjudice qui en tout état de cause et indiscutablement est déjà moral. Au nom de quoi le tribunal et le président Boulard déboutent-ils ma mère et la condamnent ? Le seul fait d'avoir consommé du Mediator lie le tribunal en ces choses. Il n'y a pas à discuter ni à tergiverser, encore moins à débouter et à condamner le plaignant. C'est pourtant ce qu'ont fait monsieur le président Boulard et son tribunal, juste avant d'aller sur les marches du Palais manifester leur mécontentement de ne pas être reconnus à leur juste valeur judiciaire ! De qui se moquent monsieur le magistrat Boulard et son tribunal ? Quel culot d'aller ainsi jurer publiquement de leur bonne foi et défendre les intérêts de leur corporation quand dans le même temps ils apportent par leur décision le déni et le mépris de la justice qu'ils représentent et rendent quant à une victime constatée d'un poison absolu !
En somme et pour conclure : pour qui se prennent-ils ?! Qu'est-ce que c'est que ces petits potentats judiciaires qui décident - plus que souvent, c'est avéré, il n'est que d'interroger les gens - tout et n'importe quoi dans des affaires pourtant évidentes et où les choses sont claires ?! Qui décident selon leur humeur ?! Qui interprètent le droit comme ça leur chante ?! Qui exonèrent les laboratoires Servier et l'AFSSAPS et condamnent aux dépens une pauvre femme de 67 ans qui a failli mourir du poison de ceux-là ?! Pour qui se prennent-ils, ces magistrats ?! Non contents d'être intouchables, non contents de n'avoir jamais à s'expliquer ni à rendre de compte au Peuple, ils voudraient en sus faire comme bon leur semble. Faire de la justice comme leur propriété privée, leur bon bédite gommerce selon le mot du philosophe… Le singulier zèle du président Boulard est à inscrire dans les annales. Quoi ?! Servier laboratoire l'aurait intimidé ?! Ma mère aurait une tronche qui ne lui reviendrait pas, petite femme de 67 ans malade qui n'a jamais fait de mal à personne ?!...
Quand on veut être respecté, il faut déjà respecter. Le respect comme le mépris, ce n'est jamais une bonne chose quand c'est à sens unique ! Quand on veut être respecté, il faut déjà être droit dans ses bottes et clair dans sa tête, mesdames, messieurs les juges !
Mon cher PB, Justice contre Médiator, vous pariez sur la première… Moi aussi, comme vous et j'ai perdu. Enfin, la première manche… Il n'y a pas que des Boulard au tribunal, j'ose l'espérer pour l'intelligence et l'avenir de la justice.
«Léon affirme que les chiens enragés sont beaux. Je le crois»./ René Char/ Feuillets d'Hypnos.
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 12 février 2011 à 19:00
Un pari de la justice perdu d'avance M. Bilger.
Isoméride et Mediator (benfluorex) du labo Servier sont des toxiques à risque mortel bien défini depuis treize ans...
Si le drame de l'Isoméride a fait beaucoup de morts en France et aux USA, il n'a rien coûté au laboratoire Servier en France. Il a par contre coûté la peau du cul à la société américaine Wyeth, il a provoqué sa faillite qui fut rachetée par Pfizer. (Servier avait licencié l'Isoméride sous le nom commercial de Redux aux USA produit par Wyet). Cette société condamnée doit payer des milliards de dollars d'indemnisation aux victimes de l'Isoméride. Servier n'a donc jamais proposé le Mediator aux USA. Et pour cause aux USA existent des "class actions", (actions judiciaires des victimes groupées) et le scandale de l'Isoméride avait éclaté depuis plusieurs années !...
Aucun coup d'éclat n'est à approprier au Figaro et au Monde !
Rendons à César ce qui lui appartient : Irène Frachon, (fille d'un ingénieur, petite-fille d'un amiral qui a libéré Royan en 1945) pneumologue au CHRU de Brest enquête depuis plusieurs années sur les effets mortels du Mediator et se bat depuis pour son retrait. Elle écrit en catimini un livre "Mediator 150mg", sous-titré "Combien de morts ?" Quand son bouquin sort en juin, il est aussitôt attaqué en justice par Servier qui lui conteste le sous-titre. Le tribunal la contraint à retirer "Combien de morts ?". Depuis le 16 novembre 2010 tout s'est confirmé avec la parution de l'étude de la Cnam parlant d'au moins 500 morts.
http://media.editions-dialogues.fr/30/attachments/original/1/5/2/000000152.png
http://media.editions-dialogues.fr/30/attachments/original/1/3/2/000000132.png
Mediator était donc un médicament à toxicité mortelle laissé sur le marché français pendant dix ans pour des raisons strictement économiques par Servier. Responsable de ces morts et des handicapés, il serait logique que la justice condamne la charge des soins de la sécu à ce laboratoire ainsi que pour l'Isoméride ?...
Mais voici votre propension à regarder d'un peu trop près le pouvoir des lustres des palais dorés parisiens d'antan ; notamment celui du château qui vous aveugle et dont la voix de Notre Seigneurie vous a hypnotisé ! Que viennent faire ici "Martine Aubry, Bernard Kouchner, Secrétaire d'Etat à la santé en 1998, et son directeur de cabinet Martin Hirsch affirmaient n'avoir pas été alertés alors au sujet du Mediator". Vous avez une mémoire bien sélective ! Sans oublier les ministres de droite ; Jean-François Mattéi, Philippe Douste-Blazy, Xavier Bertrand, Philippe Bas, Roselyne Bachelot, Xavier Bertrand, Nora Berra.
Appelons un chat un chat sans me faire un laïus feutré sur le pouvoir politique exécutif d'aucun intérêt ! Comme je vous vois de nature curieuse de tout, vous n'êtes donc pas sans ignorer les relations étroites de Notre Seigneurie avec Jacques Servier. Après plus de 18 ans d'étroite collaboration, il était naturel que Notre Seigneurie remercie son client et ami de son cabinet d'avocat d'affaire dont il détient toujours 34% des parts. Membre éminent du premier cercle des donateurs de l'Union des Moutons de Panurge, Jacques Servier a donc été décoré en janvier 2009 de la grand-croix de la Légion d'honneur. Avec sa mention toute personnelle: "Vous vous êtes battu toute votre vie pour soulager et pour guérir, pour proposer aux médecins et à leurs patients des médicaments efficaces../..La Nation vous est reconnaissante de ce que vous faites".
Notre Seigneurie a déclaré mercredi dernier le 22 décembre qu'il "souhaitait la transparence la plus totale sur l'affaire Mediator". Quant à Jacques Servier il nie toute responsabilité de son laboratoire et imagine un complot contre Notre Seigneurie !
Le Redux est interdit aux USA dès 1997 après une première alerte donnée par la presse britannique, l'avocat d'affaire ne pouvait l'ignorer, Notre Seigneurie encore moins ; mais je crois qu'il est devenu amnésique sur un grand nombre d'affaires, telles que les ventes d'armements ou le vaccin de la grippe H1N1 (dont une partie du budget du Mindef a été allouée pour payer les laboratoires, secret défense sur la gabegie de Roselyne ?) Quoi qu'il en soit ce sera vous et moi qui paieront car aux victimes s'ajouteront les centaines de millions d'euros remboursés au laboratoire Servier par l'assurance maladie et les mutuelles. Ces sommes qui ne seront pas même portées au remboursement du déficit de la sécurité sociale !...
Tous nos concitoyens savent pertinemment que cette affaire et toutes les autres n'iront jamais au bout dans ces deux dernières législatures d'une République bananière mise au secret. Avec une justice aux ordres son indépendance n'est plus qu'un leurre et la majorité de nos concitoyens n'ont plus aucune confiance en elle. Mais le peuple reprendra un jour sa démocratie par les urnes ou par la force des baïonnettes !
Rédigé par : On se bat toujours pour ce qui nous manque le plus | 29 décembre 2010 à 10:09
@Djinn | 23 décembre 2010 à 22:47
"Il sera difficile aux jurés d'entrer dans un domaine peu accessible aux profanes, parce que la compréhension des données pharmacodynamiques et leur retentissement cardio-respiratoire réclament une connaissance approfondie de la physiologie.
Vous êtes chargé de plomber d'avance le verdict ?
Rédigé par : Catherine JACOB | 24 décembre 2010 à 19:06
@Catherine Jacob,
1- Le terme "affection vasculaire" était utilisé à propos de l'hypertension artérielle pulmonaire, dont vous ne pouvez pas, hélas, donner aux lecteurs de ce blog une explication claire et concise.
2- Lorsque vous prétendez que tous les toxicomanes sont maigres et n'ont donc pas besoin d'utiliser un anorexigène, c'est une assertion que la pratique toxicologique médicale ne confirme pas.
Les anorexigènes, retirés de la vente, étaient tous susceptibles d'entraîner une dépendance à la molécule dont ils étaient dérivés: l'amphétamine. L'intoxication amphétaminergique chronique n'est pas le propre des sujets maigres. De nombreux athlètes en ont usé, parfois au péril de leur vie.
Le cas du champion cycliste Simpson illustre bien ce risque. Dans son cas, il s'est agi d'une défaillance ventriculaire gauche aiguë responsable d'un oedème pulmonaire irréversible, parce qu'il avait simultanément absorbé un morphinique de synthèse déclenchant une dépression du centre respiratoire bulbaire, celui de l'automatisme ventilatoire.
La plupart des malades qui ont développé des valvulopaties mortelles par hypertension artérielle pulmonaire avec le benfluorex ont utilisé cette médication dans un contexte de pharmacodépendance, donc à une posologie quotidienne largement supérieure à trois comprimés par jour et sans aucune "fenêtre thérapeutique".
Le procès du Mediator s'annonce bien incertain, dans la mesure où il concerne un chapitre de la physiopathologie respiratoire correctement connu des seuls spécialistes.
Il sera difficile aux jurés d'entrer dans un domaine peu accessible aux profanes, parce que la compréhension des données pharmacodynamiques et leur retentissement cardio-respiratoire réclament une connaissance approfondie de la physiologie.
Rédigé par : Djinn | 23 décembre 2010 à 22:47
Les informations se suivent et ne se ressemblent pas. De fait, Radio-Canada est en retard concernant la détermination et la dénomination du cholestérol vu qu'il n'y a en réalité, ni bon ni mauvais cholestérol, mais seulement deux types de transporteurs, le HDL produit par le foie et le LDL produit dans l'estomac, transporteurs qui sont détruits sur leur lieu de production par les polyphénols du café et du chocolat ainsi que ceux d'une sorte de vin de bordeaux. Conclusion : excellente nouvelle finalement pour les gourmands et les gourmets en ces temps de fêtes, l'important c'est l'équilibre entre les deux (la juste voie du juste milieu, on connaît cela en philosophie depuis Aristote...!!), l'équilibre que contribuent à maintenir les polyphénols du verre de vin de bordeaux, suivi de l'expresso et de son petit compagnon le carré de chocolat.
Pourquoi parle-t-on donc de bon et de mauvais cholestérol s'il n'y a qu'une formule de cholestérol et ses deux types de transporteurs ? «C'est parce que les gens ne comprendraient pas et que c'est donc plus facile comme ça » dit la femme de l'Art.
Encore une fois le mal du siècle, celui aussi de la malbouffe et de tout un certain nombre d'autres maux, notamment ceux à l'origine des plus folles rumeurs : la facilité qui consiste à prendre les gens pour ces c..s du haut de sa, toute provisoire, science et de leur "parler bébé", en somme !
NB: « Le terme polyphénol a été introduit en 1980, en remplacement de l'ancien terme de tanin végétal (vegetable tannin). L'expression de « composés phénoliques » est aussi employée avec la même valeur. » - définition wikipedia -
Rédigé par : Catherine JACOB@oursivi&Djinn&Cie(suite_et_fin) | 23 décembre 2010 à 11:45
Ainsi M. Bilger s'associe donc à ces légions de juges et de procureurs qui se lèvent soudain sur la foi de présomptions, pour crier au scandale et crier haro sur le baudet.
Mise à part la connotation politique que certains ne manquent pas de donner à l'affaire (la faute au grand capital...), on s'étonne tout de même de ce ramdam au sujet d'un médicament commercialisé depuis 33 ans, qui a été prescrit à plusieurs millions de personnes, et pour lequel les premières observations concordantes de valvulopathies arrivent en 2008. Rappelons qu'il a été retiré du marché à la fin 2009 et que le nombre de morts, relève de la projection théorique, non d'une réalité (les valvulopathies étant de nos jours rarement mortelles).
Certes, il y a du ménage à faire à tous les niveaux pour comprendre comment on a pu continuer à rembourser plein pot un médicament dont le rapport bénéfice/risque a toujours été médiocre, mais un peu plus de mesure et de pondération seraient souhaitable.
Rédigé par : phthoreux | 23 décembre 2010 à 10:40
@ oursivi | 22 décembre 2010 à 16:28
« Catherine, bravo que d'avoir résisté à l'inclusion de pépites de photo-là. »
Puis-je cependant présumer que vous n'aurez rien contre celles-ci:
Récupéré sur le site de Radio-Canada :
Les Canadiens ont donc encore une longueur d'avance. Ceci étant j'ai entendu dire que des personnes ayant une tendance génétique à la fixation du cholestérol avaient été diagnostiquées Alzheimer. J'en conclus donc que, pour leur malchance, cette tendance s'était positionnée sur le choix du mauvais cholestérol. S'agissant de l'interaction du chocolat et du café il conviendrait sans doute de savoir, se dit la béotienne que je suis, lequel, grâce à leur action conjointe ne se fixe pas, le bon? Le mauvais? Les deux? Et, s'il vaut mieux fixer du bon cholestérol pour se protéger de l'Alzheimer ou ne pas fixer de cholestérol pour se protéger d'une obstruction des vaisseaux (= l'une des affections cardiovasculaires)?? Autrement dit, dans un mal (fixation) il y a aussi un bien, dans un bien (absence de fixation), un mal et on ne saurait se dispenser de considérer un problème sous tous ses aspects... connus, ainsi que, de façon rigoureuse, chacun de ses aspects pris en eux-mêmes!! En dehors de cela, il n'y a pas d'information qui vaille!!!!! Et cela s'applique bien sûr au Mediator, sujet du billet du jour et de son débat consécutif, ainsi qu'à chacun des cas qu'il autorise, d'un point de vue général, à suspecter en particulier! Les philosophes ne savent pas grand-chose, rien pour ainsi dire, mais une telle question de méthodologie ne leur est en revanche pas étrangère!
Rédigé par : Catherine JACOB@oursivi&Djinn&Cie | 23 décembre 2010 à 10:14
Pour Monsieur Oursivi :
J'ai été touché par vos souhaits de Noël et du Nouvel An. Croyez bien que je forme des voeux analogues pour vous et les vôtres.
Quand je vous adresse mes remerciements et mes voeux, une coïncidence bien triste fait qu'au moment où j'écris sur l'hellénisme de Madame de Romilly, j'apprends le décès de l'épouse d'un très vieil ami, Grec, collègue durant des années et ami indéfectible depuis notre retraite. Elle est morte et a été inhumée à Athènes. J'imagine comme une consolation que l'esprit de Madame de Romilly l'a accueillie, et qu'elles s'amusent toutes les deux à se raconter des scandales inconnus concernant Alcibiade (je ne pense pas qu'il était pour rien dans le coup du Mediator !...).
Rédigé par : Jean Reffait | 22 décembre 2010 à 22:42
Pour 5 à 10 cms de neige, Météo-France est déclarée incompétente. L'Afssaps sous-évalue volontairement le nombre de morts, 500 au lieu de 1000 ou plus et Fillon n'accuse pas cet organisme de mensonge et d'incompétence ?
L'Afssaps est spécialiste en désinformation, non sans soutien gouvernemental, sur nombre de thèmes tels que les pesticides ou les OGM. La neige et les embouteillages c'est grave, la mortalité due à un médicament, ce n'est qu'un épisode négligeable ! Heureusement, avec un peu moins d'empressement que le chef du gouvernement à propos des conséquences des intempéries, Xavier Bertrand semble prendre la mesure du problème.
Il y a aussi un scandale de l'Afssaps !
Moi aussi je veux encore croire à la Justice. Mais le mal est fait ! On va encore voir et entendre des responsables pas coupables. Et s'il faut être juste, n'oublions pas que nombre de prescripteurs du Mediator ont cédé à la demande pressante de gens qui ont boulotté des doses très supérieures à celles recommandées. Pourquoi ? pour maigrir !
Je pourrais développer une logique qui nous amènerait de la "malbouffe" dans une société d'individus qui s'en remettent à l'industrie agroalimentaire pour se nourrir vite puis dénoncer le système infernal de l'agriculture et de l'élevage intensifs, hautement polluants, pour enfin revenir à l'Afssaps et à ses scientifiques "progressistes", agents au service de l'industrialisation mortifère.
Dans cette affaire c'est notre société de malades qui est en cause. Justice contre hybris : les paris sont ouverts.
Rédigé par : Ligre | 22 décembre 2010 à 21:37
@oursivi | 22 décembre 2010 à 12:22
« Merci de nous donner un résumé clair et concis d'une affection vasculaire si souvent négligée, parce que mal comprise.
Et sans image du Japon, si possible.
Mais à l'impossible nul n'est tenu, je le sais. »
Renseignements finalement spécifiquement pris auprès d'une femme de l'Art, «La dénomination d' affection vasculaire recouvre une généralité relative à une affection d'un vaisseau, veine ou artère ou capillaire qui peut avoir des causes multiples et se présenter sous des formes multiples. »
S'agissant du Mediator on ne sait pour l'instant rien de vraiment scientifiquement précis sur son action sur de telles affections. Quant aux toxicomanes, la plupart sont déjà maigres et n'ont nul besoin d'un coupe-faim pour maigrir encore davantage. Fin de la consultation.
Rédigé par : Catherine JACOB@oursivi | 22 décembre 2010 à 19:03
"... effets les plus bénéfiques sur l'absence de fixation du cholestérol venant d'être absorbé avec les aliments qui en contiennent dans le cours du repas, mais n'aura en revanche aucun effet sur celui déjà fixé !!"
Rédigé par : Catherine JACOB@Djinn | 22 décembre 2010 à 10:53
Comme cela Hugo n'aura pas à déboutonner ses Djinns ! Un peu de tenue, que Diable !
Catherine, bravo que d'avoir résisté à l'inclusion de pépites de photo-là.
AO
Rédigé par : oursivi | 22 décembre 2010 à 16:28
@Oursivi,
Cher ami,
Pourquoi vouloir rajouter la souffrance de la connaissance...
Etre atteint de ces symptômes ne vous suffit donc pas ?
Allez, sans rancune... joyeux Noël à vous et votre famille :-)
Noël étant, je vous le rappelle, la naissance du seul médiateur entre Dieu et les hommes (1ère lettre de Paul à Timothée ch.2 v.5).
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 22 décembre 2010 à 15:09
"(CJ)Merci de nous donner un résumé clair et concis d'une affection vasculaire si souvent négligée, parce que mal comprise."
Rédigé par : Djinn | 22 décembre 2010 à 00:07
Et sans image du Japon, si possible.
Mais à l'impossible nul n'est tenu, je le sais.
Jean Reffait, joyeuses fêtes à vous et à votre tribu de blogueurs lettrés, et aux autres qui décorent ce blog de leurs humeurs et de leurs savoirs.
AO
Rédigé par : oursivi | 22 décembre 2010 à 12:22
@Djinn | 22 décembre 2010 à 00:07
« Merci de nous donner un résumé clair et concis d'une affection vasculaire si souvent négligée, parce que mal comprise. »
Si je suis capable de lire une bonne partie des articles d'une revue médicale lorsqu'elle me tombe sous la main ainsi que de rendre compte de façon claire, pour certains, de ce que j'en aurai compris, je ne suis hélas pas en revanche, en mesure d'en rédiger un.
Nous avons bien dans la famille par alliance, un chirurgien cardiaque assez réputé qui travaille donc à cheval sur deux pays (France-Canada), et pour lequel j'ai déjà pris le temps de traduire du japonais, à sa demande, des articles spécialisés qui m'ont par ailleurs donné beaucoup de mal, mais l'inverse me paraît nettement plus problématique et si je sollicite sa mère pour qu'elle le contacte à cet effet, elle m'enverra, et avec raison, sur les roses, parce qu'ils ont tout à fait autre chose à faire. Donc, désolée. Ceci dit, je peux aussi tomber dessus par hasard, sait-on jamais en ces temps de fêtes, et si c'est le cas et que le débat est encore chaud, je ne manquerai pas de poser la question, mais ne comptez pas trop dessus, car dans la vie c'est comme ça, il y des gens qui ont le temps, vu qu'ils ne font rien de très important - par ex. moi-même - et des gens très occupés par des choses très importantes, qui ne l'ont pas.
« Il s'agit là du vrai problème du Mediator. Celui qui va justifier l'action en justice. »
Quelle que soit l'arme par destination, ce qui justifie une action en justice c'est, à mon sens, qu'elle est présumée avoir entraîné la mort. Ensuite, il convient de déterminer si elle en est bien la cause réelle et non pas seulement apparente, et si l'empoisonnement dû à l'ingestion de cette molécule est survenu par accident, est consécutif à une négligence coupable ou aura été infligé en connaissance de cause.
A priori, il me semble que le problème se pose un peu de la même manière que celui de l'administration de plaquettes sanguines non chauffées et contaminées par le VIH, à des hémophiles qui ici a été jugé en correctionnelle comme problème commercial (je résume), mais au Japon a été jugé, et puni, du haut en bas de la chaîne des responsabilités, comme crime.
Quant à l'interaction du
- chocolat (qui contient de la théobromine, un alcaloïde aux effets diurétique, vasodilatateur et cardiostimulant, nommé d'un mot dérivé du nom générique du cacaoyer - lisez à l'imitation de Julien Lepers, vous verrez, c'est rigolo -, lequel nom est composé de l'association des racines grecques theos (« le dieu, la divinité ») et bromia-dzomai «ê. transporté du délire bachique» ou bromios « boisson de Bromios, surnom de Bacchus » ou bromos, pétillement, crépitement, ce qui ouvrirait des perspectives intéressantes sur la compréhension des raisons du succès du champagne comme boisson festive et ce qui a dû inspirer une nouvelle excellente spécialité d'un pâtissier de Metz qui a le tort en revanche de ne pas prévenir de l'effet avant sa découverte, et enfin substance tératogène sur le fœtus, mais seulement chez les lapins -source wikipedia-) et du
- café ( pour sa part, boisson psychoactive grâce à la caféine, autre alcaloïde, présent dans de nombreux aliments, qui agit comme stimulant psychotrope et comme léger diurétique -source wikipedia-),c'était plus facile d'en rendre compte car j'ai dû lire (avec de l'aide) pour ma propre thèse, nombre de thèses de pharmacie ainsi que de médecine sur le thé, le café et le chocolat. Donc, lorsque par ex. je me permets de dire que la théine est certes une substance plus active encore que la caféine mais que contrairement à cette dernière elle n'est pas soluble dans l'eau et que donc, on peut boire autant d'infusions (≠ 'thé battu' comme le matcha du rituel du thé, les glaces et gâteaux au thé etc.) sans s'en trouver incommodé, pour autant cependant qu'on ne boive pas que cela, et sur des décennies, comme dans le pays où l'eau potable est rare, je le dis sous l'autorité de ces thèses dont j'ai pu constater par ailleurs, que tous les médecins nutritionnistes ne les avaient en revanche pas lues - notamment ceux interviewées par France2 -,
comme dit, un carré de chocolat n'est pas une plaquette (ni deux, comme chez certaines) et un expresso n'est pas une thermos de deux litres, or donc le petit expresso de fin de repas accompagné de son petit carré de chocolat aura les effets les plus bénéfiques sur l'absence de fixation du cholestérol venant d'être absorbé avec les aliments qui en contiennent dans le cours du repas, mais n'aura en revanche aucun effet sur celui déjà fixé !!
Rédigé par : Catherine JACOB@Djinn | 22 décembre 2010 à 10:53
D'accord avec vous sur le fond évidemment (puissiez-vous avoir raison !) d'accord avec vous sur Le Figaro, aussi. J'ai beau ne pas être de droite, c'est une souffrance que de voir ce journal s'enfoncer chaque jour un peu plus dans la médiocrité obséquieuse, là où il était l'une des références de l'intelligence il n'y pas 30 ans (enfin d'après mon grand-père du moins, je n'étais pas né pour ma part).
Un regret cependant : vous auriez pu souligner que si Martin Hirsch affirme ne jamais avoir été au courant, il précise aussi qu'il s'agit d'une faute, et qu'il se sent "très mal à l'aise" sur ce dossier. La reconnaissance de sa responsabilité, fut-elle pour négligence, est tellement rare par les temps qui courent, et sa réaction tranche tellement avec celle des autres cités, qu'il me semble que ça mérite d'être salué.
Rédigé par : Braillard | 22 décembre 2010 à 01:29
Chère Catherine Jacob,
Comme vous proclamez si bien, par anticipation, les risques liés à l'usage de la toxine botulinique en injections sous-cutanées et de ceux dus à l'ingestion concomitante de chocolat et de caféine, auriez-vous la grande amabilité de décrire pour les lecteurs de ce blog les mécanismes physiopathologiques de survenue d'une hypertension artérielle pulmonaire dans le cadre d'une toxicomanie aux dérivés de l'amphétamine, avec un bref aperçu anatomopathologique des valvulopathies décrites.
Il s'agit là du vrai problème du Mediator. Celui qui va justifier l'action en justice.
Merci de nous donner un résumé clair et concis d'une affection vasculaire si souvent négligée, parce que mal comprise.
Rédigé par : Djinn | 22 décembre 2010 à 00:07
De quelle manière le gouvernement va-t-il
appréhender ce problème pour faire en sorte
que ces situations ne retrouvent du terreau
pour se réinstaller ? Qu'en pense Madame
Container H1N1 ? Il prend peut-être conscience qu'un programme de parti n'a pas
fait l'Histoire et qu'un pays ne se découpe
pas en rondelles.
Rédigé par : calamity jane | 21 décembre 2010 à 22:19
Monsieur,
Permettez-moi de répondre à deux de vos commentateurs. Je ne pense pas être trop hors sujet.
Monsieur Oursivi : J'ai vu, bien sûr, en son temps "Les galettes de Pont-Aven" avec J.-P. Marielle. Je n'ai pas souvenance, vous avez raison, de l'adaptation qui a été faite ensuite par les chansons du "barde" (comme il s'intitulait lui-même) Théodore Botrel qui usait peut-être d'un médiator...
Mon Fils dont je ne lis aucune correspondance, pas même celle qu'il peut entretenir avec le Père Noël, n'a pas besoin, par tempérament, de "mediator", l'étant très suffisamment assez de lui-même, au sens étymologique. La médiation est dans sa nature et si j'étais le Père Noël, je lui apporterais un peu plus de considération pour une vertu que j'estime en particulier et qui répond à un nom bien désuet : la Bonté.
Monsieur Frank Thomas, je ne vous apprendrai pas que tout superlatif est insignifiant. Il en faut néanmoins, car c'est une façon d'exprimer un fort sentiment frappé de subjectivité. C'est mon cas pour Madame de Romilly, ce qui ne me fait nullement exclure les autres hellénistes de grand talent que vous citez de manière non exhaustive. Vous exercez donc avec art ce que vous me reprochez. Mais en multipliant les lauréats de votre palmarès.
GRECO-LATINS, nous le sommes et si vous chérissez les adventices, dont je suis, en tant que Breton pur sang, c'est que je me bats sans cesse contre les empiétements de qui considère que nous sommes un "melting-pot" de peuples agrégés de force par la poigne capétienne. J'ai parlé de civilisation, je crois. Qu'on veuille superposer à ce merveilleux socle gréco-latin un adventice, révélé ou non, introduit ou non frauduleusement, ne me paraît pas supportable. S'il est une identité nationale, elle plonge ses racines dans le substrat culturel. La Renaissance en France ne s'est pas faite autour de Saint-Jérôme ou d'Abou Djaber Ibn Ayyan El Yamani, mais autour de la Pléiade et de ses fondateurs-poètes.
Si nous différons sur ce point, nous nous retrouvons sur un autre. Vous soulignez que la France a conféré sa nationalité à des étrangers qui en avaient bien servi la civilisation et l'amour qu'on lui porte. J'ai dit que "les Grecs étaient intelligents". Vous soulignez à propos que les Français savent l'être aussi. (Je ne regrette pas moins certaines naturalisations, mais ceci est mon affaire personnelle...)
Bien amicalement à Monsieur Oursivi et à Monsieur Frank Thomas.
Rédigé par : Jean Reffait | 21 décembre 2010 à 22:08
@Patrick Pike
Il est à craindre que vous n'examiniez pas l'historique de la prescription du Mediator avec l'objectivité requise.
Pour que cette médication amphétaminergique soit tenue responsable d'une hypertension artérielle pulmonaire irrémédiable, il faut qu'elle ait été prise à des doses bien supérieures à celles communément indiquées sur les ordonnances des omnipraticiens et soumises au contrôle habituel des pharmaciens d'officine, et cela pendant une période telle que des lésions valvulaires fatales aient pu se développer.
Prescrit depuis les années soixante-dix, à la posologie de trois comprimés quotidiens, le benfluorex n'avait jamais tué personne, jusqu'aux années quatre-vingt-dix, où, détourné délibérément par certains des indications de sa mise sur le marché, il devint une substance toxicomanogène.
Lorsque ces malades subissent les effets pervers du découplage des systèmes adrénergique et sérotoninergique caractérisant l'addiction, ils peuvent se rendre coupables de comportements illégaux, en consultant successivement plusieurs généralistes et en se faisant délivrer les ordonnances, strictement conformes aux données de la pharmacologie, dans des pharmacies différentes, en vue de satisfaire les impérieux besoins créés par le dérèglement synaptique dans leur circuit de la récompense. Ils ne soumettent alors qu'une seule ordonnance au remboursement de leur caisse d'assurance.
Puissiez-vous prendre le temps d'écouter la remarquable conférence du Professeur Jean-Pol Tassin, en mars dernier à l'Ecole normale supérieure.
http://www.les-ernest.fr/tassin
A la différence de la morphine et de ses dérivés de synthèse, le benfluorex n'a jamais été inscrit au tableau B, donc soumis aux rigoureuses règles de prescription des substances toxiques susceptibles d'entraîner assuétude et accoutumance (carnet à souches, règle des sept jours).
Rédigé par : Stenaisien | 21 décembre 2010 à 20:35
À mon avis, l'avenir nous réserve des surprises bien plus grandes que celles liées aux médicaments, qui ont l'avantage de n'être administrés qu'aux gens déjà malades.
Par exemple le chlore de l'eau potable, un peu trop hexavalent au goût des chercheurs américains, pourrait expliquer des cancers à large échelle.
On peut se demander également si les labos ont un vrai intérêt à trouver une cure aux cancers. Ou à s'intéresser aux effets secondaires de la consommation massive de pilule contraceptive. Et le planning familial à encourager les contraceptifs permanents pourtant plus sûrs. On peut se demander pourquoi les médecins français propagent encore la légende urbaine que le stérilet fait courir un grand risque d'infection. C'est relativement faux depuis 20 ans... Et les politiques de se gausser que les naissances sont nombreuses en France. Ils oublient les avortements, nombreux également...
Bref, des problèmes encore plus flippants que le Mediator.
Rédigé par : Alex paulista | 21 décembre 2010 à 16:05
@Denis Monod-Broca | 19 décembre 2010 à 18:22
« Je ne serais pas aussi sévère que vous, M. Bilger. "Pharmakos" en grec signifie, on le sait, à la fois remède et poison. La pharmacopée toute entière est faite de produits qui, s'ils sont efficaces, sont à la fois remèdes et poisons, qui tous, s'ils font du bien, peuvent aussi faire du mal. »
Le pharmakon nomme en effet « toute substance au moyen de laquelle on altère la nature d'un corps, qu'elle soit salutaire ou malfaisante » les grecs incluant dans le 'pharmakon' la teinture pour cheveux, le fard (cf. il y a peu de siècles encore, les effets secondaires de l'incorporation de plomb dans certaines préparations = saturnisme induit par le blanc de céruse), ainsi que des choses aussi innocentes, du moins sur le plan strictement organique, que des chants et des formules magiques).Il n'y a certes pas de médicaments innocents.
En principe toutefois, quand
- la posologie est respectée,
- la prise du médicament surveillée,
- les doses adultes tiennent compte du poids moyen adulte dans les pays où les gens sont grosso modo, de plus petit gabarit que ceux du pays de la holding qui a mis le médicament sur le marché, donc notent la posologie en référence à un nombre de kilos et non pas seulement à un âge,
- les effets secondaires,les risques d'allergie et d'une façon générale les contre-indications prises en compte, (je me souviens notamment d'un jour où j'étais allée voir ma sœur, médecin mais cette fois-là, elle-même patiente d'un confrère hors milieu familial - ce qui est toujours mieux en cas de problèmes - , et j'étais arrivée au moment où elle lisait la notice du médicament qui lui avait été prescrit et qu'elle me tendit en me disant: "Lis-moi ça, tu le prendrais toi?" Bien évidemment, elle connaissait déjà la réponse vu que, par principe, je suis plutôt acupuncture et assimilés (cataplasmes etc.) qu'anti-douleur. Je réponds donc, après lecture d'une liste de contre-indications et d'effets secondaires qui faisait vraiment froid dans le dos: "Moi non, mais bon ce n'est pas moi qui suis malade." Et la voici qui me répond: "Eh bien, moi non plus." Et hop, voici un médicament remboursé, remplacé derechef sans avoir rempli son office, par quelque chose de moins miraculeux sans doute, mais aussi moins agressif, également remboursé, mais bon, le patient est dans son droit!)
- le médecin a préalablement informé le patient relativement à sa prescription, sans compter sur la seule capacité de lecture ultérieure de la notice par ce dernier,
- que la prise du médicament ne le détourne pas de son usage initial - si je ne m'abuse le Mediator est conçu au départ pour les diabétiques et non pas pour les cures d'amaigrissement, l'effet 'coupe-faim' en étant un simple effet secondaire il agit donc nécessairement en principal sur autre chose, et donc, il importait de ne pas écouter les sirènes des VRP du labo susurrant:"Nombre de vos confrères le prescrivent également dans ces cas-là."-,
- qu'on ne fait pas de 'Shopping doctor' comme disent les Japonais, en allant voir trente-six praticiens différents pour un même problème (dans les faits cinq ou six qui parfois même feront autant de diagnostics différents...!!), pratique que n'empêche nullement le système du médecin référent et les pénalités appliquées par les caisses au niveau des taux de remboursement, à moins d'un impondérable, d'un accident ou d'une malveillance, on peut prendre son médicament en toute confiance.
Ceci dit, le Mediator c'est le scandale actuel, mais personnellement, j'attends que vienne sur le sellette le botox utilisé en chirurgie plastique, car ce qu'on sait maintenant, mais c'est paru assez récemment en fait, c'est qu'il n'agit pas seulement localement mais également au niveau de la commande nerveuse du tissu musculaire traité, donc bien qu'injecté localement, au niveau cérébral. Ceci étant, le QI des botoxées esthétiques étant à mon humble avis, sujet à caution a priori, peut-être que ça ne change pas grand-chose. Mais tout de même, vive donc L'Oréal et sa concurrence, car eux au moins n'agissent qu'en surface...!
Enfin, ce qu'on sait depuis peu également (= ça ne viendra dans le domaine grand public que dans un ou même deux ans), c'est que l'interaction du chocolat et du café empêche les graisses de se fixer en agissant sur les conducteurs de ces dernières et donc, sans véhicule, sans taxi donc en quelque sorte, les graisses (cholestérol) filent directement sans s'arrêter, dans les toilettes. Donc, un petit jogging avec le chien avant, un petit expresso avec son petit carré de chocolat après déjeuner ou dîner, et hop le foie gras de Noël sera effectivement pur plaisir gustatif sans autre mauvaise action que d'inciter au péché de gourmandise. C'est pas une bonne nouvelle ça, hum? avant les Fêtes? Prenons garde cependant au fait que le chocolat, même un carré, est un véritable poison pour le métabolisme des chiens (= risque de mort), et qu'il convient sans doute également de ne pas se composer soi-même un cocktail miraculeux avec une tablette entière de chocolat et un pot de café après chaque repas qui plus est plantureux, sans risquer d'autres problèmes ennuyeux et non limités à ceux qui sont relatifs à la prise de poids, que ceux directement liés à la fixation des graisses!
En un mot comme en cent, il faut que chacun assume ses responsabilités tout du long de la chaîne soignante, à commencer par le patient lui-même et en finissant par l'autorité de régulation de ce secteur!
Rédigé par : Catherine JACOB@Denis Monod-Broca | 21 décembre 2010 à 12:48
"des organes de presse étrangers inféodés aux systèmes les plus pernicieux, ne prospère jamais."
Rédigé par : LABOCA | 20 décembre 2010 à 22:16
Ecoutez, peut-être avez-vous raison, mais j'ai grand peine - dans tous les sens du terme - à croire que TOUTE la presse internationale se fourvoie en présentant Gbagbo comme un perdant qui use du contrôle de l'armée pour se maintenir (avec certes 45% de la population à ses côtés) contre un processus démocratique sous contrôle de l'ONU...
Du mal à penser que ce même ONU, cette même France, choisiraient un président du Nord musulman pour servir ses intérêts...
Plutôt l'impression que les scrutateurs de cette même ONU ont semblé donner raison aux chiffres, aux conclusions, des partisans de Ouattara.
Peut-être avons-nous, nous qui nous nourrissons de ces informations-là, tous été bernés. Mais la probabilité de haute pertinence de ce fait est elle très basse.
D'autant plus que concernant le meurtre certain de ce journaliste et ces assassinats de soldats sur lesquels on - vous surtout - est passé avec une invraisemblable légèreté, et que sont là bien des faits propres à discréditer le clan Gbagbo.
Sa récente et risible sortie visant à s'inventer une influence quant au choix du premier ministre de la France parachève le portrait du tartufe.
"La Chine est une démocratie, car le pouvoir y est exercé par le peuple, via le parti communiste, et pour le peuple, tel que rassemblé dans le parti communiste."
Rédigé par : LABOCA | 20 décembre 2010 à 22:16
Oui et non. Eternel problème que de savoir si la fin justifie les moyens. Surtout quand on sait à quelle échelle les effets collatéraux ont été commis. Maintenant oui, la Chine a effectué le décollage le plus vertigineux de toute l'Histoire de l'humanité, mais qu'elle n'oublie pas qu'elle n'a pu le faire, certes de ses efforts de cette abnégation toute chinoise, que parce que sont venus s'y installer depuis le milieu des années 90, tout ce que l'Occident (essentiellement) comptait de mieux en terme de technique et de technologie, et que partant de sensiblement zéro, juste forts de leur sens du travail et de leur pouvoir d'assimilation, qui sont grands, les Chinois n'ont eu qu'à tracer plus avant le chemin qu'on leur avait montré, venant installer chez eux les usines les plus techniques dont ils ignoraient même l'existence dix ans avant...
Et pour cela, ils n'ont pas eu besoin d'être colonisés, s'étant auto éduqués et alphabétisés sous Mao (avec quelle effroyable violence, là, déjà...), contrairement aux... Africains.
Mais défendre avec un bel angélisme bien de saison, et les Gbagbo de tout poil comme les impérieux bureau-technocrates chinois face au toujours vilain et arrogant occident, vous ne vous trouvez pas comique ? Avec Obama qui demande le départ de Gbagbo, l'Amérique est passé d'un néocon à un néocol ?
Et nulle nécessité d'être Tibétain pour savoir que ces Chinois-là n'ont aucunement besoin de nos conseils d'ex colonisateurs pour mener un impérialisme parfois sanguinaire.
Pas la peine de nous rappeler, ni surtout d'en espérer quelque effet novateur, "notre" (suis né après la guerre d'Algérie et donc la fin du chapitre de la colonisation française) passé impérialiste, puisque ici, en France, voire en Occident, la repentance a longtemps été l'axe majeur de toute analyse sociétale, ou peu s'en faut.
Le temps que ce genre de crise de conscience touche largement l'Afrique et la Chine, nous ne serons plus là, ni vous, ni moi...
Mais
"Oui, il faut un gouvernement d'union nationale en Côte d'Ivoire, avec Gbagbo comme président de la République, Bédié comme Premier ministre et Ouattara comme ministre de la concorde nationale et du plan." Laboca
n'oubliez surtout pas un ministère des sports et de la sorcellerie avec Domenech pour mentor.
Rédigé par : Pierre-Antoine | 20 décembre 2010 à 23:24
Cher PA,
Vous continuez à ne vouloir voir la différence impliquée par la conscience d'un danger immédiat et celui d'une prise en apparence anodine.
Je dirais alors qu'il n'est pire aveugle que celui qui... a embroché son chien de sa canne blanche !
BCdmt
Rédigé par : Jean Reffait | 20 décembre 2010 à 21:47
Avez-vous vu ce film de Joël Séria
http://www.youtube.com/watch?v=zny-W4vHthY
où Boterel est évoqué ? Par contre, peu de chances qu'aillez en tête cette interview du guitariste de Dire Straits (Mark Knopfler) par Antoine de Caunes, au début des années 80, où ignorant le nom de la lamelle dont usent ses semblables, MK s'en remet au futur humoriste pour la qualifier de Mediator.
Et qu'a commandé Jr, au père Noël ?
AO
Rédigé par : oursivi | 21 décembre 2010 à 12:28
L'étymologie latine du Mediator nous en apprendrait long sur les ressorts du marketing pharmaceutique. Ce nom ne contient aucune indication thérapeutique, il ne guide en rien sur sa fonction médicale, il n'évoque en vérité qu'un concept : le "pouvoir de s'interposer".
Une telle appellation ne peut qu'inciter à la méfiance lorsqu'on ne sait pas à quoi correspond le nom que l'on met sur la chose. Serait-ce que les créateurs de ce produit ignoraient eux-mêmes comment le définir sinon en en renforçant la crédibilité par la consonance latine ?
Simple amphétamine rebaptisée pour mieux duper son monde sur les effets supposés ou réels ? Nul doute que l'objectif des laboratoires Servier n'était pas de tuer mais certitude aussi que l'objectif n'était pas de soigner quoi que ce soit. Mediator indique à lui seul que ce produit était un truchement marketing et voici le Mediator rattrapé par là où il a péché : le média.
Au coeur de tout cela, un marigot d'intérêts, de cupidités et d'incompétences, des études tronquées qu'il faudra défaire, des responsables politiques perdus devant l'ampleur de leur ignorance, tiraillés par les experts pro et anti. C'est sur eux que l'on portera le fer pour ne jamais nuire aux intérêts d'une industrie pharmaceutique nationale élevée au rang d'intérêt stratégique mondial par les USA (Wikileaks). La justice ne fouillera pas dans les labos, n'ira pas dénicher les compromissions internes entre les chercheurs avides de brevets rapides et un marketing qui prend tout pour faire de l'or. La justice ira à la fin de la chaîne, au maillon politique, le moins pertinent, le plus faible. Parce que la santé elle-même étant un marché, il convient de ne freiner en rien les appétits pharmaceutiques, il convient de laisser faire tout et n'importe quoi, de laisser le politique se débattre dans cette jungle pour mieux le sanctionner si, par malheur, il se trompe ou est trompé.
Le processus de création d'un médicament est aberrant et conduit mécaniquement aux abus. Entre le dépôt du brevet et la mise sur le marché, il peut s'écouler plus de 10 ans. La durée de vie d'un brevet étant de 20 ans, il ne reste qu'entre 6 et 10 ans d'exploitation pour rentabiliser le produit. La tentation est alors forte de réduire ce délai en grillant les étapes, en fournissant des études toutes faites plutôt que de conduire de nouvelles études, en faisant valoir que le temps presse pour les emplois concernés. C'est vicieux. Rallonger la durée de vie des brevets ? Prévoir un mécanisme de brevet d'exploitation après la mise sur le marché ? Il faut sortir de cette logique qui conduit à l'erreur.
Il n'y aura pas justice, ni de près ni de loin. Parce que la justice serait d'empêcher les laboratoires de créer sciemment des produits sans efficacité thérapeutique que l'on baptise d'un nom qui en exprime l'absence. Parce que la justice serait d'inciter à ne pas recommencer, mais cela recommencera.
PS. Il fut un joli temps où il fallait se munir d'un coupe-papier pour séparer les pages d'un livre de la collection Budé (dont Jacqueline de Romilly fut présidente d'honneur). Ah le dépucelage jouissif ! Le papier fragile se déchirait dans les coins si l'on n'utilisait pas un couteau bien affûté sans dent. Dans la bibliothèque d'un ami, on voyait ainsi les livres coupés et ceux qui ne l'étaient pas. Il suffisait alors de faire glisser la conversation sur l'ouvrage non coupé pour jouir de la déconfiture du cuistre ! Maintenant, ils sont coupés bien proprement les Budés, plus de dépucelage. Regrets !
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 21 décembre 2010 à 11:56
@calamity jane | 21 décembre 2010 à 09:53
« Eh bien ! dites-moi, votre frère va devenir un extra-terrestre de la médecine ! La description que vous en faites donne envie de prendre rendez-vous dans sa structure de soins. »
Sans le connaître, vous avez trouvé le mot le juste. C'est une sorte d'extra-terrestre en effet. Mais bon, comme dirait sans doute un « ami » de notre hôte, « c'est génétique.. »! Ceci étant, sa structure de soins est extrêmement spécialisée et je ne vous souhaite pas de vous trouver ou votre famille, dans la nécessité d'avoir un jour à y recourir.
Rédigé par : Catherine JACOB@calamity jane | 21 décembre 2010 à 11:24
@ Jean Reffait
Je vous cite : "Le plus grand historien en profondeur (je veux dire par là que le reflet historique, en passant par elle, nous engage en tant que civilisation) de notre temps est Madame de Romilly.
Elle aura su(...)nous situer exactement là où nous sommes, des produits de la seule culture GRECO-LATINE, les adventices accolés ça et là n'étant qu'oriflammes circonstancielles"
Jacqueline de Romilly est une personne remarquable et un grand savant.
Mais je ne vois pas ce que peut signifier "le plus grand historien". Cette affirmation me semble procéder d'une manie actuelle du classement et de la compétition qui n'a pas grand sens dans le domaine de la science (comme dans celui de l'art).
Elle a été sans doute plus médiatisée que d'autres, mais pour ce qui est de son rôle d'éclaireur et de relais entre la civilisation gréco-latine et la nôtre, elle n'est certes pas seule.
Les admirables travaux de Nicole Loraux et de Marcel Detienne sur la Grèce, ceux de Yan Thomas sur le droit romain, pour ne citer que ces trois savants de l'Ecole française contemporaine, éclairent aussi de façon déterminante notre substrat historique, juridique et philosophique. Bien des problèmes posés par l'évolution des moeurs et du droit ne peuvent être éclairés et intelligemment compris (pensons à l'arrêt "Perruche" ou aux questions liées au mariage homosexuel, à la fécondation in vitro, etc.) que par l'analyse de certains d'entre eux, s'appuyant sur 2500 ans de culture grecque et latine.
J'ai avec vous un second point de désaccord lorsque vous affirmez que nous ne sommes "les produits que de la SEULE culture gréco-latine". Vous avez mis des majuscules à gréco-latine, j'en mets à seule.
Cette affirmation est non seulement injustifiée, mais elle est fausse.
La France est, on le sait depuis bien longtemps, le produit du mariage réussi entre la "matière de Bretagne" et la Méditerranée. Sur la Loire s'est crée une civilisation unique par cette rencontre même qui ne saurait se réduire à la seule descendance d'Athènes et de Rome.
Quant aux "adventices" que sont sans doute à vos yeux les peuples du Moyen et de l'extrême Orient, ceux de la Germanie et ceux de l'Afrique, ils me paraissent, à moi, jouer un grand rôle dans la formation ce pays singulier qui est le nôtre.
Permettez-moi un parallèle : je ne me privais pas de dire (au grand dam des puristes de la "créolité") lorsque j'enseignais aux Caraïbes, que le créole des Antilles françaises est évidemment une langue gréco-latine. C'est un fait ; mais c'en est un autre que les Antillais sont aussi le produit d'autres influences, africaines, indiennes, syriennes, etc.
Il en va de même pour la France.
Vous terminez votre commentaire en vous réjouissant de ce que la Grèce ait donné à Madame de Romilly la nationalité hellénique. Moi aussi.
Mais là encore, vous oubliez que l'inverse se produit couramment.
Je vous donnerais volontiers l'exemple de la grande cantatrice que fut Irma Kolassi, grecque s'il en fut, à qui notre pays a donné la nationalité française et le titre de chevalier des Arts et Lettres en remerciement pour sa carrière consacrée en grande partie à la musique mélodique française.
Rédigé par : Frank THOMAS | 21 décembre 2010 à 11:23
@ Catherine Jacob
Eh bien ! dites-moi, votre frère va devenir un extra-terrestre de la médecine ! La description que vous en faites donne envie de
prendre rendez-vous dans sa structure de
soins.
Je relaterai un autre exemple car même si
deux le mériteraient, l'un ne soulèvera pas
le voile de l'anonymat.
Revenant de l'étranger alors que jeune
conquérante de ma vie et du vaste monde,
je fus au fur et à mesure du temps décalée à un point tel que je me trouvai toutes les
entraves physiques pour me réadapter, dont un
symptôme dépassant tous les autres.
Sur les conseils d'une amie, je me rends
chez le généraliste qui, avant toute chose,
procède aux examens de routine. Qui me pose
la question de savoir ce qui n'allait pas. Comme je ne le comprenais pas moi-même, il
pousse ses investigations... et après un
silence me demande : vous faisiez du sport
avant ? affirmatif ! eh bien, recommencez.
Ce fut ce jour-là que la jeune conquérante
saisit l'importance de ce qu'était prendre
soin de soi.
L'amie qui m'avait conseillé le généraliste est au fait concernant médicaments et autres
poisons, par formation et culture personnelle.
Et lorsque les conversations sur le terrain
du travail surviennent, elle les termine par cette phrase rituelle : "rien à raconter, pire
qu'une épicerie".
Rédigé par : calamity jane | 21 décembre 2010 à 09:53
Djinn | 20 décembre 2010 à 22:00
« Après plusieurs centaines de décès évitables, »
Le Docteur Jean-Marie Le Guen a expliqué que ces 500 décès représentaient la fourchette basse de l'estimation - il s'agit en effet d'une estimation puisque les causes de la mort n'ont pas été identifiées comme telle dans les faits pour chacun de ces cas - et il regrettait ce choix de la fourchette basse, autrement dit le choix de la minimisation du problème, car la fourchette haute est elle de 2000 cas !
Rédigé par : Catherine JACOB | 21 décembre 2010 à 09:48
@Stenaisien
"Le médicament n'était plus pris comme anorexigène, mais pour satisfaire un impérieux besoin addictif."
Absolument pas de votre avis. A vous lire, tous les patients seraient alors des drogués se fournissant auprès des dealers que seraient médecins et pharmaciens.
Il faut tout de même rappeler que le Mediator ne se délivrait que sur prescription (liste 1) et qu'il me surprendrait qu'un médecin digne de ce nom puisse devenir le complice d'une addiction.
Sinon, pourquoi pas dès lors satisfaire aussi des demandes éventuelles pour une dépendance à la morphine après un traitement la nécessitant ? On sait bien que Françoise Sagan en fit les frais après son accident de voiture, mais tout de même !
Ou d'autres médicaments qui sont légion dans cette hypothèse.
Comme toute amphétamine, son pouvoir hallucinogène entraînant une dépendance est connu depuis plus de quarante ans (les premiers décès remontent à cette époque avec les précurseurs du Mediator) et le drame est de l'avoir utilisé chez les obèses sans un suivi. Ces médecins qui le prescrivaient, ainsi que les autres anorexigènes, étaient certes fautifs (certains furent sanctionnés comme il se doit) et agissaient pour satisfaire leur appât du gain et la seule dépendance dont ils étaient témoins, la prise de poids.
Catherine Jacob, votre description de la déshérence du corps médical est tout à fait pertinente. Je confirme vos dires. Par expérience également familiale, mais du côté de mon épouse dont le frère est médecin.
Rédigé par : Patrick Pike | 21 décembre 2010 à 02:13
Patrick Pike se livre à une étude quasi-exhaustive du Mediator et pourtant il oublie l'essentiel.
Le pouvoir amphétaminergique du benfluorex en fait une drogue toxicomanogène redoutable. Il est probable que cette caractéristique se trouve à l'origine de la plupart des décès décrits. Le médicament n'était plus pris comme anorexigène, mais pour satisfaire un impérieux besoin addictif.
Le non respect de la posologie, moins encore de la durée du traitement entraînant progressivement des valvulopathies létales liées à l'hypertension artérielle pulmonaire.
La vraie calamité n'était pas l'obésité, ni le diabète dit gras, mais l'irrépressible pharmacodépendance amphétaminergique.
Rédigé par : Stenaisien | 21 décembre 2010 à 00:02
Humble hommage à Jacqueline de Romilly
http://www.youtube.com/watch?v=vjB6fxjVckI
Elle était également pédagogue dans l'âme, animée du désir de transmettre tout autant par intérêt pour l'élève que par amour de la matière enseignée...
Elle fut heureuse du contact avec l'ignorant.
Madame, belle leçon d'humanité que vous nous avez aussi transmise.
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 20 décembre 2010 à 23:24
J'ai écouté le docteur en médecine Jean-Marie Le Guen, adjoint au maire de Paris, adjoint chargé de la Santé publique et des relations avec l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris
Groupe socialiste, radical de gauche et apparentés qui était l'invité d'Axel de Tarlé sur France5 à 17h30 (C à dire ?!), avec beaucoup d'intérêt.
Quelle que soit sa couleur politique, il a expliqué en effet, quelque chose d'extrêmement juste. Je le sais parce que cela fait débat depuis longtemps dans ma famille où je suis l'un des rares loups blancs autrement dit non médecin, non pharmacien, non chimiste (industrie pharmaceutique entre autres) et dans laquelle si on compte les pièces rapportées, un grand nombre de spécialités sont représentées.
Il a expliqué en effet que le scandale Mediator est ce qu'il est, pas seulement à cause du lobbyisme des laboratoires ou du fait que les alertes des praticiens de terrain qui avaient pris conscience du danger sont restées trop longtemps lettre morte, mais aussi à cause des relations entre les labos et les médecins sur le plan de l'information d'une part, et d'autre part à cause de la façon de travailler de nombre de médecins eux-même (qui n'est justement pas celle de ceux de ma famille, ce qui a failli coûter leur cabinet à certains), à savoir cette façon de travailler qui veut que répondre à la demande du patient par une prescription, par exemple celle du Mediator, prend cinq minutes, c'est plus facile, ça permet d'en voir davantage donc d'engranger davantage d'honoraires que de prendre le temps d'engager un dialogue avec le patient pour cerner sa demande et ses motivations relativement à son désir de perdre du poids et de l'orienter ensuite vers une diététicienne ou un psy ou toute autre spécialité en rapport avec un diagnostic dûment posé à cet égard.
Je vais prendre l'exemple de mon frère en espérant que cela ne va pas lui nuire vu que ses patients ont encore bien besoin de lui.
C'est un médecin à l'ancienne, chef de service, et auquel on envoie des cas de plus en plus difficiles qui le contraignent à une réelle formation continue dans diverses branches de pointe qui lui prend un temps qui lui mange même tous ses RTT, ainsi qu'à passer quatre à cinq fois plus de temps que certains de ses confrères, autrement dit le temps réellement nécessaire, sur chaque cas, et dans l'angoisse permanente que cette fois-ci va être le cas limite qu'il ne pourra peut-être pas résoudre. Personnellement, je l'admire beaucoup, à la fois pour sa conscience professionnelle, son sens aigu de la déontologie et sa capacité de travail, ainsi que d'ailleurs son épouse qui supporte bravement que les patients passent avant tout.
Mais, comme je le disais, c'est une conception antique de la médecine et qui n'a plus trop cours parmi les médecins, notamment les généralistes, fatigués par l'insistance de la candidate ou du candidat à l'amaigrissement, et qui préfèrent céder à la facilité de la prescription en se fiant à l'information sur le produit communiqué par le labo qui le fabrique, en pensant aux frais de fonctionnement de leur cabinet.
Donc, même si la Justice s'occupe de Mediator comme il convient, comment fera-t-elle pour redonner de la conscience professionnelle et raviver la vocation de ceux qui ont choisi un simple métier et non pas un sacerdoce, qui plus est, un métier qui ne donne plus à celui qui l'exerce, accès à la même position sociale qu'autrefois, et qui malgré tout demande beaucoup d'efforts pour en acquérir les compétences ?!
Rédigé par : Catherine JACOB | 20 décembre 2010 à 23:24
@Oursivi
Cher ami,
Je n'ai pas comparé Opinel à Mediator dans leur nature, mais comparé leur emploi par usage détourné de l'un et de l'autre.
Une blessure ou une mort par l'un ou par l'autre reste identique, non de la destination première de l'instrument, mais de l'usage détourné qui en a été fait.
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 20 décembre 2010 à 23:13
Pour répondre à Oursivi, je ferai d'abord observer que nous autres Occidentaux sommes souvent arrogants et donnons dans l'escroquerie intellectuelle lorsque nous nous disons Etats démocratiques et libéraux alors que nous avons pratiqué le colonialisme, entretenons des entreprises de fabrication d'armes de guerre, usant de corruption chez nous et ailleurs.
La Chine est une démocratie, car le pouvoir y est exercé par le peuple, via le parti communiste, et pour le peuple, tel que rassemblé dans le parti communiste.
Copé, ancien élève de l'ENA, ancien haut fonctionnaire, ancien ministre, l'initiateur de la co-production législative, l'actuel patron de l'UMP, l'un de nos meilleurs hommes politiques, celui qui dirigera la France en 2017, vient d'ailleurs de vanter de façon vibrante le régime politique chinois, par lui jugé en avance sur le régime politique français.
Je ne me prononcerai pas sur le cas de la Côte d'Ivoire, car on n'a pas tout dit publiquement ce qui s'y est réellement passé.
Ce qui est le plus important à mes yeux, c'est la légalité ivoirienne.
Cette légalité parle pour Gbagbo, car c'est une institution juridictionnelle, la plus importante en Côte d'Ivoire qui l'a déclaré président.
Ouattara n'est que soutenu par des Etats étrangers ; le Conseil constitutionnel ivoirien, qui est une juridiction composée d'experts en droit, n'a pas déclaré Ouattara président, à l'issue du contrôle de l'élection présidentielle.
Je suis d'accord avec les Ivoiriens lorsqu'ils affirment que ce n'est pas aux Etats occidentaux de désigner le chef de l'Etat ivoirien.
Je ne suis qu'un simple Français de province. Je n'ai pas d'intérêts économiques en Côte d'Ivoire. Je n'ai reçu aucune promesse de Gbagbo, personnage que je ne connais pas personnellement. Je ne fréquente pas Ouattara, cet Ivoirien tant adoré par les Occidentaux parce qu'il leur ressemble et vit comme eux.
Mon point de vue est uniquement celui du DROIT IVOIRIEN.
Le DROIT IVOIRIEN parle pour Gbagbo et ne fait apparaître Ouattara que comme un usurpateur.
Si le Conseil constitutionnel ivoirien venait à délibérer à nouveau et déclarait Ouattara président élu, je soutiendrais alors Ouattara. Mais Ouattara n'est actuellement qu'un Ivoirien qui veut semer le désordre en Côte d'Ivoire avec l'aide des gens qui ne sont pas des Ivoiriens.
Je suis attaché à la légalité.
La loi m'oblige à ne pas tromper mon épouse : je lui reste donc fidèle; la loi m'oblige à payer les impôts : en conséquence, je paye les impôts; la loi m'oblige à ne pas brûler un feu rouge : je m'arrête toujours au feu rouge.
C'est cette même loi qui m'oblige à respecter le DROIT IVOIRIEN.
Evitons, nous autres Occidentaux, de donner des leçons à Gbagbo alors que nous avons dans nos pays respectifs des difficultés de rapport à la démocratie.
Voulez-vous, Oursivi, que j'illustre mon propos ?
La situation finira par se normaliser en Côte d'Ivoire : je suis heureux de constater que tous mes amis ivoiriens, pro-Gbagbo ou pro-Ouattara, m'ont assuré que la Côte d'Ivoire finira par se donner un gouvernement d'union nationale.
Oui, il faut un gouvernement d'union nationale en Côte d'Ivoire, avec Gbagbo comme président de la République, Bédié comme Premier ministre et Ouattara comme ministre de la concorde nationale et du plan.
Tout ce que je souhaite pour la Côte d'Ivoire, c'est que cette campagne de désinformation, d'intox perpétrée par des organes de presse étrangers inféodés aux systèmes les plus pernicieux, ne prospère jamais.
Rédigé par : LABOCA | 20 décembre 2010 à 22:16
Les victimes du Mediator étaient pour la plupart atteintes d'une toxicomanie amphétaminique qui les amenait à détourner le médicament de ses indications prescriptives.
Leur responsabilité pénale ne peut pas être retenue, puisque par définition ils étaient des malades, totalement incapables de mesurer les dangers encourus à cause d'un comportement irrationnel.
Certains médecins ont-ils prescrit le benfluorex de manière abusive dans un but lucratif? Cela paraît improbable.
Comment les futures victimes pouvaient-elles alors se procurer les nombreux comprimés nécessaires à l'obtention de l'effet amphétaminergique? Soit en consultant plusieurs praticiens, soit en falsifiant la périodicité du renouvellement de leur ordonnance.
Il importait donc aux pouvoirs publics de protéger ces usagers intempestifs des terribles conséquences de leur addiction et de soustraire le médicament à la vente dans les meilleurs délais.
Après plusieurs centaines de décès évitables, la voie va enfin s'ouvrir vers un recours en justice collectif, afin de dépister les atermoiements administratifs cruellement fautifs.
Rédigé par : Djinn | 20 décembre 2010 à 22:00
Monsieur,
Le "Mediator" je n'y connais rien. Je ne connaissais, sous ce vocable, que la petite lamelle dont se servait ma mère pour jouer Théodore Botrel à la mandoline et c'était fort joli.
Par contre je connais un peu, pour l'avoir lue, Madame de Romilly. Moi qui estime que le plus grand écrivain français du XX° siècle est Marguerite Yourcenar, me voici, facilement traité du fait de mon âge, de "macho", amené tout naturellement à déclarer qu'à mon avis le plus grand historien "en profondeur" (je veux dire par là, que le reflet historique en passant par elle, nous engage en tant que civilisation) de notre temps, est Madame de Romilly.
Car elle aura su, sans approfondir la question, nous situer exactement là où nous sommes : des produits de la seule culture GRECO-LATINE, les adventices accolés ça et là n'étant qu'oriflammes circonstancielles.
Molière manquait à l'Académie qui répara,trop longtemps après, cette bévue. Madame de Romilly a eu plus de chance, ce qui prouve que les Grecs sont demeurés intelligents. Ils ont su lui dire, en lui conférant la nationalité hellène : "Rien ne manque à votre gloire. Vous manqueriez à la nôtre".
Rédigé par : Jean Reffait | 20 décembre 2010 à 21:47
Pierre-Antoine ne mentionne malheureusement pas, dans son énumération des effets secondaires du benfluorex ou Mediator, le plus redoutable de tous : l'hypertension artérielle pulmonaire.
C'est cette HTAP qui a entraîné les centaines de décès parmi les patients utilisant le médicament incriminé. Dans la plupart des cas, il s'est agi d'une recherche de l'effet amphétaminergique de la molécule par un mécanisme de toxicodépendance. D'où le nécessaire retrait du marché de tous les anorexigènes dérivés de l'amphétamine.
Pour mieux comprendre, il faut prendre le temps d'écouter la remarquable conférence du professeur Jean-Pol Tassin sur l'addiction.
http://www.les-ernest.fr/tassin
Rédigé par : Stenaisien | 20 décembre 2010 à 19:58
"La Chine, la Norvège"
Laboca
Mettre la Chine et la Norvège dans un même panier... Hongrois rêver...?!!!
Le reste concernant "l'ingérence" française - et bientôt Onusienne - est tout aussi croquignolet d'ânerie... Un "Souverain", My Lord... la démocratie, c'est trop beau pour les Noirs ? Quand un roi n... qui ne veut pas lâcher la meilleure place dans le carrosse est suspecté d'avoir fait buter un journaliste français trop curieux des affaires de son clan, aussi tuer des soldats présents pour prévenir une guerre civile - qu'il instrumentera à sa guise si elle devait l'aider à rester du côté des ors - on doit se taire, pas d'ingérence, pas d'opinion, pas de vague, tout ce qui est du domaine de la lucidité est du néocolonialisme. Après tout, oui, laissons-les s'entretuer, qu'en a-t-on à f..tre ?
Rédigé par : Pierre-Antoine | 20 décembre 2010 à 00:15
Cher PA,
Comparer Opinel et Mediator est malvenu. Qui ne sait tout ce qu'on peut faire d'un couteau ? Qui connaît les effets - radicalement - secondaires d'un médicament ?
Il y a un océan entre ces deux prises de conscience.
Rédigé par : Patrick Handicap expatrié | 19 décembre 2010 à 17:37
Devriez aller outre océan en convaincre les sbires de "tea party", la Sécu reste à y inventer et ils sont tous contre...
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 19 décembre 2010 à 18:22
Jolie sortie. Toutefois, sans aller jusqu'au crachat et aux bonheurs ludiques de la lapidation, si certains faits de dissimulation sont avérés, autoriserez-vous les prévenu(e)s à se rendre au tribunal une fois chaussé(e)s ?
AO
Rédigé par : oursivi | 20 décembre 2010 à 17:50
Beaucoup aimé la réaction de Pierre-Antoine au sujet des coupe-faim et des couteaux de cuisine.
Il n'est pas impossible que le procès à venir, les recherches en cours, se focalisent sur les morts objectifs et non sur les raisons qui ont poussé des obèses et leur médecin à utiliser le Mediator, les uns par passion anorexique les autres, on ne sait pas trop pourquoi. Le reproche d'enrichissement pour ces derniers ne paraît pas pertinent.
Il est vrai que le principe de la protection des personnes doit primer sur tout autre, dans l'attente du prochain conflit armé, mais il est aussi vrai que tout produit a des conséquences nocives : l'aspirine aurait-elle aujourd'hui son AMM ?
Nous raffolons de la sécurité absolue, mais il est aisé de déterminer les trois médicaments, en vente sur ordonnance, mais bénins dans leur solitude qui, associés, ont une fonction létale. Faut-il les interdire tous les trois ? Tout le monde sait que certains médicaments, pris à forte dose, sont mortels.
Ce qui choque, légitimement, c'est le silence. Si le politicien (je n'ai pas dit le politique) ministre de l'époque, avait seulement fait diffuser l'avis de danger, de façon claire, auprès de toutes les agences et pharmacies, la chose était connue, entendue et il n'était pas besoin d'interdire, car on aurait pu viser les professionnels d'exercice quotidien dans leur négligence en cas de prescription hors objet...
En revanche, dans notre frénésie politicienne et notre haute conception du rôle de l'Etat omniprotecteur, nous allons assister à des mises en cause ridicules et des tambourinements de poitrine des responsables politiques plaidant pour leur vertu froissée, leur vigilance trompée, leur sérieux bafoué.
Voilà où mène la confiance excessive dans l'Etat et son Administration et la dilution de la notion de responsabilité individuelle. Je ne serais pas gêné de dormir à côté d'un tonneau de cyanure pourvu que je sache ce qu'il y a dans le tonneau.
Rédigé par : v Jean-Marie | 20 décembre 2010 à 17:25
Cher Philippe Bilger,
L’attribution de la nationalité grecque en 1995 à Jacqueline de Romilly constituait une des plus belles reconnaissances de la Grèce à son rôle dans la diffusion de la culture et de la civilisation grecques.
Pour revenir à des considérations plus « terre-à-terre » sur la polémique liée au maintien sur le marché du Mediator sur le marché français :
- L'AFSSAPS est chargé de l'évaluation, du contrôle et de l'inspection des produits de santé. Elle a aussi une mission de vigilance sanitaire concernant ces produits(…) Sa compétence s’applique à tous les produits de santé destinés à l’homme. En charge de la Santé Publique, l'État doit permettre la mise à disposition de médicaments dont la qualité, la sécurité et l'efficacité ont été reconnues par l'Autorisation de Mise sur le Marché. Le Ministère en charge de la Santé délègue cette responsabilité à l'AFSSAPS (l'Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé), établissement public créé en remplacement de l'Agence du Médicament, dont elle a hérité des compétences élargies à l’ensemble des produits de santé destinés à l’homme, « afin de garantir l'indépendance, la compétence scientifique et l'efficacité administrative des études et des contrôles relatifs à la fabrication, aux essais, aux propriétés thérapeutiques et à l'usage des médicaments » (source : leem.org, i.e. « les entreprises du médicament »)
- Dans leur ouvrage « Santé, Mensonges et Propagande », les journalistes Thierry Souccar et Isabelle Robard dénoncent les conflit d'intérêts déclarés des membres de l'Afssaps. Sur 675 personnes siégeant dans cette organisation, près de 415 personnes (donc 62,4 %) déclarent avoir des intérêts dans l'industrie pharmaceutique, cosmétique ou autre. Pour les auteurs cet organisme se retrouve guidé par des intérêts commerciaux au lieu d'être guidés par l'intérêt général.(source Wikipedia)
- Comment est fixé le prix des médicaments remboursables ?
Après l’obtention de l’autorisation de mise sur le marché (AMM) pour un médicament, si l’entreprise fabriquant ce médicament souhaite que la spécialité soit remboursable par la Sécurité sociale ou disponible à l’hôpital, elle dépose une demande à la Haute Autorité de Santé (HAS) en vue d’un examen par la Commission de la transparence. Celle-ci prononce un avis scientifique sur le service médical rendu par ce médicament (SMR) et sur son intérêt par rapport à la thérapeutique déjà sur le marché (ASMR : amélioration du SMR), car les prix de vente des médicaments remboursables ne sont pas libres.
(source : www.santepratique.fr)
- Les rémunérations et distributions occultes. Ils sont considérés comme des revenus distribués qu’ils soient ou non prélevés sur les bénéfices de la société. Les rémunérations occultes correspondent à des charges comptabilisés qui en apparence rémunèrent des prestations dont le fournisseur n’est pas identifié. Le principe est que ces rémunérations ou distributions occultes ne sont pas admises en déduction des bénéfices de la société. Ceux ci font l’objet d’une procédure art 117 CGI. Lorsque la société spontanément fait figurer le montant des sommes en cause dans sa déclaration de résultat sans désigner les bénéficiaires, le taux de pénalités est ramené à 75%. (article Wikipedia relatif aux rémunérations versées à des intermédiaires dont l’identité n’a pas été déclarée)
Je me rends compte à quel point la juxtaposition de ces considérants est ignoble, inacceptable, à la limite de l’immonde.
Mais pourquoi est-il possible, dans notre beau pays, de pratiquer le conflit d’intérêt sans avoir à s’en justifier jamais ?
Mais pourquoi est-il possible à des entreprises vivant d’argent public (celui de nos cotisations de sécurité sociale) pour l’essentiel de verser ce qu’il est convenu d’appeler des pots de vin avec pour seule pénalité une amende de 75% de ces pots de vin ?
Mais pourquoi, lorsque l’on observe de tels dysfonctionnements dans le contrôle des produits mis sur le marché et mettant en danger la santé de plusieurs milliers de personnes, ne se passe-t-il rien ?
PS Chacun aura compris que l’affaire du Mediator n’a absolument rien à voir avec mes considérations oiseuses.
Rédigé par : Christian C | 20 décembre 2010 à 17:01
Est-ce que Pierre Ménès a pris du Mediator ?
Rédigé par : BRUNO | 20 décembre 2010 à 16:50
En hommage à Jacqueline de Romilly... reste.
C'est encore le surgissement du hasard qui m'a fait être ce matin au travail en écoutant la radio.
Il y avait là un entretien avec cette helléniste passionnée, un peu de Schopenhauer, et parmi des vivants P. Sloterdijk à l'antenne.
Sûr que je travaillais mieux !
Je n'ai pas fait de grec en "humanités", hélas alors, mais écoutant Jacqueline de Romilly, j'ai retrouvé quelques accents et convictions qu'elle transmettait si bien.
Le goût et la nécessité de l'apprentissage et du témoignage, beaucoup.
Tandis qu'une autre chance, lointaine celle-là, a été pour moi un professeur de français, absolument foutiste, qui s'est contenté de lire l'Enéide à haute voix en solde de tous cours,
Et tandis que mon père défendait l'enseignement du grec dans une réserve polie, c'est-à-dire auprès un auditoire qui ne cessant de se réduire, lui renvoyait jusqu'à épuisement du sujet les certitudes polies de l'acquiescement,
J'ai pu réentendre ces accents entre tous, de tous ces amoureux de savoir et d'incertitudes qui font dire que l'on ne peut se passer, aussi facilement qu'on voudrait aujourd'hui, de l'évidence de la simplicité dans sa brutalité, comme elle s'actualise, exprimée par les grecs, nos tellement arrière arrière petits-enfants, en quelconque domaine.
Plus, Jacqueline de Romilly se plaignait surtout de perte de la vue qui réduisait son temps, et mon père de perte de mémoire qui rendent plus fastidieuse la résolution de problèmes d'ordre simplement mathématiques.
Rédigé par : Zenblabla | 20 décembre 2010 à 16:32
Jacqueline de Romilly a rencontré le grand public à une époque où il existait encore des émissions pour cela...
Pourrait-elle encore aujourd'hui nous raconter en première partie de soirée télévisuelle les grandes heures d'Athènes et la troublante actualité de la Grèce antique ?
À une époque où tout va toujours plus vite, où tout se mesure en termes de rentabilité immédiate, lui laisserait-on encore vingt ans pour traduire son cher Thucydide ?
On peut en douter, mais ce serait quelque part trahir la mémoire de cette "grande dame", de ce "grand esprit" qui, en dépit des épreuves, ne s'est jamais départie d'un certain optimisme.
Même si elle savait, pour avoir si bien observé Athènes, que le déclin épargne rarement les plus grandes civilisations.
Jacqueline de Romilly est partie à un moment où il n'est plus question, à propos de la Grèce, que de déficit, de rigueur ou de spéculation.
Mais la Grèce, elle a contribué à nous l'apprendre, ce fut d'abord la liberté, la démocratie, et c'est aujourd'hui une culture historique et linguistique qu'il faut préserver.
Ceci dit, peut-être que Pierre Ménès nous relatera que l'équipe grecque de football est 11° au classement mondial et 7° au plan continental ?
Rédigé par : Jeanne | 20 décembre 2010 à 16:23
Bonjour M. Bilger,
"...tient au fait que sur cette chaîne de responsabilités, de carences délibérées ou non, d'abstentions coupables ou non, de jeu avec la vie d'autrui, d'appât du gain, de connivences, de collusions, d'intérêts financiers mêlés à de la désinvolture administrative, d'incompétences, d'indifférences ou de mépris, un magistrat va venir poser son regard."
Peut-être que l'expression pour résumer toute cette chaîne serait : "éthique professionnelle". Et ça s'apprend avec l'éducation : la famille, l'école et les universités. Ou peut-être que l'on n'enseigne plus...
Bonnes fêtes de fin d'année à tous.
Rédigé par : jmarcio | 20 décembre 2010 à 14:23
« Une grande dame est morte, un grand esprit a disparu. Jacqueline de Romillyn'est plus. Tous ceux que l'Antiquité, les humanités ont nourris sont en deuil. »
Votre exergue à l'épouvantable catastrophe Médiator à propos de laquelle, pour l'instant, les mots ordinaires me font défaut, me rappelle opportunément en ces temps de Noël que Magic and Rhetoric in Ancient Greece manque à ma collection d'ouvrages de magie antique. Pardon pour cette remarque frivole mais peut-être s'y trouvera-t-il quelque formule propre à soutenir Justice contre Mediator .
Rédigé par : Catherine JACOB | 20 décembre 2010 à 13:24
"Justice contre Médiator, je parie sur la première"
C'est un devoir pour la Justice de tirer les choses au clair et quels que soient les responsables.
Curieusement certains déclarent n'avoir pas été alertés !
Cela me rappelle l'anecdote d'un père apprenant par son fils, revenant du catéchisme, que Jesus était mort, lui répondit étonné et surpris, que personne ne l'avait averti que Jesus était malade.
Sur ce, croisons les doigts pour que la Justice passe ne serait-ce qu'au nom du respect des victimes et de leurs familles.
Rédigé par : Jabiru | 20 décembre 2010 à 12:29
Avant de se précipiter sur les coupables, il serait utile de méditer sur cette phrase de Thucydide rapportée par Jacqueline de Romilly : "Sans regarder à la qualité des dénonciateurs et accueillant d'un esprit soupçonneux tous les dires, ils arrêtaient et jetaient en prison, sur la foi d'individus tarés, des citoyens d'une parfaite honorabilité, estimant plus utile d'examiner à fond l'affaire et la tirer au clair, que de soustraire à l'enquête, pour quelque tare du dénonciateur, un citoyen - fut-il honorablement connu - qui avait été mis en cause".
Rédigé par : olivier seutet | 20 décembre 2010 à 11:33
Jacqueline de Romilly, dans la lignée de ces femmes d'origine juive qui, malgré la barbarie nazie à laquelle elles ont toutes été confrontées à une période de leur vie, ont porté au plus haut les valeurs de l'intelligence et du savoir au 20ème siècle dans des domaines aussi différents que les mathématiques, la philosophie, la théorie politique ou l'hellénisme...
Hannah Arendt, Simone Weil et la géniale Emmy Noether (à chacun ses génies, je la préfère de loin à Kopa ou à Zidane !) sauront lui réserver le meilleur accueil... Elle est des leurs !
Rédigé par : Francois F. | 20 décembre 2010 à 10:31
Vous voudriez redevenir juge d'instruction.
Bravo. Vous pourriez nous dire qui est responsable d'avoir fait ou laissé libérer l'assassin d'Anne-Lorraine Schmitt et de tous ceux qui récidivent au nom des droits du condamné.
Rédigé par : mike | 20 décembre 2010 à 09:42