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05 décembre 2010

Commentaires

Pierre-Antoine

@Sylvain,

Mais où avez-vous lu que je séparais les deux sortes de victimes ?

Quand je parle d'équité c'est une évidence que la souffrance d'une victime vaut en intensité la souffrance d'une autre. Le sort néfaste de l'une ne vaut pas plus ou moins que l'autre.

Seul le nombre diffère. Quelques dizaines de personnes pour l'une pour quelques dizaines de millions pour l'autre.

Alors l'équité devrait aussi s'établir dans l'intensité de la dénonciation au prorata du nombre des victimes de part et d'autre.

Le silence est coupable ! Parler d'une sorte de victime en taisant les autres ne déculpabilise pas.

Par contre la culpabilité de l'auteur est étroitement liée au nombre de ses victimes.

Cordialement

Pierre-Antoine

Sylvain

Rédigé par : Pierre-Antoine | 11 décembre 2010 à 14:06
Demandez donc aussi à toutes ces victimes des banquiers et grands dirigeants de société de droite.............etc.

............................

Merci de me remettre dans le droit chemin, moi qui m'égare constamment avec des analyses trop populistes.
Je transmettrai donc votre message plein de bon sens aux familles des égorgées du RER et des parcs, lors de footing, par ces bourreaux relâchés "humanitairement", en leur signalant qu'il y a pire : les "banquiers et sociétés de droite"... Surtout, bien insister sur le mot "droite", ça explique tout... Ca ira mieux quand nous aurons des banquiers et sociétés de gauche...
Finalement le criminel a fait un acte humanitaire en expédiant sa victime dans un monde meilleur là où il n'y a plus de banquiers et sociétés de droite...
Quand je prendrai le métro en fin de soirée, je me méfierai dorénavant de tous ceux qui portent un col blanc...

Il suffisait d'y penser ; encore merci de vos analyses pertinentes...

Pierre-Antoine

@DELOMPRE Hubert

A mon humble avis la Justice ne déraille pas, ce sont les hommes et les femmes chargés de l'appliquer qui déraillent.
Reconnaissons quand même que dans son immense majorité les décisions de justice sont équitables.
Mais bien sûr cela n'excuse pas les injustices flagrantes et intentionnelles.

De même que le "petit" mensonge entre collègues, en plus de mettre en évidence le fossé entre magistrats et policiers du 93, met aussi en évidence un très bon fonctionnement de la justice qui a permis à un "mis en cause" d'être innocenté, évitant ainsi une lourde condamnation.

Cela on ne le souligne pas assez à mon avis.

Ceci étant dit, si mentir est humain, mentir en ayant une autorité capable de faire lourdement condamner est intolérable, inadmissible.

Pour la sanction de cette "très lourde" faute, à mon avis de citoyen lambda, un sursis (pour servir d'exemple aux autres) et une révocation auraient été largement suffisants.

Cordialement

Pierre-Antoine

Pierre-Antoine

@Sylvain

Demandez donc aussi à toutes ces victimes des banquiers et grands dirigeants de société de droite ce qu'ils pensent de ces actes qui ne sont même pas poursuivis au nom d'un libéralisme outrancier.

Quand je dis "vcitimes" je ne parle pas des victimes "économiques" dans notre société, je parle des millions de victimes dans ces pays où la population n'a aucune part aux profits générés par leur sous-sol, et qui pire, se font spolier de leurs terres agricoles.

A dénoncer pour dénoncer, dénonçons avec équité.

Cordialement

Pierre-Antoine

Sylvain

Sbriglia, dans un Etat de droit, un juge, auteur de jugements ubuesques, laxistes, porte une atteinte beaucoup plus grave au fondement de la démocratie qu'un policier qui ment : c'est un autre réactionnaire de droite et fier de l'être qui vous le dit.

Allez demander leur avis aux familles de toutes ces victimes assassinées par des "bonnes conduites", des "en permission" à cause du comportement paranormal de tous ces juges qui sont directement responsables de ces atrocités.

Sylvain

Il est évident que l'affaire des policiers est du pain béni pour certains juges gauchistes qui attendaient avec impatience la FAUTE suprême pour casser du policier.
Leur haine viscérale du flic a pu enfin s'exprimer ; j'imagine la jouissance du juge qui a prononcé la peine.
Après des années d'entrave de l'action policière : remises en liberté odieuses, multirécidivisme érigé en dogme, voilà enfin que la justice atteint son "nirvana".
Pour moi ce n'est qu'une déclaration de guerre "justifiée" de certains magistrats contre la Police.

sbriglia

Sylvain, dans un Etat de droit, un policier parjure, auteur de faux procès-verbaux, porte une atteinte beaucoup plus grave au fondement de la démocratie qu'un voyou qui dérobe le sac d'une vieille dame : c'est un réactionnaire de droite qui vous le dit.

Pour l'effroyable affaire Schmitt, laissons passer la Justice... malgré l'accablement causé par les déplorables déclarations de Daniel Zagury dans "Le Monde" de ce jour et qui ne sont pas de nature à redorer le blason de la psychiatrie à mes yeux...

Sylvain

Bobigny : le syndicat Alliance "écoeuré"
AFP
Alliance (second syndicat de gardiens de la paix) s'est déclaré "écoeuré" par la condamnation, de 6 mois à 1 an de prison ferme, de sept policiers jugés à Bobigny pour avoir accusé à tort un homme. Dans une déclaration à l'AFP, Jean-Claude Delage, secrétaire général du syndicat, s'est déclaré "en colère, atterré et écoeuré" par ce jugement, affirmant relayer la "colère de la base".

"Les policiers ont reconnu la faute commise et nous ne comprenons pas", a ajouté M. Delage. "Si on veut décourager les policiers, on a visé juste", a-t-il assuré, ajoutant que "les policiers ne comprennent pas" alors que, selon lui, "des multirécidivistes, dans ce tribunal et ailleurs, ne sont pas, eux, condamnés comme il se doit ou remis en liberté". "Les droits de (leur) défense ont-ils été respectés?", s'est encore interrogé M. Delage, estimant que les policiers condamnés "n'ont apparemment pas eu la parole en dernier (lors de l'audience) contrairement aux usages".

Nicolas Comte, secrétaire général d'Unité-police SGP-FO (premier syndicat), s'est déclaré "stupéfait", le "tribunal étant allé au delà des réquisitions du procureur de la République". "Ces condamnations sont totalement disproportionnées" a-t-il ajouté.
Pour Patrice Ribeiro, secrétaire général de Synergie (second syndicat d'officiers de police), "c'est scandaleux", surtout "venant d'une juridiction exonérant souvent de toutes peines de prison des trafiquants de drogue, braqueurs ou des multirécidivistes". "C'est un acte politique", a-t-il assuré.

Ben voilà.

Toute faute mérite sanction mais quand on voit des juges relâcher dans la nature des agresseurs de policiers, de pompiers, de dealers récidivistes détenteurs de grosses quantités de drogues diverses, d'armes de guerre, de détenus dangereux auteurs de viols et d'agressions qui recommencent, comme celui-ci...

Trois ans quasiment jour pour jour après l’assassinat d’Anne-Lorraine Schmitt, le procès de son assassin présumé se déroulera aux Assises de Pontoise (Val d’Oise) du 13 au 15 décembre prochain.

Cette jeune fille de 23 ans a été sauvagement assassinée dans le RER D en décembre 2007. Rapidement, l’enquête amena à l’arrestation d’un multi-récidiviste, Thierry Deve-Oglou, un français d’origine turque d’une quarantaine d’années, déjà condamné à cinq ans de prison (dont deux fermes) pour un viol perpétré en 1995 sur la même ligne de chemin de fer, Paris-Creil.

Philippe Schmitt, père d’Anne-Lorraine, sera présent avec son épouse Elisabeth au procès, en famille. Ils s’affirment aujourd’hui à la fois inquiets mais déterminés. Pourtant, ils estiment que « les armes ne sont pas égales » : l’accusé pourra récuser des jurés, pas eux ; l’accusé pourra faire appel du verdict, pas eux. D’autant que les parents d’Anne-Lorraine craignent que la défense salisse la mémoire de leur fille « pour justifier l’injustifiable, excuser l’inexcusable… »

Philippe Schmitt et son épouse savent que, quelle que soit la peine prononcée, « dans quelques années un juge d’application des peines, légalement irresponsable, aura la possibilité dans le secret de son cabinet, en catimini, de défaire ce qu’un jury populaire aura décidé avec tous les risques que cela comporte ».

D'autres voyous en sont à plusieurs dizaines de comparutions devant des juges qui se contentent de rappels à la loi et les relâchent en leur disant à bientôt...

Oui comme ces policiers on a le droit d'être en colère.

Sylvain

"La cour d'appel de Douai a condamné l'Etat pour de mauvaises conditions de détention à la prison de Rouen.
La cour administrative d'appel de Douai (Nord) a confirmé hier (jeudi 9 décembre 2010) une décision du tribunal administratif de Rouen condamnant l'Etat pour de mauvaises conditions de détention à la prison de Rouen.
Ce tribunal avait condamné le 11 juin en référé l'Etat à indemniser 38 personnes qui se plaignaient d'être incarcérées ou de l'avoir été "dans des conditions n'assurant pas le respect de la dignité inhérente à la personne humaine".
Les juges avaient accordé des indemnités allant de 350 à 4.000 euros à ces détenus ou ex-détenus".

Les détenus se plaindraient-ils de ne pas avoir de climatisation, de télé à écran plat, de croissants chauds au p'tit dej, de "pousse-café" ?????... Bref, la vie normale de tout français moyen ??...

Et leurs victimes ? elles se plaignent de quoi ??? du mauvais état de leurs tombes ???

Faudra-t-il porter plainte un jour contre le mauvais état mental de notre justice ??

DELOMPRE Hubert

@Pierre-Antoine
Il est évident qu'il y a les "petits copains" comme partout.
Par contre sur les dysfonctionnements, la justice reste la grande muette et ceux qui sont en charge d'appliquer les lois, les violent délibérément...
C'est là, où cela déraille.

Bien à vous

Hubert DELOMPRE

Pierre-Antoine

@DELOMPRE Hubert

Donc vous êtes en attente d'une instruction menée par un JI.

Un procureur doit normalement classer sans suite si l'enquête préliminaire n'apporte aucun élément permettant de poursuivre.
Mais je ne suis pas juriste, encore moins professionnel des tribunaux.

Il se dit, si l'on écoute ou lit ici ou là... qu'il y aurait, paraît-il, des coups de téléphones informels, des repas entre amis, des retours d'ascenseur...
Mais ne voyez là rien d'illégal bien sûr... ne soupçonnons pas le mal dans la justice. :-)

Cordialement

Pierre-Antoine

arnaud

Vous avez du talent, vous écrivez très bien, et en plus j'apprécie ce que vous écrivez.
Vous êtes un très bon magistrat. Je vous félicite pour votre talent d'écriture !!

DELOMPRE Hubert

@Pierre-Antoine

Oui, c'est fait et dans l'attente, mais il n'est absolument pas normal que le Procureur classe sans suite, plainte motivée en fait et en droit.

Catherine JACOB

Le procès de l'énonciation:
Dans tout énoncé il importe de savoir qui parle de qui à qui quand, comment, pourquoi. En l'espèce:
Quand: le 16 oct. dernier Cf. Marianne2
Qui: le conseil de l'héritière des produits de beauté L'Oréal qui incluent les rouges à lèvres, une fois qu'il eût été suspecté d'entrave à la justice pour, d'après ses propres dires, ne pas avoir voulu communiquer «des documents passionnants. Ils détaillent la liste de ses traitements contre l’ostéoporose et la qualité de ses selles… » Ce qui est en soi assez curieux parce que cela voudrait dire que le pharmacien inventeur de la teinture pour cheveux qui a fait sa fortune, aurait privé son unique fille de lait dans sa jeunesse et que Liliane Bettencourt aurait ainsi souffert de malnutrition (déficience en calcium).
De qui: du magistrat de sexe féminin chargé d'enquêter quant à un éventuel abus de faiblesse de sa cliente et dans le but premier de déterminer dans quelle mesure il conviendrait de la protéger des aiglefins et autres barracudas
A qui A la presse (rapporté par Europe1.)En disant:
Comment: de façon vulgaire, grossière et désobligeante
Quoi : Sinon une opinion sans rapport à la cause : «"Son rouge à lèvres débordant et le poids qu'elle a pris la rendent plus humaine que la harpie desséchée qu'elle a été" - propos conclus par - "le ministère de la justice devrait lui offrir une année sabbatique pour la calmer".» Depuis quand les avocats sont-ils habilités à émettre des préconisations en lieu et place de la médecine du travail tenue elle-même, qui plus est, au secret professionnel même vis-à-vis de l'employeur de ses patients. Ici, la Chancellerie.

Les deux clichés ci-dessus proviennent de : 20minutes.fr
Isabelle Prévost-Desprez à la pêche au gros
reprise caricature politique sur paperblog.fr
Risque encouru:
15.000 euros et un an de prison. "Mais le but poursuivi n'est pas là" explique l'USM. "Le message, en cas de sanction, est de montrer à certains avocats et policiers qu'il y a des limites à ne pas dépasser".
Pourquoi: Quelle véritable charge émotive incontrôlée de la part de qui n'est pourtant que le conseil d'une partie, et dont la situation personnelle ne souffre en rien d'une décision dans un sens comme dans l'autre, qui donc ne peut se prévaloir à titre personnel d'aucun préjudice relatif à une éventuelle injustice qui pourrait être consécutive à de quelconques négligences manifestes, dans le traitement du dossier qui ne le jette dans aucun désespoir, mais aussi quel intérêt caché relativement au dossier d'un tel théâtre de boulevard?
A priori maintenant qu'on sait que le dépaysement du dossier n'aura pas lieu puisque les parties se sont entendues et que le contrat fait la loi entre les parties, comme si le parquet ne pouvait pas se saisir lui-même de la montagne d'infractions et autres délits dont la rumeur médiatique s'est fait l'écho:
Quoi d'autre que montrer qu'on dit ce qu'on veut, tout de même qu'on fait ce qu'on veut et que la Justice n'a qu'à s'incliner avec son rouge à lèvres mal mis qui lui fait une bouche d'ogresse (ce que sont en priorité en vérité les harpies de la mythologie..)!
Reste à savoir si le risque d'une amende n'était pas déjà inclus dans la convention d'honoraires... vu que comme on le voit, Me Kiejman n'est tout de même pas un perdreau de l'année. Il doit donc y avoir autre chose pour qu'il prenne ainsi tout l'intérêt sur lui comme le ferait une bécasse, oiseau en réalité extrêmement intelligent et rusé. S'agissant d'une peine d'emprisonnement, il me semble qu'un avocat ayant gravement insulté un procureur à l'audience avait été condamné à quelque chose, mais au final gracié par Chirac.

Le théâtre Szpiner lui ne paraît pas se jouer en référence aux hautes sphères de la finance et/où de la politique, mais à un autre type de public pour lequel il semble tenir lieu de la publicité interdite, si je ne m'abuse, à ce type de profession. Si tel est bien le cas, blesser quelqu'un pour se faire de la publicité, quoi de plus méprisable, même de la part un avocat?!

Ceci étant, comme je n'ai pas, pour ma part, les moyens de me payer un garde du corps, je pense que je vais cesser là ma tentative d'analyse de la façon dont ces vieux renards jouent leur rôle.

Jean-Dominique Reffait

Il semble que Mme Prévost-Desprez ait porté plainte contre G. Kiejman pour outrage à magistrat. Quel magistrat a donc été outragé par ses propos inélégants ? Injure publique peut-être, et encore mais si la femme Prévost-Desprez a été blessée par ces propos, le magistrat n'est nullement concerné : je ne sache pas que le rouge à lèvres ou la surcharge pondérale soient des attributs nécessaires d'un juge. Et Me Kiejman n'a fait aucune référence à un éventuel conflit d'intérêts entre la marque du rouge à lèvres de la juge et l'identité des parties en causes. C'est gavant cet abus d'outrage désormais systématique, tout le monde est outragé, les policiers sont outragés sitôt qu'on leur demande d'épeler un mot, Dati est outragée parce qu'on lui retourne sa bourde, Prévost-Desprez est outragée parce qu'un avocat dit tout haut ce dont ses collègues ricanent en douce. Petits joueurs.

Il ne restait plus qu'à Philippe Bilger de porter plainte pour outrage ou injure publique, on avait le choix, mais non, il ne l'a pas fait. Le parquet a demandé au bâtonnier de Paris d'ouvrir une enquête, sans plus. Parce que Philippe a estimé que, pour ignoble qu'elle soit, l'insulte ne l'outrageait pas, elle s'inscrivait dans les débordements d'un procès passionné. Il revendique à juste titre plus de soutien que de sanction judiciaire pour des propos qui auraient mérité au centuple et bien plus qu'un rouge à lèvres aveuglant que les syndicats de magistrats se constituent partie civile.
L'essentiel cède la place au grotesque, c'est l'époque. Merci Philippe de ne pas être comme eux.

Francois F.

Les attaques que vous évoquez ici de Kiejman et Szpiner se ressemblent.
Dans les deux cas, ça se veut méchant, ce n'est que bête!
Bête et méchant, la devise du journal Hara-Kiri ou de certains avocats ?
Vous faites trop d'honneur au "petit" Szpiner en jugeant grave son propos ; de mon point de vue, il est vrai extérieur, il est surtout d'une insondable bêtise et s'il est dégradant pour quelqu'un, c'est avant tout pour son auteur, sûrement pas pour vous.
J'ai dit que je choisirais l'avocat comme allégorie de la bêtise ; ce n'est pas Kiejman et Szpiner qui vont me faire changer d'avis !
Cette indulgence dont on fait preuve pour les inepties des avocats m'a toujours paru sidérante.
Et j'inclus dans le lot vos "amis" Thierry Lévy ou Eric Dupond-Moretti...
Quant aux soutiens qui vous ont fait défaut, c'est le prix de votre indépendance et de votre liberté d'esprit, ça ne me semble pas essentiel.

Achille

Le moins que l’on puisse dire est que Me Georges Kiejman, dont je respecte l’indiscutable compétence et la grande éloquence, a quelque peu manqué de délicatesse dans ses propos portant sur le physique d’Isabelle Prévost-Desprez.

Il se serait agi d’un homme, l’effet n’eut pas été le même. Entre mecs on peut tout dire et même taper en dessous de la ceinture. C’est bien dans les traditions françaises, que l’on rencontre dans les hémicycles et les prétoires.

Mais quand on veut s’attaquer à une femme, une règle intangible des bonnes manières veut qu’en aucun cas on ne s’en prenne à son physique, sauf pour en faire éloge et aussi pour mieux la « casser » sur un autre aspect de sa personnalité... surtout si c’est une blonde...

La galanterie française n’est plus ce qu’elle était.

On se bat toujours pour ce qui nous manque le plus

Quand bien même serais-je caviardé !

L'Armée française est accusée de complicité de génocide pendant l'opération Turquoise. Combien de temps encore devrons-nous vomir l'odeur des cadavres de ce génocide rwandais perpétré par des criminels reçus à l'Elysée ou d'autres défilant à la fête nationale le 14 juillet que vous applaudissez ?
Que nos plaintes bloquées aboutissent car la question de l'indépendance de notre justice (Bruguière a signé neuf mandats d'arrêt contre des proches de Kagame en date du 23 novembre 2006) face au pouvoir politique se pose et aucune raison d'Etat ni de secret défense opposable n'est plausible pour un militaire dûment accrédité !...
Est-ce acceptable que Notre Seigneurie veuille par son silence en sa qualité de chef réécrire notre histoire ? Quel soutien avons-nous ? Pas même le laxisme de notre justice !
Je sens cette vomissure particulière d'une tentative de récupération politique électoraliste puant encore de putréfaction des cadavres de ce génocide.

Dans une mesure tout aussi fondamentale vos "amuse-gueule de la répression" font un mal et un tort considérable. Demain j'irai cabosser volontairement votre véhicule je n'aurai qu'un rappel à la loi sans vous dédommager de vos réparations (plusieurs milliers d'euros) ; je rigolerai impunément tout en vous insultant ! Des millions de concitoyens en ont marre ; les délinquants nous pourrissent la vie. Tout ceci finira très mal si aucune punition n'est prise immédiatement avec obligation de dédommager les victimes. Le citoyen aura légitimité à prendre les armes pour se défendre.

S'agissant des "Three-strikes law" si l'on suit l'aberration astronomique anglo-saxonne qui brille au bas fond de Notre Seigneurie. Nous condamnerons pour des peines de 300 ans de prison incompressible des individus ayant volé pour la troisième fois une roue de secours !... (Loppsi 2, 3, 4 , 5...!). Dans cette lumière Seigneuriale plus aucun juge d'instruction n'est nécessaire ; un simple citoyen assermenté n'a plus qu'a prononcer le jugement en additionnant les peines au vu du Dalloz !...

M. Bilger appréciant le Tribunal de Bobigny dans son précédent billet, je ne rappellerai donc que les résultats. Entre août 2007 et  juin 2009, 26 peines plancher entièrement fermes ont été prononcées sur un total de 1212 délinquants condamnées en état de récidive. Soit un total de 2 % de peines plancher fermes (une sur cinquante alors que la moyenne nationale est de 18 %). Le nombre totale de peines plancher y compris avec sursis est de 16 % contre une moyenne nationale de 47 %. De deux choses l'une :
- soit les juges ne respectent pas la loi et le parquet a une extinction de voix ?
- soit les délinquants récidivistes de Seine-Saint-Denis présentent des garanties de réinsertion exceptionnelles par rapport à la moyenne nationale ?
Dois-je considérer que je "n'appréhende le fonctionnement judiciaire qu'au travers de tel ou tel dysfonctionnement pénal" ?
Est-ce le fait du délabrement politique volontaire, des locaux et de l'exercice politique dirigé de la justice et de son contrôle ou d'une mansuétude choquante et singulière ? Que vous inclussiez la conséquence de la crise à votre misère responsable de vos maux n'a aucun sens acceptable si ce n'est que vous allégeassiez votre conscience sur une catastrophe extérieure que vous ne puissiez maîtriser dont ses effets sont sans incidence sur vos émoluments et le fonctionnement de notre justice. Quelle crise ? Notre Seigneurie vient de s'offrir un Airbus A330 d'occasion remis à son goût pour plus cher qu'un neuf soit 178 millions d'euros qu'il étrenne en ce moment même en villégiature en Inde !

De poser la question ; soit, le mérite serait d'y répondre précisément et d'en esquisser une solution "mais dans l'incohérence d'une politique pénale caractérisée par plusieurs éléments". Sans doute aucun, serait-il grand temps de changer de politique mais le mal est fait et je n'en vois pas de changement pour les sept ans qui viennent et vous n'aurez pas davantage de budget ! Sauf conscience républicaine et démocratique dans 18 mois ?

Les "Three-strikes law" ou peines plancher, ne sont d'aucune efficacité prouvée et même contreproductifs, le remède est pire que le mal. Je vous renvoie aux études sociologiques faites par nos chercheurs indépendants du CNRS qui vous éclaireront quelque peu de leurs lumières. Notre Seigneurie a supprimé la police de proximité qui n'était pas là pour faire de l'angélisme des quartiers sensibles, dans un discours dévoyé et honteux à Toulouse en 2003 ! Ce qui ne l'a pas grandi sept ans plus tard au vu des résultats catastrophiques de son bilan pour vouloir lui trouver des vertus socialistes à la remettre en vigueur. A l'exemple de tous les pays européens. Car ne venez pas me faire croire que la délinquance aux personnes ait baissé, je vous rirais au nez ! La grande délinquance ultra violente a eu huit ans pour s'installer et proliférer dans ses quartiers en toute impunité et n'hésite plus à tirer à l'arme de guerre indifféremment sur la population prise en otage ou la police (si l'on vole un peu moins de véhicule c'est parce que les constructeurs ont fait des progrès sur les antivols mais ce n'est pas le fait de la politique et de la police !).

Je ne conçois pas l'Etat de droit républicain dans ce vaste programme auquel nous avons à faire face dans sa reconquête, dans le partage de nos valeurs républicaines démocratiques communes par ses clivages politiques ou corporatistes et élitistes (éducation, police, Gendarmerie, magistrature, et pénitentiaire). L'exemple de Ciotti est choisi ; comme si l'union des moutons de panurge possédait in fine la science infuse sécuritaire. Cela se saurait au bout de huit années d'exercice ininterrompu du pouvoir (petit p !) exécutif. C'est une connotation de propriété irresponsable et sans fondement dans son expression, vous faites preuve d'une remarquable mièvrerie à leurs égards. "La procédure pénale ne doit pas devenir un mode d'expression politique". Mauvaise pioche ; Notre Seigneurie s'en est personnellement chargé, c'est fait depuis longtemps (personne n'a oublié les émeutes de 2005). Que d'annoncer que les socialistes par la voix de Rebsamen ne disent pas autre chose alors que ce sont les socialistes qui dénoncent cet état de fait depuis plusieurs années comme l'intitulé de l'un de vos billet : "L'insécurité existe : la gauche l'a rencontrée". Prendriez-vous la majorité socialiste des régions et des maires de France en qualité de premier magistrat de leur ville pour des demeurés angéliques ? C'est à la limite insultant pour des millions de nos concitoyens et pour le moins diffamatoire.

Alex paulista

Le point de vue de François Rebsamen n'est-il pas l'exact contraire du concept du sursis ?
J'aurais tendance à penser que pour les primo-délinquants qui ont fait une bêtise mais qui sont récupérables, une condamnation sévère assortie de sursis sera plus bénéfique qu'un petit séjour en détention ferme où le délinquant fera un stage d'endurcissement et de formation, avec le diplôme de passage en prison à la clef.

calamity jane

Me Georges Kiejman a perdu, comme d'autres, tant de repères incarnés par des collègues ou
consorts que le mal-être lui prend de n'avoir pas de garde-fou !
"Je me méfie de tous faiseurs de systèmes
et les évite. L'esprit de système est un
manque de probité". F. Nietzsche
-le crépuscule des idoles-.

Pierre-Antoine

@Achille
Pour être en parfaite synonymie avec la formule de Clemenceau, peut-être auriez-vous pu dire "la réforme de la justice est une chose trop importante pour la confier à des magistrats".

Après tout ils ne sont pas à l'origine des lois, ils ne sont là que pour appliquer la justice dans le cadre défini par la loi. Ils ne sont nullement législateurs que je sache !

Là du coup un référendum prendrait toute son importance.

Cordialement

Pierre-Antoine

Véronique Raffeneau

"Je note tout de même que pour me défendre à cette occasion, je n'ai pu compter que sur mon chef d'alors, le remarquable procureur général Laurent Le Mesle que je ne cesse de regretter, et quelques soutiens amicaux du barreau de Paris. "

Et aussi, Philippe, si je me rappelle bien, des soutiens forts amicaux et affectueux ici même, et aussi une prise de parole publique du secrétaire d'Etat Jean-Marie Bockel, et aussi ceci :

http://www.maitre-eolas.fr/post/2009/07/29/Merci-M.-Bockel

Je sais bien, il manque l'essentiel.

A savoir une défense et un soutien de la part de Madame Alliot-Marie qui pourtant avait juré dans Le Figaro, croix de bois, croix de fer, elle, garde des Sceaux, que jamais elle ne tolérerait que des magistrats soient insultés.

Mais quelle pitié, vraiment, un garde des Sceaux de cet acabit et de si petite dimension !

Catherine JACOB@Achille

@Achille | 06 décembre 2010 à 12:37
« Bien vu le petit tacle à l’attention de Me Szpiner concernant sa petite taille. Un peu vache, mais régulier... enfin limite quand même. »

C'est là où la question de l'intentionnalité prend tout son sens.
La taille de Me Szpiner est évoquée par PB dans l'intention de citer des exemples de critiques ayant porté sur ce qu'elles considéraient comme des défauts, d'ordre physique, et ayant été émises dans le but d'attirer, par contamination, le discrédit sur l'homme même en tant que personnalité ou encore sur son action et autres compétences intrinsèques.

Par ailleurs, il s'inclut lui-même dans le lot d'exemples donnés en citant son léger zézaiement à propos duquel on peut rappeler incidemment que, considéré de nos jours comme un défaut sur la base de ce qui, sortant de l'ordinaire de façon apparemment non maîtrisée, se voit derechef considéré comme tel par imbécillité (= faiblesse) d'esprit de nos contemporains, ce même zézaiement était en revanche considéré comme le nec plus ultra de la prononciation dans la haute société romaine de l'antiquité, et l'alphabet latin lui doit même l'invention de la lettre « z » qui n'existait pas dans l'alphabet grec.

Quant à la hauteur du corps à la verticale – il est important en effet de bien définir les choses, vu que le corps à la verticale ne se laisse pas mesurer de la même façon qu'à l'horizontale ce qui induit parfois des erreurs relativement à la droiture de la colonne vertébrale dans le cas d'une bascule du bassin, même légère, la toujours même imbécilité d'esprit de nos contemporains l'assimile secrètement, s'agissant d'un homme, à la taille du pénis...!

D'où critiquant la taille apparente, ils présument en réalité, de la taille de certaine partie cachée ainsi que de la manière de s'en servir et étende même cette compétence présumée aux qualités professionnelles intrinsèques elles-mêmes.

Sur le modèle de « autres temps, autres mœurs », « vérité en deçà, erreur au-delà (des Pyrénées) » on peut dire que ce qui paraît enviable sous nos latitudes ne l'est pas forcément sous d'autres latitudes.

Pardon PB d'en revenir à ma marotte japonisante, mais l'exemple auquel je songe sera n'en doutez point très parlant.

Étant jeune, je ne me trouvais jamais assez grande. L'une de mes cousines plus âgée et regardée dans la famille comme un modèle, grande, blonde comme les blés, aux magnifiques yeux clairs, était devenue hôtesse de l'air et il était acquis qu'elle bénéficiait donc de la taille idéale. N'étant susceptible de rivaliser que par la taille, il m'est arrivé de me hausser légèrement sous la pointe des pieds sous la toise pour pouvoir arborer fièrement un nombre de centimètres respectable et je tenais pour rien l'appréciation du médecin scolaire en général disant que j'étais « une belle fille, saine. »
Ayant finalement réussi à atteindre une taille plus élevée que la sienne, mon physique ne m'a plus posé de problèmes jusqu'au moment où mon mari fut envoyé au Japon.

Parti en avance, il avait déniché ce qui m'apparut être une maison de poupées mais qui n'était qu'une maison à la taille standard du japonais standard.

A l'arrivée dans notre maison j'étais fatiguée et j'ai voulu m'allonger dans le séjour quand j'ai réalisé que dans cette pièce de six tatamis et demi, ma tête touchait l'une des parois et les pieds celle d'en face ou presque, ce qui a provoqué une impression d'étouffement.
Je me suis dit que je n'allais pas pouvoir résider là très longtemps.
Pour corser le tout, le visible étonnement auquel succédait un rire sous cape de la part des Japonais lorsque je venais à passer brusquement de la position assise à la station debout et que leur apparaissait dans toute sa grandeur mon imposante stature qui atteignait quasiment le plafond, avait fini par me donner de véritables complexes.
Pourtant, il y a de grands japonais, et dans l'école de mon fils l'une des maîtresses était deux fois plus large que moi sans être beaucoup plus petite. Donc je n'étais pas véritablement un phénomène. Mais j'apparaissais manifestement tel.

Au bout d'un certain temps j'ai compris que l'impression produite par ma taille tenait au moins autant à la façon d'habiter l'espace qu'au nombre de centimètres (il faut également préciser que les japonais comptant comme les anglophones en centimètres, cela n'est pas fait pour diminuer la taille). Après quelques mois de fréquentation d'un cours de cérémonie du thé, j'ai appris à habiter différemment l'espace et du coup, j'ai commencé à respirer à nouveau tout en ayant acquis une nouvelle sensibilité extrêmement précieuse.

Pour en revenir à PB, le citant du point de vue de sa taille, son intention n'est manifestement pas du tout de faire rentrer Me Szpiner dans un trou de souris, mais bien plutôt ceux qui font de l'apparence le fond des choses.
L'important n'est donc pas comme le croit à tort ce qu'on appelle le politiquement correct, de dire ou de ne pas dire les choses, mais de ce qu'on l'on vise à dire en réalité au-delà de cette apparence.

Un petit peu de Kant pour finir:
« Il faut chercher à découvrir et expliquer la source de l'erreur, c'est-à-dire l'apparence. Mais très peu de philosophes l'ont fait. Ils se sont contentés de chercher à réfuter les erreurs même sans indiquer l'apparence d'où elles proviennent. Et pourtant la détection et la solution de l'apparence sont d'un bien plus grand profit pour la vérité que la réfutation directe des erreurs elles-mêmes, qui ne nous permet pas de tarir leur source, non plus que d'empêcher qu'en d'autres occasions l'apparence ne nous conduise de nouveau à des erreurs, puisqu'elle n'a pas été reconnue. » Logique, Introduction VII. éd. Vrin
Disant cela, il montre « à quel point c'est le sujet qui construit la manière dont il voit les objets autour de lui » (Luc de Brabandere, Anne Mikolajczak, Petite Philosophie de nos erreurs quotidiennes), petits, grands, affectés d'un défaut, brillant de tous les feux d'une qualité enviable, tandis que ce sont toujours les mêmes objets et que seule notre manière de nous y rapporter est différente.
Dire que cela fait maintenant plus de deux siècles que le philosophe a ainsi posé les bases d'une psychologie scientifique et que le sujet esclave de sa bêtise continue malgré tout à occulter le Sujet comme sujet de Sa perception.

«Au surplus, par l'explication de l'apparence une sorte de justice est rendue à celui qui est tombé dans l'erreur. Car personne n'admettra qu'il soit tombé dans l'erreur sans une quelconque apparence de vérité... » Ibidem.
A savoir pour ce qui nous occupe, les critères éminemment subjectifs et sociaux culturels d'une apparence de normalité ainsi que l'idée que l'on se fait de comment se doivent d'apparaître les choses pour être conformes à leur essence, par ex.. s'agissant de notre hôte, comment se doit d'apparaître l'éloquence pour être l'éloquence, à savoir sans défaut de prononciation ou encore sans cette particularité qui de nos jours s'appelle 'défaut' quand elle apparaissait autrefois comme le sommet de l'élégance.

Cette dernière remarque se concevant en forme de petit clin d'œil à qui voudrait considérer l'érudition comme une sorte de défaut...:)

catherine A  qui ne comprend pas

Les réactions aux propos d'une vulgarité et d'une violence inouïes de Kiejman et suintant de haine (je les avais entendus en direct et mentionnés sur votre blog) me paraissent légitimes et même un peu tardives. Aussi je ne vous suis pas lorsque vous écrivez "rien que cela" ; pour moi c'est plutôt "enfin cela". Ce n'était pas juste des propos sur un physique, c'était une volonté de faire passer la juge pour une hystérique, de la discréditer par des attaques au dessous de la ceinture qui n'ont que peu à voir avec la mention d'un cheveu sur la langue ou d'une petite taille (harpie, a même dit le séduisant Kiejman qui m'a l'air, au passage, d'avoir des comptes à régler avec les femmes, ce que je peux comprendre d'ailleurs).
Par contre, et là je suis totalement d'accord avec vous, que les propos de Spziner n'aient pas entraîné de réactions indignées, je ne comprends pas. A moins que - et c'est ma version optimiste - tous ceux qui vous connaissent, devant une telle incommensurable bêtise aient préféré la traiter comme elle le méritait : par un profond mépris.
Pour le reste, je suis aussi affligée par la démagogie de certaines des prises de position politiques. Les mêmes qui aujourd'hui veulent une sanction dés le premier acte de délinquance hurleront demain aux prisons trop pleines où les petits délinquants apprennent à devenir grands. Comprenne qui pourra. Pas moi en tout cas.
Comme je ne comprends pas - mais là je me répète lourdement - cette volonté de coller des jurés partout. Le peuple (dont je fais partie) n'a pas toujours raison. Cela dit je ne parierai pas sur l'avenir de cette réforme.

Sylvain

Bonjour, ça m'ennuie beaucoup d'être hors sujet mais j'ai le plaisir de vous informer du bonheur que j'ai éprouvé d'avoir enfin reçu le parfum de chez Guerlain que j'avais commandé par solidarité avec ce brave Monsieur et en réaction aux attaques honteuses qu'il a subies.
Merci aussi à ses détracteurs sans qui je n'aurais pas eu l'occasion de connaître ce génie de la parfumerie, moi qui d'habitude m'arrose "d'after chèvre", le déo qui fait bêêêêêê...

Achille

« Je préfère, pour terminer, mettre en lumière la plus éclatante, la plus dangereuse. Pour "habiller" les tribunaux correctionnels, on s'apprête à "déshabiller" les cours d'assises. On vante la présence des citoyens mais on va la réduire là où la vie criminelle avait besoin d'eux en nombre - 9 puis 12 en appel - pour pouvoir en placer quelques-uns dans les appels correctionnels où leur rôle sera techniquement difficile et judiciairement inutile. Comprenne qui pourra ! »

Clemenceau disait que la guerre est une chose trop sérieuse pour la confier aux militaires.

Dans le même ordre d'idée on peut penser que la réforme de la justice est une chose trop complexe pour la confier aux politiciens. Oui, mais dans ce cas à qui la confier ?

Aux magistrats ? Certes non car dans ce cas ils seraient juges et parties et ça ce n’est pas sain. Pas simple tout ça !

Valerie

Rédigé par Monsieur Jean-Dominique Reffait le 06 décembre 2010 à 11:16

En effet, cette idee de pedagogue pourrait contribuer a resoudre les problemes de "gogues" evoques dans le precedent billet...

La difficulte essentielle etant la gestion de cette main d'oeuvre probablement recalcitrante et qui reclamerait sans doute un encadrement tres strict mais structurant ; l'armee ? oui, pourquoi pas ?!


Tocquevil

"Traître génétique" était effectivement une insulte parfaitement odieuse. J'admire, Monsieur Bilger, le calme que vous avez su conserver et j'espère de tout coeur que justice vous sera rendue.

Sur l'affaire Fofana, je recommande ce billet :
http://elsa-vigoureux.blogs.nouvelobs.com/archive/2010/12/01/les-questions-qui-ne-seront-pas-posees-a-mam.html

Achille

« L'avocat s'est permis un constat physique certes désagréable et inélégant mais qui aurait été du même acabit que celui rappelant mon cheveu sur la langue ou la petite taille de Me Szpiner. »

Bien vu le petit tacle à l’attention de Me Szpiner concernant sa petite taille. Un peu vache, mais régulier... enfin limite quand même.

Pierre-Antoine

La justice incohérente à défaut d'être laxiste ?

Si les caractéristiques essentielles de la compétence dans l'exercice d'une fonction et /ou d'une autorité sont la capacité d'analyse et de changement (je ne parle même pas d'éthique) alors oui, le constat d'incohérence qui est fait de la justice vient bien des hommes et non des textes.

Mais ajoutons-y aussi le laxisme.

En effet, je comprendrai l'état actuel de la justice comme le résultat de l'incohérence intellectuelle et du laxisme corporatiste de certains de ceux (quel % ?) qui sont chargés de la mettre en oeuvre.

Cordialement

Pierre-Antoine

Pierre-Antoine

@DELOMPRE Hubert

Je croyais qu'une plainte avec constitution de partie civile devait obligatoirement être instruite par un juge d'instruction.

L'avez-vous fait, si oui, y a-t-il des exceptions ?

Cordialement

Pierre-Antoine

Jean-Dominique Reffait

Le souci de cohérence ne doit pas masquer l'absence d'imagination et pousser toujours plus vers une opposition violente entre les acteurs de la chaîne pénale, par acteurs, j'entends aussi bien l'institution judiciaire que les délinquants. A l'évidence le durcissement législatif et policier ne fait aucunement reculer la délinquance la plus violente. Au contraire, la multiplication des occasions de transgression satisfait ceux qui ne s'imaginent qu'en confrontation.

Que se passe-t-il concrètement ? Un primo-délinquant est appréhendé pour un acte mineur. Il reçoit en bonne logique une sanction mineure, éventuellement une peine de prison avec sursis. Celle-ci est comprise comme une relaxe : la notion de condamnation n'a aucune réalité pour un jeune décervelé s'il n'y a aucune traduction contraignante. Avec les délais judiciaires, d'autres actes se sont accumulés, les juridictions n'en ont pas encore connaissance, le casier judiciaire reste vierge longtemps et le délinquant se retrouve ainsi avec une série de sursis jusqu'à ce que l'administration fasse péniblement son travail. C'est alors que tombent les peines fermes. Mais c'est aussi à ce moment que la plupart de ces délinquants, les moins dangereux, prennent conscience qu'il va bien falloir faire quelque chose de leur vie et qu'ils commencent à travailler. Trop tard pour bien faire ? La justice n'a plus d'autres solutions, pour sauver ce qui peut l'être, que d'aménager les peines, au risque de mécontenter Eric Ciotti.

Il faut effectivement mettre un coup d'arrêt immédiat à la tentation de la délinquance, mais vous semblez ne concevoir que la prison comme solution universelle. C'est contre-productif. J'ai l'exemple proche de moi d'un jeune qui, à la suite d'un vol à l'étalage, fut enrôlé en prison pour un braquage avec arme.

Pour un primo-délinquant, la sanction doit être pédagogique, c'est une nécessité si l'on veut éviter la récidive. Il faut imaginer d'autres formes d'intervention, immédiates mais utiles. Le stage militaire brocardé de Ségolène Royal m'a toujours paru une saine idée : 15 jours de réveil aux aurores, de marche au pas, de garde-à-vous et d'exercices physiques et intellectuels sont en mesure de mettre un peu de plomb dans des cervelles trop légères.

Votre attitude apparemment ferme ne l'est pas ; vous baissez les bras devant le caractère inéluctable de la délinquance, vous n'imaginez pas qu'un début raté de parcours puisse ne pas aboutir à des récidives toujours plus graves. C'est une erreur : il existera toujours une frange de délinquance incompressible mais sa massification n'est aucunement fatale et les réponses judiciaires actuelles, avec leurs lenteurs administratives incohérentes, ne correspondent pas à ces publics errants qu'une simple paire de claques permettrait de réveiller.

Il ne s'agit pas ici de laxisme mais d'efficacité : la prison n'est pas efficace pour des primo-délinquants. On n'y fait rien, c'est l'école de la paresse et de la corruption des moeurs, c'est un no man's land moral fatal. Il faut imaginer autre chose, tout aussi ferme, mais directement utile.

Catherine JACOB

« une procédure judiciaire qui soupçonne la police au lieu de s'appuyer sur elle pour faire gagner la vérité. La procédure pénale ne doit pas devenir un mode d'expression politique. »

De mon point de vue, celui basique de la citoyenne lambda que je suis, ce sont les deux points les plus significatifs parmi ceux que vous soulevez et qui donc méritent la plus sérieuse réflexion.

« On vante la présence des citoyens mais on va la réduire là où la vie criminelle avait besoin d'eux en nombre - 9 puis 12 en appel - pour pouvoir en placer quelques-uns dans les appels correctionnels où leur rôle sera techniquement difficile et judiciairement inutile.  »

J'éviterai de me lancer dans des excursus dont je ne suis pas sans savoir qu'ils ne vous agréent guère, mais je ne peux toutefois pas faire autrement que de faire observer que d'un point de vue culturel, le passage de douze à neuf est une sorte de réduction de la dimension cosmique à une dimension qui fait du petit homme la mesure de tout, ce qui n'est pas nécessairement la meilleure des choses qui puisse lui arriver.

DELOMPRE Hubert

Bonjour,

Quand vous constatez qu'une plainte pénale contre X pour faux en écriture publique mettant en cause un avocat est classée sans suite,
que le procureur invoque la prescription des faits alors que des actes positifs ont interrompu la prescription, oui, la justice pénale est incohérente !

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