Bien sûr, avant toute chose, pour se voir reconnaître le droit d'écrire sur ce sujet, il faut montrer patte blanche, souligner que la mise en cause ne concerne que l'animateur de Vivement dimanche sur France 2 et que Marine Le Pen, fille de son père Jean-Marie, ne suscite absolument pas votre sympathie ! Une fois ce droit de péage acquitté, il est sans doute permis d'émettre un avis sur la controverse les opposant l'un à l'autre et qui est rien moins que dérisoire car elle revient à trancher sur la propriété du service public. Appartient-il à tous ou seulement à Michel Drucker ?
Certes, le père juif de Michel Drucker a été interné durant trois ans après avoir été arrêté sur dénonciation en 1942. Sa mère a été contrôlée par la Gestapo et n'a été sauvée que par miracle grâce à l'intervention du père de Patrick Le Lay. Certes, Bernard-Henri Lévy, encore récemment, a traité Marine Le Pen de "fasciste" (Le Parisien). Je ne méconnais pas comme une tragédie familiale suscitée par l'ignominie antisémite a naturellement une incidence sur les choix professionnels et les exclusions médiatiques mais il me semble que la grande force d'un journaliste, d'un animateur est précisément de faire passer au second plan ses malaises intimes au bénéfice de ses devoirs civiques. Je considérais déjà, il y a longtemps, que le refus d'Anne Sinclair d'inviter Jean-Marie Le Pen était discutable sur le plan républicain mais à la rigueur j'étais prêt à accepter que l'obsession nazie du second soit de nature à engendrer l'hostilité permanente de la première. Je ne pouvais pas m'empêcher de songer pourtant à Albert Du Roy, clairement adversaire de Le Pen, qui à "L'heure de vérité" dialoguait avec lui mais de manière ferme, sans complaisance et souvent victorieux. En ce qui concerne Marine Le Pen, sauf à être coupable de sa filiation, je ne vois pas en quoi le traumatisme d'un Michel Drucker peut constituer le motif d'un procès à charge à l'encontre de cette personnalité politique qui vaut aujourd'hui autour de 15% de l'électorat et se garde bien des déviations historiques du père, en cultivant parfois d'autres provocations. Cette part importante de citoyens, mobilisée pour et par elle, acquitte la redevance et a le droit, sur le service public, de bénéficier des mêmes avantages et représentations que ceux octroyés aux autres courants de notre vie politique nationale.
Il est tout de même étonnant de constater que Michel Drucker, en connivence avec tout ce que le climat politique, culturel et "people" charrie de pire et de meilleur, qui se flatte dans les magazines d'être un ami au moins vélocipédique du président de la République et de côtoyer sans discrimination l'ensemble des lumières de notre pays, quel que soit leur registre, se pique tout à coup de se poser en militant et d'interdire l'accès de Marine Le Pen à son émission. Vivement dimanche, qu'on le déplore ou non, connaît un vif succès dû notamment à son consensus tiède, ses hyperboles ridicules, à sa manière inimitable de fondre toutes les différences idéologiques dans un vaste ensemble souriant et neutre où la pensée révolutionnaire disparaît et le discours conservateur s'ennoblit.
Ce sursaut, cette révolte de Michel Drucker sont d'autant plus remarqués et remarquables qu'ils n'accompagnent pas d'autres résistances mais se tiennent solitaires dans un espace médiatique où de l'extrême gauche à la Besancenot, du populisme à la Mélenchon jusqu'à l'UMP la plus réactionnaire, en passant par le socialisme le plus divers, Michel Drucker n'a pas hésité à "servir la soupe" à une pluralité de personnalités dont certaines proposent des projets apocalyptiques où la démocratie serait bien en peine de se retrouver. Je ne parviens pas à saisir, sauf la sympathie que tel ou tel peut inspirer mais qui ne me semble pas pouvoir constituer un critère décisif, comment Michel Drucker a joui de promouvoir Olivier Besancenot qui l'a d'ailleurs dominé et dont le programme est hallucinant de haine sociale, en s'en tenant obstinément à une exclusion de Marine Le Pen qui n'est ni plus ni moins démocrate que lui.
Michel Drucker, au fond, se flatte de traiter le Front national comme s'il était interdit. Tant qu'il ne l'est pas, je ne crois pas qu'un animateur, aussi célèbre et respecté qu'il soit par sa longévité et sa gentillesse à l'égard de presque tous, puisse imposer sa propre opinion et mettre son veto sur l'émergence médiatique, même dans sa propre émission, de Marine Le Pen dès lors qu'ostensiblement dans un ample fourre-tout il accueille tout le monde et n'importe qui, beaucoup le Pouvoir et aussi ses opposants. Michel Drucker n'a aucun titre à se substituer à la République qui autorise l'existence d'un pluralisme politique et dont il se doit, lui aussi, d'être le serviteur, sauf à jeter par-dessus bord les usagers d'un service public qui n'ont pas l'heur de lui plaire.
Venir, comme ultime recours, plaider que Vivement dimanche constitue un divertissement et que Michel Drucker y étant seul maître à bord a le loisir d'y faire ce qu'il veut et d'inviter qui il désire ne me paraît pas un argument décisif (Le Monde). Il ne le serait déjà pas avec un animateur moins partial et plus large dans ses exclusions de telle sorte qu'on aurait du mal à deviner l'axe majeur de sa sélection politique. Mais en l'occurrence on sait que pour Michel Drucker comme pour Laurent Ruquier Marine Le Pen est la seule ennemie et que c'est elle qu'il faut maintenir contre toute équité et à toute force à l'extérieur du territoire médiatique. Surtout, que pèse cette objection du divertissement qui ne sert qu'à masquer le fond de ce qui est diffusé ? Vivement dimanche est une opération de promotion politique qui prend tout le monde sauf Marine Le Pen. On permet ainsi à Olivier Besancenot de progresser dans l'opinion publique ainsi qu'à toutes les personnalités, même les plus insipides, qui ont droit de cité sur France 2. Ce n'est plus du divertissement, c'est de la politique spectacle, c'est de la politique publicitaire, c'est de la politique anecdotique et futile mais ce sont des discours, des propos, des justifications qui, dans la ouate molle d'une après-midi dominicale, viennent s'inscrire dans la tête de téléspectateurs qui finissent par prendre Mélenchon pour un paisible et Besancenot pour un héritier. Un divertissement de façade mais une séduction qui paie. Il s'agit surtout de ne pas permettre à Marine Le Pen de profiter des bénéfices qui naissent inéluctablement de cette émission. Avec les autres c'est du jeu, avec elle ce serait de la politique !
C'est bon de ne pas être seul. Il est réconfortant de constater l'embarras de la direction à France Télévisions (lepoint.fr, Le Parisien). Il est rassurant de lire le grand nombre de commentaires - et ce ne sont pas des fascistes ! - qui dénoncent la position de Michel Drucker et le mépris de la démocratie qu'elle représente. Il y a trop d'abus dans cette attitude médiatique dominante. Etrange, comme là où je me ferais un devoir, un honneur de donner la parole même à ceux que je n'aime pas, d'autres n'ont que l'envie de plier la liberté d'expression et la représentation des différents courants de pensée et partisans à leur humeur, à leurs souffrances ! Respectables, elles n'ont pas à faire la loi.
Je suis pour le service public, pas pour le service Drucker.
Je souscris totalement aux propos de Sylvain.
Quant à Michel Drucker que j'aime bien, je ne comprends absolument pas sa position qui heurte un comportement démocratique.
Il sera vraiment mal à l'aise lorsque le bon sens le conduira à inviter Marine Le Pen.
Rédigé par : Alain | 16 décembre 2010 à 20:07
Que Michel Drucker animateur-producteur de son émission de divertissement accessoirement politique ne veuille pas se divertir avec Marine Le Pen soit discutable d'un point de vue éthique, d'accord mais je ne crois pas que la chaîne acheteuse de son émission puisse arriver à le contraindre à inviter M.Le Pen ; à 68 ans il peut très bien vivre sans télévision.
Rédigé par : richard | 16 décembre 2010 à 00:25
Michel Drucker est l'irremplaçable icône d'un monde de vieux, avec un seul mot d'ordre : pas de risque !
On a envie de rappeler ce slogan révolutionnaire :
de l'audace, Michel à la retraite,
toujours de l'audace, pourquoi pas une femme ?
Rédigé par : Jean-Marie | 13 décembre 2010 à 15:59
C'est marrant qu'on trouve normal d'interdire la liberté d'expression aux "racistes", aux "antisémites", aux "islamophobes", aux "négationnistes"... mais qu'on la tolère, voire qu'on l'encourage largement pour tous les discours et propos haineux envers les Français, les Européens, les blancs, les valeurs traditionnelles, l'ordre naturel, le christianisme, la nation etc. C'est même bien vu tout ça, on appelle même ça être "moderne", être "progressiste"... Finalement être anti-France c'est aujourd'hui être "comme il faut"...
Mais je ne vois pas comment on peut avoir un pays sain, harmonieux et prospère en cultivant la haine de son propre peuple et du pays en lui-même ?
Bref si Drucker n'aime pas Marine Le Pen pour une raison ou une autre, alors qu'il invite une autre personnalité du FN !
Bruno Gollnisch est quelqu'un de très cultivé et de très bien éduqué, Drucker pourrait largement faire une émission intéressante et politiquement neutre avec lui !!
Rédigé par : Native Proud | 13 décembre 2010 à 15:18
Le Service Public est un idéal vers lequel chaque démocrate doit tendre.
Même le très professionnel Michel Drucker n'y est pas encore parvenu.
Rédigé par : Vert Normand | 13 décembre 2010 à 14:28
Je pense que le refus de Drucker de recevoir Marine Le Pen la sert plus que cela ne la dessert. Cela illustre parfaitement le sectarisme des thuriféraires du Système qui ne sont démocrates que lorsque cela leur convient.
Concernant le Sieur Drucker, pendant combien de temps encore faudra-t-il subir sa prestation lisse, fade et dégoulinante de faux bons sentiments ?
Rédigé par : heraclite | 13 décembre 2010 à 11:27
Je vous remercie monsieur Bilger de rendre aux propos de Michel Drucker leur juste place. C'est seulement un petit moralisateur, comme on les aime beaucoup aujourd'hui. Il ne peut se retenir de faire sienne la chose publique et parce qu'il a une audience sur cette chaîne publique, il pense réellement qu'elle lui appartient plus qu'aux autres contribuables. S'il était capable d'un peu de dérision envers lui-même, il dirait sans doute, en parodiant Coluche, qu'il est un peu plus égal que les autres !
Pour être bien vu aujourd'hui du monde important, il importe peu en France d'avoir appris et d'utiliser les mots et les concepts dans leur vrai sens, celui que l'école enseignait encore avant 1968. Maintenant il convient d'ânonner, le plus servilement possible, quelques idées conformistes où tout ce qui peut paraître venir du cœur est noble, même si les actes sont parfaitement contraires. Etre ou paraître, telle est devenue la question !
Je crains que la liberté ne soit plus en France un objectif pour une part importante des citoyens. Cette aspiration à des responsabilités individuelles et à la plus grande autonomie possible s'est dissoute dans le besoin effréné d'assistanat. Les politiques de métier, aidés par une cohorte de Michel Drucker, prennent bien soin que « La France d'en bas » reste sagement dans ces dispositions.
Rédigé par : Jacques Ernewein | 13 décembre 2010 à 10:47
Et puis finalement quelle importance, Marine chez Drucker ou non ?
Internet a depuis un moment mis nos braves « journaleux » dans la poisse. Il ne faut plus attendre ceux-ci pour obtenir l'info du jour, le buzz ou la désinformation.
Le France 2 de ce soir est un exemple flagrant.
Zéro information d'ampleur nationale, une info sur les bombes á Stockholm et basta !
Un homme a fait un malaise cardiaque lors d'une intervention de la police. A qui la faute ? Personne n'en sait encore rien, mais équipe sur place et en direct. Pourquoi ? Pour répéter la même chose que le journaliste en studio !
Pujadas s'est ramassé avec Boorlo le dernier soir en annonçant :
"Merci d'avoir choisi France 2 pour votre retour" (il était parti ?). Et mon JL d'insister sur le fait qu'il a accepté l'idée d'une intervention en direct pour parler de sa soirée sur la solidarité.
Mort de rire de voir M. Pujadas s'enfoncer á chaque question pour finalement accepter d’en poser une sur la soirée en question.
Idem sur la prétendue « guerre des jupons » entre Martine et Ségo parce que celles-ci se sont retrouvées en même temps sur le terrain.
Piteux l'info sur France 2. Vraiment.
Rédigé par : jpledun | 12 décembre 2010 à 22:18
Ceux qui critiquent "Vivement Dimanche" sont les mêmes qui critiquaient l'émission de Jacques Martin (Lorgnette, Ecole des fans, etc.) et qui avant critiquaient les émissions des Carpentier et qui avant, etc., avec toujours le même mépris, la même condescendance... C'est une manie viscérale chez nos phares de la pensée, bobos intellos "à-qui-on-ne-la-fait-pas" et qui ont toujours tout compris avant tout le monde.
Rédigé par : Sylvain | 12 décembre 2010 à 14:36
Je viens de visionner (exceptionnellement)
une partie du 13h15 sur France 2 et je suis
atterrée !
J'y ai appris que Madame Rama Yade était
(de son propre aveu) libre-penseur, alors
qu'elle venait de nous faire son habituel
numéro sur l'inégalité hommes-femmes tant
salariale qu'en responsabilités politiques,
entre autres inepties !
La Madame Belkacem tape à mots rouges sur
la fille de Monsieur Le Pen confirmant
le bloc UMPS !
Les femmes en politique, soudainement, ce
sera : sans moi.
Rédigé par : calamity jane | 12 décembre 2010 à 14:06
Monsieur Bilger,
C'est certain, au nom de la liberté d'expression, de la démocratie et de l'équilibre politique sur le service public, vous avez raison. La démocratie doit être assez forte pour lutter contre les idées de la famille Le Pen. Enfin je pense comme Florence, comment peut-on regarder Vivement Dimanche ? ou Ruquier ? Il existe d'autres divertissements populaires et sympathiques et sans flagornerie.
Rédigé par : jean dominique alfonsi | 12 décembre 2010 à 12:41
Christian C | 11 décembre 2010 à 23:07
@Sylvain
Tss, tss, tss, Sylvain ! Vous nous avez vous-même indiqué que l'odeur qui vous colle à la peau, c'est "Shalimar" de Guerlain
..............
Y a comme une petite erreur : mon parfum c'est "Idylle" de Guerlain...
Notez bien : "Idylle"... Avant... heuuuu, comment vous dites déjà ??... Heuuu... Ah oui Alzheimer... Houla ça commence !
Souhaitons aussi de bonnes fêtes de fin d'année à M. Guerlain, ce brave homme que m'ont fait découvrir les intellos de gauche...
Merci de votre attention à mon égard.
Rédigé par : Sylvain | 12 décembre 2010 à 11:06
Mme Davienne, personne ne méprise ici le divertissement façon Vivement dimanche.
Ce qui est discuté est d'une part le parti pris distrayant de la politique, du moins celle de ses têtes d'affiche, promu par la direction de France 2 et par Michel Drucker. Ce rose bonbon qui aboutit à une sorte de soupe médiatique, et comme l'écrit très justement Philippe Bilger, à cet "ample fourre-tout où il (Michel Drucker) accueille tout le monde et n'importe qui, beaucoup le Pouvoir et aussi ses opposants."
De l'autre, il est tout de même difficilement concevable de refuser à Marine Le Pen le droit de figurer comme tous les autres dans ce vaste fourre-tout insipide, ricanant et ouatée.
En quoi Marine Le Pen, la personnalité politique et médiatique, fabriquée à l'instar de ses collègues politiciens à l'école de la politique spectacle, serait-elle en décalage avec la ligne éditoriale ou plutôt le choix artistique (expression JDR) revendiqué par France 2 et par Michel Drucker ?
Pourquoi d'un coup d'un seul, du fait que Marine Le Pen serait l'invitée de Vivement dimanche, l'émission serait-elle soudain investie d'un caractère conséquent, important, sérieux, grave... bref, politique ?
En quoi Marine Le Pen dépareillerait-elle trop par rapport à la tonalité d'ensemble de Vivement dimanche, essentiellement axée sur et autour de la promotion des têtes d'affiches politiciennes, avec un Michel Drucker toujours au mieux de sa forme dans sa spécialité d'animateur-attaché de presse du tout distrayant ?
Par ailleurs, vous extrapolez totalement et dans les grandes largeurs le sens du post de Jean-Dominique Reffait.
Son idée était de dire :
pour quiconque, se retrouver à devoir supporter Vivement dimanche ne peut être vécu que comme une sorte de punition supplémentaire, qui s'ajoute, pour certains, à celle des dimanches après-midi déjà suffisamment mornes et désespérants.
Enfin, non, Michel Drucker ne fait ni dans les livres, ni dans la culture, ni dans la politique.
Son parti pris, et celui de sa direction, n'est que l'amusement, le souriant mécanique, le tout promotionnel et son divertissement.
Pas moins. Pas plus.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 12 décembre 2010 à 07:57
Vous n'y consacrez qu'un mot, mais je trouve le boycott de Laurent Ruquier beaucoup moins justifiable.
De par la nature de l'émission, le partage de l'animation...
Rédigé par : Alex paulista | 12 décembre 2010 à 03:14
@Sylvain
Tss, tss, tss, Sylvain ! Vous nous avez vous-même indiqué que l'odeur qui vous colle à la peau, c'est "Shalimar" de Guerlain.
Un bon point pour vous : vous reconnaissez que les intellos sont de gauche.
Je vous félicite pour votre fair-play, mais attention à Alzheimer...
Rédigé par : Christian C | 11 décembre 2010 à 23:07
@Alex paulista
Oui oui !
Un couple mixte franco-brésilien que je connais assez bien, mon propre frère et son épouse, habite désormais à New-Delhi.
Ils ont reçu quatre jours durant quelques effluves d'ici.
Rédigé par : Zenblabla | 11 décembre 2010 à 22:47
Je suis étonnée de tant d'intransigeance envers Michel Drucker que je trouve cultivé,
jamais vulgaire, qui aime les gens, "ça devient rare", qui parle de livres, de culture, de politique, etc. C'est une excellente émission à la portée de beaucoup de monde qui y trouve son compte. Pourquoi mépriserait-on ceux qui sont satisfaits. Les gens intellectuels qui ne regardent pas Drucker et qui jugent durement ne sont pas bienveillants. Je suis scandalisée que certains commentaires parlent d'ouvrir le gaz !!!!
Rédigé par : Geneviève Davienne | 11 décembre 2010 à 22:37
Soixante égal=
1+59,2+58,3+57,4+56,5+55,6+54,7+53,8+52,9+51,
10+50,
11+49,12+48,13+47,14+46,15+45,16+44,17+43,18+42,19+41,20+40,21+39,22+38,23+37,24+36,25+35,26+34,27+33,28+32,29+31,30+30,31+29,32+28,33+27,34+26,35+25,36+24,37+23,38+22,39+21,40+20,41+19,42+18,43+17,44+16,45+15,46+14,47+13,48+12,49+11,
50+10,
51+9,52+8,53+7,54+6,55+5,56+4,57+3,58+2,59+1.
Les nombres rationnels comptabiliseraient les mutilés, les nombres réels les malades...
Mais la comptabilité affectionne les bilans à somme nulle!
Un peu de maths modernes, peut-être, un peu de théorie des ensembles nous permettrait d'être moins fastidieux...
Rédigé par : Zenblabla | 11 décembre 2010 à 20:36
@Visiteur
Qu'ils aient ou non changé, ont-ils le droit de s'exprimer sur les chaînes publiques ? Ont-ils le droit de prétendre figurer comme invités dans des émissions d'"infotainment" où sont par ailleurs invités les représentants de toutes les tendances politiques ? Telle est la question posée par le billet de notre hôte.
Rédigé par : Christian C | 11 décembre 2010 à 18:17
Rédigé par : Polochon | 10 décembre 2010 à 15:05
"La famille Le Pen-Hitler, c'est 10 millions de morts.
La famille Besancenot-Staline-Mao, c'est 50 millions de morts.
Il y a un truc qui cloche chez Drucker !"
.................
M. Polochon résume en trois mots ce que j'ai ressenti pendant des décennies et dernièrement, l'attitude de Drucker et Ruquier : cette odeur persistante de l'ambiance "rideau de fer" qui nous colle toujours à la peau, aux narines et au palais ; cette époque où tous nos intellos de gauche s'acharnaient à nous vanter l'Est et ses miracles socialo-communistes, oubliant goulag, purges, procès... En orientant nos oeillères à l'Ouest en direction des USA suppôt de Satan et ses sous-traitants dictateurs d'Amérique du Sud.
Le rideau de fer tombé, coincés par les évidences, les mêmes se sont échinés à nous expliquer l'horreur des 10 millions de morts des régimes criminels dits "de droite" et la nécessité des 50 millions de victimes des régimes dits "de gauche" pour accéder à un monde "meilleur".
Cette schizophrénie paranoïaque nous poursuit encore : on le voit dans les débats intellos orientés, les prises de position des animateurs, des showbiziens, et les slogans des élus de gauche en campagne électorale.
Le crétinisme des masses a encore de beaux jour devant lui.
Rédigé par : Sylvain | 11 décembre 2010 à 17:27
Que de palabres ! Cher M. Bilger, votre naïveté est déconcertante. Fille ou père, les Le Pen reste des Le Pen. Vous vous fourvoyez en imaginant que ces deux-là ont changé :-)
Rédigé par : Visiteur | 11 décembre 2010 à 16:31
Cher Philippe,
En vérité, cette affaire révèle tout simplement la mécanique de cette émission, qui n'est que léchage de bottes généralisé !
Que faire ?
Inviter la Marine nationale comme il a déjà su le faire..., et sortir le matos pour une brillance impeccable ? Impossible pour Mimi de mettre la belle en valeur...
L'inviter, la découper en rondelles, et ainsi mettre au chômage toute une industrie : les brosses, le cirage, les petites mains...?
Drucker est pris à son propre jeu, et c'est son système qui s'écroule, car cette affaire montre à quel point cette émission est pur spectacle, où le faux, que l'on ne peut appliquer à Le Pen sous peine de la rendre politiquement acceptable, prend le temps d'un après-midi les habits du vrai...
Pour Ruquier, j'avoue être perplexe... Certes, c'est un bien-pensant traditionnel, avec AOC et tout et tout... Mais on a quand même pu le voir mettre (un peu...) en difficulté certains acteurs de la vie politique ! Gentiment, certes... mais Naulleau est là, et il cogne rudement quand un bon puching-ball se présente !
Si l'on cumule le nombre d'heures d'antenne entre Drucker et Ruquier, ainsi que le nombre d'auditeurs/téléspectateurs, tout en sachant que quasiment tous les amis du second ont pu faire leur promotion chez lui jusque tard dans la nuit... il est clair que ces deux-là se moquent du monde !
Je ne comprends pas comment le CSA reste muet face à ces détournements d'antennes publiques à des fins privées.
Rédigé par : Herman | 11 décembre 2010 à 12:01
Même Le Monde, habituellement si "politiquement correct", renâcle devant la censure selon Drucker (Chronique "Télé empathie" de F. Nouchi du 10/12). Signe des temps ?
Rédigé par : Guzet | 11 décembre 2010 à 12:01
"Le refus d'Anne Sinclair d'inviter J-M Le Pen" :
Je me souviens d'une émission politique des années 80, "Questions à domicile" je crois, où Anne Sinclair s'était déplacée à La Trinité-sur-mer pour interroger Le Pen dans sa maison. Certes, le ton n'était guère chaleureux, mais les questions posées avaient obtenu des réponses.
Rédigé par : billevesée | 11 décembre 2010 à 10:54
Doit y'avoir un côté vachard dans l'humain.
Michel Drucker, d'un certain côté qui me concerne, c'est du côté couru par le chien de mon père..., compagnie indispensable, il est notre animal familial.
C'est quelque chose de Loony alors, elle qui se vautre sur le canapé en raison de son grand âge, elle qui ne daigne même pas zieuter du coté de l'écran si son sauveur s'y profile.
Son sauveur, ce n'est pas tout à fait Michel, son épouse plutôt, elle qui s'occupe de placer des animaux recueillis à demi-sauvages et voués à la piqûre, si ne se trouvent qui les attachera.
Le traumatisme de Loony, d'avoir été élevée par des blaireaux, il ne sera jamais tout à fait guéri. Malgré son allure de louve et ses crocs intimidants, elle est toujours très peureuse, sinon bien trop affectueuse.
Question de ton peut-être....
Aurait-il été possible d'adopter un bigorneau, un couple de bigorneaux même?
Ce qui me choque avec la télé, c'est que depuis que je l'ignore, à tort si j'en crois l'intérêt qu'elle suscite quand même ici, la taille de son écran ne cesse d'augmenter.
Chaque fois que je croise une télé, cela me souffle de telles gigantesques lucarnes!
Y'a bien quand même un coin pour les Marine dans de tels espaces!
En tout cas, si y'en a plus y'en a encore!
Loony étant, Loppsi 2 c'est plus pour les sans domicile fixe, c'est pour les sans adresse fixe...
Son rocher au bigorneau, fait-il adresse?
Loony a une d'adresse, heureusement pour elle.
Rédigé par : Zenblabla | 11 décembre 2010 à 00:26
Cher Philippe,
Je partage parfaitement votre point de vue.
Sans avoir la moindre sympathie pour les opinions de Madame Marine Le Pen, je ne peux que constater que sous sa houlette son parti représente un pourcentage significatif d'électeurs.
La démocratie et le service public imposent le respect de certaines règles que vous avez bien raison de rappeler à M. Drucker, qui n'est pas le propriétaire de France 2.
Rédigé par : Christian Dulcy | 10 décembre 2010 à 23:46
Après notre mariage, mon épouse et moi avons subi les difficultés des couples mixtes sous le sarkozisme rampant. Pour nous le problème était seulement la répétition des récépissés durant plus de trois ans, mais pour d'autres c'était bien pire. Certains étaient séparés durant des années. J'ai gravé l'image de cet autre couple dont la femme, harcelée par les autorités pour ne pas qu'elle accouche en France, sous le stress a perdu son enfant à sept mois de grossesse, d'une montée de tension.
À cette époque, envahi d'une colère sourde même pendant les profondes nuits, j'ai fait le rêve suivant:
Un de ces couples mixtes bien bariolé venait au tribunal administratif accompagné de l'avocate Marine Le Pen, et cette dernière défendait avec brio le couple en axant sa défense indignée sur la préférence nationale et le sentiment anti-européen, constatant que les couples mixtes Français-étranger avaient moins de droit en France que les couples mixtes étranger européen-étranger.
Marine Le Pen pouvait apparaître sous un jour nationaliste mais anti-raciste, souligner les absurdités issues des traités européens, et surtout donner une leçon de constitutionnalité au pouvoir en place en expliquant qu'il niait le droit fondamental au mariage, ne respectait pas la cellule familiale pour remplir des quotas absurdes avec les mauvaises personnes sans régler aucun des problèmes de fond que peut poser l'immigration incontrôlée.
Au moment du verdict Sarkozy, Hortefeux et Stefanini mangeaient leur chapeau, le tout sous le crépitement des flashes des journalistes. J'étais sur un des bancs vers les premiers rangs. Je souriais et proposais à l'avocate d'aller fêter ça avec les associatifs dans un troquet bien de chez nous, accompagnés des journalistes et des femmes en boubous.
Les trois condamnés, eux, restaient seuls, pâles et dépités. Sarkozy trépignait.
...Un songe... (devrais-je m'inquiéter d'un songe !)
Rédigé par : Alex paulista | 10 décembre 2010 à 23:33
Avec Marine Le Pen ou sans, comment peut-on regardez Drucker le dimanche ?!
Rédigé par : Florence | 10 décembre 2010 à 23:16
Bonjour Monsieur Bilger. Je partage ici votre billet. Monsieur Drucker invite qui il veut. Bien des personnalités de tout ordre. Mais lorsqu'il invite des politiques, il se doit de respecter le bon usage de notre démocratie ou de s'abstenir d'inviter des politiques ! Nous sommes ici sur une chaîne publique avec une redevance a la clé ! Que l'on nous serve du frais, du spontané, du direct et pas de la conserve à la M.D.des dimanches prochains !
Rédigé par : J.A | 10 décembre 2010 à 20:48
Cette fois-ci je ne suis pas d'accord avec vous, cher Philippe.
Pour une fois que M. Drucker a un avis, il faut l'en féliciter. D'accord cela va dans le sens de la doxa contre les détaillistes de l'Histoire, mais c'est un premier pas. Qui n'est pas nul, puisqu'il a embarrassé la direction de sa chaîne.
Et je ne vous suis pas du tout sur votre argument comme quoi il devrait accepter tout le monde par principe.
Vous avez le droit de trouver son émission niaise (et je partage souvent votre avis, même si la bienveillance est rafraîchissante) mais dans son registre il est simplement le meilleur et depuis longtemps. Si c'était si facile à faire un autre l'aurait détrôné. Cela se respecte et mérite quelques égards.
Premièrement, il invite qui il veut. Si ses directeurs ne sont pas contents, ils peuvent essayer de le remplacer.
Secondement, je crois que le succès de son émission réside dans cette atmosphère de bienveillance que Michel Drucker arrive à générer. Je conçois complètement qu'une telle complicité humaine avec Marine Le Pen et ce qu'elle représente soit au-dessus des forces de Michel Drucker. S'il fait cette émission, c'est aussi qu'il aime un peu ces ambiances. Petit, il m'arrivait d'échanger deux mots avec ces cyclistes célèbres, devant La Gazelle. C'était aussi une troupe sympathique et Michel Drucker est un homme agréable, au moins en surface le dimanche matin.
Enfin, votre argument comme quoi il faudrait l'inviter parce qu'elle est écartée des grosses émissions. Ce n'est pas la faute de Michel Drucker si les autres n'invitent pas Marine Le Pen. Il y a quelque chose d'erroné dans votre manière de passer d'une responsabilité collective à individuelle. Objectivement, il y a beaucoup de grosses émissions qui s'accommoderont mieux de l'électricité liée aux idées extrêmes de Madame Le Pen que celle qui est animée par un juif et basée sur la complicité, la connivence.
Rédigé par : Alex paulista | 10 décembre 2010 à 19:41
Billet +++++++++++++++++++++
Rien à ajouter.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 10 décembre 2010 à 19:27
Vivement dimanche ?
Ça existe encore ce machin ?
Mais quelle horreur, il faut dire que cela fait belle lurette que je suis sélectif dans l'usage de ma zapette.
Quand on parle d'émission de divertissement grand public, je me souviens de celles de Maritie et Gilbert Carpentier avec émotion. Là au moins on se divertissait.
Il faut être neurasthénique pour regarder Drucker le dimanche. Il y a tellement de choses à faire que de rester coincés sur un canapé pour regarder d'autres personnes sur un autre canapé, fût-il rouge.
J'aime voir une émission politique avec débat, j'aime voir également un divertissement populaire mais à force de confondre les genres on s'en dégoûte et c'est mon cas.
Après on s'étonne que certains humoristes poussent le trait jusqu'à la vulgarité pour critiquer se monde de politiciens se prenant pour des artistes ou des peoples et des personnes du monde artistique se piquant de politique et donnant leur avis là où on ne leur demande rien.
Chacun chez soi et les cochons seront bien gardés.
Moi je préfère cuisiner et j'y retourne. Il faut que je trouve un truc pour dimanche.
Vous avez une idée à me susurrer... ?
Rédigé par : Surcouf dans sa cuisine | 10 décembre 2010 à 19:05
« mais ce sont des discours, des propos, des justifications qui, dans la ouate molle d'une après-midi dominicale, viennent s'inscrire dans la tête de téléspectateurs »
♫De toutes les manières
C'est la ouate qu'elle préfère
Passive, elle est pensive
En négligé de soie
C'est la ouate
De toutes les matières
C'est la ouate qu'elle préfère
Passive, elle est pensive
En négligé de soie
C'est la ouate.♫
Rédigé par : Achille | 10 décembre 2010 à 19:00
Bonjour,
Il y a vingt ans, j'ai jeté ma télévision. Depuis, évidemment, je ne la regarde plus. Paradoxalement, je n'ai pas l'impression qu'il me manque quelque chose.
Pour moi, Drucker est un charmant jeune homme. A la réflexion, il a dû vieillir lui aussi, si ça se trouve c'est un horrible vieillard. Tout ça pour vous dire, Monsieur Bilger que, quand même, vous ouvrez un blog, à votre nom, sans vous cacher, vous accueillez toutes les opinons, vous êtes un cas à part. Drucker est en dessous, on s'en doutait. Mais ils sont si nombreux en dessous face à la démocratie, à la tolérance, à l'acceptation de l'autre, qu'il n'y a pas lieu de vous offusquer, où alors ce sera à plein temps.
Cordialement. H. Dumas
Rédigé par : temoignagefiscal | 10 décembre 2010 à 18:19
Allons Philippe vous regardez la télé le dimanche après-midi ? Drucker en plus ? Même pour pondre un bon papier, je n'y crois pas une seconde.
Cela dit, le péché originel ne serait-il pas d'inviter dans une émission où ils n'ont rien à y faire, des politiques qui viennent nous montrer combien ils sont gentils, mignons, drôles, simples, désintéressés, combien ils aiment comme vous et moi, la famille, les amis, leur chien, leur chat, les parties de pétanque, aller chercher les croissants en pantoufles le dimanche matin, faire la cuisine, les courses, la vaisselle et même le ménage. Quoique moi, pour le ménage, je passe mon tour.
Rédigé par : catherine A des politiques dans un mauvais rôle | 10 décembre 2010 à 17:55
"Mon cher JDR, laissez Coffe ouvrir le gaz, prenez cette émission comme un détail de l'Histoire de la TV, tout ceci marine dans le ringard et les imbéciles fous rires de Druckillon et Séricker n'y changeront rien"
sbriglia | 10 décembre 2010 à 15:59
---------------------------------------
Très très joli !
Rédigé par : jpledun | 10 décembre 2010 à 17:46
C'est La Ouate
Paresseuse
Par essence elle est paresseuse
Est-ce vraiment la paresse
Ou trop de quoi ou qu'est-ce...
Apparemment elle est heureuse
C'est la plus heureuse des paresseuses
{Refrain:}
De toutes les matières
C'est la ouate qu'elle préfère
Passive, elle est pensive
En négligé de soie
C'est la ouate
De toutes les matières
C'est la ouate qu'elle préfère
Passive, elle est pensive
En négligé de soie
C'est la ouate.
Pas bosseuse
Et tous les beaux mecs s'usent
Elle s'en fout, elle balance
Son cul avec indolence
Elle s'en fout ell' s'balance
De savoir ce que les autres pensent
{Refrain}
Elle déchire les pages de tous les dictionnaires
Elle n'a que quelques mots à son vocabulaire
Amour par terre et somnifères
En d'autres mots elle se laisse faire
Si on n'apprecie pas Monsieur Drucker, on peut toujours aller prendre l'air
et le laisser aux Memeres...
Rédigé par : Valerie | 10 décembre 2010 à 17:25
"...la ouate molle d'une après-midi dominicale..." (PB)
"Vivement Dimanche, c'est ça ou ouvrir le gaz. Ce canapé rouge anéantit tout enthousiasme, je le devine gavé d'acariens et de poils de chiens, un vrai canapé de dimanche" (JDR)
Bien ciselé !
Quand on visionnera, dans trente ans, sur les cassettes de l'INA, ce genre d'émission, on aura sans doute le même étonnement archéologique que celui que nous donne aujourd'hui la re-vision de "Dimanche Martin"... Mais qu'un dinosaure refuse à sa table un(e) brontosaure est la loi de la très lente évolution de l'espèce chez les sauriens : une France qui met trente ans à passer de Guy Lux à Jacques Martin puis à Drucker, sent quand même le ranci, l'évangile selon Pétain, "loisir, famille, cuisine", les chères têtes blondes et les chères têtes blanches...
Mon cher JDR, laissez Coffe ouvrir le gaz, prenez cette émission comme un détail de l'Histoire de la TV, tout ceci marine dans le ringard et les imbéciles fous rires de Druckillon et Séricker n'y changeront rien.
Rédigé par : sbriglia | 10 décembre 2010 à 15:59
Rédigé par Monsieur Pierre-Antoine le 10 décembre 2010 à 09:54
"A trop diaboliser on focalise l'attention sur l'objet."
Completement d'accord avec votre affirmation !
Rédigé par Monsieur Frank THOMAS le 10 décembre 2010 à 10:50
"Quelle plus belle publicité, quel plus beau cadeau à un mouvement qui compte beaucoup sur la "diabolisation" dont il est l'objet pour prospérer auprès des Français qui se sentent eux-mêmes victimes de toutes sortes d'exclusions que le refus de Michel Drucker de recevoir la fille Le Pen, après le père ?"
Tres bien dit !
Neanmoins, ce Monsieur Drucker reste pour moi un mystere...
Rédigé par : Valerie | 10 décembre 2010 à 15:24
La famille Le Pen-Hitler, c'est 10 millions de morts.
La famille Besancenot-Staline-Mao, c'est 50 millions de morts.
Il y a un truc qui cloche chez Drucker !
Rédigé par : Polochon | 10 décembre 2010 à 15:05
@Monsieur Reffait
Vous avez raison et j'en ai plus que ras le
castafiore que l'on nous impose des fils et
filles d'acteurs, de comédiens, de politiques, qui plus malins prennent un pseudo, et de marchands de planche à billets.
Ce que je n'arrive pas à piger c'est plutôt
cette propension à vouloir de l'affect
dégoulinant autour de soi ?
C'est sûrement depuis que la parole vaut
acte.
Rédigé par : calamity jane | 10 décembre 2010 à 14:48
Monsieur Philippe Bilger,
Très bon texte, j'ajoute que je considère Drucker comme un fieffé crétin-gentil. Quant à Marine Le Pen, on la voit trop peu à la télé, d'autant plus que le courant de pensée qu'elle représente est plus sérieux que celui du couple Mélenchon-Besancenot, qui ont écran ouvert sur le service public !!!
Rédigé par : bruno | 10 décembre 2010 à 13:45
Plus que d'accord avec vous, Philippe.
M. Drucker commet là une erreur.
Ce n'est pas en essayant de cacher les idées du FN que celles-ci disparaîtront.
L'Autriche a, sans le vouloir, fait voir le chemin á prendre sur ce sujet.
Quand le FPÖ de M. Haider a obtenu par les urnes de quoi rentrer au gouvernement, ce parti - malgré les protestations de M. Chirac et le ridicule Michel Piccoli enturbanné de rouge sur la "Stefanplatz" - a dû faire ses preuves.
Cela n'a pas duré longtemps pour que la population se rende compte de la tromperie. Ecrasement garanti aux élections suivantes. Le gouvernement a été vite débarrassé de ces "verrues".
Actuellement la tendance s'inverse de nouveau, comme dans le reste de l'Europe.
Le FN en victime perpétuelle, cela suffit.
Rédigé par : jpledun | 10 décembre 2010 à 12:57
Il y a cinq ans, je crois, Polac qui n'y avait qu'une influence limitée à une chronique littéraire d'une demi-douzaine de minutes, se vit évincé de la grille de FInter, en même temps que José Artur qui tenait très honorablement l'antenne le soir avec un mélange de désinvolture et de vraie érudition discrète qui lui avait tout de même valu de faire sa ou une de ses premières mises à l'antenne en accueillant toute la soirée un certain Fritz Lang...
Polac pesta fort contre sa mise non au placard, vu son âge, mais à la casse pure et simple, disant bien ce que représentait son éloignement qui fut en effet, définitif ! (à son court passage chez Ruquier près, ensuite de vraie raisons de santé nous ont privés de lui, enfin pour ceux qui comme moi suivaient ses prescriptions littéraires comme celles issues d'un oracle). Il s'en fâcha d'ailleurs avec le fourbe Bonnaud qui soutint la sortie forcée de celui-là... José Artur garda le samedi une heure vouée au théâtre, d'ailleurs superbement intitulée, "C'est pas dramatique", pour lui, en effet...
Je profitai d'un passage de M. Cluzel, alors PDG (sans jeu d'homo facile) de Radio France en "chat" sur leur site Internet pour l'interroger à ce sujet. Le cuistre eut la cuistrerie ultime de me dire que Polac avait "pris sa retraite", et qu'Artur avait été déplacé...
Concernant M. Cluzel, je dois dire que Radio France s'est - à ces gros détails près - bien maintenue en ses années de présidence, et donc que je ne lui ferai pas de vilain procès, puisque sous son autorité, le trésor qu'elle constitue a plutôt bien vécu. Mais c'est la lecture de la longue langue de bois répondue à
Rédigé par : Christian C | 10 décembre 2010 à 08:40
qui m'a fait me souvenir de cette superbe tournure, superbe de concision, de mensonge et de cynisme, du pourtant estimable Cluzel.
Concernant Drucker, cela fait trente ans que ce type pollue - non engourdit - les esprits de ses intarissables seaux d'eau tiède, il serait peut-être temps de les remplacer par un peu de couleurs, d'audace, d'animosité bien pensées.
AO
Rédigé par : oursivi | 10 décembre 2010 à 12:38
L'autre jour, c'était Halloween sur France 2 : Arlette Chabot et Marine Le Pen, Miss France et Miss Nationale version service public, ça ne serait décidément pas mon idéal pour une sieste tranquille le dimanche après-midi. Allons, Philippe, qu'est-ce encore que cette confusion ?
J'abomine Vivement Dimanche, trois minutes de cette émission me collent un bourdon monstre, je me rappelle alors que c'est dimanche, et pas n'importe quel dimanche, un dimanche où je n'aurais rien d'autre à faire que regarder Vivement Dimanche, c'est ça ou ouvrir le gaz. Ce canapé rouge anéantit tout enthousiasme, je le devine gavé d'acariens et de poils de chiens, un vrai canapé de dimanche chez Tonton Michel où il n'y a ni jouet ni Playboy.
Et vous décrivez parfaitement l'ambiance générale doucereuse et atone de ce rendez-vous d'après gigot-flageolets, quand les yeux se ferment lourdement sur les connivences souriantes des amis. Michel Drucker est en empathie constante, il ne prétend pas à l'interview politique : comment lui reprocher de ne pas pouvoir assurer cette mission spécifique de service public, à savoir la sieste de papa et le repassage de maman, en compagnie de Marine Le Pen.
Or, ne feignez pas de l'ignorer, à l'inverse d'une émission politique, c'est Michel Drucker la locomotive de son émission et non l'invité, c'est lui que le public retrouve sans se soucier précisément des invités. C'est son style, sa gentillesse, son tempo que le public attend. Cette émission est une création, un concept autour de la personnalité de Drucker et le service public dans cette émission, c'est Drucker et personne d'autre, comme le furent Zitrone, Guy Lux, Chancel ou Jacques Martin. L'antenne y est à son image parce que son image est constitutive du service public. Ses choix sont forcément justes puisqu'il est à lui seul la justification des choix, comme tout créateur.
Car enfin, si Marine Le Pen prétend se faire inviter chez Drucker, c'est bien en raison du succès de cette émission et de son producteur. Il s'agit pour elle, dans une stratégie intelligente de dédiabolisation, de se couler dans la chaude torpeur de Drucker, elle souhaite profiter de Drucker, de son style, de sa personnalité pour exprimer un autre visage d'elle-même. C'est Drucker qui l'intéresse, pas l'émission. Elle exige d'être aimée de Drucker comme Drucker semble aimer ses invités. Elle veut faire partie du casting de cette création originale qu'est le phénomène Drucker.
Mais voilà, Drucker n'en veut pas. Et c'est la prérogative de tout créateur de choisir librement les matériaux de son oeuvre. Voudrait-on imposer un acteur à un réalisateur qui n'en veut pas ? Il veut bien de Besancenot mais pas de Marine Le Pen, c'est la liberté du créateur sur les épaules duquel repose le succès de l'émission. Besancenot est un petit salopard teigneux mais vous n'empêcherez pas, quoi que vous en ayez, qu'il n'est pas affecté d'une image aussi tragique que Marine Le Pen, c'est ainsi, cela ne se décrète pas. Cela n'a rien à voir avec les gènes et je pense que B. Gollnish ne serait pas mieux reçu.
Avez-vous seulement pensé au casse-tête de produire une émission autour de Marine Le Pen ? Quel artiste ? Quels amis d'enfance ? Alain Soral, d'accord, et après ? Qui pour l'animation musicale ? Incontestablement, Marine n'est pas qualifiée pour cette émission plus complexe qu'il n'y paraît et, pour le coup, Drucker n'y est pour rien si, autour de Marine Le Pen, il n'y a que Le Pen.
Et pour ma part, le service public n'induit pas l'altération de la liberté de création. Drucker est un créateur de divertissements, c'est son talent, c'est son œuvre et cette œuvre est attendue par le public, c'est donc sa légitimité. Y compris à déterminer ses limites.
Je précise que je suis tout à fait favorable à l'expression publique de Marine Le Pen à la télévision. Il y existe des émissions moins typées, moins soigneusement créées, des talk-shows qui sont tenus à ce pluralisme. Guy Lux n'invitait pas Léo Ferré, Jacques Chancel n'invitait pas Sheila, un directeur de théâtre subventionné programme les œuvres qu'il souhaite, c'est ainsi avec les créateurs, c'est pour cela qu'on les choisit.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 10 décembre 2010 à 10:56
Quelle plus belle publicité, quel plus beau cadeau à un mouvement qui compte beaucoup sur la "diabolisation" dont il est l'objet pour prospérer auprès des Français qui se sentent eux-mêmes victimes de toutes sortes d'exclusions que le refus de Michel Drucker de recevoir la fille Le Pen, après le père ?
Vous avez raison, Monsieur Bilger, de rappeler le précédent d'Anne Sinclair, qui, selon moi, ajoute au scandale de ces refus arbitraires une intolérable dimension communautariste.
Pour ma part je rappellerai aussi le refus de Jacques Chirac candidat du 2e tour de la présidentielle de 2002 de rencontrer Jean-Marie Le Pen, refus encensé par tous les médias de l'époque comme un remarquable acte de courage, et que j'ai trouvé, pour ma part, absolument inadmissible du point de vue de la démocratie.
Marine Le Pen s'efforce, elle l'a encore montré hier soir chez Arlette Chabot, de lisser les aspérités les plus rébarbatives et inquiétantes du mouvement qu'elle aspire à présider et à mener à la bataille de 2012.
En l'ostracisant, l'amuseur Michel Drucker la relégitimise auprès des militants du Front National qui la trouvent trop en rupture avec la ligne traditionnelle de leur parti et qui auraient pu être tentés de choisir Bruno Gollnisch.
Une fois de plus "on ne nous dit pas tout".
Rédigé par : Frank THOMAS | 10 décembre 2010 à 10:50
Cher monsieur Bilger,
Drucker n'est pas un mauvais homme ; il contribue assez niaisement à cette bien-pensance maniérée que déversent les mass media à longueur d'émissions dites "populaires". Le problème, c'est que cette guimauve déversée quotidiennement -manque de culture ? lèche de l'audience ?- par des gens qui semblent ignorer leur pouvoir en oubliant d'effacer leur petite personne devant leurs responsabilités médiatiques, participe à la banalisation et à la confusion générale des idées. De celle-ci peuvent naître les pires simplifications conduisant parfois aux pires horreurs comme l'histoire nous l'a maintes fois et encore récemment montré. Drucker, enfant de la shoah, n'a rien compris. La sympathie que m'inspire cependant son évidente bonne foi me pousse à lui conseiller la lecture de Voltaire qui disait "Je n'aime pas vos idées mais je me battrai pour que vous puissiez les exprimer".
Merci Monsieur Bilger pour vos chroniques qui expriment avec culture, modération et humour, les réactions d'un honnête homme, au sens noble que le XVIIème siècle donnait à cette expression, devant tant d'inepties, de contrevérités et de lâcheté intéressée qu'il nous est donné de voir quotidiennement. Et surtout, continuez !
Rédigé par : GuyMauve1 | 10 décembre 2010 à 10:40
Cher Philippe,
Je suis souvent ravi par vos papiers; celui-ci est des meilleurs, un des plus justes. L'introduction est un pur régal. Oui dans le régime de bien-pensance actuel, il faut montrer patte blanche; Arlette Chabot et Alain Duhamel ont sagement acquitté leur péage hier soir dans l'émission où Marine Le Pen a pu s'exprimer!
Vous employez (à bon escient) le terme "républicain" qui commence à me chauffer les oreilles:
Hier soir, Manuel Vals appelé à contrer dans cette même émission MLP, n'a rien trouver de plus fort à exprimer que le caractère non républicain du FN. En dehors de l'aspect ronflant de ce terme qui va malheureusement devenir une baudruche de bazar, il faudrait nous expliquer, M. Vals. Surtout que pendant la même soirée, M Borloo présidait un "dîner républicain" (sic) où était invité... Tapie. Si républicain signifie: "un n'importe quoi auquel on invite un voyou", je vais me fâcher!
Idem pour"citoyen"
Encore bravo.
Rédigé par : Jiel | 10 décembre 2010 à 10:33
Pour apprendre à porter un regard critique sur les événements, on peut lire avec profit ce petit traité de manipulation de masse.
http://www.pressenza.com/npermalink/les-dix-strategies-de-manipulation-de-masses?ref=nf
Rédigé par : Claude L | 10 décembre 2010 à 10:18
Je ne veux surtout pas passer pour un défenseur de Besancenot. Mais dans le rapport de force totalement inégal dont un nombre croissant de citoyens prennent conscience, et dont l’enjeu n’est rien moins que la survie ou non de notre civilisation, le mépris d’un côté engendre la haine de l’autre. De grands penseurs ont expliqué que la haine est préférable au mépris.
Dès qu’en une phrase on évoque la politique, le mot populisme apparaît. Je vois que vous sacrifiez aussi à cette mode.
Pour le reste, cher Philippe, ne prenez pas trop votre élan, par ces temps glissants, car vous enfoncez des portes ouvertes.
Rédigé par : Claude L | 10 décembre 2010 à 10:10