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14 décembre 2010

Commentaires

C'est pas à un vieux singe qu'on apprend à faire la grimace

@On se bat toujours pour ce qui nous manque le plus.
17/12, à 17h27
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Oui !

On se bat toujours pour ce qui nous manque le plus

L'humour du Mandrill !

Il me semble que les forums ne manquent pas pour que les Mandrills puissent exercer leurs talents !!! Ce sera donc la première et la dernière fois que je vous répondrai.

Comme j'apprécie l'humour primaire autant que les Mandrillus leucophaeus et leurs sourires inimitables : ou vagina über-sextagénérus ici, considéré comme un objet d'étude très complexe et très important en primatologie, car de tous les cons sur cette planète, il est le plus expérimenté de tous de notre vieux monde, ce qui fait de lui un très dangereux et très emmerdant singe au nez rouge. Mais en général, vous avez autant de chance de voir un vieux con sur internet que de croiser le Saint-Père dans une mosquée judéo-chrétienne au Tibet ! En effet, la majeure partie ne connaît pas l'ordinateur et encore moins les règles d'un blog !!!

Sylvain

Haro sur les policiers bien sûr, mais on vous entend moins tous ici quant au comportement odieux et irresponsable de cette justice qui relâche à tour de bras des délinquants multi récidivistes, des bourreaux qui récidivent eux aussi dans l'horreur, des trafiquants sous des prétextes de procédures administratives toutes plus ubuesques les unes que les autres ; je ne vais pas faire la liste des ignominies judiciaires, tout le monde les connaît mais elles font passer cette affaire des policiers pour une petite querelle de garnements en cour de récré, comparée aux atrocités de la magistrature.
Encore une histoire de paille et de poutre.

Julien

Quand Mitterrand a phagocyté le PC, ce parti a cessé d'être une force politique majeure dans le pays. Sarkozy a quant à lui absorbé le FN le temps d'une élection, mais le poids de ce parti est à ce jour intact. Il est vrai que dans les deux cas, il y a une différence de taille : il n'y a pas eu de gouvernement d'union de la droite. Cette distance conservée par le FN avec l'exercice du pouvoir est la garantie de sa survie.
J'ose penser que les gages donnés par le principal représentant de la droite républicaine au parti d'extrême droite ont produit l'effet pervers de donner à ce dernier un surcroît de légitimité.
Le Pen au second tour, ça devient une évidence.

jpledun

@ Monsieur, Madame, Mademoiselle, jeune homme ou vieux con (choisissez),
"On se bat toujours pour ce qui nous manque le plus",

Bonne nouvelle, Sarko avec tous ses soutiens médiatiques, va être réélu les doigts dans le nez !!!

Un petit bémol quand même. Sarko n'a pas réussi á acheter ce blog. Le propriétaire de celui-ci a donc toute liberté pour passer du coq á l'âne.

Quelle chance, cela fait deux bonnes nouvelles.

jpledun

"(Martin Bouygues est le parrain du fils de N. S)"

C'est une honte !

": Plus de 40% de l'audience"

Et en plus il a du succès ?

C'est á être dégoûté d'être français...

On se bat toujours pour ce qui nous manque le plus

"Si depuis quelques jours les polémiques sont reparties de plus belle..."

C'est un choix sociétal pour l'avenir de la France qui se dessine mais devant ce choix fondamental de notre avenir, force est de constater les dérives républicaines de notre pouvoir qui ne sont plus partagés par la majorité des français y compris par sa majorité présidentielle : Notre Seigneurie c'est "fini". Ce sera confirmé par les urnes, il a mené la France à la ruine, ne vous en déplaise et d'en passer à une diversion sans intérêt d'un billet sur Ménès, bien que plus qualifié pour parler foot que vous ou moi, n'y changera rien!

Sa bataille n'est plus que le combat des "grognards RPR" de l'arrière-garde de 2001 !

Votre angélisme vis-à-vis du pouvoir en place ne reflète aucunement la réalité de notre société ; mon analyse politique semble se confirmer dans ce sondage bien que j'émette une certaine réserve modératrice dirigiste sur ceux-ci de l'instant "t":

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/politique/20101215.OBS4757/39-des-francais-approuvent-les-propos-de-marine-le-pen.html

Baptiste Legrand ne fait que son job de journaliste ainsi que tous les autres:
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/politique/20101215.OBS4791/l-ump-cherche-la-strategie-gagnante-pour-contrer-le-fn.html

http://www.liberation.fr/societe/01012288590-je-ne-vois-pas-l-interet-de-begayer-notre-legislation-apres-chaque-fait-divers
http://www.liberation.fr/politiques/01012308439-rama-yade-reproche-a-l-ump-d-aller-sur-le-terrain-du-fn
http://www.liberation.fr/societe/01012308461-les-procureurs-en-quete-d-independance

http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/12/15/rama-yade-rallie-jean-louis-borloo_1454011_823448.html
http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/12/16/parler-ou-non-de-marine-le-pen-la-question-divise-l-ump-comme-le-ps_1454263_823448.html

http://docteurangelique.forumactif.com/philosophie-realiste-discussions-diverses-f2/delinquance-la-justice-en-accusation-t11073.htm

http://tempsreel.nouvelobs.com/article/20070123.OBS8350/comment-sarko-metla-presse-sous-pression.html
ETC...ETC...

Devriez-vous vous interroger sur l'indépendance journalistique française face au pouvoir de contrôle de Notre Seigneurie au même titre que celui de la justice ?
Ce que par ailleurs j'avais déjà annoncé dans un précédent commentaire.
Je vous redonne l'info plus détaillée :

- Bouygues détient TF1, LCI, TV Breizh et a des participations importantes dans Metro, TMC, RTL 9, NT1, etc. (Martin Bouygues est le parrain du fils de N. S) : plus de 40% de l'audience. N.B. : Laurent Solly, directeur adjoint de campagne de Nicolas Sarkozy a été engagé sur TF1. C'est une nomination demandée directement par le château.

- M6 est présidé par Nicolas de Tavernost, c'est un soutien de N S. Via une holding, Vincent Bolloré, ami de ce dernier, est un des principaux actionnaires de la chaîne.

- Lagardère (Arnaud Lagardère considère N S « comme son frère ») et Editis (propriété de Wendel : présidé par Ernest-Antoine Seillière) réalisent plus des 2/3 de la production littéraire française

- Lagardère est le premier éditeur mondial de magazines, détient de très nombreux journaux, magazines et radios, tels que Paris Match, Le Journal du Dimanche, Elle, Télé 7 Jours, Europe 1, BFM, MCM, Europe 2 TV, a des participations dans Le Monde et dans Le Parisien, est opérateur des NMPP.

-Skyblog appartenait au groupe Orbus et a été négocié à AXA sous la tutelle de Lagardère.

- Dassault détient de nombreux quotidiens et magazines, comme Le Figaro (un de vos préféré) et Valeurs Actuelles (Le fils Olivier Dassault est député UMP, Serge Dassault est sénateur UMP et un très proche de N S).

- Bolloré détient les « gratuits » Directs Soir et Matin Plus, la chaîne Direct 8, est indirectement un des principaux actionnaires de M6, possède le groupe publicitaire Havas, possède 44% de l'Institut de sondages CSA (ce qui par ailleurs remet en cause la crédibilité du sondage CSA déclarant que les Français n'étaient « pas choqués » du séjour de N. S sur le yacht d' « un ami industriel »)

- Bernard Arnault (témoin du mariage de N S) possède notamment le journal La Tribune et Radio Classique Analyse succincte du résultat de l'élection présidentielle de 2007 %u2013 Juin 2007 Nicolas Cadèn Collaborateur parlementaire de Jean-Louis Bianco.

 - Alain Minc (soutien affiché et conseiller au château de N. S) préside le Conseil de surveillance du groupe Le Monde (avec notamment Télérama, Midi Libre), conseil où siège désormais Guillaume Sarkozy, frère du chef de l'Etat et conseille de nombreux patrons de médias (Edouard de Rothschild pour Libération notamment)

- Le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA) est présidé par Michel Boyon, ancien directeur de cabinet de Jean-Pierre Raffarin

- 60% de la diffusion de la presse magazine sont réalisés par Lagardère, Mondadori France (Silvio Berlusconi) et Dassault.

- Agences de presse : il n'y a que 3 agences mondiales : AP (presse US), Reuters (en France, lié à l'Etat français) et AFP (présidé par Pierre Louette, ancien du cabinet d'Edouard Balladur et soutien de N S)
Tous ces groupes ont tous des intérêts communs : administrateurs ou actionnaires communs. Nombre de leurs dirigeants proviennent des cabinets ministériels, et réciproquement. Chaque parlementaire mentionné a voté la loi DADVSI.

Que l'on vienne me démentir: je vous prie de bien vouloir compléter ! Le Monde à failli tomber dans son escarcelle et Le Parisien ne devrait pas tarder !

John Swinton qui, le 25 septembre 1880, refusa de porter un toast à la liberté de la presse s'en expliqua ainsi :
"Il n'existe pas, à ce jour, en Amérique, de presse libre et indépendante. Vous le savez aussi bien que moi. Pas un seul parmi vous n'ose écrire ses opinions honnêtes et vous savez très bien que si vous le faites, elles ne seront pas publiées. On me paye un salaire pour que je ne publie pas mes opinions et nous savons tous que si nous nous aventurions à le faire, nous nous retrouverions à la rue illico. Le travail du journaliste est la destruction de la vérité, le mensonge patent, la perversion des faits et la manipulation de l'opinion au service des puissances de l'argent. Nous sommes les outils obéissants des puissants et des riches qui tirent les ficelles dans les coulisses. Nos talents, nos facultés et nos vies appartiennent à ces hommes. Nous sommes des prostituées de l'intellect. Tout cela, vous le savez aussi bien que moi!".

jpledun

M. Todd s'est fait canarder en plein vol par M. Lévy ainsi que par le président de la LICRA !

Avec son expression de "bons et mauvais français", son sectarisme le disqualifie.

Les mauvais français sont évidemment les politiques qui nous gouvernent...

Avec ça tu as tout réglé pépère...

Herman

Désolé de vous dire, cher Philippe, qu'une fois de plus, à "Ce soir ou jamais" que vous regardez j'en suis sûr... Todd, votre ennemi intime..., assure grave avec une description implacable de la réalité sociale, politique et présidentielle de ce pays, et ce, avec une verve dont on aimerait être la source !...

Zenblabla

Récemment à Marseille, j'ai pu apprécier combien les souks méditerranéens se sont intégrés à la façon nordiste.
Les étals devenus halals ne présentent plus que rarement des linéaires de vitrine réfrigérantes d'une longueur inférieure à 20 mètres, il y a une caisse centrale avec tickets à impression thermique et série de crochets pour petits sacs, il n'y a pas moins de quatre employés en tenues estampillées par magasin, et tous ces magasins violemment éclairés sont quasi vides.
Ils sont tellement indifférenciés les uns les autres ces magasins qu'ils se rassemblent tous.
Marine devrait mettre en perspective une mosquée type...

N'empêche, je me rappelle avec un peu d'émotion du bon temps béni quant aux souks, quand des commerçants emballant un poulet avaient un peu de mal avec le papier, tentaient sourire aux lèvres de faire qu'il colle à la chair fraîche, et sans vraiment comprendre la nécessité de ce papier vous remettait le tout comme si le volatile vivait encore, cela avec un même sourire.

Le poulet sous blister, une piste peut-être...

Pierre-Antoine

Chez nous on s'offusque, à tort ou à raison, (selon la sensibilité de chacun-e) des déclarations de mauvaises réponses aux bonnes questions du FN et des expressions à l'emporte-pièce de sa (future) présidente.

En attendant, chez nous il y a la liberté de penser qui s'associe très bien à la liberté d'informer. Tout cela sous l'oeil bienveillant et laïque de Marianne.

Allez donc voir ce que la liberté d'informer a comme conséquence dans les pays où la charia est érigée en loi nationale.
http://www.eleutherie.eu/article-liberte-d-informer-contre-liberte-de-penser-63084199.html

Peut-être que l'intelligentsia française et les médias devraient se poser aussi les bonnes questions.

Cordialement

Pierre-Antoine

Christian C

« L'UMP cherche sa "stratégie électorale" face au FN et au PS », titre lexpress.fr ce jour à 14h42.
« "Nous allons engager un vrai travail de réflexion stratégique sur notre action et notre positionnement par rapport aux autres forces politiques, singulièrement le FN et le PS", a déclaré le secrétaire général du parti, Jean-François Copé, lors d'un point-presse à l'issue du bureau politique hebdomadaire du parti, auquel n'assistait pas François Fillon », poursuit le journaliste.
Le patron de L’Express est Christophe Barbier. Ce n’est pour autant pas lui qui tient ce langage plus approprié à un spécialiste du « positionnement marketing » que d’un militant engagé par une vision globale de la société future.

Frank THOMAS

Rappelons les faits : une course poursuite s'engage entre les policiers et un délinquant. Dans la confusion, une voiture de police blesse l'un des policiers.

Ceux-ci dressent alors un faux procès-verbal pour se couvrir et accuser le délinquant d'avoir renversé l'un des leurs. Cette forfaiture est une faute gravissime.

L'ordre public ne peut être maintenu par des gens qui bafouent la loi et qui commettent de tels abus de pouvoir.

Leurs protestations, leur démonstrations de force devant le tribunal de Bobigny et le soutien malheureux qu'a cru bon de leur apporter leur ministre de tutelle, sont tout aussi scandaleux et inacceptables.
Quant à la prétendue trop grande sévérité du jugement (quelques mois de prison), c'est une contre-vérité tout aussi inadmissible que le délit lui même.

Mon avis est que les policiers doivent être irréprochables et que chaque faute qu'ils commettent doit être comptée double ou triple de ce qu'elle pèse pour un citoyen ordinaire, pour la même raison que l'abus sur mineur est plus lourdement condamné chez les personnes ayant autorité morale sur les victimes.

Si un pays commence à avoir peur de sa police, tout est perdu.

Les 7 à 12 mois de prison dont ces ripoux, ces tontons macoutes à la française, ont écopé sont bien doux au regard de la faute qui leur est reprochée, laquelle, à mon avis, est un crime qui devrait relever d'une cour d'assises.

En tout état de cause, si le projet de constituer des jurys correctionnels voit le jour, ce genre de faute sera, n'en doutons pas, bien plus lourdement puni.
Mais il y a encore plus grave : c'est que, si l'on n'y met un terme, cette dérive risque de conduire à une police au-dessus des lois, apanage traditionnel des dictatures.

Jeanne

J'apprécie le jeu de mots de votre titre : entre "rébus" et "rebut", on ne sait effectivement que choisir !

calamity jane

Je me permets de reciter : "abandonner les
écrans de fumée, expliquer les enjeux, même
les plus inquiétants (...) souligner nos
atouts, montrer un cap, livrer un projet,
incarner la fiabilité"... des mots, encore
des mots, toujours des mots !
L'intégral programme de sarkoline en 2007.
Où lisez-vous une proposition ?

Alex paulista

Normalement les partis de contestation servent à exprimer ce que le peuple ne veut pas, alors que les partis de gouvernement doivent avoir une vision, un projet pour le pays et une idée des moyens à mettre en œuvre.
Aujourd'hui, désemparés ou plutôt désœuvrés, les partis de gouvernement se définissent négativement. Le projet européen est approuvé en votant Oui en diabolisant le Non, le sauvetage des banques parce qu'on n'a pas le choix, idem la rigueur. L'identité nationale est définie en opposition à l'immigration, etc.
En face l'opposition est anti-sarkoziste, anti-capitaliste, anti-nucléaire...

Bref, ce que je veux dire c'est que ce sont beaucoup plus les partis de gouvernement qui se comportent en extrémistes que l'inverse.

Et c'est surtout préoccupant car plus personne n'est aux commandes. Beaucoup plus que de savoir si Le Pen se hissera au second tour.

Christian C

@Véronique Raffeneau,
Je vous lis toujours avec attention, aussi me suis-je reporté au billet de Koz en question. Je le trouve également très juste.
Je n’ai aucune prétention en matière d’analyse politique. J’aimerais croire, comme Koz, qu’ « abandonner les écrans de fumée, expliquer les enjeux, même les plus inquiétants (…), souligner nos atouts, montrer un cap, livrer un projet, incarner la fiabilité » puissent conduire un valeureux candidat à la victoire. Ce serait là la noblesse de la démocratie.
Ce n’est, hélas, pas à cette conclusion que me conduit l’observation des expériences passées.
Pour reprendre votre propre expression, « analyser la vie politique en termes de parts de marchés ou de niches de clientèles à conquérir et à conserver », je ne trouve pas cela intéressant non plus, mais je crains que ce ne soit la base sur laquelle fonctionne le système.
En vous voyant évoquer, dans votre commentaire précédent, « un besoin puissant et une espérance folle en un Etat à la fois remis debout, en marche, irréprochable qui ont permis à NS d'être élu et largement élu ? Je pense que beaucoup espéraient pour de vrai cela », j’aimerais tellement que vous ayez raison. Mais sur quels ressorts véritables s’est bâti le succès de NS en 2007 ? Je crains que ce ne soit, bien plus que l’espérance, l’exploitation de nos peurs collectives vis-à-vis de la sécurité, de l’immigration présentée comme facteur d’insécurité, de la « perte » de notre identité nationale qui lui aient permis d’emporter le morceau en captant les voix les plus sensibles à ce discours. Ce que, je crois, Koz appelle les « écrans de fumée ».
Je vous rejoins sur au moins un point de votre analyse : l’espoir suscité par NS, candidat atypique et amateur de bousculade, et sans doute un peu Ségolène, avaient amené au premier tour un supplément de 10% d’électeurs aux urnes qu’en 2002. Il n’est pas sûr que cette performance se répète en 2012.

Xavier NEBOUT

Comme marque d’extrême indulgence pour ses électeurs, il est de bon de dire que le FN pose les bonnes questions et y apporte de mauvaises réponses. Or, nous pouvons faire une analyse beaucoup plus dérangeante pour les chastes oreilles de l’opinion publique.
Il est en effet facile pour l’ignorant profond de poursuivre ad vitam aeternam l’exemplaire procès du Maréchal Pétain, et en remontant bien plus en arrière, de ne rien savoir de la catastrophe politique et économique que fut notre chère révolution française de 1791 à la fin de l’empire, mais alors il ne faut pas s’étonner que resurgisse du subconscient des Français un mouvement comme le FN.
Il est facile aussi, pour les marchands d’indignation de tous bords, de nier l’émotion que peut provoquer la vision d’une rue parisienne transformée en mosquée à ciel ouvert pour celui qui l’a connue en 1950, facile aussi de détourner son regard de la domination d’un quartier dit sensible par ce que beaucoup de leurs habitants apeurés ne savent que nommer « noirs ou arabes», mais alors, il ne faut pas non plus s’étonner que le FN ait des électeurs.
Alors donc la bonne réponse aux bonnes questions ? Que l’intelligentsia fasse preuve d’un peu plus de l’honnêteté intellectuelle dont la France est internationalement connue pour manquer, et le FN se trouvera sans fondement réel. Mais elle a du travail, beaucoup de travail à faire sur elle-même.

rowalih

Dans n'importe quelle démocratie digne de ce nom, Hortefeux aurait été viré sans ménagement, tant ses propos sont inadmissibles.

En vérité la sanction prononcée à l'encontre de ces policiers félons était beaucoup trop faible eu égard à l'extrême gravité de leurs fautes.

Concernant Marine le Pen, elle n'a que se baisser pour ramasser les champignons vénéneux qui poussent sur le fumier d'un régime en décomposition avancée.

On ne peut pas indéfiniment choyer les plus riches au détriment des plus pauvres en bafouant la devise de notre république, sans subir un jour un effet boomerang.

En 2012 nous revivrons un remake de 2002 et j'espère que les électeurs ne se laisseront pas piéger une fois encore et qu'ils appliqueront la règle du bonnet blanc et blanc bonnet pour aller respirer l'air pur de la campagne.

Catherine JACOB@Véronique Raffeneau

@Véronique Raffeneau | 15 décembre 2010 à 08:07
« Sans doute à tort, mais analyser la vie politique en termes de parts de marchés ou de niches de clientèles à conquérir et à conserver ne m'intéresse pas beaucoup. En outre, je crois que c'est très trompeur.  »

Vous n'avez pas tort et je vous soutiens sur ce point.

naolin

"Cette sévère condamnation de policiers" écrivez-vous ? Je rêve... Pour moi, ils s'en tirent bien. Ils méritaient 10 ans, en plus de l'opprobre de la Nation. Ca me fait penser à "La Conjuration des imbéciles" ou Ignatius J.Reilly voulait rétablir les châtiments corporels pour ce genre de petites magouilles. Il aurait réclamé 10 coups de fouet en place publique. On aurait pu s'en tenir là.

Jabiru

S'agissant des récentes déclarations de la candidate du FN, si sur la forme ses propos sont éminemment detestables et odieux, il n'en reste pas moins vrai que sur le fond, ce qui est dénoncé haut et fort par son parti c'est ce que pensent tout bas un bon quart de nos concitoyens.Et de cette situation, il va bien falloir en tenir compte, c'est-à-dire mieux prévenir pour ne pas avoir à mal guérir.

calamity jane

Rien en vue côté culture Monsieur Bilger ?

Véronique Raffeneau

@ Christian C

"Après cette annexion, comme le souligne notre hôte, il faut assumer ; et l'UMP ne pourra plus mobiliser les mêmes ressorts :
Pour schématiser, comment faire, après avoir pompé la substance du Font National en 2007, pour renouveler avec succès l'opération en 2012 ?"

Sauf que notre hôte oublie dans son analyse le critère du taux de participation de l'élection de 2007.

A mon avis, la participation très importante disait beaucoup de ce que j'ai essayé d'avancer dans mon premier post.

Je pense que ces comptages de voix, le siphonnage des argumentaires marketing des uns et des autres, pour tel ou tel candidat, ne signifient pas grand-chose.

Il m'arrive parfois de regarder C dans l'air avec des interventions précisément d'analystes politiques genre instituts de sondages commentées par les inévitables Christophe Barbier ou autres. Pour dire franchement les choses, je ne vais que très rarement au bout de ces programmes, tant ils m'accablent.

Sans doute à tort, mais analyser la vie politique en termes de parts de marchés ou de niches de clientèles à conquérir et à conserver ne m'intéresse pas beaucoup. En outre, je crois que c'est très trompeur.

Il y a un billet de Koz, "Vieux pots" - blog koztoujours -, qui est assez proche du sujet du billet de Philippe, et que je trouve très juste où il écrit que curieusement Marine Le Pen se met à exister médiatiquement parlant, et d'une façon redoutable - au sens puissant du terme -, quand elle s'est exprimée au moment de l'affaire Polanski.

Enfin, je pense que la clé d'une élection réside dans le fait de mobiliser ceux qui d'ordinaire ne votent pas. Par lassitude et découragement.

A mon avis pour l'élection à venir, déjà inciter à participer n'est pas gagné: il y a du boulot pour l'ensemble des formations politiques !


Zenblabla

Absolument !
Tout apporteur de richesse fortement dilaté, doit être fermement délaté.
N'en va-t-il pas de sa santé ?
Et l'existentielle excécrabilité doit, à cet effet, s'observer comme un symptôme très fiable.

On se bat toujours pour ce qui nous manque le plus

Monsieur Bilger, un rébus populiste ?

PARIS, 11 déc 2010 (AFP) - Les cinq parlementaires UMP de Seine-Saint-Denis ont exprimé samedi leur solidarité aux sept policiers condamnés la veille à de la prison ferme pour avoir accusé un homme à tort.
   Dans un communiqué, les députés Éric Raoult, Patrice Calméjane, Gérard Gaudron, et les sénateurs Philippe Dallier et Christian Demuynck:
"apportent tout leur soutien et leur solidarité aux policiers, au préfet de Seine-Saint-Denis, Christian Lambert, ainsi qu'au ministre de l'Intérieur Hortefeux, qui face à une délinquance de plus en plus violente, effectuent un travail efficace contre les délinquants et les trafiquants de drogue".

Ces hommes sont le pouvoir politique nommément représenté démocratiquement mais devrais-je dire pour mettre les points sur les i: "les branches divergentes" récupérées par le RPR illustrant notre dérive républicaine démocratique populiste nationale; ils sont incontestablement "national populistes" et la question de leur appartenance politique est sans contestation possible celle du national populisme de notre paysage politique français représenté par le parti Front National de Marine Le Pen et son fond de commerce. Sont-ils blâmables ? Oui en tant que responsable politique vis-à-vis de notre constitution républicaine française et notre justice et non en tant que citoyen républicains populistes. Mais je retiendrais de par leur expression que la première qui mérite blâme et exclusion républicaine politique pour infraction de discrédit d'une décision de justice prévue et réprimée par l'article 434-25 du Code pénal. La responsabilité de la magistrature est engagée dans un bras de fer avec le pouvoir politique partagé sur la question qui ne devrait pas même se poser.

Ce que je sais par expérience, de manière certaine, est que cette dérive conduit directement au totalitarisme et à une police politique au-dessus des lois conduisant inexorablement à la guerre civile. Je n'ai pas eu le temps ce matin de vous livrer ma réflexion et je remercie publiquement les commentaires de tous les contributeurs. Véronique Raffeneau, Franck Boizard, Damien,... qui mis bout à bout et analysés sont éloquents du reflet de la vérité...

"Il est permis de s'interroger à ce sujet avec le retour il y a quelques mois d'une politique extrême de sécurité /..."
Votre condescendance à passer outre la responsabilité politique en la prenant depuis 2007 est une grave erreur; soit vous êtes devenu amnésique, soit votre mémoire sélective conforte votre angélisme du pouvoir en place. Je ne peux que vous réitérer l'expression de mes commentaires précédents: "la campagne électorale à commencé par le mini recentrage ministériel de la vielle garde rapprochée de mars 2001 et que de jouer délibérément sur le tout sécuritaire qui est l'apanage du totalitarisme en la privant de l'expression démocratique. Marine Le Pen a toutes ses chances de se retrouver au second tour ! Faudra-t-il encore compter sur les voix socialistes pour élire un UMP ?
Mais comme je ne suis pas misogyne il serait peut-être grand temps qu'une femme prenne le pouvoir, Merkel, outre-Rhin, pour une ancienne "collaboratrice de la stasi" s'en sort pas si mal !

L'ex co-président RPR ultrasécuritaire récompensé ministre de l'Intérieur n'a jamais cessé de se mettre en scène médiatique d'un Narcisse et son psychée entre sa phénoménologie existentielle française et l'ego-psychologie américaine hollywoodienne! Jouant de sa ferveur islamique, par son refus verbal de la discrimination et sa volonté de promouvoir "sa discrimination positive" d'une élite issue de l'immigration. Devenu sept longues années plus tard, Notre Seigneurie, en nommant Dati! Qu'à chaque fois qu'un journaliste l'interpelle sur sa démagogie positive islamiste ou son "lepénisme sur sa tonte des plates-bandes" il nous sort sempiternellement sa ritournelle !"
"C'est moi qui..." Et en off; "Ah ces journalistes ils faut les passer à la Kalashnikov, tous des pédés!".

(Je ne veux pas faire de peine aux familles des journalistes enlevés en Afghanistan mais je ne suis pas optimiste pour une libération à Noël. Mais un "miracle" de Notre Seigneurie est toujours possible si ce n'est pas pour 2010 se sera pour 2011 (la décence m'interdit de rapporter ses propos tenus à leur encontre au château).

Hæc decies repetita placebits sachant que les mêmes ereurs produisent les mêmes effets on en redemandera encore 20 années plus tard !

A la question qu'avez-vous à y gagner à ce jeu là que d'écrire que Marine Le Pen joue un rôle de charnière centrale politique ? Je vous sens le "cul entre deux chaises" soit vous vous abstenez de ce genre de provocation sans vraiment l'expliciter ce qui nuit au débat, soit vous venez vous mesurer à l'expression du débat démocratique de la sanction des urnes ? C'est un choix personnel tout à votre honneur, infiniment respectable qui vous appartient et nullement contestable.

calamity jane

Pierre-Antoine tend un jolie perche qui
concerne la presse écrite.
Une petite couche supplémentaire en ce soir
frisquet !
Les questions récurrentes : doit-on, faut-
il, peut-on ? me laissent toujours perplexe ! Cette manie de la formule interrogative-informative s'est développée avec lnternet comme si les journalistes attendaient la vox populi pour étoffer leurs articles ! Un manque de confiance ? Une invitation à devenir juge et partie ?
Parce que qui représente ce "on" ?
J'ai de plus en plus le sentiment de n'être
jamais sortie depuis 2006 d'une campagne
électorale et combien serons-nous à nous
abstenir pour éviter d'en subir une prochaine ?

Jean Reffait

Monsieur,
Ceci est une paraphrase sur ce que vous a écrit Monsieur Témoignagefiscal (dont le pseudonyme me plonge, chaque fois dans des abîmes d'interrogations). Cher Monsieur Témoignagefiscal, vous avez tout à fait raison de tout relier à cette sorte d'instinct, suprême perversion, qui consiste à "délater", car la délation arrange les agents de la répression (pour un temps) mais tue la conscience. Et lorsque nous sommes dans une situation sociétale telle que nous la connaissons aujourd'hui, la délation est devenue un véritable moyen d'exister. On en arriverait vite à l'équation: délation = existence et, nouveau Sartre auto-promu, je parlerais volontiers de "délationnalisme" comme il le fit avec l'existentialisme. J'ai autour de moi, dans mon passé ancien ou récent, des exemples de délations plus dég...asses les unes que les autres, non seulement "autour" de moi, mais "avec moi pour cible", comme ça, parce que le courant de la conversation conduit, en notre temps, à s'informer dans le genre : "Tu n'as pas porté plainte ?...Tu devrais". Bien entendu on a remplacé dans les Codes le terme affreux de délation et de délateur, par un cousin si proche que mon gros Larousse en cinq volumes éprouve des difficultés entre "délation" et "dénonciation". C'est un peu comme cette plaisanterie encyclopédique qui veut qu'on trouve à "charnière" le sens "espèce de gong, et à "gong" celui d'"espèce de charnière". Ces derniers exemples sont neutres (pour autant qu'ils ne jouent pas entre eux lors d'une GAV). Les Codes répriment la "non-dénonciation" et les auteurs ou usagers de ces livres sacrés tournent la tête si on leur parle de délation. J'ai connu, durant mon enfance (cela fait très longtemps) le père d'un camarade de classe qui était Juge d'Instruction à Rennes. Je l'ai entendu expliquer à mon père qu'il recevait quelques lettres anonymes dénonçant (a-t-il parlé de "dénonciation" ou de "délation"? Je ne sais plus), et qu'il jetait au panier sans en lire le contenu, le texte anonyme qui lui était adressé. Je n'ai pas loin d'un siècle, mais, tout de même, ceci ne remonte pas à Charles le Chauve.

Maintenant tout cela va de soi. C'est un instrument de travail commode et, dit-on, efficace. Voire.

Car c'est aussi la marque d'une époque où l'honneur n'a plus de sens, la confiance, qui en est la fille, non plus. Qui choisit tel gagne-pain sait qu'il va falloir plonger jusqu'aux avant-bras les mains dans des choses pas belles ni appétissantes. On m'a maintes fois expliqué qu'il faut bien des éboueurs. Et c'est exact. Mais fabricant d'ordures pour le plaisir de rentabiliser les services de nettoiement, c'est beaucoup demander. A moi spécialement. La clef du rébus est sans doute par là, Monsieur Témoignage fiscal. Que celui qui n'a jamais été "délaté" me jette la première pierre !...

temoignagefiscal

Bonsoir,

J'ai trouvé le commentaire de Madame Raffeneau très pertinent. Je crois, comme elle, à l'aspiration sincère vers un pays digne qui s'était mise en route avec Sarkozy et qu'il a complètement ratée. Il en est le seul responsable. Peut-être n'avait-il pas les idées aussi claires que le discours. On ne le saura probablement jamais.
Nos élus sont le fruit de notre pensée majoritaire, ils n'ont qu'un seul moyen d'exercer leur fonction, comme les parents dans une famille, c'est l'exemplarité. Au lieu de cela, ils se font systématiquement prendre au piège du pouvoir et de ses croyances en la combinaison politique magique, la martingale diraient les joueurs.
Le populisme n'est que la bride lâchée, du fait de ce manque d'exemplarité des responsables politiques, à la délation. Le poison de la démocratie c'est la délation, enfant adultérin de la jalousie. La délation demande un sacrifié, le bouc émissaire. Le drame, pour nous, est que le bouc émissaire désigné aujourd'hui est l'apporteur de richesses. C'est un problème pour lui, dont la vie est exécrable, mais c'est aussi un problème pour tous, la conséquence de sa disparition étant la généralisation de la pauvreté. Ainsi le délateur, sans s'en rendre compte, creuse sa propre tombe, comme toujours. Henri Dumas

Pierre-Antoine

Pour résoudre le rébus, il faut d'abord enlever l'arbre qui cache la forêt.

L'arbre Marine Le Pen : elle s'est exprimée devant 300 adhérents tous acquis à sa cause... sauf un ou deux journalistes qui se sont empressés au nom du principe "liberté de la presse", d'informer des millions de Français et des dizaines de millions d'Européens qui ont donc entendu ce qu'elle a dit. Ce qui fait que des millions de sympathisants vont tomber dans l'amalgame.

Parlant d'arbre, il y a une racine que l'on pourrait mettre à jour : combien de musulmans habitent réellement le quartier concerné ?

Passons à la forêt maintenant :
Les médias ne font pas de l'information, ils font de la polémique, ils sont générateurs de pagaille, auto-fournisseurs de pseudo information.

Comment cela ?
Très simple, avec une information ils brodent autour, font des commentaires polémistes et partisans, augmentent les chiffres, font dans la surenchère qu'ils s'empressent de reprendre en boucle exponentielle.

Bilan de l'opération, où est la vérité ?

Dans ce que que dit un ministre ou dans ce qu'en dit un journaliste ?

Dans ce que dit la police, la justice ou dans ce qu'en dit un journaliste ?


Lorsqu'à une information, un journaliste rajoute "cela veut dire que", "on peut en déduire que". Pire, quand il se permet de dire "il a voulu dire que" !

Je ne suis pas contre les analyses de la parole des politiques, des faits de société, mais pas dans le même article.

Cordialement

Pierre-Antoine

Christian C

@Véronique Raffeneau

Force est de constater l'évolution des scrutins entre 2002 et 2007 quant à la répartition des votes de premier tour :

FN : 16,86% en 2002 contre 10,44% en 2007

Personne ne peut certifier que les 6,42 points d'écart se sont intégralement reportés sur le candidat de l'UMP.

Les discours orientés vers la création d'un "ministère de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et ..." ont néanmoins contribué, entre autres, à "siphonner" (expression émanant de l'UMP) les voix du FN.

Après cette annexion, comme le souligne notre hôte, il faut assumer ; et l'UMP ne pourra plus mobiliser les mêmes ressorts :

"Pour schématiser, comment faire, après avoir pompé la substance du Font National en 2007, pour renouveler avec succès l'opération en 2012 ?"

oursivi

Quant à son fonctionnement, c'est bien connu.

On a la Marine à voile et à hammam, pardon, à vapeur.

http://s2.lemde.fr/image/2010/09/01/600x300/1405502_3_151f_le-pen-1988.jpg

On dirait une pub pour Alpha Blondy, ou pour un charcutier traiteur (celle des blondes) de province*. Que n'en a-t-on marié une au prince Jean ?

AO

* qu'au su et en vue de tous

oursivi

'Le Premier ministre, lui, a déclaré qu'il s'agissait de "faits injustifiables" et que la police devait être "exemplaire".'
PB

Qu'est-ce qui lui arrive au père François...? Un bref éclair de lucidité après ses errements météopaslogiques...

Un contrôle anti dopage s'impose, des fois qu'il ait gardé de la neige en ses naseaux.

Quant au coeur de votre billet, l'évolution du FN et son influence et sur la société et sur la grande élection à venir, je relativiserai la portée du tout en rappelant que le pouvoir du FN n'a jamais été de que de faire perdre la Droite sous Mitterrand et la Gauche sous Jospin. Quand on y réfléchit bien, on peut relire cela comme sa seule réelle nuisance que d'avoir toujours été instrumenté à front moral renversé, quoique le très estimable Jospin ait été un brin responsable de sa propre déroute, ayant par trop péché d'angélisme, comme si le premier gogo des mauvais aspects de la Mitterrandie devait être un de ceux nous les ayant vendus sans certificat et aux mains duquel ils auraient "pété" sans prévenir...

Ce qui fait le fond de commerce du FN, forte émigration et parfois corrélation entre celle-là et délinquance, reste intact, comme ce le restera des décennies tant que l'Afrique sera l'Afrique, que le fossé matériel séparant Européens de leurs ex colonies sera ce qu'il est, ce dont on ne voit pas le début du commencement d'une fin.

Mais bon, quand on veut bien regarder cela avec calme, rien de grave, ni dans l'immigration assez forte que nous "subissons" ni dans les réactions plus ou moins radicales qu'elle implique.

La vie n'est qu'un déséquilibre nécessaire à son propre entretien. Quant à la politique, elle nous distrait ; hein, père François ? Avec la neige que prévoit Météo-France et qui n'est pas celle qu'il avait comprise qu'elle serait, attendant encore qu'on lui explique qu'elle était bien celle qu'elle n'a jamais cessé d'être même pour ceux qui ne la reconnaissent pas quand elle n'est que ce qu'elle est.

AO

Jean-Dominique Reffait

Je serais assez d'accord avec votre analyse si vous n'omettiez un point crucial : la crise profonde du capitalisme. Lorsque le FN émergeait dans les années 80, y compris jusqu'en 2002, nous restions dans un contexte d'acceptation du modèle économique de base : une économie de marché amendée à la marge : libérale pour les uns, sociale pour les autres. Le FN ne pouvait guère fonder son discours que sur le thème sécuritaire et nationaliste, ce qui lui ôtait beaucoup de crédibilité à gouverner.

Aujourd'hui le champ s'est considérablement élargi pour le FN, comme pour les extrêmes droites européennes : la refondation d'un national-socialisme devient désormais possible au sein d'un espace politique qui laisse place lui-même, à gauche comme à droite, à la démagogie économique et sociale. National-socialisme au sens originel et étymologique du mot : le rejet de l'intégration européenne tout autant que la ruine morale du capitalisme ouvre un boulevard pour les continuateurs de Déat et Doriot. L'échec cuisant de l'élargissement européen, la ruine des Etats, la crise de l'Euro, le sauvetage des banques par les contribuables étranglés mais aussi la désinsdustrialisation, le plombier polonais et l'invasion de produits chinois donnent apparemment raison aux nationalistes, anti-capitalistes et protectionnistes. Besancenot et Marine Le Pen émergent avec un discours qui n'a guère changé au fond mais dont la forme est modernisée, appuyés par une radicalisation dans la gauche de gouvernement (Mélenchon) ou au sein de la majorité (Droite populaire). L'impasse ancienne du FN s'ouvre désormais sur des carrefours où il n'est plus seul.

Pire, le FN est désormais fédérateur. Il est au carrefour de l'anti-capitalisme et du protectionniste d'extrême gauche, du sécuritaire xénophobe de la Droite populaire, du souverainisme de droite ou de gauche. Quand hommes de gauche ou de droite prétendent n'avoir rien de commun avec le FN, leurs idées y convergent.

La dernière saillie de Marine Le Pen est finement pensée. Elle est à usage strictement interne au FN, dans le cadre de sa campagne contre B. Gollnich. Elle est plus prudente qu'il n'y paraît : elle ne s'en prend pas à l'islam mais à l'une de ses manifestations les plus visiblement pénibles, la transformation de rues entières en mosquées. Il ne fallait pas relever cet excès qui est indécent sans être bien plus intolérable qu'une grande majorité de propos de comptoir. Personne n'est en mesure de se réjouir de ces prières de rues, personne ne peut affirmer que ces prières sont légitimes. Et pour la première fois, une provocation du FN choque non plus par sa nature mais uniquement par son degré. Le FN n'a plus tort, il est juste excessif. C'est très malin.

Nos Etats modernes perdent les pédales. Légiférant sans cesse et sans résultat, ils n'empêchent pas la ruine des économies, ils tapent sans discernement, justifient les pires comportements de leurs agents et, pour finir, ne sont pas même capables de sortir les chasse-neige quand il y en a besoin. L'Europe est muette et manchotte. Il n'y a aucune raison que le populisme ne progresse pas encore, il a beaucoup de marge.

Guzet

Sur Bobigny, n'y aurait-il pas quelque élément de vérité dans ce titre d'un article de presse : "De mauvais policiers face à de mauvais juges" ? Intéressant sur ce sujet le point de vue dissonant de Mailly, qui doit refléter sa préoccupation de ne pas se couper du syndicat Unité Police-SGP qui est rattaché à F.O.. En tout cas, il est évident que lorsqu'on est justiciable, l'indépendance de la magistrature n'est plus qu'un voeu pieux et qu'il n'est pas indifférent de savoir si, par exemple, on a ou non affaire à des adhérents du syndicat de la magistrature ou à un promu de l'UMP. Quant à Marine Le Pen, les rôles sont bien distribués et chacun - provocateurs comme indignés - exploite consciencieusement son fonds de commerce habituel. Quant aux ex-électeurs "séduits" du FN, ils se demanderont sans doute en 2012, si, une fois élu, Sarkozy ne sera pas de nouveau tenté de donner des gages au gauchisme médiatico-politique parisien... On ne joue pas impunément les Janus...

Achille

Je crains que Marine ne se soit rendu compte que le langage politiquement correct qu’elle avait jusqu’alors utilisé avec un certain succès et qui s’était traduit depuis quelque temps par des sondages très favorables, soit finalement un handicap et plus un avantage devant les militants du FN qui ne goûtent pas particulièrement ce genre de discours alambiqués.

Les élections à la présidence du FN ayant lieu le mois prochain, il lui fallait effectuer une correction de trajectoire afin de ne pas se faire ravir la place par Bruno Gollnisch qui lui, tient un langage plus dans la ligne traditionnelle du parti.

Toutefois en adaptant son langage à cet électorat très particulier, elle a pris le risque de se couper des sympathisants qui n’appartiennent pas au FN mais qui lassés des atermoiements, querelles et surtout des résultats décevants des « partis de gouvernement » auraient été tentés de voter pour elle.

Maintenant cet électorat n’osera plus voter pour elle. Tout simplement par peur que le remède qu’elle veut apporter à notre société bien malade du corporatisme, du communautarisme, du clientélisme ne soit encore pire que le mal.

Quand bien même elle accéderait au second tour, ce qui est loin d’être démontré. Elle ne sera jamais présidente.

Véronique Raffeneau

Je ne partage pas votre analyse qui consiste à dire que l'élection de Nicolas Sarkozy en 2007 devait tout ou presque à la captation des fonds de commerce FN par l'UMP.

N'était-ce pas plutôt, présents dans la société française, un besoin puissant et une espérance folle en un Etat à la fois remis debout, en marche, irréprochable qui ont permis à NS d'être élu et largement élu ? Je pense que beaucoup espéraient pour de vrai cela. L'actuel président de la République a donné et donne toujours l'impression de ne pas le vouloir vraiment.

Je pense que cette espérance a été balayée très vite. A la place d'une vraie ambition pour une morale publique retrouvée et pour une priorité de l'intérêt général, nous avons eu un festival en continu d'une promotion éhontée des intérêts particuliers, des arrangements entre amis et puissants, des conflits d'intérêts à tous les étages.

Je crois vraiment que là quelque chose d'essentiel a été totalement loupé par les premières années de la présidence Sarkozy.

Je sais, cette vision des choses est naïve par son absence de cynisme.

Mais pas un jour pratiquement sans une nomination des copains issus des mondes financiers, de ceux du show bizz, des mondes du friqué chic façon univers médiatiques à la Michel Drucker, façon condescendance des élites que vous mentionnez... Le règne des facilitateurs dont vous parlez dans votre précédent billet... Et des mises en scène médiatiques tout le temps, pour tout, pour rien.

Je ne pense pas que ce sentiment et que cette impression qui sont diffus mais chevillés à l'âme et à l'esprit disparaîtront à la faveur d'une nouvelle captation UMP des thèses favorites, grossières et dangereuses du FN.


damien

Votre dernière phrase est juste mais elle sonne hélas comme un voeu pieux.

Partout (et pas seulement en France) les "élites" démontrent sans cesse corporatisme et carriérisme.

C'est vrai aussi bien pour le corps législatif qu'exécutif et même judiciaire.


On persiste à nous présenter les partis extrêmes comme une cause du mal alors qu'ils ne sont souvent que la conséquence de l'impotence des gouvernements.

On diabolise (à raison) l'extrême droite mais on oublie que l'extrême gauche fut aussi dévastatrice et meurtrière... Ce jugement à deux poids deux mesures tend aussi à faire apparaître le FN en martyr aux yeux de certains.

Et les événements (crise économique, échec du multiculturalisme y compris hors de France) semblent donner raison aux seuls qui avaient prévenu en leur temps.

C'est le vide stellaire laissé par nos bien-pensants qui a tracé une autoroute pour la dictature.

Une société où le vivre ensemble échoue (et pas seulement du fait des plus aisés), une société où le crime paie plutôt bien (que l'on soit col blanc, homme politique ou dealer) est une société qui s'effondre, point.

Quand un système échoue les gens cherchent à le remplacer...

Catherine JACOB

« Le Premier ministre, lui, a déclaré qu'il s'agissait de "faits injustifiables" et que la police devait être "exemplaire".  »

François Fillon a raison et s'il existe des différends d'importance entre lui et l'un ou l'autre de ses ministres, ce n'est pas au premier d'entre eux à prendre la porte!

« Et d'abord devant l'inéluctable dégradation des promesses sur la sécurité face aux imprévisibles aléas du réel, où que ce soit, dans les cités sensibles ou les quartiers cossus. »

Laurent Wauquiez est d'avis pour sa part, et je pense qu'il a raison, que le danger vient en priorité des classes qu'il appelle lui « moyennes ». Ceci étant, sa définition de la classe moyenne, comme le souligne avec beaucoup de pertinence Marie-France Garaud, laisse quelque peu à désirer. Cette dernière, privilège de l'âge? de la fréquentation de la coulisse du pouvoir? d'une très fine analyste politique pragmatique qui se base en priorité sur l'observation et non pas comme notre major ENS sur le principe (outre un polytechnicien dans une génération antérieure, on en a un aussi dans la famille et qui est de ma génération, donc cela ne m'impressionne qu'à moitié), cette dernière donc, pense qu'il n'y a pas une classe moyenne, mais des enracinements différents (paysan, ouvrier etc.) et que le danger vient plutôt d'un horizon barré en matière de progrès social parallèlement à un appauvrissement général de l'ensemble de citoyens divers qui ne se situent ni dans le haut, ni dans le bas du panier. Idem en ce qui concerne la santé économique des divers pays de la zone€ ,et je souscris également à sa présentation de l'émergence de la notion de monnaie unique (Helmut Kohl) ainsi qu'au fait que ce qui doit motiver de notre part une surveillance du coin de l'œil, c'est le tropisme vers l'Est, du monde de culture germanique.

D'autre part, je note pour ma part que, dans l'équilibre des puissances Chine/USA, nous sommes comme toujours sur la ligne médiane....!! C'est là que, sans doute, « ça passe ou ça casse», mais aussi que selon la tectonique des plaques, cela se renforce... Bien évidemment pas sans risques, mais bon avec un risque moindre que celui de la fracture.

Eu égard à ces lignes de force, je pense que le discours tutti frutti de Marine Le Pen est assez négligeable. Ceci étant elle est, elle, loin d'être négligeable et ce ne sont pas les 27% d'opinions favorables dont elle est créditée, elle et non pas le FN, qui motive cette appréciation. Je pense qu'elle a fait des choix de coaching à la hauteur de la qualité de communication de « la force tranquille », si vous voyez ce que je veux dire et elle offre à la classe problématique de Laurent Wauquiez, une sorte de miroir magique avec lequel les autres avocats de la politique auront sans doute du mal et d'autant plus qu'ils seront dans la surenchère de la réponse aux attitudes provocatrices!

Aussi bien, je suis d'avis avec l'astrophysicien André Brahic (même s'il est lui totalement anti-retraite vu qu'il lui échappe probablement que la retraite ne saurait être l'objet d'une suppression d'un trait de plume sans la mise en place progressive préalable, à une échéance suffisante d'autres systèmes – cf. Japon etc.- or donc indépendamment de cette épineuse question dont il ne maîtrise pas la présentation aux ensembles problématiques Garaud-Wauquiez-), qu'il y a trop de juristes en politique et cela tient à ce que la politique s'est trop investie dans un monde de l'apparence (cf. La Fiction du politique) entendu donc au sens fictionnel et non pas phénoménal.

J'aimerais donc bien, pour ma part, et je serai alors toutes ouïes, au moins autant en tout cas que Laurent Wauquiez à l'écoute de Marie-France Garaud, qu'un présentateur courageux lui donne la parole un temps suffisant à développer ce point de vue en compagnie d'invités de son choix, qu'on découvrirait (ce qui exclut des personnalités conflictuelles comme Claude Allègre) et je ne pense pas non plus au fer à cheval cramoisi de Michel Drucker!

Christian C

Cher Philippe Bilger,
je ne me considère nullement meilleur analyste politique que vous ne le démontrez dans ce billet. La vision autoritaire et clivante que vous évoquez est née dans notre pays assez récemment, puisque la date peut être assez précisément située en mai 2007 ; cette vision-là ne me plaît pas.
Partisan comme tout le monde d’une république unie et efficace, je déplore - tout comme vous, semble-t-il - les assauts de populisme démagogique de tous bords.
Les années à venir, incluant les élections nationales de 2012, seront le théâtre du front mouvant d’un parti de gouvernement écartelé entre sa « succion » des voix du FN et son « aspiration » (au sens d’aspirateur) des voix des centres. La vision du type de société que propose cette majorité façon puzzle est tout sauf claire.
L’opposition, elle aussi écartelée par les ambitions personnelles, ne propose à ce jour aucune alternative de nature à rassembler une majorité crédible et homogène, même si je ne la trouve pas aussi populiste et jusqu’auboutiste ( ?) que vous semblez le considérer.
Le Front National trouve son miel dans l’électorat populaire, qu’il soit de gauche ou de droite. J’ai la conviction qu’une partie importante de cet électorat porte son choix sur celui qui semble lui offrir la meilleure chance de vivre tranquille, c’est-à-dire de trouver un travail qui lui permette de nourrir sa famille correctement, sans craindre de trouver sa voiture incendiée en ouvrant ses rideaux le matin, ou de voir ses enfants assaillis dans son hall d’immeuble. Il n’y a dans cette aspiration rien de déshonorant.
J’ai la faiblesse - la naïveté, si vous y tenez - de penser qu’il n’est ni nécessaire de confondre les musulmans avec l’occupant allemand, ni utile de stigmatiser des communautés (quelles qu’elles soient) pour obtenir des résultats dans ce domaine, pas plus que de pointer du doigt une magistrature prétendue laxiste envers les « vrais » délinquants et cruelle aux délinquants vêtus de l’uniforme représentant l’autorité publique.
Même si j’ai eu la chance de ne connaître ni l’occupation ennemie armée, ni les décrets juifs de 1941 et 1942, la tension entretenue actuellement par une partie de nos dirigeants et certains leaders politiques entre communautés me fait craindre une escalade qui ne profiterait à personne.
Je rêve (eh ! oui, je sais) d’un président de la République qui se déclarerait le président de tous les Français, et pas seulement du parti qui l’a porté au pouvoir ; je rêve d’un ministre de l’Intérieur qui évite de donner le pire exemple qui soit. Je rêve aussi d’élus français qui ne volent pas au secours d’un président africain autoproclamé après avoir été battu démocratiquement.
Je sais, je rêve ; mais ces rêves sont-ils si inaccessibles ? Faut-il vraiment être un escroc intellectuel pour conquérir le pouvoir ?

princebleu

Que Marine soit élue ? Mais ce serait une catastrophe !
Sortir de l'Europe serait terrible car nous n'avons pas la force économique de résister à la mondialisation tout seuls. Il faut mieux être ensemble, même si l'unité est illusion. Cette illusion domine les marchés de toute façon.
Nous sommes obligés de déléguer la majorité de nos pouvoirs à l'Europe, sans cela nous serons détruits car nos avantages sont trop faibles pour la jouer perso...
Après, un parti qui dit Travail, Famille, Patrie, il y en a eu en 1944.

bruno

Quelle hypocrisie de la part de la gauche et de la droite concernant Marine Le Pen !!!
C'est un fait qu'au moment où les chrétiens sont martyrisés dans les pays musulmans, de très nombreux espaces publics français sont occupés-squattés impunément par des musulmans pour y faire leurs prières !!
Qu'attend la police pour libérer ces espaces ??
Et Montebourg qui en profite pour nous faire part de la naissance de son papy arabe !! Quel pays !!
bruno

calamity jane

Bonjour Monsieur Bilger,
Après une petite enquête autour de moi, il
apparaîtrait que la phrase de Mme Le Pen
ne surprenne personne puisqu'il m'a été dit
"qu'elle disait ce que profondément (!)
chaque Français pouvait penser".
Qui est assez lointain du bon sens pour ne
pas comprendre que ces fondamentalistes
veulent et, si j'en crois aux agissements,
imposeront des lieux de culte.
Or, en y pensant trente secondes pourquoi ne
pas leur laisser disposer des lieux échus
aux catholiques par exemple ? Je m'explique :
d'un côté comme de l'autre il s'agit de
"croyance" ! C'est-à-dire d'un impalpable
penchant à imaginer vie et/ou mort de
manière particulière au-delà des nécessités
premières.
Pourquoi faut-il que quelques croyances
ne perçoivent le message de leur instigateur
que dans et/ou avec des bains de sang dans
la visée de la conquête et d'une aléatoire
supériorité ?
Gardons raison, en effet, et si dix millions
de citoyens pratiquent il en reste presque
cinquante millions qui participent à la vie
collective espérant vivre en fraternelle
paix, liberté, égalité et sécurité.

Franck Boizard

Je suis tenté de voter pour Marine Le Pen, par désespoir. Je n'ai bien entendu pas encore pris ma décision (2012, c'est loin).

Je reconnais qu'elle est volontiers caricaturale et que ses idées économiques, pour le peu qu'on en connaît, sont stupides.

Et pourtant ...

Dans les autres partis, personne ne parle de la France et des Français, pour la France et pour les Français.

C'est toujours l'Autre qu'il faut défendre, qui est une chance, et l'ouverture, et patati patata.... Et ceux qui, comme moi, considèrent qu'on doit d'abord défendre les siens, que les chances pour la France, ce sont les Français de France, qu'avant d'ouvrir, il faut protéger ? Qui parle pour eux ?

La démocratie française est malade de politiciens détachés et dénationalisés. Pour eux, se revendiquer français, c'est obligatoirement se montrer franchouillard.

Je me languis d'un parti de gouvernement véritablement conservateur comme il en existe dans d'autres démocraties, un parti de l'ordre qui pourrait se revendiquer du travail, de la famille et de la patrie, si cette devise n'avait pas servi à couvrir une trahison.

C'est dans ce désarroi de ne trouver aucun parti de gouvernement qui corresponde, même de loin, à mes convictions que je suis tenté de voter pour Marine Le Pen.

Je ne crois pas être le seul Français à souffrir de ce qui est ressenti comme une folle inversion des valeurs : des Français qui ne sont plus chez eux, une justice qui protège les voleurs, les assassins et les récidivistes, des politiciens qui se préoccupent plus d'Europe que de France, les mauvais élèves qui dictent leur loi à l'école, les individus aux mœurs déréglées cités en exemple, l'économie dirigée par la collusion des banquiers et des hauts fonctionnaires, la technologie vendue à nos concurrents...

On n'en finirait pas de citer les raisons qui, avec plus ou moins de justesse, alimentent le trouble des Français.

Mais tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se casse : à force d'expliquer aux Français que leurs craintes sont illégitimes, qu'ils doivent se taire et ne pas poser certaines questions, qu'ils sont cons comme des bûches et quasiment fascistes, le microcosme politico-médiatique se prépare des lendemains qui déchantent. S'il y a une justice, on ne méprise pas un vieux peuple sans devoir un jour s'en repentir.

phineus

"Reste qu'il faut mesure garder"
Belle, vos yeux beaux, marquise font me...

Achille

Bonjour Philippe Bilger,

« Le Premier ministre, lui, a déclaré qu'il s'agissait de "faits injustifiables" et que la police devait être "exemplaire". »

Eh oui, Fillon est bien le patron du gouvernement et non plus le « collaborateur » du Président. D’ailleurs Claude Guéant a curieusement cessé de recadrer le Premier ministre.

Mieux, c’est Fillon maintenant qui recadre l’ami de 30 ans du Président. Il faut dire que depuis quelque temps il n’en rate pas une et comme il est parti je crains que plus on approchera de la campagne présidentielle, plus il les accumulera.

Il est parfois des amitiés lourdes à porter...

babelouest

Monsieur Bilger, me permettrez-vous cette remarque ? Quand la laïcité, son alter ego l'égalité, les libertés qui s'appuient sur ce socle sont bien en place, s'ensuivent tout à fait logiquement la fraternité et la sécurité liée à celle-ci.

Je ne parle pas de celles que ce gouvernement est en train d'abattre, la sécurité de l'emploi, du logement, de la santé, de l'éducation, des transports, au nom du démantèlement des services publics. Ces choses-là, dans une Europe du profit, ne sont pas acceptées par des lobbyistes pour qui tout se vend, tout s'achète, même justement la fraternité.

Poussés par des patrons de presse qui sont aussi des marchands de canons ou de prisons, les journalistes ne font plus leur travail d'investigation, d'explication. Cela rend la majeure partie de la population vulnérable à des postures que personne ne vient dénoncer, décortiquer, montrer du doigt dans les grands médias. On peut même imaginer que, comme souvent, ceux qui servent les pseudo-vérités, ou les vérités tronquées et biaisées, finissent eux-mêmes par croire à leurs élucubrations. Plus de recul, plus de prise de conscience d'une perversion du débat public.

Comment sortir d'une telle situation ? L'inquiétude est de mise, car il faudrait un sursaut terrible de l'opinion contre un système qui la contraint, et lui offre de fausses solutions. Seul le débat sur Internet est encore libre : pourvu que cela dure ! Mais même là, de nouvelles lois peuvent faire redouter une censure préjudiciable à tous.

On se bat toujours pour ce qui nous manque le plus

Un bon rébus populiste ?

Monsieur Bilger vous-même arrivez aux amalgames sans nuance : "Cet affrontement qui met aux prises un Pouvoir qui fait ce qu'il peut et une opposition populiste et jusqu'au boutiste"
Devrais-je voir ici une manipulation des masses populaires avec une condescendance envers le pouvoir (avec un petit "p") ?
Le pouvoir fait ce qui lui plaît quand il lui plaît et ce qu'il veut quand il a décidé de le vouloir
ou de pratiquer ses annonces "vapor wave" en temps opportuns !
Je constate que plus personne en France ne sait de quoi il parle quand il parle de "populisme et de populiste" cette inquiétante dérive non nuancée du double langage courant et de la presse quotidienne servent bien involontairement Marine Le Pen.

Ce populisme est à mon sens une attitude politique propre cherchant à s'attirer la sympathie du peuple par des mesures sociales populaires (les trente-cinq heures hebdomadaires de travail). Ou le populiste idéologue de son mouvement politique s'attachant au peuple. Ce qui au demeurant est louable et devrait être la priorité de Notre Seigneurie mais il n'en est resté qu'au nom de son parti. Vous en conviendrez, ce n'est plus le cas depuis dix ans.
Par ailleurs et cela est sans doute le point d'origine de l'amalgame, le populisme se fondait sur une idéologie de certains mouvements politiques russes de la fin du XIXe siècle contre le tsarisme (autre forme de totalitarisme qui à conduit à la révolution de 1917 pour aboutir à soixante-dix longues années de dictature criminelle se terminant avec la Perestroïka).

Je vous proposerais donc simplement le terme : "national populisme" correspondant au populisme fondé sur l'identité nationale, avec ses cortèges démagogues, xénophobes, etc. Ce qui me semble plus approprié !

S'agissant des propos tenus par le ministre de l'Intérieur. Comme un seul homme, dans un élan et un sursaut républicain démocrate, j'aurais cru que toute la magistrature se serait levée pour porter par devant la place publique l'infraction de discrédit d'une décision de justice prévue et réprimée par l'article 434-25 du Code pénal. L'unanimisme populiste réprobateur a ses raisons (des dizaines de milliers de condamnés à des sanctions de prisons ferme arpentent nos rue en toute impunité).

Vous vous êtes privé de marquer un but et de vous démarquer de l'emprise du pouvoir politique qui empoisonne la sérénité des bonnes relations entre les magistrats et la police mais vous vous n'imaginez pas le désastre des relations du peuple et sa justice qui se pose la question de sa confiance ; il ne manquerait plus que la relaxe ?

J'ai connu un homme paraissant encore plus grand coiffé de son képi à deux étoiles qui l'aurait viré séance tenante...

Chericleon

Je partage votre analyse sur les déclarations des ministres comme je l'explique sur mon blog.
Sur l'analyse politique, je suis plus partagé, j'ai peur que le populisme fonctionne terriblement.

Zenblabla

Peut-être faut-il que l'Etat rompe avec le dogme européen d'il y a trente ans, celui qui prétend la possibilité en chacun des états, avec l'œuvre de gestion simple de la richesse produite suffisante par ailleurs, celle régulièrement taxée pour l'œuvre publique "par définition", celle alors par l'observation trentenaire opérée dogmatiquement.
Cela reviendrait au contraire du rejet du projet européen, cela reviendrait à sa correcte évolution.

L'Etat agit dogmatiquement comme si tout pouvait trouver meilleure origine qu'en dehors de son sein.
Voie libre aux Marines... se dessinent.

Car manifestement, vivement que l'Etat recouvre le droit de produire du bien commun, ad minima et sans complexes, et en son sein !
Et que des candidats osent exposer leur indépendance, à droite ou à gauche, puisque les extrêmes cherchent éternellement quelques complices invisibles, pour ce qu'est la probabilité du bien commun.

Les choses se resserrent.
Il faut encore penser un Etat suffisamment indépendant et suffisamment démocratique.
C'est maintenant un passage obligatoire.
La caisse des dépôts n'est plus assez importante pour réaliser quelconque transition.
Comment ne serait pas un Etat minable, obligé d'être sur-performant ?

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