Que d'hypocrisies !
Chaque jour l'indécence, l'impudeur et la vulgarité REELLES s'amplifient mais le scandale serait de parler de la santé de Jacques Chirac et de s'interroger - après Charles Pasqua qui sans doute ne l'a pas fait par hasard - sur la capacité de notre ancien président à affronter son procès à partir du mois de mars. Que n'a-t-on entendu sur Le Journal du Dimanche ayant consacré une double page à ce problème préoccupant qui touche à juste titre tous ceux nombreux qui éprouvent de la sympathie pour Jacques Chirac et se rapporte à une échéance capitale pour la Justice et la démocratie !
On dirait qu'on a oublié déjà les tromperies graves inspirées par François Mitterrand sur sa santé contrairement à son engagement initial de transparence. Connues plus tôt, de même que l'existence d'une seconde famille subventionnée par la République sans que le citoyen basique en ait rien su, les unes et l'autre auraient peut-être infléchi le vote aux élections présidentielles de 1988. Je le dis d'autant plus volontiers que je regrette la majesté supérieurement intelligente de Mitterrand et que j'ai éprouvé la plus vive admiration, sur le plan politique, pour l'homme de droite qu'il était redevenu et pour son immense courage devant l'épuisement et les épreuves. Il n'empêche que pas un Français, devant ce qui lui a été caché, n'a approuvé cette dissimulation d'Etat et il me semble qu'on devrait toujours se rappeler cet exemple pour mieux appréhender le présent.
Quand j'entends Benoît Hamon invoquer, au sujet de Jacques Chirac, le respect de la vie privée, encore faudrait-il qu'il y ait en l'occurrence proprement "vie privée" et, par ailleurs, manque de respect (nouvelobs.com, le Monde). Je comprends les réactions de ses proches pour lesquels le simple fait d'évoquer, à tort ou à raison, le déclin physique de cette force de la nature et le ralentissement de son attention au monde et à autrui constitue une intolérable offense. Plus que le propos sur sa santé, c'est de soutenir qu'elle se dégrade, qui les blesse. Mais Jacques Chirac n'est pas n'importe qui.
Ancien président, il n'a jamais quitté, en vérité, les feux de l'actualité, d'abord parce qu'il est aimé et qu'on ne désire pas perdre la trace d'un être qui appartient d'une certaine manière à votre existence, ensuite parce que ses activités ont continué à le maintenir au coeur de la curiosité publique, notamment sa Fondation et ses rencontres avec des personnalités éminentes françaises et étrangères - ce qui devient une véritable information -, enfin la triste mais légitime évidence qu'à partir du mois de mars il comparaîtra avec d'autres prévenus devant le tribunal correctionnel de Paris pour des infractions qu'il aurait commises en sa qualité de maire de Paris. Qu'il puisse ou non participer aux débats, qu'un renvoi du procès soit demandé ou non à cause de sa santé n'est pas une donnée indifférente, voire neutre, mais une interrogation qui relève du questionnement démocratique. Il n'est pas honteux, à quelques semaines d'un événement capital, de lui attacher la gravité qu'il mérite en se penchant sur son principal protagoniste.
Dans ces conditions, contrairement à Alain Minc qui, surfant sur une hostilité facile à l'encontre des médias dans ces domaines où la protection de la personne semble devoir tout dominer, s'est permis de dénoncer le JDD qui aurait violé une règle non écrite d'exclusion de la santé des personnalités publiques des sujets possibles et décents, je persiste à alléguer que la vie de Jacques Chirac n'est plus, depuis longtemps, une vie privée comme les autres. Dès lors qu'une existence intime a une incidence sur le débat public et que la curiosité citoyenne n'est pas sordide, il serait choquant de la maintenir à l'abri de tout et de tous.
A la seule condition que ce for intérieur, cette plongée dans ce qui ressort des affections physiques soient abordés avec la pudeur, la dignité et le respect quii conviennent. Ce n'est pas la faute du JDD si certaines des personnes entendues pour cette double page ont fait état d'appréciations négatives ou pessimistes, à commencer par Bernadette Chirac dont le démenti sur Europe 1 peut apparaître plus guidé par la volonté après coup de réparer une révélation maladroite que par l'envie de contredire un propos qu'elle sait avoir tenu.
A ce sujet, je ne comprends pas pourquoi elle-même, et sans doute d'autres, s'inquiétent au sujet du sort de Jacques Chirac si le procès n'était pas renvoyé. Contrairement aux craintes de son épouse, il n'y a aucune raison pour que Jacques Chirac soit traité différemment des autres justiciables, "ni mieux ni plus mal". Cette angoisse est d'autant plus vaine que l'ancien président lui-même, qui déclare "se porter très bien", n'a jamais argué d'une quelconque crainte à ce sujet et a toujours manifesté l'intention de s'exprimer et de s'expliquer devant la justice (France 2). Comment Bernadette Chirac, reprenant une idée fixe, peut-elle mettre en cause ce procès qu'elle "ressent comme une diminution de la fonction présidentielle" ? Si "la fonction présidentielle" est atteinte indirectement, c'est en raison d'un nouveau statut qui à la fois permet de protéger le président durant l'exercice de son ou de ses mandats mais autorise qu'on le poursuive à l'expiration de son action publique. C'est ce qui est reproché à Jacques Chirac, aussi ancien que cela soit, qui, s'il est déclaré coupable, offensera rétrospectivement une présidence qu'il a assumée noblement sur le plan humain. C'est une chance pour la démocratie qu'un tel débat puisse se tenir et que l'égalité des justiciables devant la loi soit ainsi consacrée. Valérie Pécresse, quant à elle, est assez honnête pour admettre la validité et la force de ce principe mais affirme, à titre personnel, "ressentir un malaise vis-à-vis du procès de M. Chirac". Quoi de plus normal ? Qui pourrait entretenir un rapport joyeux avec ce qui adviendra? Qui pourrait aisément faire le partage entre la sympathie que suscite l'homme aujourd'hui âgé et l'ardente obligation pour la République de demeurer fidèle à son esprit? Que les faits soient anciens ne doit pas décourager les épris de justice puisque ce retard vient précisément du souci légitime de préserver la "fonction présidentielle".
Alors, plus d'hypocrisies !
On ne peut pas feindre de déplorer aujourd'hui ce qu'hier on estimait nécessaire et qui le demeure. Jacques Chirac mérite tous les égards mais on a le droit d'écrire sur sa santé et de continuer à le considérer comme un citoyen qui n'est pas tout à fait ordinaire.
Pour le meilleur et pour le pire.
@Pierre-Antoine
"l'espérance de vie à la naissance est égale à la durée de vie moyenne d'une population fictive qui vivrait toute son existence dans les conditions de mortalité de l'année considérée"
L'espérance de vie de Jacques Chirac né en 1932 s'approche plus de 65 que de 77 ans !
C'est donc un "vieillard" !
Longue survie au "vieillard".
Rédigé par : Pylou | 07 février 2011 à 15:07
Tout est relatif mon cher Alex, tout est relatif...
Rédigé par : Herman | 04 février 2011 à 08:31
"l'égalité des justiciables devant la loi", là, M. Bilger, ou vous êtes (faussement) naïf, ou vous faites dans le comique.
Rédigé par : bob | 03 février 2011 à 19:29
@Mussipont
Nous trouvons dans notre grand âge la sereine sagesse pour vous absoudre :-)
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 03 février 2011 à 14:41
@ Mussipont
"Il n'a que 78 ans mais on est quand même en train de nous le "vendre" comme un vieillard"
En France, l'espérance de vie est de 77,8 années pour les hommes en 2009.
Du coup, votre phrase perd un peu de son sens.
Vous forcez le trait dans l'autre sens.
Rédigé par : Alex paulista | 03 février 2011 à 13:37
Quand je pense que moi qui vais enfin mieux, France Inter n'acceptera jamais de parler de la fin de ma maladie ! le monde est mal fait, non ?
Sissi !
Rédigé par : Cactus | 03 février 2011 à 11:36
@ Mary Preud'homme.
"On comprend difficilement cet acharnement d’une partie de l’opinion étant donné que ce que l’on nommait à la fin des années 90 emplois fictifs est aujourd’hui autorisé, la législation ayant été modifiée afin que l’emploi de collaborateurs directs par les maires soit retiré des champs de contrôle par la loi. En conséquence, les emplois à tous types d’activités, y compris politiques, au profit d’un maire et certains élus sont désormais légaux."
Je ne comprends pas très bien votre propos en rapport avec la problématique posée en l'espèce.
Pourriez-vous préciser s.v.p. ?
Rédigé par : GL | 03 février 2011 à 09:08
@ Calamity Jane
Contrairement à ce que vous écrivez, l’âge légal de la retraite va passer, progressivement, à 62 ans, tandis que la retraite à taux plein passera graduellement à 67 ans (effectif en 2018), au lieu de 65 ans actuellement. Ce qui fait un écart de 2 ans et non de 7. Il existera néanmoins des exceptions, notamment pour les personnes qui ont fait des carrières longues, les handicapés, etc. (voir au JO les modalités de départs anticipés pour ces personnes qui pourront prendre leur retraite entre 56 et 60 ans).
Rédigé par : Mary Preud'homme | 02 février 2011 à 22:50
@ Calamity jane : Il n'a que 78 ans mais on est quand même en train de nous le "vendre" comme un vieillard perdant la tête...
Rédigé par : Mussipont | 02 février 2011 à 21:02
@ Pierre-Antoine (et à monsieur Bilger et aux autres vieillards de 60 ans) : milles excuses, je crois que j'ai légèrement forcé le trait...
;)
Rédigé par : twitter.com/Mussipont | 02 février 2011 à 17:12
J'apprends par l'éclairage de ma lecture
qu'à soixante-quinze ans l'on est considéré
comme un "vieillard"...
Et tous ces vieillards (après soixante ans)
qui devront travailler sept ans de plus !
MDR ! c'est comme ceux qui nous éclairent
de leurs lumières et que je présume quarantenaires avaient chopé le siècle précédent
avec... ! ça fait beaucoup de mathusalems !
"à quand les vacances ?"
Rédigé par : calamity jane | 02 février 2011 à 16:53
Ce qui est le plus dur pour Jacques Chirac, ce ne sont pas tant les ragots que l’on colporte sur sa santé. Non, ça il en a l’habitude depuis quelque temps.
C’est surtout de penser que son vieux rival Giscard se porte comme un jeune homme alors que lui a dépassé gaillardement les 80 ans.
Ça oui, c’est dur, très très dur !
Rédigé par : Achille | 02 février 2011 à 13:51
Le retraité préféré des Français a de bien meilleurs sondages populaires que son remplaçant ! Il suscite d'autant plus de curiosité de la part des médias qui sont à l'affût de sa moindre défaillance et qu'il a fait de sa discrétion, sa ligne de conduite. Pasqua l'a fait citer comme témoin dans l'Angolagate au début du mois dernier et se posait aussi la question de savoir si son état de santé le lui permettrait. Chirac lui a donc refusé son témoignage...
Certes, Chirac accuse naturellement le poids des ans et davantage encore après son AVC en 2005 ou il est devenu plus hésitant. Il lui arrive d'avoir quelques pertes de mémoires et de ne pas toujours reconnaître ses proches mais quand il est en forme, sa vivacité d'esprit est intacte, capable de vous tenir un discours sans note, de serrer des pognes à tout va, embrasser des enfants avec son large sourire. Beaucoup de retraités souhaiteraient être dans son état ! ....
Il est vrai que les "emplois fictifs" ont par ailleurs toujours été omniprésents en période électorale. Mais on peut aussi lui reprocher son musée à Sarran qui coûte la peau des fesses aux contribuables (plusieurs millions d'euros annuels) dont ils n'ont que faire de la bimbeloterie qu'il leur a habilement refourguée...
Le peuple se demande à quoi la justice va perdre son temps, la droite, la gauche c'est pareil, tous des ripoux. Alors que la plainte à été retirée par ce protocole, signé en septembre 2010 qui indemnise la Ville de Paris à hauteur du préjudice total, en échange de quoi la mairie se désiste de sa constitution de partie civile. La possible annulation de ce recours déposé par plusieurs contribuables parisiens et l'association Anticor présidée par Eric Halphen (affaire des HLM de Paris), constitués parties civiles par devant le tribunal administratif, vise l'annulation de ce protocole d'accord dans cette affaire de "détournement de fonds publics et prise illégale d'intérêts". Il modifierait ainsi la position de la mairie et pourrait rendre ce procès inéquitable.
La manoeuvre juridique orchestrée par le château a amené à la procédure administrative et elle est en effet susceptible d'appel jusqu'au Conseil d'Etat ; autant dire aux calendes grecques ! L'on doit aussi s'interroger sur la position des parquetiers en regard du parti présidentiel (Marin à Paris pour les chargés de mission et Courroye à Nanterre pour les emplois fictifs du RPR) ; ils ont tous deux en leur temps requis un non-lieu ? Notre Seigneurie a promis à son prédécesseur qu'il échapperait à toutes poursuites judiciaires... Chirac ne doit donc son renvoi qu'à la décision des juges d'instruction Simeoni, Gazeaux et Desmure qui sont passés outre, enfin des démocrates ! Je ne vois là, qu'une accusation déjà annoncée, sans requérir aucune condamnation (5 ans de prison et 75000 euros d'amende), alors que le prévenu Chirac a indirectement reconnu l'existence d'un préjudice en acceptant de payer des indemnisations à la mairie à hauteur de 500000 euros. La situation est "abracadabrantesque" à tel point que les parquetiers devraient s'en expliquer dès l'ouverture des débats le 7 mars !
Quoi qu'il en soit l'argent sera rendu d'une manière ou d'une autre, non pas par Chirac mais par son parti, l'UMP, qui n'est autre que l'argent du contribuable qui le finance. "Pshitt ! ..."
Notre République se doit de rendre la vérité et justice aux victimes par d'autres affaires d'autant plus grave à l'exemple du "Karachigate, sous-marins et frégates" ; sa démocratie en sortirait grandie.
Rédigé par : On se bat toujours pour ce qui nous manque le plus | 02 février 2011 à 12:58
@mussipont
"Savez-vous qu'il y avait au 1er janvier 2010 plus de 2300 détenus de plus de 60 ans ?
Est-ce humain de plonger des vieillards dans l'enfer de nos prisons ?"
Les vieillards de plus de 60 ans (dont PB fait partie) vous saluent :-D
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 02 février 2011 à 12:14
@ Catherine Jacob
Comme si procès était synonyme de vérité... Au contraire la vérité sort souvent d'un arrangement à l'amiable.
Delanoë, dans cette histoire, a gagné des points auprès des Français.
Rédigé par : Alex paulista | 02 février 2011 à 12:14
Sacré Chirac ! Indestructible. Ce gars a une baraka inouïe. Il se sera sorti de tous les traquenards. De toutes les fosses à purin. Il nous aura essoré, ruiné, marché sur la gueule, émasculé sur la place internationale, démonétisé sur le plan moral. Mais lui, toujours impeccable ! Droit comme un preux chevalier avec sa murène pour poisson-pilote.
Curieux sentiment qui mêle nausée et admiration.
Rédigé par : Savonarole | 02 février 2011 à 10:38
Monsieur Bilger,
Je ne partage pas votre analyse qui en fin de lecture justifie que Le Journal du Dimanche a eu raison de dévoiler ses pseudo informations sur la santé du Président Chirac.
Moi je ne sais pas si Jacques Chirac a la maladie d’Alzheimer et je ne veux pas le savoir ; c’est son affaire et bien sûr celle de sa famille. Au contraire, je souhaite qu’il ait une bonne santé et que sa vie se prolonge le plus longtemps possible. Je trouve également qu’il est indécent de prolonger cet acharnement médiatique et je pense à lui, chargé qu’il est de tous ces commentaires inquiétants. Je pense à l’inutile souffrance qu’on impose à sa famille. Ce soir encore, chez Frédéric Taddéï, le directeur de la rédaction du Journal du Dimanche a continué son œuvre de délabrement et de persécution en émettant de nombreux sous-entendus invérifiables. Un vrai spécialiste dans l’art de s’arranger dans son méli-mélo de chimères de suspicions.
De surcroît, je ne pense pas que La France et sa justice se grandissent à conduire le Président à un aussi long procès. Les Français ne le veulent pas dans leur grande majorité.
Cette trop grande vertu que vous déployez tous a quelque chose d’effrayant.
Naïf, moi ? Peut-être… mais je préfère ainsi.
Rédigé par : choumay | 02 février 2011 à 09:43
Les gens qui s'insurgent du fait que l'on va faire subir l'épreuve d'un procès à un vieil homme de 78 ans devraient s'intéresser d'un peu plus près à la justice de notre pays. Savez-vous qu'actuellement un détenu à la maison d'arrêt de Dijon a... 90 ans ?
http://www.bienpublic.com/fr/accueil/article/4541942/Papy-boom-le-quatrieme-age-derriere-les-barreaux.html
Savez-vous qu'il y avait au 1er janvier 2010 plus de 2300 détenus de plus de 60 ans ?
Est-ce humain de plonger des vieillards dans l'enfer de nos prisons ?
Rédigé par : twitter.com/Mussipont | 02 février 2011 à 09:12
"Jacques Chirac mérite tous les égards mais on a le droit d'écrire sur sa santé et de continuer à le considérer comme un citoyen qui n'est pas tout à fait ordinaire."
Bien sûr.
Sauf que sur un plan beaucoup plus général, je me demande dans quelle mesure autrui a le droit de divulguer des informations ou une information à caractère médical, alors que la personne qui est peut-être atteinte d'une maladie n'a plus elle, pour certaines affections, la liberté de s'y opposer.
Votre référence à François Mitterrand à mon avis ne tient pas. Le président Mitterrand a toujours eu, jusqu'au bout, la liberté et la maîtrise de l'information qu'il souhaitait donner sur son état de santé.
Quitte effectivement à avoir menti sur son état de santé en transgressant pendant des années l'engagement qu'il avait pris vis-à-vis de ses concitoyens.
J'ignore totalement l'état de santé du président Chirac. De ce fait, mon propos reste évidemment de portée générale et ne le concerne naturellement pas.
Mais je pense profondément que la révélation publique d'un diagnostic n'est possible qu'à la condition express et exclusive que la personne concernée soit en état de pouvoir choisir l'option de le communiquer ou pas.
Quand une personne a perdu sa liberté psychique, ce qui ne lui permet plus de maîtriser ce qui touche à son intimité la plus secrète, quand une perte du libre arbitre est une des conséquences d'une maladie, je pense que personne n'a le droit de parler à la place de la personne: cette personne n'a simplement plus la liberté de dire ce qu'elle veut réellement et celle de s'opposer.
"...comme un citoyen qui n'est pas tout à fait ordinaire."
La particularité du statut de Jacques Chirac ne doit pas avoir pour conséquence de l'exposer à toutes les transparences.
Et il est tout autant essentiel pour le citoyen ordinaire d'être assuré et garanti du fait qu'à partir du moment où la vieillesse ou l'accident ou la maladie entraîne une perte de la liberté, la volonté - par défaut - de la personne qui ne peut plus l'exprimer, soit absolument protégée.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 02 février 2011 à 06:44
@Alex paulista | 01 février 2011 à 14:30
"Quant à cette histoire d'emplois fictifs, je trouve que poursuivre Jacques Chirac malgré le retrait de la plainte, c'est assez ridicule."
C'est parce que vous accordez davantage d'importance au préjudice financier qu'au préjudice moral, au fric qu'à l'honneur, aux apparences qu'à la vérité !
Rédigé par : Catherine JACOB@Achille | 01 février 2011 à 22:34
Wouah ! @ Mary Preud'homme quel talent !
Je ne vous ai jamais lue défendre aussi
promptement un citoyen "ordinaire" subissant les affres de certains services.
Allez, je suis sympa, la justice par exemple
contrairement à certains autres intervenant-e-s !
Je m'en vais de ce pas relire mon intervention de ce matin.
Rédigé par : calamity jane | 01 février 2011 à 20:12
La lecture du commentaire de Catherine Jacob ("Mais que me veulent-ils ?") évoque la question que posait régulièrement Ronald Reagan à sa fille, lors de ses ultimes promenades en ville, devant les démonstrations de sympathie des passants : " Mais comment me connaissent-ils ?"
En septembre 2005, Jacques Chirac présenta un premier accident vasculaire cérébral qui ruina tout espoir de nouveau mandat élyséen un couple d'années plus tard.
Différente de la maladie d'Alzheimer dans son étiologie, la démence vasculaire n'en est pas moins aussi dévastatrice. Il n'existe aucun traitement susceptible d'en freiner l'évolution.
Triste spectacle que celui de notre ancien président, l'air hagard, accroché à l'épaule de Simone Veil, récemment à Orléans.
Convient-il d'envoyer devant les juges un homme qui n'est probablement plus très éloigné de la mise sous tutelle ?
Rédigé par : Stenaisien | 01 février 2011 à 20:05
D'un côté un procès sur une petite chose, une fraude commune à tous les partis, pour employer des collaborateurs mal payés et nécessaires au fonctionnement de la démocratie, d'un autre les rétrocommissions des frégates de Taïwan toujours non identifiées ni jugées, pourtant là il y a eu beaucoup d'argent probablement, des enrichissements aussi sans doutes et des morts ; est-il possible que la justice s'occupe de vrais sujets ou bien doit-elle servir de leurre ?
Rédigé par : Jean-Marie | 01 février 2011 à 18:16
Bonjour M. Bilger,
Jacques Chirac n'a jamais été aussi populaire que depuis qu'il a quitté le pouvoir et les ors de la République. Pour un peu on regretterait de le voir poursuivi en correctionnelle pour un délit vieux de plus de vingt ans et l'on se satisferait volontiers de l'accord passé avec l'actuelle municipalité parisienne pour solde de tous comptes.
Mais Jacques Chirac qui ne pouvait être poursuivi, ni même entendu pendant son mandat, doit comme n'importe quel citoyen rendre compte à la justice. Déjà entendu à plusieurs reprises par les magistrats instructeurs, ces derniers n'ont pas choisi de rendre un non lieu mais une ordonnance de renvoi en correctionnelle.
Je ne suis pas de ceux qui se réjouiraient d'une condamnation de l'ancien chef de l'Etat, mais comme vous je suis attaché à ce que justice soit rendue.
Quant à l'état de santé de M. Chirac, je considère pour ma part qu'il n'a plus à être rendu public, sauf si la maladie d'Alzheimer venait à l'empêcher de comparaître et d'assurer sa défense.
Rédigé par : Ludovic | 01 février 2011 à 17:42
Bonjour,
La bonne ou mauvaise santé de M. Chirac, la sympathie ou l'antipathie qu'on lui porte, le fait que l'on soit de droite ou de gauche, tout cela ne me paraît pas bien important au regard du problème que pose sa comparution devant un tribunal et qui s'appelle: la corruption.
Notre société est malade de la corruption, probablement si gravement que la guérison n'est pas imaginable. Les Français pratiquent la corruption, comme M. Jourdain la prose, sans le savoir. Mon propos se limite à la vie matérielle du groupe. Je suis conscient que ce n'est pas le seul espace dans lequel évolue l'humanité, il y a aussi les espaces culturels, politiques, philosophiques, religieux, etc.
Dans cet espace qui m'intéresse et qui, l'un dans l'autre, permet aux autres espaces de s'épanouir, la clef de la réussite est la sélection.
On pourrait comparer la vie matérielle globale de la société au football où le devenir d'une équipe est directement lié à la qualité de la sélection de ses joueurs.
C'est ici que je place les ravages de la corruption.
Une sélection ne peut se faire que, exclusivement, sur la compétence et avec intégrité. Dès que le critère de sélection n'est plus celui-ci, il y a corruption.
La déviance peut être l'amitié, l'appartenance à tel syndicat, la filiation, le corporatisme, le lien d'étude, l'école, et pire, la race, la nationalité, et encore pire, l'argent. J'en oublie bien sûr. Paulo Coelho appelle cela "la banque des faveurs".
Le résultat de la corruption est le sapement des bases de la pyramide sociale.
Il n'y a rien de grave à ce que certains soient plus puissants que d'autres, s'ils ont les qualités nécessaires à ce sujet, et il y a des moyens politiques de limiter leur puissance. Mais il est grave que la puissance soit répartie à l'aune de la corruption.
Et, à ce sujet, nous n'avons rien à envier aux pays dits "en voie de développement".
Leur corruption est basique et la nôtre beaucoup plus sophistiquée, mais il s'agit de corruption et, au bout, de sociétés déséquilibrées, dont l'effondrement inévitable est toujours synonyme de très grands malheurs et de morts d'hommes.
Pourtant, combattre la corruption est d'une facilité enfantine, puisqu'il suffit simplement que chacun la refuse pour lui-même.
On commence quand ? Peut-être dès après la condamnation de M. Chirac, si le procès est clair, bien mené et pédagogique. H. Dumas
Rédigé par : temoignagefiscal | 01 février 2011 à 17:28
de demander des comptes.
Ce qui est assez croquignolet en l'espèce est que quelle que soit la branche de l'alternative choisie - il est malade, on le laisse tranquille (entre nous l'excuse de maladie est un classique des tribunaux) ou il est en pleine forme donc il comparaît - elle ne conviendra pas à l'intéressé et son entourage.
Cela dit il n'y a rien de scandaleux, d'outrageant, d'humiliant à évoquer un Alzheimer ;les maladies honteuses me semblaient d'un autre temps.
Rédigé par : catherine A. oui bien sûr et même le droit | 01 février 2011 à 16:13
L'homme semble en effet diminué mais toujours
alerte pour lancer une flèche empoisonnée...
Prudence l'archer a de bons amis même si ses
amis sont des amis de circonstance!
Virtus et honor
Rédigé par : Virtus et Honor | 01 février 2011 à 15:04
On comprend difficilement cet acharnement d’une partie de l’opinion étant donné que ce que l’on nommait à la fin des années 90 emplois fictifs est aujourd’hui autorisé, la législation ayant été modifiée afin que l’emploi de collaborateurs directs par les maires soit retiré des champs de contrôle par la loi. En conséquence, les emplois à tous types d’activités, y compris politiques, au profit d’un maire et certains élus sont désormais légaux. Et si cette décision est passée comme une lettre à la poste, c’est bien parce que ce qui est reproché (rétrospectivement) à Jacques Chirac était le secret de polichinelle et se pratiquait à une grand échelle aussi bien à droite qu’à gauche dans les mairies, conseils généraux, etc. Et seuls quelques-uns comme Juppé ou un ex maire de Grenoble ont dû répondre de ces abus et en ont payé le prix fort.
On peut aussi s’interroger sur la longueur de la procédure et les intentions cachées des juges qui ont attendu l'année 2011 pour faire ressortir une affaire qui normalement devrait être réglée depuis longtemps, d’autant plus qu’il y avait eu un accord passé entre JC et la mairie de Paris pour un remboursement à hauteur de 2 millions et quelques d’euros. Or, à voir comment les choses se présentent aujourd‘hui, il semble bien qu’il y ait eu une fois de plus instrumentalisation et que Jacques Chirac, justement, ne soit pas traité comme un citoyen ordinaire, ni même comme le maire d’une quelconque ville de province. Je pense notamment à Gérard Dalongeville, ex maire socialiste d’Hénin Beaumont, auteur présumé d’escroqueries et de fausses factures portant sur des sommes considérables, actuellement mis en examen et qui a essayé de fuir, mais dont on a à peine parlé, et encore moins de ses complices (sinon commanditaires) qui depuis ont pris prudemment leurs distances. D’un côté, un préjudice de 3 millions et demi pour la ville de Paris, dont Chirac (qui ne s’est jamais défilé) s’était engagé à rembourser l’essentiel en sa qualité de responsable et de l’autre des malversations estimées à ce jour à près de 4 millions pour Hénin-Beaumont, ce qui comparé au budget des deux villes fait de notre ex président un enfant de chœur. Sans oublier que JC contrairement à GD n’a rien mis directement dans sa poche, lui, pas même la caisse noire d’Yvonne Casseta, "la Cassette", laquelle d‘ailleurs ainsi que Roussin durent répondre en leur temps de corruption de marchés publics, pratique frauduleuse s‘il en est et qui est loin d‘avoir disparue..
Que l’on traite donc M. Chirac comme un citoyen ordinaire qui a droit non seulement à la présomption d’innocence, mais aussi à sa vie privée. Qu’il soit jugé promptement, qu’il rembourse la ville de Paris si sa culpabilité est avérée et qu’ensuite on lui fiche la paix une fois pour toutes. Il me semble que sa femme n’en demande pas davantage.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 01 février 2011 à 14:36
Il s'agit de respecter la personne.
Chacun voit la limite où il veut. Je crois que certains l'ont franchie en faisant circuler des mots comme Alzheimer avec tout ce qu'ils impliquent pour le commun des mortels.
Quant à cette histoire d'emplois fictifs, je trouve que poursuivre Jacques Chirac malgré le retrait de la plainte, c'est assez ridicule.
Le mal a été réparé conformément aux souhaits du nouveau Maire socialiste. On pourrait s'arrêter là et faire porter les moyens sur les scandales toujours tabous (rétrocommissions de l'affaire Karachi, syndicat d'EDF etc...).
Non, on préfère s'acharner sur celui qui n'a plus les moyens de bloquer la justice.
Est-ce là l'avenir de notre justice ? Accepter qu'elles soient étouffées par le pouvoir et agiter, en lot de consolation, l'acharnement sur les anciens dirigeants dépossédés du pouvoir ?
Cela fait un peu république bananière.
Rédigé par : Alex paulista | 01 février 2011 à 14:30
On parle du même Jacques Chirac qui chaque été arbore un teint hâlé et parfait sur la Côte d'Azur en descendant du bateau privé de l'homme d'affaires François Pinault ? Est-ce encore lui qui profite des services luxueux d'un palace du sud marocain chaque hiver sur invitation de Mohammed VI ? On peut se souvenir de ses promenades dans la palmeraie le regard vif et la démarche assurée. Il jouit d'un appartement mis à sa disposition par Rafic Hariri un homme politique qui avait bâti sa fortune sur les ventes d'armes pendant la guerre du Liban sans susciter la moindre réprobation sur l'origine d'une telle mansuétude.
Rédigé par : SR | 01 février 2011 à 14:18
Jacques Chirac a toujours eu, peut-être à tort, une image de "brave type"... On l'aimait bien sans trop savoir pourquoi. Aujourd'hui, même s'il doit être un justiciable comme tout autre citoyen, c'est quand même un peu cruel de le filmer en faisant apparaître ostensiblement toutes les tâches brunes de vieillesse sur son visage et en lui demandant dans un froid glacial comment ça va alors que, visiblement, il n'a pas l'air d'aller très fort.
Rédigé par : louise | 01 février 2011 à 12:21
« Alors, plus d'hypocrisies !
On ne peut pas feindre de déplorer aujourd'hui ce qu'hier on estimait nécessaire et qui le demeure. Jacques Chirac mérite tous les égards mais on a le droit d'écrire sur sa santé et de continuer à le considérer comme un citoyen qui n'est pas tout à fait ordinaire. Pour le meilleur et pour le pire. »
-------------
« Mais qu’est-ce qu’ils me veulent?", répète souvent à ses proches l’ancien chef de l’État. » - Bruno Jeudy et Laurent Valdiguié - Le Journal du Dimanche - Samedi 29 Janvier 2011 -
Que veut donc le citoyen basique, celui qui lorsqu'il fait assumer sa deuxième etc. famille par la CAF est inculpé d'escroquerie aux aides sociales ou encore celui qui se voit inculpé de bigamie, celui qui lorsqu'il occupe un emploi réel pour un salaire fictif ( Femme au foyer sans autre statut, implication auprès de personnes ayant besoin d'être aidées dans un cadre non pris en compte par la loi fiscale, auteur dont les droits sont indûment perçus par les hackers dont il est la victime avec la bénédiction de ceux qui pourraient l'empêcher mais préfèrent ne pas se mouiller, laboureur dont les fruits du labeur profitent principalement à autrui, investisseur dont les fruits de l'investissement se voient prioritairement attribués à qui ne s'est pas donné d'autre peine que de se mettre sur les rangs, parents dont l'état de deuil de leur enfant est mis à profit dans leur dos pour les dépouiller de ce qui leur serait normalement revenu de droit, ainsi que toute espèce de victime de manipulations et immixtions de toutes sortes au prétexte que leur rendre justice serait plus nuisible à la société que de juste les empêcher de vivre et de travailler - ou de jouir de leur retraite - comme tout le monde, ce par tous moyens y compris la rumeur qui s'exprime à leur insu, donc sans qu'ils puissent répondre, par le biais des calomnies éhontées des plus invraisemblables qui oblitèrent totalement leurs contacts avec leurs semblables, et qu'il vaut donc mieux en faire des victimes de délits d'initiés et/ou les harceler moralement au quotidien que de prendre le risque de les laisser libres de faire éventuellement des victimes eux-mêmes, celles auxquelles le libre exercice de leurs droits par les premiers pourrait bien, sait-on jamais, porter ombrage dans le contexte d'une libre et légale concurrence ordinaire etc. etc. etc. etc. etc. etc. etc. etc. etc. etc. etc. etc. etc. etc. etc. etc. etc. etc. etc. etc. etc. etc. etc. etcétéra etc. etc. etc. etc. etc.etc.etc.etc.etc.etc.) ce citoyen basique là qui verra donc un jour un huissier venir sonner à sa porte et exiger ce dont on aura pas réussi à le dépouiller par ces autres moyens ou pire encore, moyens ayant en somme servi de leviers de façon à donner un coup de pouce à leur compte en banque de sorte qu'il passe dans le rouge et qu'on ait enfin un moyen de pression plus ou moins officiel pour avoir le champ définitivement libre, que veut-il???????
Que peut-on bien imaginer qu'il puisse vouloir, lorsque sa voix sera réduite à un simple cri dans le désert et que ceux pour lesquels son bulletin de vote aura représenté un passeport vers les transgressions les plus inadmissibles et absolument non nécessaires au bien de l'État??????????? Hum?!
Personnellement, je pense qu'il veut que, dans le respect de l'âge et de l'ancienne fonction, on se préoccupe de requérir d'eux au minimum LA VÉRITÉ parce que seule la vérité est digne de la France et de son image dans le monde!!
Rédigé par : Catherine JACOB | 01 février 2011 à 10:54
Ceux qui le combattaient lorsqu'il était puissant, au faîte du pouvoir, doté d'un coup de patte aussi sûr que redoutable ont eu, en toutes hypothèses relevant à mon sens de la vie privée, plus d'honneur et de courage que ceux de sa prétendue famille qui aujourd'hui, épris de justice sur le tard, le pourfendent et demain l'observeront avec une délectation revancharde s'expliquer devant le tribunal correctionnel sur des délits dont ils n'ignorent rien pour en avoir bénéficié ou avoir fermé les yeux sur leur commission.
La vengeance déguisée en justice est, selon la formule de Mauriac, une affreuse grimace dont l'aloi mérite circonspection...
Rédigé par : Jeanne | 01 février 2011 à 10:44
Conclusion impeccable et à laquelle je souscris.
N'oublions pas de répéter l'indignité de la victime collatérale de cette affaire: Eva Joly comparant Jacques Chirac à Pinochet. Certes, c'est difficile pour elle d'exister dans ce costume dix fois trop grand pour elle de candidate à la Présidence, mais de là à se laisser aller à des débordements aussi indécents, il y avait un pas à ne pas franchir !
Rédigé par : Jiel | 01 février 2011 à 10:37
L'état de santé de Jacques Chirac :
Catégorie Rantanplan.
Puisqu'il va, comme de bien entendu, à son procès, où est le problème ?
Rédigé par : jpledun | 01 février 2011 à 10:06
Bonjour Philippe Bilger,
C’est toujours désolant de voir un homme qui a occupé les plus hautes fonctions de l’Etat subir les attaques de l’âge et de la maladie.
Concernant son parcours politique, il a commis certes quelques erreurs, mais en cela il n’a pas fait pire que ceux qui ont eu la lourde charge de diriger un Etat que ce soit en France ou ailleurs.
Qu’on ait été de son bord ou bien qu’on ait combattu sa politique, il appartient à notre existence, ainsi que vous le faites remarquer et même à notre Histoire et donc que les médias nous parlent de son état de santé est tout à fait normal.
Encore faut-il que ceux-ci le fassent avec discernement et aussi avec pudeur.
Rédigé par : Achille | 01 février 2011 à 09:18
Jacquot a un double handicap, le premier c'est d'être un homme ordinaire, le deuxième c'est d'être un homme "plus tout jeune" comme disait la grand-mère.
Et à ce double handicap se rajoute une double condition, la première c'est d'être admis à la retraite sans trop l'avoir préparée. On ne passe pas d'un emploi du temps et d'une lourde charge psychologique de PR à la morne plaine d'un emploi du temps et au vide affectif d'un retraité sans passer par une dépression. La deuxième c'est de connaître des ans l'irréparable outrage !
Mais dans son humanitude ordinaire, notre Jacquot national a une chance extra-ordinaire : Il a une vie médiatique !
Combien de retraités anonymes tombent dans l'ennui de l'oubli avec pour seule certitude qu'il y aura (du moins l'espèrent-ils) plus de présents à leur enterrement que de visiteurs annuels dans leur maison de retraite ?
Allez Jacquot, courage, regarde le nombre de personnes qui s'intéressent encore à toi !
Bon d'accord on s'intéresse à toi parce que tu fais vendre du papier, mais on s'intéresse à toi, que demander de plus ?
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 01 février 2011 à 09:03
Est-ce à cause de votre émotion ou d'une certaine irritation ? Toujours est-il que pour la première fois, cher Philippe, j'ai dû relire votre tribune pour être sûr de vous avoir bien compris.
Ou je me trompe, ou il ressort de ce que vous écrivez que, contrairement aux avis des uns et des autres, vous pensez que la santé de Jacques Chirac ne ressortit pas à la vie privée, le personnage et surtout les affaires dans lesquelles il est impliqué étant à l'évidence publics.
On ne peut, je crois, que vous suivre sur ce terrain.
J'acquiesce aussi au jugement critique que vous portez sur l'attitude de Mme Chirac. J'ajoute qu'en venant expliquer une chose et son contraire, elle accroît le doute qu'elle prétend vouloir dissiper. Son rôle est soit maladroit, ce qui après tout est possible, soit trouble.
Je suis moins en accord avec vous quand, à propos du futur procès des emplois fictifs de la Mairie de Paris, vous écrivez : "qui pourrait entretenir un rapport joyeux avec ce qui adviendra ?"
La question ne me paraît pas d'être "joyeux", qu'un ancien Président de la République qui depuis 40 ans occupe le devant de la scène politique française finisse lamentablement cette brillante carrière. La joie, dans des circonstances aussi déplorables, n'a certes pas sa place.
La seule question qui vaille c'est que les malversations, les pots de vin, les financements détournés et la corruption soient mis à jour et châtiés avec équité et rigueur, si tant est que le retrait de la plainte de la Ville de Paris, voulue par la municipalité socialiste, le permette.
La sanction est nécessaire, et l'on espère qu'elle pourra être pédagogique.
L'âge du prévenu, sa gloire passée n'ont aucune valeur juridique.
Après ce procès, si un jour il a vraiment lieu, l'image de Jacques Chirac que les partisans de Jospin, rappelons nous le, traitaient de "menteur" et de "voleur" avant le premier tour de la présidentielle de 2002, sera sans doute ternie, mais pas celle de la justice et de la République.
De cela on ne pourra sans doute pas être "joyeux", mais assurément content.
Rédigé par : Frank THOMAS | 01 février 2011 à 07:39
Un coq vient juste de pousser la chansonnette. Le matin devrait être clairet.
Dans mon entourage proche certain a connu
J. Chirac et minimise son histoire d'emplois fictifs à la Mairie de Paris.
Il a de sérieux doutes sur les spéculations
concernant la santé du bonhomme et privilégie une fatigue extrême après quatorze années de présidence.
La sympathie et reconnaissance (pour
certaine décision ferme qu'il prît en son
temps) que ses concitoyens lui accordent
encore gèleraient-elles une forme d'indignation résiduelle eu égard à cet abus de
pouvoir de sa responsabilité de maire
précédant celle de la présidence ?
A moins que deux poids, deux mesures...
Rédigé par : calamity jane | 01 février 2011 à 05:40
Sur ce document d'archive, Polichinelle ne semble pas avoir pris une ride.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:SAND_Maurice_Masques_et_bouffons_12.jpg
Pourtant cette fois-ci....
Quel que soit le procès mené,
il est toujours apparent.
Dans la salle il choisit son banc
au fur à mesure du procès,
jusqu'à ce que la Cour lui ordonne,
que son éviction soit la bonne...
Ah! Ah! Polichinelle,
Si tu étais simple témoin!
Ah! Ah! Polichinelle,
Polichinelle n'est pas rien.
Polichinelle est fatigué,
ne voudrait pas se déranger.
M. Chirac s'en émeut,
Il trouve que c'est pas du jeu.
"Je te don'rai un élixir"
voilà ce qu'il lui fait dire.
Ah! Ah! Polichinelle,
Si tu étais partie civile!
Ah! Ah! Polichinelle,
Polichinelle n'est pas tranquille.
Rédigé par : zenblabla | 01 février 2011 à 01:43