J'ai rencontré "un objet artistique non identifiable", un OANI si j'ose m'exprimer ainsi. Une singularité totale et un dépassement de tous les genres.
Je suis allé voir et écouter Fabrice Luchini lisant Philippe Muray. Ce compagnonnage, déjà, à lui seul aurait mérité le déplacement. D'un côté un lecteur à la lucidité aiguisée, à la diction impeccable et de l'autre un génie éblouissant et ravageur de l'anti-modernisme, mettant à bas avec une cruauté pénétrante les "clichés" niais et indiscutés de notre époque (Le Monde, Le Parisien, Le Figaro).
Mais il y a quelque chose de plus dans ce spectacle, quelque chose qui nous renvoie sans cesse de l'un à l'autre, comme si Muray avait confié son destin à Luchini. Luchini auquel on a parfois reproché d'en faire trop, notamment à la télévision. Mais il n'a aucune raison, dans ces circonstances où il sait qu'il est attendu pour faire du "Luchini", de ne pas exploiter son propre texte jusqu'à la corde. En revanche, il est infiniment respectueux sur scène des admirations qu'il cultive et des pensées qu'il honore grâce à un talent éclaboussant.
Pourquoi, tout de même, ce sentiment de se trouver devant un OANI ? Parce qu'auparavant, s'il s'autorisait parfois les digressions de la fantaisie et de la satire, il n'en demeurait pas moins délicieusement enfermé, par exemple dans la prose révolutionnaire de Céline. Ses échappées étaient trop rares pour constituer à elles seules comme un nouveau spectacle, une représentation paralèlle. Il était tenu et se tenait dans le registre du lecteur savourant, commentant, interprétant mais sans laisser l'être Luchini venir régulièrement troubler l'ordre apparent de son offrande au public.
Avec Philippe Muray, Fabrice Luchini a décidé de servir deux maîtres, Muray lui-même et Luchini soi-même. Non pas qu'il y ait la moindre once de désinvolture dans sa manière de présenter ce géant de la causticité profonde mais même le service attentif et déférent des belles pages de Muray laisse une place immense à Luchini qui révéle de quoi il est capable, sur tous les plans. Nous avons en face de nous, sur la scène du théâtre et sur celle que Luchini a dressée pour lui-même, un festival étourdissant qui relève de l'inédit et laisse loin derrière lui la multitude des rôles artistiques qui sont assumés, mais sur un mode fragmentaire, par les humoristes, les comiques en vogue.
Il faut dire que l'homme cultivé qu'est Luchini, défenseur farouche et convaincant de la langue française, a une superbe matière à moudre avec Philippe Muray. Le ridicule du débat pour le débat, le goût intempestif des fêtes, le culte grotesque de la jeunesse, Paris déguisé en plage au lieu des vraies plages qui pourraient accueillir ceux qui en rêvent, autant de flèches sarcastiques et terribles adressées à la modernité et à ses dérives, plus pitoyables que véritablement malfaisantes, ce qui exigerait, même pour le pire, de la réflexion.
Mais Fabrice Luchini est tout à la fois. Il ne se contente pas de broder des commentaires élogieux sur les écrits lus par lui mais à chaque seconde il révèle l'étendue d'une culture qui rassure car sans elle il serait inconcevable qu'il sache choisir avec tant de discernement les auteurs dont il se plaît à être le messager auprès de nous. Céline, Muray, La Fontaine...
Ce qui transporte le spectateur fasciné, c'est de se sentir impuissant pour définir ce qu'on lui montre et qui fuse, scintille, stimule, blesse, égratigne, se moque et émeut. Le dialogue permanent et sans démagogie avec la salle lui permet de déployer l'immense arc de dons jusqu'alors exploités sinon avec parcimonie du moins de manière parcellaire au cinéma ou au théâtre. Parce qu'il faut le voir pour le croire. Comédien, formidable "show man", comique de haute volée, contempteur drôle de l'hypocrisie politique, pourfendeur ironique et cinglant de la bêtise et de la superficialité médiatiques (ce qu'il passe à Alessandra Sublet qui plaça Muray au 19ème siècle !), observateur décapant de lui-même, clown de l'esprit et amuseur sans pareil, sans commune mesure avec ce qui gravite autour de nous et qui est trop vanté, il compose mille personnages, joue de mille facettes et abandonne au bout de deux heures des spectateurs comblés et épuisés, tant ils ne sont plus habitués à être fous d'enthousiasme devant une représentation et un homme qui ne les ravalent pas au rang de consommateurs de blagues mais les exaltent en leur prêtant curiosité et intelligence.
Prenons, pour me faire mieux comprendre, les personnalités portées aux nues dans le registre du divertissement et de la raillerie : Canteloup, Gerra, Timsit, Guillon, Didier Porte, Florence Foresti, Guy Bedos hier, etc. Fabrice Luchini les "écrase" tous et en plus il est ailleurs ! Il parcourt des chemins usités, en ouvre d'autres, dévoile les coulisses et illumine la scène. On ne peut l'accuser d'en faire trop puisque ce serait incriminer une totalité qui est précisément le propre de son génie, osons le terme. Rien n'est à jeter. Pourvu que la célébrité comme terrifiante broyeuse de la classe et de l'allure artistiques, l'épargne et l'abandonne à sa passion de la littérature, des livres et des grands auteurs !
Je vous assure qu'il est un OANI.
@ zenblabla
J'avoue à ma grande honte que sans traduction...
Rédigé par : Frank THOMAS | 12 janvier 2011 à 12:29
Bouquiniste tombé de sa boîte, F. Luchini se caricature parfois sur les plateaux de TV. C'est une façon polie et pleine de tact de ne pas écraser de sa culture les têtes de piafs qui le questionnent. En somme, il "joue au con" pour ne vexer personne. Surtout lorsqu'il passe au Grand Journal, où il doit redoubler d'efforts....
Sa lecture de Céline m'avait déçu, je l'attendais plus âpre, plus désespéré, un Depardieu jeune aurait convenu.
M. Bilger, si vous ne l'avez pas vu, je vous recommande : "Riens du tout" réalisé par Cédric Klapisch sorti en 1992. Il y interprète un Pdg qui tente de "sauver la boîte". Film charmant, mais sombre présage de ce qui devait se produire plus tard à France Telecom : un management dénué d'humanité.
Rédigé par : Savonarole | 12 janvier 2011 à 10:58
@Frank THOMAS.
Alain Finkielkraut est un grand spécialiste du dialogue, ainsi y prend-t-il sa part...
De mon côté, je nourris une détestation envers ses méthodes, étant alors de plein droit en tout point conforme à la sienne, par exemple s'il s'attaque à la dérision...
Aucune détestation quant à l'homme, au contraire, et je me demande, puis je conclue qu'il y a trop d'ambiguïté avec lui, si les non-dits sont comme je les entends.
Pourquoi ne le seraient-ils pas ambigus, car je ne dialogue pas si j'entends, mais il le faudrait pour entière compréhension...
Le paradoxe, c'est que la tentation de la dénonciation avec lui, du jet du bébé par lui conséquent est si forte, qu'elle ne cesse de transparaître avec lui, et que cela ne me paraît pas adéquatement argumenté.
Mais cela reste suffisant, le temps d'une acception médiatique...
Rédigé par : zenblabla | 11 janvier 2011 à 21:30
Excellent spectacle, et excellent billet. Luchini et Muray étaient faits l'un pour l'autre ; l'interprète de génie a trouvé un compositeur à sa mesure, et à la différence de Céline ou de Cioran, qui peuvent sembler "datés" à certains, Muray parle de notre époque et analyse avec finesse l'ordre moral qui nous gouverne. Quel regret qu'il n'ait pu vivre assez longtemps pour entendre cela.
Rédigé par : Olympe | 11 janvier 2011 à 21:23
Oui, vous avez raison, Muray, pour le Luc, c'était du cousu main, pas de celles qu'on met au panier, de celles qui virevoltent sans pouvoir jamais se poser, inquiètes, folâtres, railleuses ou accusatrices, comme dans le superbe court-métrage ayant rendu célèbre Eric Rochant.
Ce numéro d'équilibriste que nous offre votre OANI (soit qui mal y pense), cela fait des lustres qu'il s'y complaît, à jouer avec le vide de la pensée qu'il survole sans s'y étaler, multipliant les pieds de nez adressés à ceux d'en bas, se balançant d'un gargouillis auto-satisfait à une vraie fulgurance, pourvu de la seule perche de son esprit et de la marche assurée de ses goûts autant littéraires qu'esthétiques au sens le plus vaste, désirant faire de chaque seconde un moment d'expression unique qui ne repassera pas.
Me revient un matin de 97 (98-99 ?) où il partageait le micro de Bouteiller (Pierre) avec un autre logorrhéique à peine moins compulsif, Dany le bouge, pourtant pas du genre passif à se laisser piquer la vedette mais qu'il ravala au rang de faire valeur consentant tant son cabotinage fut inspiré.
Sa façon de tutoyer le Croque, là où celui-là même admiratif ne saurait être attiré sur ces vilaines manières bien trop populacières, et aussi un élément du spectacle permanent qu'il offre quand ne dort pas.
http://www.franceculture.com/emission-repliques-les-fables-de-la-fontaine-2011-01-08.html
Seul couac à l'affaire, est-ce que Muray n'eût été froissé de ce succès si mondain et bientôt récupéré par ceux dont il fit ses proies satisfaites...?
"La bourgeoisie, c'est l'intérêt parvenu à satisfaction", disait Hugo, non ? (je ne sais plus où l'ai lu). Alors gaffe à un possible effet miroir.
Etrangement (?), après Céline, Aragon, La Fontaine et quelques autres moralistes ou pouvant être opérés comme tel, Luchini ne s'est jamais risqué sur la prose tout aussi unique de Guy Debord... laissant le maudit au noble isolement qu'il s'était choisi.
C'est bien ainsi, même si on peut établir un lien secret entre eux, non que Luchini soit complétement au niveau du suicidé de la Haute Loire, mais à en croire son biographe, GEH se plaisait aussi à faire se pâmer d'aise les présents d'un café du VIIème - bien anonymes et dont il faudrait qu'un témoigne un jour - en leur livrant une revue de presse des plus ironiques de ses lectures de Libé, journal de bobo à ses yeux, assurément, même avant que ce terme ne fut inventé.
Qu'eût-il pensé des saillies luchiniennes, des railleries de Muray ?
AO
Rédigé par : oursivi | 11 janvier 2011 à 20:47
Ouf !
Je suis rassuré, il y a de la distinction que les médias ne transmettent pas :
Par exemple, avec Céline, comment les médias pourraient-il décrire le métro de l'écriture, quand celui-ci justement fait semblant de dérailler, et alors faisant chacun penser aux rails !
Il faut lire, un exercice difficilement médiatique.
Sûr, le tramway est passé par dessus...., et la coloration politique recouvre "juste", ne permet pas plus de n'y faire distinguer pas grand-chose !
Merci votre témoignage.
Mais encore, hélas, je ne pourrai aller voir ce spectacle décrit, et je regrette Fabrice Luchini dans les médias simplement accessibles, là où les rails ne se disent jamais, car ce serait se demander où ils mènent...
Rédigé par : zenblabla | 11 janvier 2011 à 20:39
Pas vu, mais une session de rattrapage est possible avec le dernier "Répliques" sur France Culture où Luchini dialogue avec Finkielkraut à propos des fables de La Fontaine. UN RÉGAL !
Rédigé par : Jiel | 11 janvier 2011 à 14:30
Comme vous dites, il est un homme cultivé et son humour n'est pas primaire. Les blagues des autres sont souvent du niveau d'un "gamin d'école maternelle" - c'est drôle si on écoute une seule fois.
C'est effectivement un "OANI".
Rédigé par : jmarcio | 11 janvier 2011 à 10:19
Je suis très client et de Muray et de Luchini. La première fois que j'ai découvert une foule de bobos en patins à roulettes encadrée par des voitures de police, j'ai été pris d'une envie simultanée de rire et de foncer dans le tas, car moi j'étais en voiture, gros patin à roulette pour grand garçon et je polluais voluptueusement en espérant faire tousser ses poumons au pitoyable troupeau.
Luchini n'en fait pas trop, c'est un immense artiste irremplaçable. J'ai été abasourdi par son Knock. Parce qu'il savait qu'il ne pouvait échapper à Jouvet en tant que constituant du personnage, il a su mettre du Jouvet dans son Knock sans imiter Jouvet, un travail de chaque syllabe, de chaque virgule.
C'est vendu Philippe, après vous avoir lu, j'ai pris mes places pour le 5 février ! Je n'en dis pas plus, je le dirais moins bien que vous.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 11 janvier 2011 à 09:20
Autant j'acquiesce aux critiques d'Alain Finkielkraut à l'encontre de cette insupportable mode de la dérision à tout prix dont sont rituellement victimes les politiques, et qui devient une des expressions les plus fascisantes de la pensée unique, autant je ne suis pas d'avis de reléguer dans une sorte de médiocrité indifférenciée les comiques français qui, à leur manière, essaient de rendre compte de la société où nous vivons.
En revanche, pour ce qui est de Philippe Muray, entièrement d'accord avec votre admiration.
Merci aussi à Fabrice Luchini, remarquable passeur des esprits les plus français dans leur ironie, leur révolte grinçante et leur humanisme blessé.
Chaque jour, depuis des décennies, je me démène pour faire connaître et aimer à de jeunes esprits la satire, le portrait-charge, etc. qui, n'en déplaise à certains (et même parmi vos lecteurs...) sont le trésor de notre littérature.
Rabelais, Retz, La Rochefoucauld, La Fontaine, La Bruyère, Saint-Simon, Voltaire, Proust, Renard, Céline, Cioran...
Luchini a du pain sur la planche.
Merci à vous, Philippe, d'avoir évoqué Muray sur lequel les médias font silence, comme il est naturel venant de ceux qu'il a si justement et si durement épinglés, lui qui, après Céline, a le mieux exprimé le caractère à la fois bête et totalitaire de la fête institutionnalisée.
Rédigé par : Frank THOMAS | 11 janvier 2011 à 08:58
Oui, Luchini est un genie... Osons le mot ! Il est surtout l'un des rares representants de l'esprit et de la culture a la francaise, qui nous ramene non pas a la vulgarite ambiante mais a la legerete et a la profondeur du Siecle des Lumieres !
Rédigé par : la Dame de Haute-Savoie | 11 janvier 2011 à 08:51
Bonjour Philippe Bilger,
« Prenons, pour me faire mieux comprendre, les personnalités portées aux nues dans le registre du divertissement et de la drôlerie: Canteloup, Gerra, Timsit, Didier Porte, Florence Foresti, Guy Bedos hier, etc... Fabrice Luchini les "écrase" tous et en plus il est ailleurs ! Il parcourt des chemins usités, en ouvre d'autres, dévoile les coulisses et illumine la scène. On ne peut l'accuser d'en faire trop puisque ce serait incriminer une totalité qui est précisément le propre de son génie : osons le terme. Rien n'est à jeter. Pourvu que la célébrité, terrifiante broyeuse de la classe et de l'allure artistiques, l'épargne et l'abandonne à lui-même, à sa passion de la littérature, des livres et des grands auteurs !
Je vous assure qu'il est un OANI. »
Sans vouloir vous vexer, monsieur Philippe Bilger, je trouve que là vous en faites un peu trop.
Il ne me serait jamais venu à l’esprit d’écrire un billet aussi dithyrambique sur Fabrice Luchini. Non pas que je ne lui trouve pas de talent. Il en a. Tout comme il a, à n’en pas douter, une grande culture qu’il ne manque pas d’ailleurs de prodiguer à chacune de ses interviews, ne pouvant résister au plaisir de nous sortir une tirade d’une pièce de Racine ou de Shakespeare à chacune des questions qui lui sont posées.
Non, ce qui m’agace chez ce garçon, c’est sa façon de « surjouer » à la scène comme à la ville. Au début on trouve cela amusant, mais au bout d’un moment ça devient insupportable.
Quant à son humour, est-il le fruit de son inspiration personnelle comme les autres humoristes que vous avez cités ou bien se contente-t-il de puiser dans les textes d’auteurs mieux inspirés ?
C’est peut-être un détail pour vous, mais en ce qui me concerne, c’est ce qui fait toute la différence entre le talent et le génie.
Rédigé par : Achille | 11 janvier 2011 à 06:59
Là où l'on constate que certains ont du bol
d'aller voir un homme de théâtre et non
de projecteurs parce qu'ils crèchent dans
la capitale.
Rédigé par : calamity jane | 11 janvier 2011 à 06:27
Chanceux Philippe,
Je rêve de voir notre homme sur une scène...
Merci de le faire venir, grâce á votre fin portrait, jusqu'á Graz.
Même si vous avez raison, Luchini les écrase tous, votre comparaison avec les imitateurs du moment n'est pas sympa.
Ils ne sont pas dans le même répertoire.
PS : á propos de style : en voilà un pour qui l'élocution est importante. C'est son métier...
Rédigé par : jpledun | 11 janvier 2011 à 00:40
Parfois je trouve que Luchini surjoue au cinéma, mais au théâtre et dans le cas particulier de Knock je l'avais trouvé très très bon. C'est que le rôle se prêtait bien à une certaine emphase, peut-être.
Rédigé par : Alex paulista | 10 janvier 2011 à 22:27
J'y étais le même jour que vous comme j'étais à son dernier spectacle "Tout sur Robert" il y a deux ans. Merci de traduire avec brio ce que j'ai éprouvé cette après-midi-là : l'impression d'un éblouissement devant tant de talent, d'esprit et d'absence totale de vulgarité qui signe la marque "Luchini".
Et puis cette anecdote sur Johnny avec qui il tournait. Ils devaient se retrouver pour le tournage le soir à 21 heures avec l'équipe du film. Johnny l'interpelle et lui dit : "Qu'est-ce que tu as fait aujourd'hui ?" "Oh, j'ai lu Schopenhauer et écouté Glenn Gould interprétant Bach, puis je me suis promené car j'ai une mauvaise circulation sanguine et je m'en suis retourné à Schopenhauer avant de vous rejoindre".
Et Johnny : "Tu t'es fait chier quoi ?" !!
Raconté par l'immense Fabrice, la salle est en délire.
Effectivement, comme le dit Philippe Bilger, il n'est en aucune façon comparable aux autres "showmen" et non réductible à sa dimension comique. Un OANI donc !!
Rédigé par : thierry | 10 janvier 2011 à 21:45
Non. Ne placez pas Didier Porte et Fabrice Luchini au même niveau.
L'un écrit, l'autre récite. patrons-voyous.
Oui. L'un récite du Porte et l'autre est cri du Muray.
Rédigé par : MS | 10 janvier 2011 à 20:48
Non. Ne placez pas Didier Porte et Fabrice Luchini au même niveau.
L'un écrit, l'autre récite.
C'est comme si vous osiez comparer un avocat général et un président de chambre, en demandant qui a été le meilleur à l'audience !
Rédigé par : patrons-voyous | 10 janvier 2011 à 18:50