Si Michèle Alliot-Marie (MAM) était magistrat, il y a longtemps qu'elle serait sanctionnée.
Je veux mettre l'accent sur une intolérable différence de traitement entre les juges et les ministres, sur la présomption de culpabilité des uns et la présomption d'innocence frénétiquement proclamée des autres. Pourtant, il n'y a aucune raison qui justifie que le politique et le judiciaire soient ainsi inégalement appréhendés sauf à croire qu'on puisse "taper" sur les magistrats sans risque. Mais les temps ont changé.
Michèle Alliot-Marie, qui a été un piètre garde des Sceaux et ne s'illustre pas à la tête du ministère des Affaires étrangères, est impliquée depuis plusieurs jours dans une tourmente très relative puisqu'il lui suffit d'affirmer qu'elle ne démissionnera pas pour demeurer en place. Le moins qu'on puisse dire, c'est que son séjour tunisien en famille était innopportun et qu'on a le droit de s'interroger non seulement sur sa relation amicale avec quelqu'un - spécialisé dans les transports et l'hôtellerie... - qui avait appelé en 2010 à une nouvelle candidature de Ben Ali mais aussi sur les modalités de son vol de vingt minutes pour éviter un voyage en voiture de deux heures. On peut également s'interroger sur le règlement de ses frais hôteliers puisque la facture n'a pu être produite : étrangement MAM ne se souvient pas au nom de qui elle a été établie. Seuls Le Canard enchaîné et Mediapart semblent avoir cherché à déterminer ce qu'il en était sur ces deux plans. Dans tous les cas, faute politique, erreur de discernement, imprudence coupable, offense portée à sa légitimité ministérielle et à l'image de la France, pour ne pas évoquer ses déclarations aberrantes au plus fort de la crise tunisienne. Etait-il nécessaire d'attendre ces péripéties d'ordre privé mais lourdes d'un préjudice politique pour se demander ce que MAM apportait au gouvernement ? Ses prestations médiocres n'auraient-elles pas dû entraîner une conséquence de bon sens mais apparemment jamais réservée aux ministres puisque même désavoués ils sont au plus vite recasés et donc honorés ?
Le comble a été atteint - il est très révélateur de la conception de la démocratie pour peu qu'elle concerne les pouvoirs publics - quand François Baroin a déclaré que pour MAM l'affaire était "close", qu'elle s'était expliquée et avait indiqué "qu'elle ne le referait pas" (Le Monde). J'apprécie le porte-parole du gouvernement mais comme sa fonction l'indique il se contente de "porter la parole", il ne la crée pas, ne l'élabore pas, il la transmet selon les instructions que le président et le Premier ministre lui ont données. Autrement dit, l'Etat, qu'il représente dans cet exercice, peut avec autorité proclamer à la face de tous ceux qui sont étonnés, voire indignés, et toujours en quête de vérité, que l'affaire est "close" et qu'on n'a plus qu'à rentrer dans sa solitude citoyenne sans se mêler davantage de ce qui est achevé parce que décrété tel. J'imagine comme un Coluche aurait exploité ce type d'allégations, lui qui avait su si bien moquer les prétendues "sources autorisées", cette information que donne le Pouvoir sur lui-même et qui a pour vocation de ne jamais être contredite.
Le président de la République est allé à Orléans et au commissariat central, devant policiers et gendarmes, évoquant à nouveau la tragédie de Pornic, ses conséquences et paraît-il les défaillances de la chaîne pénale, il a, sur le ton qu'on lui connaît et qui vise à laisser présumer au moins une autorité verbale, martelé que "ceux qui ont couvert ou laissé faire cette faute seront sanctionnés" (nouvelobs.com, Le Figaro).
Sur le principe lui-même, comment ne pas l'approuver ? Les fautes, les erreurs graves doivent être sanctionnées. Mais à une double condition.
D'une part, dans l'espace républicain il y a l'obligation de respecter une équité de l'éloge comme du châtiment, de la récompense comme du reproche. Les ministres ne doivent pas être privilégiés par rapport aux juges. Tous les titulaires de fonctions d'ordre, d'autorité et de pouvoir sont appelés, sous la même toise adaptée seulement à leurs responsabilités diverses, à rendre des comptes quand ils ont failli et à être exclus quand ils n'ont pas eu l'élégance spontanée de se retirer. Je constate déjà qu'avec MAM nous disposons d'un exemple catastrophique au regard de cette égalité et qui serait de nature, s'il était généralisé, à rendre tristement décevante notre démocratie.
D'autre part, encore faut-il punir à bon escient et ne pas se tromper de coupables. En ce sens, les nombreux magistrats du tribunal de grande instance de Nantes (20 Minutes) qui ont suspendu les audiences, une fois connue la déclaration du président, ont eu tout à fait raison d'agir de la sorte. Ce n'est pas porter offense à la douleur de la famille de Laëtitia et au respect qui lui est dû que de s'élever avec force contre une mise au pilori qu'on sait infondée mais qui est plus facile à asséner que de cibler les responsabilités politiques exclusivement du ressort du ministère de la Justice. Si je ne me trompe, quand en 2010 la hiérarchie judiciaire a attiré l'attention sur la situation du service de l'application des peines, le manque très préoccupant d'un magistrat, les conséquences très fâcheuses de carences qui contraignaient à laisser de côté beaucoup de dossiers, le garde des Sceaux était MAM. C'est le politique qui a failli en ne répondant pas aux besoins, aux attentes exprimés. Qui a donc "couvert" et "laissé faire". Que pouvaient faire d'autre les services nantais concernés sinon avertir, solliciter, exiger ? Ils ne pouvaient pas inventer ce dont le pouvoir s'obstinait à les priver et qui handicapait lourdement l'exercice et la plénitude de leur mission. Les signaux, les rapports ont été adressés, l'inquiétude manifestée, les désastres pressentis. Il ne s'agissait même pas de réclamer plus de moyens mais seulement une remise à niveau. Je gage que pas plus que pour la Tunisie, un ministre - sans doute la même - ne sera sanctionné pour des dysfonctionnements à l'origine d'un climat et de la déficience d'une structure pourtant capitale pour le suivi des condamnés pour infractions sexuelles puis libérés. Il est plus commode de dénoncer la défaillance d'une chaîne pénale que celle d'une logique politique et d'une impuissance bureaucratique.
Le président de la République n'aime pas les magistrats, sauf quelques-uns, mais il ne faut pas en abuser. Ils veulent au moins pouvoir bénéficier de la même tolérance que celle concédée à MAM, omniprésente médiatiquement ces derniers jours. Coupable, elle est sauvée, le président et le Premier ministre réaffirment leur confiance en elle ! Pas coupables, les magistrats, mais on veut les sanctionner.
Drôle de justice.
Pour bien apprécier l'attitude de MAM et son changement en 30 ans, il faut lire l'ouvrage de science administrative qu'elle avait écrit sur la fonction gouvernementale, édité aux PUF, "La décision politique". Elle pratique aujourd'hui tout ce qu'elle dénonçait alors ; comme quoi le pouvoir et l'argent corrompent, car il y a 30 ans elle n'était qu'une modeste maître-assistante de droit.
Rédigé par : Jean-Paul PAYRE | 18 février 2011 à 20:17
@M. Jean-Dominique Reffait
S'il vous plaît, autant soit juste votre expertise, ne baissez pas la garde autant que vous offusquer cela vous démange presque jusqu'à l'abandon.
Baisser la garde, ce que je crois vous ne ferez pas ailleurs, ne le faites pas encore sitôt ici!
Il y en a tant d'autres, allergiques à la bande de copains dont je suis, qui de ce fait muteraient!
Sylvain entre autres ne colmatent rien, et cela n'est encore pas rien, à partir du moment où comme vous le dites d'autres confusément le pensent, alors que ce ne serait quant à vous plus la peine de le préciser...
Cela ne s'exporte pas leurs bêtises, cela s'importe en sein même dans notre vieux pays, qui n'en aurait cure si véritablement il lui ne lui convenait pas encore un peu être capable d'exporter.
Donnez ici, encore un peu de votre temps!
La droite s'interroge, elle a besoin de la gauche improbable au point de s'y perdre...
Je vous estime comme revanchard, après tout!
Notre hôte produit bien des efforts...
Restez, merci.
Rédigé par : zenblabla@JDR | 08 février 2011 à 00:19
"Si Michèle Alliot-Marie (MAM) était magistrat, il y a longtemps qu'elle serait sanctionnée".
Ah oui ? A quelle sanction a droit un magistrat ?
Ce que moi je perçois d'ici (en bas) c'est que les blâmes et autres "sanctions" ne sont jamais donnés, sont indolores et évidemment ne servent á rien.
Le juge qui traite Sarko de multirécidiviste et la mobilisation du corps judiciaire pour un "S'il y a eu faute, il y aura sanction" si! si! si! si !!!! me font penser immédiatement á la mafia cégétiste dans le port de Marseille.
Même combat. Même corporatisme.
Mais vraiment.
Cher Philippe, ce qui m'embête le plus c'est que je vous ai vu sur la 5 tout á l'heure, et que vous étiez sincère dans votre prestation…
Rédigé par : jpledun | 07 février 2011 à 22:14
"Il n'est QUE porte-parole du PS, pas le mien."
Manie exécrable de certains politiques qui a le don de m'exaspérer.
Hamon c’est la crème dans le genre.
Rédigé par : jpledun@Pierre Antoine | 07 février 2011 à 09:44
Quand j'étais dans la cour de mon école et que le surveillant nous interpellait pour une "chamaillerie", la réplique favorite était "c'est pas moi qui ai commencé". Il répliquait tout aussi invariablement "qui s'excuse s'accuse". Je ne sais toujours pas de nombreuses années après si cette maxime a un fondement de vérité.
Mais à voir la manière dont MAM s'excuse et l'accusation qui s'amplifie, je me demande s'il n'y a pas un peu de vrai dans le "qui s'excuse s'accuse".
Elle aurait choisi le silence ou un bref communiqué du style "balayez devant votre porte" !
J''aimerais bien savoir quelles étaient les relations, avantages et autres invitations dont les personnages politiques de tout bord ont bénéficié pendant leurs voyages extra territoriaux.
Entendre ce matin sur France Info Hamon admonester ainsi MAM ne frise pas le ridicule, mais l'indécence, surtout quand il ose parler au nom des Français qui réclameraient plus de dignité.
Il n'est QUE porte-parole du PS, pas le mien.
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 07 février 2011 à 09:28
Tout á fait d'accord avec M.Reffait.
Sylvain, vous n'êtes pas un cadeau...
Sortez un avis, un commentaire, un argument mais arrêtez avec vos expressions qui sortent tout droit du livret du "parfait militant" des années 60.
Vous êtes dépassé.
Rédigé par : jpledun | 06 février 2011 à 23:26
Sylvain et autres,
Est-ce vraiment indispensable de qualifier les commentaires qui ne vous plaisent pas de nazis ou staliniens ?
Cela contribue péniblement à une baisse évidente de la qualité des interventions, sans rien apporter de décisif. Des arguments, oui, des insultes, des éructations, à quoi bon.
A la différence d'un forum, ce blog, nous l'espérons, est lu par des gens qui ne sont en rien concernés par certaines chamailleries et nous donnons parfois le sentiment que nous sommes entre copains, certains pas toujours sobres, et que nous nous moquons parfaitement des lecteurs.
Nous nous sommes habitués ici à un autre ton et si l'on n'a rien à dire, dans une langue courtoise quoique ferme, il est préférable de trouver ailleurs un autre bac à sable.
Nous ne sommes pas ici entre nous, il y a du monde derrière l'écran. Ces lecteurs viennent lire Philippe mais peuvent se laisser tenter par des commentaires éclairants, éventuellement opposés, mais je parie qu'il s'enfuient lorsqu'il découvre des noms d'oiseaux, des vannes obscures ou des échanges ésotériques entre gens qui sont seuls à savoir de quoi ils parlent entre eux.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait @ Sylvain et autres | 06 février 2011 à 22:07
Il est plus fort que Frédéric Lefebvre ! Un régal.
Rédigé par : bob | 06 février 2011 à 18:41
Les anti MAM emploient les mêmes méthodes que les nazis et les stalinos dans les années trente : inquisition, stigmatisation, calomnies, caricatures, avec pour but : abattre leurs cibles en les déshonorant...
Une presse merdiatique de propagande style Pravda en URSS.
La HONTE absolue.
MAM est très appréciée en Tunisie surtout depuis la campagne de calomnies dont elle est victime.
Les Tunisiens se demandent si en France on n'est pas devenus fous.
La presse poubelle de dépotoir en France devra de gré ou de force rendre des comptes et s'excuser publiquement pour avoir calomnié et harcelé MAM.
Rédigé par : sylvain | 06 février 2011 à 15:52
On peut reconnaître à MAM le mérite de ne pas renier ses généreux amis tunisiens.
Rédigé par : Alex paulista | 06 février 2011 à 13:38
MAM doit démissionner
"Michèle Alliot-Marie, qui a été un piètre garde des Sceaux et qui ne s'illustre pas à la tête du ministère des Affaires étrangères". Comme elle ne s'est jamais illustré au ministère de la Défense non plus ! Un bon billet Monsieur Bilger.
A l'exemple de Notre Seigneurie avoir ses amis du Fouquet's pour bénéficier encore des largesses de ceux-ci qui mettent gracieusement à sa disposition yachts, jets privés ou hôtels particuliers ne l'a jamais fait considérer qu'il était dans l'erreur de l'accepter, bien au contraire . Le lendemain de son élection par le peuple, il était le premier à inaugurer cette nouvelle pratique à l'opposé de celle de notre République française préfigurant une République bananière au service de ses amis milliardaires. Pourquoi les ministres n'en feraient-ils pas autant et en seraient-ils privés ?
Devant la réprobation populaire de ce style "bling bling" décadent sur le plan politique international du locataire du château, Notre Seigneurie, après s'être fait épingler pour des dépenses d'ordre privées pour l'utilisation frauduleuse de la Carte Bleue de la République et suite aux dépenses effectuées par les deux ministres, Joyandet et Blanc, contraints de démissionner en juin 2010 pour avoir, pour le premier, utilisé un jet privé pour un déplacement ministériel et pour le second, s'être fait payer ses cigares par son ministère ! Quant aux autres casseroles de ce gouvernement, Woerth, Kouchner, Hortefeux, MAM, ils ne semblent pas avoir le courage d'honorer une démission ? tolérance zéro pour le peuple et tolérance 100% pour l'exécutif ?
Notre Seigneurie, "bling bling", histoire de laver plus blanc le linge sale de notre République écrivit le 28 juin à Fillon:
"Je te demande de t'assurer que tous les frais liés à la vie privée des membres du gouvernement soient acquittés sur leurs deniers personnels. La violation de cette règle sera immédiatement sanctionnée".
Pour le cas de MAM, aucune dépense publique n'a été engagé pour ses vacances au soleil de Tunis. Si Notre Seigneurie est satisfaite sur ce point, le château n'en prend pas moins ses distances en annonçant que: "C'est à elle de s'expliquer". Ce qu'elle a fait devant l'Assemblée au palais Bourbon et qui n'a convaincu personne !
Contrairement à toutes les affirmations prononcées par nos politiques de l'exécutif, la situation de Ben Ali et de sa gouvernance était connue depuis très longtemps ! Etait également parfaitement connu la situation insurrectionnelle probable depuis début novembre 2010. Ainsi, plusieurs tonnes d'équipements répressifs (mortiers, grenades) de police destinées aux milices et forces de sûreté tunisiennes ont été commandées et livrées depuis cette date par la France. MAM était donc parfaitement au courant et s'apprêtait à venir en aide à Ben Ali (les ambassades ont pour mission de s'informer sur les évolutions en cours dans tous les milieux de la société des pays où elles exercent). "Ce gouvernement français est bien le paillasson de Ben Ali en entretenant un leurre comme celui de la réussite économique de la Tunisie". déclarait Cohn-Bendit... La réaction gouvernementale de Fillon, bien trop tardive en est la preuve : "l'utilisation disproportionnée de la violence contre les manifestants" après 66 morts officiels alors qu'il y en a des centaines, qu'il n'était pas sans l'ignorer !
De vos informations sur l'affaire tunisienne comme sur l'affaire ivoirienne sachez qu'il existe une censure gouvernementale (mesures de minimisations) et l'exemple de Denisot est flagrant. Il est allé interviewer Gbagbo (diffusée sur Canal + le 12 janvier dernier). Notre Seigneurie très en colère a jugé inacceptable d'offrir une tribune à un homme politique, considéré comme "un usurpateur et un dictateur" mais qu'il a soutenu pendant des années ! Mais il ne s'est pas même offusqué ni élevé contre l'interview d'un autre dictateur, le président de l'Iran par une certaine Laurence Ferrari, voilée pour la circonstance ?
Je vous rassure, Notre seigneurie n'aime pas les militaires, les journalistes qu'ils faudrait passer à la kalashnikov, les magistrats qu'ils faudrait mettre au trou et beaucoup d'autres comme les syndicats, les ouvriers dont il se vante que sous sa présidence il n'aura pas augmenté le SMIC !... ,...
Ce qui est certain c'est que cette révolte tunisienne se fait non pas contre la France mais contre le régime institué par Ben Ali. Mais le vent pourrait tourner si la France apparaît aux yeux de l'opinion trop liée au régime du président Ben Ali et le malheur c'est que MAM à mis de l'huile sur le feu ! A un point tel que le peuple tunisien "remercie la France" en réponse à son intervention à l'Assemblée !
Niger, Côte d'Ivoire, Haïti et maintenant Tunisie et Liban: la France, qui a d'importants intérêts dans ces pays, est confrontée au défi de voir les crises qui les secouent accentuer encore sa perte d'influence sur la scène internationale et MAM n'est pas à la hauteur et encore moins la cellule du château qui les pilote en torpillant les effort précédents accomplis. La France n'est plus un grand pays...
Rédigé par : On se bat toujours pour ce qui nous manque le plus | 06 février 2011 à 01:08
Oui Monsieur Bilger, il ne semble pas utile ni pertinent que l'indignation légitime des magistrats s'exprime par une grève de plusieurs jours et cela pour au moins 3 raisons :
- parce que la justice doit savoir se montrer au-dessus de certaines réactions émotionnelles;
- parce que la grève est une arme dont l'usage est associé, dans l'esprit de l'opinion à une action des faibles contre les forts;
- parce que la justice doit montrer l'exemple du respect de la loi et notamment des principes qui régissent le fonctionnement des services publics (la justice en est un) parmi lesquels figurent le principe de continuité des services publics, principe qualifié par le conseil constitutionnel de principe de valeur constitutionnelle, et par le conseil d'État de principe fondamental.
C'est pour ces mêmes raisons de l'autorité particulière qui est reconnue par notre Constitution à la justice, qualifiée "d'autorité judiciaire", que je ne partage pas votre souhait que les magistrats puissent "bénéficier de la même tolérance que celle concédée à Michèle Alliot-Marie". Cette dernière n'est qu'un ministre soumis à la volonté voire à l'inconstance d'un président ou d'un parti auquel elle appartient, ainsi que de son électorat... Tel n'est heureusement pas le cas d'un magistrat, ce qui m'autorise à attendre plus de rigueur de sa part, à la mesure de son indépendance. C'est cette même exigence que l'on peut avoir vis-à-vis de l'autorité judiciaire qui fonde et est la contrepartie de ses pouvoirs hors du droit commun.
Je vous cite :
"Il se trouve qu'en l'occurrence les magistrats mis en cause par le président, pour ne parler que d'eux, n'ont pas à être incriminés mais qu'ils ont été les victimes d'un pouvoir politique inefficace, voire impuissant". (Si Michèle Alliot-Marie était magistrat)
"J'ose soutenir qu'en l'occurrence c'est à la Justice de demander des comptes au président, au Pouvoir".(C'est à la Justice de demander des comptes)
Sans vouloir comparer Nicolas Sarkozy à Berlusconi, je crois qu'il serait honnête et courageux d'envisager, si ces dérapages devaient continuer, de faire appel à l'arsenal juridique qui est le nôtre et qui pourrait utilement être mis en oeuvre collectivement et dans le respect de la loi par des organismes représentatifs du personnel judiciaire ou d'autres instances habilitées à déclencher l'action publique.
De "la mise en danger d'autrui" aux "atteintes portées à l'autorité la justice" il y a sûrement moyen de mettre en oeuvre le principe de la séparation des pouvoirs dans le respect de nos institutions.
Yves Abram
Rédigé par : yves Abram | 05 février 2011 à 20:11
Pierre-Antoine,
Que c'est beau, la démocratie participative !
Je ne suis pas certain que Sieur Philippe ait ouvert un blog à toutes les vomisseries d'un rugbyman en manque de (dé)mêlée !
Le problème, quand on est toujours dans l'excès ou l'outrance, c'est qu'on ne peut plus user de l'ironie, et la finesse qu'à ses propres yeux l'on croit apporter devient aisément de la gaudriole pour les autres, et n'apporte plus que du rire en réponse... Ce dont manifestement ici, beaucoup s'accommodent, moi y compris...
Achille, ce n'est pas à M.Bilger d'étouffer cette parole, c'est à elle-même qu'il revient de le faire toute seule !...
Rédigé par : Herman | 05 février 2011 à 19:47
Achille menace. C'est sans doute sa définition d'une bonne justice. Expéditive à la chinoise, comme l'apprécie Mme Royal.
Une bonne justice de gauche et une mauvaise police de droite. Epoustouflant !
Rédigé par : john | 05 février 2011 à 19:30
Monsieur,
Hier soir, j'avais indiqué ce lien :
http://www.europe1.fr/Politique/Le-magistrat-Philippe-Bilger-s-en-prend-a-MAM-400251/
Mais, le réseau était défaillant au moment de l'envoi....
J'y disais tout mon soutien à vos propos, notais que Europe1 alimente ce qui ne se veut encore que polémique : en quelque manière, vos propos sont repris en certain parti.
Je renouvelle mon soutien pour vos propos.
Rédigé par : zenblabla | 05 février 2011 à 18:44
@ Achille
Non, que l'hôte nous laisse Sylvain et ses commentaires grotesques, perso j'adore, je trouve que c'est un peu le Frédéric Lefebvre des commentateurs de ce blog ; et les bouffonneries de FL me manquent maintenant qu'il a enfilé costume et lunettes intelligentes.
Rédigé par : bob | 05 février 2011 à 16:21
@Achille
Pourquoi Sylvain dans son analyse qui lui est propre n'aurait-il pas autant le droit de s'exprimer que ceux qui expriment une analyse contraire ?
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 05 février 2011 à 16:18
La démocratie est en marche en Tunisie, c'est inévitable et il faut des gens responsables et compétents comme MAM pour commencer à l'amorcer pacifiquement avec ses homologues tunisiens et surtout en ne répondant pas aux provocs calomnies injures et caricatures grotesques des inquisiteurs de l'opposition socialo-communiste chez nous.
Rédigé par : sylvain | 05 février 2011 à 14:43
Les juges tombés dans la boue :
Je pense que ce corps de métier travelesque (voir leurs ornements) devrait la jouer plus discrète et ce n’est pas en faisant grève qu’ils règleront leurs retards accumulés.
Une pensée à leur victime : Laetitia.
Rédigé par : sylvain | 05 février 2011 à 14:40
Est-il acceptable que nos magistrats passent leur temps sur les plateaux de télévision, devant les caméras ou derrière leur blog ? Arrêtez de faire de la politique. Vous êtes soi-disant indépendants. Les magistrats et surtout leurs syndicats ont creusé la fosse dans laquelle ils sont tombés. Ils auront beaucoup de mal à en sortir car, ne vous en déplaise, les Français n'acceptent plus l'impunité des politiques, des hauts fonctionnaires ou des magistrats. Et rappelez-vous tous les jours que vous rendez la justice au nom du peuple français.
Rédigé par : john | 05 février 2011 à 13:38
Monsieur Bilger, ne croyez-vous pas qu’il serait temps de vous occuper du cas Sylvain ?
Je propose que son dossier soit mis en haut de la pile afin de le traiter en priorité.
Rédigé par : Achille | 05 février 2011 à 12:52
Cher Monsieur Bilger,
Que MAM ait à peu près tout pour déplaire, et même à tel point qu’on peut se demander si elle n’est pas en soi une erreur politique, c’est une chose.
La défense des magistrats en est une autre.
Lorsqu’ils pourront réellement être sanctionnés pour leurs fautes professionnelles autrement que par des mutations avec avancement,
lorsque leurs syndicats reprendront votre dénonciation du poids des fraternels réseaux,
lorsque les tribunaux civils ne seront plus engorgés du fait des aléas de leurs interprétations idéologiques des lois,
lorsqu’on les verra faire grève du fait de l’insuffisance des prisons,
alors, là, et seulement là, ils pourront légitimement s’indigner lorsque le politique les montre du doigt.
Mais précisément parce que nous n’en sommes pas là, ils doivent s’estimer heureux de l’ignorance du bon peuple et de ne pas davantage subir sa vindicte.
Rédigé par : Xavier Nebout | 05 février 2011 à 12:20
De Noël Aptel, 82 ans, fils de poilu
Affaire Firmin Mahé, le 2 /11/2004.
A ce moment-là déjà Madame Alliot-Marie avait adopté un certain comportement pour "asseoir" son autorité à défaut de compétence : deux généraux sanctionnés, plus un colonel et trois autres militaires (à suivre, le procès de ces soldats aux assises peut-être début 2011 ?) AM ne doit pas se souvenir que la France a connu 14/18, 39/45, l'Indochine, l'Algérie (deux frères)...
Rédigé par : Noël Aptel | 05 février 2011 à 11:13
Vous avez raison, Sylvain, c'est du totalitarisme qu'il nous faut. Trop d'inconséquences dans cette France socialiste, pardon... communisto-bien-pensante au relent socialisto-anarchisto...???? bref, vous m'avez compris je suis sûr !
Une bonne ratonnade et on n'en parlera plus de ces magistrats assassins de leurs propres enfants, c'est pourtant simple !...
Rédigé par : Herman | 05 février 2011 à 10:52
A force de vouloir se disculper, MAM s'enferre un peu plus chaque jour dans des explications pitoyables qui sont loin d'être convaincantes. Si le dossier est clos du côté du pouvoir, je ne pense pas qu'il le soit du côté des électeurs dont une grande majorité doit se serrer de plus en plus la ceinture et ne peut se permettre de pratiquer l'avion stop.
Qui a employé un jour l'expression "d'abracadabrantesque" ?
Il va bien falloir un jour que nos dirigeants assument pleinement leurs choix face à l'opinion publique.
Rédigé par : Jabiru | 05 février 2011 à 10:39
"Si Michèle Alliot-Marie était magistrat..."
Faites-nous peur...!
Rédigé par : Catherine JACOB | 05 février 2011 à 10:00
"versatile : changeant, inconstant, lunatique".
Tu m'as élu, merci mais "kas toa pov kon".
Rédigé par : calamity jane | 05 février 2011 à 09:35
Messieurs les magistrats assumez vos responsabilités quand vous faites des erreurs : sanction, tout à fait normal... En plus vous bloquez tout en ce moment alors que la justice est lente et l'a toujours été ; plus d'effectifs ne changera strictement rien vous ne savez pas travailler avec énergie !! Vous avez des meurtres sur la conscience assumez bon sang ! Quand on a affaire à un monstre on ne le laisse pas libre comme l'air ! Mais en France ça a toujours été comme ça : un endroit dangereux on ne fait rien, par contre le jour où il y a un grave accident on met un rond-point ou des feux !!
Rédigé par : sylvain | 05 février 2011 à 09:28
Bonjour à toutes et à tous et bon week-end
Tiens donc, maintenant c'est Pierre Mauroy, ex Premier ministre, qui s'élève contre la décision de justice le concernant.
Alors ? Qu'en pensent l'USM et le Syndicat de la Magistrature ? Peut-être vont-ils suspendre les audiences une semaine de plus ?
En tout cas qu’est-ce qu’il y a comme faux culs ! Il y a 15 jours de ça, tout le monde, médias y compris, s’insurgeait contre le laxisme des juges et aujourd’hui que le Président dit que SI, il y eut des manquements il y aura des sanctions, on lui tombe dessus, comment peut-on être aussi versatile !
Rédigé par : sylvain | 05 février 2011 à 09:25
Le chef de l'Etat doit être amnésique lorsqu'il demande des sanctions contre un système à qui il n'a pas donné les moyens de fonctionner correctement. C'est un peu la même chose quand il justifie la réforme des régimes des gardes à vue par leur trop grand nombre (système qu'il a encouragé !). Des institutions comme la Justice et la Police ne manquent pas d'hommes et de femmes de bonne volonté... mais ces bonnes volontés s'essoufflent par le peu d'intérêt que leur accorde leur pays... et l'attitude du chef de l'Etat ne fait qu'exacerber ce sentiment.
Rédigé par : LLECH | 05 février 2011 à 08:46
@Mary Preud'homme,
ne vous énervez pas, lisez mon commentaire, puis allez y réfléchir. Certes, il y a un mot de consonance anglaise, mais vous devriez en trouver le sens.
@Philippe Bilger,
il semble que la nature de votre lectorat évolue sensiblement ces temps-ci; je me demande si vous vous en réjouissez...
Rédigé par : Christian C | 05 février 2011 à 06:50
"GENEVE, 4 FÉV 2011 | La Suisse a enlevé de la liste des avoirs gelés tunisiens un homme d'affaires lié au clan Ben Ali et ami de la chef de la diplomatie française, Michèle Alliot-Marie, accusée d'avoir profité de ses largesses, selon un document du ministère des Affaires étrangères helvétique publié vendredi." Tribune de Genève
Comme certains le prétendent, MAM aurait fait pression sur la Justice helvétique !!!!!!
Pour ceux qui connaissent la Tunisie, pour y faire des affaires ou conserver son patrimoine, il fallait ne rien refuser au clan Ben Ali qui taxait tout le monde.
Si, comme on me le dit, les bourguibistes reviennent au pouvoir, faudra t-il continuer à s'y rendre, sachant que des fortunes se créées dans le tourisme avec l'appui de Wassilia, seconde épouse de feu Bourguiba ?
Rédigé par : Blanc Cassis | 05 février 2011 à 02:20
A Christian C.
L’info qui vous amuse si fort, c’est pourtant le secret de polichinelle. Même le JDD du 28.01.2011 en a parlé dans un article paru le 28.01.2011, je cite :
« …Ben Ali, Moubarak, Gbagbo… L'Internationale socialiste compte des membres pas forcément célébrés pour leurs vertus démocratiques… »
Depuis Ben Ali a été viré mais les deux autres font toujours partie de la bande. Il semblerait que Martine Aubry fasse des pieds et des mains pour faire le ménage avant les élections et se débarrasser des collègues qui font tache dans le tableau idyllique de cette noble institution.
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A Sylvain :
En 2012, on rase gratis. Vous l’ignoriez ?
Rédigé par : Mary Preud'homme | 05 février 2011 à 00:59
Des employées de Tati renvoyées pour avoir "fait profiter" leur entourage de 50 euros de bons d'achat. MAM protégée par les siens pour avoir "profité" d'un avion appartenant à un clan tristement célèbre. Il est étrange que de nombreux citoyens ne soient pas choqués par ces agissements, de la part de personnes qui devraient être exemplaires. Mais il est effectivement plus facile de taper sur des magistrats et de les vouer à la vindicte publique, en exploitant un fait divers tragique. Au fait, quel budget la France consacre-t-elle à la justice, et quid des autres pays européens ?
Au passage, je signale à un commentateur que le Canard n'est pas un quotidien, ni un journal "à scandale". Et que ce type d'hebdomadaire ne peut qu'être salutaire dans une démocratie.
Rédigé par : chiara | 05 février 2011 à 00:23
On ne compte plus les épigones d'Hanns Johst, auteur du tristement célèbre «Quand j'entends le mot "culture", je défais le cran de sûreté de mon browning» (Wenn ich Kultur höre, entsichere ich meinen Borwning).
La pantalonnade de "La Princesse de Clèves" à laquelle s'est livrée monsieur Sarkozy a dû finir de convaincre ceux qui croient en une victoire posthume de la position du dramaturge allemand.
Nous avons perdu depuis longtemps le goût de l'éloquence, et depuis encore plus longtemps celui de l'éloquence sacrée.
Prenons tout de même la peine de recommander à monsieur Sarkozy la lecture de Bossuet, avec pour mise en bouche ce petit rappel concernant son intervention nantaise :
"Dieu rit des hommes qui déplorent les conséquences dont ils chérissent les causes."
Bien le bonsoir.
Rédigé par : Epaminondas | 04 février 2011 à 23:52
C'est l'histoire de Costa e Silva qui voyage en voiture officielle dans le Brésil profond.
Il tombe en panne au milieu de nulle part. Péniblement, après trois kilomètres de marche, il arrive avec ses sbires au centre d'une petite ville et se rend au guichet de la banque (nationale). Il dit qu'il est en galère, et demande une somme d'argent conséquente pour payer les réparations de la voiture et l'hôtel pour lui et sa troupe.
- L'homme au guichet lui répond qu'il aimerait bien l'aider, mais que rien ne lui prouve qu'il est vraiment le chef de l'État.
- Le militaire entre dans une rage folle, dit que s'il était Pelé ou Niemeyer il aurait déjà reçu l'argent, que c'est une honte, etc.
- L'homme lui rétorque que s'il était Pelé, il suffirait de lui donner un ballon pour vérifier, car Pelé fait des choses qu'il est seul à pouvoir faire... Quant à Niemeyer, un papier et un crayon et on aurait une esquisse d'architecture moderne.
- Là, Costa e Silva se calme, et bien embêté déclare: non vraiment, je ne vois pas, je ne sais rien faire de particulier.
- Alors, l'homme au guichet lui tend l'argent avec un grand sourire et déclare: alors, vous êtes bien le Général Costa e Silva.
Je trouve que cette "piada" qui date de la dictature brésilienne s'applique assez bien à notre ministre de l'Intérieur et plus généralement à nos dirigeant(e)s...
Rédigé par : Alex paulista | 04 février 2011 à 22:52
Si Michèle Alliot-Marie (MAM) était magistrat, il y a longtemps qu'elle serait sanctionnée.
Ah bon, sans passer devant une commission disciplinaire ? Drôle de conception de la justice !
Mediapart est certainement un procureur au-dessus de tout soupçon.
A vous lire depuis plusieurs mois, j'ai la vague impression que vous auriez bien voulu avoir le ministère de la Justice.
Vous auriez certainement démissionné, si MAM avait été votre collègue.
Que Sarko fasse de la communication, je le conçois volontiers mais je n'ai pas encore lu que les magistrats avaient eu la moindre compassion pour la famille de Laetitia.
Le manque de moyens est toujours la raison invoquée comme dans l'Education nationale, comme dans toutes ces corporations publiques qui éloignent chaque jour les Français de leur administration et aussi des politiques
Un jour, nous cesserons enfin de marcher sur la tête.
Rédigé par : Blanc Cassis | 04 février 2011 à 22:07
Mam pour quoi faire ?
Coupables tous ces magistrats que Mam s'est abstenue de sanctionner (comme tous les gardes des Sceaux qui l'ont précédée depuis 15 ans...)
Parmi eux, ce procureur qui a garanti l’impunité (après un juge d'instruction grâce à un non-lieu d'anthologie - 8 lignes 3 erreurs grossières) au directeur de campagne de F. Mitterrand, afin de permettre le rapprochement de 2 journaux que l’on peut lire tous les jours.
Retrouvez-le dans la promotion du 17 décembre 2010.
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=?cidTexte=JORFTEXT000023247578
Presse, Sm, Usm, commission des lois de l'assemblée et du sénat informés.
Rédigé par : Choubidou | 04 février 2011 à 22:04
Bravo M. Bilger pour votre franc-parler.
Les fautes à répétition de MAM sont une honte pour la France. Comment le nier sans être de mauvaise foi, ou aveuglé ?
Le pire n'est-il pas d'avoir un ministre de l'Intérieur toujours en poste alors qu'il vient, en quelques mois, d'être condamné deux fois par la Justice ? Nauséabonds politiciens.
Rédigé par : bob | 04 février 2011 à 21:45
Tenez bon, Madame Alliot-Marie, face à ces misérables, déloyales et vicieuses attaques à propos d'un rien du tout.
Rien à voir en plus avec le sujet ci-dessous, comparaison complètement artificielle.
Président Sarkozy, surtout ne reculez plus devant ces nombreux juges qui ne font plus la Justice et la Protection mais de la Politique politicienne. Ils veulent des moyens alors qu'il leur faudrait se démener pour nous protéger, tout simplement.
Même chose devant cette grosse minorité d'enseignants qui ""sabotent"" l'Ecole. Dès le soir du résultat du vote en 2007, ils défilèrent pour bien montrer qu'ils n'accepteraient jamais le verdict (blessure narcissique, bataille imperdable vu leurs intelligences supérieures).
Je viens d'entendre sur TF1 la phrase sensée de Sarkozy et la réaction surjouée, comédienne, de la Magistrature. J'en suis écoeuré.
Comme M. Ledun ,j'espère bien que Sarkozy en remettra une couche, et une couche, et une couche jusqu'à ce que tombent les masques devenus trop lourds.
Rédigé par : bernard | 04 février 2011 à 20:54
@ Rédigé par : Mary Preud'homme | 04 février 2011 à 15:14
Houlala mais vous n'êtes pas décervelée par le politiquement correct ??
Vous refusez de vous soumettre aux diktats bien-pensants des ligues coprophages de la haine ordinaire de gauche ??
Aïe aïe aïe, vous filez un mauvais coton ; attention de ne pas vous faire tondre à la libération en 2012.
Rédigé par : sylvain | 04 février 2011 à 20:23
Bonsoir Monsieur,
Je sais qu'il n'est plus dans les habitudes sur les blogs d'utiliser le "Bonsoir Monsieur" mais après votre intervention sur BFM je suis plein de respect pour votre remise en situation et votre argumentation sur la tragédie de Pornic et la mise en cause du travail de la magistrature.
Dans le monde politique, les responsables sont toujours les autres, impossible que les personnes assurant le pouvoir en France ressentent la moindre culpabilité sur leurs actes.
Mais le pire dans cette affaire est d'utiliser l’émotion légitime suscitée par ce crime horrible et le malheur qui frappe toute une famille, à des fins politiques et médiatiques, pour améliorer son image aux yeux des Français.
Merci Monsieur pour votre intervention.
Un grand-père retraité et fier d'avoir été ouvrier.
Rédigé par : gerard | 04 février 2011 à 20:07
"et borde les draps du lit de l'extrémisme du FN."
Comme vous y allez Sylvain !...
Rédigé par : Herman | 04 février 2011 à 19:48
Franchement, je pense que MAM devrait quitter son poste, elle aurait dû le faire après sa proposition inepte d'exporter notre savoir-faire en matière de répression d'émeutes. Penser une seconde que des forces de l'ordre françaises pouvaient aller en Tunisie apprendre aux policiers tunisiens comme contenir sans tuer une révolte n'avait aucun sens et son petit voyage en avion ne fait que l'enfoncer davantage.
En ce qui concerne le président Sarkozy, sa sortie sur les sanctions est totalement déplacée et me choque. La pauvre Laëtitia n'est même pas enterrée.
Enfin, les juges nantais qui font grève ne relèvent pas le niveau. Qui en supporte les conséquences ? Toujours les mêmes.
Tous aussi consternants les uns que les autres.
Rédigé par : Florence | 04 février 2011 à 19:39
@Mary Preud'homme,
Votre commentaire tout en nuances force l'admiration. Votre sens de l'analyse politique fine trouve son apogée dans votre présentation de Gbagbo, Ben Ali et Moubarak en leaders de l'Internationale socialiste.
MAM doit être bien aise de vous compter parmi ses supporters ; une ministre des Affaires étrangères française qui ne trouve rien d'anormal à se faire transporter dans l'avion d'affaires d'un businessman tunisien en pleine révolution fait effectivement preuve d'un sens aigu de ses fonctions. Cette rencontre, présentée comme fortuite, sur le tarmac d'un aéroport tunisien n'est que la cerise sur le gâteau.
Mais bien sûr, dans cette affaire, qui n'est pas une affaire d'Etat, mais une affaire qui dégage une drôle d'odeur, c'est Le Canard enchaîné qui est coupable. Comme dit un célèbre dicton, "quand le sage montre la lune, l'imbécile regarde le doigt".
Rédigé par : Christian C | 04 février 2011 à 19:36
@Mary Preud'homme :
"... la résurgence d’un néo nationalisme à caractère raciste"
Brice devrait donc démissionner, à votre avis ?
@Cyril :
""Le Canard Enchaîné" qui est un journal satirique qui ne fait que vendre des quotidiens... " (?)
"c'est aussi ce quotidien qui a révélé..."
Et en plus y ne foutent rien six jours sur sept, puisqu'ils ne paressent (pardon : paraissent) que le mercredi, comme je viens, après une longue enquête, de le découvrir ! Tu parles d'un quotidien !
Ah, ces fonctionnaires, quel scandaaaal !
@ olivier seutet
"la bonne Alliot-Marie ne comprend même pas quelle indécence il peut y avoir pour un ministre des Affaires étrangères de la France à passer des vacances dans un pays gouverné par un accueillant dictateur."
Eh oui, ces gens sont tellement dans leur monde à eux, si loin du nôtre, que les évidences leur échappent. Il est normal qu'un PR fraîchement élu aille "faire retraite" sur le yacht d'un copain ; que l'épouse d'un ministre du Budget gère la fortune d'une richissime fraudeuse fiscale, pendant que celui-ci cède à bon prix un bien national à une relation...
Nous ne sommes pas dans le même bateau : heureusement car le leur ressemble de plus en plus au Titanic. Mais je crains qu'ils ne nous réservent le radeau de la Méduse.
Rédigé par : Clafoutis | 04 février 2011 à 18:46
Le fond du problème, c'est la parité. On lui doit Royal, également...
Rédigé par : Alex paulista | 04 février 2011 à 18:44
Monsieur,
Je me doutais que vous recevriez une dégelée d'horions et d'insultes indécentes à la suite de ce billet.
A quelques exceptions près, c'est le cas.
Nous ne sommes évidemment pas du même bord, mais je vous suis pas à pas lorsque vous vous indignez de constater à quel point les gens de robe et les pékins ordinaires sont différemment traités. C'est "renversant", comme la vapeur de ce président qui ne sait plus où il va, ni nous avec lui.
Votre billet est tonique et on sent bien que si votre lectorat était autrement composé que d'éternels flatulents qui se cachent sous des sous-bois évoquant les nymphes, et ce majoritairement, si ce lectorat était équilibré, alors qu'il est tourné dans le sens supposé être le vôtre, vous recueilleriez l'approbation quasi unanime. Je regrette pour la "France profonde" qu'on me jette à la figure. Je ne l'ai pas rencontrée ou si peu... et dans quel appareillage !
Alors, merci mille fois, Monsieur, pour ce beau billet dont je ne vais pas contester telle ou telle ligne, telle ou telle expression, mais qui me remplit d'aise, en souhaitant que beaucoup pensent comme vous et que beaucoup nous aident à nous débarrasser du papier tue-mouche dans lequel notre patrie est présentement engluée.
Merci, merci.
Rédigé par : Jean Reffait | 04 février 2011 à 17:36
Sylvain : "Inquisition nauséabonde anti MAM
Bande de charlots socialos !
Fin décembre j'ai déjeuné puis pris un taxi de la Courneuve à Clichy avec un ami tunisien qui a voté il y a 16 ans pour Ben Ali.
Dois-je démissionner de mon poste de secrétaire de la section pétanque de mon club ?
Rédigé par : sylvain | 04 février 2011 à 12:28
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Est-ce lui qui a payé l'addition au resto ?
Est-ce lui qui a payé le taxi ?
Dans ce cas, tu dois démissionner sur-le-champ. L'honneur de ton club de pétanque est en jeu.
Rédigé par : Savonarole | 04 février 2011 à 17:04
Une ministre et son compagnon ministre en vacances en Tunisie, et alors ?
Nous avons bien un ministre à demi-tunisien lui-même au gouvernement de la France, ça ne vous choque pas ?
Moi si !
Rédigé par : Rakoute | 04 février 2011 à 16:36