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12 février 2011

Commentaires

Franck Boizard

Dans le sujet :

J'avoue ne pas bien voir où il y a matière à débat. Chez nous, ce n'est pas chez eux (et réciproquement d'ailleurs : c'est l'argument qui a justifié la décolonisation).

Nous sommes aussi légitimes à nous défendre de la colonisation à rebours que les ex-colonisés le furent de se défendre contre notre colonisation (qui, je vous le rappelle, était censé être faite pour leur plus grand bien puisqu'elle leur apportait les Lumières).

Pour le reste, on peut toujours lire la nouvelle édition du "Camp des Saints", de Jean Raspail.

Franck Boizard

Hors sujet :

http://fboizard.blogspot.com/2011/02/quand-la-politique-pourrit-le-droit-une.html

Si j'ai deviné une petite partie de votre manière de penser, cela vous intéressera.

zenblabla

"Absolue morale"
...Aberration:
http://fr.wiktionary.org/wiki/aberration

Vous tapez juste,il est tout à fait possible de se demander si morale et absolu risquent de s'accoler.
Mon cerveau néenderthalien ne m'empêchera pas de penser...

L'accord sur l'origine des mots est comme vous dites, soit parfaitement scellé et il m'appartiendra, tout le long de mon existence, d'apprendre savoir remonter à certaines origines, m'en remettre aux mœurs, qui ne sont que morales conjuguées.

Ou bien écouter Derrida, ou entendre chanter la bible par Henry Meschonick, ou demander mon adoption par les Mormons, ce qui reste incertain.

Je doute que l'accord en moi-même, soit en accord entre toutes ces possibilités.
Seule la dernière ne m'agrée pas.

Comprenez-moi:
Je ne vous demande pas de me suivre, surtout si pour moi coller morale et absolu cela me plaît bien et vous insupporterait, tandis que je peux découvrir que la rareté que cela se présente et résonne, cela vaut le coup.
Enfin..., pour moi!

Quant à l'imposteur, s'il n'est pas complice de lui seul, au delà, il est bien seul, échappant seul à des pressions qu'il juge insupportable...
L'expression est un moyen pour s'en tirer!

MCPN

Deux éminents membres des Frères musulmans ont été nommés par l'armée égyptienne dans la commission chargée de revoir la Constitution.
-Tarek al-Bashri en tant que président.
-Sobhi Saleh en tant que membre.
Les Frères musulmans ont déjà demandé que figure dans la nouvelle constitution ce passage explicite : "la seule source des lois est la charia".

jpledun

Question de géopolitique.

Pourquoi ces Tunisiens fuient-ils leur pays qui s'installe enfin dans une vraie démocratie ?

C'était mieux avant ? Qui sont-ils ? Des anciens supporters de Ben Ali ? Des flics compromis ?

Comprends pas.

Bienvenue en France, cher amis tunisiens. Vous n'allez pas y rester longtemps car comme vous pouvez le lire ici, la France est dirigée par un tyran plus dangereux qu'un repris de justice.
La France va très mal. L'économie est exsangue. La justice pas respectée. La presse interdite de se moquer.
Les fonctionnaires débordés et dépassés.

Le type qui vous a donné l'idée de venir en France vous a bien roulés.


Bienvenue quand même…

potpourri

Je réagis ici aux réactions diverses ci-dessus. Que d'absurdités...! Entre les "bombes au phosphores sionistes", les régimes islamistes qui "cessent d'être un problème depuis le 11/09", les régimes occidentaux qui "en faisant tout pour protéger Israël sont responsables des régimes arabes dictatoriaux", les Frères musulmans qui lorgnent sur la Turquie qui serait un modèle de démocratie alors qu'elle s'enfonce sous nos yeux dans l'islamisme radical (avant de faire son entrée dans l'Europe)...
Cerise sur ce gâteau nauséabond : un post qui conclut en disant que l'islamisme est une chance pour l'Occident, une sorte de coup de pied au cul salutaire.
Mais on est chez les fous !
C'est sûr que dans ces conditions l'islam règnera ici dans un délai encore plus bref grâce à tous ces idiots utiles qui ne voient que des Frères musulmans devenus soft, des talibans modérés et j'en passe.
Et pendant ce temps les fines fleurs de la Révolution du jasmin conspuent aux cris de "mort aux juifs" les derniers juifs de Tunisie. Ah oui elles sont belles et porteuses d'espoir ces révolutions.

jpledun@Laboca

"...je suis fatigué..."
LABOCA
-----------------
Ben allez vous coucher !
Profitez-en pour faire une looooongue pause.
Trop d'internet nuit.

Comme disait Raymond Devos :

"Se coucher tard nuit !"

(Je suis bien placé pour en parler :-) )

Ighil

Je n'ai personnellement pas vu de "peuples en délire" mais des peuples décidés à intervenir désormais dans leur avenir. Ou alors faut-il traiter de "délirant" tout peuple décidé à impulser pacifiquement le changement de son cadre de vie ?
L'avenir n'est certes pas écrit car la société égyptienne, comme toute société humaine, est traversée de tensions et de contradictions internes auxquelles s'ajoutent des intérêts stratégiques. Alors peut-être que ce mouvement ne débouchera pas sur sur l'idyllique démocratie laïque, peut-être même échouera-t-il dans une impasse, aboutira-t-il à une nouvelle dictature (ce que semblent souhaiter beaucoup de chancelleries occidentales et nombre de commentateurs...). Quelle que soit l'issue, le peuple égyptien aura su faire preuve de courage et de maturité politique. Je crois qu'il ne l'oubliera pas.

JA

Je ne crois pas du tout à une amélioration mais malheureusement plutôt à une belle pagaille...

loumi

Il ne faut pas oublier que les Français ont mis un siècle environ pour stabiliser leur révolte, de la Révolution à l'arrivée de la 3ème République alors qu'ils avaient déjà bénéficié d'une formation donnée, sans le savoir, par la monarchie absolue, nous dit Marcel Gauchet. Soyons patients, donc.
Par contre, votre expression "à la longue" dans votre phrase "Force est d'accepter cette évidence heureuse que les peuples à la longue deviennent les fossoyeurs des dictatures" ne peut se comprendre qu'en admettant que les hommes évoluent naturellement vers la démocratie. Voilà qui me semble bien léger et romantique ! Mais ne peut expliquer, par exemple, pourquoi ceux-ci se sont déroulés tout d'abord en Occident. Je doute que le hasard y soit pour quelque chose.
Cordialement.

Xavier Nebout

@ zenblabla

Le style « suis-moi si tu peux » est enrichissant dans la mesure ou la précision du vocabulaire permet d’en faire remonter les mots à l’origine indo-européenne commune.
Or, précisément, entre les scolastiques et Heidegger, la philosophie occidentale est représentée par magma de « philosopheurs » dont aucun n’est d’accord avec l’autre, y compris même pour savoir ce que chacun a dit faute d’un vocabulaire à la hauteur de leurs ambitions. Et de fait, l’expression « absolue morale » est par exemple une aberration en soi.

Ceci dit sur la forme, la notion de nécessaire fraternité diluant la morale individuelle pour le bien commun mérite qu’on ne laisse pas son prochain s’y fourvoyer. Depuis que le mot frère a un sens, il n’y a de fraternité que par un père commun – autrement dit, l’essence de la fraternité se trouve dans le père – ce qui nous amène à l’origine des religions indo-européennes et non de la franc-maçonnerie.
Vérité assurément terrible que celle d’un Dyospitar étranger à Abraham.
Et alors, cette vérité, essence même du christianisme, elle ferait l’objet d’un chantage tel que l’imposteur se prévaut de sa dangerosité pour envahir sans crainte le monde de son imposture.

Xavier Nebout

Temps heureux que celui de voir enfin des « arabes » fiers d’être arabes, et plus précisément user de leur droit de dire que l’« islamisme » a pour cause la protection d’Israël par les régimes corrompus que leur impose l’occident.
Alors comme nous le demandent maintenant Tunisiens et Egyptiens, fichons-leur la paix et ils s’en sortiront. Malheureusement, on n’est pas près de la leur ficher, la paix.
Il s’agirait en effet de les libérer de l’emprise des fraternels réseaux qui sont l’âme de la France-Afrique comme de toute l’occidentalo-afrique ( les mêmes que ceux qui corrompent la magistrature comme tout ce qu’ils touchent ).
Or, de l'emprise de ces fraternels réseaux, il y a autant unanimité dans l’intelligentsia pour ne pas en parler, que ça grenouille en coulisse pour qu’en Tunisie comme en Egypte, les frères ne perdent pas la main.
Les fraternités n’ont cependant pas la même origine – de Bonaparte en Egypte, de la colonisation pour la Tunisie. Il conviendrait de passer au régime turc issu des réseaux anglais, tout aussi tenu par l’armée qu’en Egypte, et dans laquelle on ne dépasse probablement pas plus facilement qu’en France le grade d’officier supérieur si on n’en fait pas partie. Encore que la Turquie est elle aussi en « danger » de démocratisation islamique.
C’est que pour les « humanistes », il s’en faudrait du salut de l’humanité – ou plutôt d’Israël – qu’on ne puisse faire face aux « islamistes radicaux ». Et d’ailleurs, les mots « humanité » et « Israël » ne deviendraient ils pas synonymes dans l’inconscient collectif des Français ?
Bizarre ! Et le français moyen dont le subconscient est encore hanté par St Paul, de ne plus rien y comprendre…

oursivi@Laboca

Rédigé par : LABOCA | 13 février 2011 à 21:12

Are you for real ?

Kadhafi, ce bédouin violeur*, un authentique quoi ?

"Ludovic, je suis fatigué par le propos du type de celui de Monsieur l'Avocat général, plein d'arrogance."
Lab

Et nous, accablés par les chapelets de pures âneries qu'avons la sottise de lire dessus votre pseudo...

AO

* http://fr.wikipedia.org/wiki/Memona_Hintermann-Aff%C3%A9jee
entre autres... elle y a échappé par un stratagème, d'autres femmes n'ont eu cette chance. On devrait vous déguiser en femme et vous envoyer "l'entretenir"... vous trouveriez ses visées politiques très pénétrantes, n'aurez juste qu'à éviter de vous asseoir les quelques jours qui suivront l'entretien.

Elandalussi

Vous écrivez:

"...une dérive conduisant d'un Moubarak chassé mais sage sur le plan international, vers un Pouvoir peut-être moins détesté mais à la diplomatie plus incendiaire ?"

Oui sage. Si l'on se tient du point de vue de l'occidental bourgeois bien chauffé, les pieds dans les pantoufles et le ventre bien rempli.
Mais du point de vue de ceux qui ont souffert de sa dictature, de ceux, nombreux, morts sous la torture dans les "Guantanamo" égyptiens, sous les bombes aux phosphores sionistes ? Pensez-vous que ce qualificatif horrible dans ce cas puisse avoir un quelconque sens ?
Vous êtes certainement un avocat, du moins tel que ceux qui, à défaut de logique et de preuves, utilisent leurs manches pour faire de la rhétorique si ce n'est pas du vent. Ce qui est une déviance du discours. J'entends l'argumentaire.

PS: seriez-vous assez courageux pour publier mon commentaire ?

adamastor

A chaque billet vous ouvrez une boîte de pandore ! A l'instar de celui-ci où l'on apprend par le truchement d'un certain LABOCA que Kadhafi est un authentique démocrate aimé de ses concitoyens ! Impayable.

Pierre-Antoine

@PB
"Pour la suite, cela ne dépend plus de nous."
Erreur cher Philippe, grossière erreur, la suite dépend entièrement de nous !
Nous les occidentaux qui tolérons, profitons, encourageons par notre apathie démocratique ou démocratie apathique (au choix).
Nous nous gargarisons de slogans intellectuels pseudo humanistes qui n'ont pour seul effet que calmer notre conscience bien endormie au chaud dans notre individualisme.

Les peuples en mouvement commencent à nous faire réfléchir sur notre propre condition.

Ils souffraient en silence, nous ne les entendions pas dans le brouhaha de notre confort.

Aujourd'hui ils nous interpellent par leur cris d'espoir. La suite nous appartient à tous, à eux comme à nous !

A la seule différence c'est qu'eux après avoir manifesté spontanément ils ont nettoyé au sens propre et littéral la place de la Libération et repavé les rues.

Nous après les manifestations organisées nous laissons les services municipaux le faire... après tout ils sont payés pour ça !

Aurons-nous le courage de construire la suite et de nettoyer par nous-mêmes après ?

En ce qui me concerne, j'ai toujours dit que l'Islam était une chance pour la France !
Oui, car il va nous donner une gifle qui (je l'espère) nous réveillera ! Sinon c'est le coup de pied aux fesses qui nous attend pour nous shooter hors de l'avenir.

Cordialement

Pierre-Antoine

Catoneo

Que répondre à un lycéen qui s'étonne que le monde arabe soit gouverné par des autocraties, des juntes militaires, des tyrannies, au mieux par des despotes éclairés au gaz ? A l'exception du Liban où la démocratie fait rage !
Que c'est culturel ?
Que la tradition du caïd imprègne toutes les communautés locales arabes et que cette tradition remonte le long de la pyramide ?
Ce ne doit pas être aussi simple, mais je donne ma langue au chat.
Il m'étonnerait quand même que les deux premiers pays libérés s'adonnent longtemps au parlementarisme occidental.

Cactus

Je fus longtemps amoureux de Néfertiti, moi !
Sissi !!!!!!!!!!!

zenblabla

Je pense que l'argument de M. LABOCA est considérable.
Ainsi, s'il m'étaient donnés les moyens de me rendre au Maghreb, j'irais plutôt en Libye qu'en tous autres endroits, ne serait-ce puisque la prévoyance de l'effet domino ne se relaie pas dans les médias d'ici, dans l'évocation du monde arabe.
C'est intriguant.

Je ne rejoins toutefois pas M. LABOCA dans son agacement déclaré par lui écroui pour la tonalité des billets de notre hôte:
Monsieur Bilger applique avec beaucoup d'allant la méthode de la justice, laissant s'exprimer et provoquant la manifestation des convictions divergentes.
Ce qu'il fallait ne pas asséner?
Alors un peu d'agacement...

LABOCA

@Ludovic

Pour réagir à votre intervention, je dirai simplement que les dirigeants des Etats africains détestés par l'Occident européen sont de bons dirigeants pour leurs peuples respectifs.
Si Kadhafi et Gbagbo sont détestés par les gouvernements occidentaux européens, c'est le signe que ce sont des dirigeants excellents pour leurs peuples respectifs.
Lorsque le gouvernement français soutient un chef d'Etat dans un pays francophone, c'est que ce chef d'Etat fait la volonté de Paris.
Si Bongo père et fils, si Sassou Nguesso, si Débi, si Biya sont reçus avec la bise par les officiels français lorsqu'ils sont à Paris, c'est parce que ce sont des chefs d'Etat contrôlés et au service par Paris.
Le gouvernement français a pour tradition de détester un chef d'Etat africain qui ne prend pas des ordres de Paris.
Savez-vous réellement, Ludovic, pourquoi Gbagbo est détesté par Paris ? Savez-vous pourquoi Kadhafi dérange les Occidentaux ?
En tant qu'authentiques démocrates, Gbagbo et Kadhafi devraient pourtant être des sujets d'adoration des dirigeants occidentaux européens qui se disent démocrates.
Si donc Gbagbo et Kadhafi sont l'objet de haine de la part desdits dirigeants, c'est forcément pour d'autres raisons que démocratiques.
Ludovic, je suis fatigué par le propos du type de celui de Monsieur l'Avocat général, plein d'arrogance.

Alex paulista

@ bruno

Vous êtes dur avec l'Iran.

Non je blague. J'espère que vous aussi.
Sinon au Brésil ils aimaient appeler leur dictature de "ditamole". "Ils", c'étaient surtout ceux qui n'étaient pas torturés pour oser vouloir des élections ou même poser les bases d'un parti d'opposition.

Guzet

Le "consensus parfait" de nos médias doit-il sa crédibilité à leur lucidité et à leur silence passés...? Pourquoi les croire aujourd'hui quand ils nous disent qu'ils se sont trompés hier et qu'on les voit - avec quelle hargne justicière ! - brûler aujourd'hui ce dont ils s'accommodaient hier... Les médias se gaussent de la prudence gouvernementale française, mais leurs palinodies ne valent pas mieux...

On se bat toujours pour ce qui nous manque le plus

Je ne suis pas Egyptien !

Face aux interrogations floues et sans doute légitimes de ce billet sur l'avenir de l'Egypte, Moubarak a donc confié par sa démission officielle vendredi la destinée du pays aux soins du Conseil suprême de l'armée dirigé par le commandant en chef des forces armées Hussein Tantawi, qui est également ministre de la Défense.
En effet l'armée n'a pas pris part aux affrontements pro et anti-Moubarak mais s'est parfois interposée en évitant des bains de sang et n'a pas tiré sur la foule, l'on peut donc leur accorder une certaine confiance et crédibilité par leur sang-froid.

Il faut donc considérer en premier lieu les déclarations du Conseil suprême militaire destinées à stopper cette situation chaotique insurectionnelle par ses quatre communiqués:

"Nous saluons le président Mohammed Hosni Moubarak pour ce qu'il a donné à la nation en temps de guerre et en temps de paix et pour son attitude patriotique qui a fait prévaloir les intérêts supérieurs de la nation".

"L'armée ne souhaitait pas se substituer à la légitimité voulue par le peuple. Nous sommes conscients de la gravité de la situation, nous étudions maintenant toutes les procédures et les mesures nécessaires pour satisfaire les demandes des gens et nous allons faire une déclaration sur les plans proposés"
 Le Conseil suprême de l'armée égyptienne a déclaré hier samedi:
"qu'il transférerait le pouvoir au gouvernement civil. L'actuel gouvernement gouvernera le pays jusqu'à la formation d'un nouveau".

"Une transition pacifique aura lieu pour passer le pouvoir d'un régime militaire à un gouvernement civil élu, nous respecterons tous les traités et accords régionaux et internationaux".

Si les militaires restent les garants de l'avenir du pays en ayant la mainmise sur le gouvernement, il appartiendra à ce binôme de transition au pouvoir d'organiser les prochaines élections démocratiques et de respecter leurs engagements.
L'armée à pour ordre aujourd'hui de nettoyer les rues afin de rétablir la libre circulation. Ce qui est bien vu par la population au bout de 18 jours de révolution. L'avenir semble bien être maintenant entre les mains du peuple et ce qu'il en fera d'une démocratie laïque lui appartient. J'ai donc confiance en ce peuple capable de rebondir vers une croissance à deux chiffres que nous envierons dans les mois prochains !

Nos relations bilatérales de coopération principalement dans l'archéologie, la culture, dans l'enseignement du français et commerciales notamment touristiques ne sont et n'ont pas d'incidences significatives, elle ne ne représentent guère plus de 4% d'échanges. Les risques d'attentats d'extrémistes sont toujours d'actualité tout autant qu'en France tant que ne sommes pas partis d'Afghanistan ou nous n'avons rien à faire.

Exception faite pour Notre Seigneurie qui s'est rendue une dizaine de fois en Egypte invité par le dictateur Moubarak au frais des pauvres... Et de Fillon, des responsables au plus haut niveau de l'Etat français qui n'ont aucun scrupule à profiter des palais dorés de la dictature Moubarak en réalité celle des miséreux... Pour les représentants d'un pays qui se prétend démocrate et la patrie des droits de l'homme, c'est pour le moins très grave et face à cette richesse d'apparat ostentatoire, bling bling, d'un achat d'avion à 182 millions d'euros même pour faire 300 km, de leur langage ostensible d'un plaider non-coupable face à nos concitoyens réduits à chercher leur nourriture dans les poubelles, nous risquerions bientôt de devenir tous égyptiens, ça leur pend au nez ainsi qu'à Wauquiez !!!...

bruno

L'Egypte, la Tunisie, des dictatures ?
Moubarak, Ben Ali, des dictateurs ?
Philippe Bilger, vous y allez un peu fort...
Pour être allé maintes fois dans ces pays, je n'y ai vu que joie de vivre et une circulation infernale !!
Les vraies dictatures, c'est l'Iran, la Corée du nord, le Syndicat de la Magistrature et la CGT du port de Marseille !!

Ludovic

@LABOCA,

Vous n'avez manifestement rien compris au billet de M. Bilger, j'ai beau relire, je n'y vois ni suffisance, ni colonialisme, ni arrogance.
En revanche vous ne redoutez pas le ridicule en affirmant niaisement : "Il faut seulement souhaiter que demain, dans tous ces pays du Maghreb et d'Afrique émergent des dirigeants de la valeur de Khadafi, de Gbagbo, qui sont de vrais travailleurs et oeuvrent pour le bien-être de leurs dirigeants respectifs."
Au fait qui sont les "dirigeants respectifs" des grands démocrates que vous citez et dont ils oeuvrent au "bien-être"?

Achille

« Le visage de l'avenir est illisible. Devenons tous des Egyptiens durant le temps très court de la fête, quand la démocratie est dans les têtes et dans les cœurs.
Pour la suite, cela ne dépend plus de nous. »

On ne peut que se réjouir de voir une dictature tomber, et la liesse populaire fait chaud au cœur.

Reste maintenant effectivement à attendre quelques mois pour voir si ces révolutions ont vraiment apporté plus de démocratie et de liberté d’expression dans ces pays.

C’est bien connu, les mêmes causes produisent les mêmes effets, mais pas toujours avec les mêmes conséquences car les enjeux ne sont pas toujours les mêmes.

zenblabla

"L'autre comme soi -même"
?
Voilà une pure interrogation morale, une réponse affirmative démontrant ensuite très clairement comment la réduction de cette pensée en chaque individu, individualise et distingue véritablement.

Comme l'indique Monsieur Thomas- (@)- du côté de la science politique et sociale, comme propose son acception par l'occidentale mise en perspective avec peut-être la conclusive propriété qui ramènerait à l'individu, les consciences individuelles peuvent diverger très rapidement après l'événement, d'un point humain à un autre point humain de la planète.

Pourtant, la distinction morale demeure, par l'apparition de l'action, et au moment très bref des transformations conséquentes, donc quand l'interrogation morale est la plus forte, même si ici notre implication n'est pas certaine.

Et naturellement, le déplacement impliqué rameutera très vite toutes nos appartenances aux réseaux, là où la morale se dilue en sorte de partage, et où l'individu s'estompera en bonnes causes et peut-être bonne mesure.

Durkheim était quand même passé s'interrogeant, qui prédit irréversible l'émancipation individuelle universelle et sans question de fin de l'histoire.
La trahison de son principe d'observation distingue à mon sens le progressiste-rêveur du réactionnaire-réaliste.
Je pense, autant que j'ai pu me comprendre Juif Allemand, à l'absolu moralité que les événements du monde arabe suggère, au progressiste-réaliste allié du réactionnaire-rêveur, celui qui proposera ici.
Dans cette pensée, je m'ose ici Égyptien et salue la démonstration, au plan moral, qui est simplement celle de la jeunesse.


LABOCA

"Le visage de l'avenir est illisible. Devenons tous des Egyptiens durant le temps très court de la fête, quand la démocratie est dans les têtes et dans les coeurs.
Pour la suite, cela ne dépend plus de nous".

Vous vous exprimez, Monsieur l'Avocat général, comme un adepte du colonialisme, comme un occidental imbus d'un complexe de supériorité.

Ne prenez pas de haut les Egyptiens, évitez de donner dans l'arrogance, Monsieur l'Avocat général Bilger. Ils savent ce qu'ils font !
Tout se passera bien en Egypte ! Faisons confiance aux Egyptiens.
Les Egyptiens sont libres d'installer au pouvoir les Frères Musulmans ou d'autres gens. Ce n'est quand même pas à nous de leur donner des conseils en matière de choix des gouvernants, nous qui pendant longtemps avions soutenu contre eux un dictateur criminel, Moubarak.
Après le dictateur tunisien, après le dictateur égyptien, il faudra maintenant aller chercher le dictateur algérien. Ensuite, il faudra bien aller chercher tous les dictateurs de la Françafrique, ceux qui notamment financent nos partis politiques en volant dans les caisses publiques de leurs Etats respectifs.
Bongo, Sassou Nguesso, Biya, Débi devront bientôt dégager, selon la décision d'Obama.
Il faut seulement souhaiter que demain, dans tous ces pays du Maghreb et d'Afrique émergent des dirigeants de la valeur de Khadafi, de Gbagbo, qui sont de vrais travailleurs et oeuvrent pour le bien-être de leurs dirigeants respectifs.

jpledun

Je serais égyptien, je ne suis pas sûr que je serais aussi content que cela.

Moubarak est un pur produit de l'armée. A qui délègue-t-il "tous" les pouvoirs : à l'armée...

Les Frères musulmans dans les coulisses.

Mais bon, place á la joie et á la fête pour ce « travail » bien fait.

Anne-Marie

Si la Tunisie est aussi libérée qu'on le croit, pourquoi des milliers de Tunisiens arrivent-ils en ce moment sur les côtes italiennes ?

Jean-Dominique Reffait

Qui volera la révolution égyptienne ? Etant entendu qu'une révolution se fait toujours voler ?
La responsabilité occidentale dans la dictature et le désert politique actuel est écrasante : nous avons tout fait pour maintenir les arabes dans l'oppression dans le seul but de protéger Israël.

Les islamistes ne doivent plus inquiéter politiquement, le 11 septembre est passé par là. Les Egyptiens ne sont nullement candidats à devenir un nouvel Iran ou un nouvel Irak. En revanche, il y a le modèle turc - à population équivalente - qui est séduisant pour les Frères musulmans : une démocratie-musulmane, sur le modèle de la démocratie-chrétienne. C'est le message qu'a tenu à faire passer Tarik Ramadan, dont on connaît l'influence importante parmi les jeunes musulmans. Et une armée de conscription populaire qui veille à garantir les principes de neutralité religieuse. Il est notable que toutes les réactions populaires que j'ai entendues depuis hier considèrent que l'armée est seule légitime à diriger le pays dans la période de transition. Elle servira de rempart par la suite.

Je crois que les actuels dirigeants militaires n'ont pas l'intention de laisser filer la transition n'importe où et les musulmans de par le monde me paraissent parfaitement vaccinés contre l'intégrisme dont ils sont les principales victimes. Je crois que les musulmans sont impatients de démontrer au monde qu'ils peuvent désormais s'inscrire dans la modernité.
L'Egypte est, par ailleurs, un pays dont les élites intellectuelles sont de grande qualité.
Je ne suis pas spécialement inquiet, même si l'Egypte, structurellement, reste un pays presqu'impossible à gouverner (mais cela, les Egyptiens le savent depuis les temps antiques).

Ludovic

Bonjour M. Bilger,

Wauquiez était en service commandé, depuis les révélations sur les vacances égyptiennes de François Fillon, l'UMP n'a plus d'autre choix que de défendre MAM (Merci Aziz Miled). Pourtant,la démission de MAM était sérieusement envisagée par le président et le Premier ministre, et le sénateur UMP Alain Fouché, qu'il sera difficile de taxer de "gauchiste" a écrit à François Fillon pour faire part de son indignation. Je me permets de citer quelques extraits de son courrier du 5 février dernier: "L'information selon laquelle deux ministres de la République auraient voyagé pour leurs loisirs dans un avion mis gracieusement à leur disposition par un homme d'affaires étranger (...) n'a pas été démentie sur le fond et les explications données ne sont guère recevables" ou encore "Il s'ensuit que la morale républicaine se trouve gravement offensée alors même, qu'en ces temps de crise profonde, des sacrifices de toutes sortes sont demandés à nos concitoyens", enfin ce lucide parlementaire assène un dernier coup "Plus grave encore, la réputation d'indépendance de notre politique étrangère ne peut que souffrir de pareils manquements, commis de surcroît dans un pays où se sont déroulés tout récemment les événements que l'on sait, et à l'occasion desquels l'un des ministres concernés avait fait des déclarations pour le moins inopportunes". Difficile d'être plus critique pour un membre de la majorité présidentielle.
Quant à la révolution égyptienne, une fois la liesse passée, il est difficile de prédire quelle évolution nouvelle va connaître ce pays comme l'ensemble du monde arabe. L'Egypte n'est pas la Tunisie, et si l'on ne peut que se réjouir de la chute d'un dictateur, rien ne permet d'affirmer que la démocratie va s'installer durablement dans ce pays. Toutefois, un vent de liberté souffle sur cette région dont l'importance géo-stratégique n'échappe à personne, il reste à espérer que cette révolution populaire ne soit pas confisquée et que les nouveaux régimes qui émergeront en Egypte et peut-être demain en Algérie ne contribueront pas à déstabiliser davantage encore la sécurité et l'équilibre précaire du Moyen-Orient.

jean dominique alfonsi

Comme souvent votre analyse me semble juste et pertinente. Néanmoins quoiqu'il arrive au peuple égyptien, il se souviendra toujours qu'il a été capable le 11 février 2011 de forcer son dictateur au départ.

Celui ou ceux qui prendront le pouvoir vacant le savent aussi... et feront bien de ne pas l'oublier.

Denis Monod-Broca

"Pour la suite, cela ne dépend plus de nous."

S'il s'agit de la suite pour l'Egypte, certes elle ne dépend qu'assez peu de nous, comme ce qui vient de s'y passer a très peu dépendu de nous.

Mais tout de même : tout, de l'avenir, dépend
de nous, de nous au sens général, de nous autres hommes et nations.

Peut-être si nous étions moins cupides, nous les riches, moins attachés à notre confort et notre sécurité, moins convaincus des bienfaits du recours à la force, moins aveugles et sourds aux souffrances que nous provoquons, etc. etc. peut-être que la suite, y compris pour les Egyptiens, serait meilleure...

temoignagefiscal

Bonjour,

Aux changements, brusques en apparences, auxquels nous assistons répond en nous une inquiétude légitime. Mais, dans le fond, ce n'est pas le changement en lui-même qui inquiète, c'est plutôt ce dont il est potentiellement porteur. Notre référence sociétale en termes de changement brusque est évidemment la Révolution française, largement méconnue dans sa réalité, elle nous a été racontée comme le fondement de la liberté individuelle.
Il est vrai que la liberté individuelle et sa transposition dans la réalité sous la forme de la propriété privée, matérielle ou immatérielle, dans tous les cas inaliénable, est la pierre fondamentale du monde occidental.
Je ne suis pas un spécialiste des civilisations, mais il paraît que cette notion forte de liberté individuelle serait une spécialité de l'occident. Nous n'imaginons pas vivre autrement que libres individuellement.
Et pourtant, il y a déjà longtemps que cette liberté n'est plus que livresque, des mots, encore des mots, toujours des mots (Dalida). Dans la réalité, notre vie privée est largement limitée à nos seuls divertissements, et encore.
Notre activité économique et politique n'est qu'affrontements de groupes, l'individu n'y est pas souhaité.
Évidemment, les grands mouvements de masse, religieux, politiques ou militaires ne renvoient pas, à juste titre, à l'idée de liberté individuelle.
C'est probablement ce qui nous inquiète. Peut-on y rajouter la peur de l'obscurantisme, et alors adhérer au malaise. Cordialement. H. Dumas

calamity jane

..."comme pour Ben Ali, à tout faire pour
le priver de la jouissance de son immense fortune édifiée sur la misère du peuple égyptien".
Et ce ne sera que justice !

"Ces événements lancent le siècle"
Enfin !

Alex paulista

Je crois que ces révolutions sont d'une autre nature, ou du moins intègrent une nouvelle composante: les nouveaux outils de communication qui fonctionnent comme un cliquet sur la roue dentée. Il sera plus difficile de revenir en arrière.

Ces événements lancent le siècle.

Jabiru

J'ai moi aussi assisté, en tant qu'appelé du contingent, aux scènes de liesse en 1962 mais à Constantine. La population algérienne enfin libérée du colonisateur fêtait la liberté et l'espoir d'une vie meilleure. L'a-t-elle été, je ne le pense pas. Espérons que personne ne confisquera demain aux Egyptiens leur victoire et que les peuples tunisiens et algériens puissent enfin vivre décemment et en toute quiétude.
L'avenir le dira, Inch Allah !

Frank THOMAS

George Bush, passé président des Etats-Unis, affirmait que la chute de Saddam Hussein en Irak entraînerait, selon la théorie des dominos, celle des autres régimes autocratiques du Moyen-Orient. Cet homme à l'intelligence bornée aurait-il vu juste, par hasard ?
Si l'on est optimiste et confiant, on appelle ce qui est en train de se jouer au Moyen-Orient un cercle vertueux. Après Ben Ali de Tunisie, Moubarak d'Egypte... à qui le tour ?
Algérie ? Jordanie ? Yemen ? Maroc ? Libye ? Et chacun d'espérer.
Si, en revanche, on se méfie de ces emballements médiatiques, on y voit la simple démonstration de la panurgie universelle, prompte à suivre le mouvement, à piétiner ses dictateurs hier adorés :

« Cupidius concultatur nimis ante metutum »,
écrit Tacite à l'occasion des scènes de liesse qui suivirent, à Rome en 68, la chute de l'empereur Vitellius, dont le peuple romain brisait les images et piétinait les statues.

« On piétine rageusement ce qu'on a trop craint auparavant ».

Mais après Vitellius, il y eut d'autres tyrans, adorés et chassés à leur tour, toujours avec le même enthousiasme populaire...
Hier soir, on nous passait en boucle jusqu'à la lassitude, les mêmes images de foules en délire, agitant des drapeaux, hurlant leur joie, leur amour de la liberté et leur haine du pharaon déchu.
L'Egypte est multimillénaire, les pyramides, elles, en ont vu d'autres.
Qu'en adviendra-t-il demain ? La Tunisie, et plus encore l'Egypte, vont-elles comme on nous le dit, basculer du côté de la démocratie parlementaire, avec la liberté de la presse, d'aller et de venir, d'entreprendre, de voter comme on l'entend, ou ne sera-ce qu'une comédie de liberté, en réalité confisquée par l'armée ou la hiérarchie religieuse ?
Personnellement, voyez-vous Philippe, mon espérance va vers la première hypothèse, mais ma prévision penche plutôt vers la seconde.
J'ai assisté, en 1962, aux mêmes scènes de liesse à Alger. La France colonialiste avait perdu, les affameurs levaient le camp, on allait voir se lever sur l'Algérie l'aurore radieuse de la liberté et de la joie de vivre.
Puis vinrent Ben Bella, l'armée et le FNL parti unique... 50 ans plus tard, ils y sont toujours !

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