Je sais bien qu'on souhaite obscurément que les ministres de l'Intérieur se suivent et se ressemblent pour qu'une tradition française soit respectée : s'en prendre à l'incarnation la plus visible de l'autorité publique. Les socialistes, sur ce plan, s'en donnent à coeur joie.
A cette tendance s'ajoute aujourd'hui que le moindre propos d'un ministre est passé au crible de la seule pureté qui vaille: va-t-il servir ou non Marine Le Pen et le Front national ? C'est cette dernière attitude qui paradoxalement à force d'obsession républicaine donne à ceux-ci une importance démesurée en les constituant, fût-ce de manière négative, comme une référence essentielle.
On devine alors dans quel guêpier Claude Guéant s'est mis en proférant sur Europe 1 cette affirmation : "Les Français à force d'immigration incontrôlée ont parfois le sentiment de ne plus être chez eux" (nouvelobs.com, marianne 2, Le Figaro, Le Monde).
Pourtant, en dehors de l'exploitation ostensiblement tactique qu'en a faite Marine Le Pen, ce propos est une banalité qui n'aurait pas dû soulever la moindre polémique. Surtout qu'il s'applique à "l'immigration incontrôlée" dont personne ne conteste le caractère dommageable, d'abord pour ceux qui croiront bénéficier d'une chance alors qu'en réalité il s'agira à la longue d'une infortune, d'une misère et d'une humiliation.
A l'exception des sulpiciens par principe et des aveugles par volonté, qui, de bonne foi, peut soutenir n'avoir jamais éprouvé le sentiment décrit par Claude Guéant ? Qui, dans tel ou tel quartier de Paris, dans telle ou telle gare, sur certaines lignes de métro, n'a jamais eu cette impression, une seconde, d'avoir perdu ses repères, d'être confronté à des existences notamment d'origine maghrébine et africaine qui, par leur nombre et leur densité, en un espace donné, constituaient la France comme un pays étrange, presque étranger à tort ou à raison, et les Français comme des visiteurs dans leur propre pays ? Cette sensation, pour le citoyen acceptant d'être honnête, survient souvent dans la presse urbaine et pour n'être pas belle ni délicate, n'est pas non plus honteuse. Nul besoin de faire appel à Claude Lévi-Strauss qui a légitimé, excusé cette appréhension inquiète de la différence. Il n'y a pas l'ombre d'un racisme dans ce qui relève d'une constatation parfois amplifiée ou minimisée selon le tempérament et la subjectivité de chacun, ses convictions et ses valeurs. Ils n'empêchent pas le surgissement de cet étonnement, de la conscience, quelquefois, d'un décalage.
Qu'un Bernard-Henri Lévy, à la suite de son aller-retour libyen, juge "nauséabond" le propos de Claude Guéant ne signe pas forcément le caractère scandaleux de celui-ci. Il est des condamnations expéditives qui consacrent moins une supériorité morale qu'un refus obstiné et élitiste de légitimer si peu que ce soit une perception populaire qui serait indigne par elle-même. C'est une vision de luxe. Quand Nora Berra convainc à mon sens davantage en évoquant, au contraire, la teneur "dramatiquement vraie" de la phrase du ministre de l'Intérieur.
De la part de Claude Guéant, cette assertion de bon sens n'est pas non plus exprimée brutalement sauf à vouloir considérer que, même dans une forme maîtrisée, le fond est détestable qui révèle un réel ou le risque d'une réalité qu'on préfère par bonne conscience occulter. Si cette intuition que Claude Guéant attribue à tous les Français - et c'est sans doute, avec sa globalisation, sa seule erreur mais le général a évidemment plus de force au soutien de l'idée - doit être interdite à un responsable public chargé de surcroît de la lutte contre l'immigration incontrôlée, autant dire que la plus infime part de vérité sur notre état social et l'esprit de notre communauté nationale devra demeurer dans le silence... Les ministres auront certes le droit de mettre en oeuvre une politique mais surtout pas celui de l'expliquer, même à partir de considérations que l'empirisme civique rend fondées.
Autant il est normal de ne pas décalquer le programme du FN dans ces domaines de la sécurité et de la justice quand on prétend être éloigné de lui, autant il serait choquant, et à vrai dire stérilisant, de tirer de l'évidence la plus plate, au prétexte qu'elle serait politique et appliquée à l'immigration, l'ombre obligatoire d'une connivence avec Marine Le Pen. Poussant cette absurdité au pire, on aboutirait à un monde où les Claude Guéant auraient l'obligation de se taire pour ne pas encourir le reproche de nourrir la parole des Marine Le Pen. Elles s'exprimeraient quand eux feraient silence ! Ce serait une démocratie castrée.
Si la phrase de Claude Guéant, dans sa substance, appartient au registre le plus familier et est prononcée souvent, sur un mode plus ou moins vulgaire, dans les univers privés, pourrait-on soutenir qu'elle n'aurait pas dû être prononcée par un ministre de la République ? Il me semble que pour Claude Guéant la réponse est claire. Dès lors que cette appréciation ne déshonore pas la langue française ni ne fait honte à la morale publique, dès lors qu'elle n'a pour but, dans un entretien médiatique, que de fournir une explication simple et compréhensible à une politique qui est destinée à répondre à l'inquiétude qu'elle manifeste, je ne vois pas au nom de quoi un ministre de l'Intérieur devrait se censurer et faire le sacrifice d'une banalité utile au prétexte d'une possible exploitation imbécile de celle-ci.
Continuons comme cela et Marine Le Pen, pour le meilleur et pour le pire, va déboussoler beaucoup de monde. D'abord ceux qui la combattent mal, en la servant.
Claude Guéant a le droit de parler.
J'invite beaucoup de gens à se reporter au programme du RPR cosigné par de nombreux acteurs politiques au début des années 1990 récemment exhumé par Valeurs Actuelles dans son dernier numéro (31 mars je crois), ils verraient le décalage avec la politique mise en oeuvre. La fuite de la droite giscardo-chiraquienne sur ce thème a ceci de navrant qu'on est immédiatement taxé d'être lepéniste si l'on fait le constat de Claude Guéant. Habitant en banlieue dans le Val-de-Marne, j'éprouve le sentiment régulièrement que la France n'est plus tout à fait la France, il suffit de prendre le RER A un samedi à 15 heures. Alors on veut nous expliquer que la France est multiculturelle, black, blanc, beurs, etc. Fort bien. Néanmoins, la France est un pays d'origine judéo-chrétienne, et ses habitants habituellement sont blancs, de même que les Sénégalais habituellement sont noirs, c'est ainsi. Il y a néanmoins des exceptions. Le Général de Gaulle l'avait très bien dit dans un discours sur la présence heureuse de minorités qui n'étaient, par définition, pas françaises de souche. Mais il avait averti qu'elles n'avaient vocation qu'à rester des minorités sinon la France ne serait plus la France. Or, parfois en certains lieux, ce n'est plus le cas. Inutile de me traiter de raciste (argument facile et stupide), je suis bien plus bronzé que la grande majorité de mes compatriotes.
Voici ce que disait de Gaulle. Dommage que les "élites politiques" ne l'aient pas écouté :
« C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns.
Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Sinon, la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne.
Qu’on ne se raconte pas d’histoires ! Les musulmans, vous êtes allés les voir ? Vous les avez regardés avec leurs turbans et leurs djellabas ? Vous voyez bien que ce ne sont pas des Français. Ceux qui prônent l’intégration ont une cervelle de colibri, même s’ils sont très savants. Essayez d’intégrer de l’huile et du vinaigre. Agitez la bouteille. Au bout d’un moment, ils se sépareront de nouveau. Les Arabes sont des Arabes, les Français sont des Français. Vous croyez que le corps français peut absorber dix millions de musulmans, qui demain seront vingt millions et après-demain quarante ? Si nous faisions l’intégration, si tous les Arabes et les Berbères d’Algérie étaient considérés comme Français, comment les empêcherez-vous de venir s’installer en métropole, alors que le niveau de vie y est tellement plus élevé ? Mon village ne s’appellerait plus Colombey-les-Deux-Églises, mais Colombey-les-Deux-Mosquées..."
Bravo pour votre blog Monsieur Bilger, c'est un plaisir de vous lire.
Rédigé par : papalagui | 04 avril 2011 à 18:57
@ Franck F,
""extrêmement minoritaire", la nouvelle panacée du discours politiquement correct qui justifie tous les immobilismes.
- Immigration clandestine ? extrêmement minoritaire.
- Récidive des délinquants sexuels ? extrêmement minoritaire.
- Islamisme ? extrêmement minoritaire.
- Délinquance des mineurs de moins de 15 ans ? extrêmement minoritaire.
- Mariages blancs ? extrêmement minoritaire.
- Corruption des politiciens ? extrêmement minoritaire.
- Fuite des grandes fortunes ? extrêmement minoritaire.
- Fraude à la sécu ? extrêmement minoritaire.
- Racisme anti-blanc ? extrêmement minoritaire."
Oui ! Hormis la récidive des délinquants sexuels et "l'islamisme" (selon le sens que l'on donne à ce terme), tous les maux que vous médiatisez sont des phénomènes extrêmement minoritaires. Non ? (si, si :)
Rédigé par : Denis75 | 28 mars 2011 à 22:23
«Il suffit de leur donner du boulot. Le problème est aussi simple que ça.»
Pensée magique socialiste.
Le chômage n'est dû qu'à des gens qui ont du travail mais qui refusent de le donner parce qu'ils sont méchants ?
Mais non, mon pauvre vieux, le travail ne donne pas, ils se conquiert. Par la compétence, par l'expérience, par l'esprit d'entreprise.
L'économie française peut très bien se passer des immigrés pas qualifiés venant de pays arriérés.
Le choix de l'immigration n'est pas un choix économique mais idéologique : l'Autre, c'est mieux, il faut dissoudre le peuple français dans l'Humanité.
Quant au Japon :
http://japon.aujourdhuilemonde.com/qui-sont-les-immigres-du-japon
«Les deux millions d'immigrés ne représentent que 1,6% de la population du Japon, alors que les Etats-Unis comptent 35 millions d'habitants nés à l'étranger (12% de la population) et l'Europe de l'Ouest 32 millions (10%).
[...]
En 1990, le gouvernement a tranché en privilégiant la venue de populations étrangères d'origine japonaise installées en Amérique latine. L'idée du pouvoir était de concilier l'arrivée de main d'oeuvre avec le maintien voulu de l'"harmonie" d'une nation homogène. »
C'est tout le contraire de notre politique migratoire où l'on cherche à casser l'harmonie d'une nation homogène en faisant inlassablement la promotion du métissage et des «différences».
Si nous appliquions la politique migratoire du Japon, nous n'aurions comme immigrés que les Québécois, les Wallons et les Romands.
Rédigé par : Franck Boizard | 25 mars 2011 à 17:57
Le Japon s'ouvre de plus en plus à l'immigration en raison du vieillissement de la population, la France à la chance d'avoir une population jeune issue de l'émigration. Il suffit de leur donner du boulot. Le problème est aussi simple que ça.
Tout le reste n'est que littérature.
Rédigé par : reyesdetaifas | 25 mars 2011 à 09:41
Nicolas Sarkozy pratique donc l'immigration incontrôlée, depuis 2004 qu'il l'a en charge ?!
Rédigé par : Koz | 24 mars 2011 à 23:09
«Avec son immigration légale ou illégale la France est toujours aussi riche qu'avant, où est le problème ?»
Sans immigration, le Japon est plus riche que la France.
M. El Re
Donnez-moi encore des leçons de démarche scientifique. Je sens que j'en ai grand besoin.
Rédigé par : Franck Boizard | 24 mars 2011 à 19:13
J'aimerais bien savoir à qui s'adressait M.Guéant en parlant des Français, s'agit-il des français blancs de souche, des français d'origine maghrébine, des français d'origine autre que maghrébine ou des français d'origine maghrébine naturalisés depuis moins de 10 ans.
Rédigé par : reyesdetaifas | 24 mars 2011 à 11:22
Avec son immigration légale ou illégale la France est toujours aussi riche qu'avant, où est le problème ?
Rédigé par : reyesdetaifas | 24 mars 2011 à 11:00
@Franck Boizard
Pour étudier ces phénomènes on ne peut se contenter d'affirmer, il faut démontrer ce que l'on dit, en recueillant des données sur le terrain et en les analysant. Cela s'appelle la démarche scientifique.
Les études de Hillman et de ses collègues ont montré que certains travailleurs mexicains clandestins ont beaucoup moins de chances que les autres de se faire arrêter et reconduire à la frontière aux Etats-Unis.
Il y a aux Etats-Unis un grand nombre de secteurs d'activités (bâtiment, aide à la personne) où les illégaux sont légion. Cette immigration fait partie d'une immigration tolérée mais non ouvertement souhaitée par l'Etat. Ceci conduit à relativiser le terme d'immigration incontrôlée: il y a dans l'immigration contrôlée une part d'immigration illégale, et dans l'immigration incontrôlée une part d'immigration légale.
Rédigé par : El Re | 24 mars 2011 à 10:26
M. Claude Guéant a le droit de dire tout ce qu'il veut à condition de rester à l'ombre dans un bureau.
JA
Rédigé par : JA | 23 mars 2011 à 21:36
M. El Re,
Savez-vous qu'il y a une vie en dehors des universités, des gens qui pensent en dehors des chercheurs et des publications intéressantes en dehors des revues universitaires ?
Non, probablement, vous ne le savez pas.
Rédigé par : Franck Boizard | 23 mars 2011 à 18:59
@Franck Boizard
Il est très facile de trouver des études qui chiffrent le coût de l'immigration dans un sens ou dans l'autre, à des montants très importants. N'importe qui peut publier dans une revue sa propre estimation.
Une bonne façon de faire un premier tri dans ces études est :
- de ne retenir que les articles publiés dans des revues d'économie de rang A,
- de retenir seulement les études les plus souvent citées par d'autres études publiées dans des revues d'économie de rang A.
J.P. Gourévitch cité deux fois ne remplit pas ces critères. A titre de comparaison Borjas a publié dans Journal of Economic Literature, il est cité 1777 fois.
Rédigé par : El Re | 23 mars 2011 à 17:10
Monsieur l'avocat général,
Vous eussiez dû intituler votre billet "M. Guéant a-t-il le droit de parler pour ne rien dire ?" car les Français veulent des comptes et des résultats. Comment en est-on arrivé à un tel laxisme et qu'allons-nous faire pour régler (?) ce problème de gens issus de l'immigration, qui se croient tout permis et qui prennent la France pour un terrain de jeu sans aucune règle. Il eut mieux valu plus de discrétion mais plus d'actes significatifs sur le terrain ; en attendant, les chiens aboient , la caravane passe et le propos ne fait que renforcer les haines... et que cela ! Bravo M. le Ministre et donc M. Bilger...
Rédigé par : padraig | 23 mars 2011 à 11:49
Je suis émigré depuis 1981.
J'ai toujours eu les deux pieds dans le pays d'accueil du moment.
Le porte-monnaie également.
A un moment donné il faut arrêter le double langage.
Je suis artiste ou intermittent du spectacle ?
Je suis français-français ou français vivant á l'étranger ?
Il y a longtemps que j'ai choisi.
On peut attendre la réciproque de "nos" émigrés en provenance... d'ailleurs.
Rédigé par : jpledun@Frank Boizard | 23 mars 2011 à 10:28
Pour mémoire, rappelons que JP Gourévitch a publié une étude chiffrant à 26 Mds € le déficit annuel de l'immigration africaine pour la France.
L'immigration est une richesse... pour les pays d'origine.
Rédigé par : Franck Boizard | 23 mars 2011 à 07:51
Qu'est-ce que l'immigration "incontrôlée" ? dans les pays développés, une part importante de l'immigration illégale est une immigration visible, qui occupe certains secteurs précis : garde d'enfant, agriculteur saisonnier, bâtiment, etc. Tout porte à croire qu'il s'agit d'un choix de la société, ces gens étant moins contrôlés par la police que ceux qui travaillent dans les secteurs de productions (voir par exemple Hillman et al, 1991).
Le coût de l'immigration illégale dans les pays développés est positif selon certaines études (Borjas 1995), négatif pour d'autres (Djajic 1997). La question est controversée : les immigrés bénéficient des aides sociales de l'Etat, ils coûtent de l'argent lorsqu'ils sont emprisonnés, mais ils travaillent, payent la TVA et cotisent, retournent dans leur pays et n'ont en général pas de retraite en France.
On peut contester à la fois le concept d'"immigration incontrôlée" et l'idée selon laquelle l'immigration légale ou illégale serait *économiquement* dommageable.
Rédigé par : El Re | 22 mars 2011 à 21:48
Et voilà notre ministre de l'Intérieur parlant maintenant de "croisade" ! Hortefeux, sors de ce corps !
Rédigé par : catherine A. et maintenant "la croisade" | 22 mars 2011 à 13:40
Constater un état de fait ne veut pas dire qu'on s'en réjouit, sinon tous les plombiers seraient des sadiques.
Entre le jour où vous avez écrit ce billet, Philippe, et aujourd'hui, les Français (enfin, 44 % de la moitié d'entre eux), ont voté. Compte tenu de ce qu'il n'avait pas de candidats partout, le Front National a recueilli 20% des suffrages sur ses thèmes nationaux, la plupart de ses candidats dans les cantons étant inconnus et absents.
Le FN est donc à l'évidence en période d'expansion, et nous n'avons pas tout vu. C'est un fait, une donnée objective. La question est, pour ses adversaires, de trouver la bonne tactique à lui opposer.
La seule chose que j'affirme c'est que ce n'est sûrement pas en le diabolisant (c'est-à-dire en rejetant dans un no man's land politique 6 millions de Français, en attendant plus), ni en dressant contre lui un "cordon sanitaire", ce qui revient au même, qu'ils y parviendront.
Au point où les choses en sont, ce n'est qu'en l'intégrant dans le cours normal de la vie publique, en traitant ses membres avec le respect dû à tout citoyen, en l'invitant à détailler précisément les solutions qu'il préconise, en testant ses capacités de gestion dans telle ou telle collectivité que l'on pourra faire cesser ce qui, pour l'heure, est un mirage.
Rédigé par : Frank THOMAS | 22 mars 2011 à 10:44
Bien sûr, l'expression «immigration incontrôlée» est hypocrite. C'est l'immigration en général, contrôlée ou non, par sa quantité et sa provenance, qui pose problème.
Bref, Claude Guéant n'est toujours pas délivré de la tutelle morale de la gauche.
Rédigé par : Franck Boizard | 21 mars 2011 à 20:53
Bonjour M. Bilger,
Je viens de rentrer d'un programme d'échange Comenius d'une semaine en Suède qui fut passionnant mais m'a tenu éloigné de votre blog quelque temps.
N'ayant pas le courage de lire les quelques 70 commentaires qui précèdent, je risque fort de redire ce que d'autres ont déjà dit, tant pis.
On a beaucoup reproché à Claude Guéant dans ses précédentes fonctions de s'exprimer en lieu et place des ministres pour lui faire aujourd'hui grief de disposer d'un droit légitime à la parole.
Toutefois, si un ministre de l'Intérieur peut et doit s'exprimer sur les sujets qui relèvent de son autorité, il n'est pas pour autant obligé de reprendre des propos de comptoir.
Nul besoin d'être grand clerc en politique pour saisir le but de ses propos à quelques jours du premier tour du scrutin des cantonales. Il ne s'agit pas de propos de bon sens, mais encore une fois d'une vaine tentative de récupération de l'électorat frontiste par une dénonciation abusive et outrancière de l'immigration, comme si toute la France ressemblait à Barbès.
Vous nous dites qu'il ne dénonce que les effets d'une "immigration incontrôlée", je vous réponds alors comment faites-vous la différence dans la rue, dans le métro, dans certains quartiers entre français issus de l'immigration parfois depuis deux générations, immigration régulière (ceux qui disposent de titres de séjour), et immigrés clandestins ?
Vous savez sans doute mieux que moi que ces derniers ont tout intérêt à se montrer discrets et à éviter toute démonstration ostentatoire comme les prières dans la rue.
Je n'ai personnellement jamais été témoin de ce phénomène mis en avant dans le prétendu débat sur la laïcité.
Une partie de l'UMP se rapproche dangereusement du Front National et je m'interroge sérieusement sur les propos de Jean-François Copé qui se refuse à donner des consignes de vote lorsque le candidat UMP est battu au premier tour et qu'un candidat de gauche se trouve confronté à un candidat F.N. comme c'est le cas dans mon canton. Je note que le P.S. reste fidèle au principe de front républicain en cas de duel UMP/FN. J'attends avec impatience les réactions de M. Copé si des conseillers généraux FN sont élus dimanche prochain avec les voix de la droite.
Nicolas Sarkozy a tout à perdre en s'obstinant à singer le programme lepéniste en matière d'immigration et d'Islam, les électeurs ont été bernés en 2007 et on ne les y reprendra pas. Il a déjà perdu l'électorat beur avec son débat calamiteux sur l'Islam et l'éviction de son conseiller Abderrahmane Dahmane, devenu depuis quelques jours un farouche opposant.
Alors pour revenir à la déclaration de Guéant, je la juge irresponsable et indigne d'un ministre de la République.
Rédigé par : Ludovic | 21 mars 2011 à 18:49
Je dois être sulpicien ou aveugle par volonté mais jamais je n'ai eu cette impression de n'être plus chez moi. J'ai pourtant vécu dans différentes villes, en province et à Paris.
Le seul moment où je me sois senti "à l'étranger" c'est le mois d'août où déserté par les Parisiens le métro est plein de touristes et où, somnolent, je les entends parler.
La phrase que vous citez et votre argumentation me semblent totalement étrangères et me rappellent des phrases entendues prononcées en Martinique ou au pays Basque.
Je ne sais distinguer un étranger mais peut-être dans une note sur votre blog nous l'apprendrez-vous.
Rédigé par : charles | 21 mars 2011 à 16:20
@MS
Je n'ai pas dit que le comportement de ces deux individus ne me permettait pas de me sentir chez moi, mais que je ne reconnaissais pas la France de ma jeunesse en ces moments-là.
Quand j'étais jeune adolescent, en butte à quelques difficultés d'ordre social, il y avait un respect, ou du moins une crainte des adultes et surtout des femmes.
Cela a disparu. On insulte, on bastonne ou caillasse et même poignarde un adulte, qu'il soit homme ou femme, uniquement parce qu'on a envie de le faire, pour un regard, une cigarette, un autoradio, une entrée qualifiée de territoire.
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 21 mars 2011 à 15:50
Effectivement c'est beaucoup plus facile de critiquer tous azimuts les Japonais que de se prendre des millisieverts à haute dose dans la tronche. Mais n'est-ce pas ça la bassesse ?
Rédigé par : Francois F | 19 mars 2011 à 22:22
Bougre d'..douille !
Premièrement j'ai été, me relire, de ceux, fort nombreux qui des Japonais ont loué et leur courage et leur compétence !
Je suis de plus parmi ceux qui raillent plutôt les écolos - même si je leur reconnais quelques vertus, parfois, d'utiles chiens de garde - que leurs cibles, d'autant plus qu'ai fait ma thèse au CEA...
J'avais également écrit - même note - qu'il est facile de donner des leçons a posteriori, m'incluant dans la dérision...
Quant aux Français de Tokyo joints par téléphone et paniquant pour un rien - le tremblement de terre, certes, le reste est, à cette distance et avec des vents d'ouest, fort relatif, d'autant plus au regard des épouvantables conditions de survie des vraies victimes du Nord-Est du pays, victimes de cette sublime nature que vénèrent nos amis écolos.. - là où tant de Japonais semblaient même embarrassés du tort, fort relatif, qu'ils nous causaient... ces Occidentaux bobos pétochards, ils me font rire, comment le dire, pas jaune, blanc, et autant que vous m'y incitez ; c'est dire.
Vous devriez lire avant d'aboyer, inutile chien de mégarde qu'êtes.
AO
Rédigé par : oursivi@PèreFrançoisCommeDiraitRachida | 20 mars 2011 à 22:22
François F,
Je ne faisais que dénoncer l'amalgame opéré par M. Guéant : réduire la totalité de l'immigration à l'immigration irrégulière. C'est tout. Je ne nie pas que les problèmes existent. Je pense contrairement à vous qu'ils doivent être hiérarchisés et être traités en conséquence.
Rédigé par : Denis75 | 20 mars 2011 à 19:48
"Vous avez en partie raison. Mais pour un très haut responsable de l'État français, n'est-il pas irresponsable d'amalgamer les problèmes causés par l'immigration incontrôlée (extrêmement minoritaire) à l'immigration tout court ???" écrivez-vous Denis75
"extrêmement minoritaire", la nouvelle panacée du discours politiquement correct qui justifie tous les immobilismes.
- Immigration clandestine ? extrêmement minoritaire.
- Récidive des délinquants sexuels ? extrêmement minoritaire.
- Islamisme ? extrêmement minoritaire.
- Délinquance des mineurs de moins de 15 ans ? extrêmement minoritaire.
- Mariages blancs ? extrêmement minoritaire.
- Corruption des politiciens ? extrêmement minoritaire.
- Fuite des grandes fortunes ? extrêmement minoritaire.
- Fraude à la sécu ? extrêmement minoritaire.
- Racisme anti-blanc ? extrêmement minoritaire.
Etc.
Rien que des faux problèmes tout ça !
Rédigé par : Francois F | 20 mars 2011 à 15:51
Je sais que pour certains flics du net, le lieu où j’habite ne m’autorise pas á avoir une opinion sur la France. Pour moi ce genre de propos est raciste et discriminatoire.
Mais permettez-moi quand même de remettre le couvert.
M. Bilger dont chacun ici sait pertinemment qu’il n’est pas suspect de sarkosyme débridé (comme moi…), est victime comme M. Guéant de dire ce que pensent beaucoup. L’honnêteté est ici mauvaise conseillère.
Même si cela ne nous plaît pas de l'entendre, pourquoi serait-il mal de tenir un langage de vérité sur l’immigration clandestine ? Les chevaliers blancs (depuis un moment, ils ne le sont plus vraiment) demandent á tout va « un langage de vérité ». Ils ont raison. Mais svp, pas seulement sur les thèmes qui leurs conviennent.
Les propos du ministre relèvent du bon sens et sont lucides. Mais aussi et c’est vrai, ces propos sont un aveu d’échec (Bayrou). Tout ce qui a été entrepris depuis, par Sarko en particulier, ne semble pas avoir fonctionné. Que faisons-nous ? Regardons-nous passer les trains (les barques) ou faisons-nous preuve de courage en traduisant dans les faits les attentes de nombre de nos compatriotes (émigration très contrôlée) ?
Je n’oublie pas ici, comme mes petits copains de blog, l’alliance objective du PS avec le FN. Sur celle-ci jamais un mot, jamais un argument. Bizarre, vous avez dit bizarre ?
C’est vrai que l’on ne touche pas á un argument qui gagne.
Mais oubliez vite tout mes propos. Ayant
« opté » pour l’Autriche, je ne suis pas en droit de penser, aimer et souffrir pour mon pays, qui est la France. De même, sachez-le, « un sarkozyste n’est pas foutu de faire preuve de compassion »...
Qu’on se le dise.
@zenblabla
Pouvez traduire en langage courant vos commentaires ? La France et le français sont des choses très abstraites, je vis depuis trop longtemps á l’étranger. Etranger ? AHHHRRRGGGG ! JE SUIS UN ETRANGER !
Ben m… alors.
Rédigé par : jpledun | 20 mars 2011 à 15:43
Cher Philippe Bilger,
Vous avez en partie raison. Mais pour un très haut responsable de l'État français, n'est-il pas irresponsable d'amalgamer les problèmes causés par l'immigration incontrôlée (extrêmement minoritaire) à l'immigration tout court ???
C'est ce que j'ai retenu de l'intervention de M. Guéant en tout cas et c'est pourquoi son intervention n'était pas très raisonnable à trois jours des cantonales et dans le contexte sulfureux actuel.
Rédigé par : Denis75 | 20 mars 2011 à 13:38
On ne reproche pas à M. Guéant de parler. Tout au plus on est étonné qu'il le fasse à la place de "Marianne" Le Pen...
Rédigé par : Internaute | 20 mars 2011 à 13:26
@ Franck Boizard
Vous voyez, le gros problème du Front National est très bien illustré par vos commentaires :
- vous enfoncez certaines portes ouvertes et vous présentez comme grand défenseur de ces valeurs partagées (les racines sont importantes, les journalistes doivent pouvoir s'exprimer).
- mais juste après vous semblez regretter que des arguments vous soient opposés "jusque dans les commentaires de ce blog". On comprend là votre conception de la liberté d'expression.
- vous établissez des stéréotypes par des clichés simplificateurs.
- ceux qui vous opposent des arguments sont pris à partie et catalogués bien vite dans les stéréotypes (pour moi c'est raté : je suis marié à une immigrée, émigré, apprécie peu le cosmopolitisme et j'ai toujours abondé dans ce blog contre la criminalisation des propos d'Eric Zemmour qui me plaît et me divertit beaucoup).
- vous ne proposez que des solutions dérisoires ("sortir des accords de Schengen, supprimer le hallal dans les cantines scolaires, refuser les financements publics des mosquées, faire cesser les prières publiques") qui ne sont pas en adéquation avec les problèmes de la France et vont à l'encontre de la liberté de culte, concept pourtant d'origine bien française.
Et surtout, après avoir réclamé contre "la muraille de mensonges et d'omissions" vous n'apportez aucun argument ni raisonnement.
C'est que cette plume pourrait vous brûler.
Rédigé par : Alex paulista | 20 mars 2011 à 13:15
A lire utilement dans le contexte de ce billet : Comment se vit l’inculturation, la rencontre d’univers culturels différents en Inde ? par Catherine Clémentin-Ojha, directrice d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales.
Rédigé par : Catherine JACOB | 20 mars 2011 à 11:33
Dans mon village aspois, quand j'étais enfant, on considérait les habitants des villages voisins comme des envahisseurs, ce qui donnait lieu, entre autres lors des fêtes patronales, à de sacrées bagarres.
L'instinct grégaire est hélas universellement partagé.
Un ministre de la République, aussi propre sur lui soit-il, devrait le combattre et non la cautionner.
Je n'aime pas votre défense de M.Guéant, M.l'Avocat Général.
Rédigé par : cali | 20 mars 2011 à 10:36
Au fait, comment ne pas «faire le jeu du Front National» ?
C'est simple, arrêter de parler et agir.
Stopper véritablement l'immigration, y compris en sortant des accords de Schengen, supprimer le hallal dans les cantines scolaires, refuser les financements publics des mosquées, faire cesser les prières publiques, etc.
Rédigé par : Franck Boizard | 20 mars 2011 à 10:09
Comprenez bien que, pour une certaine partie de la population vivant en France (1), la moindre idée de particularisme, d'appartenance et d'enracinement, la moindre notion que chez soi, ce n'est pas chez les autres (et vice-versa) est anathème, voire criminelle.
Quand on vit dans une telle bulle d'irréalité (on peut écrire pratiquement toute l'histoire de l'humanité à travers la notion d'appartenance), la moindre piqûre de réel est une souffrance intolérable, comme une plume sur la peau d'un grand brûlé.
C'est pourquoi il faut colmater la fuite au plus vite et reconstituer la muraille de mensonges et d'omissions.
Certains Français ne se sentent parfois plus chez eux ? C'est une évidence, mais, comme les fameuses phrases d'E. Zemmour, c'est justement son caractère d'évidence incontestable qui rend cette déclaration criminelle aux yeux de la bien-pensance, qui passe son temps à nous expliquer (jusque dans les commentaires de ce blog, les Alex paulista et cie) qu'on ne voit pas ce qu'on voit et qu'on a tort de penser ce qu'on pense.
http://fboizard.blogspot.com/2011/03/politiquement-correct-surtout-ne-pas.html
Cordialement
**************
(1) cette part de la population, que je n'ose appeler française, vivant en France, qui nie les racines, comporte peu d'individus d'origine immigrée. Les immigrés revendiquent leurs racines ou, au moins, ne les taisent pas. Etrange, non ?
Rédigé par : Franck Boizard | 20 mars 2011 à 10:04
Vous êtes français et votre souche est là où vous êtes, dans la rue où vous habitez et qui vous est familière. Rédigé par : Jean-Dominique Reffait @ Ighil | 19 mars 2011 à 23:01
Je n'entends en effet pas me laisser dicter mon identité de l'extérieur. Profondément attaché à ce pays et à sa culture, je n'en renie pas pour autant mes origines et n'irai pas cracher sur le lieu d'humanité qui m'a élevé. Je voulais cependant exprimer ce sentiment de malaise, nouveau pour moi qui me suis senti toujours ici "enfin chez moi", devant le déferlement de discours parfois haineux qui vous somment de "choisir votre camp".
Rédigé par : Ighil | 20 mars 2011 à 09:43
"Dès lors que cette appréciation ne déshonore pas la langue française (1) ni ne fait honte à la morale publique (2), dès lors qu'elle n'a pour but, dans un entretien médiatique, que de fournir une explication simple et compréhensible à une politique qui est destinée à répondre à l'inquiétude qu'elle manifeste...(3)"
(1) je suis d'accord
(2) je suis d'accord avec des nuances, mais peu importe.
(3) je ne suis pas d'accord.
Tout dans le langage politique, de gauche, de droite, du centre, des extrêmes, de ce que vous voulez, est millimétré à la lettre et à la virgule près.
Claude Guéant a bien entendu le droit de dire tout ce qu'il veut.
Cependant ses mots calibrés un jour de cette façon, le lendemain d'une autre, le surlendemain encore autrement, ne sont simplement pas crédibles.
Claude Guéant, encore un qui n'est même pas votre genre.
En ce qui concerne l'étrangeté.
Je ne me sens pas en France quand la précarité, la pauvreté, l'extrême pauvreté et les désespérances sociales me serrent l’esprit et le coeur, quand je sais que des enfants entrent au collège sans savoir lire ni écrire, quand les diplômés, voire des super diplômés font des fautes d'orthographe, de grammaire et de syntaxe presque à chaque phrase.
L'étrangeté qui vous serre l'âme, je la ressens en tout premier lieu dans le massacre quotidien de notre langue et l'étroitesse des grands imaginaires contrastés et antagonistes qui vont avec.
Comme celui-ci me manque !
http://www.youtube.com/watch?v=CN3O6vZh_Mk
Rédigé par : Céleste | 20 mars 2011 à 09:39
@Francois F | 19 mars 2011 à 22:22
"c'est beaucoup plus facile de critiquer tous azimuts les Japonais que de se prendre des millisieverts à haute dose dans la tronche. Mais n'est-ce pas ça la bassesse ?"
Tout le monde ne fait pas que critiquer! Comme nous sommes effectivement dimanche aujourd'hui voici une information à destination des commentateurs susceptibles d'y trouver un intérêt.
ARCHIDIOCESE DE MALINES-BRUXELLES
Vicariat de Bruxelles
rue de la Linière, 14 - 1060 Bruxelles
---------------
La CIPL propose des intentions de prière pour le Japon
>
> Ce deuxième dimanche de Carême, la Commission inter diocésaine de la pastorale liturgique propose des intentions de prière à l'attention des sinistrés du Japon. La Prière universelle du dimanche 20 mars sera l'occasion de partager des intentions pour les frères et sœurs de ce pays particulièrement éprouvé.
>
Introduction à la Prière
Dieu prend soin de nous et de sa création;
> il est venu en aide à son Fils
> dans les épreuves de son ministère et de sa Passion.
> Il soutient l'espérance de ceux qui souffrent.
Tournons-nous vers Celui qui est Notre Père
> et confions-lui nos frères et sœurs du monde.
Intentions
Face aux catastrophes naturelles,
> l'humanité se sent démunie;
> Confions à Dieu nos frères et sœurs du Japon,
> spécialement ceux qui ont perdu des parents et des amis.
Recommandons au Seigneur
> ceux et celles qui viennent en aide
> aux victimes du tremblement de terre;
> Qu'ils trouvent force et réconfort en Lui.
Pour les habitants du Japon
> durement éprouvés ces derniers jours;
> Qu'ils gardent l'espérance
> et expérimentent une réelle solidarité.
Prière conclusive
Nous le savons, Dieu des vivants,
> tu nous a créés pour la vie;
> Que la maladie, les épreuves et la mort même
> ne nous éloignent pas de Toi,
> Car tu veilles sur nous,
> aujourd'hui et pour les siècles des siècles.
Amen
Rédigé par : Catherine JACOB@Francois F | 20 mars 2011 à 08:54
Aux urnes citoyens
Encore BHL cité ! Cet ex-négrier qui ne tarit plus sur le malheur de l'Afrique et des Africains, grand fossoyeur des bois précieux de sa forêt en accélérant l'extinction raciale des ses Pygmées, en a fait qu'il est devenu milliardaire ! Il achète ses parts d'audimat en présidant le conseil de surveillance d'Arte, membre du conseil de surveillance du Monde, actionnaire de Libération, une chronique hebdomadaire dans Le Point qui fera condamner Franz-Olivier Giesbert pour diffamation et sa revue, "La Règle du Jeu", que fort heureusement plus personne ne lit. Ce nouveau "philosophe des lumières perdues" recherche sa gloire outre-atlantique en limousine avec chauffeur où son ouvrage pro-américain excitant les médias fait que Foreign Policy le classe "premier philosophe européen" pour sa "critique magistrale des échecs de la gauche dans la vielle Europe" multipliant ainsi ses comptoirs promotionnels ! Analysant le bas étage de la pensée hexagonale, l'historien britannique Perry Anderson s'interrogeait sur l'attention accordée par la sphère publique à cet imposteur, grand dadais nicodème, en dépit des preuves innombrables de son incapacité à saisir correctement un fait ou une idée (l'affaire Botul, etc.) ! Se bombardant soudain ambassadeur de Notre Seigneurie à Benghazi, l'ex-négrier repenti, pleurant toute la misère des berbères en puissants 4X4, hurle le secours de la démocratie par la guerre ! Décidément la dégradation du crédit de la presse serait-elle proportionnelle et étrangère à la surface médiatique qu'il occupe ?
Enfin je constate encore que le peuple n'a pas été consulté pour faire la guerre aux berbères qui sont en plein conflit civil et j'ai une sainte horreur des va t-en guerre car ils ne la font pas et ignorent ce que c'est ! Le retour du berger à la bergère est hélas prévisible : combien de victimes d'attentats aurons-nous prochainement à dénombrer...?
De grâce Philippe Bilger parlez-nous plutôt d'Arielle, de Marine, de Claude ; ah comme je me sens soudain l'esprit plus clair ! Marine fait ce lundi dernier à Lampedusa plus fort que Claude à Vintimille ! La réponse de Guéant est juste mais ce n'est pas une généralité intrinsèque de la vie quotidienne bien que nous soyons d'accord que la généralité soit plus porteuse. Que les habitants du boulevard Barbès et de la rue des Poissonniers aient le sentiment de n'être plus chez eux, c'est évident. Son propos somme toute banal aurait mérité un développement plus précis. L'immigration incontrôlée alimente l'économie souterraine ce dont personne ne conteste le fait. Elle est évidemment très dommageable pour tous nos concitoyens et elle mérite que l'on s'y oppose fermement avec tous nos moyens, dont la reconduite aux frontières. Si notre ministre de l'intérieur n'a plus la parole au prétexte qu'il tond les plates-bandes du FN, ce dont ne se privent pas certains, nous ne serions plus en démocratie !
Maintenant, que Marine Le Pen fasse sa carte de membre d'honneur du parti, son appel du pied pour la consultation électorale de ce jour m'apparaît de bonne guerre !
Rédigé par : On se bat toujours pour ce qui nous manque le plus | 20 mars 2011 à 04:36
@ Pierre-Antoine
Il est clair que l'incivilité et plus encore la délinquance ne permettent aucunement de se sentir chez soi. Tout le monde est d'accord sur ce point qui ne constitue pas plus l'objet du billet que des commentaires.
Est-ce que l'apport d'une diversité (ethnique, culturelle, religieuse...) peut à ce point modifier le paysage qu'on ne le reconnaîtrait plus, qu'on ne s'y reconnaîtrait plus ? Tel est le seul objet de l'échange.
Rédigé par : MS | 20 mars 2011 à 02:12
Dans l'émission de Ruquier ce samedi 19 mars 2011, un ex-truand qui raconte dans un livre avec le sourire avoir tué, fait du trafic d'héroïne et autres joyeusetés en évitant souvent la prison. La paire Naulleau-Zemmour qu'on a connue plus agressive rit bêtement à plusieurs reprises. Pourquoi pas !
Mais la standing ovation pour saluer l'arrivée de cet individu et les applaudissements quasi unanimes d'après les images pour saluer son départ étaient-ils indispensables sur une télé publique si prompte à s'offusquer de tout et n'importe quoi ?
Et c'est de la phrase de Guéant qu'il faudrait s'indigner ?
@zenblabla
Je ne connais pas cet autre François : je n'ai jamais vécu à Tokyo et je n'ai jamais entendu parler de Meximieux.
Rédigé par : Francois F | 20 mars 2011 à 00:41
Qu'est-ce que c'est que cette casuistique étrange, mon cher PB à l'appui de la connerie «guéante» de l'autre?... Vous viendrait-il aussi -ainsi qu'à lui- de vous exclamer que de nombreux Corses ont le sentiment de ne plus se sentir chez eux en Corse car il s'y trouve trop de Français du Limousin, d'Auvergne ou même, tiens, d'Alsace, qui détonneraient sur l'île par leurs manières et leur culture continentales qui leur seraient par trop bizarres? De même au Pays Basque, dans les Landes, ainsi que dans une certaine mesure en Bretagne, qui nombreux aussi en ces régions à l'identité unique et forte voient les Français d'ailleurs comme des «envahisseurs» tolérés bon gré mal gré … Encore un effort et vous direz, tels une majorité de Flamands, qu'il se trouve trop de Wallons chez eux et qu'ils ne s'y sentent plus chez eux en cette jolie Flandre … Ou des Bulgares, des Hongrois et des Roumains qu'ils se sentent étrangers en leur pays car il s'y trouve trop de Roms … Ou encore tels les Italiens car à Milan, Naples ou Rome, il y a trop de Roumains, de Bulgares et de Hongrois, sales, voleurs et dépareillés qui plus est (forcément, s'ils ne l'étaient pas, ils resteraient chez eux où ils ne seraient pas ostracisés par l'Etat et par le reste de la population, où ils travailleraient et vivraient bien, dignement en tout cas ...) ... Cela me fait penser à un petit journaleux mauvais scribouillard de l'Union de Reims, vous savez, ce «Grand quotidien régional issu de la Résistance», Fabrice Curlier -citons-le, ça ne mange pas de pain et lui donnera un peu d'importance-, qui dans ses papiers relatant les audiences correctionnelle du TGI de Reims n'omet jamais de citer les noms et prénoms à consonance arabe ou d'Afrique noire de ceux-là Français ou étrangers qui comparaissent pour des délits quelconques et oublie plus que souvent de citer par leur nom et leur prénom les autres quand ils sont Français mais bien de chez nous ces derniers, de la souche comme on dit, la racine, quand bien même ils n'en sont pas moins jugés et condamnés quand ils sont déclarés coupables par le tribunal … Ainsi les gens lisant cette rubrique régulière des faits divers au TGI se sentent forcément interpellés par cette «recrudescence» noire et arabe délinquante, cette sorte d'envahissement par les étrangers qui plus est des délinquants puisque jugés et condamnés à ce moment et cités par ce brave Curlier … C'est très pernicieux, vous en conviendrez et plutôt minable comme procédé. Au niveau de l'Etat, il y a quelque chose de profondément pathétique -et méprisable également, ce n'est pas antinomique- à voir certains politiciens se rabaisser au niveau de la dialectique de la fange pour s'attirer l'adhésion populaire. Guéant serait déjà mieux avisé d'aller chercher par une élection -la sienne- sa légitimité politique à prétendre à représenter le Peuple, avant de pondre au nom de la souveraineté populaire puisqu'il est ministre de la République des stupidités crasses de la sorte, des insanités. On retrouve là la glose de l'autre histrion Zemmour que, soit dit, vous avez soutenu ici en votre blog mais absolument pas à la barre de la correctionnelle, le laissant se démerder seul si je puis dire et se passer d'un soutien de poids, laissez-moi m'exprimer ainsi … Je le précise car on remarque bien à cet endroit une caractéristique essentielle de votre nature, à savoir que vous ne pensez pas comme vous agissez et inversement. C'est important à comprendre car pour qui ne le sait pas et vous lit à la lettre, toutes les permissions, tous les amalgames et toutes les justifications sont en sorte plus que cautionnées car validées par une personne telle vous à la morale et à l'honnêteté incontestables. De quelle gare parlez-vous, mon cher? de quelle ligne de métro?... De même qu'avec Zemmour vous avez réduit la France au TGI de Paris et encore, à ses Chambres correctionnelles, vous faites de même avec Guéant, la ligne 4 du Métro, Porte de Clignancourt-Porte d'Orléans, la gare du Nord, celle de l'Est, ajoutez Saint-Lazare et Lyon … Toute petite la France, toute petite … S'il y a cinq millions Français, allez mettons dix, qui ne se sentent plus chez eux en France pour la raison «guéante» que vous justifiez, il n'en demeurera pas moins qu'il y en a alors cinquante voire soixante autres millions qui, eux, se sentent toujours chez eux et ne se plaignent pas plus que cela de ces choses que vous dramatisez à outrance dans quel but on ne le sait pas … Que les soucis -les drames mêmes- de cette immense majorité française sont davantage de ceux-là une certaine droite «guéante» qui depuis des années lui vole le fruit de son travail et sa dignité pour l'offrir à quelques-uns de ses partisans avides et cupides, détruit chaque jour davantage les services publics même les plus essentiels tels la Santé, l'Education, la Justice, la Police, que ces clandestins d'Afrique ou des pays Arabes que singulièrement vous semblez voir en nombre et partout «vos» gares sinistres et vos lignes puantes de métro parisiennes (ce qui est par ailleurs étonnant comme don de vision car des clandestins (immigration incontrôlée) sont clandestins par définition, forcément, donc peu ou pas visibles, mais bref, je vous laisse expliquer ça comme vous l'entendrez …) … Voyez-vous, j'ai un livre admirable près de moi, je l'ouvre à la page 160 en même temps que je rédige ces lignes et je souris en voyant cette admirable photo d'un Arabe en tenue de soldat priant au Front le front au sol en plein milieu des ruines d'un village de la Somme. Autour de lui, ses compagnons s'occupant à quelques tâches diverses ainsi que des Poilus de Picardie peut-être, du Nord, de Toulouse, que sais-je de ce régiment certainement reconstitué après une offensive meurtrière, un peu à l'écart, le regardant avec un respect certain, attendant qu'il ait terminé sa prière au sol en direction de la Mecque … Ce livre? 14-18 UN AUTRE REGARD de Jacques Braibant/ Jourdan Editions. A cette époque récente, effectivement ils ne gênaient personne ceux-là avec leurs manières et leurs cultures différentes … Savez-vous -car il faut le dire pour clouer le bec de tous les Guéant de France- que le drapeau le plus décoré de l'Armée française est celui du RICM. Nulle part nos trois couleurs ne portent à ce jour encore tel prestige. Le RICM? Régiment d'Infanterie Coloniale du Maroc, les fameux Tabors Marocains si vous préférez … En 1956 (époque de l'Indépendance pleine et entière du Maroc), il fut rebaptisé en RICM (Régiment d'Infanterie Chars de Marines). L'autre drapeau presque autant décoré? Celui du Régiment de Marche de la Légion Etrangère. Etrangers, dites-vous?... Ressaisissez-vous, mon vieux et même si et bien sûr Claude Guéant a le droit de parler, son caniveau n'est pas pour vous, j'en suis certain! On n'affronte pas une politique (celle du Front national en l'occurrence) en acceptant de tremper dans le même marigot. Ou on a des arguments solides et s'imprégnant en totalité des principes et des idéaux de la République tels qu'ils nous furent légués par les Révolutionnaires il y a deux siècles puis réaffirmés et confirmés par le Conseil National de la Résistance il y a soixante ans pour porter la contradiction à son adversaire politique et lutter fermement contre une autre conception du champ républicain, ou on ferme sa gueule! On n'a jamais vu un lion se faire crocodile pour combattre un crocodile, méditez cela ...
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 20 mars 2011 à 00:09
@François F?
Seriez-vous le François qui a vécu à Tokyo, à Lyon maintenant, pas si loin de Meximieux...
En tout cas, vos propos ne s'évitent pas.
Rédigé par : zenblabla | 19 mars 2011 à 23:34
Ighil, il y a le discours et il y a ce que vous vivez au quotidien. Vous avez une identité qui sonne étrangère, mais après tout, pas davantage qu'un nom basque ou typiquement breton : juste un aspect exotique qui rappelle que vous venez de quelque part. Vous en venez mais vous êtes désormais d'ici et ni vous ni les autres ne doivent vous ramener de force à une appartenance qui n'est pas la vôtre. Vous êtes français et votre souche est là où vous êtes, dans la rue où vous habitez et qui vous est familière. N'écoutez pas les archanges de la diversité qui vous réduisent à n'être éternellement que le témoin d'une ethnie. N'écoutez pas davantage ceux qui ont le droit de parler pour dire des âneries et qui ne veulent pas vous reconnaître la légitimité d'être pleinement français. Vous êtes français de souche, là où votre souche est plantée, n'en démordez jamais.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait @ Ighil | 19 mars 2011 à 23:01
@oursivi
"Ohhhh que c'est bas..." dites-vous.
Non ce qui est bas c'est de donner des conseils de niveau zéro aux ingénieurs japonais comme si c'était des arriérés.
Mais il y a pire, j'ai lu ce matin sur le blog de Jean-Marcel Bouguereau, grand donneur de leçons s'il en est, cette horreur concernant l'utilisation du camion-citerne avec canon à eau à la centrale de Fukushima-Daiichi : "Autant écoper le Titanic avec des verres à pied" écrit-il sans honte (billet du 16.03.11, Japon : sidération, désolation, mensonges et responsables débordés).
Ce type qui n'y connaît rien ose ridiculiser ouvertement et sans précaution l'action de japonais héroïques dont on devine qu'ils ne finiront pas tous centenaires... et ça ne choque personne ici dans les médias français qui préfèrent "s'indigner" (©Stéphane Hessel 2010) d'une phrase électoraliste de Guéant. Ces médias français dont les intrépides reporters n'ont même pas osé rester dans la région de Tokyo comme 35 millions de Japonais et se sont repliés vers Osaka !
Effectivement c'est beaucoup plus facile de critiquer tous azimuts les Japonais que de se prendre des millisieverts à haute dose dans la tronche. Mais n'est-ce pas ça la bassesse ?
Rédigé par : Francois F | 19 mars 2011 à 22:22
Qui peut me nommer un peuple n'ayant subi
invasion ou barbarie dans l'Histoire ?
Pourtant, j'essaie de m'imaginer enfant
étrangère dans le cas de ceux venant par
exemple de la riche Afrique laquelle a été
largement exploitée de ses trésors par la
vieille Europe et à laquelle on rappelle
à chaque instant qu'elle vient d'ailleurs !
Comment est-ce que je gèrerais tant de
sous-entendus entendus, combien et quels
efforts devrais-je déployer pour un moment
"me renier" et faire génuflexion là où je
me trouve sans l'avoir moi-même choisi ?
Rédigé par : calamity jane | 19 mars 2011 à 21:41
J'ai déjà éprouvé ce sentiment-là, pour autant je n'ai jamais voté pour le Front National mais je me dis qu'avec tous ces adeptes de la pensée unique Marine Le Pen a encore de beaux jours devant elle !!
Je remarque qu'avant le 21 avril 2002, il n'y avait pas de débat sur l'islam ou autre puisque c'était la gauche qui était au pouvoir et pourtant le coup de tonnerre du 21 avril a bien eu lieu. Alors ??? qui croire ???
Rédigé par : FANFAN02 | 19 mars 2011 à 21:28
M. Bilger nous fait du Zemmour !
Un discours vieillot, de vieilles rengaines nauséabondes dans la tradition de la France moisie, repliée sur elle-même, qui ne voit le monde et l'étranger (l'autre, rom, immigré...) que comme un ennemi intérieur qui viendrait manger le pain au levain commandé chez Lenôtre de notre sieur Bilger.
Nous faire croire une seule seconde que les Zemmour (France 2, iTELE, RTL, Le Figaro...), Lévy (causeur), Ivan Roufiol (Le Figaro), Le Pen (toutes les unes de la presse + radio + TV depuis un mois), Finkielkraut (France cul), ne peuvent pas s'exprimer et sont censurés est à mourir de rire !!!
Je ne parle même pas des sorties de routes auvergnates de Hortefeux et de Chantal Brunel, cette députée UMP qui demande que les bateaux des immigrés soient coulés.
On n'entend et ne voit qu'eux déverser partout ces dernières années leurs rengaines moisies de vieux rentiers peureux, enfermés dans leur pensée de naphtaline.
Nos néo-cons de chez nous sont une espèce qui se développe plus vite qu'un nuage radioactif !!!
Rédigé par : olivier | 19 mars 2011 à 21:05
Depuis combien d'années Guéant et ses amis sont-ils en charge de l'immigration incontrôlée? Pour les champions du résultat et de la mesure de l'action publique... Mais peut-être sont-ce les reproches adressés par toutes les bonnes âmes droit-de-l'hommistes qui sont responsables du lamentable échec de la merveilleuse politique actuelle?
Combien d'années encore la droite réactionnaire va-t-elle chialer dans notre gilet sur l'air du "j'ai même pas le droit d'énoncer des vérités de comptoir!"? D'où viennent ces innombrables vocations de pleureuse? Un peu de tenue, affirmez-vous! Personne ne vous mangera; les arabes ne sont pas cannibales que je sache.
N'ayez pas peur!
Rédigé par : franck | 19 mars 2011 à 21:04
Au marché des coquilles, nous voilà rendus Bernard-l'ermite.
Pas évident.
Puissiez-vous, @JP Ledun, acquérir une île.
Adieu copropriétaires, adieu les pires locataires, adieu voisins!
Juste la télé et l'horizon dégagé du ciel de vos commentaires...
Mais bon, M. Guéant, il n'a pas inventé la nudité.
Impossible, en outre, de lui faire pour cela quelconque reproche.
Le crabe, incomplet et tout nu, pour sûr on le remarque!
Le pire, c'est quand il se pavane en sa coquille biscornue...
Rédigé par : zenblabla | 19 mars 2011 à 19:51
Ces derniers temps j'ai tendance à être d'accord avec BHL.
Je vais commencer à consulter...
Sur l'immigration clandestine, il faut y aller avec délicatesse, pas tellement par crainte de représailles mais parce que c'est un sujet objectivement compliqué. Il y a d'un côté l'impossibilité d'accueillir tout le monde, de l'autre l'hypocrisie de ne pas reconnaître la réalité des liens tissés avec le pays au bout de dix ou vingt ans de clandestinité. Surtout quand cette clandestinité est rendue possible par une coupable tolérance envers les secteurs économiques qui fonctionnent grâce aux clandestins.
Pour simplifier, avant de soupçonner le non-blanc devant les écoles maternelles ou les soupes populaires et de remplir des cars de Roms, on peut contrôler tous les chantiers, les ateliers de textile, les restaurants. Mais on ne le fait pas, car on ne veut pas la mort de ces secteurs: les deux tiers des chantiers sont pour des travaux publics payés par les collectivités, par exemple.
Rédigé par : Alex paulista | 19 mars 2011 à 18:43
Désolée, je suis choquée par les propos de Claude Guéant. Je n'ai pas vu en France de vagues d'immigrés qui envahissent et dans le métro, que je prends très souvent, je n'ai jamais eu la moindre inquiétude même si sur certaines lignes mes voisins sont dans l'ensemble peut-être aussi français que moi mais simplement plus basanés, surtout depuis que je fuis le soleil pour éviter les rides, la seule idée d'une piqûre de botox me fichant elle une sacrée trouille.
Je ne pense pas que la France m'appartienne simplement parce que j'ai eu la chance de naître sur son territoire. Trois de mes grands-parents sur quatre sont des étrangers venus en France après avoir dû fuir leur pays. Certes ils étaient blancs et ne priaient pas dans les rues, quand ils priaient, mais je rappelle que l'arrivée des Italiens donna lieu à des assassinats. Je rappelle aussi que nous avons été fort contents que des Sénégalais, des Maliens balayent nos rues quand nous Français ne voulions pas le faire. Personne alors ne songeait à leur demander s'ils avaient leurs papiers. Bien sûr j'avoue ne pas vivre dans ces quartiers où la cohabitation entre personnes de traditions et de moeurs très différentes est parfois difficile ; peut-être aurais-je, si c'était le cas, du mal à la supporter mais ce n'est pas une raison pour refuser à d'autres la chance qu'ont eue mes grands-parents.
Rédigé par : catherine A. La France ne m'appartient pas | 19 mars 2011 à 17:54