Qui est Judith Perrignon ? Une actrice, une chanteuse, une styliste, un mannequin, l'une de ces personnalités féminines qui encombrent des magazines n'ayant rien à dire mais beaucoup à montrer et à faire vendre ?
Non, Judith Perrignon est une journaliste et elle écrit dans Marianne. Je ne la connais pas, je crois ne l'avoir jamais rencontrée mais j'envie ceux dont elle veut bien parler, qu'elle les accable ou non. Le grand intérêt d'un blog - je le perçois chaque fois que je propose un billet -, c'est de pouvoir échapper aux promotions vulgaires ou imposées : par exemple, Serge Moati intègre et étincelant, obligé de vanter le film "Le Marquis" sur France 5 ! - pour exprimer authentiquement, sans sectarisme ni coups fourrés, le meilleur ou le pire d'une oeuvre ou d'un être. Aussi, ce m'est un vrai bonheur que de communiquer l'enthousiasme qui m'a saisi à la lecture d'un long portrait de Marine Le Pen par Judith Perrignon dans Marianne. Je recommande à tous de vérifier par eux-mêmes et je promets de faire amende honorable s'il y a la moindre discordance avec mon adhésion admirative. C'est aussi soumettre les journalistes à la condition médiatique commune que de les prendre parfois pour cibles ou pour modèles.
Je me suis toujours demandé pourquoi, dans ce genre des portraits, les femmes journalistes sont à une ou deux exceptions près les plus douées et les plus fines. Dans ce registre dont l'ampleur va croissante et que le lecteur généralement adore, force est en effet de constater que si nous avons, par exemple, un maître du portrait judiciaire avec Stéphane Durand-Souffland, nous pouvons le mettre en concurrence loyale avec Pascale Robert-Diard et nous avons toute latitude pour être conquis, entre autres, par Vanessa Schneider, Ariane Chemin, Marie-Dominique Lelièvre, Marie-France Etchegoin, Marie-Laure Delorme, Raphaëlle Bacqué, Sophie des Déserts.
Et Judith Perrignon. Même si une hiérarchie en l'occurrence n'a guère de sens, pour l'instant elle devance ce brillant peloton auquel j'aurais adjoint, s'il se manifestait plus dans cet exercice, Philippe Lançon.
Sans doute les femmes, quelles que soient leurs convictions politiques et un for intérieur de rectitude, sont souvent, pour des raisons d'abord techniques, de pur professionnalisme, en quête de la vérité profonde de la personne qu'elles décrivent. Elles ont moins de difficulté que les hommes à entrer dans ce territoire étranger que représente tout être humain. Leur empathie, leur intuition, leur sensibilité, leur volonté de dévoiler la psychologie qui se cache, de ne pas s'arrêter à la superficie de l'histoire intime mais de relier celle-ci à tous les mondes périphériques susceptibles de l'expliquer, sont impressionnantes. Chez ces journalistes du beau sexe, il y a un appétit de la vie des autres plus fort que le poids des idées. Il y a une manière inimitable de se colleter à d'autres destinées non pas seulement pour informer sur elles mais parce que l'observatrice ne peut pas demeurer neutre, elle aime trop ce métier, cette mission qui la contraint heureusement à ne pas laisser un pouce d'humain non visité. Les portraits sont la spécialité des femmes. Elles vont à la recherche de l'essence perdue.
Judith Perrignon ne se pose pas le problème de constituer Marine Le Pen en repoussoir ou en modèle. Si on sent clairement, rien qu'à cause du titre de son analyse, "Une ennemie redoutable", la rudesse de son point de vue et l'hostilité de ses conclusions, il n'en demeure pas moins qu'elle ne les affiche pas péremptoirement - elle n'est pas Caroline Fourest ! - mais a l'élégance de laisser au lecteur le soin de trier le bon grain de l'ivraie. Le portrait qu'elle livre vaut bien plus qu'un livre sur le même thème parce qu'avec une densité inouïe, elle brasse et mêle l'idéologie du Front national, la vie familiale des Le Pen, les soubresauts, les drames et les angoisses de l'existence politique, les humiliations passées du père aux enfants, l'enfance et l'apprentissage d'un chef devenu Marine Le Pen et, enfin, les espoirs vains ou plausibles d'un avenir triomphant. Ce qui pourrait n'apparaître que comme un ensemble hétéroclite est superbement lié, soudé, unifié par un style qui ne fait pas des bonheurs d'expression un ornement inutile mais la substance même d'une vision singulière. Le tour de force d'un tel texte tient au fait qu'il transcende largement les frontières classiques de la droite et de la gauche pour rassembler les lecteurs dans une sorte d'assentiment commun qui fuit le partisan pour se contenter de l'essentiel : la vérité. Il ne s'agit pas d'aimer ou de ne pas aimer celle qui est si profondément révélée mais de n'avoir pas d'autre choix que de s'exclamer : c'est bien elle !
Sans doute cette démarche me touche-t-elle d'autant plus qu'elle ressemble à ce que serait sur le plan judiciaire un réquisitoire réussi : une compréhension multiple pour un résultat univoque.
Je rêverais d'un portrait qui me réduirait en miettes mais, de grâce, par Judith Perrignon.
Mon espérance, Monsieur Ledun, serait de pouvoir me dire que mes traits de crayon vous ont permis de penser: c'est bien lui !
J'ai touillé et choisi les ombres, les souffrances et les injustices. En tonalité tamisée: l'humiliation passée du père à l'enfant, les coups à l’âme et les morsures du coeur.
Dans les arrière-cuisines de son Palais, je n'ai trouvé que le criard: l'indignité des soumis et des brutes, et la boursouflure des ambitieux obsessionnels qui font les grands valets.
Mon espérance, Monsieur Ledun:
...Judith Perrignon, Pascale Robert-Diard, Vanessa Schneider, Ariane Chemin, Marie-Dominique Lelièvre, Marie-France Etchegoin, Marie-Laure Delorme, Raphaëlle Bacqué, Sophie des Déserts
...et Céleste.
Rédigé par : Céleste | 18 mars 2011 à 07:10
"Monsieur sbriglia, votre intuition est très probablement erronée"
En tout cas, Céleste, vous connaissez bien Véronique...
Peu importe, votre portrait sur le magistrat en partance me plaît.
Rédigé par : jpledun@Céleste | 17 mars 2011 à 12:03
Les choses de sa vie.
Monsieur sbriglia, votre intuition est très probablement erronée.
D'ordinaire Véronique s'attache à commenter le billet, mal à l'aise toujours quand un post s'en détache, et qu'il lui faut parfois se séparer du propos de notre hôte pour répondre à qui lui écrit.
Cependant, depuis qu'elle sait que Philippe Bilger a anticipé son départ de la magistrature, au hasard des informations glanées ici et là, elle aurait pu effectivement vouloir lui dire comment elle voyait les choses de sa vie.
Il fallait qu'un billet qui s'y prêtât.
"Je rêverais d'un portrait qui me réduirait en miettes..."
Naturellement, je ne suis pas parvenue à réduire en miettes notre délicieux ami virtuel.
J'ai voulu imaginer la psychologie sombre et le chagrin quand le magistrat fermera la porte du Palais de justice de Paris. Mais également la délivrance de l'homme rendu à lui-même.
J'ai pensé que ce magistrat risquerait alors d’être en miettes. Mais que l'homme serait puissamment heureux d'avoir enfin choisi. De s'être choisi.
A moins que ce ne soit le contraire : l’homme en lambeaux, le magistrat debout comme jamais.
Rédigé par : Céleste | 17 mars 2011 à 08:11
@Judith Perrignon superstar
Certainement, je ne vais pas remettre en doute la justesse du portrait flatteur qui vous est fait dans ce billet.
Mais je trouve dommage qu'un talent, aussi excellent soit-il, se perde dans l'accessoire, le futile et le superflu.
C'est bien là le problème avec les journalistes, aussi talentueux soient-ils !
A seize mois de l’élection présidentielle, il serait temps que les médias prennent conscience que leur rôle dans le débat public, au lieu de porter sur de faux sujets (les faits divers accrocheurs mais vendeurs et les conflits de personnes), porte sur la véritable analyse des faits et qu'ils rendent compte de ce qui se passe réellement en dehors du microcosme politico-intello-médiatico-parisien.
Dans l'état actuel de la société française en particulier et occidentale en général, franchement qu'est-ce qu'on en a à faire des guéguerres d'ego surdimensionnés, des conflits de pouvoir et du 10 000ème train qui arrive en retard, plongeant une malheureuse petite centaine de passagers dans une "apocalyptique prise d'otage" si l'on vous lit.
Qu'est-ce qu'on en a à faire qu'une Marine, un Jean, un André ou même un Mouloud soient comme ci comme ça ? D'autant qu'un portrait journalistique fait par un étranger (même talentueux) à la vie familiale et sociale d'une personne sera toujours forcément incomplet et orienté.
Oui certes, liberté d'informer oblige, c'est bien de le savoir, mais pas de ne savoir que ça à longueur de JT et de premières pages !
Madame Judith Perrignon, svp, utilisez donc ce superbe talent qui est le vôtre pour nous informer réellement, en toute liberté intellectuelle, loin des clivages politiques et des ambiances rédactionnelles.
Venez dans la vraie vie, immergez-vous, osez venir vivre un an avec un travail payé au SMIC dans un appartement HLM.
Osez et informez !
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 16 mars 2011 à 11:49
@ Frank Thomas 15/03 12:13
"ARTICLE 2 - IDENTIFICATION DES DROITS CEDES Le cédant cède au cessionnaire les droits patrimoniaux attachés à l’œuvre, et notamment les droits : de la reproduire et/ou de la représenter et/ou de l’utiliser et la diffuser et/ou de la modifier, l’adapter, la traduire, y faire des adjonctions ou suppressions et/ou de l’incorporer, en tout ou partie, à toute œuvre préexistante ou à créer. Il est expressément précisé que les droits ainsi cédés portent également sur le titre de l’œuvre."
Je répète (c'est la dernière fois) :
"Il est expressément précisé que les droits ainsi cédés portent également sur le titre de l’œuvre."
http://www.canevet.org/spip.php?article146
Rédigé par : Clafoutis | 16 mars 2011 à 11:00
"Céleste Aïda" ou... "Céleste Véronique" ?... Belle tentative !
"Judith Perrignon" : ça commence comme un sabre et ça se termine dans les bulles... ça vous tranche la tête et ça lève sa coupe à votre santé : on comprend mieux votre subliminal désir...
L'article est bien fait : on est très loin cependant des portraits de Denis Jeambar... mais j'imagine que la description du rapport fusionnel au père et les dévastations qui en sont résultées sur sa vie de couple trouveront des échos chez les lecteurs. Le regard sur elle ne peut que s'adoucir : était-ce vraiment le but ?...
Rédigé par : sbriglia | 16 mars 2011 à 10:55
@ Frank Thomas 15/03 12:13
"Article 2 – Identification des droits cédés
Le cédant cède au cessionnaire le droit exclusif de l'œuvre comprenant notamment, sous réserves et conditions :
le droit de reproduire l’œuvre
et / ou
le droit de représenter et d'exécuter publiquement l’œuvre
et / ou
le droit de modifier, d’adapter, de traduire l’œuvre
et / ou
d’incorporer, en tout ou partie de l’œuvre, à toute œuvre préexistante ou à créer.
et / ou
d'une manière générale, la totalité des droits qui sont et seront reconnus et attribués aux auteurs sur leurs œuvres par les dispositions législatives ou réglementaires et les décisions judiciaires et arbitrales de tous pays ainsi que par les conventions internationales actuelles et futures.
Il est expressément précisé que les droits ainsi cédés portent également sur le titre de l’œuvre."
Je répète encore :
"Il est expressément précisé que les droits ainsi cédés portent également sur le titre de l’œuvre."
http://www.universites-numeriques.fr/content/contrat-de-cession-de-droits
Rédigé par : Clafoutis | 16 mars 2011 à 10:50
@ Frank Thomas 15/03 12:13
"Le cédant cède au cessionnaire les droits patrimoniaux attachés à l’œuvre, et notamment les droits :
de la reproduire
et/ou
de la représenter
et/ou
de l’utiliser et la diffuser
et/ou
de la modifier, l’adapter, la traduire, y faire des adjonctions ou suppressions
et/ou
de l’incorporer, en tout ou partie, à toute œuvre préexistante ou à créer.
Il est expressément précisé que les droits ainsi cédés portent également sur le titre de l’œuvre."
Je répète :
"Il est expressément précisé que les droits ainsi cédés portent également sur le titre de l’œuvre."
http://www.futurn.net/sections.php?op=viewarticle&artid=8
Jetez un oeil également sur vos contrats d'auteur ou ceux de vos amis.
Rédigé par : Clafoutis | 16 mars 2011 à 10:42
Bonjour Philippe Bilger,
Si j’en crois le dernier billet de J-M Aphatie, il semblerait qu’outre l’article de Judith Perrignon, il y aurait également un article de Marianne de deux journalistes, Philippe Cohen et Laureline Dupont, laissant entendre qu’en fait Marine Le Pen serait de gauche, certes une gauche un peu particulière, plus encline à développer une politique sociale pour les Français dit « de souche », mais de gauche malgré tout. Bref du national-socialisme en quelque sorte...
Personnellement je trouve assez cocasse que le journal Marianne se mette soudain à trouver des vertus « de gauche » à Marine Le Pen. Pas vous ?
Rédigé par : Achille | 16 mars 2011 à 09:33
Portrait anticipé pour l'automne à venir.
La poignée de main est franche, le visage souriant. Les mots sont doux, sensuellement bridés par cette correction exquise qui ont fait au Palais de justice de Paris sa marque de distinction. Philippe Bilger, avocat général d’un autre temps, a quitté hier sa robe de magistrat.
Il ne voulait partir qu’à la faveur d’une condamnation grandiose. Ou d’un acquittement.
Il évoque le grand procès que sa hiérarchie ne lui confie plus, depuis, dit-il, son blog et ses mots freelance qui assassinent l’air de rien les suffisants et les puissants.
Depuis qu’il a défié dans les médias, le lendemain du verdict du premier procès Fofana, l’appel d’un garde des Sceaux dont l’indignité l’a tétanisé. Depuis, au Palais, il les déteste tous, tous les jours, un peu plus. Il se déteste lui.
Il évoque la course contre la montre de ces jours de juillet. Un été flamboyant.
Surtout faire savoir très vite que le procès fut exemplaire, les condamnations de même. Quand l’appel serait ordonné par la Chancellerie, tout le monde saurait que l’injonction désavouait le Parquet, tous les Parquets et qu'il humiliait les juges et les jurés, tous les juges et tous les jurés.
Pourtant, avant l’annonce du verdict, à quelques proches, il confiait qu’il n’était même pas sûr que les jurés suivent la sévérité de ses réquisitions.
Et pourtant, les jurés d'après n'ont pas plus condamné. Un appel pour rien, et un garde des Sceaux et du rien enfin congédié. Dans son blog, Philippe Bilger lui a rendu, un à un, tous les coups.
Il parle des mots des autres, les soutiens francs qui lui ont tant manqué. L’injure traître génétique et l’adjectif déloyal que l’avocat Szpiner n’a jamais regrettés. L'honneur professionnel bafoué, la déflagration dans son cœur, son épouvante d’enfant de condamné.
Il parle de son soutien à Eric Zemmour, un garçon qui n’est même pas son genre. Il se souvient du Procureur général quand il a plié si lamentablement en le convoquant. Dieu, qu'il était laid.
Magistrat, Philippe Bilger a pu faire avec tout. Il y a peu, il n'a simplement pas pu continuer à faire avec la médiocrité et la lâcheté des hommes qui le blessent tant. Définitivement.
1er octobre 2011.
Rédigé par : Céleste | 16 mars 2011 à 07:00
« Je rêverais d'un portrait qui me réduirait en miettes mais, de grâce, par Judith Perrignon. »
Autrement dit d'un portrait qui révélerait de vous des aspects susceptibles de vous rendre plus sympathique ou moins antipathique, selon le cas, après sa lecture qu'avant. Notamment en mettant en lumière certaines failles du personnage privé qui n'apparaissent pas ou sont moins perceptibles dans le débat public.
Car, avec les infos auxquelles l'auteur de l'article avait manifestement accès on pouvait carrément laminer le sujet.
Mais, s'agissant du projet de gouvernement d'un parti, doivent lui être opposées en priorité d'autres projets de gouvernement, s'agissant des idées avancées, doivent leur être opposées d'autres idées qui ne se contenteraient pas de leur dénier tout intérêt mais en ferait la dé construction intelligible et intelligente, ce à travers des débats publics qui ne feraient l'économie d'aucun tabou de discussion, et non pas en cherchant à dénoncer un certain aspect œdipien qu'on trouverait aussi bien chez Mme Aubry par ailleurs, pour détourner des idées qu'il défend. Ce qui n'est digne d'aucun parti et ne sert véritablement aucun argumentaire sérieux !
Rédigé par : Catherine JACOB | 15 mars 2011 à 18:18
Le triomphal gâteau du Fouquet's
Autant j'ai apprécié la "Nuit du Fouquet's", ce reportage co-écrit avec Ariane Chemin auquel je suis encore resté sur ma faim pour une suite écrite à ce jour. Où Notre Seigneurie serait redevable d'un retour d'ascenseur à ses amis du CAC, exonérations fiscales, OPA, fusions, acquisitions, délocalisations, évasion fiscales ! Stars de la soirée, Bernard Arnault, Serge Dassault, Vincent Bolloré, Antoine Bernheim, Patrick Kron partageant le gâteau triomphal sous la fontaine veuve Clicquot aux couleurs nationales des bénéfices colossaux réalisés sur les salariés mais à leurs frais bien sûr !
Autant pour "L'itinéraire d'une ennemie redoutable", de son talentueux article que je dois remettre dans le contexte du dossier, certes bien ficelé et de grande qualité, consacré à Marine Le Pen par Marianne. Où j'apprends que son équipe secrète serait de gauche par Philippe Cohen et Laureline Dupont chevènementistes ? Mais pas grand-chose sur la préférence nationale, cheval de bataille du FN, ni sur l'analyse de l'immigration en France. Ce me semble assez simplissime, Marine Le Pen serait une femme en pleine révolution et que Marianne, l'hebdomadaire de la vraie gauche prend le risque de publier qu'elle serait comme ses lecteurs ! Quelle claque au courant de pensée unique de l'Union des Moutons de Panurge ! Je considère ce dossier plutôt comme un blanchiment illuminatoire; curieux mélange de dévoilement et de cachotteries dont les auteurs auraient fumé le parquet au regard de ses dernières déclarations ! Qui n'ont, elles, invariablement pas changé sur le fond y compris hier à Lampedusa; c'est sans conteste plus fort que Guéant à Vintimille...
Border sa poupée "Barbie Marine" reste un pari pour le moins risqué chez Marianne, excepté si la gauche gagnait la présidentielle et qu'elle remette en selle le scrutin proportionnel, notre démocratie y gagnerait, ce qui à ce jour, me semble prématuré que de l'envisager ...
Rédigé par : On se bat toujours pour ce qui nous manque le plus | 15 mars 2011 à 16:15
@ Clafoutis
Outre que votre remarque ne change absolument rien au fond de ce que je dis dans ce commentaire, elle est inexacte.
L'adaptation française d'un livre ou d'un film étranger donne effectivement lieu à un changement de titre que ne maîtrise pas l'auteur.
Mais pour le reste, l'auteur est libre.
Je vous invite à nous donner des exemples de ce que vous avancez.
Rédigé par : Frank THOMAS | 15 mars 2011 à 12:13
Philippe, continuez comme ça et vous allez me réconcilier avec le journalisme.
Impossible de trouver le portrait en question. Comme je n'ai pas l'intention de m'abonner á Marianne2, ce serait sympa si une âme bien intentionnée pouvait publier un lien.
Apparemment, au vu de votre billet Philippe, Madame Perrignon a trouvé l'unique angle d'attaque possible : dire les choses et ne pas les cacher derrière des slogans feignants.
Caroline Fourest, puisqu'elle répète toujours la même chose en boucle, á chaque fois que je la vois (et on la voit beaucoup ces temps-ci), je coupe le son...
Rédigé par : jpledun | 15 mars 2011 à 11:04
Je suis d'accord avec vous sur la qualité de ce portrait de Marine Le Pen par Judith Perrignon. Il est excellent.
Est-ce diminuer les mérites de Mme Perrignon que de souligner que Mme Le Pen est un bon sujet ?
Car elle l'est, un bon sujet. Non pas tant un bon sujet pour ses thèses politiques ou pour ses talents propres ou pour ses actions passées... qu'un bon sujet pour ce qu'elle nous révèle de nous-mêmes : s'extirpant de la gangue de détestation dont laquelle nous ("nous" au sens collectif) l'avions avec son père enfermée, elle nous oblige à voir ce que nous avons fait, et ce n'est pas joli, et le reconnaître nous est un soulagement...
Rédigé par : DMonodBroca | 15 mars 2011 à 10:49
@Frank Thomas 15/03 8:55
"Le choix du titre, pour un roman, un essai ou un article, est sinon une indication, du moins un indice de l'orientation que donne l'auteur à ce qu'il écrit."
Non : le choix du titre d'une oeuvre est contractuellement une prérogative de l'éditeur, non de l'auteur.
Rédigé par : Clafoutis | 15 mars 2011 à 09:58
"Si on sent clairement, rien qu'à cause du titre de son analyse, "Une ennemie redoutable", la rudesse de son point de vue et l'hostilité de ses conclusions, il n'en demeure pas moins qu'elle ne les affiche pas péremptoirement." P.B.
Le choix du titre, pour un roman, un essai ou un article, est sinon une indication, du moins un indice de l'orientation que donne l'auteur à ce qu'il écrit.
"Ennemie", accolé à l'adjectif "redoutable" n'est évidemment pas anodin, vous l'avez dit, et annonce clairement un réquisitoire.
Le lecteur, averti par ces mots censés condenser une pensée, en sera imprégné durant sa lecture.
Judith Perrignon, en choisissant de placer d'emblée Marine Le Pen dans le camp ennemi, déclare une hostilité, permettez-moi de vous contredire, qui ne porte pas seulement sur les conclusions, mais qui leur préexiste et les amène tout naturellement, comme un CQFD.
Il eût sans doute été un peu plus hypocrite mais plus libératoire pour le lecteur et au total plus convaincant qu'elle remplaçât "ennemie" par "adversaire" ou mieux encore par un mot absolument neutre.
Je suis navré que depuis tant d'années on alimente la source principale des intentions de vote et des suffrages en faveur du Front National en le rejetant du débat démocratique normal, en le traitant en pestiféré, avec, en plus, quelques bavures, comme l'affaire de Carpentras, ou quelques plaintes abusives qui lui ont fait la plus grande publicité.
Ce parti a beaucoup plus à craindre d'un vrai débat loyal et ouvert sur ses options et ses propositions que d'une condamnation a priori, dont il a jusqu'ici doublement profité d'une part en passant pour une victime, d'autre part en évitant ainsi d'avoir à trop détailler ses solutions.
C'est cet ostracisme déclaré ou rampant qui à la longue a causé ce résultat qu'on déplore aujourd'hui : l'identification au FN d'une foule grandissante de concitoyens qui, eux aussi, se considèrent comme exclus et méprisés, et qui, plus ils sentent que les élites intellectuelles et sociales rejettent le FN et celle qui aujourd'hui en est le visage, plus ils puisent dans ce rejet même des raisons d'y croire et de les défendre.
Rédigé par : Frank THOMAS | 15 mars 2011 à 08:55
"Je rêverais d'un portrait qui me réduirait en miettes"
Un procureur SM ?
Judith Perrignon n'a pas le temps. Mais Eva Joly si. ça vous dérange pas ?
: )
Rédigé par : patrons-voyous | 15 mars 2011 à 07:14
Merci pour ce commentaire sur de chères amies (Ariane et Judith).
Par ailleurs j'ai repris un de vos excellents
textes sur notre blog.
Voulez-vous nous rejoindre ?
Très respectueusement.
A.L.
Rédigé par : Antoine Lefébure | 14 mars 2011 à 23:16