Pourquoi faire simple quand on a le droit de faire compliqué ?
Tout ce qui est débattu ces derniers temps avant le second tour des cantonales est passionnant. L'agitation de l'UMP, les contradictions gouvernementales jusqu'au plus haut niveau, même rectifiées après, les positions dissidentes, les injonctions morales, les diktats de la gauche comme si elle n'avait pas à se mêler de son propre camp, les artistes donneurs de leçons, quelques voix libres - peut-on vraiment soutenir qu'il y a là de la cacophonie alors qu'au contraire c'est le surgissement difficile et encore contrarié d'évidences et comme une envie d'être maître chez soi ?
Je renvoie à mon billet "Le FN est-il républicain ?", publié il y a quelques jours. Il est plus que jamais confirmé par l'effervescence que je viens de décrire. Fondamentalement, certains ne parviennent pas à accepter l'idée qu'un parti autorisé n'a pas à être traité comme s'il était interdit, tel un pestiféré, mais seulement comme un adversaire politique. Pourtant on continue à entendre des condamnations expéditives, comme si elles ne méritaient pas d'être explicitées et comme si qu'extrême droite signifiait forcément le pire, même avec une extrême gauche de plus en plus forte en France.
On fait ainsi un sort au propos de Valérie Pécresse prônant le Front républicain et affirmant que si des idées la séparent du Parti Socialiste, des valeurs en revanche la séparent du FN (Marianne 2). Elle se garde bien de nous expliquer le contenu de ce beau contraste en tentant de définir en l'occurrence ce qui dans les programmes élève le projet de gauche au rang de l'idée et dégrade celui du FN en péché démocratique mortel. Elle s'en garde bien parce que son intelligence politique la condamne à demeurer dans ce registre éthique superficiel. N'a-t-elle pas conscience qu'au contraire l'affichage permanent d'un antagonisme proclamé des valeurs ne sert au fond qu'à masquer le rapprochement de plus en plus sensible des idées ? La morale abstraite cache difficilement la politique concrète ou envisagée.
Valérie Pécresse n'est pas la seule à tenter de se persuader que le seul Front qui vaille est le Front républicain.
Le monde artistique, toujours prêt pour les combats qui rapportent, s'y met. Il est vrai que le FN constitue une cible idéale, repoussoir exemplaire. Beaucoup sont passés d'une admiration béate pour le communisme d'hier et les luttes révolutionnaires en chambre à une détestation confortable à l'encontre de "l'infâme". On n'ose plus évoquer le nazisme ou le fascisme à tout bout de champ mais on a, sous l'esprit militant, le FN. Si Catherine Deneuve demeure discrète en s'effrayant de la possible présence de Marine Le Pen au second tour, Dany Boon, pour sa part, quoique bien renvoyé dans les cordes par cette dernière, délivre un message selon lequel il ne faut pas voter pour l'extrême droite (nouvelobs.com, Le Monde). Ainsi, parce que des acteurs auraient trouvé là un filon à exploiter en plaquant sur le FN la haine qu'ils lui prêtent, il conviendrait de se laisser emporter par le torrent de la démagogie.
Au sein de l'UMP, il y a heureusement de la résistance. L'idée même d'un Front républicain est rejetée parce qu'il aboutirait à favoriser l'élection de socialistes qui seraient en ballotage défavorable au regard de l'intégrité et de la morale personnelles. Il conforterait l'obsession du FN, pour lequel il existe, contre toute évidence, l'UMPS.
En dehors du fait que la liberté des électeurs de l'UMP les conduira peut-être à aller au plus proche, et non pas au plus éloigné, on ressent de plus en plus, au sein de l'appareil - pour qui suit avec une infinie curiosité ses avancées et ses retraits, ses pudeurs et ses audaces - une connivence naturelle avec les positions du FN sur la sécurité et la justice. Cette porosité est de plus en plus nette, malgré les efforts de Jean-François Copé qui tente de dresser par le verbe une cloison étanche entre les principes du FN et ceux de l'UMP. Mais cette démarche constitue plus un avertissement, voire une semonce à l'égard de ses propres troupes qu'une annonce sûre d'elle pour l'extérieur (lepoint.fr). Il n'est pas neutre qu'un responsable UMP ait déclaré en province que le FN était "républicain", même si on a cherché officiellement à minimiser cette opinion.
Je faisais allusion à quelques esprits libres qui, dans un style différent, ont mis de la contestation dans cet univers trop bien rangé.
Denis Tillinac, aussi courageux et lucide sur le plan politique qu'il est parfois délirant en matière judiciaire, a démontré à quel point le Front républicain était absurde, parce qu'il profitait toujours au PS et encore plus à une extrême gauche qui ne se pique pas de miséricorde ni de tolérance dans ses analyses sociales échevelées. Et il ferait beau voir qu'on les lui reprochât ! L'écrivain souligne aussi - et c'est très pertinent - "qu'affecter le FN d'une infériorité morale n'est que l'habillage pharisien d'un mépris de caste ; c'est pourquoi, entre autres raisons, les prolétaires votent pour ce parti" (Le Figaro).
L'impétueux et inébranlable Robert Ménard, qui pour la liberté ne déviera jamais de sa route, non seulement à "On refait le monde" (RTL) a admis le droit du FN à exister et a compris ses électeurs - honteusement traités de "gros cons" par Sophia Aram - mais il a ajouté qu'il approuvait certaines de ses positions, ce qui était un comble ! J'imagine la tête de Joseph Macé-Scaron, que j'ai connu centriste tiède et qui est devenu depuis le pourfendeur frénétique de l'incorrect en matière politique et culturelle !
La réflexion de Denis Tillinac contre la prétendue "infériorité morale" du FN ou son caractère non républicain m'a paru singulièrement illustrée par François Bayrou, qui a tenté avec détermination, sur France Inter, de se colleter au problème mais sans me convaincre sur ce point précis. En effet, pour le reste qui était l'essentiel, il a énoncé avec justesse que le FN devait avoir sa place à l'Assemblée nationale car il était impensable de laisser cette force politique - 15, 20% de l'électorat ? - en dehors du débat parlementaire et qu'il convenait de lui opposer une argumentation elle-même politique, et non pas creuse et de pure indignation formelle. Là où François Bayrou a révélé les limites de la diabolisatisation, c'est quand il a qualifié le FN de "non républicain" parce qu'il dresserait les Français les uns contre les autres à cause de leur origine ou de leur religion et qu'il appellerait à la sortie de l'euro. Patrick Cohen lui a fait remarquer qu'il s'agissait là d'un débat technique et je ne suis pas persuadé que la première affirmation soit à ce point décisive qu'elle devrait contraindre la démocratie à constituer le FN comme "non républicain". Au contraire, l'inscrivant et le maintenant dans l'espace public, elle lui accole une présomption de légitimité républicaine, aussi odieux que le FN puisse apparaître à beaucoup.
Pourquoi ne pas aller droit au but ? Pourquoi ne pas regarder la réalité en face ? Pourquoi se priver à la fois d'une domestication du FN et d'une solution qui ferait cesser toutes les palinodies imposées par la gauche à la droite, quand la première n'a jamais éprouvé le moindre scrupule à bénéficier du poids d'une extrême gauche parée en dépit de tout de vertus insoupçonnées ? Pourquoi ne pas constituer le FN comme un courant extrême de l'UMP qui ne serait pas, avec des divergences certes mais sans gouffre insurmontable, sans familiarité avec la droite populaire déjà bien enracinée dans ce parti ? Pourquoi pas une droite extrême et fièrement conservatrice qui saurait offrir aux protestations et désespoirs de ses électeurs un parti et un espace plausibles et opérationnels ? D'autres marges pourraient se reconstituer mais peu importe. L'essentiel aurait été sauvegardé.
Une objection soulevée par Nicolas Demorand dans Libération est-elle décisive ? Il s'interroge sur la raison qui interdirait à l'UMP aujourd'hui de rester sur la ligne toujours défendue par Jacques Chirac à l'égard du FN. Mais est-on condamné à un tel fixisme ?
D'une part, Marine Le Pen n'est pas son père et je continue à percevoir sa définition de la Shoah, "summum de la barbarie", comme une dîme payée volontiers à la morale universelle. On est passé avec elle non seulement à un changement de flacon mais à une modification du contenu. D'un subjectivisme forcené et volontiers provocant à une approche technique controversée mais acceptable.
D'autre part, sans doute le FN est-il monté si vite et si fort parce que la politique "classique" n'a pas donné les résultats escomptés au bénéfice du peuple et de ses attentes pour la sécurité et la justice. Il est espéré par certains parce qu'il constitue leur dernier espoir, précisément. Le sentiment populaire s'accroche à lui parce qu'à tort ou à raison le FN semble lui fournir la seule réponse à laquelle il aspire : une forme d'ordre, le retour à des valeurs alors qu'on l'accuse de ne pas en avoir, la reconquête de ce qui s'enfuit au fil du temps.
Serait-il alors tellement inepte de suggérer, contre UMPS qui ne signifie rien, slogan facile, UMPN qui voudrait dire beaucoup ? Actuellement, c'est inconcevable. Le FN semble se féliciter de sa solitude peuplée et l'UMP de son éthique ostensible et suicidaire. Mais demain ? La clarté, la démocratie, la politique gagneraient beaucoup à une concordance, une cohérence.
Vous devriez changer le titre de votre blog.
"Justice au singulier" ça ne colle pas avec vos idées.
"Le travail rend libre" serait de meilleur aloi.
Et puis le rose du bandeau, ça fait "PS". Pourquoi ne pas utiliser le brun comme couleur ? Cela vous irait mieux. La boucle serait enfin bouclée.
Rédigé par : Charles | 27 juin 2011 à 14:24
Belle et difficile prestation lundi soir, cher Philippe.
Belle, parce que vous avez su défendre votre opinion sans vous laisser enfermer dans le rôle de "néo lepéniste" que vous n’êtes pas.
A côté de Robert Ménard, il est toujours difficile d'en placer une (je l'avais regretté dans "Ce soir ou jamais").
M. Edwy Plenel s'est disqualifié tout seul dès sa deuxième phrase. Il était venu pour tomber sur M. Guéant et au travers de lui Sarko évidemment.
Quand reconnaîtra-t-il que son comportement borné humilie bon nombre de citoyens ?
Son sourire á la Ségo était assez affligeant.
JF Kahn m'a beaucoup étonné. Je l'ai rarement vu aussi calme et mesuré.
Je suis d’accord avec son propos (c’est rare).
Je suis d'accord avec vos propos (c'est moins rare).
Merci pour ce bon débat.
Rédigé par : jpledun | 13 avril 2011 à 11:45
Bonjour,
Je ne réagis pas à cet article mais à vos interventions hier sur le sujet sensible dont vous vous entreteniez chez Yves Calvi.
J'ai trouvé vos propos justes et mesurés. Ce qui ne vous empêche pas de refuser cet ordre moral qui voudrait rendre inacceptable ce qui est hors du politiquement correct, soutenu par certains de vos contradicteurs.
Merci, merci mille fois pour la liberté d'expression, acquise de haute lutte par nos parents et qui, malheureusement, est en danger et a besoin d'être défendue tous les jours dans notre belle démocratie.
Rédigé par : Ashitaka | 12 avril 2011 à 11:43
Cher Philippe,
Vous m'avez fait veiller fort tard hier soir, et vous serez cause de mes vasouillages de ce matin devant mes étudiants.
Je tenais à vous dire combien j'ai apprécié la netteté et la solidité de vos propos hier soir, notamment en face des brouillages irritants de M.Plenel.Je vous admire d'avoir su garder votre calme et votre élégance devant cette provocation incarnée.
Grâce à vous et, dans une moindre mesure à Messieurs Kahn et Ménard, les spectateurs qui étaient encore devant leur écran ont pu faire la différence entre un discours d'approbation des thèses et du programme du FN et une réflexion sereine sur la nécessité urgente d'une véritable lucidité des journalistes et des intellectuels censés éclairer l'opinion, sans a priori ni tabou.
Rédigé par : Frank THOMAS | 12 avril 2011 à 07:07
L'apport des poètes et écrivains antillais et africains à la langue française est considérable.
Morceau choisi :
"J’habite une blessure sacrée
j’habite des ancêtres imaginaires
j’habite un vouloir obscur
j’habite un long silence
j’habite une soif irrémédiable
j’habite un voyage de mille ans
j’habite une guerre de trois cents ans
j’habite un culte désaffecté entre bulbe et caïeu
j’habite l’espace inexploité
j’habite du basalte non une coulée
mais de la lave le mascaret
qui remonte la calleuse à toute allure
et brûle toutes les mosquées
je m’accommode de mon mieux de cet avatar
d’une version du paradis absurdement ratée
-c’est bien pire qu’un enfer-
j’habite de temps en temps une de mes plaies
chaque minute je change d’appartement
et toute paix m’effraie
tourbillon de feu
ascidie comme nulle autre pour poussières
de mondes égarés
ayant craché volcan mes entrailles d’eau vive
je reste avec mes pains de mots et mes minerais secrets..."
(Aimé Césaire in Calendrier lagunaire)
---
Quand je pense que certains qui se disent intellectuels, éditeurs ou critiques comme Zemmour ou Naulleau n'ont rien lu de Césaire et s'en vantent, on est effondré.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 09 avril 2011 à 23:44
@Madame Zimmer
Philippe dit : "á tort ou á raison".
Je pense qu'il nous parle d'une illusion d'optique que l'on peu bien avoir sans être tout de suite pointé du doigt comme un potentiel nazillon.
Depuis que je suis gosse, je suis « mélangé » á des Maghrébins (magré bien).
Nous nous sommes tant aimés… Et j’aime beaucoup leur proximité. Mon père nous a élevés comme cela.
Eh bien cela ne m’empêche pas de voir certaines situations dans certains endroits de France qui me donnent l'illusion que décrit Philippe.
Enfin, chacun ses indignations.
Rédigé par : jpledun | 09 avril 2011 à 18:28
Philippe,
Tu as écrit :
"Qui, dans tel ou tel quartier de Paris, dans telle ou telle gare, sur certaines lignes de métro, n'a jamais eu cette impression, une seconde, d'avoir perdu ses repères, d'être confronté à des existences notamment d'origine maghrébine et africaine qui, par leur nombre et leur densité, en un espace donné, constituaient la France comme un pays étrange, presque étranger à tort ou à raison, et les Français comme des visiteurs dans leur propre pays ?"
Et bien moi Philippe. Et je ne suis pas la seule ! La couleur ou l'origine de mes congénères, Français ou étrangers, m'indiffère. Mieux: les côtoyer m'enrichit, m'ouvre le cœur et l'esprit. Me fait grandir.
Attention à ne pas rapetisser Philippe…
J'ai honte pour toi Philippe, et pour moi de t'avoir souvent admiré.
D'autant que ton intelligence est flagrante.
Une de mes amies prétend que le talent et l'intelligence font tout pardonner.
Je pense exactement le contraire : plus ils sont grands, plus ils exigent.
Avec mes sentiments atterrés et une infinie déception.
Françoise
Rédigé par : Françoise Zimmer | 09 avril 2011 à 16:42
Ainsi, selon que l'on soit personnellement (au sens large de ce terme, le communautarisme n'étant pas l'apanage des pauvres et s'affublant seulement d'un autre vocable -affinités électives, par exemple- quand il s'agit des nantis) concerné, le racisme et la xénophobie seront jugés "subjectivement forcenés" (donc condamnables) ou "techniquement controversés" (donc acceptables). On peut se réjouir du spectacle de tant de bons esprits, habituellement féroces contempteurs du "populisme et de la démagogie" de l'extrême gauche, se découvrir en défenseurs des électeurs de Mme Le Pen victimes d'un "mépris de caste"! Décidément, les masques tombent plus vite que les obus en Libye ou en Côte d'Ivoire!
Rédigé par : Ighil | 08 avril 2011 à 00:07
Résultat des cantonales : 2 élus FN.
C'était bien la peine de faire tout ce tintouin !
Je suis mort de rire depuis une quinzaine de jours... trop drôle.
Aux élections cantonales tout le monde politico-médiatique ne parle (les nuls) que des présidentielles...
Personne ne se demande si le conseiller général de son canton a fait bien son travail. Personne !
Mais sur les bouffées de chaleur de l'un ou l'autre "présidentiable"… ça y va !
Sur la tenue ou non d'un débat (tenu en son temps par le PS sous les applaudissements assourdissants de Messieurs Reffait…) ça y va !
A la question : « qui fait monter le FN ? » (Sarko bien sûr), stratégie gagnante, voyez le résultat des cantonales ou des derniers sondages… ça y va.
J’attends avec impatience un billet sur la tenue du débat sur « la remise á jour de la laïcité ».
J’ai fait une expérience très intéressante il y deux semaines. J’aimerais beaucoup vous en faire part.
@plus
Rédigé par : jpledun | 03 avril 2011 à 22:00
Philippe, voici une photo en provenance d'amis vigilants. Marine Le Pen en compagnie de deux jeunes hommes.
Celui de droite, Anthony, est connu dans les milieux néo-nazis lyonnais, batteur du groupe de rock identitaire Match Retour, co-organisateur de contre-manifestations s'étant soldé le 22 octobre par 150 arrestations. Le jeune homme de gauche est un ami d'Anthony. Ces braves garçons se réunissent dans un local charmant qu'ils appellent Bunker Korps. Les coquins !
Oui bien sûr, Marine Le Pen ne peut pas connaître tout le monde au FN et demander des brevets de démocratie à tous ceux qui veulent être pris en photo avec elle. A cela, je répondrai que dans un meeting du PS et encore dans ceux de l'UMP, c'est un risque qu'on ne court pas.
Mais Marine Le Pen a aussi des yeux, ainsi que son entourage qui ne doit pas être loin.
A gauche le T-shirt fait référence à la marque de vêtements de sport Lonsdale dont voici le logo :
Sauf que sur le T-shirt du jeune homme, le L a été remplacé par un P pour former le sigle NSDAP.
Trop ésotérique encore ? On peut se laisser abuser ?
A droite donc, voici sur le T-Shirt la Totenkopf SS sur fond de croix gammée arrondie.
Pas de quoi s'alarmer, Marine Le Pen est une naïve ingénue, tout cela reste bon enfant et tellement républicain !
Ach, wie schön ist München !
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 03 avril 2011 à 16:10
"...Nous aimons cet homme, dans ses ombres, dans ses clartés, dans ses fulgurances, ses coups de cœur, ses coups de cafard, ses coups au cœur, dans ses enthousiasmes et ses désespérances..."
Je souscris sans réserve á l'ensemble du joli texte de Mme Raffeneau.
Rédigé par : jpledun | 28 mars 2011 à 14:47
@ Michel Fragnole
Hélas, il s'agit là d'un procédé classique chez les demi-savants : tout ce qui n'est pas à leur goût - goût qu'ils s'emploient sans cesse à dénier, l'idéal étant de ne pas en avoir pour en faire preuve - serait contraire au goût lui-même et, en définitive, insulterait l'intelligence.
Vous ne manquez pas de subtilité, peut-être de cohérence.
Votre paragraphe ci-dessus constitue une définition assez remarquable du relativisme culturel, apanage et "victoire" d’une certaine gauche - une partie seulement mais de "poids" - pour qui toute Vérité est à fuir comme Dieu et la peste.
En dénonçant ce relativisme avec une belle acuité de plein savant, vous faites par effet boomerang intelligence à l’insulte, sortez de la planque et basculez de facto aux côtés d’un Léon Bloy par exemple qui dans son "Exégèse des lieux communs" commentait ainsi l’expression "Tous les goûts sont dans la nature" : Et remarquez, je vous prie, qu'il n'est pas question de goûts très variés, de goûts très multiples, mais de "tous" les goûts, depuis le goût de l'ambroisie jusqu’à celui de la merde, inclusivement.
Créditer l’extrême droite de ce relativisme culturel est encore une victoire qu’elle ne mérite pas.
Rédigé par : MS | 28 mars 2011 à 12:28
Michel Fragnole, la bonne foi n'exclut pas la mauvaise foi et ce que vous écrivez est juste. Il existe incontestablement un mouvement réactionnaire qui tend à s'affirmer au nom d'une défense de la liberté d'expression. S'affirmant, ce mouvement reprend curieusement la rhétorique classique de ses opposants, une victimisation fatigante.
Toutefois, la seule question qui vaille porte sur la légitimité de ce mouvement réactionnaire. Question incidente d'actualité : un réactionnaire doit-il se classer nécessairement à l'extrême droite ? Ce n'est pas une mince affaire que de départager cela.
Sans doute beaucoup, dont peut-être Philippe Bilger, font-ils l'erreur de croire que le FN, parce que la nouvelle présidente a sensiblement modifié le discours paternel, est d'ores et déjà un parti fréquentable, admissible au plan moral. Il y a quatre FN : celui de Marine Le Pen, policé sur certains sujets sensibles, celui des électeurs, flou et apeuré, celui des cadres, autoritaire et crapuleux, enfin celui des fondements idéologiques, encore très imprégné de fascisme voire pire. En Italie, Fini a mis des années avant de transformer son parti néo-fasciste en parti de gouvernement. Ainsi l'espoir éventuel d'un vrai parti réactionnaire qui justifie la douceur des propos à l'égard du FN ne rencontre-t-il pas encore, et loin s'en faut, la réalité du FN, dont on a encore constaté les dérives locales.
Philippe Bilger sait être de parfaite mauvaise foi, mon mauvais esprit tendrait à penser qu'il s'agit là d'une déformation professionnelle. Mais la mauvaise foi est un outil intellectuel au service de la sincérité d'un propos. Je la considère toujours comme telle mais j'admets ainsi qu'il faut lire le Bilger entre les lignes et qu'il y a de l'ironie dans de vraies-fausses colères. Ce blog doit être lu à jeun et il y faut de l'attention aux détails.
Laboca, Paris est la capitale de la France, Ville-Lumière célébrée de par le Monde, soumettez-vous donc de bonne grâce. Vous êtes bien désobligeant de ranger la défense de Véronique dans le catalogue informe de la défense féminine. Elle ne serait donc défendable à vos yeux que parce qu'elle est une femme ? Non, Véronique est une personne, grâce à la magie des pseudo, elle pourrait même être un homme, un travelo ou un ours savant. Vous écrivez à son sujet des bêtises, c'est ce qui m'émeut ainsi que sbriglia, et je n'ai pas vérifié auparavant les trésors qu'elle cachait sous des jupons affriolants (même si, à la lecture souvent rafraîchissante de ses propos, je m'y sentirais invité, c'est le printemps et la chair est faible.)
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait @ Michel Fragnole, Laboca | 28 mars 2011 à 09:50
J'observe à la lecture de certains commentaires qu'il en va de la subtilité comme de la liberté d'expression : elles semblent être devenues l'apanage de la droite la plus rance. Ainsi, être "réactionnaire" (mieux, se revendiquer "réactionnaire", car il n'est aujourd'hui pas de meilleure amulette que la franchise affichée) et appeler explicitement à une alliance entre l'UMP et le FN n'aurait rien à voir, mais alors rien du tout, avec un positionnement d'extrême droite. Il faudrait seulement y voir une manifestation intéressante, et même précieuse, de liberté d'expression, et même, au fond, de liberté d'esprit, une démonstration d'originalité estimable en soi. Prétendre autre chose serait la preuve définitive d'une insupportable grossièreté, d'un intolérable manque de tenue, d'une terrible faute de goût. Pas assez subtil, pas assez fin, pas assez "intelligent".
Hélas, il s'agit là d'un procédé classique chez les demi-savants : tout ce qui n'est pas à leur goût - goût qu'ils s'emploient sans cesse à dénier, l'idéal étant de ne pas en avoir pour en faire preuve - serait contraire au goût lui-même et, en définitive, insulterait l'intelligence.
Au-delà du tour de passe-passe rhétorique, on peut y voir (notamment) une victoire culturelle de l'extrême droite : il n'y a plus de racistes, mais une oppression anti-raciste ; il n'y a plus de fascisme, mais une obsession anti-fasciste. En revanche, il y a bien sûr toujours une extrême gauche et, avec elle, la promesse du goulag. Evidemment.
C'est ainsi que Philippe Bilger, Eric Zemmour ou Robert Ménard prospèrent : subtils et libres, inclassables, mais toujours prompts à classer.
La planque.
Rédigé par : Michel Fragnole | 28 mars 2011 à 00:13
M. Laboca, très honnêtement, ce qui nous lie sbriglia, Jean-Dominique et moi est le partage d'une expérience commune et ancienne du blog de Philippe Bilger... depuis plus de 5 ans, faite, je le pense très sincèrement, d'estime mutuelle et d'amitié virtuelle.
Au-delà des personnalités, au-delà de ce qui est exprimé dans les commentaires, ce qui nous lie est un attachement, une affection et un total respect pour la personnalité de Philippe Bilger, le magistrat et l'homme.
Ce que vous appelez le front féministe, en réalité - c'est mon analyse - n'est que la traduction d'une détestation commune pour tout qui tend à disqualifier et à blesser l'homme et le magistrat.
Nous aimons cet homme, dans ses ombres, dans ses clartés, dans ses fulgurances, ses coups de cœur, ses coups de cafard, ses coups au cœur, dans ses enthousiasmes et ses désespérances, dans toutes ces choses de sa vie sensible et intellectuelle qu'il partage ici, et qui ne sont jamais basses, ni médiocres.
C'est juste qu'un réseau social comme ce blog est une aventure humaine. Voilà tout.
PS: je crois savoir que seul JDR est parisien, et encore... à la périphérie.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 27 mars 2011 à 16:30
@Véronique Raffeneau
Si Monsieur l'Avocat général Bilger force l'admiration par son acception de la critique, ses défenseurs auto-proclamés surprennent par leur susceptibilité.
Si je devais, Madame Véronique Raffeneau, sérieusement répondre à votre dernier post, sbriglia, Jean-Dominique Reffait et les autres féministes occasionnels de Paris se mettraient à hurler, comme récemment ils ont appris à le faire à mon égard.
Pour moi, il est devenu difficile de vous répondre, car sbriglia, Jean-Dominique Reffait et les autres féministes occasionnels de Paris ont pris un décret interdisant sur ce blog toute critique visant les écrits des femmes.
Comme vous êtes manifestement persuadée d'être dans le vrai, comme sbriglia, Jean-Dominique Reffait et les autres féministes occasionnels de Paris ont prononcé cette interdiction, je ne vois pas la nécessité de vous répondre.
Le front crée par sbriglia, Jean-Dominique Reffait et les autres féministes occasionnels de Paris est aussi factice que le fameux front républicain, à juste titre dénoncé par Monsieur l'Avocat général Bilger.
Je vous conseille, Madame Véronique Raffeneau, de ne pas y prendre part, les intellectuels parisiens étant rarement sincères lorsqu'ils déclarent défendre les femmes.
Rédigé par : LABOCA | 27 mars 2011 à 15:28
@ Morgane
Il ne s'agit pas le moins du monde de prier Laboca de quitter ce blog, mais de lui répondre et de lui contester les termes d'un post, je cite :
"vous vous bornez à afficher votre appartenance à l'extrême droite(...)
Au fond, vous n'êtes mu que par le service de votre intérêt personnel(...)
J'attendais de vous, impressionné par votre fonction officielle d'avocat général, une manifestation plus subtile de votre attachement à l'extrême droite(...)"
Que Phlippe Bilger défende dans son blog une vision et une esthétique réactionnaires, nul ne peut le contester. Lui-même se définit comme tel.
Mais cela n'autorise en rien à affirmer que Philippe Bilger est un suppôt et un supporteur clandestin des thèses de l'extrême droite et du FN, au reste, le supporter de quelque parti politique ou groupe militant quel qu'il soit.
Cette défense, fût-elle maquillée, d'un intérêt partisan et particulier, quel qu'il soit, heurterait de plein fouet et serait en totale contradiction avec l'éthique fondamentale qui gouverne sa fonction de magistrat et d'avocat général.
Par ailleurs, c'est très mal appréhender l'homme que de l'imaginer homme de parti ou d'appareil, pliant, qui plus est dissimulé, sous des mots d'ordre, d'embrigadement, de caporalisation et de banalisation de la pensée et de l'expression.
Le bien le plus précieux du blog de PB est la sincérité époustouflante de cet avocat de tous qui place au plus haut, dans sa hiérarchie intellectuelle et intime, la défense de sa liberté de parole.
Dans une cour d'assises car cette liberté de parole est pour le justiciable LA garantie fondamentale et essentielle, dans le débat public car il s’agit de donner au citoyen le gage le plus grand d'une authenticité intellectuelle et humaine.
Pour reprendre ce qu'a écrit Jean-Dominique, en réalité ce que j’ai appris au contact de ce blog en général et des billets de Philippe Bilger en particulier, est l’importance décisive de l’honnêteté et de l'authenticité intellectuelles. Leurs difficultés exigeantes aussi.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 27 mars 2011 à 14:06
@ Morgane
J’avais bien lu votre critique de mon post sur Guéant. Je n’avais pas estimé devoir vous répondre, voyant dans votre intervention davantage une nuance qu’une réfutation.
Je ne critique pas "automatiquement" Monsieur l’Avocat général Bilger. Nous sommes plus souvent en accord qu’en désaccord. Je l’ai soutenu devant les injustes critiques de Me Szpiner à son endroit ; j’ai appuyé son billet sur son frère ; parfois j’approuve sa critique visant le chef de l’Etat ; j’ai exprimé plus d’une fois mon accord avec ses conclusions sur certains sujets de société. Pour le reste, je ne suis pas obligé de le suivre.
Monsieur l’Avocat général Bilger est un leader d’opinion très écouté. Ma responsabilité est de le contredire face à une opinion contestable humainement et historiquement. Au fond, notre point de discorde se limite aux questions de droit pénal, de politique internationale et de rapport des institutions tant publiques que privées aux minorités.
@Véronique Raffeneau
Je comprends parfaitement votre conclusion : à votre place j'aurais dit la même chose.
Il est normal que vous trouviez votre propre propos "totalement équilibré et modéré". On ne peut s'auto-accuser.
Je continue à ne pas aimer votre propos.
@Jean-Dominique Reffait
Comme vous me traitez de sot, vous êtes donc le juge implicite de votre propre intelligence supposée. Permettez-moi de douter de la pertinence de ce que vous écrivez souvent. Je reste encore sur l'énorme déception que vous m'avez causée à l'occasion d'un échange, ici même, sur la distinction ontologique entre ministère public et partie civile, d'une part, et sur la philosophie du métier d'avocat, d’autre part : j'ai alors pu constater votre manque de profondeur intellectuelle.
Généralement, vous vous bornez à relater des faits non connus des Français de province, ou à critiquer sans nuance l'UMP et Sarkozy, reprenant ainsi des lieux communs propres aux intellectuels parisiens de gauche - lesquels sont rongés par une jalousie maladive à l’égard du chef de l’Etat. Le jour où vous écrirez une chose puissante intellectuellement, loyalement je vous féliciterai. Je reconnais néanmoins que votre qualité d'écriture est admirable.
Je ne suis pour rien si vous trouvez sot ce que j'écris. C'est sûrement votre sottise qui vous conduit à ce jugement.
Je vous pose un problème parce qu'au contraire de vous je ne suis pas formaté intellectuellement. Je suis trop différent de vous et cela vous gêne. Surtout, je vois que vous ne voyagez jamais, vous discutez toujours avec les mêmes personnes. Sortez donc de votre cadre habituel et allez discuter avec ceux dont les méthodes de raisonnement sont différentes de celles que vous avez décidé, à Paris, d’ériger en normes obligatoires.
Vous ne comprenez jamais les billets de Monsieur l'Avocat général Bilger. Dès lors, votre arrogance est insupportable.
Rédigé par : LABOCA | 27 mars 2011 à 14:02
LABOCA général requiert à tort.
Ses fumeuses affirmations évoquent l'ingéniosité du Canard de Vaucanson :
"Le Canard Digérateur est un automate canard créé par Jacques de Vaucanson en 1738. Alors que les canards ne peuvent pas digérer du grain de céréales, ce canard mécanique cherchait à montrer comment il est possible de les métaboliser et de déféquer."
Rédigé par : Savonarole | 27 mars 2011 à 13:54
A Laboca.
Votre principe de s’opposer automatiquement à ce que dit Monsieur l’Avocat général est irréfléchi. Cela signifie-t-il que même si ses propos sont justes, vous les contredirez ? Même au prétexte d’exercer votre liberté d’expression, il est profondément immature d’agir ainsi. Vos critiques seraient davantage constructives si vous pesiez le pour et le contre et que vous vous concentriez sur le contenu des billets et non sur les sentiments d’outrance et les rapprochements que cela vous inspire.
En revanche, je suis contente que vous soyez commentateur sur ce blog car vous exprimez l’opinion d’un nombre plutôt important de personnes. Ainsi, vous donnez l’occasion de répondre et, si je puis me permettre l’expression, de remettre les pendules à l’heure. Un de vos commentaires sur le billet « Claude Guéant a-t-il le droit de parler » m’avait permis en m’appuyant sur vos arguments de construire un raisonnement.
Quant à ceux qui disent que vous devriez partir sous prétexte que vous blessez Monsieur l’Avocat général, je ne suis pas d’accord. Il a vécu des épreuves plus ou moins difficiles à cause de ses prises de positions (plus que moins), que ce soit dans les médias ou au sein de la justice. Alors je ne pense pas que ce sont les basses insultes d’un commentateur en besoin pathologique de rébellion qui vont le démoraliser. Et puis dans ce bas monde, il y a certes l’intelligence, mais aussi la bêtise et il faut l’accepter.
Rédigé par : Morgane | 27 mars 2011 à 11:54
@ M. LABOCA
Asséner à Philippe Bilger en guise d'analyse et de critique de son billet qu'il est un crypto FN planqué derrière sa fonction "officielle", privilégiant ses intérêts personnels alors que tout que ce qu'il incarne professionnellement - et humainement - a tout à voir avec la défense de l'intérêt social et général, est parfaitement inepte, profondément blessant pour le professionnel et insultant pour l'homme, qui n'a de cesse de dire ici et ailleurs, librement et courageusement, qui il est et ce à quoi il croit.
S'en défendre par la suite en se posant comme contradicteur de premier choix des billets de Philippe Bilger, et opposer aux critiques de certains la liberté d'expression, qui est l'essentiel du combat de Philippe Bilger, est particulièrement retors et pervers.
Je considère donc que mon post était totalement équilibré et modéré.
Quant à votre note concernant l'arrêt Szpiner/Bilger refusée par une revue juridique, si votre analyse témoignait de la même pondération et de la même subtilité auxquelles vous nous avez habitués ici... le rédacteur en chef a eu raison de vous la refuser.
@ sbriglia
Merci pour l’appui et le témoignage de votre estime sur laquelle je sais, depuis longtemps, pouvoir compter, et à laquelle je tiens beaucoup.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 27 mars 2011 à 09:21
Laboca, c'est vrai que c'est toujours dommage de prier que quelqu'un se taise quand on soutient, avec l'hôte de ce blog, le droit pour tous de proférer des énormités sans être inquiété pour cela.
Vous aurez malgré tout remarqué que vos posts provoquent rarement un enthousiasme débordant, non qu'ils soient intellectuellement décoiffants, mais bon sang, qu'ils sont bêtes ! Il y a des commentateurs plus odieux que vous, je doute qu'il y en ait de plus sots. C'est à cette triste caractéristique, et non à une audace tant espérée mais jamais atteinte, que vous devez d'être invité à réduire le train de vos envolées. J'ai dans l'idée qu'un constat identique a amené cette revue juridique à écarter votre contribution, votre licence en droit ayant sans doute parue insuffisante et lointaine au comité de rédaction.
Il faut oser écrire ce que vous écrivez à propos de Véronique Raffeneau, elle qui met une grande honnêteté intellectuelle à scruter les billets de PB.
Vous avez raison, PB ne vous censurera pas mais sachez qu'il soupire à votre lecture ! Vous êtes l'une des purges qu'il s'inflige dans un esprit de mortification caractéristique du bon chrétien. Aussi êtes-vous autorisé, de votre propre chef et sans qu'on vous y contraigne, par un éclair de lucidité auquel il n'est pas interdit de croire encore, à nous offrir une pause dans le clystère que vous nous administrez trop fréquemment.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 27 mars 2011 à 01:57
"Ces procès en sorcellerie avant tout débat m'horripilent"
Moi aussi.
Rédigé par : jpledun | 27 mars 2011 à 00:44
Vive les artistes !
Le cousin d'Elie Semoun, né un 14 mai 1959, adhère à SOS Racisme dans les années 80 et en démissionnera en 1991, jugeant la position de l'organisation naïve et dangereuse.
En 1995, il prend publiquement parti contre le Front National, participe à des meeting concerts contre l'extrême droite, et refuse les siens prévus dans les villes où sont élus démocratiquement un maire frontiste : Toulon, Orange... Nos concitoyens seraient-ils devenus soudainement anti-républicain, ses habitants aussi seraient-ils structurellement antisémites, racistes et hors du champ républicain !
Cela lui vaudra des attaques verbales du président du parti, Monsieur Jean-Marie Le Pen, qui quoi que vous en disiez étaient pour le moins justifiées.
En 1996 il est fait chevalier de l'ordre national du Mérite ? Le lobby juif sans aucun doute.
Il a obtenu par décret, en 2003, le droit de changer son nom en Patrick Bruel Benguigui !
Curieuse République qui récompense du ruban bleu un anti-républicain et un anti-démocrate ! Quelle odieuse dérive...
Le Front National est au pouvoir depuis longtemps, représenté par plus de trente députés aujourd'hui ! Comme Philippe Bilger se plaît à vous le formuler : "enracinée en droite populaire" avec clairvoyance. Certes pas sous l'étiquette FN mais sous UMPN ! Merci à Philippe Bilger pour cette sublime analyse dans cet excellent billet, elle m'a beaucoup plu, car elle est en effet le reflet de notre réalité politique et de ses échecs cinglants dans le domaine des piliers de notre fondement républicain démocratique que sont la sécurité, la justice, la santé et l'éducation. Ne vous en déplaise et ne vous en offusquez point, votre député est peut-être de ceux-là ! Je pourrais vous écrire leurs chroniques déclaratives de leur racisme ordinaire et le comparer à celui de l'ancien président du FN, vous seriez sans doute surpris de leurs concordances, comme par exemple dernièrement Mme Brunel !
Border sa poupée "Barbie Marine" par "l'UMPS" en front républicain reste un pari pour le moins risqué, excepté si la gauche gagnait la présidentielle et qu'elle remette en selle le scrutin proportionnel aux législatives, ce qui à ce jour, me semble prématuré que de l'envisager mais il serait grand temps de s'y résoudre comme la majorité des européens... Aux urnes citoyens !
Rédigé par : On se bat toujours pour ce qui nous manque le plus | 26 mars 2011 à 23:40
@sbriglia
J'espère que vous n'êtes pas un Juge dans la vie professionnelle : manifestement on ne peut vous faire confiance pour faire un départage équitable!
Vous êtes la seule personne à trouver pondéré le propos de Madame Véronique Raffeneau à mon endroit, preuve que vous êtes l'expert en pondération.
Si vous étiez juste comme apparemment vous prétendez l'être, c'est la personne que vous défendez que vous auriez dû d'abord critiquer, avant de bien examiner ce que j'ai dit.
Vous avez raison d'utiliser le mot "affligeant", car c'est le mot qu'il faut bien vous appliquer.
Je comprends votre insistance sur l'orthographe du patronyme de l'avocat que vous citez : vous n'avez pas d'éléments solides pour discuter du fond.
J'aimerais, sbriglia, vous voir m'offrir un dictionnaire complet de l'ensemble des noms propres circulant en France. Pourriez-vous me suggérer un dictionnaire des noms propres circulant dans le monde?
Combien de langues étrangères, pratiquez-vous?
Je suis, quant à moi, trilingue : je pratique le français depuis 40 ans, l'espagnol, depuis toujours, et l'anglais, depuis longtemps. Les Dominicains m'ont amené à apprendre l'hébreu et le grec, tout en m'initiant au latin.
Je suis fier de mes connaissances linguistiques.
sbriglia, ne comptez surtout pas sur moi pour toujours écrire correctement les noms propres : Alain Rey, qui est probablement plus expert que vous en matière de langue française, exige seulement des Français d'écrire la langue française d'une façon qui assure la compréhension de ce qu'ils écrivent.
Je vous demande donc de cesser d'être arrogant et de toujours vérifier, avant d'envoyer votre post, qu'il ne contient aucune manifestation d'arrogance.
Vous n'avez pas reçu tous les dons!
Rédigé par : LABOCA | 26 mars 2011 à 21:03
Vous êtes affligeant, licencié en droit de la faculté LABOCA, de déverser sur Véronique vos insanités : elle est, sur ce blog, "une femme en plus", toujours pondérée, attentive à rester dans les clous des sujets abordés par PB... Avant d'envoyer votre article, vous auriez dû, déjà, penser à orthographier correctement le nom de Szpiner... Continuez dans vos errements, dans vos anathèmes ridicules et mal venus, dans l'affichage indécent de vos salmigondis ; ils ont le mérite du repoussoir avec les commentaires de Véronique, à laquelle je veux, ici, marquer toute mon estime.
Rédigé par : sbriglia | 26 mars 2011 à 18:11
Je me permets de recommander la lecture d'un récent article intitulé "Front républicain, cordon sanitaire et diabolisation" de M. Romain Pigenel, enseignant-chercheur en philosophie à la Sorbonne et militant socialiste, sur son blog "Variae", car ses propos complètent les écrits de M. Philippe Bilger dans une saine contradiction.
Rédigé par : Opsomer | 26 mars 2011 à 17:06
J'ai été amusé - je ne suis pas l'auteur du blog - de lire certains commentaires. Certains vous félicitent de soutenir le FN, s'étonnant de votre patience face aux discours d'incultes haineux, tandis que d'autres vous font procès d'appeler à voter FN.
Ce sont ces mêmes personnes, qui ne savent manifestement pas lire, qui vont voter pour ou contre. Étrange beauté de la démocratie !
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 26 mars 2011 à 16:10
M.Bilger, vous avez prouvé dans toutes les situations qui le permettaient la liberté de votre réflexion. Et comme je vous l'ai déjà dit, je vous admire beaucoup pour cela. Vous ne pouvez pas exiger de n'importe qui de se libérer de ses préjugés et de sa manière de voir le monde. Vous dites que l'injustice faite à votre père vous a, dans une certaine mesure, amené à devenir magistrat. La poursuite de la vérité et de la justice est un objectif depuis longtemps ancré en vous. Ce n'est pas le cas de la majorité. Le politiquement correct est une chaîne très lourde et puissante. Elle ne se brise pas en un claquement de doigts. Sachez que vous avez tout mon soutien. La lecture de votre blog fait partie des rares instants où je vois, caché derrière le nuage de l'ignorance, un peu de vérité. De tout cœur, merci.
Rédigé par : Morgane | 26 mars 2011 à 15:53
Une Chauve-Souris donna tête baissée
Dans un nid de Belette ; et sitôt qu'elle y fut,
L'autre, envers les souris de longtemps courroucée,
Pour la dévorer accourut.
"Quoi ? vous osez, dit-elle, à mes yeux vous produire,
Après que votre race a tâché de me nuire!
N'êtes-vous pas Souris ? Parlez sans fiction.
Oui, vous l'êtes, ou bien je ne suis pas Belette.
- Pardonnez-moi, dit la pauvrette,
Ce n'est pas ma profession.
Moi Souris ! Des méchants vous ont dit ces nouvelles.
Grâce à l'Auteur de l'Univers,
Je suis Oiseau ; voyez mes ailes :
Vive la gent qui fend les airs! "
Sa raison plut, et sembla bonne.
Elle fait si bien qu'on lui donne
Liberté de se retirer.
Deux jours après, notre étourdie
Aveuglément se va fourrer
Chez une autre Belette, aux oiseaux ennemie.
La voilà derechef en danger de sa vie.
La Dame du logis avec son long museau
S'en allait la croquer en qualité d'Oiseau,
Quand elle protesta qu'on lui faisait outrage :
"Moi, pour telle passer! Vous n'y regardez pas.
Qui fait l'Oiseau ? c'est le plumage.
Je suis Souris : vivent les Rats !
Jupiter confonde les Chats ! "
Par cette adroite repartie
Elle sauva deux fois sa vie.
Plusieurs se sont trouvés qui, d'écharpe changeants
Aux dangers, ainsi qu'elle, ont souvent fait la figue.
Le Sage dit, selon les gens :
"Vive le Roi, vive la Ligue."
Jean de La Fontaine
Rédigé par : Savonarole | 26 mars 2011 à 14:37
@Véronique Raffeneau
Vous adorez vraiment pratiquer la sélection, chose que je m'attends seulement à trouver chez les hommes, êtres généralement moins justes que les femmes.
Si la vérité était votre guide, vous auriez dit que j'ai, ici même, pris fait et cause pour Monsieur l'Avocat général quand il a été attaqué injustement par Me Spizner en rapport avec l'affaire Fofana & Cie. C'est en homme libre que j'avais alors cru devoir soutenir Monsieur l'Avocat général Bilger, sachant que j'avais auparavant critiqué ce dernier en tant que commentateur de l'affaire Achoui, cet ancien avocat parisien défendu par le même conseil.
Je vais vous apprendre une chose qui vous fera certainement plaisir : faisant valoir mon diplôme de licence en droit obtenu à la faculté de droit et des sciences économiques de Paris, j'avais proposé à une revue juridique une note sur l'arrêt de la cour d'appel de Paris concernant Me Spizner; cette note n'a pas été publiée : on m'a dit qu'elle était trop critique vis-à-vis de la juridiction; on m'a suggéré de la rendre relativement souple, ce que bien évidemment j'ai refusé.
Je prétends donc que s'il fallait défendre Monsieur l'Avocat général Bilger, je ferais le job largement mieux que vous.
Vous avez une conception trop particulière, donc contestable de la notion d'analyse ou de critique d'un propos.
Je doute que vous compreniez toujours les billets de Monsieur l'Avocat général Bilger.
Je vous abandonne à votre arrogance. Je sais que le propre des gens de Paris ou des fonctionnaires, c'est l'illusion qu'ils savent plus que les autres. Mais nous savons depuis plus de 2000 ans que certains conducteurs sont plus aveugles que les personnes qu'ils veulent conduire.
Vous parlez d’inepties, d’insultes, de façons grotesques et laides : vous avez raison, car c’est bien ce que vous pratiquez !
Rédigé par : LABOCA | 26 mars 2011 à 13:34
Que voulez-vous, Philippe, il y a des gens qui savent écrire, mais pas lire...
A part ça, c'est troublant, tout de même, que parmi les défenseurs des thèses de MLP (parmi lesquels je ne vous range pas), on n'en trouve aucun pour nous annoncer un prochain vote frontiste.
Courageux mais pas téméraire ?...
Rédigé par : Herman | 26 mars 2011 à 12:46
Beaucoup de commentateurs ont fait une interprétation discutable de mon billet: UMPN ? Je n'émets pas une opinion, je tente une analyse et suggère une cohérence. Par ailleurs j'ai absolument refusé dans ce post de m'abandonner au "politiquement correct" qui vous contraint, pour avoir le droit de traiter d'un thème concernant la droite ou l'extrême droite, à montrer patte blanche et à déclarer en préliminaire qu'on ne votera pas pour le FN. Ce n'est plus de la démocratie mais du totalitarisme. Ceux qui savent me lire, et depuis longtemps, savent où me situer. Ces procès en sorcellerie avant tout débat m'horripilent. Cracher sur le FN ferait-il partie maintenant des attributs obligatoires de toute personnalité honorable ?
Rédigé par : Philippe Bilger | 26 mars 2011 à 12:03
"Nous ne pouvons pas faire d'accords électoraux, d'alliances politiciennes, alors que nous avons des divergences si profondes avec l'UMP. Ce n'est pas une différence de degré que nous avons avec l'UMP, c'est une différence de nature".
(dixit Marine le Pen en décembre 2010 dans « A vous de juger »)
---
Ce qui est évident pour MLP doit l’être tout autant pour ceux qui se font une certaine idée de la France.
Par conséquent, impossible pour la droite qui se réclame de l’héritage gaulliste de cautionner d’une quelconque manière le Front national, par un ralliement furtif et honteux, ce parti révisionniste et antisémite sur tous les fronts, ce parti extrémiste et factieux qui combattit violemment de Gaulle, la Résistance, et l'intégrité de notre patrie en soutenant ouvertement l‘OAS, ce parti (d'opposition) qui en continuant aujourd’hui d’alimenter la haine de l’étranger, flattant les plus bas instincts et prônant la préférence nationale sectaire basée sur des apparences ou des préjugés d’un autre âge, apporte inlassablement la preuve qu’il n’a rien renié de ses vieux démons.
Rédigé par : Mary Preud'homme @ JP Ledun | 26 mars 2011 à 11:14
@ Frank Thomas
Loin de moi l’idée de donner un brevet de vertu au PS. Il a ses brebis galeuses lui aussi et ses stratèges politiques (l’un n’impliquant pas forcément l’autre).
Il n’en demeure pas moins que le FN agrège en son sein des courants de pensée pernicieux voire même carrément malsains, tout comme le fait également l’extrême gauche. Mais ce dernier courant de pensée étant devenu marginal ne prête pas à conséquence.
Le NPA ne sera jamais un parti de gouvernement, le FN est en train de s’en donner les moyens avec Marine Le Pen qui veut donner un visage apaisé, enfin si l’on peut dire, du nationalisme en y intégrant une grande part de social. Le mélange des deux n’étant pas forcément une bonne chose pour la démocratie.
C’est ainsi que nous pouvons voir actuellement dans tous les journaux quelle que soit leur appartenance une photo montrant deux militants du FN dont un candidat au cantonal faire le salut nazi.
On sent bien que certains frontistes bas du front vont regretter le père Le Pen qui lui, aurait balayé ce « détail » d’un revers de main en en profitant au passage pour sortir un bon mot.
Avec la "fifille", finis les comportements d’abruti. Le FN doit montrer qu’il s’est débarrassé de ses vieux oripeaux qui ont fait la gloire de ses aînés dans les années 30 et qu’il s’est inscrit définitivement sur le chemin de la respectabilité... au moins jusqu’aux élections de 2012. Après on verra bien.
Rédigé par : Achille | 26 mars 2011 à 10:36
Pauvre France ! tu es tombée bien bas pour qu'un avocat général appelle "entre les lignes" à voter FN au second tour des cantonales et prétende qu'avec la fille le parti a changé !
Un nouvel emballage ne modifie en rien le contenu :http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/politique/20110325.OBS0254/un-candidat-fn-aux-cantonales-photographie-faisant-le-salut-nazi.html
Rédigé par : Bettina Marhal-Gier | 26 mars 2011 à 10:36
Cher Philippe Bilger,
La définition qui suit est extraite d’une fiche du 17-9-2004 publiée sur le site du Premier ministre (Jean-Pierre Raffarin) à l’occasion du débat sur le port de signes religieux à l’école.
http://www.archives.premier-ministre.gouv.fr/villepin/information/fiches_52/laicite_une_definition_51144.html
« Mais la laïcité, c’est aussi et surtout la fraternité. Parce qu’elle reconnaît et respecte les différences culturelles, spirituelles, religieuses, elle a aussi pour mission, et c’est la plus noble de toutes, de créer les conditions permettant à tous de vivre ensemble, dans le respect réciproque et dans l’attachement commun à un certain nombre de valeurs. »
Cette définition me semble assez proche de celle du pacte républicain qui m’est cher.
Dans ce sens au moins, je ne suis pas du tout convaincu que le Front National puisse y apposer son adhésion.
C’est ce qui, à mon sens, permet de situer le FN comme un parti légal, mais non républicain.
Rédigé par : Christian C | 26 mars 2011 à 08:18
@ Achille répondant à jpledun
"un « ni...ni » au second tour des élections présidentielles serait à n’en pas douter totalement irresponsable que ce soit de la part du PS ou de l’UMP. Mais le PS a montré que pour lui, il n’y avait pas d’ambiguïté à ce sujet."
Je me souviens de François Mitterrand lors du second tour de la présidentielle de 1965, qui l'opposait à de Gaulle. A un journaliste qui lui faisait remarquer que les électeurs qui avaient voté pour Tixier-Vignancour (brillant avocat pétainiste dont J.M. Le Pen dirigeait la campagne) s'apprêtaient à se reporter sur lui, il répondit avec un cynisme que la suite de sa carrière devait maintes fois confirmer : "je ne fouille pas dans les urnes pour savoir qui vote quoi."
Ce petit rappel historique ne me semble pas vain.
Les cris d'orfraie du PS ne doivent pas faire oublier non plus la manoeuvre de 1986 qui consista à changer le mode de scrutin pour les législatives et à faire entrer un groupe parlementaire FN à l'Assemblée.
Durant les 14 années Mitterrand, le FN fut au PS ce que le PC avait été aux gaullistes dans les années 60 : l'utile repoussoir.
Certes en 2002 les socialistes se donnèrent un facile brevet de vertu en appelant inutilement à voter Chirac (le "menteur", le "voleur") au second tour. Dans cette circonstance l'attitude d'Arlette Laguillier me parut bien plus digne et honnête, qui partant de la constatation évidente de l'absence de tout danger FN, laissa ses électeurs libres de leur vote.
Et voilà que cela recommence !
Le "front républicain", expression qui de façon latente présuppose le non-républicanisme de l'autre front, est un leurre.
Ceux qui y appellent, outre qu'ils confortent le discours d'amalgame du FN, n'ont pas assez confiance dans l'efficacité de leurs mots d'ordre pour y croire eux-mêmes.
Qu'on le veuille ou non, le FN ne fait plus peur aux Français. Tout appel pathétique à le rejeter hors du champ de la politique produit l'effet exactement inverse.
Il est temps de le traiter comme les autres, car quoiqu'on s'efforce péniblement de démontrer le contraire, c'est un parti comme les autres. Soit dit en passant, cela ne signifie pas qu'il faille rêver d'un UMPN...
Il faut obliger ses responsables nationaux et locaux - et pas seulement Marine Le Pen, qui est assez brillante pour bien s'en tirer -, à répondre à des questions précises sur le financement de son programme, sur ses conséquences nationales et diplomatiques, etc.
Pour l'heure, quelles que soient les criailleries des uns et des autres, notamment des éditorialistes vertueux, je constate qu'on lui sert la soupe en le diabolisant, puisque cela lui évite d'avoir à faire la démonstration de la faiblesse de son programme et de ses propositions.
C'est tout de même curieux qu'on l'attaque toujours là où ça ne fait pas mal !
Rédigé par : Frank THOMAS | 26 mars 2011 à 08:07
@ LABOCA
Relisez votre commentaire du 24 mars et vous vous rendrez compte, en dépit de vos dires en réponse au post de Thibault, qu'à aucun moment vous ne discutez le billet.
Vous n'apportez pas la moindre contradiction. Vous n'opposez pas une seule ligne d’analyse ou de critique au propos de Philippe Bilger.
L'objet de votre commentaire est d'asséner un attachement officieux - une appartenance clandestine - de Philippe Bilger à l'extrême droite, et la dénonciation d'une prétendue mise en avant de son intérêt particulier en contradiction - évidemment - avec la défense de l'intérêt général qu'il incarne à travers sa fonction que vous qualifiez d’officielle - comprendre, l’air de rien, le choix de l’adjectif officiel comme naturellement le parfait négatif à officieux.
En quoi ces assertions constituent-elles une analyse, une discussion, une critique ou une contestation des termes du billet ?
Vous ne faites qu'attaquer, blesser et gifler l'homme et le magistrat, de façon sournoise et imbécile, en agitant un épouvantail - Me Szpiner : votre façon grotesque et laide de tenter d'instiller du plausible à vos inepties et ainsi leur donner une sorte de consistance.
La liberté d'expression qui tient tant à cœur Philippe Bilger n'a rien à voir, ni de loin, ni de près, avec ce que vous croyez être votre liberté à proférer inepties et insultes, juste vomies pour mordre et pour disqualifier. Pour faire mal.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 26 mars 2011 à 07:42
Allez, cadeau :
http://www.youtube.com/watch?v=ifax46tQNEc&feature=related
Rédigé par : Herman | 26 mars 2011 à 03:24
C'est la panique sur les pages Facebook de nos amis du FN : ils suppriment les pages avant qu'on ne repère les pensées fines qui y sont développées. Heureusement, il y a des captures d'écran.
Voici pour l'aimable national-socialiste Brisoult dont la page a été supprimée vite fait :
http://yfrog.com/hscvuhxj
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 26 mars 2011 à 02:26
"Dommage que votre blog comporte des incultes haineux comme Reffait. "
On ne me l'avait pas encore faite, celle-là, j'ai failli attendre !
Hu hu hu, je rougis !
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 26 mars 2011 à 02:14
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 24 mars 2011 à 09:27
"Le cursus de Fini en Italie est tentant tandis que la radicalité de Haider en Autriche a montré les limites de l'exercice..."
Vous allez encore fâcher Christian C.
Rédigé par : jpledun | 26 mars 2011 à 00:17
De M. Christian C.
>"(son nom, son nom !)"
Vous ne manquez pas d'air, vous qui vous planquez dans l'anonymat !
>"Mais pourriez-vous accepter que l’on défende un point de vue différent du vôtre ?"
Bon d'accord.
Mais c'est parce que c'est vous...
Rédigé par : jpledun | 25 mars 2011 à 23:57
@Roche G
Tiens, vous apparaissez!
J'ai toujours pensé qu'il valait mieux se demander en quelle forme nous étions, plutôt que où, en quelconque forme, nous allions.
Les formes en apparition, avec l'allure de la séduction, ce sont les meilleures...
Resterait plus qu'à faire l'amour.
C'est le reste!
Votre message est encore faible, s'il fallait considérer les moyens de l'amour.
Bon, c'est le moins que je puis dire, observant la puissance en lux, par l'éclairage de la zone incertaine qu'éclaire votre message.
Jamais, chez le vulgaire, la tentation de détruire la forme qui déjà existe et dans laquelle nous nous trouvons par contingence, n'a su soutenir l'idée qu'elle se préserve, et que cela vaille.
Pourtant les attachements, ils sont bien plus que les détachements..., non voulus.
Et c'est fatal!
Rédigé par : zenblabla | 25 mars 2011 à 23:35
"Denis Tillinac, aussi courageux et lucide sur le plan politique qu'il est parfois délirant en matière judiciaire, a démontré à quel point le Front républicain était absurde, parce qu'il profitait toujours au PS et encore plus à une extrême gauche qui ne se pique pas de miséricorde ni de tolérance dans ses analyses sociales échevelées"
Voici ce que révèle une dépêche AFP de ce jour (25 mars) : "à Marseille, les socialistes dégringolent et la gauche perd deux cantons dès le 1er tour. La droite peut compter sur ces deux gains probables [...]. La ville verra donc dimanche cinq duels UMP/FN et six PS/FN (dont un dans le centre pour la première fois). Deux pourraient bénéficier au parti lepéniste."
Autre ânerie (il n'y a pas d'autre mot pour désigner une grotesque absurdité) : "comme si extrême droite signifiait forcément le pire, même avec une extrême gauche de plus en plus forte en France." L'extrême gauche a obtenu 0,58 % des suffrages contre 15,2 % pour le FN ! (Source : la-croix.com 24 mars 2011) Sincèrement, où est le "péril rouge" ?
Rédigé par : Opsomer | 25 mars 2011 à 22:36
Monsieur l’Avocat Général, le problème majeur avec le Front National (FN) n’est pas sa valeur républicaine ou non républicaine, mais l’absence de débat. En effet, la position « neutre » n’existe pas, car pour les anti-FN, si vous ne vous soulevez pas contre ce parti « diabolique » alors vous acceptez de bafouer la morale. Mais si vous défendez, de quelque façon que ce soit le FN, alors vous êtes un raciste antisémite d’extrême droite voire Satan en personne. Je vous admire beaucoup pour votre défense acharnée de la liberté d’expression, et la liberté en général. Le FN est stigmatisé à un point tellement inimaginable que les personnes comme vous et moi sont prêtes à le défendre corps et âme. Les critiques faites à son encontre sont souvent fausses, exagérés, irrespectueuses et insensées. J’utilise ici des mots forts, et peut-être en trop grande quantité, mais quelles difficultés d’exprimer un telle situation ! Donc, nous défendons le FN en présentant tous ses bons côtés, pour contre parer la diabolisation omniprésente.
Bien sûr, le FN est le seul parti qui s’adresse à tous les français, sauf les immigrés, d’une façon réaliste. Son programme ne repose pas sur des grandes idées, comme la « solidarité », le « respect » et j’exagère mais c’est presque ça, « l’amour. » C’est un parti dont la morale a des fondements moins abstraits. Vous parliez dans un billet précédent de la phrase de DSK : « il faut dépasser le possible mais ne pas promettre l'impossible. » Vous évoquiez également cette zone d’invention où la politique aurait un nouveau visage. Marine Le Pen se place justement dans cette zone. Les spécialistes en économie, en sociologie ou que sais-je se rendent compte que ses projets sont autant, voire davantage irréalisables que ceux des autres partis.
Mais les Français lambda, ou même plus que lambda d’ailleurs qui l’écoutent croient en la possible réalisation de ses projets. J’ai consulté le programme pour 2012 sur le site Internet du FN fin de me fixer sur ses idées, souvent déformées dans la presse. Il y a de jolies petites photos pour chaque thème et une présentation claire, nette et précise. Ainsi que des chiffres exacts, des dates délimitées et des projets précis. Les problèmes auxquelles Marine Le Pen apporte des solutions sont des problèmes répandus, dont une bonne partie touche des gens que je connais, que je côtoie. Que ce soit la mère de famille monoparentale qui bosse à mi-temps, la fille du plombier qui n’a pas de lunettes car cela coûte trop cher ou, tant qu’on y est, les magistrats comme vous, M.Bilger, qui sont en sous-effectifs.
Les médias et politiques expliquent la montée du FN comme un vote de contestation plus que d’adhésion. Avant, les électeurs du FN étaient culpabilisés et on leur collait une étiquette. J’entends encore souvent qu’il faut arrêter la « déculpabilisation » des électeurs du FN. Mais maintenant, peut-on encore traiter 20% de la France de « gros cons » comme se l’est permis récemment Sophia Aram ? La morale publique s’y refuse. Donc pour ne pas stigmatiser une partie si importante de la population, on lui invente des excuses plus ou moins vraies, plus ou moins crédibles.
Nous avons raison, M.Bilger, de défendre le FN. Il n’est ni immoral ni antirépublicain. Nous avons raison de défendre sa liberté. Mais à force, nous devenons comme les anti-FN qui sont prêts à ignorer les « bons » côtés du FN avec beaucoup de mauvaise foi et une hypocrisie qui frôle le mauvais goût à ignorer .Nous ignorons à notre tour ses « mauvais côtés » et brandissons les boucliers dès que le moindre reproche est exprimé. C’est ici que, tout plein de bonne volonté que vous êtes, vous tombez dans le piège fatal à la liberté de penser. Le seul reproche que j’ai lu dans ce billet est que ses méthodes sont « contestables. » Nous avons tellement peur d’être catalogués « défenseurs débiles » de la morale, tellement peur de jouer le jeu vil de l’accusateur aveugle, que nous devenons aveugles. Ah, quelle horreur impensable de compromettre nos idéaux en se rangeant aux côtés de l’oppresseur !
C’est pour des raisons PHILOSOPHIQUES, d’opinions, de visions du monde, que je n’adhère en aucun cas au FN, et non par principe ou moralité. Comme disait Montaigne, les principes n’existent pas et ceux qui croient en avoir se voilent la face. Jusqu’à ce jour, je n’ai pas eu l’occasion de débattre honnêtement de mes désaccords avec le FN. Je me retrouve soit devant des gens qui le diabolisent, comme la majorité, soit devant des gens comme vous, M.Bilger, qui le défendez aveuglement. Je comprends qu’avec ces attaques répétées vous ressentiez le besoin d’équilibrer la balance. Mais le calcul ici est faux. Alors dimanche, j’irai au théâtre voir Le Misanthrope, car il est moins soûlant de voir des hypocrites avec des beaux costumes et des perruques, que des hypocrites sur la scène politique, médiatique et populaire avec la tête enfouie dans le sable et le masque de la bêtise.
Je déclare à présent mon étiquette, subtilement collée sur ma face, dans ce débat caricatural : je suis anti-FN et lèche-bottes de l’Avocat Général.
Rédigé par : Morgane | 25 mars 2011 à 22:12
Bonjour,
Débarrassé de son masque pseudo-politique, le dictateur est d'abord un pillard. La dictature est l'outil du pillage. Pas d'exception à ce constat. Le FN a-t-il un discours laissant entrevoir cette éventualité? Directement non, bien moins que les écologistes ou la gauche extrême qui ne se privent pas d'annoncer leur souhait de piller les "riches". Certes, au profit des pauvres, mais ce n'est que l'excuse classique. Donc nous sommes sûrs que gauche extrême et écologistes seront probablement, si l'occasion leur en est donnée, des dictatures. Mais quand même, le FN promet beaucoup trop, sans annoncer des moyens crédibles de mise en œuvre, pour ne pas être suspecté, une fois au pouvoir, de devoir piller pour s'y maintenir. Ces partis sont des dictatures en puissance. Ils ne trouvent audience que parce que les partis traditionnels au pouvoir se sont laissés aller eux-mêmes au pillage. Comment revenir en arrière? C'est toute la question.
Henri Dumas
Rédigé par : temoignagefiscal | 25 mars 2011 à 21:18
Une chose que j'ai remarquée, c'est que, malgré leurs envolées lyriques et la "mal-pensance" en bandoulière, les hystériques de comptoir,Ivan Rioufol, Robert Ménard, etc. ("On refait le monde), ne vont jamais jusqu'à dire qu'ils voteront F.N... Même les plus branchés des commentateurs de vos billets, cher Philippe, ne s'y risquent pas...
Etonnant, non ?
Souvent même, le refus de voter Le Pen sert de préambule à leurs "(dé)gueulitudes".
Ne pensent-ils, déjà pas, que l'on ne peut, toujours pas... dire ce que l'on pense vraiment en France !...
Mais sur cette affaire de vote républicain, je pense effectivement comme vous, cher Philippe, les socialistes prennent une partie non négligeable de leurs électeurs pour des idiots... Mais la consolation (petite ! je vous l'accorde : Pécresse, etc.) c'est qu'à droite, on n'est pas contre cette idée...
Rédigé par : Herman | 25 mars 2011 à 21:16
UMPN : eh ben dites-moi !
Hu-aime-paix-haine ? quel programme !
J-ump-ing ?
Rédigé par : calamity jane | 25 mars 2011 à 21:10