L'UMP tient, mais de moins en moins, à un débat sur l'islam.
Hier, nous avons eu un débat sur l'identité nationale, sous l'égide de l'Etat et du ministre Eric Besson. Aux effets au mieux nuls, au pire très négatifs.
Que de débats, comme si faute de pouvoir résoudre les problèmes on préférait théoriser sur eux, les analyser !
Derrière cette frénésie, il y a évidemment la crainte de Marine Le Pen qui, n'hésitant pas à s'emparer de tous les thèmes, oblige les partisans de Nicolas Sarkozy à trouver une parade jusqu'à maintenant pas décisive. Non seulement la candidate du Front national progresse dans les sondages mais l'obstination à la suivre à la trace par l'instauration de débats qui, croit-on, vont lui couper l'herbe sous le pied, aboutit à des conséquences inverses. L'islam, ses dérives, la laïcité, la religion musulmane, l'immigration, la délinquance : autant de malaises graves dont l'appropriation par la majorité ne gêne pas le moins du monde le FN mais, au contraire, rend un hommage pervers à son discours originel et flatté de n'être plus original. Car qui peut sérieusement soutenir, en dehors des mains sur le coeur et des pétitions de principe, qu'une immensité sépare le FN et la Droite populaire au sein de l'UMP, sur le plan de la politique de sécurité et de justice ? Le paradoxe d'aujourd'hui est que s'il y a conscience d'une différence nette entre eux, elle tient moins à la substance des programmes qu'au refus de la moindre alliance, exprimé par Marine Le Pen. C'est elle qui impose maintenant ce dont le FN, avec Jean-Marie Le Pen, souffrait hier. Le rapport de force n'est plus le même parce qu'elle préside une force montante et qu'elle se paie le luxe d'être hostile à tout rapport entre le FN et ceux qui à l'UMP, en dépit des objurgations de Jean-François Copé et de Jean-Pierre Raffarin, seraient tentés de le nouer.
Les plus lucides à l'UMP, le président de l'Assemblée nationale, le Premier ministre lui-même, sentent à quel point ce débat sur l'islam peut être périlleux, risquant de stigmatiser les musulmans en France et de porter atteinte, par des attaques injustes et outrancières, à l'honneur d'une religion dévoyée par une minorité. François Fillon a manifesté l'intention "de recadrer, de recentrer" et de proposer que l'accent soit mis sur le vouloir-vivre ensemble, ce qui aurait le mérite de renvoyer à ce que la France devrait accomplir pour être aimée et favoriser l'intégration au lieu, de fait, de se laisser démembrer par les communautarismes (nouvelobs.com).
Cette prudence bienvenue manifeste-t-elle enfin une heureuse intuition politique ? Donne-t-elle le signe d'une prise de conscience sur l'impossible répétition en 2012 du succès de 2007 pour ce qui se rapportait au délitement du FN grâce au discours sarkozyste de l'époque ? En effet, croire aux bienfaits du renouvellement de cette tactique à la fois de fond et de forme serait absurde puisque tout, au contraire, démontre que celle-ci, programmée à nouveau, amplifierait l'influence du FN au lieu de l'assécher (Le Figaro, Le Monde). Imiter l'adversaire, fût-ce pour le combattre, aujourd'hui n'aurait pour conséquence que de le renforcer, surtout avec le constat facile à opérer d'une politique policière et judiciaire guère efficace depuis quatre ans. Je ne crois pas qu'on puisse, comme Laurent Fabius l'a soutenu, affirmer que cette maladresse peut-être en voie d'être corrigée n'en était pas une et que le président Sarkozy désirait en réalité affronter Marine Le Pen au second tour des présidentielles, ce qui expliquerait la démarche de celui-ci à l'égard du FN (France Inter, Le Post).
En dehors du fait qu'un débat dont même ses initiateurs ont peur n'a pas grand sens, il faut s'interroger sur la méthode elle-même du débat en politique. Le débat n'est pas une politique. La politique n'est pas un débat ou alors purement préparatoire à l'action. En l'occurrence, le débat sur l'islam présenterait le double inconvénient de n'avoir ni la richesse d'une véritable réflexion ni l'efficacité d'une authentique politique constituée de mesures, d'oeuvres et de continuité. Il se situerait dans une zone hybride où l'Etat manifesterait sa propre incertitude et inquiéterait pour rien. Il désignerait un ennemi - l'islamisme - en le noyant sous des considérations générales et inutiles sur l'islam. Il susciterait une incandescence, des oppositions et des résistances d'autant plus inopportunes qu'elles résulteraient d'une opération en elle-même parfaitement vaine.
Nous n'avons pas besoin de débats pour nommer un chat un chat, pour combattre l'islamisme, pour défendre une laïcité tolérante, pour éviter une fragmentation nuisible de notre unité nationale, pour nous inventer des perspectives et un destin commun susceptibles de donner envie à la France déçue ou hostile de rejoindre la France heureuse ou confiante. Nous avons besoin d'une politique. Je ne peux que rejoindre sur ce plan les étincelants et profonds échanges de C politique entre Alain Finkielkraut et Nicolas Demorand, qui part au moment où techniquement il a trouvé le ton juste. Quel dommage ! J'espère que Géraldine Muhlmann, choisie par Bruno Patino, ne s'abandonnera pas à l'intolérance soft, au sectarisme aimable dont j'ai senti les effluves à Cactus aujourd'hui supprimé. Le philosophe a très bien expliqué que si le débat sur l'identité nationale était tout sauf honteux et celui sur l'islam acceptable, mieux valait tout de même mettre en oeuvre une politique, des actes, des décisions susceptibles de modifier une réalité parfois préoccupante au regard de nos principes démocratiques. Ce me semble être une évidence que cette position qui, traduite dans les faits, prouverait que l'action n'effraie pas le Pouvoir.
Je ne voudrais pas qu'on puisse prétendre, en paraphrasant Proust pour qui "les idées étaient les succédanés des chagrins", que pour le gouvernement les débats sont le succédané de l'impuissance.
Je suis algérien mais je suis contre l'islam. L'islam est une religion du diable.
Rédigé par : contre l islam | 24 mai 2012 à 17:23
@JPLedun
Merci déjà:
Gaffiot, Oulipo, Surréalisme, JC Bailly...
Si déjà vous délivrez des honneurs, par personnages interposés, j'en suis flatté!
(Bailly, explorateur...)
Et vos attachements?
Je ne puis déduire, car cela n'est autrement possible qu'en soi, alors en dehors de la multitude.
Par exemple, il y a ce qui est présenté par Messaoud Benyoucef.:
"L'algèbre de la mort".
L'invasion du style dans l'ouvrage, montre les valeurs d'ici, leurs sur-abondances, leurs combats, et l'interrogation de leurs validités.
Que valent, sans style, les valeurs, dites en causalités ou appartenances, comme vous y allez?
Et c'est bien là l'enjeu, prématuré peut-être, urgent sans doute!
Si cela, toutefois, n'élimine sûrement pas l'autre, "ainsi" que soi-même...
Rédigé par : zenblabla@JP Ledun | 06 mars 2011 à 15:42
La provocation n'apparaît que lorsqu'il y a déficit de la liberté d'opinion.
Lorsque la totale liberté d'opinion est admise, alors la provocation disparaît, elle ne peut exister dans un Etat démocratique.
L'évidence du billet de M. Bilger n'est pas à démontrer, il est d'une évidence biblique !
Encore que je ne puisse être en total accord avec celui-ci. Point n'est donc besoin d'une interrogation sur son titre ! Le débat sur l'islamisme ne sera donc lancé que par JF Copé par la laïcité face à la montée de l'Islam ; arbitré peut-être par Fillon et là j'en réserve le plus grand doute bien qu'il ait affirmé le contraire ?
Belle aubaine pour Marine qui bien évidemment s'en est saisie. Pour la première fois dans l'histoire de notre Vème république dans le dernier sondage (1669 réactions):
"La gauche met en cause Nicolas Sarkozy dans la montée du FN"
(Avec 23% d'intentions de vote, la présidente du FN devancerait Nicolas Sarkozy et Martine Aubry, au coude à coude (21%), titre aujourd'hui le Nouvel Obs ! Ce que je vous avais prédit dans un précédent commentaire !
A vouloir tondre le plates-bandes du FN, l'Union des Moutons de Panurge ne bénéficiera plus du siphonnage des voix de 2007. Le résultat que je vous avais prédit l'an passé s'amplifiera au détriment de la confiscation du débat de la gauche qui n'aura plus le droit de parole dans les médias contrôlés par Notre Seigneurie ! Ce sera donc un débat de droite entre copains comme coquins, débattant entre anciens d'Occident... Il m'est toujours apparu depuis 45 ans qu'aucune immensité n'a jamais séparé les 80 députés et les 19 de l'exécutif dit "les réformateurs" prônant la guerre de rue pour assoir leur pouvoir !!!...
Avec un petit p Monsieur Bilger ne vous en déplaise...
.
Tout va donc pour le mieux dans notre République bananière. Vous pouvez donc paraphraser Proust...
Rédigé par : On se bat toujours pour ce qui nous manque le plus | 06 mars 2011 à 01:48
"Tout ce qui est fait, doit être bien fait".
Disait mon père.
Rédigé par : jpledun | 06 mars 2011 à 01:33
Philippe disait de Max Gallo qu'il pourrait être le Déroulède du sarkozisme, vous en seriez plutôt la voiture balai, qui passe en dernier et ne laisse impuni nul sarcasme.
Finirez par m'être sympathique de tant d'abnégation, JPL.
AO
Rédigé par : oursivi | 05 mars 2011 à 20:26
Quelle info !
Guaino écrit les discours de Sarko !? Nooon !?
Donc le débat sur la laïcité est clos.
Vous voyez bien, cela n'a pas été trop douloureux...
Rédigé par : jpledun | 05 mars 2011 à 15:45
philosophe méconnu et mâchouilleur.
Rédigé par : jpledun | 05 mars 2011 à 02:15
Oui, Guaino probablement, probablement pas mâchouilleur non plus ; esprit intéressant en effet, devriez voter pour lui.
Il faut toujours préférer la plume originale à ses récupérateurs, l'eussent-ils payé d'autre chose que de chewing et de gomme.
AO
Rédigé par : oursivi | 05 mars 2011 à 12:03
"...je voudrais dire que sans identité, il n'y a pas de diversité, qu'à l'origine de la diversité, il y a les identités..."
"Philosophe mâchouilleur" via H. Guaino via JP Ledun
"Je voudrais dire...", comme pour marquer qu'on va marcher sur des oeufs, déployer une prudente audace, tenter malgré tout d'exprimer un point de vue que l'on sait délicat et qui risque d'être mal perçu : la diversité est constituée d'identités diverses.
Du pur bon sens quasiment devenu inaudible.
On ne peut accueillir pleinement l'autre dans sa différence qu'en étant pleinement soi-même. Ce n'est sinon plus de la tolérance mais du ventre mou, un terrain vague sans porte ni fenêtres à ouvrir. Or, c'est la loi première de l'hospitalité, il faut un chez soi pour accueillir.
Rédigé par : MS | 05 mars 2011 à 11:37
"...je voudrais dire que sans identité, il n'y a pas de diversité, qu'à l'origine de la diversité, il y a les identités et que ce n'est pas faire preuve de fermeture que de croire en son identité pour mieux la faire partager avec les identités des autres. Mais si on ne croit pas à sa propre identité, comment peut-on partager avec celle des autres et comment même peut-on recevoir les identités des autres ? Il ne faut pas opposer identité et diversité. Il faut comprendre que pour qu'il y ait de la diversité, il faut qu'il y ait le respect de l'identité...."
philosophe méconnu et mâchouilleur.
Rédigé par : jpledun | 05 mars 2011 à 02:15
@jpledun
Vous avez raison sur ces chiffres, il n'y a pas autant de morts, c'est un phénomène européen. Depuis qu'on le mesure cela ne cesse de baisser pour de multiples raisons. Ce que je voulais souligner c'est comment la méthode Sarkozy dénature même les objectifs les plus consensuels: aujourd'hui les policiers cherchent à faire du quota de PV. Ils sont incités à piéger des pigeons, pas à se poster aux endroits dangereux.
Cette pseudo-objectivation à l'aide de quotas pour les PVs, les expulsions, les GàV, le nombre de visas accordés, tout cela a perverti l'esprit du service public.
Mais je vous rejoins sur votre préoccupation quant à l'absence totale de programme. En vous faisant remarquer que c'est le cas à gauche comme à droite. Ce débat sur la laïcité en témoigne.
Rédigé par : Alex paulista | 05 mars 2011 à 00:05
"Toujours autant de morts mais on récupère de l'argent en faisant croire qu'on fait quelque chose."
Vous dites n'importe quoi !
Coup de soleil or what ?
1998 : 8.413 tues
2010 : 3.994 tués
Joli preuve d'anti sarkozysme idiot.
Il y a tellement de sujets où le petit bonhomme mâchouilleur est critiquable.
Ne perdez pas votre temps avec ceci. Attaquez un programme pour votre candidat de rêve dès maintenant.
Rédigé par : jpledun@Alex paulista | 04 mars 2011 à 20:39
"si vous ne l'avez pas encore compris, il m'est difficile de vous expliquer que le passage des palombes n'a pas les mêmes incidences que celui des êtres humains pour la cohésion des sociétés (aussi bien celle d'émigration, que celle d'immigration)"
Ces notions ne me sont pas étrangères même si vous ne les avez pas expliquées ! Il m'arrive de mobiliser quelques rares neurones pour comprendre ce genre de choses mais soyez donc indulgent pour les petites gens.
Ne fabriquez donc pas des positions extrémistes pour mieux les rejeter à partir de citations tronquées, ce sera plus élégant.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait @ Laurent Dingli | 04 mars 2011 à 18:00
@ Laurent Dingli
Et moi avec vous sur les limitations et l'encadrement nécessaires des flux migratoires humains.
Les palombes se gèrent entre elles.
@ JDR
La revendication d'un droit absolu à s'installer où l'on veut sur la planète est un sujet de désaccord fréquent au sein même des associations qui défendent les sans-papiers.
Cette position est à mon avis totalement incompatible avec la volonté de promouvoir dans notre pays des minima sociaux. Vous seriez ultra-libéral, pourquoi pas, mais vous vous dites socialiste. À moins d'être National Socialiste, mais je ne crois pas que ce soit votre truc non plus.
Mais ce qui est en cause ici c'est la "méthode Sarkozy". Il y a des morts sur les routes ? hop on installe des milliers de radars qui déclenchent à 52 km/h la nuit sur des trois voies sans intersection. Toujours autant de morts mais on récupère de l'argent en faisant croire qu'on fait quelque chose.
Un défaut de mixité sociale et de la criminalité dans les zones pauvres où la "diversité" est majoritaire ? On contrôle au faciès trente fois par jour les mêmes personnes, on harcèle les mariages mixtes, on contrôle les soupes populaires et les écoles maternelles, on balade des Roumains en car pour remplir des quotas absurdes d'expulsions. On exhibe Rama Yade et Rachida Dati. Mais le Sentier fonctionne autant, les clandestins sont toujours là et toujours plus esclaves, Neuilly ne pratique toujours pas la mixité sociale et les banlieues empirent comme depuis trente ans.
Un manque de compétitivité économique, du chômage des jeunes, la tête de notre diplomatie qui se ridiculise à l'Assemblée et en vacances ? Un débat sur l'Islam, la mise en avant de nos racines chrétiennes, le tout rebaptisé hypocritement débat sur la laïcité.
Notre Chef Suprême devient de plus en plus dur à suivre.
Rédigé par : Alex paulista | 04 mars 2011 à 16:17
Quel beau billet ! que de précisions que j'approuve, sauf pour "islamisme" qui mériterait un qualificatif, par exemple radical ou bien fondamentaliste ou bien intégriste ou encore politique et pourquoi pas terroriste... J'aime consulter le TLFI et voilà ce que dit Alain Rey (and co) : Religion des musulmans. Synonyme : islam.
Et l'islam est aussi une religion de l'amour...
La laïcité, quant à elle, fut un moment "positif"... Ici elle est tolérante, mais existe-t-il une laïcité intolérante ? je n'en trouve pas de trace dans mon bon TFLI où il n'est question que de la séparation des églises et de l'Etat et de sa totale neutralité.
Rédigé par : gilles lecamp | 04 mars 2011 à 15:23
"Comment JP, vous n'avez pas le zenblabla/français, qui est le Gaffiot du surréalisme, le Bailly de l'oulipo ?"
Ben, je fais amende honorable. Je l'ignorais cher sbriglia.
Au passage, même si cela semble être têtu, j'ai apprécié
"les convictions granitiques" dont vous me gratifiez dans un précédent message.
Rédigé par : jpledun@sbriglia | 04 mars 2011 à 12:23
"Est-ce que quelqu'un peut me traduire ce message :
zenblabla@JP Ledun | 03 mars 2011 à 12:21
Merci."
Comment JP, vous n'avez pas le zenblabla/français, qui est le Gaffiot du surréalisme, le Bailly de l'oulipo ?
Rédigé par : sbriglia | 04 mars 2011 à 10:16
PS : Alex paulista, je faisais référence à votre commentaire du 03 mars 2011 à 05:03
Rédigé par : Laurent Dingli | 04 mars 2011 à 09:34
Non, non, Jean-Dominique Reffait, je n'avais pas un seul instant parlé d'animaux, relisez donc, mais l'essentiel n'est pas là : si vous ne l'avez pas encore compris, il m'est difficile de vous expliquer que le passage des palombes n'a pas les mêmes incidences que celui des êtres humains pour la cohésion des sociétés (aussi bien celle d'émigration, que celle d'immigration). D'une manière générale, je suis défavorable aux positions extrémistes. Le France doit rester une terre d'accueil, et je crois avoir suffisamment critiqué la politique sur l'immigration et la nationalité menée depuis 2007, pour avoir besoin ici de me répéter.
Alex paulista,
Je suis d'accord avec vous, c'est même depuis longtemps ma vision des choses.
Rédigé par : Laurent Dingli | 04 mars 2011 à 09:28
Non, je n'ai pour ma part pas trouvé le décodeur... mais ce n'est pas tous les jours qu'on rigole ! Surtout à propos de sujets qui, a priori, ne portent pas à l'hilarité.
Cela dit, je suis consternée par les déclarations tout à fait inopportunes de notre président hier au Puy. Il est grand temps me semble-t-il que les religions, toutes, soient cantonnées à la sphère privée.
Rédigé par : catherine A. à jpledun et les autres | 04 mars 2011 à 09:05
@ JD Reffait
Vous ne lisez pas ce qui est écrit mais ce que vous avez envie de lire :
> Je ne suis pas nostalgique de la colonisation. Au contraire, j'écris très explicitement (encore faut-il savoir lire) que ce qui justifiait la décolonisation là-bas la justifie ici. Alors, votre couplet prémâché sur les nostalgiques de la colonisation, je vous le conseille en suppositoires.
> vous confondez invasion et colonisation. La colonisation ne s'accompagne pas nécessairement de violences guerrières. Par exemple, la colonisation de l'Afrique du Sud fut exempte (au moins dans un premier temps) de violences. Dans la colonisation actuelle, nous subissons des violences symboliques (hallal à l'école, prière dans la rue, censure, etc.)
> la colonisation de jadis et celle d'aujourd'hui trouvent leur source commune dans la folie universaliste. Tous les hommes étant interchangeables, la France doit se fondre la grise humanité. Victor Hugo l'écrit sans détours. Là encore, il faut juste lire. Malheureusement (ou heureusement), il ne suffit pas d'un geste administratif pour faire de millions d'Africains des Français.
> Du Kosovo au Darfour, nous avons eu plus que notre compte de guerres ethniques, ces vingt dernières années. Cela ne vous suffit pas, comme avertissement ? Croyez-vous que la France, à cause de je ne sais quelle essence divine, échappe aux lois de l'humanité ?
> J'aime la France, ses particularités, ses habitudes et ses coutumes. Je n'ai pas envie qu'elle devienne un autre pays, un pays où il y aurait des mosquées et des appels à la prière, un pays où on se fait tabasser à l'école quand on ne fait pas le ramadan, un pays où le blasphème est de fait interdit, un pays où la galanterie a disparu, un pays où les Français de France ne se sentent plus chez eux etc. Cette évolution funeste est déjà bien avancée, hélas. Ce n'est pas une raison pour abdiquer.
Je ne résiste à pas à l'envie de vous citer cette tirade gaullienne que vous connaissez sans doute :
«Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine, et de religion chrétienne. Essayez d'intégrer de l'huile et du vinaigre. Agitez la bouteille. Au bout d'un moment, ils se sépareront de nouveau. Les Arabes sont les Arabes, les Français sont les Français. Vous croyez que le corps français peut absorber dix millions de musulmans, qui demain seront peut-être vingt millions et après-demain quarante ? Si nous faisons l'intégration, si tous les Arabes et Berbères d'Algérie étaient considérés comme Français, comment les empêcherait-on de venir s'installer en métropole, alors que le niveau de vie y est tellement plus élevé ? Mon village ne s'appellerait plus Colombey-les-Deux-Églises, mais Colombey-les-Deux-Mosquées !»
Rédigé par : Franck Boizard | 04 mars 2011 à 06:37
Je viens d'entendre NS au sujet du Puy-en-Velay.
Il prolongerait son expertise au Mont-Saint-Michel, et à Vézelay.
Je ne saurais trop lui conseiller, en campagne, en quête d'imagerie, une visite d'Épinal.
Là-bas, ce n'est pas que le musée de l'imagerie qui pourrait l'enchanter, mais celui, modeste et sulfureux de l'art moderne.
Là, il pourrait, s'il prend le temps, se demander pourquoi transpire l'attraction étrange de cette ville, une qui contourne encore la spéculation immobilière, où les piétons qui s'y rendent s'entendent en dehors des zones piétonnières.
Comment la bagnole, est-ce possible, là se marie encore, entre échoppes et commerces subsistants?
L'effet Séguin, enfoui?
Épinal, images ou pas, concilie beaucoup de choses, plus qu'au Mont-Saint-Michel en tout cas.
Étrange affaire!
Rédigé par : zenblabla@JP Ledun | 03 mars 2011 à 22:24
Ce n'est pas qu'il fait peur, grabinoulor, c'est juste qu'il est stupide (voir les commentaires de J-D R), ou malin...
En même temps, j'aime quand la droite se vautre dans la stupidité, ça me rappelle la fin des années 90, sauf qu'à l'époque... elle ne gouvernait pas !
Je suis plus embêté quand c'est la gauche qui est à côté de la plaque. Comme depuis longtemps...
Mais ce débat est dangereux pour les musulmans, qui vont être une fois de plus stigmatisés, au sens étymologique du terme, médiatiquement, alors que la majorité d'entre eux désire la même chose que tout le monde: réussir sa vie...
Rédigé par : Herman | 03 mars 2011 à 21:13
Est-ce que quelqu'un peut me traduire ce message :
zenblabla@JP Ledun | 03 mars 2011 à 12:21
Merci.
Rédigé par : jpledun@TOUS | 03 mars 2011 à 17:11
@ grabinoulor
C'est clair, enfoncer des portes ouvertes sur la laïcité va probablement permettre de résoudre le problème du manque d'ambition de la France dans tous les domaines, puis combattre la paupérisation globale de son économie...
Tout ça d'un coup. Même plus besoin de programme pour 2012, ni à gauche ni à droite.
Rédigé par : Alex paulista | 03 mars 2011 à 16:21
Franck Boizard, vous osez tout, c'est à ça qu'on vous reconnaît. Nous ne sommes pas allés en Algérie pour devenir algériens et nous placer sous la tutelle du Dey d'Alger. Nous avons pris les terres, le pouvoir et, accessoirement, les hommes pour venir faire nos guerres. Il vous est loisible de regretter cet heureux temps où l'on pouvait bastonner l'arabe récalcitrant ou l'africain endormi, mais la colonisation européenne ne peut être comparée à une émigration économique dont la vocation est de s'intégrer à notre espace politique et social. Je n'ai encore vu ni char ni canon algérien à Paris et l'on n'enseigne pas encore dans les écoles que nos ancêtres étaient des bédouins du Sahara. La nostalgie n'exclut pas le discernement.
Laurent Dingli, vous m'entraînez dans le hors sujet pour me houspiller, ça n'est pas fair-play. Je ne conteste pas le droit des palombes à aller et venir à leur guise, il m'est arrivé d'admirer des cigognes qui accompagnaient le TGV dans les Landes. Je regrette que le seul animal de la planète à qui l'on dénie ce droit soit l'être humain. Que Rantanplan ait des droits, je m'en félicite, mais j'aspire à ce que l'homme ait les mêmes droits que Rantanplan.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait @ Franck Boizard et Laurent Dingli | 03 mars 2011 à 16:20
L’idée de lancer un débat sur un sujet flou, démontre que nos gouvernants sont atteints de procrastination, et tentent de le camoufler en mélangeant plusieurs niveaux de langage :
- L’un est politique, donc avec la mission d’ assurer la cohabitation de foules de gens qui ne s’aiment pas obligatoirement, ne s’apprécient pas nécessairement ; le langage est axé sur les nécessités de règles, les contraintes liées à l’observation de ces règles ; une intransigeance vis-à-vis du désordre et une tolérance à l’égard de l’expression de tous les groupes ;
- L’autre est partisan, avec le plaisir d’exprimer la logique de raisonnements imprégnés de convictions fortes, structurées par l’histoire, la géographie, la spiritualité, les groupes auxquels on appartient ; des propos légitimes tant qu’ils ne se transforment pas en une doctrine de prise du pouvoir ;
- Un dernier est personnel, celui de l’émotion, de la compassion, de l’oubli des contraintes sociales et des voix d’une communauté, au profit de l’expression de ses doutes, de ses inquiétudes, de ses colères ; des mots indispensables à chacun pour supporter le carcan d’un état ou la pesanteur des communautés dont nous faisons partie.
Un homme d’Etat ne devrait pas tout embrouiller : il n’a pas à organiser de débats sur ce qui transgresse les us, la libre circulation, du fait de manifestations religieuses intempestives ; aux inquiétudes sourdes de chacun, il ne doit répondre que par des actes qui préservent la solidarité, sans s’abriter derrière la sacralisation de lois (celle de 1905), la mise en avant de doctrines (l’anticléricalisme qui se survit dans le concept de laïcité républicaine), la compassion (mélange de repentance anticoloniale, et de populisme). Mais d’hommes d’Etat, il en existe peu ; courent les estrades, les micros, une kyrielle d’hommes politiques qui croient nous rassurer en déclamant qu’ils défendent des idées, et qu'ils sont proches des sentiments de leurs électeurs. C’est justement ce qui est indésirable. Une idée, c’est une opinion partisane. Que des associations, des communautés, des groupes, des individus défendent leurs idées, sur la laïcité, l’Islam, la religion, la place des uns, l’acceptabilité des autres, voilà qui peut être fructueux; être proche de certains, est être loin d'autres, le sentimentalisme n'est pas une vertu. Que les hommes d’Etat se taisent et écoutent, qu’ils agissent avec promptitude en fonction de ce qu’ils ont entendu, qu’ils rendent compte devant le peuple, voilà leur unique mission.
Rédigé par : olivier seutet | 03 mars 2011 à 16:11
Finalement, certains pensent que quand un débat fait peur, il vaut mieux l'éviter. N'est-ce pas la politique de l'autruche ? La meilleure façon de ne pas régler les problèmes ?
Rédigé par : grabinoulor | 03 mars 2011 à 13:27
Ce qui est adorable, grâce à notre hôte, c'est que même si disant un débat sur la laïcité être bien mal venu en choses électorales d'ici, là où inévitablement je le rejoins, ce débat malvenu sera plus précisément ici en bonne tenue!
Il n'empêche, s'il me fallait accompagner Catherine A dans une exposition des dessins de ruines de M Hitler, fussent-ils desseins aquarelles, je doute que l'excitation de Mme Catherine A serait à l'occasion provoquée par l'aquarelle elle-même...
L'aquarelle, notre mère à tous, serait chose à confondre M. Ledun!
L'excitation subite, se fait-elle de bouts de papiers et trois quatre pigments, par ailleurs souvent merveilleusement possible, voire advenue?
Les côteaux de vigne en Alsace sont, un temps, devenus par l'aquarelle chose anglaise, si quand même les quais de la Tamise...
Nous serait-il venu l'idée, en Alsace, de bouter l'aquarelliste anglais hors d'Alsace?
En faits, il est parti de lui-même, accompagnant la désaffection momentanée pour l'aquarelle!
Rédigé par : zenblabla@JP Ledun | 03 mars 2011 à 12:21
LES RACINES CHRETIENNES DE L'EUROPE...
Il ne fait pas bon d'être chrétien en terre turque ; la Turquie a des comptes à rendre, à faire ses preuves, à préserver la laïcité, plutôt que de tenter de la saborder.
Outre le fait de la place prépondérante qu'elle tiendrait en Europe, c'est aller trop loin, trop vite. C'est pour cela qu'un espace euro-méditerranéen est si important.Cette zone intermédiaire, c'est une idée, une vision, qui ne peut se réaliser que dans le temps. Il fallait déjà la créer, un peu comme le traité de la CECA, en précurseur. Peu importe que ce fut Moubarak, ce qui importe c'est le développement HARMONIEUX des Etats. Plus que jamais, il faut persévérer et la placer dans l'évolution actuelle ; ce sera peut-être long et difficile MAIS NECESSAIRE.
Rédigé par : jean-jacques schlaudecker | 03 mars 2011 à 11:34
@ MCPN
LE FAIT RELIGIEUX…
Vous vous prétendez sans doute laïc. À vous lire, vous êtes surtout anticlérical. C’est une obsession comme une autre et c’est votre droit de vous déclarer athée. Par contre, je ne vous reconnais pas la compétence de diagnostiquer qui est malade, sauf si vous êtes médecin, et encore ce n’est pas pour rien qu’en France nous avons la liberté de choix du médecin ! Car leurs avis divergent souvent !
FREUD, athée, nous dit : « la religion est une névrose à l’échelon collectif ».
Dans son livre « Lazare », André Malraux, agnostique, cite le professeur de médecine qui le soigne à l’hôpital : « la science a fait plus de sceptiques que d’athées » et il lui parle des NDE.
C. G. Jung, psychiatre, inventeur de l’inconscient collectif, met en valeur le « sentiment religieux », commun à toute l’humanité. Combien de scientifiques témoignent de leur foi ? Seraient-ils tous psychotiques, comme vous le suggérez ?
A contrario, je pense à tous ceux qui restent victimes de l’obscurantisme, prisonniers de leurs certitudes, la lumière sous vide, figés par la seule loi ancestrale, le père reniant de honte sa fille, mère célibataire.
La laïcité c’est le respect de l’autre, de sa liberté de pensée, dans la désaliénation des mentalités…
Rédigé par : jean-jacques schlaudecker | 03 mars 2011 à 10:55
@LABOCA | 02 mars 2011 à 11:54
"Comment les étudiants de Géraldine Muhlmann la traiteront-ils après une émission catastrophique et partiale?"
Peut-être s'inquiéteront-ils avec malice de savoir si l'Université (ou de fait l'antenne du CNRS) a recruté un professeur hors de prix ou bien si les producteurs de l'émission ont recruté une présentatrice au rabais, vu que, contrairement aux salariés du privé, les salariés de la fonction publique ne sont pas admis à plus que doubler leur salaire initial dit la loi, du moins celle que je connais et qui date d'il y a quelques années et que les salaires de l'Éducation Nationale même s'agissant d'un professeur première chaire, ne s'alignent pas exactement sur celui des présentateurs d'une chaîne télé, même publique. En tout cas, s'agissant de salaires et accessoires donc de doubles revenus réguliers (≠ droits d'auteurs ou indemnités et avantages divers...!)
"Je suis heureux que Géraldine Muhlmann soit par ailleurs maman.
Trop de femmes aujourd'hui, accaparés par l'ambition du pouvoir, délaissent trop la vie familiale! "
Comme, manifestement, elle l'avait fait jusqu'à tout récemment. Mais si l'on y songe, si elle est diplômée comme vingt personnes, cela lui fait en somme trois boulots, le boulot d'une maman ne saurait en effet être exercé en touriste, pas plus que celui de Professeur pour lequel les étudiants priment, à moins que comme dans les universités américaines, elle ait été dispensée des quatre heures hebdomadaires dues à son employeur public et soit uniquement occupée à faire de la recherche, par ex. sur le journalisme télévisuel en général et politique en particulier. Ce qui se gérerait sans doute plus facilement, mais reviendrait dès lors à un double salaire pour une même occupation ou encore une même tâche...
Rédigé par : Catherine JACOB@LABOCA | 03 mars 2011 à 10:00
Pour moi, il n'y a pas de débat.
Il faut retourner la phrase funeste de François Mitterrand : ils ne sont pas chez eux chez nous. Et inversement : nous n'étions pas chez nous chez eux, c'est ce qui a justifié la décolonisation.
Pas plus qu'installer un million de Français en Afrique ne suffit à en faire des Africains, installer dix millions d'Africains en France ne suffit pas à en faire des Français.
Nous sommes aussi légitimes aujourd'hui à lutter contre la colonisation à rebours par nos ex-colonisés qu'ils le furent jadis à lutter contre notre colonisation.
La première épuration ethnique d'après-guerre fut l'expulsion des Français d'Algérie à coups d'enlèvements, de viols et de meurtres («le cercueil ou la valise»), dans l'indifférence générale de la France métropolitaine. Cette épuration concerna plus d'un million de personnes, c'est-à-dire beaucoup plus que celle qui provoqua l'intervention de l'OTAN au Kosovo.
Les temps ont changé, je doute qu'on en vienne à de telles violences et je ne le souhaite pas. Mais, d'une manière ou d'une autre, il faut inverser les «flux migratoires», c'est-à-dire, pour parler sans langue de bois, interdire par la force l'entrée de nouveaux immigrants et favoriser le retour au pays de ceux qui sont déjà là (pour le plus grand bien de tous : la manière dont l'Europe vide l'Afrique de ses élites, médecins, ingénieurs, s'apparentent à une nouvelle traite. Ils seraient bien plus utiles là-bas qu'ici).
Sinon, nous perdrons la France sans rien gagner d'autre que l'anarchie et les guerres tribales. Les émeutes de 2005 ont été pour beaucoup un signal de réveil, mais, hélas, pas pour tous, et surtout pas au sommet de l'Etat.
Rédigé par : Franck Boizard | 03 mars 2011 à 07:03
C'est peut-être l'écologie qui rendra sans objet l'esclavagisme mondialisé qu'est le capitalisme actuel.
En lisant vos posts je pestais contre un mauvais contact dans le fil de ma souris, résultat d'une morsure intempestive de mon chat. En la réparant en reconnectant les petits fils internes au câble coupé plus haut je pensais qu'elle valait cinq euros. Comment une souris optique peut-elle arriver à cinq euros sur mon bureau ? Je vois bien en l'ouvrant que certaines opérations sont manuelles. Notre monde nous fait mépriser le travail de notre prochain à un point que nos ancêtres n'atteignaient peut-être pas avec leurs esclaves.
Le jour où l'on intégrera le coût réel des déchets, ma souris coûtera plus de cinq euros et la pression capitaliste pour la produire à moins d'un euro aura perdu du sens.
Et avec la pression migratoire.
Rédigé par : Alex paulista | 03 mars 2011 à 05:03
En 1984 ? Et rien n’a été fait depuis ?
Que des feignants ces gouvernants !
Rédigé par : jpledun@JDR | 03 mars 2011 à 02:28
@Laurent Dingli
Cher ami,
Jean-Dominique faisait peut-être référence au passage des palombes et demandait la disparition des filets, véritables frontières "mortelles".
Comme ces filets que l'on met devant les palombes libyennes
pour les empêcher de fouler de leur pieds ce sable que le vent de liberté a soulevé de l'autre côté de la frontière.
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 03 mars 2011 à 00:18
Heureusement qu'il y a ma chère tigresse de Catherine A., ça réchauffe le coeur.
Je vous adore, mignonne.
Jean-Dominique, puissiez-vous un jour vous rendre compte de l'énormité de ce que vous écrivez, notamment cette perle : "si les frontières sont politiquement abolies pour les palombes, il y a lieu de revendiquer qu'elles le soient prioritairement pour les hommes".
C'est triste à pleurer....
Peut-être faut-il admettre parfois que l'échange est impossible.
Adieu, mon rantanplan, vous finissez par m'ennuyer.
Rédigé par : Laurent Dingli | 02 mars 2011 à 23:31
Avec un peu de paranoïa, on peut se demander s'il ne fait pas exprès de servir la soupe au FN, avec l'idée d'avoir un tiercé de tête UMP, FN, PS pour avoir une ré élection à la Chirac - Jospin.
Rédigé par : folbec | 02 mars 2011 à 23:28
Faire débat ! Oui, mais de quelle nature ?
Le sujet de ce lien est éloigné du sujet de ce billet :
http://www.opex360.com/2011/03/02/aux-etats-unis-on-peut-troubler-les-obseques-de-militaires-tues-en-operation/
mais j'ai trouvé intéressant de vous le signaler car à mon humble avis, le débat sur l'islam sera faussé par la peur qu'auront certains débatteurs de s'exprimer librement par crainte de "représailles" de la part des associations "anti-presque n'importe quoi".
Aux USA la Cour suprême s'est exprimée :
"« La parole est puissante. Elle peut pousser les gens à agir, les faire pleurer, de joie ou de tristesse, et leur infliger, comme c’est le cas ici, une grande souffrance. (…) Mais nous ne pouvons pas répondre à cette souffrance en punissant celui qui s’est exprimé » ont estimé les juges.
« En tant que nation, nous avons choisi une voie différente, qui est de protéger la liberté d’expression, même quand elle peut blesser, sur les questions de société, pour faire en sorte que nous n’étouffons pas le débat public » ont encore expliqué les magistrats."
Chacun en tirera certainement les conclusions qu'il voudra en tirer, selon sa sensibilité.
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 02 mars 2011 à 22:57
@oursivi
"non à la disparition des frontières :"
En subjectivité, nous n'y échappons certes pas aux frontières...
Elles sont partout!
Toutefois, nous ne jouxtons jamais au même endroit nos frontières, et encore moins en même temps celles qui, nous étant distantes, néanmoins provoquent des pressions insupportables, répercutées au travers un nombre parfois très conséquent de frontières intermédiaires.
Il y a une météorologie des confinements, c'est indéniable.
Une non maîtrisable géométrie des formes enserrées ou juxtaposées, sauf pour des clichés?
Certains hauts murs, empêchent le passage mais ne protègent rien, et même de rien.
Maginot fut, certes comme insuffisante frontière!
Dire que nous sommes arrivé sur terre il y a six mille ans, c'est poser une frontière.
Etc, etc...
Constater les frontières, ce n'est pas toutes les défendre, et c'est même s'engager à les abattre, en esprit classique au moins, alors examiner la validité desquelles il reste à défendre, sinon quoi, etc...
L'attachement du droit à les dire, c'est important.
L'attachement du politique à les bouger, à les vouloir, ce n'est pas une politique aussi profitable que celle de rendre possible leurs disparitions, en propos généraux, comme vous commencez très généralement.
Au final, en effet, c'est quand même l'objectif du renforcement possible des frontières de chaque individu qui devrait être important.
C'est un propos de la laïcité, la suggestion d'une évidence.
Rédigé par : zenblabla | 02 mars 2011 à 21:55
Rédigé par : Pierre-Antoine | 02 mars 2011 à 18:08
Depuis le temps qu'on lui taille des costards, au Jacquou le croquant, je ne sais si la taille d'un crobard de plus lui serait utile ou futal, voire fatal, quoique gonflé comme l'était, flatule lui siérait assez.
Mam est une épiphanie d'insignifiance, pour rester dans le religieux dévoyé.
AO
Rédigé par : oursivi | 02 mars 2011 à 21:38
jpledun
Vous dites:
"Je trouve la position de Malek Boutih beaucoup plus raisonnable que la vôtre : « Eh bien qu’ils débattent. Il n’y a pas de sujet tabou »"
C'est normal que Malek Boutih soit content qu'on parle de son fond de commerce. C'est le même que celui de Marine Le Pen.
On s'attendrait à un peu plus de hauteur de vue de la part d'un président sortant, c'est justement ça le problème M. Ledun !
Et aussi d'arrêter de nous imposer ses débats.
Mais je suis content de voir que tous les problèmes sont résolus en France puisque la priorité nationale est aujourd'hui de débattre sur telle ou telle religion ou bien sur la laïcité, comme modifié pudiquement.
Spectacle pitoyable d'un dirigeant dont le style décomplexé prend l'eau de toutes parts et qui veut reprendre la main sur l'actualité, les débats. C'est sûr que tracer les fadettes, envoyer les barbouzes voler les ordinateurs, ça n'empêche pas Le Canard Enchaîné de paraître et les ministres décomplexés de valser...
Ouah ah ah !
Rédigé par : Alex paulista | 02 mars 2011 à 19:27
La barbarie commence avec le plaisir de tuer ne fût-ce qu'une araignée. Je ne crois pas que celui qui ne respecte pas la vie animale soit capable de respecter les hommes. L'argument "je préfère les hommes aux animaux" (sous-entendu, moi Monsieur et c'est pas comme vous) est d'une pauvreté intellectuelle incommensurable et ne sert souvent qu'à cacher l'indifférence, le désintérêt voire la lâcheté. Il me fait penser aux imbéciles qui rappellent chaque fois que quelqu'un dénonce la bêtise de la corrida, de la chasse, l'horreur des abattoirs ou de certains élevages, qu'Hitler aimait les animaux ; oui et alors ? il aimait aussi l'aquarelle, faut-il donc pour ça l'interdire ? Piètre argument.
Rédigé par : catherine A. la barbarie ne se divise pas | 02 mars 2011 à 19:11
@Oursivi
Votre dessin représente-t-il MAM en train de tricoter une petite laine rayée à Jacquot ?
Craindrait-elle qu'il prenne froid dans les geôles de la République ?
Soyez rassuré, de nos jours nos prisons sont chauffées, nous ne sommes plus au temps des culs-de-basse-fosse. :-)
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 02 mars 2011 à 18:08
Laurent Dingli, vous m'énervez à m'entraîner dans le hors sujet. J'assume tout. L'écologie m'emm... quand il n'y a plus d'usines et plus de boulot. Et je considère que si les frontières sont politiquement abolies pour les palombes, il y a lieu de revendiquer qu'elles le soient prioritairement pour les hommes et que toute l'énergie doit y être consacrée. Et ne me dites pas que tout va ensemble car c'est faux, ça ne va pas ensemble. La SPA a été créée 5 ans avant l'abolition de l'esclavage, c'est toujours pareil.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 02 mars 2011 à 18:05
@MCPN,
Si je comprends bien, vous avez fait de l'anti-schizophrénie religieuse votre credo.
Attention de ne pas tomber dans l'extrémisme que vous voyez partout chez ceux qui parlent de Dieu.
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 02 mars 2011 à 18:03
@ MCPN
"Persinger argue ainsi que l'expérience religieuse et la croyance en Dieu sont simplement les résultats d'anomalies électriques dans le cerveau humain."
La croyance en Dieu étant assez largement partagée, tout au moins hors de France, faut-il en déduire que l'"anomalie" est nécessaire à la survie de l'espèce (Darwin)? ou que seuls les Français sont des gens normaux (Maurras)? Le Surhomme est donc français, voilà un scoop venu d'Ontario! Ou suivre Crébillon, et constater que l'intelligence ne protège pas de la bêtise?
Rédigé par : Jean-Marie | 02 mars 2011 à 17:15
Jean-Dominique Reffait, n'essayez pas, je vous prie, de m'entraîner dans la stérile et prétendue opposition bien-être humain/bien-être animal dont il n'est pas question ici, stérile opposition qui masque je le crains votre manque d'arguments sur le sujet. Je me souviens très bien des pages angéliques sur l'immigration que vous aviez écrites et que vous devriez aujourd'hui assumer. Point besoin donc ici, pour vous contorsionner une nouvelle fois, comme vous savez le faire, d'aller chercher à la rescousse la migration des palombes ou l'importation des ours de Slovénie. Je désespère d'ailleurs de vous faire comprendre que le respect est un tout, une complémentarité et non pas une opposition.
De même, pour l'écologie qui disiez-vous, vous emmerd... (c'est d'ailleurs votre droit et je ne le discute pas), mais ne revenez pas non plus sur ce que vous aviez déclaré de si clair sur le fait qu'il n'était pas de saison de s'en soucier, ce qui manifeste, pour le moins et pour rester courtois, un manque étonnant de lucidité.
Rédigé par : Laurent Dingli | 02 mars 2011 à 17:03
JDR,
non à la disparition des frontières :
http://www.evene.fr/livres/livre/regis-debray-eloge-des-frontieres-44016.php
Vous êtes frontière, vos atomes se sont instaurés en vase sélectif de qui (quels autres) peut se mélanger à eux dans le tout que vous êtes, que nous sommes tous... Une plante, un objet, tout ce qui est mieux qu'un matière brute qu'un fluide. Même le plus sot des solides homogènes, est frontière, bien comprise, cohérente, qui a ses propres bords et ses propres règles, ou qui s'effondre et retourne à la matière la plus primaire, la plus indistincte, la plus passive... La plus livrée à la structuration, et à ses ... frontières.
Regardez autour de vous, tout l'est, tout ce que vous pouvez discerner, l'est.
AO
Rédigé par : oursivi@RanDominique | 02 mars 2011 à 16:57
Désolé Laurent, mais si Mam a perdu ses couleurs à s'en faire Daltonienne, on voit ici que le fidèle Jacob n'a rien à envier à Rantanplan, qu'il serve le shérif Copé ou l'ex ex ex ministre qui retricote ici ce que ses maîtres ont détricoté.
Sur ce point précis, de croix, de fil en aiguille, j'en viens à donner raison à Jean-Dominique.
Entre vous cela sera toujours chien et chat.
Mais pas à la façon dont les affichiez en ses mêmes colonnes, Morris (et Uderzoo) en l'occurrence.
AO
Rédigé par : oursivi | 02 mars 2011 à 16:45
Bonjour M. Bilger,
J'avais un peu anticipé sur votre billet dans mon précédent commentaire. Je partage intégralement votre analyse, qu'il s'agisse d'un débat sur l'Islam ou sur la laïcité, comme le souhaite le Premier ministre, ce qui revient au même, ce débat national est au mieux inutile, au pire dangereux.
De nombreux membres de la majorité dénoncent le risque de stigmatisation des musulmans de France auquel ce débat ne manquera pas d'aboutir, et qui de toute manière profitera à Marine Le Pen bien plus qu'à Sarkozy.
Comme vous le soulignez, le scénario de 2007 n'a aucune chance de se reproduire en 2012. Le Front National n'a pas été phagocyté par l'UMP, il a retrouvé son électorat et gagné du terrain dans les sondages d'opinion. Avec une image plus présentable, pour ne pas dire avec une respectabilité nouvelle, le F.N. gagne du terrain chez les déçus du sarkozysme désormais décomplexés.
L'Islam est la deuxième religion de France, les islamistes ne sont qu'une frange d'entre eux. J'ai de nombreux amis musulmans, dont l'un m'est très cher, avec lesquels j'ai pu partager des nuits de ramadan ou participer à des fêtes religieuses, je n'y ai vu que générosité et sens du partage. Nombreux d'entre eux fêtent également Noël à la manière d'une fête de famille comme la majorité des catholiques non pratiquants. La plupart des musulmans de France sont nés en France et citoyens de la République et le terme d'intégration choque nombre d'entre eux pour cette raison.
Un débat sur une religion ou sur la laïcité n'a pas de sens, l'une comme l'autre n'ont pas à être discutées. Le président de la République n'a visiblement tiré aucune leçon de l'impasse du débat sur l'identité nationale.
Rédigé par : Ludovic | 02 mars 2011 à 15:54