Difficile d'échapper à Bernard-Henri Lévy. Pourtant je le voudrais, je me l'étais promis. Mais ce n'est pas ma faute s'il est partout. S'il passe en un rien de temps du statut de conseiller diplomatique du président de la République pour la Libye à celui d'ami d'Umberto Eco désirant prendre avec ce dernier un taxi à Paris, au sortir d'un restaurant.
Notre brillant ministre des Affaires étrangères Alain Juppé n'exclut pas le risque d'un enlisement en Libye. Déjà, quelle que soit l'issue de cette intervention depuis quelques jours sous l'égide de l'OTAN, force est de considérer que notre philosophe - il est tellement présent dans l'espace public et médiatique qu'il appartient à tous, qu'il est notre bien ou notre accablement commun, c'est selon - se piquant de relations internationales s'est lourdement trompé en annonçant, notamment sur France Inter, que les troupes de Khadafi, des mercenaires!, ne tiendraient pas vingt-quatre heures. On sait ce qu'il en est aujourd'hui (Marianne 2, nouvelobs.com).
Pour BHL, Umberto Eco et le taxi, l'anecdote nous est rapportée par Franck Nouchi (Le Monde). Celui-ci l'a reprise d'un article écrit dans l'hebdomadaire américain Newsweek par Christopher Dickey cherchant à savoir comment le philosophe "le plus controversé de France" avait pu convaincre Nicolas Sarkozy de se porter dans la précipitation en tête de la coalition anti-Kadhafi.
Sans doute, si on comprend bien, grâce à l'immense culot de BHL s'appuyant sur une puissance personnelle indépendante de la qualité bonne ou mauvaise de ses oeuvres, de ses opinions et de ses engagements.
BHL quitte un restaurant avec Umberto Eco, ils sont heureux d'être ensemble. "Un taxi arrive. BHL et son compagnon doublent tranquillement la file et s'engouffrent dans le véhicule".
Que personne n'ait osé protester est déjà surprenant car les Français au caractère généralement frondeur détestent ces ruptures de l'égalité. Peut-être du saisissement devant un tel sans gêne, aussi choquant qu'il ait pu apparaître dans la seconde ?
Si je ne suis pas véritablement étonné par la désinvolture de BHL, je la trouve tout de même regrettable, j'aurais espéré moins de conformisme de la part d'un homme intelligent.
Ce conformisme, c'est celui qui habite et gangrène tout être connu, célébré et se croyant seul au monde. Il faut agir comme si les autres n'existaient pas. Les chiens n'aboient même pas, BHL passe.
Paul Valéry a écrit que le pouvoir sans l'abus n'offre aucun charme. C'est exactement cela. Il y a eu quelque chose de jouissif, de voluptueux, d'évidemment mérité et supérieur dans ce coup de force soyeux contre la faiblesse des autres, dans le dépassement tranquille et irréfutable de cette file. BHL était dans son droit qui s'accordait cette privauté. Au fond, il y avait dans cet épisode de domination beaucoup de vanité. On n'a rien à me reprocher parce que je suis moi et que, si j'aime abstraitement autrui, je ne suis pas obligé de le supporter dans une quotidienneté dont je dois être le seul roi. Il y a de la ressemblance, toutes proportions gardées, avec François Mitterrand n'ayant jamais d'argent sur lui et faisant payer ses compagnons. Il y a quelques personnalités qui pensent vous gratifier quand elles vous lèsent. Ce que je ne vous donne pas vous enrichit et c'est déjà beaucoup que de passer devant vous... Il y a comme un lien !
J'aurais rêvé d'un BHL ayant tellement d'orgueil qu'il aurait été capable d'attendre sereinement, banalement son tour. Quelle leçon il aurait donnée sous le regard des autres ! Faire comme les autres en sachant qu'on ne leur est pas forcément comparable, quelle classe, quelle allure!
Il a brûlé les étapes. Il n'a pas fait la queue. Il n'a pas joué le jeu. Il a abusé. Dommage.
Tout ce que je n'aime pas.
"Si BHL n'aime pas faire la queue, il fait très bien la roue, d'autant mieux qu'il sait se parer de plumes imaginaires...
In cauda botulus !"
Rédigé par : Mary Preud'homme | 08 avril 2011 à 16:01
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Quant à moi aussi loin que je me souvienne j'ai toujours eu un fil conducteur, ce qui constitue même une marque de fabrique que M. Dingli semble me dénier dans un récent billet où il est question du Mali.
Or si M. Dingli a pu voir dans la boutade rapportée ci-dessus une approbation quelconque à la guerre en Libye, la seule fois à ma connaissance où je sois intervenue sur le sujet, en réaction à un billet de PB, il faut vraiment qu'en guise de lunettes il ait des prismes ultra déformants. Dommage pour un historien de cette importance !
Néanmoins, il est fort possible que ma mémoire me fasse défaut, auquel cas il conviendrait de me mettre les preuves de ma mauvaise foi sous le nez.
Allez, au boulot les gars, ça urge !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 22 janvier 2013 à 19:23
Dès qu'il se prend une volée, BHL disparaît des médias. Repli stratégique.
Après une série noire : Taddéï, Botul, et mévente de ses livres, il s'était mis en tête d'envahir la Libye et de libérer DSK.
Pour la première fois de sa vie BHL s'est fait étriller par la presse américaine. Et lorsque l'on regarde les noms des rédacteurs, des articles les plus fumasses, on ne peut les taxer d'antisémitisme à l'égard de notre Castafiore : ils sont majoritairement juifs.
BHL, comme DSK, ont commis deux erreurs ethnologiques :
- Un juif américain est d'abord un Américain.
- Une africaine, d'un mètre quatre-vingt, n'est pas une afro-américaine de série TV.
Comme disait notre bon roi Louis XI : "lorsqu'arrogance & ignorance chevauchent en tête, pertes et fracas suivent de près".
Rédigé par : Savonarole | 29 mai 2011 à 08:18
Excellent Monsieur le Procureur! Continuez! L'intelligence est de votre côté.
Rédigé par : Le Tribun en colère | 09 avril 2011 à 20:49
Vous avez une fois de plus, Alex, devancé ma proposition qui aurait visé l'attitude du chauffeur de taxi, qui est le seul responsable de l'accablement des quidams quémandeurs de pneumatiques fluides...
Souvent, lorsqu'il arrive qu'un monsieur (voire une dame...) passe devant moi, ou d'autres, à la caisse d'un supermarché, je grogne lorsque le ou la caissière laisse mon mal en patience, délaissant son autorité à la possible grande gueule que je peux (ou nous pouvons) mais veut (ou voulons) être.
Le réel est bien plus simple, donc plus compliqué, que son apparence...
P.S: Sachant, cher Philippe, la répugnance que déclenche chez vous, le blabla de Bedos (père), je ne peux que vous inviter à visionner le "Ce soir ou jamais" où il fut invité, et ou l'on sent qu'il aurait préféré rester chez lui devant sa télé voir un autre que lui être cuisiné aux petits légumes, que d'être face à un homme lui parler de son livre, après l'avoir vraiment lu...
Guy Bedos, Ou l'art de donner du grain à moudre aux pourfendeurs du sembler correct...
Rédigé par : Herman | 09 avril 2011 à 14:34
@Monsieur Thomas,
Vous pensez bien que je l'avais relevé mais je n'ai pas succombé à la tentation !
Rédigé par : Marie @ Monsieur Thomas | 09 avril 2011 à 11:13
Ce BHL ne méritait-il pas ce soir-là une bonne tarte à la crème signée Le Gloupier ? Chiche...
Rédigé par : Fabrice DOUAIS | 09 avril 2011 à 08:51
J'aime bien "notre accablement commun". C'est exactement ce que je ressens à propos de BHL.
Rédigé par : DOMINIQUE | 09 avril 2011 à 08:03
BHL n'aurait donné aucune leçon en attendant son tour.
Le taxi, en revanche, aurait pu signaler que la première personne de la queue était arrivée avant.
Mais je crois plus probable que BHL ait réservé depuis le restaurant. Tout simplement parce qu'à l'aide d'un numéro prioritaire on a la garantie de ne pas trop attendre.
Quand j'étais parisien j'avais la chance d'en avoir un avec mon boulot.
À Paris on y prend très vite goût !
Rédigé par : Alex paulista | 09 avril 2011 à 00:21
J'avais oublié que, retenant un taxi, il devait se présenter à la station !
Je préfère mes prairies et mon vaste horizon seulement fréquenté par le Mont-Blanc.
Rédigé par : calamity jane | 08 avril 2011 à 21:01
Si BHL n'aime pas faire la queue, il fait très bien la roue, d'autant mieux qu'il sait se parer de plumes imaginaires...
In cauda botulus !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 08 avril 2011 à 16:01
Cher Philippe,
Moi j'aime bien BHL, il s'est donné la peine de naître mais s'ingénie à le faire oublier ; il écrit mal mais nombre de ses lecteurs l'ignorent ; il ne philosophe pas plus que moi mais son look indique le contraire ; il n'est fidèle qu'à lui-même et à ses intérêts mais fait croire qu'il est une conscience de notre temps... Au fond, le "fat" parfait décrit par La Bruyère... J'aime beaucoup "les caractères", le syllogisme absurde d'un Anouilh dans Antigone me ferait dire que donc j'aime BHL... Par contre j'ai plus de mal avec les chauffeurs de taxi, j'espère que le leur aura été comme le dernier rencontré, incapable de trouver son chemin !
Rédigé par : nicolas | 08 avril 2011 à 14:47
@ Marie "heureux ceux qui croient sans voir"
Eh bien moi voyez-vous, non seulement je laisse à quelques "imbéciles heureux" le droit de croire sans voir, mais je ne crois même pas toujours ce que je vois.
Mon homonyme Thomas a été rabroué alors qu'il devrait être loué pour son scepticisme, même si je trouve qu'il s'est un peu trop vite laissé convaincre par des apparences qui pouvaient n'être qu'un subterfuge....
Un journaliste a vu BHL et Umberto Eco passer devant tout le monde pour chiper un taxi. Bon !
Je répète que c'est très mal... si c'est.
"Assurez-vous bien du fait avant de vous inquiéter de la cause", écrit Fontenelle.
Car outre qu'il ne faut pas croire les journalistes sur parole, une autre raison toute simple pourrait expliquer la saynète, si elle est authentique : le taxi a pu prendre deux clients qui l'avaient préalablement retenu.
Rédigé par : Frank THOMAS | 08 avril 2011 à 13:47
M. Bilger, vous faites dire à BHL : "On n'a rien à me reprocher parce que je suis moi et que, si j'aime abstraitement autrui, je ne suis pas obligé de le supporter dans une quotidienneté dont je dois être le seul roi."
Le mot important ici est "roi".
BHL se comporte comme un roi et nous nous comportons à son égard comme à l'égard d'un roi.
Lecteur invétéré de René Girard, mon analyse est toute simple : le roi se fait un devoir de transgresser lois et usages, c'est son rôle, nous nous délectons de ses transgressions, car c'est ainsi que lois et usages sont confortées dans leur bien-fondé.
Tous cela est irrationnel (si nous étions rationnels cela se saurait) mais n'est pas dépourvu d'efficacité...
Rédigé par : DMonodBroca | 08 avril 2011 à 10:46
Cher Philippe
Dans le mille !
Hélas, la resquille est un sport national et largement majoritaire chez les franchouillards. Certains s'en vantent !
BHL n'est ni différent ni exemplaire. On s'en doutait.
Rédigé par : Jiel | 08 avril 2011 à 08:06
@ Jeanne
Je ne veux pas abuser de la courtoisie et de la classe de Philippe Bilger qui a eu la délicatesse et la gentillesse d’autoriser mon hors sujet.
Pour juste répondre à votre question:
Les comptes rendus de la presse et des médias, quel que soit leur positionnement sur le fond de l'arrêt, sont unanimes pour dire que l'audience n'a pas excédé 3 minutes - et encore, pour les plus conciliants.
Sitôt ces mots prononcés, la Cour s'est retirée :
"La requête est rejetée. La Cour de révision met fin à la suspension de l'exécution de la condamnation."
Pour exemple, je reproduis l'introduction de l'article de Ouest-France, plutôt sobre et mesuré quant à la narration de cette minute judiciaire particulière.
"4 h, salle d'audience de la chambre criminelle. Le président prend la parole. 14 h 03, terminé. Entre-temps, deux phrases définitives : « La requête est rejetée. La Cour de révision met fin à la suspension de l'exécution de la condamnation. » Un cri de l'avocat de Dany Leprince : « Pourquoi ? » Sans un mot, la Cour se retire."
J'admets très volontiers que le mot désinvolture tel que Philippe l'emploie dans son billet ne convient pas, que j'ai forcé ses mots et dénaturé ainsi que la situation qu'il décrit et l'analyse qu'il propose.
Cependant, je ne peux pas m'empêcher de penser que les 13 magistrats qui composaient la Cour auraient dû choisir et adopter un comportement plus digne que celui de la fuite empressée et précipitée que je traduis comme une incapacité de leur part à assumer en face la responsabilité de leur décision, que je ne conteste pas le moins du monde sur la fond.
J'ai lu l'arrêt. Celui-ci me semble particulièrement bien argumenté et convaincant.
Mais je n'aime pas une justice, dans sa forme et dans son style, qui dans les courants d'air et les désordres de la vie qui sont la nature même d'une audience, laisse percevoir chez elle une peur panique de la critique et de la contestation, et manifeste ainsi pour moi cette crainte par une incorrection doublée d’un mépris pour le public d'une salle d'audience, quand bien même celui-ci était majoritairement constitué de partisans à la cause de la révision.
Qui plus est, à lire les journalistes présents, les débordements que la Cour pouvait peut-être à juste titre redouter, avaient été anticipés par le Palais de justice puisque un nombre impressionnant de gendarmes et de pompiers se trouvaient positionnés dans la salle d'audience et à proximité.
Le président de la Cour disposait donc de tous les auxiliaires pour éventuellement l'assister et l'appuyer dans sa responsabilité de maintien du calme et de l'ordre.
Alors, je veux bien qu’on fustige l’incorrection de BHL qui en dit long effectivement sur la désinvolture presque comme allant de soi des puissants, mais je pense que l’épisode de la Cour de cassation en dit aussi très long sur une haute magistrature qui, me semble-t-il, à la lumière de ce très bref épisode, ne sait pas s’adresser normalement, avec dignité et courage, au peuple français au nom duquel elle œuvre.
Quant à Dany Leprince, la Cour pouvait et devait soutenir son regard.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 08 avril 2011 à 06:36
@PB
Passer devant tout le monde n'est-ce pas le privilège des invalides de guerre, des femmes enceintes et des handicapés ?
Que je sache BHL n'est pas tombé enceinte sur un champ de bataille. Il reste le handicap !
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 08 avril 2011 à 02:29
Monsieur l'Avocat général Bilger,
Alain Juppé, ministre des affaires étrangères pendant le génocide rwandais, ne peut être un excellent ministre des affaires étrangères, contrairement à ce que vous écrivez.
Il n'y a aucune sincérité dans tout ce que fait Juppé depuis que Sarkozy lui a donné une petite chance. Tout cet activisme de Juppé ne s'explique que par sa volonté de dribler Sarkozy à l'intérieur même de l'UMP et de se présenter ainsi comme le dernier recours de l'UMP pour 2012.
Juppé n'est pas brillant. Le fait qu'il s'attende à un enlisement en Libye est bien la preuve que c'est un piètre analyste de la politique internationale. S'il était aussi brillant que vous le dites, il n'aurait pas entraîné Sarkozy dans l'erreur d'aller en Libye, et ainsi contribuer à réduire le crédit obtenu par la France en Afrique du Nord depuis le refus de Chirac de suivre Bush en Irak.
C'est de Villepin qui est brillant; Védrine est aussi brillant.
Juppé a été un choix par défaut, dès lors que Villepin ou Védrine, pour les raisons que chacun sait, ne pouvaient aller au quai d'Orsay sous le régime de Sarkozy.
Juppé est la première véritable erreur de casting de Sarkozy depuis 2007.
Le fait de voir Juppé revenir montre bien que notre pays stagne : Juppé fait partie des politiciens qui ont échoué à partir du milieu des années 1980. Dans un pays comme le Canada ou les Etats-Unis, on ne l'aurait plus jamais vu sur l'échiquier politique.
Sarkozy aurait dû donner sa chance à un garçon comme Laurent Wauquiez, nettement plus intelligent et plus sage que Juppé, assoiffé de pouvoir.
Quant à BHL, il a manifestement manqué sa vocation.
Depuis qu'il a séché la philosophie, discipline trop exigeante pour un type aussi mondain que lui, BHL n'a rien trouvé d'autre que créer l'agitation en France en multipliant des sorties médiatiques inintéressantes. Pour cela, il bénéficie toujours de la complicité d'une presse parisienne à la fois incompétente, stupide et corrompue.
BHL a échoué dans tout ce qu'il a entrepris en France, car il manque de fond.
Il n'a pas été capable de puiser dans l'extraordinaire beauté de la sympathique Arielle Dombasle quelque inspiration.
Rédigé par : LABOCA | 08 avril 2011 à 01:24
Heureux chauffeur de taxi...
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 07 avril 2011 à 23:42
Sbriglia, et la seule fois de ma vie où j'ai rencontré BHL, j'étais lycéen invité je ne sais plus pourquoi à une émission d'Antenne 2 et la séquence suivante, c'était BHL. Nous étions trois gamins bien élevés, BHL a salué tout le monde sauf nous, pas un regard pour les morveux ! J'avais noté à l'époque la blancheur immaculée de la chemise et les chaussettes en tire-bouchon hors du champ de la caméra. J'avais lu "La Barbarie à visage humain", j'étais gourmand d'en parler. Que dalle.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 07 avril 2011 à 22:36
@Véronique Raffeneau et Marie
Je respecte vos réactions et serais prête à les partager mais êtes-vous certaines que les magistrats dont la décision motivée est publiée sur le site de la Cour de cassation ont bien observé l'attitude que leur prête l'avocat de M. Leprince ?
Je doute, pour ma part, que le président Louvel, homme d'une rare dignité et possédant une haute idée de ses responsabilités, se soit comporté de manière désinvolte ou cavalière avec un justiciable.
Je suis même convaincue qu'il en est incapable...
Rédigé par : jeanne | 07 avril 2011 à 22:15
Pourquoi Sarkozy est parti en guerre ???
http://www.bernard-henri-levy.com/pourquoi-sarkozy-est-parti-en-guerre-newsweek-par-christopher-dickey-3-avril-2011-17802.html
Rédigé par : Marie | 07 avril 2011 à 22:14
Eclaircissement pour les incrédules.
"Heureux ceux qui croient sans avoir vu !"
Un taxi pour Benghazi !
"S’agissant de BHL, une anecdote savoureuse est racontée dans le Times de Londres. Observant que notre philosophe avait joué les intermédiaires entre les dirigeants du Conseil national de transition libyen et le président Sarkozy, le journaliste Ben Macintyre s’est souvenu du jour où BHL lui avait « volé » son taxi. Notre confrère faisait la queue patiemment, sous la pluie, à une station de la rive gauche, quand Bernard-Henri Lévy surgit d’un restaurant voisin, bras dessus, bras dessous avec Umberto Eco. Un taxi arrive. BHL et son compagnon doublent tranquillement la file et s’engouffrent dans le véhicule. « Personne n’a émis la moindre objection à ce flagrant resquillage, écrit Macintyre. C’était là une parfaite illustration du statut unique dont jouissent les intellectuels en France...."
http://www.bernard-henri-levy.com/un-taxi-pour-benghazi-le-monde-6-avril-2011-17796.html
Rédigé par : Marie @ Tous | 07 avril 2011 à 22:09
Non !
Il n'est quand même pas de la trempe d'un
F. Nourissier qui se méprisait tendrement !
Un si beau broshing ! Avec deux "o" ? zut.
Avec un hue ?
Rédigé par : calamity jane | 07 avril 2011 à 22:04
http://www.acrimed.org/article3568.html
Sur un autre registre que celui objet du présent billet, je signale cet article d'Acrimed.
Rédigé par : Gigi | 07 avril 2011 à 21:49
p*tain ce que j'aurais aimé être là pour lui coller un pain pour tenter de piquer ma place.
Si cette histoire est vraie. Car les journaleux inventent parfois.
Ou peut-être bhv avait-il commandé ce taxi...
Ne pas croire trop rapidement qu'un son de cloche et sans laisser une place à la présomption d'innocence, monsieur l'avocat général.
Encore BHL....
Vous pouvez pas lâcher les baskets d'Eva Joly et BHV ? un peu de hauteur, diantre !
Rédigé par : patrons-voyous | 07 avril 2011 à 21:09
@Toquevil,
Je vous concède, c'est vrai, que beaucoup de femmes sont aussi des "malotrues" et même s'il m'arrive moi-même parfois de pester, je n'ai malheureusement pas le gène de l'agressivité !! L'être n'aurait rien changé. Le monsieur était garé !
Si j’ai précisé, « évidemment », j'avais également une pensée pour ces messieurs garés en double file à des feux qui pianotent sur la pédale d'accélération pour "gratter" le départ et qui calent au moment opportun ou se font avoir au démarrage, furieux... Accélérant comme des fous pour doubler quelques mètres plus loin… !
A une époque où je roulais beaucoup, je me suis souvent régalée... ! Quel plaisir j'ai eu, lorsque je le pouvais encore d'appuyer un peu sur le champignon !!
Lorsque je lis parfois certains commentaires acrimonieux, acerbes, agressifs... de gens de caractère, j'admire moi qui en suis incapable ! C'est sans doute pour cela, que lorsque je me rends quelque part, il m'est souvent demandée, comme à Paris, par exemple, le chemin ou une direction, à moi qui ne connais rien de la ville ! Et encore moins m'y diriger ! J'en souris, mais je ne fais pas comme certains qui communiquent de faux renseignements... "Vous voyez, là-bas, la première route à droite ??? Eh bien, vous ne la prenez pas !" (:o)
Alors, là sont les bienvenus tous ces taxis qui attendent devant les gares et qui, une fois installée confortablement à l'intérieur de l'un d'eux, vous offrent, chauffeur oblige, les potins de la capitale !
Rédigé par : Marie @Toquevil | 07 avril 2011 à 20:02
BHL est similaire à R. Yade : autant partout, sur toutes les télés, qu'inutile.
Rédigé par : bob | 07 avril 2011 à 19:39
Véronique Raffeneau a dit l'essentiel, sauf qu'il ne s'agit pas de la "même désinvolture" : BHL c'est la désinvolture vulgaire si courante et pénible mais pas bien grave et heureusement pas universelle comme le montrent les anecdotes de JD Reffait.
La Cour de cassation c'est la désinvolture tragique des grands décideurs de la République qui n'assument pas leur décision et ne méritent donc pas leur fonction : nul doute que leur fausse désinvolture et vraie lâcheté a fait régresser la confiance dans les institutions
Rédigé par : Jean-Marie | 07 avril 2011 à 19:33
C'est vrai Véronique j'ai un peu honte d'avoir posé un petit commentaire sur un sujet aussi futile et beaucoup d'agacement à lire quelques commentaires d'un nombrilisme qui n'a rien à envier à celui prêté à BHL, alors qu'il y a d'autres choses plus graves et plus révoltantes ; la décision hier de la Cour de Cass, la désinvolture de ces magistrats est un mauvais coup pour la Justice ; elle s'en remettra plus difficilement que les personnes à qui BHL aurait soufflé la priorité.
Rédigé par : catherine A. d'accord avec Véronique | 07 avril 2011 à 18:48
C'était un Taxi pour Tobrouk ?
On imagine tous ces gens cités par Jean-Dominique s'exclamer des années plus loin, "Et en plus, JDR allait nous laisser sa place, si, si, et avec la plus grande modestie ! D'une simplicité, vous n'imaginez pas !!"
Trêve de.
Oui, c'est vrai, les malotrus méritent de se faire botter les fesses si persistent après avoir été mis face à leur forfait qui n'est parfois que de la distraction. Si l'exemple est avéré, il est vilain. La vraie grandeur, la vraie noblesse, sont toutes de simplicité.
Être capitaine, c'est quitter le navire en dernier, surtout si cela se passe mal, pas couper les files vers la plus belle chaloupe.
Cela dit, la seule fois où ai croisé notre BHL - frime d'à l'aise majesté, que ce "notre" - c'était dans le salon Ile de France du Lutetia, son ex belle y donnait une beau raout pour fêter la sortie de son dernier opus, en 2006, je crois.
Il était discret et tout à fait sympathique d'aspect, cela écrit sans ironie, souhaitant autant se mettre de côté que ce que recherchions avec le copain musicien qui m'avait convié, il se trouva deux ou trois fois s'approcher de notre position en retrait, au point de m'en inspirer la saillie suivante qui fit cet ami presque recracher son petit four non encore ingéré :
"Mais qu'est qu'il veut à tourner comme cela, un autographe ou quoi ?"
Pas un mauvais bougre, juste un peu trop gâté, c'est pas le premier, ni le dernier.
AO
Rédigé par : oursivi | 07 avril 2011 à 18:43
"Qui veut se prendre 5 ans de prison pour commenter ?"
Ne vous en déplaise, Xavier Nebout, je trouve qu'un homme qui réussit à nous dire en quelques phrases qu'il fume le cigare, déjeune chez Lipp, est reçu par un président-poète-académicien, accepte l'eau en carafe lorsqu'il se rend à La Rochelle dans les restos branchés lors des congrès du PS, laisse prudemment les trottoirs aux gitons du Marais et réussit à se faire rendre la politesse par la première Dame de France chez Darty mérite notre profond respect !
Rédigé par : sbriglia @ Xavier Nebout | 07 avril 2011 à 17:59
Ce BHL, c'est le genre de néfaste à qui je donnerais volontiers un coup de pare-choc !!!
Sérieusement, pour se légitimer, il aurait dû faire 4 ans ou plus à Camiri !!
Rédigé par : bruno | 07 avril 2011 à 16:51
Marie,
"Du véhicule sortit un monsieur (évidemment)"
Joli cliché...
J'ai eu la même mésaventure. Mais le malotru était une malotrue qui n'avait même pas l'excuse de l'âge.
Je suis très sensible au respect des files d'attentes : j'ai pu constater que les femmes - en particulier la mienne - ne sont pas les dernières à essayer de les shunter.
Rédigé par : Tocquevil | 07 avril 2011 à 15:49
Puisque chacun y va de son anecdote, je vais y aller de la mienne.
Il fut une période où j’allais régulièrement à la cantine des studios «Cognacq-Jay» dans le cadre de mes activités professionnelles.
Eh bien il y avait une star de l’époque, en l’occurrence le grand, l’immense Léon Zitrone qui régulièrement passait devant tout le monde pour accéder au self.
Bien sûr face à une telle célébrité personne n’a jamais eu l’outrecuidance de faire la moindre remarque. Mais il faut dire qu’il avait quelques raisons car il avait beaucoup de travail et le simple fait de devoir aller manger était pour lui une perte de temps.
Rédigé par : Achille | 07 avril 2011 à 15:44
A lire M. Reffait, nous avons d’un côté Levy, Lagerfeld et Strauss-Kahn, d’un autre Mitterrand, d’Ormesson, Galabru, Belmondo, Giscard d’Estaing et Jospin.
Qui veut se prendre 5 ans de prison pour commenter ?
Rédigé par : Xavier Nebout | 07 avril 2011 à 15:09
Monsieur BHL possède peut-être une carte de priorité !!!!
Encore une anecdote, si vous le permettez.
Il y a quelque temps maintenant, je me trouvais dans une boutique d’alimentation en compagnie d’une personne âgée. Ses achats effectués, arrivées à la caisse, au-dessus de laquelle se trouvait le panneau « priorité personne handicapée », il y avait foule. La personne qui était avec moi étant âgée et malvoyante, je me suis donc adressée à la caissière pour faire valoir sa carte de priorité pour personne handicapée. Nous eûmes droit, bien sûr, aux protestations d’usage des personnes qui attendaient, car faire valoir ses droits d’handicapée était une outrance pour certaines. Surtout à la caisse qui leur est réservée ! Alors, une laissa ses courses. D’autres changèrent de caisse. Mais je fus interpellée par celle qui nous déclara : « Mais bien sûr, madame, passez ! ». Je la regardai alors. Et je vis avec stupeur que c’était un jeune homme qui était lui-même handicapé. Sa maman qui l’accompagnait nous déclara alors qu’en fait, elle ne réclamait jamais sa priorité aux caisses alors qu'il y avait droit lui-même !!!
Je ne vous cacherai pas qu’intérieurement j’étais malgré tout ravie d’avoir semé le b... run ! Pour une fois ! Mais, je me suis rendue compte que lorsque l’on est confronté à la population, être handicapée est vraiment un réel handicap et qu’en fait, les gens leur sont très souvent indifférents !!!
Dans la même ville, quelque temps après, j’emmenais en voiture toujours cette personne âgée pour un rendez-vous quelconque. Je me garai donc devant une… Cour d’appel… mais sur un emplacement réservé ! Horreur, il en sortit immédiatement, tel un bouledogue de sa niche, un gardien près à… qui voyant que je plaçai une carte pour handicapée, regagna son poste de surveillance !!! Ouf, je l'avais échappé belle !
Pas facile et pas de tout repos d’assister une personne handicapée !
Rédigé par : Marie | 07 avril 2011 à 14:00
Comme Frank Thomas, je resterais prudent. Les apparences peuvent être trompeuses, et je vois mal Umberto Eco se prêter à ce genre d’incivilité.
Rédigé par : Claude L | 07 avril 2011 à 14:00
J'observe que personne ne défend la conduite et l'oeuvre de Bernard-Henri Libye.
C'est d'ailleurs mon cas ; quand je le lis ou l'écoute, je pense à cette formule qu'utilisaient les Basques pour désigner le contemporain encombré d'une auto-admiration mal contrôlée : un "Yo soy".
Rédigé par : Yves | 07 avril 2011 à 13:48
Autre hypothèse que je forme : notre BHL a voulu montrer, par son geste supra-plébéien, qu'il est lui aussi chez lui, une sorte de Dottore ou Professore, une notabilité, une vraie, qui brille et en jette. Puéril, un peu dérisoire, venant d'un philosophe à la dimension essentiellement hexagonale. En présence d'un auteur transalpin internationalement reconnu et apprécié. Jusqu'au bord des plages.
La géographie est cruelle, parfois.
Rédigé par : scoubab00 | 07 avril 2011 à 13:45
Décidément ce pauvre BHL n’en rate pas une.
Après s’être ridiculisé auprès de toute l’intelligentsia parisienne en vantant la pensée du philosophe Botul.
Après avoir entraîné Nicolas Sarkozy dans une guerre dont on a bien du mal à voir la fin et les conséquences qui vont en découler.
Voilà qu’il se met à considérer que sa condition de conseiller diplomatique du Président lui confère des prérogatives comme notamment celle de ne pas faire la queue à une station de taxi comme n’importe quel citoyen ordinaire.
Après on s’étonne qu’il se prenne des tartes dans la... figure.
Rédigé par : Achille | 07 avril 2011 à 13:30
Pardon, Philippe, mais hier la Cour de cassation a eu un comportement, dirons-nous, assez proche de cette même désinvolture, mais avec une puissance et un impact dix mille fois supérieurs.
"Les juges n'ont même pas attendu pour voir Dany Leprince quitter le tribunal avec les menottes aux poignets."
rapporte l'avocat de ce dernier.
Quand bien même la décision de la Cour de cassation serait parfaitement justifiée, que personne, face à la lâcheté ostensible de la Cour incapable d'assumer ouvertement son arrêt, n'ait osé protester est déjà surprenant car le peuple français au caractère généralement lucide et frondeur déteste cette forme capitale d'incorrection et de laideur judiciaires.
Ce conformisme dans la veulerie, c'est celui qui habite et gangrène tout être ou tout corps insuffisant mais puissant et se croyant seul au monde. Il faut agir comme si les autres n'existaient pas, éviter de les regarder et les considérer.
Si je ne suis pas véritablement étonnée par la décision de la Cour, je trouve tout de même honteux et scandaleux de fuir avec autant d'empressement le regard de celui qu'on condamne, j'aurais espéré moins de conformisme, de banalité et d'ordinaire de la part de ces magistrats.
J’aurais espéré du maintien et de la tenue.
J'aurais souhaité une Cour de cassation ayant tellement d'orgueil qu'elle aurait été capable d'attendre sereinement la fin de l'audience pour fuir. Quelle leçon elle aurait donné sous le regard du public ! quelle classe, quelle allure !
Les juges de la Cour de cassation ont piteusement saccagé leur sortie. Ils n'ont pas su attendre et se hisser à la hauteur du minimum qui impose d'accepter de soutenir le regard de celui qu'on a défait.
Tout ce que je n'aime pas.
PS: j'ai juste essayé d'écrire le billet que j'aurais aimé lire sous votre plume aujourd'hui.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 07 avril 2011 à 13:19
Cher Philippe Bilger,
Votre naïveté sur certains sujets fait plaisir à voir.
Une information que porte tout de même à notre attention votre billet est absolument pathétique : Bernard-Henri ne disposerait donc pas d’une limousine avec chauffeurs incorporés, dûment appointés pour l’attendre à la sortie des grands restaurants afin de le conduire au Flore, à l’Elysée, ou autres lieux ?
Cela fait une différence qui n’est pas mince entre B-H L et nos gouvernants -au petit ou au grand pied- qui ne vivent plus au ras du sol depuis longtemps comme ce va-nu-pieds. Imaginez un instant Nadine Morano, Frédéric Lefebvre, Laurent Fabius, Dominique Strauss-Kahn faisant le pied-de-grue sous la pluie à une station de taxi et sans parapluie. Vous n’y pensez pas…
Non, décidément, cher Philippe Bilger, votre anecdote me donne un petit coup de frais. Car, de vous à moi -curieuse expression alors que c’est moi qui m’adresse à vous- la fortune personnelle de M. Lévy doit lui permettre ce petit luxe d’éviter les taxis, à moins que les besoins de son ex-compagne Arielle Dombasle ne siphonnent une trop grande partie de ses ressources ?
Soyez donc indulgent : Bernard-Henri Lévy a commis une faute de courtoisie, certes, mais si l’on considère le mépris avec lequel nombre de personnalités équipées d’un QI très au-dessus de la moyenne traitent les français moyens que nous sommes, une encyclopédie ne suffirait pas à en dresser la liste.
J’ai eu l’occasion, au cours de ma vie professionnelle, d’observer les rapports qu’entretenaient mes collègues de travail, dans les entreprises qui m’ont employé, avec le personnel d’entretien qui, généralement, attaquait sa tâche de nettoyage et de vidage de poubelles en fin d’après-midi pour éviter de déranger. Je n’en ai pas compté beaucoup qui aient prêté la moindre attention à la technicienne de surface ou l’aient gratifiée d’un aimable : « bonsoir, Madame ». Ils étaient, eux aussi, des gens « intelligents ».
C’était donc une scène de la vie ordinaire.
Rédigé par : Christian C | 07 avril 2011 à 13:11
Surprenant car il a une voiture avec chauffeur. Peut-être avait-il aussi commandé le taxi ; ça arrive ; même à moi. Dans ces cas-là effectivement pas de queue. On ne prête qu'aux riches mais là je ne suis pas sûre que l'anecdote mérite des tonnes de commentaires sur la personnalité de BHL. Un détail est certes souvent - toujours - significatif ; encore faut-il qu'il soit exact.
De ces détails, j'en ai des tonnes, concernant des personnalités, célébrités bien élevées ou gougnafières que plus jamais je ne regarde du même oeil mais là n'est pas le sujet du billet de notre hôte...
Rédigé par : catherine A. et son chauffeur ? | 07 avril 2011 à 13:00
« …Il a brûlé les étapes. Il n'a pas fait la queue. Il n'a pas joué le jeu. Il a abusé… » Vous indignez-vous !
Eh oui, monsieur Bilger, mais « Où il y a de la gêne, il n’y a pas de plaisir ! »
L’anecdote que vous relatez, monsieur Bilger, m’en rappelle une autre qui s’est produite il y a quelques années, maintenant.
Alors que j’attendais depuis plusieurs minutes sur une aire pour une place de stationnement, que son occupant avait peine à quitter par ailleurs, ce dernier, à peine parti, je vis, tel un bolide, un automobiliste me la « souffler » ! Du véhicule sortit un monsieur (évidemment) qui s’avança vers moi, -il m’avait donc bien vue !- et qui sans sourciller me lança : « Madame, j’ai 74 ans, je suis plus âgé que vous, alors, vous me devez le respect ! »
Je n’avais rien dit et n’étais même pas sortie de mon véhicule ! Mais j’en fus quand même interloquée ! Quelle audace !
Des personnes qui virent la scène et le toupet de l’individu en question me déclarèrent ensuite, voyant que je n’avais pas bronché, « Eh bien… Il a de la chance d’être tombé sur vous ! »
Rédigé par : Marie | 07 avril 2011 à 12:35
Dans un service après-vente d'un magasin d'électronique, le technicien demande à qui c'est le tour. Une dame à côté de moi répond en me désignant : "Monsieur était là avant." C'était Danielle Mitterrand.
C'était le dernier cigare Churchill Monte Cristo disponible chez le buraliste. J'étais en concurrence avec un homme qui dit alors "Je crois que vous l'avez demandé avant moi". C'était Michel Galabru.
Dans une célèbre brasserie parisienne en face du Flore, nous nous installons à une table lorsque le maître d'hôtel nous dit : "Si ça ne vous dérange pas, c'est la table habituelle de Monsieur qui vient d'arriver." Et l'homme réplique immédiatement : "Pas du tout, je vais me mettre ailleurs." C'était Valéry Giscard d'Estaing.
Cela faisait deux fois que je demandais une carafe d'eau. Le monsieur d'à côté prend sa carafe, se lève et me la dépose sur ma table. "Tenez. Moi je n'aurais pas à la réclamer." C'était Jean-Paul Belmondo.
Mon métier n'est pas de faire la queue avec les stars mais cela s'est trouvé ainsi. Une autre fois, c'est Jean d'Ormesson que j'ai vu courir (il se porte sacrément bien le bougre) après une dame pour lui rendre un objet qu'elle venait de perdre.
Mais j'ai été également amené à descendre de trottoir, comme les autres passants, pour laisser passer Karl Lagerfeld et ses deux éphèbes qui barraient le passage en s'esclaffant.
Etudiant, j'avais été reçu avec une simplicité déconcertante par Léopold Senghor dans son petit appartement parisien. Je me souviens de Lionel Jospin, alors Premier ministre, qui attendait son tour dans un restaurant de La Rochelle. Tandis que DSK coupait les files avec sa cour.
Les gens qui n'ont rien à prouver se comportent communément. BHL a encore tout à prouver. Il est tellement loin du compte. Eh quoi ! Voudriez-vous que le sauveur du peuple libyen attende un taxi ?
Cela dit, sur ce coup, il a été utile. Même si nos amis libyens nous refont le coup de Rommel et Montgomery à prendre et reprendre les villes du désert. Une chose est certaine : c'est une guerre que nous n'avons pas le droit de perdre, sinon, ça va chauffer pour nous.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 07 avril 2011 à 12:30
@sbriglia
Oui certes, mais il ne faut pas exagérer non plus ! Il a eu cette attitude parce qu'il était malgré lui confronté à une virago ! Le cas de BHL est désespérant. Ce type est un cuistre qui croit pouvoir tout se permettre. Comme il ne suffit pas d'avoir une voiture pour être un conducteur, il en est de même des agrégés en philosophie !
Rédigé par : adamastor | 07 avril 2011 à 12:29
Il ne faut pas faire aux autres ce que l'on n'aimerait pas que l'on vous fit à vous-même...
Rédigé par : padraig | 07 avril 2011 à 12:19
Encore un témoignage sur une société qui se défait, dans les petites choses de la vie comme dans les grandes...! Dans le même sens il faut signaler le terrifiant spectacle (par ce qu'il signifie) qu'ont donné à la dernière émission de G. Durand, "Paroles de Français", les compères journalistes - de droite et de gauche, du Figaro au Nouvel Obs en passant par Le Point - qui ont étalé crument, sous le couvert d'une conversation mondaine, un NIHILISME dont, manifestement, ils n'étaient même pas conscients du caractère suicidaire pour leur propre crédibilité, tant il est sans doute enraciné dans leur comportement quotidien et dans leur pratique professionnelle...
Rédigé par : Guzet | 07 avril 2011 à 11:45
Parce qu'imaginer ce qui peut (ou ne pas) se passer dans la tête de l'autre est tellement plus stimulant que de se contenter de lâcher un inélégant mais spontané "quel connard mal élevé !".
Rédigé par : Kirawea | 07 avril 2011 à 11:01
Bonjour monsieur Bilger
La guerre est une chose trop sérieuse pour la laisser aux mains des militaires aurait dit Clemenceau .
Moi, je dirais que la politique est bien trop précieuse pour la laisser aux idées des philosophes, quels que soient leurs talents !
Notre démocratie tire des bords et se heurte aux vagues des idées, mais de Robespierre et de Voltaire à nos jours, nous avons avancé ! Même par votre plume monsieur Bilger.
Rédigé par : J.A | 07 avril 2011 à 10:45