Le Monde de Sophia

Elle se décrète humoriste, chroniqueuse sur France Inter. Elle se nomme Sophia Aram (SA).

Le Monde lui a fait beaucoup d'honneur en lui permettant de développer sur une demi-page ses pensées, ses inexactitudes et ses confusions, son venin indolore. Son argument choc étant que "ses origines" font d'elle forcément une personne remarquable, "viscéralement attachée aux valeurs républicaines et laïques". Le titre : "L'insupportable banalisation médiatique du Front national". De fait, "ses origines", qu'elle met en avant tout en dénonçant chez les autres une telle fixation, ne démontrent rien. Ni pour ni contre. Ni qu'elle sait faire rire ni l'inverse. Elles ne lui donnent pas par principe un label de qualité et d'intelligence et en tout cas ne permettent pas d'effacer l'ignominie médiatique consistant à traiter une masse non négligeable de citoyens de "gros cons".

Sa tribune libre lui a été offerte parce qu'elle avait proféré avec mépris et arrogance une insulte collective et que beaucoup n'avaient pas manqué sur ce plan, dont moi, de s'en prendre justement à elle. Sa défense aujourd'hui ne me semble pas plus légitime que son agression d'hier.

Cette polémique n'est pas sans rapport avec une enquête du Nouvel Observateur sur la "trahison des clercs" qui favoriseraient une "lepénisation des esprits". Ariane Chemin (AC), que le talent ne quitte jamais et pour laquelle mon faible intellectuel demeure constant en dépit de la charge qu'elle assène subtilement, mêle dans une même réprobation des personnalités qui n'ont rien à voir entre elles - notamment Luc Ferry, Philippe Cohen, Denis Tillinac, Robert Ménard et moi-même - et nous prête un pouvoir de malfaisance alors que pour ma part je me suis surtout senti astreint à une exigence de vérité. J'admets toutefois que je ne tiens pas pour rien la crainte formulée de bonne foi de voir "récupérée" à des fins non véritablement démocratiques cette volonté de se colleter avec le réel et d'en faire le constat, quoi qu'il en coûte aux angélismes (Marianne 2, nouvelobs.com).

A Mots Croisés, sous l'égide toujours aussi honnête et performante d'Yves Calvi qui est parvenu à limiter des volubilités en général irrépressibles, j'ai eu la chance, aux côtés de Robert Ménard, de pouvoir débattre avec Edwy Plenel, Jean-François Kahn et Ariane Chemin. Je ne suis pas sûr que nous ayons pu, chacun, tout dire de ce que nous avions projeté mais en dehors d'une attaque injuste et personnelle d'Edwy Plenel à l'encontre de Ménard, l'atmosphère m'a bien plu et les échanges m'ont fait réfléchir. Mots Croisés a permis de traiter sur un mode non explosif un sujet à risques.

Intervenant quand Yves Calvi, équitable, m'en donnait l'occasion, j'avais dans la tête non seulement le texte d'Ariane Chemin mais la "défense et illustration" de Sophia Aram. Pourtant, sans vouloir être désobligeant, rien de commun entre ces deux signatures et ces deux attitudes intellectuelles.

Juste, cependant, une même acidité regrettable à l'égard de ma participation au débat public, une petite musique aigre sur ma prétendue violation de l'obligation de réserve. Qu'une journaliste respectée et une humoriste s'auto-qualifiant s'assignent pour objectif de favoriser une censure que l'institution judiciaire n'a jamais voulu mener à terme ou osé envisager me laisse pantois. Leur liberté apparemment ne supporte pas la mienne. Un magistrat qui tente de penser, de parler et d'écrire sans que quiconque lui ait jamais reproché de porter ainsi atteinte à l'exercice de sa fonction d'avocat général aux assises, apparemment c'est intolérable. L'une plus finement, l'autre plus "grosse caisse", s'en offusquent et cela me navre pour elles.

Mais pour le reste que de différences !

SA me reproche une "violence" qui, à la supposer réelle, s'inscrit dans le champ intellectuel, avec une vigueur acceptée. Mais je constate qu'elle se donne le droit, elle, d'avoir l'épiderme infiniment sensible et de se plaindre comme si elle était victime de quoi que ce soit, alors qu'elle se permet de traîner dans la boue une partie du peuple français, protégée en cela par son statut médiatique, et bizarrement par Le Monde.

Le meilleur vient ensuite. Humoriste auto-proclamée, je crois comprendre qu'il n'y aurait qu'elle à savoir se soupeser, s'apprécier. Je me doute que les jugements qu'elle portera sur elle-même lui seront, comme par magie, toujours très favorables. En effet, j'aurais "des arrière-pensées" qui seraient celles "d'un magistrat soudainement spécialiste de l'humour radiophonique". Ainsi, ce serait de l'humour, et du fin, et du délicat, d'insulter, de vilipender et de se faciliter la démagogie en proférant à plusieurs reprises, satisfaite de soi, "gros cons". Ensuite, pour qui intervient-elle le matin sinon pour les auditeurs, dont même un magistrat - je m'en excuse auprès d'elle - a le droit de faire partie ? Est-elle si assurée de sa capacité inouïe de faire rire, de sa drôlerie irrésistible, qu'elle considère comme acquise l'approbation enthousiaste de ceux qui l'écoutent ? Faut-il avoir fait de grandes études pour oser formuler une opinion sur la qualité de son humour, qui de fait tourne en rond, avec les mêmes obsessions et les mêmes félicitations. Etre drôle seulement à ses propres yeux ne suffit pas. Ou alors, si elle ne veut pas être écoutée, éventuellement critiquée, qu'elle monologue exclusivement avec elle-même ! Chacun n'est pas "soudainement spécialiste de l'humour radiophonique" mais ordinairement, au fil des jours, et il n'est pas nécessaire d'avoir un brevet pour cela. Je sais ce qu'est que le véritable humour, l'authentique esprit. Bruno Gaccio que j'ai beaucoup fréquenté m'a toujours fait rire et pourtant il ne m'a pas ménagé et il n'épargne personne. A force, SA vous contraint à faire des comparaisons qui l'écrasent.

Un exemple final qui montrera bien les limites de cette "humoriste, chroniqueuse sur France Inter". La haine du racisme réel ou prétendu, l'adoration de la diversité et du métissage ne peuvent pas constituer les seules données d'une pensée médiatique libre et critique, drôle si elle peut. SA consacre un billet à Christine Lagarde qu'elle adore et se sert de cette adulation pour s'en prendre de manière lassante à ses têtes de turc habituelles, Brice Hortefeux et Claude Guéant notamment. Mais pas un mot sur ce qui pourrait apparaître demain comme le plus gros scandale sur le plan de la morale publique depuis 2007 : l'affaire Tapie (Mediapart). Quand "ses origines" ne sont pas concernées, tout l'indiffère. La République s'arrête à elle.

Alors, oui, il y a "une insupportable banalisation médiatique" de Sophia Aram.

Comments

[Rédigé par : calamity jane]

Maria Santorelli,
quoi, tu as lu un commentaire jusques au
bout ?
O.K. baby ! le tutoiement que j'utilise
pour toi est justifié.
La beau-fée !

[Rédigé par : Josselin Guilloret]

Cher Monsieur,

J'ai le regret de vous dire que votre article sur Sophia Aram est injustifié. En effet, contrairement à vous, cette personne n'intéresse nullement les "simples" gens qui ne revendiquent qu'une seule chose: la liberté de pensée. En lui donnant autant de votre temps, vous gâchez celui-ci et prenez aussi le risque de lui faire croire qu'elle existe dans le débat politique et/ou médiatique, ce qui n'est évidemment pas le cas.

[Rédigé par : jpledun@Marina Santorelli]

Trouvé sur la page que madame Marina Santorelli met en lien dans son message tout en finesse :

"Colloque du CLR « Sciences, Raison et Laïcité » (Paris, 7 mai 11)"

Quoi ???? Vous avez débattu sur la laïcité ????

C'est scandaleux.

[Rédigé par : Yves]

@ Marina Santorelli

La richesse de votre vocabulaire est impressionnante. Je cite : "lyncher... populo...fasciste... lâches... vomi...fiel... méprisable... détestation... beaufs... pétainistes..."
Avez-vous remarqué que ce sont les mots du ressentiment, pas du raisonnement ?
Vous ne pouvez pas de cette façon convaincre de la fausseté des arguments de votre victime.
Au fait, le voulez-vous ? le pouvez-vous ?

[Rédigé par : Marina Santorelli]

Monsieur Bilger,

Pourquoi lyncher Sophia Aram avec la geste populo fasciste des Philippe Cohen, Eric Zemmour, Guy Carlier, Elisabeth Lévy et les lâches Hees et Val ???
Vous lynchez Sophia Aram parce qu'une femme, a fortiori de gauche, a fortiori pas de la même tribu que la vôtre (celle qui se fout de la LAICITE et qui fait pression sur Sarkozy pour que des étudiants juifs intégristes passent les concours des grandes écoles à une autre période que celle des fêtes juives) et surtout qui n'est pas d'accord avec vous. Vous ne vous grandissez pas, comme ne se sont pas grandis tous les lâches qui ont vomi leur fiel sur Ségolène Royal.
Monsieur Bilger, je vous trouve méprisable dans votre argumentaire et surtout dans vos intentions.

Je n'ai aussi que mépris et détestation envers tous les beaufs de ce forum et tous ceux qui vomissent sur Sophia Aram avec des arguments crypto pétainistes.

[Rédigé par : jpledun@Achille]

Vous avez raison Achille. Mes commentaires ne sont pas comiques.

Pas envie de faire du Aram.

[Rédigé par : Mary Preud'homme à Gérard de M (comme menaçant)]

"Fais attention, Géraard, tu es sur une pente savoveu... sevonneu... savonneuse aujourd'hui !
Aujourd'hui, c'est un petit verre qu'il te faut, mais demain tu en fumeras tout un paquet !
Sans parler de la honte qui retombera sur ta pauvre mère.
Moi ? T'occupes pas !
Je m'arrange avec la honte directement. J'ai l'habitude !
J'ai pas besoin de tes conseils !
Géraard !"
(Coluche)

[Rédigé par : sbriglia]

"Je préfère en rester là, je n'ai pas peur de vous. Mais je vous méprise totalement."

Rédigé par : Gérard de Maison neuve

Allons Gérard, réveillez-vous, c'est fini, la maison est construite, inutile de vous croire encore sur un rendez-vous de chantier !

[Rédigé par : Gérard de Maisonneuve]

Monsieur l'avocat général, vous oubliez que vous avez un devoir de réserve.
Peut-être que vous votez FN et ça vous regarde...
J'espère que vos supérieurs vous sanctionneront.
Je préfère en rester là, je n'ai pas peur de vous. Mais je vous méprise totalement.

[Rédigé par : oursivi]

"les lignes ont aussi évolué !"

Rahhh

Sorry !

[Rédigé par : oursivi]

Bon, j'ai écouté celle dont ignorais encore l'existence il y a quelques jours, traçant le lien fourni par Aïssa - et ma foi, soyons honnête, ce n'est pas si mauvais que cela, c'est dans la moyenne de ce qui a toujours existé dans ce genre de tranche horaire et sur ce type de station.

Sa sortie moqueuse vilipendant l'inculture crasse - ne pas dire "noire", sinon elle en ferait un billet - des groupes de rap extrémistes est assez réussie.

Pas que quoi chouetter un fat... tempête dans un verre à dents, que tout cela.

Doit-on assimiler ce type de propos à de l'insupportablement main stream ?

Sans doute non, puisque ses orthogonaux sont aussi facilement audibles.

Tout cela me semble relever d'une saine démocratie où les gens s'engueulent à foison ce qui leur évite de s'ennuyer comme de s'entretuer ; c'est bien.

Il est peut-être un peu dommage que l'on ne trouve que ce "genre-là" sur France Inter, devenue, mais depuis des lustres déjà, une espèce de nid de bien-pensance un peu sotte, rien qu'une grande "raffarinade-de-centre-gauche", à quelques rares émissions près, telles "2000 ans d'histoire".

On s'interrogera toujours sur le nécessaire de tension et de conflits pour donner du sens à nos vies.

Me reviennent les cinq minutes qu'avais passées, fin avril 96, avec ce vieil homme parcourant plein de lassitude des rues du XVème, il s'appelait et est encore M. Polac.

Il me confia, qu'une fois encore, il venait de se faire vider, ayant appris récemment que sa chronique littéraire hebdomadaire dans la quotidienne de J.L. Hees serait supprimée. Difficile de ne faire le lien avec le retour de Chirac aux affaires, d'autant que dès que la gauche priva celui-là de pouvoir, un an plus loin, Polac fut réintégré en cette même chronique.

Eh bien, cette époque, où étaient de vrais "tricards" selon le pouvoir en place, je me demande s'il ne faut pas la regretter...

Quand Polac fit alors sa dernière chronique à la fin de la saison, un gros mois plus loin, Hees le rassura d'un "ce n'est qu'un au revoir", comme aiment à les présenter ceux qui savent toujours les éviter, ces contrariétés...

Hees a pris du galon, c'était déjà prévisible à l'époque. Sont ceux qui se risquent et ceux qui surfent toujours sur la meilleure vague, un sourire vendeur aux lèvres.

Qu'il - et Val - ait engagé SA sous la férule d'un pouvoir de droite, n'est probablement pas un gage de son caractère dérangeant, même si les lignes ont aussi évolué, je l'ai dit.

AO

[Rédigé par : Achille]

@jpledun

« ...le seul et unique devoir d’un comique, c’est de faire rire. Je n’ai fait aucune école ou formation artistique mais c’est toujours ce que les « grands » de ce métier m’ont dit.
Je me suis efforcé de suivre cette règle d’or. »

Pour être franc, je ne vous vois pas vraiment en comique... en tout cas rien ne permet de l'affirmer quand on lit vos commentaires.

[Rédigé par : Jean-Dominique Reffait]

Chouette, on sort les winchesters et on tire dans le tas ! La comique dit que le juge est un piètre comique, le juge rétorque que la comique fait un détestable juge. L'ampleur de la querelle n'échappe à personne, l'enjeu n'est rien moins que capital, zut, j'ai oublié l'enjeu, c'était important et puis j'ai oublié.

Tout est parti d'une qualification de gros cons adressée aux électeurs du FN. Par exemple, voter pour un candidat FN de 93 ans impotent qui ne peut pas bouger de sa maison de retraite (Roger Marin, en Meurthe-et-Moselle), ça n'est surtout pas voter comme un con, voter pour l'un de ces candidats qui font des saluts nazis comme d'autres des bras d'honneur, ça n'est surtout pas voter comme un con, voter contre l'invasion étrangère quand on habite un patelin dont le dernier barbaresque vivant fut abattu de dos en 1121, ça n'est pas voter comme un con. Parce qu'en démocratie, c'est son miracle, les cons ne votent pas comme des cons. Celui dont on se dit dans la rue : "Ah quelle belle tête de con !" se transmute en citoyen hautement éclairé lorsqu'il pénètre dans l'isoloir. Son vote ne doit rien à l'ignorance ou à la bêtise, les fées de la science politique l'accompagnent jusqu'à l'urne où il dépose le témoignage de ses grandes lumières aussi éclatantes que passagères. En ressortant, il redeviendra le con qu'il a toujours été, la parenthèse du génie démocratique sera derrière lui jusqu'à la prochaine échéance. Il est idiot avec les femmes, crétin dans son boulot, connard au volant, mais son vote le sauve, c'est le concentré de toutes ses capacités intellectuelles retranchées dans son bulletin.

Alors moi, je le dis tout net, n'étant tenu à aucune forme de prosternation populiste, je déteste la démocratie. Je ne l'accepte que parce que les autres formes de gouvernement se sont révélées pire ou mal utilisées, mais cette mascarade qui place à égalité de pouvoir l'imbécile et l'éclairé me sort par les yeux. Dans une société où il faut demander l'autorisation de tout faire, fournir des preuves de ses capacités pour chaque acte de la vie, je ne comprends pas qu'il ne soit pas requis un minimum d'éducation civique pour voter. Dix années durant, j'ai tenu des bureaux de vote, épreuve à dégoûter de la démocratie tant on voit de crétins soudainement fiers incapable de discerner parmi les bulletins celui de leur candidat. Combien posent la question : "C'est lequel celui du maire ?" quand il s'agit d'une élection législative. Partant de là, doit-on considérer que tous les abrutis votent pour le FN ? Certainement pas même si, en considérant la duplicité de la philosophie politique de ce parti, je suis amené à souhaiter qu'il y ait, dans l'électorat du FN, plus d'abrutis que de salauds.

S'agissant des origines de Sophia Aram, vous êtes injuste : lorsqu'elle y fait référence dans ses billets, c'est davantage par la caricature d'un accent qui n'est pas le sien. J'ai eu quelques échanges avec elle sur ce sujet, elle se considère comme une française à part entière, d'origine française étant née en France. Juste une coloration culturelle familiale qui ne parvient pas, malgré tout, à l'éloigner de son attachement à son pays. Elle témoigne d'une réalité dont elle admet qu'elle n'a jamais souffert elle-même. Mais son entourage lui renvoie d'autres réalités du racisme ordinaire dont le FN est le vecteur. Elle ne se décrète pas plus humoriste que vous ne vous décrétez magistrat : elle est rétribuée pour cela, c'est la justification de sa présence à l'antenne. Il semble donc que ceux qui vont à ses spectacles comme ceux qui la payent à France Inter la considèrent bel et bien comme une humoriste puisqu'elle parvient à en vivre. Elle est de parfaite mauvaise foi à votre encontre mais vous n'en manquez pas à son égard !

[Rédigé par : jpledun@Madame Raffeneau]

"Les gros cons votant Le Pen parce "qu'ils pensent que tous leurs malheurs sont dus à la présence d'étrangers en France…"

Je ne sais pas de qui est cette phrase mais c’est là où se trouve la faute de jugement originelle.

Non, tous les électeurs FN ne pensent pas que leurs malheurs soient dus aux étrangers.

Oui, beaucoup se demandent pourquoi ils ne sont représentés dans (pratiquement) aucune instance démocratique.

Ceci, l’insulte et le mépris permanent á leur égard, vont vous péter au visage á la prochaine échéance.

Inutile alors d'aller dans la rue avec votre petite pancarte "J'ai honte d'être français".
Il sera trop tard.

La critique politique est libre et souhaitable mais elle n’a rien á voir avec « faire rire ».

Pour S.A. il y a tromperie sur la
« marchandise » (mais c’est raciste ça !)

Madame Raffeneau, le seul et unique devoir d’un comique, c’est de faire rire.
Je n’ai fait aucune école ou formation artistique mais c’est toujours ce que les « grands » de ce métier m’ont dit.
Je me suis efforcé de suivre cette règle d’or.

PS : (Quand je dis vous, je ne pense pas á vous personnellement)

[Rédigé par : jpledun]

"Vous qui aimez les humoristes un peu anciens..."

entre autres ! Eux faisaient rire la France entière au moins.

Pas comme certaine...

[Rédigé par : Véronique Raffeneau]

@ Christian C

"...vous auriez en effet, si vous aviez exprimé honnêtement la réalité : " Lorsque Le Monde propose une tribune libre à des humoristes chroniqueurs explicitant ce qu'ils pensent de l'actualité... " "

Je maintiens "éditorialisant". Quand Sophia Aram éditorialise Christine Lagarde il ne m'a pas sauté aux oreilles que sa chronique, pour reprendre votre choix de verbe, explicite ce qu’elle pense de l'actualité liée au ministre...

"sa chronique de plus d’une minute et vingt secondes, évoquant le braquage légal dans lequel Madame Lagarde lui a apporté soutien et assistance sans faiblir..."

Où entendez-vous dans la chronique Tapie mise en lien par Aïssa la mention, même implicite, de Christine Lagarde ?

Au reste, on ne peut pas reprocher à Sophia Aram de ne s'en tenir dans cette chronique de 2010 qu'à la mention de "braquage légal" concernant B. Tapie. Et je ne lui reproche pas ce raccourci. Je me suis contentée de dire que Tapie braqueur, Tapie gangster légal est d'une grande banalité, une sorte de truisme, ça ne mange pas de pain, c’est indolore et ça n'incommodera personne, ni ne déclenchera la réprobation de personne à la direction de France Inter.

En revanche, quand elle reçoit C. Lagarde dans les jours qui suivent la publication d'un rapport de la Cour des comptes, à mon avis, là, même si je m'en tiens à votre définition des chroniques humoristiques qui "explicitent ce que pensent les humoristes de l'actualité", il me semble que taire les conclusions du rapport de la Cour des comptes qui se rapportent à l'administration du ministère de C. Lagarde relève de la pure complaisance à l'égard du ministre et de l'allégeance aux consignes de Philippe Val et Jean-Luc Hess, ses patrons.

Pourquoi je ne nomme pas Nicolas Sarkozy dans mon post comme l'employeur en chef de Sophia Aram ?

Eh bien, très simplement parce qu'entre Nicolas Sarkozy et Sophia Aram il existe Philippe Val et Jean-Luc Hess, et que je considère qu'un pouvoir omniprésent et autoritaire n'est rien et ne peut rien sans le concours appuyé et docile des valets qui le servent.

L’histoire des relations entre la politique et les médias regorge d’innombrables valets et suppôts des pouvoirs en place.

Pour le reste de vos observations, je suis désolée, mais je n'ai pas le temps d'y répondre comme je le souhaiterais.

La dernière chose que je tiens à vous répondre: dans tous les commentaires je suis à près la seule, avec vous, c'est vrai, à m'en tenir très prioritairement à ce qu'écrit Sophia Aram dans sa tribune et au billet de Philippe Bilger.

J'admets évidemment le fait que SA n’ait pas écrit que Philippe Bilger est un gros con, Elisabeth Lévy, une petite ou grande conne. Mais bon, j'ai pensé en lisant sa tribune que SA voulait aussi "expliciter" que Philippe Bilger, ma foi, dans son esprit, c'est peut-être bien un...

Je retire naturellement ce passage litigieux de mon premier post puisque c'est vrai, Sophia Aram n'a pas écrit cela.

[Rédigé par : Achille]

Je trouve consternant les commentaires portant sur la mère de Sophia Aram. Depuis quand les enfants sont-ils responsables des faits et gestes de leurs parents ?

Rachida Dati doit-elle subir l’opprobre public parce qu’un de ses frères a fait des séjours en prison pour détention de drogue ?

Lamentable !

[Rédigé par : calamity jane]

Michel V,
cette info est effectivement parvenue
jusqu'à moi avec un blanc sur la personne
responsable de ce coup juteux (!).
Du coup, en cette année internationale
de la forêt, allons-y dans l'humour :
qui fait l'arbre qui cache la forêt ?
En ces temps il faut tout préciser
attention humour, attention idées, attention
art (!), attention opinion qui n'engage
que moi ! c'est d'un fatigant...

[Rédigé par : Frank THOMAS]

"La parole écrite doit être l'incarnation naturellement nécessaire d'une pensée et non la livrée médiatique d'une opinion" écrit jeanne. Belle formule qui mérite, justement, qu'on y pense.
Je me permets d'ajouter ce mot de Barras que je cite de mémoire : "la plupart des gens prennent leurs intérêts pour des idées".
Chaque jour, au hasard des radios trottoirs, des émissions du type "les auditeurs ont la parole", des commentaires sur ce blog - et j'admets que les autres lecteurs puissent ressentir la même chose en lisant les miens - je me fais cette réflexion que Jeanne a très simplement et très clairement su formuler.
L'assignation politique, l'urgence médiatique ont effectivement peu à peu substitué les avis aux idées, l'opinion à la pensée.
Notre hôte s'efforce, comme certains de ses commentateurs, de penser. Cela en irrite beaucoup, ce n'est pas bruyant, ce n'est pas spectaculaire, mais cela fait son chemin dans les esprits.

[Rédigé par : Véronique Raffeneau]

Parce que je déteste, viscéralement, définitivement, les amalgames injurieux qui utilisent les condamnations des pères ou les mises en cause des mères pour gifler et mordre les fils ou les filles, je voudrais juste dire à des commentateurs comme Roche G, ainsi que le rappelait un billet récent de Philippe Bilger, cette très exacte vérité :

un homme ça s'empêche !

[Rédigé par : Alex paulista]

@ jpledun

Vous qui aimez les humoristes un peu anciens, je ne résiste pas à vous mettre Fernand Raynaud, pour montrer qu'on peut faire passer un message politique.
Je pense que même Jean-Marie Le Pen peut rire en écoutant ce sketch.
Mais il faut du talent pour ça.

http://www.youtube.com/watch?v=bvpKwcRhnOQ

[Rédigé par : Alex paulista]

Petite remarque: sur ce blog, traiter Sophia Aram de traîtresse génétique, c'est assez moyen.
Même si notre hôte n'est pas fan de l'humoriste, je doute qu'il "plusse" l'initiative.

[Rédigé par : Alex paulista]

@ Aïssa

J'ai cliqué sur votre lien pour me faire une idée et, au bout de dix secondes, mon petit dernier (qui n'a pas deux mois) s'est mis à hurler, lui qui supporte normalement la télé sans broncher: Sophia Aram lui donne des coliques.
J'ai vite coupé le son, l'ai consolé. Puis j'ai écouté au casque. Affligeant. Une seule phrase m'a fait sourire, c'est quand elle dit qu'elle croyait que France Inter c'était les vols en avion.

Et quand elle parle de Tapie, c'est pour dire que c'est un voleur légal, ce qui va dans le sens de Mme Lagarde qui ne fait que dire que la transaction était la solution la moins onéreuse car Tapie avait beaucoup d'arguments légaux en sa faveur, donc que la procédure allait coûter très cher et que l'État n'était pas sûr de gagner à la fin.
Elle ne l'attaque donc pas vraiment (et à juste titre, car à mon avis Lagarde a eu raison): voleur "légal", c'est presque un compliment pour un homme d'affaires.

[Rédigé par : Herman]

Christian C,

Avoir le sentiment de ne plus se sentir chez soi ne veut aucunement dire que l'on ait peur des immigrés, ou qu'on ne les aime pas... mais simplement d'être dépaysé.

Rien de grave j'espère ? car vouloir dominer ce sentiment demande du temps...

[Rédigé par : Herman]

Sophia Aram devait être abonnée à "Charlie Hebbo" du temps où y régnait le "Kim Jong-il de la rue de Turbigo", Philippe Val, dont la qualité principale n'est pas l'auto-critique...

Alors, Véronique Raffeneau, on n'est pas près d'entendre Sophia Aram envoyer des Scud à son employeur ! (Val ? le président ?...)

La chronique de Sophia Aram aurait pu être écrite par Philippe Val. Mais celui-ci allait bien plus loin que la chroniqueuse car pour lui, la France est, en dehors des élites bien sûr..., entièrement remplie de gros cons.

Elle n'est pas près de se faire (Guillon)tiner ou de prendre la Porte, celle-là !

"...Et à part ça ? eh bien ça va.
S'il s'passe quelq'chose on vous l'dira...!"

[Rédigé par : JA]

Bonjour, j'ai vu Mots croisés où vous étiez, j'ai trouvé les échanges verbaux bien intéressants.
J'ai aussi entendu SA avec Lagarde et pas un mot sur l'affaire présumée Tapie, c'est vrai, curieux...
Vous êtes magistrat mais aussi une personne comme une autre je ne vois pas pourquoi vous ne pourriez pas écrire un blog.
Quant à SA je la trouve désagréable, elle ne me fait pas rire...
A bientôt.
JA

[Rédigé par : jeanne]

Une dispute digne d'un préau d'école qui ne mérite, à mon sens, pas une ligne...Je cesse donc mon propre commentaire dérisoire.

La parole écrite doit être l'incarnation naturellement nécessaire d'une pensée et non la livrée médiatique d'une opinion.

[Rédigé par : Roche G]

Khadija Aram serait la mère de Sophia Aram, cette chroniqueuse politique qui donne des leçons aux électeurs du Front National sur France Inter, affirmant que "la fille c'est le père" en parlant de Marine Le Pen et de son papa ? Alors, Sophia ? Telle mère, telle fille ? La police judiciaire, chargée de l’affaire a convoqué à plusieurs reprises la mère, Khadija Aram. Elle leur aurait fait faux bond à chaque fois. Menacée par certains sans-papiers, qui avaient payé 31500 € sans jamais recevoir le sésame du titre de séjour. Finalement, un mandat de recherche a été rédigé contre Khadija. Et samedi, c’est la brigade anti-criminalité des Hauts-de-Seine qui l’aurait interpellée. La fille donneuse de leçons qui insulte des millions de gens parce qu’ils votent F.N et dont la mère se conduirait en esclavagiste et abuserait de personnes pauvres et en grande difficulté. NON, ce n’est pas possible !...... Si c’est vrai ? Mais la justice le dira ! Alors vite Sophia une chronique sur les gros cons d’intégrés.

[Rédigé par : sbriglia]

"A longueur de billet, je ne vois que haine, fiel, mépris, repli, et chaque relecture me laisse un peu plus abasourdi."

Cher Christian C. : pour ceux, nombreux, qui ont approché Philippe Bilger au travers de ses réquisitoires, il est, je le crois sincèrement, l'honneur de la magistrature debout, en recherche assidue de la part d'humanité de chacun, criminel soit-il. Je n'ai donc pas la même lecture réductrice que vous... "En des temps troublés être réactionnaire est être révolutionnaire" écrivait Debord. Il nous faut sa voix, ne vous en déplaise.

[Rédigé par : jpledun]

Vous savez au théâtre, on fait des apartés !
Eh bien, quand je fais un aparté, on dit :

-Il fait du racisme !
-Il met á part !

Franchement, je ne vois pas en quoi,
Lorsque je fais ça (aparté)
Je fais du racisme ?
Evidemment, si je dis (en aparté) :

-Tiens, voilà un Turc !
Bon !
Mais si je dis (en aparté) :

-Tiens ! Voila Truc !
En quoi je fais du racisme ?

Eh bien, il y aura toujours quelqu’un pour dire :
S’il a dit : « tiens ! Voilà Truc ! », c’est parce qu’il ne se souvenait pas du nom du Turc !

Raymond Devos. (l’intégrale)
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Et dire que ce cher Raymond ne pourrait plus dire cela, sans se faire traiter de "Gros con"...

Quel dommage.

[Rédigé par : calamity jane]

La Madame co-auteure de La femme fatale
révèle enfin ses cartes !
Faut se remémorer comment la Madame Bacqué
traitait Ségolène Royal pendant la campagne !
Vous n'avez pas tous les droits Mesdames
ah si ! les droits d'auteures.

[Rédigé par : Mary Preud'homme]

"Quand ils sont tout neufs
Qu’ils sortent de l’œuf
Du cocon
Tous les jeunes blancs-becs
Prennent les vieux mecs
Pour des cons
Quand ils sont d’venus
Des têtes chenues
Des grisons
Tous les vieux fourneaux
Prennent les jeunots
Pour des cons
Moi, qui balance entre deux âges
J’leur adresse à tous un message

Le temps ne fait rien à l’affaire
Quand on est con, on est con
Qu’on ait vingt ans, qu’on soit grand-père
Quand on est con, on est con
Entre vous, plus de controverses
Cons caducs ou cons débutants
Petits cons d’la dernière averse
Vieux cons des neiges d’antan

Vous, les cons naissants
Les cons innocents
Les jeun’s cons
Qui n’le niez pas
Prenez les papas
Pour des cons
Vous, les cons âgés
Les cons usagés
Les vieux cons
Qui, confessez-le
Prenez les p’tits bleus
Pour des cons
Méditez l’impartial message
D’un type qui balance entre deux âges

Le temps ne fait rien à l’affaire
Quand on est con, on est con
Qu’on ait vingt ans, qu’on soit grand-père
Quand on est con, on est con
Entre vous, plus de controverses
Cons caducs ou cons débutants
Petits cons d’la dernière averse
Vieux cons des neiges d’antan..."

(Georges Brassens)

[Rédigé par : Christian C]

Philippe Bilger, je vous cite :
« Elle se décrète humoriste, chroniqueuse… Le Monde lui a fait beaucoup d'honneur… ses inexactitudes et ses confusions, son venin indolore…"ses origines" font d'elle forcément une personne remarquable…"ses origines", qu'elle met en avant tout en dénonçant chez les autres une telle fixation, ne démontrent rien… ne lui donnent pas par principe un label de qualité et d'intelligence et en tout cas ne permettent pas d'effacer l'ignominie médiatique consistant à traiter une masse non négligeable de citoyens de "gros cons".
Sa tribune libre lui a été offerte parce qu'elle avait proféré avec mépris et arrogance une insulte collective… une même acidité regrettable à l'égard de ma participation au débat public,… Qu'une journaliste respectée et une humoriste s'auto-qualifiant s'assignent pour objectif de favoriser une censure que l'institution judiciaire n'a jamais voulu mener à terme ou osé envisager me laisse pantois… Un magistrat qui tente de penser, de parler et d'écrire… L'une plus finement, l'autre plus "grosse caisse", s'en offusquent et cela me navre pour elles.
…qu'elle se donne le droit, elle, d'avoir l'épiderme infiniment sensible et de se plaindre comme si elle était victime de quoi que ce soit, alors qu'elle se permet de traîner dans la boue une partie du peuple français, protégée en cela par son statut médiatique, et bizarrement par Le Monde
Ainsi, ce serait de l'humour, et du fin, et du délicat, d'insulter, de vilipender et de se faciliter la démagogie en proférant à plusieurs reprises, satisfaite de soi, "gros cons"…
Est-elle si assurée de sa capacité inouïe de faire rire, de sa drôlerie irrésistible, qu'elle considère comme acquise l'approbation enthousiaste de ceux qui l'écoutent ?...
Etre drôle seulement à ses propres yeux ne suffit pas. Ou alors, si elle ne veut pas être écoutée, éventuellement critiquée, qu'elle monologue exclusivement avec elle-même ! »
A longueur de billet, je ne vois que haine, fiel, mépris, repli, et chaque relecture me laisse un peu plus abasourdi.

Quel immonde péché cette humoriste qui ne fait pas rire M. Bilger a-t-elle donc commis ? Une chronique d’à peine trois minutes, à 8h55 sur France Inter le 23 mars dernier…

Soutenir qu’elle a juste traité tous les supporters du FN de « gros cons » est simplement un non-sens absolu, auquel je ne trouve aucune excuse de la part d’un homme instruit, doué de finesse, amené dans ses fonctions à affronter toutes les faces, fussent-elles les plus détestables, de la nature humaine, qui nous a tous, jusqu’à présent, habitués à l’intelligence, à la tolérance et au respect.

Je trouve infiniment plus grave d’entendre ce même magistrat soutenir, dans cette fameuse émission « Mots Croisés » animée par ce « sublime » journaliste qu’est Yves Calvi, qu’un ministre de la république, ministre de l’intérieur qui plus est, a le droit de dire que : "Les Français, à force d'immigration incontrôlée, ont parfois le sentiment de ne plus être chez eux, ou bien ils ont le sentiment de voir des pratiques qui s'imposent à eux et qui ne correspondent pas aux règles de notre vie sociale. »
Au nom de quelle légitimité ce ministre pourrait-il décréter que des français font peur à d’autres français, qu’une partie de la France a peur, et qu’elle a raison d’avoir peur ? Quelles règles de « notre » vie sociale seraient-elles violées ? Par qui ? que fait la police ? que fait la magistrature ?

Non, vraiment, je ne comprends pas.

[Rédigé par : michel V]

Après "le monde de Sophia" on va avoir droit aux "malheurs de Sophie".
Bien entendu,la "petite fille modèle" de France Inter n'est pas responsable des agissements pas très républicains de sa mère Khadija Aram.

Cette dernière, ancienne adjointe au maire de Trappes, chargée de l’action républicaine, est convoquée le 26 avril 2011 devant le tribunal de grande instance de Versailles. Selon le journal "Le Parisien" l’ancienne élue, qui a démissionné le 1er mars, est soupçonnée d’avoir fait croire à huit personnes sans papiers qu’elle pouvait leur obtenir des titres de séjour contre de l’argent. Elle leur aurait ainsi soutiré 31500 €, entre fin 2008 et janvier 2010, en abusant de sa qualité d’élue. Khadija Aram a pris ces malheureux clandestins pour des "gros cons" et c'est pas bien.

[Rédigé par : SR]

L'humour gentillet de Sophia Aram ne mérite pas qu'on s'y attarde, en revanche l'acharnement de P. Bilger sur les minorités dites visibles du PAF pose problème.

[Rédigé par : Véronique Raffeneau]

Monsieur Ledun, si vous me permettez de préciser ma pensée.

Dans le monde de Sophia, on veut bien se moquer et mépriser les gros cons votant Le Pen parce "qu'ils pensent que tous leurs malheurs sont dus à la présence d'étrangers en France", mais on ne pousse jamais, en présence du ministre Christine Lagarde, l'audace, la liberté, le goût de la République jusqu'à se risquer à dénoncer et mépriser avec férocité "ce qui pourrait apparaître demain comme le plus gros scandale sur le plan de la morale publique depuis 2007 : l'affaire Tapie".

Ne pas insulter le présent ni l’avenir.

On n'envisage pas une seconde que le montage Tapie, l'affaire de l'Epad, celle de Woerth/Bettencourt, l'alliance des puissants entre eux comme les faillites en pagaille de la morale publique, pourraient avoir leur part pour expliquer, avec mille et une autres considérations, le vote pour le FN, et plus angoissant encore sans doute, le sens de l'abstention massive aux dernières élections.

Par ailleurs, il faut peut-être reconnaître à Sophia Aram qu'après tout, comme elle l'écrit dans sa tribune, elle dit tout haut ce que l'ensemble de l'oligarchie politique et médiatique chuchote tout bas, entre eux.

Cet univers qu’Ariane Chemin a décrit dans son livre "La promo : Sciences Po 1986" qui constitue, somme toute, le terroir de référence de tous ses livres uniquement préoccupés et inquiets de la petite actualité oligarchique, médiatique et surprotégée.

Panorama des référents et des racines intellectuels du monde d’Ariane :

"en 1986, et je les vois tous les soirs à la télé : Frédéric Beigbeder, Isabelle Giordano, David Pujadas ou encore Anne Roumanoff. Il y avait alors, côté profs, un certain Jean-Pierre Raffarin qui nous expliquait la communication politique, et, côté amphi, une élève discrète et fugace nommée Claude Chirac. Au café Le Basile, deux jeunes étudiants ruminaient et piaffaient déjà, Jean-François Copé et Arnaud Montebourg, sous l'œil ironique des pasticheurs de jalons, orfèvres de la déconstruction politique... "

Ariane Chemin n'écrira jamais que les électeurs FN sont des gros cons. Mais elle le pense si fort.

Ses racines intellectuelles, pur produit de l'entre soi politique et médiatique n'étant pas concernées, tout l'indiffère. La République s'arrête à elle et à eux.

Je considère que le paragraphe d'Ariane Chemin traitant de Philippe Bilger dans son article du Nouvel Observateur est bien plus outrageant que les mots répétitifs, si convenus mais blessés de Sophia Aram dans Le Monde à son sujet.

[Rédigé par : Alexis D]

J'en vois plusieurs parmi ceux qui ont posté des commentaires qui usent (et abusent) de la technique simpliste consistant à inverser les parties prenant part à un argument pour décréter avec facilité que celui-ci aurait tout aussi pu concerner les uns que les autres...

Ils oublient une chose d'importance: la substance. Le fait est et reste (malgré toutes les inversions qu'ils pourront faire dans votre billet, cher Philippe) que Melle Aram glose à foison mais oublie de remplir son discours de substance. Alors inverser les noms des uns et des autres dans votre billet devient une tricherie car c'est soudainement lui accorder toute la substance de votre argumentaire tandis qu'elle n'était pas capable de la fournir dans le sien.

[Rédigé par : Achille]

J’ai regardé sur Internet la seconde partie de Mots Croisés. Il est clair que ce pauvre Robert Ménard faisait peine à voir au milieu de ces excellents débatteurs que sont Edwy Plenel, JFK, Ariane Chemin et bien sûr, vous, Philippe Bilger.

Il est vrai que dans ce débat, vous n’aviez pas la tâche facile, pour défendre la respectabilité toute nouvelle que le FN a acquise depuis que c’est Martine Le Pen qui s’exprime à la tribune à la place de son père.

Il faut dire que trente ans de dérapages plus ou moins bien contrôlés, d’allusions xénophobes à peine voilées ne s’effacent pas comme ça du jour au lendemain.

Le FN devra apporter la preuve de sa respectabilité. Il devra également faire la démonstration de la crédibilité de son programme et là ce n’est pas gagné si l’on en croit les économistes qui se sont penchés sur les propositions de ce parti. Je parle bien sûr des économistes indépendants, pas ceux qui travaillent pour le FN et qui, curieusement, préfèrent garder l’anonymat.

[Rédigé par : J'ai encore oublié]

Moi je suis ravi. Le débat à ce sujet est enfin là. Les personnalités médiatisées (malheureusement vous en êtes, je trouve que ça ne vous va pas à vous non plus) se tapent enfin dessus.
Aram a raison selon moi, le FN est banal. C'est une bonne chose. Si seulement il y avait aussi peu de consensus sur les conflits dans lesquels nous sommes engagés, sur le communisme, sur l'écologie ou sur "l'occident" (j'en passe) on ne la trouverait même plus insupportable, la banalisation de la remise en question.

Je commençais à croire qu'il n'y avait que les "intolérants" idiots et les "tolérants" cyniques.
Les journalistes célébrités découvrent-ils qu'on a plus de richesse d'opinion qu'eux ?
Ils sont toujours satisfaits d'eux-mêmes ; la "populace" doit-elle être insatisfaite de n'être jamais d'accord sur rien ?

[Rédigé par : sbriglia]

"Ariane Chemin (AC), que le talent ne quitte jamais et pour laquelle mon faible intellectuel demeure constant"

Un peu de Moix, Philippe, pour d'autres horizons :

http://www.lefigaro.fr/livres/2009/06/04/03005-20090604ARTFIG00509-confiture-et-chrysanthemes-.php

...mais il est vrai qu'à nulle autre pareille elle ne ramène avec autant de grâce sa chevelure en arrière... quoique la centième fois on a envie de lui plaquer d'office une barrette (APPROBATION sur les bancs de madame Colombo) et de lui crier : "Ariane, ma soeur, pour quels cheveux tombés, vous courûtes au front où vous fûtes perchée ?"

[Rédigé par : Christian C]

@ Véronique Raffeneau,

Vous écrivez : « Lorsque Le Monde propose une tribune libre à des humoristes chroniqueurs éditorialisant ce qu'il convient de penser de l'actualité… », je pense que vous faites erreur ; vous auriez en effet, si vous aviez exprimé honnêtement la réalité : « Lorsque Le Monde propose une tribune libre à des humoristes chroniqueurs explicitant ce qu'ils pensent de l'actualité… »
Vous écrivez également : « contrairement à ce qu’écrit Aïssa… définir, pour faire rire, Bernard Tapie comme un gangster n'est qu'une banalité et un cliché de plus, un sorte de truisme qui ne donnera lieu à aucune espèce de conséquence, même dans le très minimum, pour le chroniqueur auteur de cette définition absolument décoiffante, tordante et inédite... ! », je pense que là aussi, vous faites erreur, car vous n’avez pas dû écouter la chronique de Sophia Aram ; vous n’auriez pas réduit, si vous l’aviez fait, à une épithète, ce qui est en fait une partie de sa chronique de plus d’une minute et vingt secondes, évoquant le braquage légal dans lequel Madame Lagarde lui a apporté soutien et assistance sans faiblir.
Vous écrivez, toujours : « Quand l'auditeur ou le téléspectateur gros con n'a pas compris, par exemple, que Philippe Bilger est un gros con, Elisabeth Lévy une petite conne etc, etc, qu’à cela ne tienne, une séance de rattrapage d’explications poussives et désobligeantes est donc à présent prévue dans le Monde », je pense que vous induisez le lecteur de votre commentaire dans une tromperie manifeste ; où avez-vous lu ou entendu de tels propos, et dans quelle imagination pervertie avez-vous pu puiser une telle inspiration de la part de Sophia Aram ? Elle ne s’exprime à ce propos que dans sa « tribune » du Monde, ce qui ne saurait constituer une séance de rattrapage en injures publiques.
Vous écrivez enfin-et je m’en tiendrai là des libertés que vous prenez avec l’honnêteté intellectuelle- : « …celle de plaire à tout prix avec ce qui ne constitue que le plus petit et ordinaire dénominateur commun de la pensée politique et médiatique dominante, de l’autre, celle de ne surtout pas incommoder et déplaire à celui qui l'emploie. »
Puisque vous y êtes, nommez « celui qui l’emploie » au lieu de le laisser courageusement dans l’ombre (sans doute pensez-vous là à M. Sarkozy, qui exerce, sous le contrôle du parlement, la liberté de désignation et de révocation des patrons de chaînes publiques), et profitez-en au passage pour nous donner votre définition du « plus petit et ordinaire dénominateur commun de la pensée politique et médiatique dominante », car on s’y perd en conjectures : faites-vous référence à la pensée politique et médiatique dominante de Sophia Aram (et sans doute de quelques autres sinistres individus qui, dans votre esprit, pervertissent notre société si bien organisée), ou celle d’Eric Zemmour, Robert Ménard et désormais …d’autres que je ne m’attendais pas à trouver en aussi mauvaise compagnie ?
Votre attribution de médaille de la liberté de parole et d’expression médiatique à notre hôte est-elle destinée à le combler d’aise ? Je ne suis pas convaincu que vous y soyez parvenue avec des arguments aussi biaisés. A ma connaissance, aucun magistrat n’a été depuis le 6 mai 2007 démis de ses fonctions pour avoir fait usage de cette liberté. Des chroniqueurs de France Inter n’ont pas bénéficié de la même mansuétude.

La violence dont vous faites preuve à l’égard de Sophia Aram est contraire au respect de la liberté d’expression dans un état démocratique. Mais peut-être…

[Rédigé par : Josselin Guilloret]

"Comment taire mes commentaires" écrivait Morellet en titrant un de ses livres. En les supprimant cher Monsieur Bilger, enfin pas tous, en supprimant ceux qui ne sont prétexte qu'à défoulement. Vaste programme !"

L'auteur va se reconnaître, il sait aussi que "Vaste programme" était une réponse de de Gaulle à la question "mort aux cons".

Donc, si la question est encore posée, oui vaste programme, hélas...

[Rédigé par : R.Vaudan]

Une nouvelle fois, bien vu cher Philippe Bilger. Sophia Aram est la plus mauvaise avocate de ce qu'elle croit défendre. Mais en réalité, que défend-elle ? Elle a monté son fond de commerce médiatique avec les mêmes ingrédients que ceux qu'elle donne l'illusion de combattre. De plus, elle est franchement mauvaise dans son style. Avoir un micro dans les mains donne l'impression que le micro est la source de la vérité car il démultiplie les propos. Sophia Aram va bien entendu être défendue par la corporation au nom de je ne sais quelle liberté. On doit être libre mais pas mauvais et pitoyable à ce point.

[Rédigé par : Polochon]

Très bien le titre.
Je crois que SA est tombée sur plus fort qu'elle.
Encore une anti-raciste qui plaide très mal sa cause : c'est toujours l'autre qui est raciste, fasciste, FN,...

[Rédigé par : Magritte]

Cher Philippe,

Oserai-je vous rappeler vos propres paroles il y a 2 jours à peine ?

« Moi je regrette, j’aime un monde où la liberté d’expression d’un Robert Ménard existe même quand elle offense » Philippe Bilger sur France 2, Mots croisés, 11 avril 2011.

Pourriez-vous le redire et surtout le publier sur votre blog cela en remplaçant "Robert Ménard" par "Sophia Aram" ?

[Rédigé par : jpledun@Véronique Raffeneau]

"...s'y étale encore et encore, en long et en large, ceci afin de permettre à l’humoriste incompris d'expliquer une chronique qui a fait polémique..."

Vous avez raison madame.

"Ils" disent que l'on ne parle que de cela, mais c'est surtout eux qui remettent le sujet sur le tapis encore et encore.

Même les "humoristes" et les acteurs s'y mettent.

Ca sent l’élection présidentielle.

[Rédigé par : Josselin Guilloret]

Cher Philippe,

Suite à notre conversation privée, je persiste et signe, vous avez été moyen chez Yves Calvi. Non pas par ce vous avez dit, mais par ce que vous n'avez pas dit. Trop timide à mes yeux. C'est vrai qu'un Jean-François Kahn se régale des projecteurs, il en a l'habitude, vous, je vous ai senti mal à l'aise. M. Yves Calvi, pour clore l'émission, donne le mot final à Jean-François Kahn. Finalement, c'est vous qui l'avez eu. Je vois, dans ce geste, l'aveu de M. Calvi que vous n'avez pas beaucoup pris la parole, hélas.

[Rédigé par : snapscan]

Monsieur,

SA est comme la Ligue de défense juive. Elles se permettent tout et à la moindre révolte des autochtones crient au racisme. Regardez nos humoristes : en dehors d'un ou deux franchouillards scatologiques, tous pourraient appartenir à la " ligue" ou se sentir exacerbés par leurs origines ethniques, voire les deux quand on est né en Afrique du Nord en particulier. Uniquement franco-français, j'ai été insulté par SA qui a deux grandes ressemblances avec moi... mais nous ne sommes pas gros !

[Rédigé par : phineus]

"Comment taire mes commentaires" écrivait Morellet en titrant un de ses livres. En les supprimant cher Monsieur Bilger, enfin pas tous, en supprimant ceux qui ne sont prétexte qu'à défoulement. Vaste programme !

[Rédigé par : Judith]

Diviser pour régner puis désigner l'intrus pour rassembler autour de soi.

Depuis toujours, le FN désigne l'intrus et rassemble les inquiets.

Depuis longtemps (au moins 2002), droite et gauche désignent le FN comme l'intrus et consolident ainsi l'assise électorale de leurs poulains respectifs.

Les "gros cons" qui votent FN ne sont pas plus cons que les "gros cons" qui votent "tout sauf", "utile" et autres "solidaires et bons sentiments" : ils suivent tous le doigt qui leur désigne l'intrus.

Dans le premier cas, l'intrus, même légalement entré sur le territoire, est désigné comme une persona non grata.
Dans le second cas, l'intrus même légalement porté sur les listes électorales est désigné comme une persona non grata.

Cherchez l'intrus...