Le drame récent de Toulouse où une petite fille a été enlevée le 15 avril, violée puis abandonnée au cours de la nuit par son agresseur va sans doute encore susciter une polémique même si apparemment rien en l'état ne permet de mettre en cause la nature même du processus judiciaire dans lequel cet individu s'est trouvé inséré (20 minutes, nouvelobs.com).
Celui-ci est sorti de prison en 2010 à la suite d'une condamnation aux assises en 2009 pour agression sexuelle sur mineur de quinze ans. La sanction avait été de deux ans d'emprisonnement avec obligation de suivi médical durant cinq ans.
En 1996 déjà, il s'était vu infliger par une autre cour d'assises, pour viol sur mineur de quinze ans et séquestration, une peine de quinze années de réclusion criminelle, les faits ayant été commis en 93-94.
Le suivi médical ordonné en 2009, avec les consultations psychiatriques et psychologiques auxquelles, libéré, le mis en cause devait se soumettre, paraît avoir été respecté. Ce qui manifeste qu'une forme de normalisation superficielle, d'adhésion à un traitement, la volonté de ne pas aller à l'encontre d'un contrôle de soi sont compatibles avec l'émergence de terribles pulsions qui viennent jeter le crime dans les interstices d'une existence donnant l'impression d'être rassurante. Le suivi, au fond, ne garantit rien même s'il tranquillise surtout ceux qui l'édictent, parfois ceux qui y seront astreints.
Pour le parcours criminel qui nous occupe, il y a une particularité qui n'est pas rare et ouvre un gouffre sur certaines psychologies. Selon le procureur de la République de Toulouse, l'auteur du viol - il l'a reconnu selon les informations diffusées -, le jour même du crime, le vendredi 15 avril, a consulté comme il avait l'obligation de le faire.
Quelle étrange relation est établie donc, pour un homme en proie à une irrésistible tension, à de sombres et malfaisantes tentations, entre ce qui vise à le soigner et ce qui va le déborder et le dépasser peu de temps après ? Se joue-t-il comme une comédie qui le conduit à juxtaposer le meilleur - l'esquisse d'une amélioration de son état - avec le pire qu'il pressent ou non ? Quel est ce phénomène qui quasiment dans le même mouvement mêle la tentative de domination de sa nature avec cette consultation et la libération sans frein de ce que celle-ci était censée apaiser ? N'est-on pas fondé, devant cette pauvre mécanique humaine si prompte à détruire la bonne volonté née d'une contrainte institutionnelle, à s'abandonner au découragement ? Le corps est plus fort que les règles et l'humus trouble que toutes les limites judiciairement posées. On consulte puis on viole. Parce que la consultation vient d'une injonction et que le viol vient malheureusement de soi.
Devant de telles certitudes si peu exaltantes, l'humanisme, entre les sulpiciens naïfs et les sévères obtus, est une lutte.
D'abord contre soi.
Il n'y a malheureusement pas grand-chose à faire lorsque la pathologie est si profondément ancrée dans l'individu qu'elle fait partie de lui. Ces cas, pour horribles qu'ils soient, sont cependant rares. S'obnubiler sur eux paralyse la réflexion au lieu de la stimuler.
Deux observations:
1- La prison non plus ne semble pas avoir l'effet escompté.
2- On néglige de protéger AUJOURD'HUI les enfants qui deviendront peut-être (ou pas) les violeurs de demain. Or, c'est la seule voie porteuse de quelque espoir.
Rédigé par : cultive ton jardin | 30 avril 2011 à 17:30
[i]En 1996 déjà, il s'était vu infliger par une autre cour d'assises, pour viol sur mineur de quinze ans et séquestration, une peine de quinze années de réclusion criminelle, les faits ayant été commis en 93-94[/i]
1996+15 font 2011.
Si tout simplement cet homme avait effectué la peine pour laquelle des juges et un jury l'avaient condamné, cette petite fille n'aurait pas subi les horreurs qu'elle a connues, ni même la mineure de 15 ans.
Cela ne répond peut-être pas à la question de fond mais je ne suis pas sûr qu'il y ait une réponse miracle à ce sujet.
Néanmoins je ne comprends toujours pas pourquoi on condamne quelqu'un à 15 ans de réclusion sachant qu'il va en faire la moitié seulement.
Condamnons à la moitié mais qu'il le fasse.
Cela ferait l'économie de tous ces juges et autres personnels qui statuent pour savoir si on peut diminuer ou non les peines. Ils seraient alors plus utiles dans les audiences à délibérer de la culpabilité ou non des prévenus.
Rédigé par : Surcouf très qui rage | 26 avril 2011 à 20:23
Herman,
"je ne sais si je suis d'accord avec vous."
Et moi non plus, je ne sais si je suis d'accord avec moi ! C'est la précaution que j'ai exprimée au départ mais que mes interlocuteurs n'ont pas relevée.
"n'est-ce pas la société qui a déjà tranché vers la pathologie ?"
C'est là qu'est le problème : une maladie ne résulte pas d'un décret de la société. Considérant les résultats obtenus et les récidives de gens prétendument soignés, j'ai un gros doute sur la pertinence de ce décret.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 25 avril 2011 à 22:54
Cher JD Reffait,
Contrairement aux autres je ne vois aucun laxisme dans vos propos, et je ne sais si je suis d'accord avec vous. Cela demande de la réflexion, mais perversion culturelle ou déviance pathologique, n'est-ce pas la société qui a déjà tranché vers la pathologie ?
Ceci étant, lorsque l'on revoit Cohn-Bendit justifier les propos de son livre, ou en lisant les fameux lecteurs de "Libé" que M.Preud'homme nous a livrés, on peut effectivement douter du diagnostic posé, et du "simple bon sens" de certain(e)s...
Rédigé par : Herman | 25 avril 2011 à 10:13
Cher Jean-Dominique Reffait,
Le fait qu'il s'agisse de perversion ou de double perversion, qu'est-ce que ça change ?
Vous faites penser à ces intellectuels qui aiment classifier pour mettre un peu d'ordre dans leurs pensées - ce qui est loin d'être condamnable - mais qui finissent par croire aveuglément à leur "système".
J'admire votre capacité d'abstraction...
Rédigé par : Alex paulista | 24 avril 2011 à 16:45
je ne crois pas un instant à la pulsion irrépressible d'ordre pathologique qui conduit, sur plusieurs heures, un homme à enlever une gamine de 5 et à la torturer.
Jean-Dominique Reffait, vous croyez donc au supérieurement plus difficile à croire, à savoir une pulsion beaucoup plus contrôlable qui conduirait malgré tout - et ce sur plusieurs heures - un homme plutôt sain d'esprit (toujours au sens médical du terme) à enlever une gamine de 5 ans et à la torturer.
Mais admettons...
Dès lors, deux hypothèses :
a) C'est sa nature qui en cause.
Mais comme vous le faites remarquer, la nature n'a pas prévu l'attirance d'un adulte pour un enfant.
Ce serait donc la nature, mais ça n'est pas la nature. Belle aporie.
b) Ça ne peut donc être qu'une nature dévoyée par un mécanisme non pas inné mais acquis, mécanisme en ce sens culturel, en ce sens seulement.
Mais comment appelle-t-on, indépendamment de ses causes - souvent plurifactorielles -, un mécanisme qui s'attaque à un sain état de nature ?
N'est-ce pas un processus pathologique ?
Rédigé par : MS | 23 avril 2011 à 21:25
Non, non et non ! Il ne s'agit pas de savoir quoi que ce soit M. Reffait.
Il y a viol, il y a pédophilie. Il doit y avoir la sanction décidée par la justice.
Commencer á noyer le poisson dans des considérations intellectuelles, c'est la porte ouverte á la récidive. L'auteur de cet acte se dit : "Il y a encore un con ou une association ("Touche pas á mon violeur" ?) qui me défend" !
Vous voulez être répressif ? Bien, soyez-le ! mais pas seulement dans vos très joli exposé décalé, si je puis me permettre.
C'est comme les jeteurs de cailloux sur les pompiers.
Vous êtes absolument contre mais vous vous mettez en quatre pour les défendre.
Y en a marre.
Je rajouterai, pour être dans l'air du temps : vos propos font monter le FN.
Oui, oui.
Rédigé par : jpledun | 23 avril 2011 à 19:52
@jpledun :
""...Le viol d'enfant est une perversion culturelle"
Jean-Dominique Reffait.
Toujours prêt á défendre les pauvres opprimés.
Ils vont être contents les enfants de savoir qu’ils font partie d'une oeuvre Cul-turelle.
Rédigé par : jpledun | 22 avril 2011 à 20:01
___________________________________________
Exact ! Quand on songe qu'il y en a qui se font traiter de "traître génétique", on pourrait décliner... Au vu de ces élucubrations, Maître Szpiner oserait-il un "pédophile génétique" ?
Rédigé par : Savonarole | 23 avril 2011 à 16:32
JP Ledun et Sbriglia, lorsque j'écris que le viol d'enfant n'est pas une perversion naturelle mais culturelle, cela n'a évidemment rien à voir avec une démarche esthétique ou intellectuelle! Il s'agit de savoir si cela relève de la maladie ou non. Ce n'est pas un débat byzantin, JP Ledun, car vous savez très bien que cet argument de la maladie accompagne le suivi de ceux qui sont mis en liberté : dans la mesure où le criminel "se soigne", la société, par l'intermédiaire de la justice, se considère tranquille. Si le viol d'enfant était une perversion naturelle, cela signifierait qu'il y aurait un caractère naturel à la relation avec les jeunes enfants dont le viol constituerait la perversion, ce qui n'est pas le cas et pour parler net, bon sang, et me faire bien comprendre : la nature n'a pas prévu que l'on bande devant un bébé ! C'est donc une construction culturelle née de fantasmes, d'imaginaires, de représentation. Sbriglia, ne m'attribuez pas de références freudiennes, je suis sur ce sujet dans la roue de Michel Onfray.
Contrairement à ce que vous suggérez l'un et l'autre, mon propos n'exonère aucunement les responsables de tels actes, au contraire ! Et dans la mesure où je ne trouve pas d'excuses pathologiques dans de tels comportements, je renvoie leurs auteurs à une responsabilité pleine et entière. Mes conclusions vont à l'inverse de ce vous imaginez et je ne crois pas un instant à la pulsion irrépressible d'ordre pathologique qui conduit, sur plusieurs heures, un homme à enlever une gamine de 5 et à la torturer. Ne croyant pas à une telle maladie, je ne crois pas à l'utilité quelconque des soins : il faut donc protéger la société d'une autre manière contre une perversion de la pensée qui trouvera à récidiver quand l'occasion se présentera, malgré tous les alibis de soins.
Peut-être suis-je trop répressif à vos yeux, JP Ledun et Sbriglia !!!
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 23 avril 2011 à 12:54
Bonjour,
Dans le cadre des préconisations sur les dangers vers lesquels la France se dirige tel le Titanic, je n'ai pas encore eu le temps de m'intéresser à ce type de violence abjecte, comme l'est d'ailleurs tout viol, après le premier traumatisme qu'est l'enlèvement, et pire dans le cas d'enfant...
Il n'y a pas 36 solutions si vous ne voulez pas que ce genre d'individus, qui, contrairement à ce que la bien-pensance vous dit, n'est pas plus malade que vous et moi, mais ne fait que suivre ses pulsions les plus primaires, qu'il laisse remonter "à la surface"...
Une balle de 22lr, si l'on ne veut pas qu'il salisse tout autour de lui, ou 1 de 9mm... j'ai une préférence pour le calibre 12 !!
Si vous touchez à mes enfants, je ferai une autopsie de vous... vivant !!
Lorsque ce genre d'individus comprendra ce qui l'attend, il aura toujours ses pulsions, mais il y réfléchira à deux fois avant de passer à l'acte... et sera plus tenté de se soigner avant qu'on le fasse pour lui !!
De toute façon, compte tenu de l'islamisation, avec dans son cortège d'horreur, la légalisation de la pédophilie, vous n'aurez bientôt plus le choix "des armes" - pardonnez ce jeu de mots - quand vous serez le dos au mur...
Sans doute allez-vous me censurer, mais vous n'empêcherez pas de plus en plus de parents, surtout femmes, de penser à cette solution...
Les analyses corporelles aujourd'hui permettent de lever le doute dans ce genre d'affaire...
Je vous invite à aller voir un extrait de la déclaration des droits de l'homme et du citoyens de M Robespierre du 21 avril 1793, mise-à-jour le 02 janvier 2011, dont vous trouverez celle de l'article 37, article original que je vous invite à lire dans un premier temps avant de lire ma mise à jour à moi ici, dans "A propos de moi" :
http://www.youtube.com/user/BobbyFR94?feature=mhum
Dernière chose : les droitdelhommistes, défenseurs du "progrès" en tout genre, gardez vos remarques pour vous, et allez parler aux personnes ayant été enfants-victimes ou victimes en tant que parents de l'enfant violé et/ou assassiné...
De moi :
"Est fou non celui qui résout un problème de manière définitive, mais celui qui, le voyant, se refuse de le résoudre, et, ce faisant, devient une partie de ce problème"
Rédigé par : BobbyFR94 | 22 avril 2011 à 20:24
Il semble bien en effet que les sciences humaines officielles soient limitées dans leur connaissance de l'être humain.
Mais s'il existait une compréhension plus pointue de l'être humain et un savoir permettant de lui apporter une aide plus pertinente et mieux ciblée, ne se heurterait-elle pas à l'arrogance corporatiste des professionnels "reconnus" et, surtout, aux intérêts de certains ? La psychiatrie bénéficie de sommes énormes pour le maigre résultat qu'elle apporte, et cet argent fait le bonheur égoïste de quelques uns. On voit aussi une officine comme la Miviludes (mission interministérielle de lutte contre les dérives sectaires) abusait de sa position d'autorité pour s'arroger une prétendue expertise sur des groupements minoritaires, ce qui lui permet de traîner dans la boue nombres d'appréhensions nouvelles de l'être humain. Nous bénéficions aujourd'hui, en effet, d'un savoir plus évolué sur la personne humaine, encore va-t-il falloir que le gouvernement permette que ce savoir puisse se diffuser et que la société évolue pour en tirer tout le bénéfice. Mais sans savoir amélioré sur la vie humaine, nous ne saurons empêcher le crime.
Rédigé par : Marie | 22 avril 2011 à 20:02
"...Le viol d'enfant est une perversion culturelle"
Jean-Dominique Reffait.
Toujours prêt á défendre les pauvres opprimés.
Ils vont être contents les enfants de savoir qu’ils font partie d'une oeuvre Cul-turelle.
Rédigé par : jpledun | 22 avril 2011 à 20:01
M. Bilger : 17H05 ! je me suis gouré, "l'émotion est immense à Rennes"...dixit I télé, et j'ai pu voir quelques fleurs...
Mea culpa...
Rédigé par : Savonarole | 22 avril 2011 à 17:08
Entre :
"Je dirais même qu'il s'agit d'une perversion profondément humaine. Rien d'inhumain là-dedans, au contraire, c'est l'humain, le trop humain avec ses charges affectives et culturelles. Le viol d'enfant est une perversion culturelle"
(faut quand même oser écrire cela...)
de JDR,
et les mères castratrices, forcément castratrices, seules responsables in fine, certains préfèrent peut-être, en effet, le "silence accablé" que Savonarole qualifie, curieusement, d'"assourdissant"...
Rédigé par : sbriglia | 22 avril 2011 à 09:45
"Si les violeurs violaient les juges, des solutions autrement plus fiables seraient rapidement mises en oeuvre."
Rédigé par : François_68 | 21 avril 2011 à 19:46
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Pour illustrer votre provocation humoristique, relire la pièce de Marcel Aymé " La tête des autres"...
Rédigé par : Savonarole @ François_68 | 22 avril 2011 à 05:56
JD Reffait a écrit en parlant des pédophiles :
"...Il s'agit d'une construction intellectuelle dès l'origine. Il n'y a pas de déviance, ce qui sous-entendrait qu'il y aurait une norme du désir sexuel pour les jeunes enfants..."
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Vos sous-entendus étaient pourtant très clairs.
Relisez-vous M. Reffait avant de botter en touche ou d'ironiser lorsque l'on pointe vos contradictions ou vos erreurs de jugement.
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Rédigé par : Mary Preud'homme | 22 avril 2011 à 00:34
Guérir ?
Peut-on guérir un lion et le rendre végétarien ?
On ne guérit pas un prédateur, il n'est pas malade, c'est sa nature ; on le met hors d'état de nuire !!
Rédigé par : moi | 21 avril 2011 à 22:48
Si les violeurs violaient les juges, des solutions autrement plus fiables seraient rapidement mises en oeuvre.
Rédigé par : François_68 | 21 avril 2011 à 19:46
"On remarquera sur ce blog, l'assourdissant silence de certains, qui d'habitude s'empressent d'avoir un avis sur chaque billet de P. Bilger..."
Très juste !
Rédigé par : [email protected] | 21 avril 2011 à 19:39
Mary Preud'homme, vous ne savez toujours pas lire. J'émets un doute sur le statut de malade d'un violeur de très jeunes enfants, cela n'a rien à voir avec le concept de déviance. Les déviances sont loin d'être toutes identifiables comme des pathologies et toutes les maladies ne sont pas des déviances. Je puis dire (avec un exemple, c'est toujours plus limpide) que vous êtes déviante parce que vous lisez habituellement de travers, ce qui ne fait pas de vous, nécessairement, une malade. La criminologie n'est pas une discipline médicale. Je n'ai pas usé de ce concept de déviance. Il ne vous pas indispensable, pour exprimer un avis, de le rendre plus fort en l'introduisant par un "Contrairement à ce qu'écrit JDR" sans rapport avec ce que j'écris. Faites semblant de suivre !
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 21 avril 2011 à 18:11
Djinn : "Je vous invite à lire et relire le remarquable commentaire de Madame Mary Preud'homme qui décrit l'effroyable solitude de l'enfant victime de sévices sexuels le plus souvent dus à un parent ou à ami de la famille.
Le pervers dupe son entourage et survit par le mensonge."
______________________________________
Exact. On remarquera sur ce blog, l'assourdissant silence de certains, qui d'habitude s'empressent d'avoir un avis sur chaque billet de P. Bilger...
Rédigé par : Savonarole | 21 avril 2011 à 10:53
Monsieur Josselin Guilloret,
Vous citez Aïssa Lacheb-Boukachache dont la trop crédule empathie a été abusée par des pervers compagnons de cellule trop heureux de trouver une oreille attentive à leurs confessions accusant délibérément les tendances maternelles castratrices.
Je vous invite à lire et relire le remarquable commentaire de Madame Mary Preud'homme qui décrit l'effroyable solitude de l'enfant victime de sévices sexuels le plus souvent dus à un parent ou à ami de la famille.
Le pervers dupe son entourage et survit par le mensonge.
Les statistiques concernant les Natives - Apaches - et les Noirs sont celles de Phoenix, où l'eau a réellement pris l'allure d'une causalité depuis la fondation de la ville.
Les relations mathématiques ou physiques n'ont pas encore leur place en psychiatrie et le raisonnement analogique en médecine mène immanquablement à l'erreur diagnostique.
Rédigé par : Djinn | 21 avril 2011 à 07:51
Eh oui : ni le droit ni la psychiatrie ne sont des sciences exactes. Il n’est pas certain qu’il faille le déplorer, même si les conséquences sont douloureuses au cas d’espèce.
Rédigé par : JJJ | 21 avril 2011 à 07:23
@ Mary Preud'homme
Au contraire, le fait que la défense de la pédophilie dans Libé n'ait pas choqué plus que ça dans les années 70 montre qu'il y a malheureusement une composante culturelle.
C'est assez flippant d'ailleurs.
Rédigé par : Alex paulista | 21 avril 2011 à 02:37
Contrairement à ce qu'écrit JDR, en psychologie comme en criminologie la pédophilie est considérée comme une déviance.
Et le fait de la désigner comme une orientation sexuelle atteste d'une forme de perversion du raisonnement. Voir à ce sujet ce que j'avais écrit dans un post précédent au sujet du front de défense des pédophiles dans Libération de la fin des années 70.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 20 avril 2011 à 23:23
Un petit hors-sujet : une vidéo très courte mais surprenante sur le Mitterrand inflexible et fidèle à ses vieilles lunes que l'on connaît moins...
http://www.youtube.com/watch?v=mvlXJsElHic
Rédigé par : Native Proud | 20 avril 2011 à 22:17
Monsieur Djinn,
Permettez-moi de vous citer :
"Il faut noter que les crimes pédophiliques n'existent pas chez les Natives et demeurent exceptionnels chez les Noirs."
Je trouve, hélas, vos propos très réducteurs. Ces actes ne sont pas dus à la couleur de peau, mais, comme l'a bien résumé Aïssa Lacheb-Boukachache (résumé très long mais qui mérite d'être lu !), à la castration (au sens freudien) qu'ont les mères (et donc femmes avant tout) sur leurs enfants depuis leur émancipation.
Dire que ces actes n'existent pas chez les populations noires est peut-être vrai, auquel cas vous avouerez qu'il est également vrai qu'il y a plus de noirs/arabes qui vendent de la drogue que de blancs ! Ce qui ne prouve... rien ! L'un des principes fondamentaux en maths/physique est qu'il ne faut pas confondre corrélation et causalité. L'exemple typique (et volontairement idiot) est de dire que 100% des buveurs d'eau vont perdre la vie avant 193 ans et demi. Au sens mathématique, c'est une corrélation sans faille ! Est-ce que l'eau est une causalité ?
Rédigé par : Josselin Guilloret | 20 avril 2011 à 21:57
Je ne m'étais pas encore rendue compte que
mes posts donnaient motif à des réponses
pour ado qui cherche sa voie.
Voilà qui est fait grâce à qui ? mdr.
Rédigé par : calamity jane | 20 avril 2011 à 20:30
Tandis que pour le violeur de jeune enfant, ce désir naturel n'existe même pas. Il s'agit d'une construction intellectuelle dès l'origine. Il n'y a pas de déviance, ce qui sous-entendrait qu'il y aurait une norme du désir sexuel pour les jeunes enfants.
Jean-Dominique, la norme est précisément l'absence de désir.
Une construction intellectuelle, dans la foulée des délires libertaires (rappelés ici par Mary Preud'homme) dont Libération se faisait l'écho en 1977, ne me paraît pas susceptible d'imprégner durablement un esprit parfaitement sain au sens médical du terme. Entre des inepties proférées au nom du rejet de toute morale bourgeoise et le passage à l'acte, le gouffre est trop abyssal pour n'être vraiment en rien pathologique.
Rédigé par : MS | 20 avril 2011 à 20:12
Je lis dans Le Figaro :
"Toulouse : le pédophile
avait déjà fait 13 victimes"
Comment se fait-il qu'après de tels forfaits, cette personne soit encore en liberté ?
Les multi-récidivistes ne sont pas assez punis et ce n'est pas une séance chez le psy qui va les guérir.
Je crois que la justice ne tient pas assez compte de la dangerosité de ces personnes, voilà le problème !
Rédigé par : Polochon | 20 avril 2011 à 19:45
Marc Servera, je ne suis ni médecin ni psychologue, j'avance avec prudence une intuition qui n'a peut-être aucune valeur. Je fais - mais est-ce pertinent ? - une différence entre la pulsion sexuelle incontrôlée du violeur d'adulte et le comportement du violeur de jeunes enfants. Le désir d'une femme pubère, c'est la nature. Prendre une femme sans son consentement, c'est aussi la nature au point que certaines cérémonies de mariage simulent des enlèvements. Dans nos sociétés, le violeur se construit un imaginaire autour d'un désir naturel. La culture vient compléter l'exacerbation d'un désir naturel.
Tandis que pour le violeur de jeune enfant, ce désir naturel n'existe même pas. Il s'agit d'une construction intellectuelle dès l'origine. Il n'y a pas de déviance, ce qui sous-entendrait qu'il y aurait une norme du désir sexuel pour les jeunes enfants.
Par ailleurs je me pose la question de la qualification pénale : viol sur mineur de moins de 15 ans. Sauf qu'une fille mineure de 14 ans est physiologiquement capable de supporter le viol. Une gamine de 5 ans, non, il y a blessures et séquelles. Le viol s'accompagne ici, mécaniquement, d'actes de torture et de barbarie.
Ça me gêne d'évoquer aussi froidement un truc aussi immonde ! Je n'étais vraiment pas fait pour être magistrat !
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 20 avril 2011 à 19:09
On peut pas guérir quelqu'un qui n'est pas malade.
Certaines s'emparent de ce qu'elles veulent par des moyens illégaux... c'est différent. Ça n'a rien à voir avec être malade.
Saviez-vous qu'il existe des pédophiles "abstinents" ?... ils se plaignent auprès des psy (à cause de ce qu'ils sont) ; c'est pour ça qu'on sait qu'ils existent.
Ils n'agresseront jamais personne ! il y a une différence entre vouloir, et s'emparer de' malgré l'interdit de la loi, malgré le respect de l'intégrité d'autrui.
Rédigé par : Abd Salam | 20 avril 2011 à 18:52
Quand donc enfin, Cher Monsieur, votre société de progrès ultra-libérale, post-industrialisée et de plus en plus orwellienne au sens de 1984, comprendra-t-elle enfin avec intelligence et humanité que ces pervers ne sont pas des justiciables à emprisonner mais des malades à soigner (terme d'ailleurs impropre puisqu'à ce jour on ne sait pas soigner ces gens ou alors ce sont les soignants incompétents qui sont à condamner !) et à mettre en retrait de la société (en lieu médico-psy clos), car emprisonnés avec une peine à temps ils récidiveront systématiquement à leur sortie puisque ce sont des malades à pulsions et non des justiciables au sens traditionnel en capacité de s'amender. Pourquoi la justice n'exprime-t-elle pas cela haut et clair au lieu dans une complicité sociétale malsaine et hypocrite de condamner des malades comme s'ils étaient des délinquants ordinaires ?
K.S.
Rédigé par : Keizer Soze | 20 avril 2011 à 18:19
Personne - ou bien peu - ne semble vouloir admettre que les actes délictueux à forte conséquence pour leurs victimes et qui ont été le produit de pulsions irrationnelles, devraient valoir à leurs auteurs, identifiés dès lors comme des processus ayant fait preuve définitive de la conjonction en eux d'imprévisibilité totale comme de dangerosité extrême, une mise hors d'état de nuire sans demi-mesure.
Ce qui est déjà prévisible, reconsidéré sous l'angle de ses conséquences, doit être considéré avec "la gravité du certain".
Purement et simplement.
On ne peut pas - ou peu, certains témoins peut-être - accabler notre responsabilité commune avant un premier acte lourdement transgressif, mais passé celui-là, nous n'avons plus aucune excuse que de nous être défaussé sur l'espoir que ce qui ne manquera pas d'arriver, le fera loin de nous et de nos proches.
Pas de pitié pour les sans pitié, que la médecine les ait qualifiés de "bien discernants" ou pas.
Castration chimique ou incarcération médicalisée, ou non, à vie !
Pas d'autre voie possible ; sauf à manquer à notre propre humanité, et j'entends bien le faux paradoxe qui ne se cache pas là-dessous.
AO
Rédigé par : oursivi | 20 avril 2011 à 17:03
Les services sociaux et la police font souvent bien leur travail, Calamity Jane, en tout cas ceux que j'ai côtoyés dans les années 90, notamment la brigade des mineurs de Paris et d’Evry. La lâcheté est davantage du côté des proches de la victime, d’autant plus si l’auteur des abus ou violences sexuelles est un membre de la famille. Et bien souvent, c’est la victime elle-même qui en est réduite à taire sa souffrance (par honte mêlée de crainte d’être mise au ban de la famille), une crainte d’autant plus grande que l’enfant est plus jeune. Ce sont alors des troubles du comportement diffus qui attirent l’attention et amènent à nous interroger. Là encore, il est difficile de faire parler un enfant qui a tendance à nier les violences dont il a été la victime, paradoxalement pour protéger son violeur si c’est un membre de la famille, ou en raison d’une culpabilité trouble mêlée de honte. A moins qu’il ne s’agisse d’un déni pur et simple dès lors qu’il n’est pas assez fort pour affronter une réalité insoutenable.
A noter que l’on se remet difficilement d’un viol (qui est une sorte de mort) d’autant plus si ce genre d’agression s’est déroulée durant la petite enfance et si l’on n’a pas réussi à exprimer son désarroi auprès d’une personne de confiance ou pire, que sa souffrance n’a pas été reconnue et son témoignage bafoué. C’est pourquoi la séparation d’avec le violeur et la réparation judiciaire sont si importantes. Là encore, la justice fait ce qu’elle peut dans des situations souvent très compliquées et où le placement du mineur en danger va forcément générer d’autres souffrances.
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Quant à ceux qui nous balancent en guise d’explications (justifications) un complexe d’Œdipe mal résolu
ou une castration maternelle censée générer déviance et perversion, je leur conseille de réviser leurs cours de psychologie aux chapitres névrose et psychose. Car heureusement beaucoup de "névrosés" qui ont eu une mère étouffante ou manipulatrice ne deviendront jamais des violeurs de jeunes enfants ou des violeurs en série qui s‘en prennent toujours au même type de femmes. Un peu facile de jeter l’anathème sur les mères de violeur. Et les pères dans tout ça, M. Aïssa ? Votre raisonnement n’induit-il pas l’idée fausse que le violeur ne serait finalement qu’un refoulé victime d’une éducation manquée, d’une carence ou d’un excès de soins, ce qui n‘est pas le cas, hélas. Et c’est bien parce que ce n’est pas si simple que magistrats, psychologues et soignants éprouvent les plus grandes difficultés à trouver des solutions pour protéger la société de ce genre de prédateurs d’enfants.
Quant au viol en temps de guerre, en prison ou en raison d’une grande misère sexuelle, c’est un tout autre sujet. Bien qu’étant très destructeur pour la personne qui le subit, ce crime répond surtout à un désir de vengeance, de domination, d’humiliation ou de frustration, toutes choses qui n’ont rien à voir avec les pulsions d’un pervers pédophile ou parent incestueux.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 20 avril 2011 à 17:00
Jean-Dominique Reffait,
Votre raisonnement, par ailleurs assez convaincant, me laisse réservé sur un point.
Vous dites : Mais ici, nous ne sommes pas dans la pulsion naturelle, c'est un raisonnement construit à partir de fantasmes sophistiqués et cultivés par l'intéressé. Raisonnement brouillon et foireux mais qui ne traduit pas une maladie.
N'est-ce pas aussi, possiblement, des fantasmes d'individus cultivés qui viennent à posteriori "justifier" de manière culturelle et sophistiquée ce qui serait en eux une déviance, une perversion, une maladie ? Ce serait encore de la perversion culturelle, au sens où elle est acquise, mais dans un processus moins "volontaire", davantage "subi", et amplifié par la construction que vous décrivez.
Rédigé par : MS | 20 avril 2011 à 15:40
@scoubab00
Le viol d'adultes est à considérer différemment du viol d'enfants, non pas pour des questions morales fluctuantes mais pour des raisons physiologiques.
C'est à l'enlèvement des Sabines que nous devons de vivre dans une civilisation héritée de Rome. Certaines tribus dans le monde entier défigurent leurs femmes pour qu'elles ne soient pas enlevées par les ennemis. Le niqab n'est qu'une survivance de cette crainte.
Mais le viol d'une enfant de 5 ans répond à une autre logique. Une enfant de 5 ans n'est pas sexuellement désirable, la nature ne le prévoit pas, les hormones non plus. L'esprit de domination s'exerce sur un alter ego. L'enfant est évidemment dominé par l'adulte sans le recours au viol. Il s'agit ici d'une perversion. Je dirais même qu'il s'agit d'une perversion profondément humaine. Rien d'inhumain là-dedans, au contraire, c'est l'humain, le trop humain avec ses charges affectives et culturelles. Le viol d'enfant est une perversion culturelle.
C'est la raison pour laquelle j'ai un peu de mal à considérer ce genre d'acte sous le seul angle médical : il y a ici une construction intellectuelle qui ne répond pas à des pulsions naturelles. Une brute qui viole une belle gonzesse, c'est de l'ordre de la nature, cela peut provenir d'un excès de la pulsion naturelle. Mais ici, nous ne sommes pas dans la pulsion naturelle, c'est un raisonnement construit à partir de fantasmes sophistiqués et cultivés par l'intéressé. Raisonnement brouillon et foireux mais qui ne traduit pas une maladie. A ce titre, je ne crois pas que cela soit guérissable par la médecine. Cet homme est un produit élaboré de la société humaine, il n'est pas atteint d'une maladie.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 20 avril 2011 à 13:13
« On consulte puis on viole. Parce que la consultation vient d'une injonction et que le viol vient malheureusement de soi. »
Entièrement d'accord. Le doute d'une réinsertion possible doit bénéficier aux victimes et à la société, et non pas au "malade". A l'instar de l'institut pour la justice, je ne comprends pas pourquoi nous persistons à dire que le suivi socio-judiciaire est impeccablement effectué et dans le même temps réaliser qu'il existe une faille digne de celle de San Andreas.
Rédigé par : Thomas | 20 avril 2011 à 11:56
"Les pervers ne consultent jamais spontanément. Pourquoi le feraient-ils ? Ils ne s'estiment pas malades", dit akry, qui se présente comme psychiatre et psychanalyste.
Il me semble que ce commentaire complète bien votre article, cher Philippe.
Vous êtes angoissé par le caractère imprévisible et incohérent de ces pulsions perverses et criminelles venant brusquement interrompre un processus thérapeutique pourtant librement consenti, du moins en apparence. Ceci pose une question plus générale,qui concerne des dizaines de milliers de nos concitoyens.
Chaque parent de personne mentalement malade ressent cette menace qui renouvelle dans notre monde de technologie et d'efficacité informatisée, les vieilles angoisses des mythes et des contes d'autrefois.
Les fous sont des malades particuliers en ce sens que chez eux l'organe atteint est celui du jugement lequel permet à tous les autres malades de savoir qu'ils le sont et de se soigner. Quiconque a dans son entourage une personne dérangée connaît l'impuissance et le désarroi devant la difficulté à faire reconnaître par les autres, et singulièrement par l'institution hospitalière, les difficultés et les dangers de la cohabitation.
Les cas extrêmes et dramatiques comme celui que vous analysez ne sont que la partie émergée d'un énorme iceberg. Leur existence pose interminablement, qu'on le veuille ou non, la question de leur mise hors d'état de nuire.
Rédigé par : Frank THOMAS | 20 avril 2011 à 10:39
« On consulte puis on viole. Parce que la consultation vient d'une injonction et que le viol vient malheureusement de soi.
Devant de telles certitudes si peu exaltantes, l'humanisme, entre les sulpiciens naïfs et les sévères obtus, est une lutte.
D'abord contre soi. »
Je suis tout comme vous indigné par le comportement de cet individu qui a fait la une des journaux.
Mais faut-il vraiment remettre le couvert sur cet événement sordide, en particulier dans le climat pré-électoral actuel où le moindre fait divers destiné à échauffer les esprits est exploité par les médias, suivis bien sûr par les certains leaders politiques toujours prompts à se proposer comme des remparts contre ces abominations.
Je crains que le risque zéro n’existe pas et il y aura toujours des déviants sexuels, même suivi médicalement, des chauffards ivres, à qui on a pourtant retiré le permis de conduire, des gens « bien comme il faut » qui soudain pètent les plombs et tuent les membres des membres de leur famille.
Faut-il enfermer à vie tous ceux qui présentent un risque pour leur entourage sans leur donner le moindre espoir de rémission ?
Faut-il rétablir la peine de mort pour les cas les plus odieux et ainsi éviter de leur part toute récidive ainsi que le propose Robert Ménard, mais aussi le FN ?
Va-t-on s’acheminer vers ce genre de débats pendant la campagne électorale et réveiller les vieux démons qui sommeillent chez nombre de « bons Français » qui sont généralement plus proches des « sévères obtus » que des « sulpiciens naïfs » quand il s’agit d’aborder les sujets ayant trait à leur sécurité.
N’oublions pas que s’il avait fallu faire un référendum sur la suppression de la peine de mort, celle-ci serait toujours en vigueur.
Rédigé par : Achille | 20 avril 2011 à 08:39
Le viol est d'abord un acte de domination. Nous l'avons vu récemment en Côte d'Ivoire et dans toutes les guerres depuis que l'homme est homme : on obéit strictement aux vociférations du chef les armes à la main. Puis on va dans la foulée ensemencer de façon frénétique le ventre des femmes civiles du camp opposé. La meilleure façon de prolonger l'humiliation de son ennemi, c'est de se ruer dans sa cuisine et de coloniser de force les entrailles des siennes.
La guerre est parmi nous. J'ai connu il y a quelques années un commerçant gentil gentil, le cœur sur la main comme on dit, toujours à l'écoute. Le soir, lorsqu'il rentrait chez lui, il se muait en tyran domestique. Frappant, violant enfants et femme. Il n'y a même pas de besoin d'érection pour cela, un peu de séduction ou de plainte; puis un objet de forme effilée et deux bons poignets sont suffisants pour humilier son prochain. Chez certains, la dualité public-privé percute de façon effrayante la polarité dominant-dominé.
Bon, Philippe, j'espère que ton prochain billet sera un peu plus primesautier. Les hirondelles arrivent chez moi.
Rédigé par : scoubab00 | 20 avril 2011 à 07:11
A part lui faire casser des cailloux ...
Aïssa, pointe une réalité. L'absence d'amour
par excès ou manque conduit aux meilleures
comme aux pires constructions psychologiques.
Et, en définissant l'entité perverse, akry considère inepte l'injonction thérapeutique.
Avez-vous, Mary Preud'homme, avec courage,
signalé quelque situation sans que les
services sociaux n'émettent de sérieux
doutes sur votre propre équilibre ?
Rédigé par : calamity jane | 20 avril 2011 à 06:55
C'est tellement plus simple pour tout le monde de se décharger sur la médecine quand la société est impuissante. "Docteur, faites quelque chose". Comment faut-il dire et répéter qu'aucun traitement médicamenteux, aucune psychothérapie ni castration physique ou chimique n'empêchera jamais un pervers de passer à l'acte. Quand la justice fait une injonction de soins, elle ne se préoccupe pas de la pertinence de cette injonction. Mais le juge s'est débarrassé de la patate chaude, et, si ça se trouve, il a réellement le sentiment d'avoir fait son devoir...
Rédigé par : Yves | 20 avril 2011 à 00:59
Problématique délicate, s'il en est… D'abord, connaître s'il y a depuis, mettons, un siècle, une inflation de viols (sur mineur(es) ou non) ou si cette impression qui nous en est donnée est le fait d'une surmédiatisation de chaque crime et chaque délit. Je pense pour ma part et je serais étonné d'être dans l'erreur, qu'il n'y a pas d'inflation de ces actes, qu'ils ont toujours été aussi nombreux et en toutes époques et que les supports médiatiques étant de jour en jour plus nombreux, il faut bien y trouver matière à les nourrir et quoi de mieux alors à cet effet que le fait divers qui sera toujours et qui est aussi vieux que le monde l'est … Longtemps, il n'y eut pour occuper presque tout cet espace que «Détective» ce magazine hebdomadaire qui néanmoins tirait et tire encore plus que Le Monde, France Soir, Le Figaro et Libération réunis. Aujourd'hui, il n'est pas une chaîne de télé qui n'ait son (certaines plusieurs même) émission consacrée au crime. Sans omettre les innombrables sites internet et les journaux et magazines dits d'information «classiques» et généralistes … Les lecteurs se précipitent, les audimats explosent; il faut croire que le crime, celui de viol ou un autre, fascine et que le premier ou la première à s'indigner de ces horreurs serait bien peiné(e) qu'elles cessent et ne lui donnent plus matière à s'exciter l'imagination et/ou à vivre par procuration ses délires, ses fantasmes et ses tentations secrètes au crime. La justice participe de ces «mises en scène» qui se trouve désormais la plus singulièrement rapide à révéler au monde via ces médias publics et commerciaux ces affaires dont la nature même voudrait qu'elles demeurent discrètes dans un souci premier de respect des victimes, de pudeur collective ensuite et pour la sérénité de l'enquête, de l'instruction, puis du procès finalement. Une fillette de 4 ans séquestrée puis violée; magistrats superstars ou rêvant de le devenir convoquant les télés, les radios, les journaux et famille interviewée dans la foulée, voilà le sinistre tableau de notre société … Il n'y manque même pas les Coutanceau -le seul psychiatre au monde à proclamer sans rire qu'un détenu cannibale est «normal» et tout à fait accessible à une sanction pénale (champion du monde, le bonhomme!), de tous acabits, quasi vacataires ou fonctionnarisés des médias, experts en psychiatrie et même en tout le reste pour s'étaler davantage sur eux que sur le sujet interrogé. Ah la belle époque que la nôtre!... Puisque nous sommes tous ou peu s'en faut devenus de ce fait des voyeurs et consommateurs médiatiques du crime, allons-y, répondons nous aussi -ou plutôt, tentons de le faire- au questionnement douloureux de ce cher PB … Alors juste appeler à songer que cet homme qui viola cette enfant fut lui aussi un enfant et qu'à ce jour -et je doute qu'un jour advienne en cela- on n'a isolé pas l'ombre d'un gène du viol. Que si les mères cessaient de «castrer» psychologiquement leur enfant mâle durant toute une post-maternité, puis une enfance et une adolescence (mais les filles ne sont pas indemnes de ces folies maternelles), on éviterait bien des tristes conséquences quand ils deviennent adultes … Pour avoir côtoyé et de près chaque jour et durant des années de ces violeurs et autres agresseurs sexuels d'enfants, je puis affirmer avec certitude que leurs mères sont autant coupables qu'eux de ces crimes qu'elles ont mis longtemps en gestation dans l'esprit de leurs garçons quand elles en avaient à charge la responsabilité légale, la construction psychologique dans le rapport à soi, dans le rapport à elles et dans le rapport à celles du sexe opposé, et l'éducation générale. N'est pas mère qui veut et je dis: expertisez les prétendantes à la maternité (pas par des Coutanceau, par pitié!) et vous y verrez souvent que la possibilité grande et prégnante du crime de viol à venir est déjà là, bien longtemps avant qu'elles aient mis aucun enfant au monde … Accompagnez voire soignez les mères, vous réduirez considérablement les viols! Il est d'innombrables mères qui «tuent» consciemment et sciemment (elles sont coupables dans ce cas mais comment le prouver légalement) ou inconsciemment (dans ce cas, elles sont en souffrance mais c'est possible de les aider psychologiquement) leurs enfants … et plus tard ceux des autres par leurs oeuvres antérieures quant aux leurs, puis elles achètent «Détective» ou s'affalent devant «Faites entrer l'accusé», « Morandini et Présumé innocent» et j'en passe de ces émissions, frissonnent et poussent les pires récriminations contre les auteurs de ces actes-là.
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 19 avril 2011 à 21:04
Jean-Dominique Reffait écrit: " Cet homme n'est pas vieux. Il encourt vingt ans. Il est amené à ressortir. C'est pas rassurant."
Akry cerne bien le problème des pervers sexuels. Aucun traitement, aucun espoir.
Malgré qu'en ait Roxane,l'imprégnation éthylique préalable apparaît plutôt comme une intention de bénéficier des circonstances atténuantes au moment du passage à l'acte.
En Arizona, surtout dans le comté de Maricopa, ce récidiviste serait toujours derrière les barreaux. Pourquoi à Toulouse, la loi ne sait-elle pas protéger les enfants contre les pervers sexuels aussi efficacement qu'elle le fait sur les terres autrefois chères à Cochise et Geronimo?
Il faut noter que les crimes pédophiliques n'existent pas chez les Natives et demeurent exceptionnels chez les Noirs.
Rédigé par : Djinn | 19 avril 2011 à 20:50
Un oubli de ma part: du temps où la peine capitale existait, il y a aussi eu des "ratés", c'est-à-dire des innocents décapités. Mon propos? Vous vous en doutez, aucun système n'est parfait, à défaut, on prend "le moins pire".
Rédigé par : Josselin Guilloret | 19 avril 2011 à 19:38
Cher Monsieur,
J'ai bien peur, hélas, que votre article ne retombe dans les mains d'une Mme Le Pen qui ne demande pas mieux. Comme disait l'un de mes maîtres (non pas à penser, mais) à réfléchir, M. Pierre Desproges, "la presse ne parle que des chiens écrasés, jamais de ceux qui s'en sont sortis". Bien sûr, je n'insulterai ni vous, ni votre public, en expliquant ce qu'il voulait dire. Je crains que cela soit le cas ici (encore un chien écrasé, c'est-à-dire une petite fille innocente et nous tous avons une triste pensée envers sa famille). Bien sûr, le cas de ce "monsieur" nous fait tous vomir ! De là à tout remettre en cause, il y a un pas que je ne saurais franchir. Soit un crime de la sorte, de qui est jugé COUPABLE, mérite un emprisonnement à vie, et ça veut dire à vie, soit l'Etat/la justice prend ses responsabilités et avoue qu'il y a des ratés, tel ce cas (je présente mes excuses auprès des familles de ce genre de victimes, mon propos n'est pas au-dessus de vos peines et haines, il est bien en deçà).
Rédigé par : Josselin Guilloret | 19 avril 2011 à 19:21
Obtus parce que sévère.
Sévère sans être obtus, ça n'existe pas chez P.B.
Quelle pensée sévère !
Rédigé par : patrons-voyous | 19 avril 2011 à 19:05
Bonjour. Psychiatre et psychanalyste depuis plus de 30 ans, j'ai toujours trouvé inepte cette « injonction thérapeutique » dont le législateur (et/ou l'exécutif) espère beaucoup pour éviter les récidives de crimes sexuels.
Les pervers ne consultent jamais spontanément. Pourquoi le feraient-ils ? Ils ne s'estiment pas malades. Les très rares demandes thérapeutiques que j'ai eues à entendre n'était motivées que par un intérêt immédiat (obtention de certificat ou passage devant une commission). Ce qui, au reste, cadre bien avec la personnalité perverse qui, entre autres manipulations, utilise autrui à ses fins personnelles.
Quant à la solution à ce problème sociétal, j'en ignore tout.
Rédigé par : akry | 19 avril 2011 à 17:32
Il y a trente ans quand le journal Libération soutenait les pédophiles :
En mai 1977 (republié le 01.03.1979), on lit ceci dans Libération :
"Naissance du «Front de libération des pédophiles»
"Un nouveau groupe vient de naître: le FLIP (Front de libération des Pédophiles) dont vous pourrez lire ci-dessous la plate-forme constitutive. Qui sont-ils ? Pour l’essentiel, des lecteurs de Libération qui à la suite d’une « lettre ouverte aux pédophiles dans notre édition du 9/2/77 nous firent parvenir un courrier abondant – nous en rapportions quelques-unes dans une double page le 24 mars 77 intitulée: Relations Adultes-Enfants. Le deux avril dernier se tenait à Jussieu une première réunion regroupant une trentaine de personnes. Simple prise de contact. Sans doute, peut-on regretter que l’essentiel des préoccupations ait été d’ordre judiciaire. Il ne fut en effet question que de répression, de défense et de poursuite des pédophiles. Sans méconnaître ces dures réalités, un tel groupe a tout à gagner s’il élargit son champ de réflexions.
"Le FLIP (Front de libération des Pédophiles) est né. Quelques objectifs essentiels ont déjà pu être lancés:
— Combattre l’injustice pénale et mener une réflexion critique sur la famille et l’école, fondée sur une analyse politique de la sexualité entre mineurs et adultes.
— S’associer à la lutte des enfants qui veulent changer leur mode de vie et de tout groupe politique qui vise à l’établissement d’une société radicalement nouvelle où la pédérastie existera librement.
— Développer une culture pédérastique qui s’exprime par un mode de vie nouveau, et l’émergence d’un art nouveau.
— Prendre la parole dans des organes d’information qui lui en donnent les moyens et par les voies qui s’imposent.
— Manifester sa solidarité avec les pédophiles emprisonnés ou victimes de la psychiatrie officielle.
La «tyrannie bourgeoise» fait de l’amoureux des enfants un monstre de légende qui croque les chaumières. Nous casserons ensemble monstres et chaumières.
Pour joindre le FLIP, écrivez à …/…
"Libé définit la pédophilie comme une culture (Libération 10.04.1979) qui cherche à briser la « tyrannie bourgeoise qui fait de l’amoureux des enfants un monstre de légende » (Libération 07-08.05.1977).
"La rédaction de Libé affirme vouloir tout simplement « traiter des relations entre les gens comme des faits de société (…) et ne pas les ghettoïser, en circuits fermés et cinémas spécialisés » (Libération 01.03.1979).
"Le 10 avril 1979, le quotidien publiera le plaidoyer de Gabriel Matzneff et Tony Duvert en faveur des “amours minoritaires” (article titré: “Année de l’enfance”…) mais c’est deux mois plus tôt que l’horreur absolue a été atteinte, avec l’interview pleine page, sur deux jours, de Jacques Dugué, violeur d’enfants, etc. etc. "
fin de citation.
(Sources : alter media.info/general/libe-face-a-son-passe)
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La lutte contre la pédophilie, le viol des mineurs et la pornographie enfantine devraient être l’affaire de toute personne de bonne volonté dans une société qui se dit civilisée, car hélas, des enfants victimes d’abus sexuels et condamnés à souffrir en silence, il y en a des milliers chaque jour et parfois à nos portes ou dans nos familles. Des enfants blessés à vie, trop souvent victimes de l’indifférence ou de la lâcheté ambiante au sein de leur propre famille, où les prédateurs d'enfants sévissent parfois des années sans être jamais inquiétés ni dénoncés. Or, combien d’adultes préfèrent se taire ou faire la sourde oreille plutôt que de chercher à savoir, quand bien même ils auraient eu vent de ce genre de perversion dans leur entourage.
Un peu facile de se défouler sur un prédateur débusqué inconnu et de se taire ou de rester indifférent le reste du temps. Et que dire de certains médias qui se contentent de suivre les modes, voire de soutenir les déviances les plus funestes ! Et pourtant, que de martyrs d’enfants nous pourrions éviter avec un peu plus de vigilance et surtout de courage à tous les niveaux.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 19 avril 2011 à 17:13