Les cantonales ont livré leurs résultats depuis longtemps maintenant mais bizarrement mon esprit y demeure incrusté à cause de deux événements qui n'ont aucun rapport apparent mais ont suscité chez moi une réaction contrastée. Je retarde certes mais peu importe.
D'abord, au soir du second tour, bien au-delà de mon monde, j'ai senti un immense soulagement, une joie perceptible quand Isabelle Balkany a été battue. Cela dépassait largement la joute politique, même la querelle des Hauts-de-Seine entre Patrick Devedjian et elle. Cela visait sans doute l'amie, le rappelant sans cesse, du président de la République. Mais cela sonnait comme une remise en place personnelle, ressemblait à une invitation au silence et à la discrétion et traduisait une irritation trop longtemps rentrée mais qui enfin avait eu le droit de sortir. Le Monde a raconté en détail comment "chuta la Balkany" et les consolations qui lui furent prodiguées notamment par Eric Zemmour, Catherine Nay et ses "potes" journalistes sans oublier celles des politiques, Charles Pasqua et Christine Lagarde en particulier. Du bonheur donc, parce que l'omniprésence avait été défaite, la vulgarité atteinte et que quelque chose frémissait dans l'air qui était doux, frais et nouveau.
Je ne sais pas pourquoi, cette déconfiture qui sanctionnait une personnalité peu sensible à l'élégance, à la gouaille ostensible et constante ne m'a pas semblé aux antipodes d'une prestation radiophonique sur France Inter le lendemain du premier tour : celle de Sophia Aram qui n'a rien trouvé de mieux que de traiter à plusieurs reprises les électeurs du FN de "gros cons" dans son intervention d'un peu plus de trois minutes. Guy Carlier, pour sa part, a qualifié sa collègue de "petite conne" tandis que François Morel mettait tout le monde d'accord en soulignant que "ne pas se situer sur le terrain des idées en préférant insulter ou victimiser l'électorat du FN, franchement, Sophia, Guy, ce serait pas un peu jouer au con ?" (Le Monde). Dans cette surenchère nauséabonde, il fallait un Didier Porte: pour lui, "gros cons" à l'UMP et "énormes cons" au FN (Le Post)! C'est sans doute ce qu'on appelle un comique!
Revenons à François Morel qui, lui, vise juste avec son humour sérieux moquant la grossièreté du langage pour souhaiter la dénonciation du projet.
On a beaucoup parlé - et le CSA s'en est mêlé - de l'outrance scandaleuse de Sophia Aram mais à voir la vidéo j'ai été frappé de constater comme elle semblait sûre d'elle, faisant un sort à chacune des insultes comme si "gros cons" représentait un exercice d'anthologie et, pour tout dire, fière et presque arrogante dans cette séquence qui était aussi éloignée du véritable esprit que de la polémique politique.
Je me suis interrogé, en entendant et en regardant cette charge, sur la légitimité de cette jeune femme non pas pour parler, tourner en dérision ou ridiculiser mais pour traîner ainsi dans la bassesse les électeurs du FN parce que, bien sûr, elle n'avait rien de commun avec ces gens-là ! Comment avait-on décidé de confier tant de pouvoir pour un tel résultat ? Le mépris suintait de chacun des mots, avec l'air content de soi qui va avec ce type d'attitude. Nous étions censés l'admirer pendant qu'elle dégradait. La féliciter au moment même où elle humiliait. Tout cela était navrant.
On aboutissait à ce paradoxe qu'elle manifestait une haine de l'autre en reprochant au FN une hostilité à l'égard de l'étranger et que confite dans son monologue, elle faisait montre de ce qui était l'exact contraire du comportement démocratique à la radio ou ailleurs : l'arrogance de la condamnation au lieu de préparer l'affrontement et la contradiction des idées. Faute de savoir faire rire, elle en était réduite à exclure du peuple une part importante qui ne lui convenait pas.
Face à une telle honte médiatique, on comprend plus que jamais pourquoi ceux qui ont pour "Profession: réactionnaire" se trouvent de nos jours avec le vent en poupe. Il est clair qu'il y a plus d'humanité dans leur liberté d'expression que dans les "gros cons" réservés à tort par Sophia Aram à d'autres qu'elle (Le Monde, sous la signature de Raphaëlle Bacqué).
Rédigé par : Herman | 10 avril 2011 à 18:46
Oui, c'est vrai qu'ai quelques contempteurs par ici ; mais, cela n'est d'aucune importance, les aime bien quand même. A vrai dire, à quoi cela tient-il, je n'ai jamais eu d'antipathie féroce pour aucun des Bilger's bloggers, donc...
A la bonne vôtre !
Mais ne buvez pas trop, ou trop pas trop souvent, cela avilit l'esprit et le vôtre mérite sans doute d'être moins martyrisé qu'il ne l'est de mes sorties et des vôtres.
"Sorties" ne s'entendant pas là tout à fait dans le même sens, bien peu commun, plutôt comique.
D'un côté les verres, de l'autre la prose.
AO
Rédigé par : oursivi@Herman | 11 avril 2011 à 01:21
Après relecture, oursivi, et sans gueule de bois... la compréhension s'établit peu à peu mais je rame, je rame, et doute d'arriver un jour au but... Parce que votre commentaire a l'air d'avoir été écrit par un scientifique qui a décidé de n'être compris que par ses pairs. Il manque une espèce de notice. Ne le prenez pas mal, assumez d'écrire un peu trop pour vous!
L'Ours y vivote pour lui.
Et pas de cochonnaille cette fois-ci!
Rédigé par : Herman | 10 avril 2011 à 19:28
Oui bon, ça va, pas la peine de s'énerver non plus! Sorry... De pronom effectivement...
Mais ne soyez pas trop dur avec moi, j'aime plutôt votre style et, à lire les commentaires, on ne doit pas être nombreux dans le cortège. C'est juste que parfois je peine à vous lire lorsque vous abusez (un peu...) de votre style, justement.
P.S: je vous laisse juge quand même de l'absence ou non d'article dans "sont faits pour le moins troublants." mais là, je suis taquin... et oeil pour oeil, dent pour dent:
Saucisson!
Désolé.
Rédigé par : Herman | 10 avril 2011 à 18:46
les mots me manquent !
Relie-toi, cornichon !
Désolé
ao
Rédigé par : oursivi | 10 avril 2011 à 12:51
Rédigé par : Herman | 09 avril 2011 à 13:23
Ah bon ..?
Je manque d'article maintenant...!
Pronom sans notre parti(cle).
A vous lire, les mots me manquent, en effet.
Bon, allez, un café, un thé - l'addition est pour moi - un peu d'aspirine si nécessaire et ressayez, et cette fois si vous vous perdez dans les incises ou les subordonnées, court-circuitez-les, passez directement à travers les - demi-cadratins - sans en lire le contenu, puis une fois la trame essentielle perçue, revenez vers ces soutiens ou relativisations de la proposition principale.
Cela passera comme une lettre à la poste du temps où elle fonctionnait, pas besoin d'être aussi timbré que moi pour y arriver.
AO
Rédigé par : oursivi@Herman | 10 avril 2011 à 12:51
Oursivi, je ne sais si c'est par le manque d'article, mais votre commentaire arrivé à sa fin me laisse perplexe quant à sa compréhension.
I am tourneboulé !
Certes, j'ai un peu la gueule de bois mais !...
Rédigé par : Herman | 09 avril 2011 à 13:23
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 07 avril 2011 à 22:44
Je vous trouve bien agressif envers sbriglia.
Quand un avocat se fait procureur, il donne souvent dans la généralité, même si le dément souvent Philippe (du verbe démentir, pas du substantif démence).
Quant à l'affaire Leprince, je vous concède que les aveux ont été acquis en de bien sévères circonstances, mais les propos concordants de sa femme et sa fille sont salement à charge. Même si l'hystérie de la première semble avérée et si ce pantalon sans tache qu'il devait porter le soir des meurtre, sont faits pour le moins troublants.
Croire que les gens - déjà si peu rationnels et si mal compréhensibles au froid du quotidien et en la répétition de leur vie - se comportent comme des processus
déterministes et interprétables lors de séquences paroxysmiques, est d'un bel optimisme.
Les accusateurs comme les "disculpeurs" tous deux sûrs de leur fait, font souvent sourire, comme le fait la querelle des athées et des croyants, simples tenants de fois plaisamment antagonistes.
Le noeud de pulsions contradictoires qui se forme après de ces actes épouvantables, est bien souvent 'indémêlable' que d'être la clef de voute d'un individu qui, sans lui, s'effondrerait.
La raison est impuissante à entrer dans ce qui est sortie d'elle, même l'espace de quelques instants irréversibles.
Je ne connais pas de coupable ou de présumé coupable qui fasse la lumière en leur âme et s'en ouvre 5-10-20 ans plus loin, rejoignant le rivage des raisonnables qu'il a quitté en quelques instants, niant surtout à jamais ce en quoi il l'a fait.
Passé un certain stade d'horreur, l'actant se claquemure dans une version qui sauve sa propre appréhension de lui-même.
De plus, croire que les machines que nous sommes alternent une phase de conscience où un libre arbitre trempé de morale serait le garant de leur acte, et une phase de sommeil où leur imaginaire comme leurs frustrations pourraient se défouler sans conséquences par simple déconnexion de leurs membres agissants, est une autre douce folie.
Quiconque a déjà vu un somnambule, le sait à jamais.
N'importe qui d'entre nous, privé de sommeil 32 ou 48 h - ou à peine plus pour quelques rares autres - serait capable de n'importe quoi, comme le deviennent ceux dont la situation est jugée par eux-mêmes aussi extrême, et ce "inconsciemment", ne nous méprenons pas sur ce terme de "juger", laissant sottement croire à un libre arbitre qui doserait sainement faits et gestes.
Toutes ces affaires où la vérité semble incapable d'éclater - en ce sens d'une 'conscientisation' de la chronologie des faits, comme une caméra l'eut captée et de froids témoins se feraient tels dans les heures suivantes en examinant son contenu - ces affaires où l'examen des consciences - non en son sens moral mais en celui d'un supposé stockage mémoriel objectif - est à jamais conclu comme impossible, tous ceux-là, à l'évidence, sont la mesure de cet abîme qui sépare la conception puérile - car qui a été servie, lorsque enfant nous avions besoin de simplicité - qu'avons de nous-mêmes et une réalité toute autre qui se donne si bien à voir "là".
Ce qui ne signifie pas que l'accusé soit innocent ou coupable des actes incriminés, mais que les outils inductifs que l'on utilise pour tenter d'inférer qu'il soit l'un ou l'autre - hors relevés des faits matériels objectifs - tentent d'attraper des aspects qui ne sont pas de leur ressort, du moins tant qu'on en use dans ce cadre formaté par notre paresse à remettre à plat notre conception du libre arbitre, comme de la conscience.
Quand surviennent de ces instants et de ces faits que ceux mentionnés, les intervenants comme les témoins les plus proches - surtout si ceux-là ont accroche affective avec ces intervenants, bourreaux comme victimes - ne sont plus selon notre vision simplificatrice raillée plus haut. Fini le libre arbitre et la mémoire qui stocke sans examen du contexte.
Hors toute évidence (au sens anglais du terme juridique) matérielle, le fil est rompu. Ceux où ces faits extrêmes se sont incrustés, sont justement ceux qui ne peuvent en faire usage et dont pourtant on attend angéliquement qu'ils le fassent pour nous, aussi contre eux, du moins le jugent-ils comme tel.
AO
Rédigé par : oursivi@Aïssa | 08 avril 2011 à 17:13
" soyez à la hauteur ou… la ferme! "
Eh bien...la ferme ! Aïssa.
sbriglia a eu entièrement raison de vous inviter à lire l'arrêt et vous avez entièrement tort de refuser de le lire.
PS: j'ai lu à sa parution le livre de R. Agret et de N. Poincaré. Je n'avais pas été convaincue par leur démonstration.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 08 avril 2011 à 07:10
Allons, mon cher sbriglia, ce n'est pas à moi que vous allez la faire juriste et tutti quanti, fûtes-vous un avocat émérite … A propos, n'aimez-vous plus mon prénom que vous m'interpelâtes par mes initiales maintenant (laissez, cher PB, cet «interpelâtes» douteux, il me plaît bien ...)? Vous me renvoyez à un lien de la Cour de cassation, lien que je n'ouvre évidemment pas; vous comprendrez aisément que je n'ai point le temps mais surtout que ce genre de littérature, j'en ai eu plus que ma dose … Etes-vous devenu soudain naïf à ce point que tout arrêt de cette Cour suprême ferait l'effet sur vous d'une parole d'Evangile juridique? Eh, que faites-vous alors des conclusions de la commission des révisions de cette même Cour? Pipi de sansonnet, je suppose … Il est vrai que croire à la culpabilité d'Omar Raddad parce que vous avez lu le livre de Cenci le gendarme qui a dirigé et mené l'enquête vous rend crédible en ces choses du pénal, c'est fou, sans même chercher à savoir qui était le juge d'instruction alors, ce Renard jeté par ses pairs de la magistrature, dont Montgolfier a eu la peau pour mille et une affaires de corruption et j'en passe … Evidemment, je peux vous suivre en toute chose, un magistrat profondément corrompu est tout à fait capable d'instruire à charge et à décharge l'affaire Marshal-riche-héritière-française-Raddad-pauvre-jardinier-arabe ... Encore un effort et le fait que Seznec ait été «instruit» et déféré par Bonny n'y a rien fait à la qualité de l'enquête, ne l'a pas minée ni souillée, vous êtes tout prêt de conclure en ce sens et me pondre en lien le dernier arrêt juste et incontestable de la Cour de cassation qui renvoie ad vitam aeternam ce malheureux à Cayenne. Et qu'à côté, moi qui suis plongé dans cette affaire Leprince depuis des années, bien entendu je n'y connaîtrais rien, je ne connaîtrais pas le fond du dossier, comme vous me l'écrivez d'une manière qui me fait de la peine pour vous tant c'est pitié que de vous lire en ceci ... C'est plutôt inquiétant et si je suis pour vous démagogue, que n'êtes-vous également péremptoire à se tordre de rire, ce qui n'est pas antinomique, je vous rassure, ni une tare … En quelques mois (neuf exactement), la Cour de cassation balaye d'un pitoyable arrêt de quelques pages le travail de cinq années d'une de ses formations et non la moindre, celle des révisions. Démagogue cette commission, il faut vous suivre, allez-y, poursuivez votre démonstration, menez-là à son terme qu'on se poile encore un peu … malgré que cette affaire ne prête pas à rire, mais puisque nous sommes entre nous et que personne n'en saura rien … L'avocat général à la Cour de cassation, M. Mathon, démagogue lui aussi, selon vous, un débile, allez, prononcez le mot, vous y êtes tout près; pareillement la juge Anzani, une fofolle … Quant à votre éminent confrère Baudelot, sans citer en sus Jean-Denis Bredin, Jean-Louis Pelletier, des demeurés je suppose, des démagogues également, à côté de la plaque … La vérité, c'est cet arrêt lamentable de la Cour de cassation (qui soit dit entre nous casse ou ne casse pas ce qu'elle veut) pour qui les preuves et les démonstrations les plus flagrantes d'une instruction et d'un procès bâclés pour ne pas dire suspicieux ne sont pas des faits nouveaux de nature ... etc. Pas une seconde, vous ne vous posez la question de savoir pourquoi cet arrêt inique, vous êtes trop sûr de vous, monsieur je sais tout parce c'est écrit dans l'arrêt, trop sûr de vous et fatigant par cette posture plutôt petite … Vous êtes un drôle à vos heures, mon cher, ça m'inquiète pour vous et de même que je n'apprécie pas ces sorties illégitimes, infondées, méprisantes, insultantes, lâches car anonymes, contre Laboca qui a le mérite de ne jamais s'adresser à vous, de ne jamais vous demander de ramener votre fraise à son sujet surtout pour lui écrire ce que vous lui écrivez; de même que la sortie mesquine et minable sous des apparences de bel esprit et d'intelligence, «Refait père et fils»; de même vos insultes contre Catherine Jacob il y a quelques temps; je n'apprécie pas ce «démagogue» que vous m'adressez du haut de ce qui ressemble à s'y méprendre à une lamentable suffisance … Soyez plus pertinent et moins je me mêle de tout et je sais tout, mon cher, bannissez la morgue, ne me décevez pas. Le débat est clos. A un autre, je n'aurais pas perdu mon temps à répondre; alors désormais, soyez à la hauteur ou … la ferme!
Mon affection sincère
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 07 avril 2011 à 22:44
@ sbriglia
Il n'empêche, sbriglia, qu'à mon avis la façon dont la Cour de cassation a rendu son arrêt ne traduit pas spontanément un professionnalisme époustouflant dans le comportement des hauts magistrats qui ont rendu leur arrêt en quinze secondes et n'ont pas daigné croiser le regard de Dany Leprince.
Je suis bien consciente du fait que l'essentiel est le fond de la décision et l'argumentation qu'elle développe. Et vous avez totalement raison de le rappeler à Aïssa.
Cependant, je pense que la forme, le style, la façon d'être et de se comporter, à ce niveau-là, ne peut souffrir une désinvolture glaciale, une peur panique et une attitude de fuite, comme le laisse supposer la façon expéditive dont l'arrêt a été rendu.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 07 avril 2011 à 14:49
Non, ALB, la Cour ne se "dédit "(sic) pas...
Prenez le soin de lire l'arrêt, il est en ligne :
http://www.courdecassation.fr/jurisprudence_2/chambre_criminelle_578/6_avril_19632.html
Il a été rendu par dix-sept magistrats : le pourcentage d'incompétents, de paresseux ou de pervers étant le même que chez les chauffeurs de taxis, les plombiers ou les édiles, il en reste, peut-on imaginer, un nombre suffisant pour que cet arrêt ait fait quand même l'objet d'une certaine réflexion avant d'être rendu... La démagogie est facile quand on ne connaît pas le fond des dossiers...
Rédigé par : sbriglia @ Aïssa | 07 avril 2011 à 08:53
Un commentateur écrit : "Mais JM Le Pen et ses messes ? Et son adulation de Jeanne d'Arc ? Laïc tout ça ? ".
Il faudrait bien qu'un jour enfin les Français comprennent ce que recouvre le concept de laïcité. Ce lecteur pense manifestement que la pratique religieuse et l'adoration des saints - pour ce qui concerne les catholiques, entre autres - sont incompatibles avec elle.
C'est un contresens absolu.
Chacun, en France, est libre de croire à ce qu'il veut et, conséquemment de ne croire en rien.
L'Etat républicain respecte les convictions de tous dès lors qu'elles ne contreviennent pas à la Loi et qu'elles ne troublent pas l'ordre public en se manifestant de façon ostentatoire et provocatrice.
Par son organisation laïque, il cantonne l'exercice de la foi de chacun dans la sphère privée, ce qui ne signifie pas que cet exercice doive être caché, mais que les convictions religieuses ou philosophiques des citoyens ne peuvent pas constituer la base de l'organisation ou de l'action des pouvoirs publics.
En ce sens, les convictions catholiques, fussent-elles intégristes, des Le Pen ne sont en rien contradictoires avec leur prétendu attachement à la laïcité.
On peut, certes, douter de sa sincérité et de sa profondeur, mais c'est tout.
Rédigé par : Frank THOMAS | 07 avril 2011 à 07:34
Si j'en crois les guignols il serait de bon ton de mépriser les Balkany.
Si j'en crois mon expérience de sportif la ville de Levallois a depuis longtemps proposé des infrastructures de premier ordre et favorisé la pratique du sport. Tennis de table, judo, volley-ball, beaucoup d'équipes de jeunes peuvent se former et pratiquer le sport amateur à tous les niveaux et pour pas trop cher.
J'en déduis donc que la vérité est entre les deux, que tout l'argent ne finit pas chez les Balkany.
Et c'est pareil en ce qui concerne les électeurs FN: l'insulte est globalisante, mais il ne faut pas beaucoup d'esprit critique pour croire que ce parti a un quelconque début de solution pour la France.
Voter pour ceux qui voulaient l'Algérie Française et trouvent aujourd'hui que la France compte trop d'arabes, que l'islam pose problème.
Voter pour un parti qui ne sait même pas filtrer ses candidats et présente aux cantonales un nazillon auto-proclamé !
Faut pas être bien malin quand même, même si ce jeune homme finira peut-être ministre de la défense, sait-on jamais...
Rédigé par : Alex paulista | 07 avril 2011 à 03:20
Peut-être y avait-il de ces «gros cons» (selon Sophia Aram), une majorité même, parmi ces neuf jurés de la cour d'assises des mineurs de Reims qui ce soir vient de rendre son verdict (Cf l'Union de Reims), ayant durant l'audience requalifié les faits en y adjoignant les circonstances aggravantes de racisme et d'homophobie. Perpétuité pour le plus âgé (28 ans au moment des faits); 14 années de réclusion criminelle pour l'autre alors âgé de 22 ans. Puis 30 années, oui 30, de réclusion criminelle pour le troisième mineur au moment des faits et 14 années pour le quatrième mineur également au moment des faits … Quatre skinhead (crânes rasés en français) adeptes des svaztikas et des chants nazis. L'affaire, ce crime, ressemble à bien des égards à celle qui causa la mort d'Ilan Halimi … Les choses ne sont pas simples en vérité et oui, peut-être, parmi ces jurés il y avait-il plusieurs voire une majorité votant pour le Front National et n'ayant pas laissé passer ce crime abject. Jusqu'aux 30 années de réclusion criminelle pour l'un des mineurs, sans l'excuse de minorité … Tout n'est pas simple en vérité et la chronique satirique à la radio ou à la télé ne saurait revendiquer l'importance -et la pertinence- qu'on lui concède avec ignorance et/ou facilité. La satire politique ou autre n'a pas pour ambition d'englober le tout pour en faire un rien; cette satire-là n'est rien autre que de la débilité … Et de même qu'il y a des magistrats cons, des moins cons et des excellents et absolument pas cons du tout, en toutes choses de l'humanité il en est ainsi.
Transition
Mon cher PB, je viens d'entendre comme tous l'arrêt de la Cour de cassation qui se dédit neuf mois après et renvoie Dany Leprince définitivement en prison. Dites, au vu du dossier et des précédentes conclusions de cette même Cour en sa commission des révisions, ne pensez-vous pas qu'il ne serait certainement pas inutile qu'on lui écrive tous et qu'on l'y envoie, ce bon docteur psychiatre expert près les tribunaux, les radios et la télé, expert partout et en tout, l'excellent Coutanceau, afin qu'il expertise de toute urgence tous vos collègues magistrats de cette Cour suprême car manifestement leur comportement en ce moment ressemble à s'y méprendre à une grave bouffée délirante aiguë peut-être à versant chronique, autrement dit dégénérant en schizophrénie? Ne riez pas; je suis sérieux! Il ne s'agit plus de connerie ou de pas connerie, il s'agit de pathologie mentale extrêmement grave je vous dis … Les petits pois s'effondrent, ils sont en train de casser, ce n'est plus des petits pois, c'est une purée … Quelle psychose, mes aïeux! Si c'est du lard ou du cochon judiciaire ...
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 07 avril 2011 à 01:07
Insulter les électeurs du FN, c'est entrer dans le jeu des pervers (je parle des dirigeants du FN) qui n'attendent que ça. C'est aller sur leur terrain. C'est en ce sens que la diatribe de S. Aram est contre-productive.
La seule façon de les "coincer" est de rester factuel et de les ficeler dans leurs contradictions: hier, ils défendaient les valeurs chrétiennes, aujourd'hui ils prônent la laïcité à tous crins pour stigmatiser les musulmans qui ne la respecteraient pas. Mais JM Le Pen et ses messes ? Et son adulation de Jeanne d'Arc ? Laïc tout ça ? Allons donc !! Hier, le père fustigeait l'Etat omniprésent, aujourd'hui la fille critique le démantèlement des services publics... Pourquoi donc ne pas aller chercher toutes leurs anciennes déclarations et les mettre face à leurs contradictions ?
Rédigé par : Zenobie | 06 avril 2011 à 23:57
La majorité d'entre nous s'accordera à dire que François Morel relève le niveau. Dommage d'attendre le vendredi pour l'écouter.
Rédigé par : OY | 06 avril 2011 à 23:12
Cher Monsieur Oursivi,
Non seulement je permets à quiconque de manifester de bons sentiments envers mon fils, mais je l'y pousse !
Que l'amalgame m'ait étonné entre Monsieur Sylvain et nous ne signifie pas que je ne le trouve pas plaisant : la vieille histoire de la carpe et du lapin, immariables, est toujours en vigueur.
Je trouve la charge de Monsieur sbriglia (dont je ne saisis pas la signature, mais on devient bête en vieillissant, c'est connu, surtout à notre époque) exagérée, ce à quoi le style de ce Monsieur nous a accoutumés. On n'est pas obligé d'écrire comme Claudine lorsqu'elle écrivait "Colette" (pour ne pas omettre Monsieur Lefebvre).
Je déteste, confidence à Monsieur sbriglia, qu'on cisaille Jean-Dominique pour en faire ce ridicule "Jean-Do" (pourquoi pas "Jean-Hutte" ?) qu'il n'aime pas non plus, comme c'était le cas pour sa mère, et les autres membres de sa famille.
Ceci étant, un pinte de bon sang ne fait jamais de mal, surtout par ces temps moroses qui empêchent de se réjouir avec les forsythias et qui cachent la floraison du cognassier du Japon de mon jardin.
"Cognassier" ? Ai-je dit "cognassier"? Par quelle association suis-je revenu au sujet de notre hôte, à Mme Balkany. C'est sans doute les délibérations (secrètes, bien sûr) quant au vocabulaire de Madame Aram...
Cordialement à vous, Monsieur Oursivi.
Rédigé par : Jean Reffait | 06 avril 2011 à 21:41
Quant à Berlusconi, il aurait déclaré avec ce si bel accent du sud, je ne traverserai pas le ruby con.
En effet, c'est déjà fait.
On a les empereurs que l'on peut.
AO
Rédigé par : oursivi | 06 avril 2011 à 17:34
Moi j'ai trouvé très bien le billet de Sophia Aram. J'ai bien ri.
Et je comprends mal qu'on puisse défendre le droit à la critique d'un type comme Éric Zemmour ("les délinquants...noirs et arabes...c'est un fait") et s'offusquer dans le même temps de la critique de Sophia Aram, qui a certainement souffert, de par ses origines, d'être assimilée à la cause de tous les maux des vrais français de souche.
Vous devriez aussi revoir son intervention en face de Jean-Marie Le Pen. C'était délectable et je pense qu'elle a réglé un compte de la part de ceux qui ont grandi sous les jeux de mots foireux et les assimilations simplistes du FN.
Rédigé par : Du Calme | 06 avril 2011 à 13:43
Ainsi que vous l'aurez compris Monsieur
Bilger, il faut discuter dur sur le droit
de dire ou non "gros con" mais tout
dépendra de la bouche qui le prononcera !
Et j'éviterai de me pencher sur les
particularités de couleur (de la bouche
bien sûr).
Donc, en clair, je rêve que l'on me traite
de "c......e" mais uniquement dans mon
milieu où je pourrai surenchérir dans un
vocabulaire choisi.
Sauf que le fait même de traiter les
électeurs du Front National ou de toute
formation politique, c'est-à-dire des citoyens soumis
aux mêmes lois que tous dans le pays, suppose que je les connaisse bien...
Non ? Ou alors on continue à parler et
traiter de choses que l'on ignore ?
Encore un programme politique de fiction ?
Rédigé par : calamity jane | 06 avril 2011 à 13:32
"les Balkany c'est les rats"
Rédigé par : Jean Reffait | 06 avril 2011 à 00:11
Cher Jean, pour qui en prince Jean-Dominique,
je vois avec délectation qu'avez saisi la substantifique moelle de ce qui "ossaturait" mon propos.
Loin de moi l'idée de placer notre - permettez ? - Jean-Dominique, et notre - il me permettra ? - Sylvain, dans un même sac ; quoique on imagine ce dernier plus proche de Charly Pasqua que notre JDR préféré.
Mais, mais, mais, l'idée de mêler au creux du débat - vraiment au creux - lancé avec moult facétie par "notre" - me pardonnera-t-il, rien n'est moins sûr - Philippe, les deux extrémités de la chaîne humaine que nous constituons, eh bien cette idée m'a tenté, et même plus, séduit, séduit au point que mes doigts s'y sont collés, et même aux touches.
Ne m'en veuillez pas, s'il vous plaît, n'y voyez pas d'association de malfaisantes idées, plutôt la volonté de chercher quelque collision heureuse, pas d'y suggérer une collusion que jugeriez malheureuse.
BCordialement
AO
Rédigé par : oursivi@JR | 06 avril 2011 à 13:27
N'est-ce pas M. Balkany qui avait eu la "lourdeur" de déclarer qu'il avait eu une aventure avec B.B., et qui, malgré un démenti, avait récidivé plus que lourdement dans ses allégations... ?
Si j'en crois l'article du post :
"Quant au Canard Enchaîné de mercredi, nous apprenons que sentant le vent tourner et pour "forcer le destin (...) le CLAN BALKANY a envoyé un SMS à de nombreux électeurs de Levallois membres de la communauté juive". le message étant plus que clair : "Chaque voix de la communauté compte. Merci à vous tous"..."
http://www.lepost.fr/article/2011/03/31/2452096_la-chute-de-l-empire-balkany.html
Alors, les états d’âme de monsieur ou madame, je n’en ai cure, permettez-moi monsieur Bilger...
Quant à S. Arma, j'ignore qui elle est ! Je n’écoute pas sa chronique...
Les insultes et la vulgarité ne datent pas d'aujourd'hui. Je me souviens avoir écouté une émission diffusée ou rediffusée une nuit après les élections de 2002 : Chirac/Le Pen. Les électeurs du FN en avaient déjà pris pour leur grade... et les cons volaient en escadrille !!!
Par ailleurs, et pour répondre à monsieur Christian C., ce que je ne trouve pas très élégant ce furent les réflexions, durant le débat TV entre D Strauss-Kahn /Marine Le Pen, pour je ne sais plus quelle élection, où durant celui-ci monsieur SK s'adressa à madame Le Pen en lui envoyant "qu'est-ce que vous êtes moche... etc"...
Facile ; bas ; indigne !
Si les insultes adressées ce jour là à madame Le Pen, furent les seuls arguments à lui opposer, beau machisme... que voilà !
Alors, peut-être qu'un jour les Français en auront assez des insultes qui leur reviennent dans la figure comme un boomerang après chaque vote, comme des instructions ou consignes (car ils sont tellement demeurés qu’ils n’ont aucun discernement quant à la manière de voter)… des intimidations du style : « si vous votez mal, je me retire ! » dixit E. Guigou pour le référendum… ou encore… "Blanc", "Front..."...
Comment s'étonner ensuite, qu'ils ne se déplacent plus...
Alors comme dirait le séduisant Richard Gere, il y a des cons hautains, des cons intelligents, des cons remarquables… Et la fin à Frédéric Dard : « Si tous les cons volaient, il ferait nuit ! »
Rédigé par : Marie | 06 avril 2011 à 12:54
Un paragraphe contre Mme Balkany, quatre contre Sophia Aram. PB, on dirait que la paille qui orne l’œil de Sophia Aram vous choque plus que la poutre qui encombre celui de Mme Balkany.
En faire plus contre celle qui n’est coupable que d’une erreur de jugement d’un jour et ne pourrit la vie de personne que contre celle, qui avec un bon paquet de profiteurs, déshonore la politique depuis des années : où est la cohérence ? Sur le terrain de la vulgarité, ces Thénardier de la politicaillerie sont à des kilomètres devant Mme Aram. Je me souviens de la réélection du Balkany après ses diverses « mésaventures ». Devant les caméras des JT, il serrait la pogne de deux mamies levalloisiennes, qui mouillaient leur bandage herniaire en voyant de si près leur idole. Dans son regard, dans son sourire de grand fauve, on lisait : « pauvres bouses, si vous saviez comme je vous la mets profond ». Les Levalloisiens, qui ont vu leur dette exploser, le savent bien (ou veulent l’ignorer).
PS Je viens de lire le LABOCA. Effectivement… c’est de la bonne. Il suggère à son idole de remettre Bobonne dans le droit chemin. Avec un 375 Magnum ?
Rédigé par : PMB | 06 avril 2011 à 12:53
"Papa, s'il te plaît, arrête de parler de nous sur le blog de Bilger !
-Mais Jean-Do, il faut bien que je vous exprime mon affection !"
MDR.
Vous me devancez d'une demi-journée. J’étais parti pour écrire sur l'affection paternelle.
Face á votre talent, j'efface mon texte.
Rédigé par : jpledun@sbriglia | 06 avril 2011 à 11:32
-Papa, s'il te plaît, arrête de parler de nous sur le blog de Bilger !
-Mais Jean-Do, il faut bien que je vous exprime mon affection !
-Oui papa, mais s'il te plaît, pas en public, ça me gêne, j'imagine les commentateurs derrière leur écran... comment veux-tu que je me moque de Laboca dans ces conditions ? et puis je ne vois pas pourquoi tu évoques mes compagnes successives !
-Mais mon fils, parce qu'elles ont fait partie de notre grande famille... et puis c'est un hommage à tes talents de séducteur mon grand !
-Papa arrête ! arrête ! mais qu'est-ce que je t'ai fait !... (mode : Guy Bedos face à Marthe Villalonga)
Rédigé par : sbriglia reffait la prise | 06 avril 2011 à 09:08
Dans le genre S. Aran, le texte de "l'écrivain" Régis Jauffret sur Marine Le Pen n'est pas mal non plus : "C’est exactement le genre de fille qu’on a envie de sauter entre deux portes en espérant qu’elle vous demande de lui donner des baffes avant de jouir, pour pouvoir se mettre un instant dans la peau d’un sans-papier macho et irascible » (publié dans Libération du jeudi 17 mars).
Rédigé par : Guzet | 06 avril 2011 à 08:35
La plus grande erreur des propagandistes, disait Bainville, c’est de vouloir compromettre ceux qui ne les combattent pas. Si en plus la médiocrité s’en mêle…
Rédigé par : JJJ | 06 avril 2011 à 08:07
A lire l’immense majorité des commentateurs, ô combien respectables, de ce billet de notre hôte, les constats suivants s’imposent :
- Personne ne semble verser de larmes sur l’échec de l’admirable Isabelle Balkany aux élections cantonales.
- A la notable exception d’Achille (et la mienne), personne n’a trouvé drôle le billet de Sophia Aram. Chacun est libre d’aimer ou non cette forme d’humour.
- Personne ne formule la moindre proposition pour tenter de réduire à sa plus simple expression la foule des tenants de Mme Le Pen. Soit tous les commentateurs en sont membres, soit ils manquent, comme Sophia Aram, des moyens appropriés.
- Certains se risquent à proposer le débat, le débat d’idées. Voilà une idée qu’elle est bonne, mais je ne me vois pas écoutant chaque matin, en lieu et place des billets de nos humoristes, des débats d’idées. Animés par qui ? Avec quels partenaires ? Car, peut-être l’aurez-vous noté, on ne se bouscule guère, à l’exclusion de Jean-Luc Mélenchon, pour affronter la Madame du Front.
- Le constat global, c’est que tout le monde se jette sur Sophia Aram pour la vouer aux gémonies. Comme elle n’est ni ma sœur, ni ma cousine, ni ma voisine, je ne me sens pas directement concerné. En revanche, cela me dérange, car pour trouver un peu d’intelligence dans le crâne d’un électeur du Front National, il faut quand même un microscope à hautes performances. Et si autant de gens très intelligents ont voté pour les représentants de Madame Le Pen, Sophia Aram n’y est pour rien. Ah, si, j’oubliais ; elle est d’origine étrangère, elle vit en France et profite sur le dos des français de souche de la sécurité sociale et des indemnités de chômage des intermittents du spectacle. Oh, là, là…
Celui qui dit la vérité devra être exécuté.
Rédigé par : Christian C | 06 avril 2011 à 07:39
- Pour ma part, je distribuerais bien un prix spécial "Radio des mille collines" à des gens tels que cette Sophia Aram !
- Sur Mme Balkany, je suis assez d'accord avec M. Bilger : ces gens, qu'ils soient "de droite" ou "de gauche", sont d'abord d'insupportables tyrans.
- @Jean-Dominique Reffait : de l'art de jeter des fleurs à quelqu'un qui n'a strictement aucune excuse, songez-y ^^ Le début de votre gros com est à lui seul significatif : vous parlez seul et réécrivez les choses. Le mélange des genres sans contrôle signale l'homme "de gauche". Pour ma part je n'avais jamais entendu parler de cette Sophia Aram que vous semblez apprécier pour un ingrédient qui n'est pas celui qu'on lui demande.
Rédigé par : jean-françois sauzée | 06 avril 2011 à 06:57
Monsieur Oursivi
Je ne connais rien à Mme Balkany ni à Mme Sophia Aram (qui, à une lettre de transcription près, serait le contraire de "halal") et de plus, je m'en moque. Je sais qu'il y a "balkan" dans Balkany, ce qui aurait dû rendre soucieux Monsieur Hortefeux, mais ma science se limite à cela.
Le choix des sujets de Monsieur Bilger dépend de lui et de lui seul. Il vient de recevoir un paquet de commentaires quant au juré qui aurait failli à un serment extorqué par le moyen, sans histoires, de ne pas le prêter, et il s'amuse à nous émoustiller avec les histoires d'élections cantonales perdues et les gros mots dont, circonstances aggravantes, ils sont proférés par un minois que Jean-Dominique, bon connaisseur si j'en juge par mes belles-filles (successives), trouve avenant.
Que ce soit là raclure de caniveau, diable ! comme vous y allez, Monsieur Oursivi ! La marraine du Prince Jean-(pour le moment)-sans-terre et une jeune dame qui attire les regards de mon fils, voilà une salade qui ne manque pas d'attraits . Point n'était besoin que j'allumasse mon oeil sévère (si tant est que mes enfants y aient lu autre chose qu'infiniment de tendresse) pour dénoncer cet amalgame qui a plu à notre hôte et qui ne me déplaît pas. Autre amalgame que vous pratiquez et qui me surprend davantage, celui qui vous fait nous agréger, mon fils et moi, avec Monsieur Sylvain. Je le pensais plus proche de vous que de nous, ou, à défaut, de Monsieur Ledun.
Il y a aussi, et vous l'aurez remarqué, Monsieur Laboca qui brûle de l'encens aux pieds de la statue de Monsieur Balkany. En voici un qui n'irait pas dire en parlant du couple levalloisien, en prévoyant ainsi que vous : après les Balkany c'est les rats... Ce serait du calembour facile et ce ne serait pas gentil.
Ainsi donc, laissez, s'il vous plaît, le libre choix à Monsieur Bilger de ses billets. Ne confondez pas, je vous en prie, intellectuels et incapables de rire un grand coup ! Et je ne sais plus qui a traité ainsi Mme Aram, ce qui a dû la froisser plus que les cours de linguistique à nous desservis par les exégètes du "con", du"connard" de la" connerie", Horace à l'appui, voire Sartre (qui ne figure dans la bibliothèque de Monsieur Lefebvre, j'imagine, que sous la rubrique "Oeuvres Jean-Paul II-Sartre".)
Je vous souhaite une bonne soirée, Monsieur Oursivi. Et je vous prie tous de rire autant que moi à ce plaisant billet de notre aimable hôte.
Rédigé par : Jean Reffait | 06 avril 2011 à 00:11
Laboca, ni gros ni petit, mais toujours au top : "Patrick, jovial et serviable dans la vie privée"
J'avais compris que c'était le personnel communal qui était serviable dans la vie privée de P. Balkany. Et lui bien servi.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 05 avril 2011 à 22:22
Sophia Aram est la quintessence même de ce que certains nomment la "bien-pensance".
Sa chronique ce jour-là n'est pas mauvaise, elle est même excellente aux oreilles des ados anti-fascistes, ça s'arrête là. Mais ce qui frappe en écoutant les comiques radiophoniques, en excluant les imitateurs, c'est qu'ils ne font plus dans l'humour mais dans l'édito... en dehors de François Morel dont vous soulignez en plus la pertinence.
C'est curieux quand-même ! Et je me demande si le P.S ne fabrique pas son programme sous l'influence... de ces influences-là...
Et pourtant, je voterai P.S au moins au deuxième tour, s'il y sont... Allez comprendre!
Rédigé par : Herman | 05 avril 2011 à 22:08
Il me semble que c'est accorder beaucoup d'importance au futile que de se préoccuper des propos de Sophia Aram que j'avais écoutée ce matin-là et j'avais noté l'à-propos de la réaction de M. Bayrou.
Au-delà de l'insulte faite à une catégorie d'électeurs et donc de Français ayant le droit d'avoir ces idées, n'en déplaise à quiconque, il me semble que c'est l'air de notre temps qui est vicié par la recherche du mot ou de la petite phrase qui ouvre un angle d'attaque contre une personnalité.
A titre d'exemple, il suffit de constater comment les phrases de M. Guéant sont décortiquées pour faire dire plus qu'elles ne contiennent. Il en est de même pour Mme Aubry pour laquelle une petite phrase anodine sur sa supposée candidature est montée en épingle.
C'est ce type d'attitude qui me paraît préjudiciable au vrai débat d'idées car de fait la glose sans fin sur les petits mots finit par exacerber le débat et clive les citoyens dans des postures sans intérêt. Alors que le vrai débat sur notre pays et sur ses problèmes est ailleurs. Mais l'espace médiatique est si bien occupé par ce type de commentaires qu'il occulte les vrais problèmes...
Cela rappelle les petits mots des petits marquis dans certains salons du XVIème au XVIIIème siècles : l'art de détruire un être par de méchants petits mots sur des sujets sans intérêt !
Notre société souffre d'une glose généralisée, une "glosite aiguë" mortifère pour le vrai débat d'idées. Il suffit de regarder le Petit Journal de Canal+ pour s'en convaincre !
Rédigé par : Robert | 05 avril 2011 à 21:39
La faute de Sophia Aram ce jour-là est surtout de ne pas avoir été drôle ; ses "gros cons "lui collaient au pied comme un chewing-gum remâché. L'humour est difficile, il y a des jours avec et des jours sans et ce fut un matin sans. Cela dit, si un jour le remplacement de Sophia Aram s'imposait je propose Laboca dont l'Ode à Balkany m'a tiré des larmes... de rire. C'est au moins du 36ème degré dans l'humour, hélas mon petit cerveau n'atteint pas ces niveaux-là.
En tout cas entre la défaite de Mme et la lecture de ce portrait croquignolet d'un homme "si charmant si jovial" qu'il a menacé - sans doute pour rire - une de ses maîtresses d'un 357 magnum pour qu'elle lui fasse une gâterie (et je vous passe tout le reste qui l'a conduit à l'exil pendant un certain temps), je me suis bien amusée.
Rédigé par : catherine A. J'ai trouvé le successeur d'Aram | 05 avril 2011 à 18:12
Cher PB, permettez-moi de sortir allégrement du sujet, pour rendre un peu de noblesse au mot de trois lettres que chacun met ici en vedette. Rappelons qu'il s'agit d'un substantif familier (depuis que l'encyclopédie Larousse a supprimé la catégorie "vulgaire" de ses entrées, mais bref...) de genre paradoxal désignant le sexe de la femme. Notre petit mot désignait peut-être tout simplement la femme chez Horace, mais en tout cas, nombre d'auteurs licencieux, à commencer par Sade, en ont fait un usage immodéré. Le printemps avançant nous ramène naturellement vers les douceurs de l'alcôve. Laissons donc Marine, ses électeurs et leurs détracteurs à leurs débats, et rendons hommage comme nous le pouvons aux douces choses cachées sous un vilain mot.
Le bon usage de la langue commande d'utiliser "connard" pour s'injurier, et interdit d'associer l'adjectif "gros" à notre petit mot, ce qui aboutirait à un non sens. (On relira ici Sartre avec profit.)
Finalement, parler du con n'est qu'une façon singulière de distinguer être et avoir.
Rédigé par : Edouard d'erf | 05 avril 2011 à 17:44
Choisir entre Isabelle Balkany et Patrick Devedjian ? Franchement ils n’ont pas été gâtés dans les Hauts-de-Seine.
Entre madame Sans-Gêne et un vieux cheval de retour de l’extrême droite, finalement je me demande si je n’en arrive pas encore à préférer le Prince Jean qui pour l’instant essaie laborieusement de terminer sa deuxième année de droit.
Ceci étant, faisons confiance à sa marraine Isa, elle saura lui mettre le pied à l’étrier de la politique. Maintenant elle va avoir du temps disponible.
Rédigé par : Achille | 05 avril 2011 à 17:43
"Il n’est pas l’une de ses apparitions à la télévision qui ne fasse augmenter sa popularité..."
Mais Marine Le Pen est jusqu'á maintenant impeccable et excellente dans chacune de ses apparitions.
Elle a de beaux jours devant elle, tant que chaque "journaliste"( BFMTV hier) finit toujours par lui poser la question á "mille francs" :
« Est ce que vous cautionniez ou désapprouvez les propos de votre père il y a 30 ans ???? »
(Avec la mine de celui qui fait semblant de n'avoir jamais entendu celle-ci répondre 100 fois á cette question).
Mais quel niveau !
Il va falloir autre chose que des insultes pour la contrer.
Oupps ! je suis en train de mal tourner moi.
Rédigé par : jpledun | 05 avril 2011 à 17:25
Les électeurs du FN peuvent remercier Sophia Aram du titre duquel elle les désignés.
"être pris pour un con par des imbéciles est un délice de fin gourmet"
(Courteline repris par Pierre Desproges).
Rédigé par : michel V | 05 avril 2011 à 16:43
Philippe, dites-nous tout, balayeur de caniveau est un second job ?
On vous paie si piètrement que cela que deviez faire des ménages pour arrondir les fins de mois ?
Parce qu'entre Isamoche Balkany et Sophia je ne sais plus quoi, comment le dire... j'ai l'impression qu'à faire de si près les caniveaux, l'on va finir avec l'autopsie d'un rat.
Vous imaginez notre JDR, y glissant le bout d'un doigt, les manches retroussées jusqu'à la taille, sous l'oeil sévère de son papa, et Sylvain y pataugeant si joyeusement qu'il en éclabousserait tous les commentateurs, et lui réservant ses plus beaux éclats !
Ce n'est plus le Bilblog, c'est les écuries d'Augias, votre tripot. Héraclès surtout dans les coins.
D'Elide à élude, il ne devrait y avoir qu'un pas.
Concernant la dernière sus-nommée dont ignorais jusqu'à l'existence, je lis sur Wiki
"Elle fait ses débuts à la télévision aux côtés d’Arthur (Les Enfants de la Télé) et alterne écriture et apparitions télé pour le groupe Endemol. Parallèlement elle intervient sur la matinale de NRJ et sur Europe 2."
A part intégrer le staff des Balkany, je ne vois pas comment faire pire.
AO
Rédigé par : oursivi | 05 avril 2011 à 16:39
Etrange que de voir les intellectuels insulter les électeurs du FN plutôt que Marine Le Pen elle-même, comme si une insulte à son égard était incongrue.
Il n’est pas l’une de ses apparitions à la télévision qui ne fasse augmenter sa popularité vers quelque chose qui semble inexorable. La surprenante et intimidante puissance qui se dégage de cette femme relèverait-elle d'une destinée ?
Sa force relève peut-être tout simplement de sa bonne foi quelles que puissent être ses erreurs de jugement, et c’est ce qui la distinguerait de tous les autres au point de ne voir qu’elle.
Ceci dit, en attendant de savoir où nous amène Marine Le Pen, quel plaisir de la voir faire fulminer les minables !
Rédigé par : Xavier Nebout | 05 avril 2011 à 15:46
L'humour public et la politique font rarement bon voisinage. Pour un Guy Bedos, un Coluche, que de scories et de molasse. Même un Dieudonné, élément doué s'il en est, s'était fourvoyé dans l'exercice du donneur de leçon politico-antisioniste, toujours délicat pour le bon usage des zygomatiques. A moins que Dieudo ne soit un agent double refoulé de l'humour juif, mais je ne le jurerais pas.
C'est aussi une question d'époque. Quand j'étais au lycée, un professeur de français s'était scandalisé parce que Jacques Martin, patachon télévisuel notoire, avait osé placer un saucisson (sans doute lyonnais) dans une crèche de Noël. Religion et politique : le rire en petit comité, toujours salutaire, peut-il passer la rampe sans obstacle et donner l'assaut aux ondes médias, même de la part d'humoristes accrédités ? Houla, que j'aimerais pas être responsable d'antenne dans un contexte aussi tendu que celui de 2011. Ici, le traçage de la ligne jaune à ne pas franchir relève de la pyrotechnie !
Rédigé par : scoubab00 | 05 avril 2011 à 14:45
Je pense que la sanction électorale de Mme Balkany est très intéressante au sens où le style d'IB illustre à lui tout seul la nature du rejet du président de la République.
A mon avis la dégringolade de Nicolas Sarkozy a été très sévèrement actée dans le grand public lors de l'histoire de l'Epad et du temps infini qu'il a fallu au président soutenu par l'ensemble des personnalités UMP, y compris par le Premier ministre, pour consentir à mettre fin à cette faute politique majeure.
Ajoutez au coeur de cet automne-là l'affaire Polanski, le procès Clearstream où le prévenu est le coupable, la taxe carbone,...un automne maudit, et pour l'été qui suivait le morceau de choix Woerth-Bettencourt.
"Et, pour dénoncer cette chronique de Sophia Aram, il va pleuvoir ici, comme à l’accoutumée, des averses de commentaires injurieux sur les gens de gauche..." (JDR)
Il me semble plutôt que le style de cette jeune femme a tout à voir avec le style de la famille trublions officiels - officiel étant le mot essentiel de l'expression. Je place SA et Eric Zemmour exactement dans la même catégorie.
"Il est clair qu'il y a plus d'humanité dans leur liberté d'expression que dans les "gros cons" réservés à tort par Sophia Aram à d'autres qu'elle (Le Monde, sous la signature de Raphaëlle Bacqué)." (le billet)
Honnêtement, je pense que le mot humanité ne convient pas. Non pas du tout que je croie une seconde qu’il y aurait un manque d’humanité dans la liberté de l’expression des "Profession: réactionnaire" ou dans l’expression catégorie "gros cons" de SA. Je pense juste que ce n’est pas le sujet.
Je crois surtout que les "Profession: réactionnaire" officiels ne sont simplement et définitivement pas votre genre.
Quand ils sont vos amis, je sais que vous savez leur dire.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 05 avril 2011 à 13:18
@ Achille,
de tout coeur merci !
Je craignais être le seul de mon avis.
Rédigé par : Christian C | 05 avril 2011 à 13:17
Chaque année voit s'installer de nouveaux
vocables disons "préférentiels" pendant
douze mois, au moins.
Cette année sera sous le signe des "con"
complétés par des adjectifs superlatifs !
Une question : au féminin ce mot s'écrit-il
avec deux haines ?
Ah ! cela n'existe pas au féminin, il faut
dire "con" assisté de la valeur péjorative
"asse"! avec un ou deux "n". mdr !
Rédigé par : calamity jane | 05 avril 2011 à 13:13
Bonjour Philippe Bilger,
Décidément l’humour à France Inter ça coince un petit peu. Et pourtant j’avais cru comprendre qu’après les « dérapages » de Stéphane Guillon, Didier Porte et Gérald Dahan, les billets d’humour de France Inter étaient préalablement relus et corrigés par Philippe Val.
Apparemment cela n’est pas le cas, ou alors ça ne suffit pas puisque c’est au tour de la mignonne Sophia Aram de subir l’opprobre de certains Savonarole des médias qui sont tapis derrière leur clavier prêt à pourfendre la moindre phase politiquement incorrecte.
Moi, qui écoute France Inter tous les matins, j’avoue que sa « minute humoristique » ne m’avait pas spécialement choqué. Il faut dire aussi que j’aurais plutôt tendance à partager l’avis de Sophia Aram concernant les sympathisants du FN.
Mais, comme François Morel, je pense également que le FN n’a pas le monopole de la connerie (tout comme la gauche n’a pas le monopole du cœur) et que par ailleurs nous avons tous nos « gros cons » et nos « p’tites connes », de même que nous sommes tous inévitablement le con de quelqu’un. Ainsi en est-il de la nature humaine.
Tant que nous pourrons traiter de cons quelqu’un, que ce soit son voisin ou une personnalité politique sans se retrouver, aux premières lueurs de l’aube, interpellé par les « forces de l’ordre », c’est que nous sommes (encore) en démocratie. Et c’est cela le plus important, même si pour cela quelques susceptibilités devaient en souffrir.
Rédigé par : Achille | 05 avril 2011 à 12:44
Cher Philippe
On a bien fait d'attendre !
Je n'ai jamais trouvé quoi que ce soit de drôle dans les propos de S. Aram, mais sur France Inter, ce qui compte c'est que ça penche à gauche !
Mon point est de rendre hommage à un homme politique que j'aime peu : F. Bayrou, qui resté dans le studio de France Inter a eu le courage de dire à S. Aram qu'il désapprouvait sa chronique et les termes employés. Comme ça, à chaud ! et vraisemblablement au milieu d'un aréopage de collaborateurs de FI tout acquis à la charge vulgaire mais de service public (ou de front républicain ?) de S. Aram. Chapeau, c'est mieux que le politiquement correct de rigueur.
La relève de Pascale Clark est assurée.
Rédigé par : Jiel | 05 avril 2011 à 12:33
Cher Philippe Bilger,
Allez savoir pourquoi, je vous rejoins avec bonheur sur la première partie de votre billet, et si je pleure avec conviction aux côtés de Catherine Nay la défaite injuste d’Isabelle Balkany, ce n’est que pure hypocrisie de ma part, tant je trouve le couple Balkany l’illustration parfaite des dresseurs de couleuvres qu’ils parviennent à faire avaler en véritables troupeaux à la population levalloisienne qui semble de surcroît s’en délecter.
Mais, et c’est ce qui justifie mon commentaire, je considère que si les Levalloisiens votent Balkany, c’est qu’ils sont, au regard de l’idée que je me fais de la politique, très cons de voter pour ce couple emblématique. Coluche eût dit : « c’est normal, vu que c’est avec mon intelligence que je juge ».
Et, lorsque je lis sous votre plume
l’ « immense soulagement, [la] joie perceptible quand Isabelle Balkany a été battue », je suis assez convaincu que vous n’avez pas été très éloigné de partager ma réaction.
N’est-il pas inhérent à notre nature humaine en effet de considérer qui ne pense pas comme vous comme un con ? Je vous concède que, le temps passant, la raison reprenant le pas sur l’instinct, le cortex sur le reptilien, nous avons tous une capacité à tempérer nos élans, et à nous dire que, finalement, d’un certain point de vue, il est possible à une certaine catégorie d’électeurs de considérer les Balkany comme des élus à peu près présentables. Quoique.
Alors, je viens de réécouter le fameux billet de Sophia Aram, et je ne peux m’empêcher de sourire encore à l’écouter. Le jour de sa production, le 23 mars, je l’avais entendue présenter sa chronique en direct face à François Bayrou ; à l’issue de sa prestation, François Bayrou lui a donné son point de vue, avec gentillesse et courtoisie, lui indiquant qu’il comprenait bien le sens de cette chronique, mais que, du simple point de vue de l’efficacité politique, Sophia Aram ratait sa cible, en assimilant grossièrement les électeurs du Front National à des cons de manière assez globale.
Certes ; mais le but de Sophia Aram était-il d’inciter les électeurs du Front à voter Front de Gauche ? Je crois plutôt que, compte tenu de ses origines et de son vécu personnel, la chroniqueuse voulait exprimer son ras-le-bol de ce qu’elle considère -avec grande justesse de mon point de vue- l’expression répétitive, lassante jusqu’à la nausée, de truismes d’une ignorance et d’une bêtise crasses, bêtise et ignorance soigneusement entretenues par les discours très élaborés de Marine Le Pen, et depuis peu par Claude Guéant, Brice Hortefeux, et quelques idéologues pointus soucieux de nous inculquer la conviction que les populations musulmanes vivant en France sont la pire des engeances pour la civilisation et la démocratie.
La fonction de Sophia Aram n’est pas « de préparer l'affrontement et la contradiction des idées. »
Vous avez le droit de penser que « le mépris suintait de chacun de ses mots » ; je n’ai pas reçu son billet ainsi. Je l’ai reçu comme une forme de cri un peu désespéré émanant d’une femme qui s’est sentie depuis très longtemps en France considérée comme une étrangère étrange, issue d’un pays dont les coutumes sont différentes, et qui ne supporte plus de voir et d’entendre des français -les gros cons en question- exclure sa communauté sans chercher à comprendre, avec des mots de haine, de mépris et d’exclusion.
Je ne dis pas que sa chronique était une merveille d’efficacité. Je dis que je la comprends, car quand il m’arrive d’entendre les propos de comptoirs de certains de mes compatriotes, il m’arrive, de plus en plus souvent hélas, de penser : « gros cons ! »
« L’humour est la politesse du désespoir »
Rédigé par : Christian C | 05 avril 2011 à 11:46
@ LABOCA 05/04 10:24
"...mon attachement à son mari, Patrick, jovial et serviable dans la vie privée, prompt à secourir les habitants de sa commune en souffrance sociale."
Le poisson a 4 jours de retard : nonobstant, ne faites pas comme Vatel.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Balkany
@ M. Bilger
"Je me suis interrogé, en entendant et en regardant cette charge, sur la légitimité de..."
...ce ministre de l'Intérieur à arroser d'huile, avec constance et détermination, ce foyer de haine. Va-t-il continuer pendant un an à disperser ses allume-feu ? Espère-t-il déchaîner une réaction qui lui permettrait de déployer enfin ses CRS et Gendarmes mobiles ?
A quoi joue-t-il ?
N'a-t-il pas aussi en responsabilité les cultes et la sécurité civile ?
Par ailleurs, comme l'a déploré un humoriste : pourquoi stigmatiser encore et toujours les gros ?
Rédigé par : Clafoutis | 05 avril 2011 à 11:33
Monsieur Bilger,
Je seconde sans hésitation votre commentaire sur la clique Balkany.
Quant aux propos de Mlle Aram et l’agitation qu’ils ont provoquée, ne croyez-vous pas que trop d’incompétents se dressent en mentor de l’opinion publique en ne se justifiant que par l’attention médiatique que leur vaut leur position ? Finalement, le savoir et l’espérance de vérité qui en découle deviennent tares. Alors que sans le savoir, l’analyse est vaine et donc le vote inutile.
Bonne journée.
Jerôme
http://tchapalo.wordpress.com
Rédigé par : Jerome NADAU | 05 avril 2011 à 11:09
Et, pour dénoncer cette chronique de Sophia Aram, il va pleuvoir ici, comme à l’accoutumée, des averses de commentaires injurieux sur les gens de gauche... Pour un "gros con" on va s'en prendre des tombereaux, mais ça c'est autorisé.
Je regrette toujours que quelqu'un que j'aime bien se laisse aller à des facilités inutiles. Sophia Aram est jolie (c'est mon défaut, j'accorde trop souvent les circonstances atténuantes à un joli minois), elle a une petite voix charmante et un brin de talent. Cela n'en fait pas un génie de l'humour, certes. Cette chronique n'était pas maline.
La Balkany n'est pas aussi bien lotie que Sophia Aram, loin s'en faut. Bon débarras !
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 05 avril 2011 à 11:08