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21 avril 2011

Commentaires

Cactus

"Et moi qui croyais qu’en l’absence de la prolixe (et néanmoins charmante) Catherine Jacob, on n’aurait pas à se taper des commentaires de plus de 50 lignes. Raté !"
nous conte Achille.
N'est-elle point notre Grande Catherine à nous ?! Voyons, Eschyle, vous vous dispersez là, non ? Sissi !!!! (je vais me boire ce midi un bon vin de Xerxès pour fêter ça, alors !)

Jabiru

C'est la caractéristique du mouvement brownien, mouvement incessant et agité comme notamment celui de l'abeille emprisonnée dans son bocal qui cherche l'issue salvatrice mais en vain.
Mais que dois-je donc bien faire pour m'en sortir et reprendre de l'altitude ?
That is the question !
N'est-il pas ?

Achille

Et moi qui croyais qu’en l’absence de la prolixe (et néanmoins charmante) Catherine Jacob, on n’aurait pas à se taper des commentaires de plus de 50 lignes. Raté !

Achille

Le duo Sarkozy – Guéant me fait un peu penser à Starsky et Hutch, les héros de la série télévisée qui faisait le bonheur des soirées dans les années 70.

L’un jouait le bon et l’autre le méchant dans les interrogatoires.

En l’occurrence dans la « série » qui nous est offerte actuellement, le méchant c’est Guéant qui pourchasse imperturbablement les « hérétiques » espérant ainsi rabattre les voix de la « France profonde » vers l’UMP.

Sarkozy s’est, bien sûr, réservé le rôle du gentil, reprenant son bâton de pèlerin pour aller retrouver les travailleurs et engranger les voix de la « France qui se lève tôt »

C’est un peu un remake de la campagne 2007, finalement. Mais est-ce vraiment judicieux de reprendre le même « costume mal coupé, fait de bric et de broc et dont on n'a pas pris soin de dissimuler les coutures. » ?

En ce qui me concerne j’émettrai quelques réserves.

On se bat toujours pour ce qui nous manque le plus

Quel consensus international ?

Comme tous les Français connaissent les conseillers médiatisés de Notre Seigneurie, champions de moto-cross dont : Martinon, obligé de s'éclipser de Neuilly, Guéant l'agitateur du weekend de l'ombre, Guaino Monsieur 1000 euros, Pégard qui rabaisse les citoyens au ras du sol pour l'image, Mignon fossoyeuse des magistrats, Dati qui a envoyé en ballade sur les routes de France toute la justice, Louvrier, chef de com en enterrement de l'information de la presse, Biancarelli le sous-marin de l'Outre-mer, Guillaud le naufrage de l'Armée, Musca l'économiste transfuge de Bercy, Levitte en lévitation au-dessus de Juppé, Buisson qui veut supprimer le RSA, Minc et Soubie les fossoyeurs de la retraite par répartition, bref, une feuille de championnat sur ce blog n'y suffirait pas... Quoi qu'il en soit, quand Notre Seigneurie se gargarise au fond du château pour reprendre de la voix, ses conseillers font la glue sur la zapette de tous les médias ! Faits que je n'ai jamais vus depuis 1958 où la cour du château donne sa répétition de la pièce jouée par encore un coup de barre à droite ! Marine se frotte les mains en prévision de compter ses bulletins!

Mais arrive ce qui doit arriver, la communication du château et de notre Seigneurie ne se trouve plus aucune crédibilité auprès de nos concitoyens et pas même auprès des intéressés (Medef, Syndicats pour une prime de 1000 euros) après de mensonges éhontés en errements de shows politiques conduisant à dix années consécutives de désastres économiques en doublant pour sa part chaque année le déficit...Certes il a réduit l'impôt des nantis qu'ils n'en paient plus soit 82 milliards de bénéfices nets et Bettencourt réduit à 4% ! Je me souviens du discours de Davos que les médias se sont bien gardé de relater où il a affirmé sans rire qu'il n'était "pas venu donner des leçons à quiconque". Il a dressé sur un ton très offensif un long réquisitoire du système qui a abouti à la crise, devant une assemblée de patrons, de multinationales et de banquiers parfaitement indifférents !
Si l'on veut mener la France à la ruine l'on ne s'y prendrait pas mieux !

Sur le plan international, où trouvez-vous la position de la population française en consensus avec son exécutif ?
Personne n'approuve la guerre (nous ne sommes pas en guerre vous dira l'exécutif mais 56 de nos soldats l'ont payé de leur vie) que nous menons en Afghanistan, pas même Bush Junior ne nous demandé d'y aller en 2001. Mais il était normal que nous fassions un geste symbolique en faveur de notre allié l'oncle Sam. Nous avons poursuivi Ben Laden jusqu'en Chine et aurions dû nous retirer en 2003, l'opération des forces spéciales terminée, Al quaïda étant chassé. Qui a décidé, sans consultation, d'annoncer devant la reine d'Angleterre l'envoi de renforts de plus de 4000 militaires français à 5000 kilomètres de Paris ? Personne ne lui a rien demandé. Ce n'est donc pas notre guerre, interrogez les chefs militaires américains et vous y verrez plus clair. Ce que je puis vous en dire; c'est qu'ils ne nous consultent pas pour les opérations; ils dictent leurs ordres suivant leurs modes opératoires qui ne sont pas de notre culture et Notre Seigneurie suit. Après la réintégration du commandement intégré de l'Otan la France n'est plus qu'un bras armé, vassal de la politique impérialiste hégémonique américaine...
Son dernier discours sur l'Afghanistan est une honte, comme si l'on pouvait soutenir un dictateur comme KarzaÏ dans son pays, premier trafiquant mondial de drogue et le plus corrompu de la planète ! Mais c'est la CIA qui l'a balancé au pouvoir et Notre Seigneurie soutient. Plus de 80% de la population française est contre cette guerre qui n'est pas la nôtre.

De nous faire croire que c'est Notre Seigneurie qui est l'instigateur de la résolution 1973 est complètement faux. Certes, il a poussé Obama à le faire en lui annonçant qu'il irait tout seul !. Obama l'a planifié (mise en place des sous marins de l'USNavy le 4 mars, forces spéciales le 7 et réunion du Conseil de sécurité) devant le désastre humanitaire annoncé. Comme il l'avait prévu, Obama s'est désisté politiquement en faveur de l'Otan le 4 avril dernier où toutes opérations militaires offensives de l'US Army ont cessé séance tenante; la zone d'exclusion aérienne étant effective. D'une part Obama est en campagne et il n'a pas la faveur du Pentagone, ni du Congrès et il n'a aucune intention de revenir sur sa décision excepté si Khadafi menace Benghazi, il ne tombera pas dans le piège comme Bush Junior en Irak. D'autre part, il n'a jamais reconnu le "CNT" lybien qui n'a aucune autorité légale, si ce n'est au yeux de Notre Seigneurie et de son ambassadeur spécial envoyé à Benghazi.

C'est donc l'Armée de l'Air avec ses pauvres moyens, chaque mission durant 6 heures sous commandement Otan qui décide. Nous ne pouvons plus aligner qu'un escadron de combat (réduction du format des armées avec 56 bases fermées) qui assure pratiquement seul les frappes au sol avec la Marine en soutien d'une rébellion civile armée et en leur fournissant; armements légers, munitions et lance missiles anti-chars Milan ! Cette situation nouvelle où la France s'est volontairement impliquée dans cette ingérence dépasse le cadre de la résolution 1973 de l'Onu. Ce que les Brics ont par ailleurs dénoncé et il suffirait d'un veto au Conseil pour que toutes opérations de soutien cessent. Il n'existe donc aucun consensus international, l'Europe est divisée, les Italiens n'interviennent pas au sol, les règles d'engagements strictes sont respectées à la lettre par les Pays bas, l'Espagne, la Suède les refuse et menace de quitter l'opération, les autres font de la protection de zone aérienne, les anglais sont asthmatiques avec peu de tir d'appui ! Autant vous affirmer que l'intervention militaire est dans l'impasse. Quand bien même aurons-nous fourni un maximum d'armement, la maîtrise des armes, la tactique militaire et l'entraînement ne se feront pas en quelques jours et dans quel but ?

La Côte d'Ivoire après deux longs mois de guerre et le massacre de plus de 1000 victimes civiles imputables aux deux camps où personne n'a bougé ? En 13 jours de siège de la résidence présidentielle par les FRCI où s'était réfugié Gbagbo qui lançait des offensives depuis son QG avec des armes lourdes, la communauté internationale dont l'Onu par la voix de Ban Khi-Moon décida l'arrêt de ce début de massacre à Abidjan en donnant pouvoir à la force Licorne d'intervenir en soutien auprès de l'Onuci. Comme d'habitude les forces françaises ont été exemplaires, réduisant au silence les armes lourdes par les Gazelle qui ont tiré pas mal de Hot entre la nuit de dimanche et lundi matin à Cocody, détruisant les poches de résistances pour s'ouvrir des brèches aux profits des FRCI, les Sagaie ont confiné le périmètre et le centre de gravité (l'arrestation de Gbagbo) a été rapidement atteint en moins de 24 heures !
La Françafrique est revenue , sans doute, mais l'avons-nous jamais quittée !
Je ne vois là que le consensus d'un seul homme, Ban Khi-Moon.

La couture du costume de l'exécutif France est déchirée laissant apparaître ses viscères...

Le 10 04 2011 extraits:
" La poursuite de l'utilisation d'armes lourdes contre la population civile et contre nos casques bleus, de même que l'attaque contre le quartier général du gouvernement légitime m'ont contraint, une fois de plus, de donner instruction à l'ONUCI de prendre toutes les mesures nécessaires pour empêcher l'utilisation de ces armes conformément aux résolutions 1975 (2011) et 1962 (2010). A ma demande, les forces françaises de l'opération Licorne ont fourni à l'ONUCI le soutien nécessaire à la réalisation de ces opérations, conformément au paragraphe 17 de la résolution 1962 (2010) du Conseil de sécurité. Le Secrétariat tiendra le Conseil de sécurité informé de tout développement ultérieur.
Je vous serais reconnaissant de bien vouloir porter cette lettre à la connaissance des membres du Conseil de sécurité.
Je vous prie d'agréer, M. le Président, l'assurance de ma plus haute considération".
BAN Ki-Moon


Jean-Dominique Reffait

"Je ne cèderai pas" annonce le président pour les primes électorales comme "lui vivant, jamais GDF ne serait privatisé", comme il ne lâcherait rien sur le bouclier fiscal. Passons sur les innombrables pétards mouillés de ce bref et interminable quinquennat. Le costume ressemble à ces guenilles de Charlot rapiécées à la ficelle.

Je remarque, ce qu'aucun observateur n'a encore relevé, que les deux finalistes de 2007, que je qualifiais tous deux alors de fumistes, se retrouvent aujourd'hui dans les sous-sols de l'opinion. Une parenthèse grotesque se ferme, celle de l'arrivisme gratuit, sans titre ni qualité. Les fumigènes du spectacle se dissipent, il n'y avait rien chez ces deux-là, l'illusion a désormais disparu, ils sont transparents. Le même cours des planètes règle leurs destinées, les deux fumistes partent ensemble.

Lorsqu'au début du mandat, les intouchables 53% qui, ici-même, servaient de viatique à toutes les turpitudes, augmentés de cotes de popularité flatteuses, cette politique impulsive du doigt mouillé pouvait donner l'illusion qu'elle était en phase avec l'opinion. C'était déjà n'importe quoi mais avec la bénédiction populaire. Le peuple voulait du n'importe quoi, on lui en a servi.

En matière de politique étrangère, le désastre est presque total. Si n'avait été BHL pour sauver Sarkozy d'un naufrage total dans le monde arabe, il ne resterait rien. La politique ivoirienne est entachée par les conflits d'intérêts (c'est Bolloré qui décide en la matière) et les massacres imputés au camps de M. Ouattara. La Françafrique, dont on avait annoncé la rupture, est de retour avec une puissance inégalée depuis l'éviction de Bokassa. N'oublions pas la crise géorgienne, ce grand cirque sarkozien qui aboutit à la partition en trois Etats, rien de moins, de ce petit pays, conformément aux objectifs que s'était fixée la Russie qui n'a pas fait un millimètre de concession. Sarkozy se cherchait une bonne guerre depuis le début du mandat, une belle crise internationale qui lui permettrait de faire oublier le discours de Villepin à l'ONU. Rien, du flan.

Rien parce que tout ça ne résulte pas d'une pensée. Il n'aime toujours pas la France, il ne la comprend pas, il en ignore le dessein historique. J'apprenais dans je ne sais quel journal que les instructions données pour les déplacements du président en province étaient d'être impérativement de retour à Paris le soir. Pas question de dormir une nuit chez des ploucs trop contents de faire bouffer leurs saletés. Alors que nous apprenons régulièrement que le président prolonge volontiers ses déplacements à l'étranger par des séjours privés. Pendant ce temps, après avoir raflé la mise sur le sentiment d'insécurité, M. Guéant veut désormais établir un sentiment de sécurité. Le seul sentiment qui domine, c'est d'avoir été pris pour des crétins par une clique de barbares (selon l'expression jadis employée par F. Baroin avant qu'il n'aille à la soupe).

calamity jane

Un peu d'humour !
Question : à quel âge est-on jeune en
politique ? Avec une équipe de compétent-e-s
djeun-e-s comme il s'est dégoté le président
on ne peut que s'étonner de l'absence d'efficacité et de la propension à ne penser
que "caste" de ces lupus aux dents acérées.
Mais en politique comme ailleurs cela ne
dure que le temps d'une rose (avec épines)
et dans le vase humecté d'inconstance les
épines restent... mdr en ce vendredi saint
eu égard à la religion catholique où il
hérita d'une couronne d'épines après que
Ponce se soit lavé les mains et que le
brave Joseph d'Arimathie lui ait procuré
une sépulture décente.
.

Achille

@ Robert,

« Il me semble que, plus prosaïquement et au-delà de ses coutures, cette politique menée revêt deux aspects : la lune et l'index ! Je m'explique : tout l'art présidentiel est dans l'agitation de l'index qui devrait montrer la lune. Tout un chacun fixe son regard sur l'index, oubliant la lune, car celle-ci n'est pas pleine, mais bien nouvelle ! Elle n'est donc pas toujours visible et l’œil ne perçoit que l'agitation du bout de l'index ! »

Je dirais plus simplement que lorsque le président montre la lune, les gens voient surtout sa Rolex.

Robert

Pierre-Antoine écrit :

"je mettrai le compte de ce "fait de bric et de broc" sur l'urgence qu'il y a à réformer notre société et remettre en état de bon fonctionnement les institutions".

Voire ! Il me semble que les institutions régaliennes comme les services publics, loin d'avoir été remis en ordre et en bon fonctionnement, dépérissent à qui mieux mieux, nonobstant la RGPP justificatrice de tous les errements.

Il me semble que, plus prosaïquement et au-delà de ses coutures, cette politique menée revêt deux aspects : la lune et l'index ! Je m'explique : tout l'art présidentiel est dans l'agitation de l'index qui devrait montrer la lune. Tout un chacun fixe son regard sur l'index, oubliant la lune, car celle-ci n'est pas pleine, mais bien nouvelle ! Elle n'est donc pas toujours visible et l’œil ne perçoit que l'agitation du bout de l'index !

Au bilan, il y a la "com" pour gogos, et la vraie politique poursuivie qui est une normalisation de la France sur un modèle anglo-saxon, voire américain, références profondes de notre Président. Mais cette normalisation n'est pas revendiquée ni affichée en tant que telle.

Quant à la Libye, est-on si sûr de la spontanéité du soulèvement d'une partie du peuple libyen à la suite du reste du "printemps arabe" ? N'y aurait-il pas eu manipulation longtemps à l'avance pour aboutir à ce soulèvement ? L'appellation d' "insurgés" résonne d'ailleurs très "indépendance américaine"...
A l'évidence, le soulèvement n'a pas entraîné la chute du Guide ni la défection de son armée. Les insurgés, mis en mauvaise posture, ne pouvaient qu'être écrasés dans le sang sans une intervention in extremis de la France et de la Grande-Bretagne, bras armé des Etats-Unis qui ne souhaitaient pas s'engager de manière visible. Mais ceux qui ont manipulé puis décrété leur intervention ont-ils toutes les cartes dans leurs mains ? L'intervention a-telle été réellement réfléchie ? Savent-ils réellement comment ne pas s'enliser dans ce conflit ? J'en doute sérieusement. Ce n'est pas au coup de menton que l'on peut mener des actions de ce genre !

Mary Preud'homme

A la vitesse où on lui taille des costards, rafistolés avec de grosses ficelles, pas sans cause que les coutures du costume présidentiel laissent de plus en plus à désirer.
Cependant, la France est loin d'être le bateau à la dérive avec un capitaine foldingue comme certains voudraient nous le faire croire. Il suffit de voyager un peu pour se rendre compte au contraire que nous, Français, avons beaucoup de chance à bien des égards.

Géo Désique

Merci M.Bilger de dire que le patchwork devient insupportable avec ses coutures grossières.
Votre billet est excellent et va au fond des choses, cachées par les médias "de tête de gondole" et les politiques intéressés et inintéressants dans leur bain de médiocrité.
Tout ce que vous dites avec une précision progressive depuis quelques semaines m'était intuitivement venu à l'esprit dès "les premiers pas" (sur les Champs-Elysées le 14 juillet 2007) du nouvel élu grisé par ses jouets qu'il s'est complu à casser avec régularité.
Cette intuition m'est venue à la lecture du livre de Yasmina Reza relatant la campagne de notre sujet "inquiétant".
Encore une année avant de réparer "l'erreur de casting".
Prions pour la France...

calamity jane

Allez, esquintons-nous une fois encore
à le dire : en voyant les coutures du
costume on va enfin voir de plus près ce
que l'on ne voudra plus...
Nous réalisons chaque jour notre bonheur
de n'avoir pas eu à mettre le bulletin dans
l'urne en mai 2007... comme quoi, il reste
quelques heureux qui continuent à se poser
de sérieuses questions et à surveiller
où le costume qui montre ses coutures
dévoilera la rupture.

Cactus

Vous avez raison ou alors on aimerait tant que ce soit de la Haute Couture ! (sinon je lis "Je viens de terminer hier soir votre «Brasillach», mon cher PB" écrit par Aïssa : sachez que moi aussi j'ai et vous en remercie ; sissi !)
Pour conclure je vous récite presque par coeur et sans copier-coller, nouvelle maladie honteuse de notre époque (?) : "Ce sont ces changements ostensibles qui font perdre du crédit à la substance des séquences qui les suivent, comme si ces frontières trop apparentes mettaient en lumière l'obsession tactique et conduisaient à minimiser leur éventuelle pertinence. A force d'être transformé, le décor rend quasiment impossible l'écoute de la pièce elle-même. Quitte à changer sans cesse, que le pouvoir au moins dissimule les coutures de ses habits et de ses métamorphoses."
Bien à vous !!!!!!!!

Morgane

Monsieur Bilger,

Lundi 18 avril un livre de Robert Ménard intitulé "Vive Le Pen" est paru. Je ne l'ai pas lu mais j'ai vu l'émission "Le Grand Journal" de ce lundi dont l'auteur était l'un des invités. Le débat avec Jean-Michel Aphatie fut d'ailleurs assez virulent, ainsi que l'ensemble du plateau. En appuyant ma pensée sur les articles de votre blog et les valeurs que vous défendez, je trouve qu'il serait intéressant que vous écriviez un billet sur ce sujet. Ou peut-être êtes-vous désabusé par toutes ces polémiques autour des Le Pen. Quoi qu'il en soit, ce n'est qu'une suggestion et un désir plus que personnel. Bien à vous.
Morgane Pierre

Aïssa Lacheb-Boukachache

Je viens de terminer hier soir votre «Brasillach», mon cher PB et cet essai, plutôt qu'un document comme il est présenté par l'éditeur, est très fort et gagne à être lu par le plus grand nombre … Si cela peut vous être une consolation ainsi qu'à beaucoup de gens je n'en doute pas, c'est que plus le temps passe, plus le souvenir de Brasillach grandit tandis que ceux de Reboul et Vidal sombrent lamentablement dans le mépris puis l'oubli. Cependant, la nature étant ce qu'elle est et reproduisant inlassablement le meilleur comme le pire, d'autres Reboul et d'autres Vidal sont venus jusqu'à nous -et viendront demain-, traînent encore ça et là les palais de justice leurs carcasses puantes de malhonnêteté intellectuelle, de servitude, de lâcheté, d'abus du pouvoir judiciaire à eux conféré par le peuple en ses institutions et sa Constitution («je le jure sur la tête de mes enfants», celui qui lira ça se reconnaîtra, double concentré judiciaire infect de Reboul et Vidal réunis) … C'est une affaire qui vous regarde avant que d'être celle des citoyens qui n'ont que si peu de moyens d'y remédier sinon par la colère subite, la rage soudaine et pour finir la destruction totale. C'est une affaire qui vous regarde, vous les magistrats et c'est à vous tous qui haïssez de toutes vos forces les Reboul et Vidal de tous acabits de leur régler leur compte, les écraser comme on écrase des nuisibles … Vous ne pouvez espérer que le peuple aime la justice si vous-mêmes déjà ne l'aimez pas au point de l'épurer (j'emploie les mots de Reboul et Vidal) en vos rangs chaque jour en tous ses moments. Vous citez les coutures pitoyables de ce pouvoir politique actuel, exécutif et législatif majoritaires confondus. Les Reboul et Vidal de la politique en somme, oserais-je cette comparaison? est-elle pertinente? Peut-être, je ne sais … Au milieu de tout un peuple dubitatif et incrédule, hilare ou sourdement furieux c'est selon, qu'on trimballe d'une trahison l'autre, d'une promesse l'autre, d'une loi l'autre, d'une réglementation l'autre, d'une contradiction l'autre, d'un mensonge l'autre … La tyrannie de la démocratie, c'est peut-être ça, quand le pouvoir du peuple est perverti au point qu'il devient le pouvoir contre le peuple, ou plutôt le pouvoir différencié, à côté du peuple; non point à ses côtés mais à côté, même loin à côté, très à l'écart … Mais vous seriez injuste si à lui seul, ce pouvoir actuel, tel que vous n'avez pas osé pourtant le faire pour Reboul et Vidal dans votre livre, si vous lui faisiez porter à lui seul ce chapeau scélérat et lourd de vilenie. Est-ce que vous ne les voyez pas, ces nombreuses et non moins indélicates, inesthétiques, plutôt clochardisantes, coutures de ses habits et métamorphoses de l'Opposition républicaine? Ce n'est plus une tenue, mon cher, c'est un haillon … et doublé d'une sale odeur d'ambition personnelle, de trahisons à venir, de forfaitures institutionnelles en gestation. On se demande parfois si certains politiciens à l'instar de Brasillach jadis qu'on a exécuté précisément parce qu'on lui a reproché cela, n'ont pas pris ce mauvais pli moral et intellectuel, si certains donc, ceux-là même, tiens, qui veulent légiférer en ce moment contre la prostitution libre et consentie de personnes citoyennes et citoyens majeur(es) et électeurs et électrices imprégné(es) (et pourquoi pas?!) de sens civique et de respect des institutions, de tenir la République pour une petite putain. De la gueuse à la putain, je ne saurais dire si c'est une régression ou une évolution … Qu'on m'éclaire, j'aimerais bien.


Aïssa.

padraig

A l heure où les Suisses suppriment les jurés populaires pour laisser les justiciables aux mains des experts du droit, notre président se félicite d'en rajouter dans les tribunaux correctionnels... Quel poids vont-ils avoir face à la technicité des experts ? En parlant de costumes, nos politiques en portent des trop grands pour leur petite taille. Pour grandir, il faut s'inspirer des meilleurs et respecter tant soi peu son électorat en évitant de le traiter de ' pov'con ' après lui avoir bien ciré les chaussures pour avoir ses voix. Je suggère François Fillon pour rentrer dans le costume de Président de la République ; à défaut supprimons le costume de Président à la faveur d'une forte régionalisation qui prendra ses propres décisions en matière de justice.

LABOCA

Vous écrivez : "je m'interroge sur les raisons qui font que le président, même parfois majoritairement approuvé sur certains plans - c'était le cas pour les interventions françaises en Libye et en Côte d'Ivoire - ne parvienne cependant pas à décoller dans les sondages. Comme s'il demeurait inéluctablement plombé moins par ce qu'il accomplit que par ce qu'il est."
Sarkozy ne décolle pas dans les sondages - pour utiliser votre vocabulaire - parce que non seulement, contrairement à ce que vous prétendez, il travaille mal pour le pays, mais encore parce que les Français estiment qu'il ne se comporte pas comme devrait se comporter un chef de l'Etat.
Vous tronquez donc la vérité en sous-entendant que Sarkozy est majoritairement approuvé sur certains plans.
La vérité est que Sarkozy n'a pas de majorité dans le pays : c'est ce que vous auriez dû écrire, c’est ce que vous auriez dû développer.
Votre billet aurait exactement pu être rédigé par un communiquant faisant une offre de service à Sarkozy.
Sarkozy n'a pas été majoritairement approuvé sur la Libye et la Cote d'Ivoire. Ce que disent les Français honnêtes et de bonne volonté, c'est que la France aurait dû s'interdire dans ces deux pays un comportement qui la fait apparaître comme un Etat non attaché aux objectifs de la charte des Nations Unies.
La position de la France - et de l'Angleterre - par rapport à la Libye a été critiquée par la Commission du droit international de l'Union africaine, collège d'experts en droit international. Cette critique disqualifie toute tentative de justification de la politique actuelle de Sarkozy - et de Cameron - en Libye.
Vous auriez dû vous demander si la décision de Sarkozy de s'en prendre à la Libye n'est pas pour lui un moyen de vider un contentieux privé avec le Guide et son fils. Vous n'êtes pas sans savoir que dans la période précédant les bombardements occidentaux contre le peuple libyen, il y a eu, par presse interposée, une prise de bec entre Sarkozy, d'un côté, et le Guide et son fils, de l'autre côté. En tant qu'observateur, vous auriez donc dû vous demander dans quelle mesure ce que le Guide et son fils ont pu dire sur Sarkozy a pu vexer ce dernier au point de le décider à ordonner des bombardements sur la Libye.
Je vois que vous ne suivez pas l'état de l'opinion en France. Vous ignorez ainsi que les Français souffrent économiquement : les factures GDF et EDF ne cessent de grimper; les banques harcèlent tous ceux qui leur doivent de l'argent; les pharmacies ne vendent plus que des médicaments génériques aux assurés sociaux; les caisses d'allocations familiales inventent de nouveaux critères d'aides pour réduire le nombre de personnes aux guichets ; les salaires stagnent alors que les entreprises refusent d’offrir des heures supplémentaires aux employés qui ont en besoin pour augmenter leur revenu.
Monsieur l'Avocat général Bilger, si les Français se désintéressent de la position de Sarkozy dans les sondages effectués par les agences de Paris, c'est parce qu'ils ont leurs propres problèmes.
Pour les Français normaux, tout ce que Sarkozy peut vouloir obtenir ne tient que du caprice, car il a déjà tout ce qu'il faut pour vivre dignement.
Seriez-vous en train de vous plaindre que des gens actuellement en détresse ne se précipitent vers les agences de sondage parisiens pour louer le chef l’Etat, c’est-à-dire une personne qui est immunisé contre les problèmes de tous les jours ?
Je vous trouve excessivement exigeant à l’égard des Français, ce qui est insupportable.

Choubidou

Politique de bric et de broc... Je m'attendais au versement d'une prime à tout juré plus sévère que les magistrats ?

Clafoutis

Les cahots mènent au chaos.
Il faut le mettre K.O.

Epaminondas

Le volontarisme affiché, revendiqué lors de la campagne de 2007 se révèle être une agitation, une fuite en avant permanente. On a vu avec l’exemple de Pôle Emploi où nous mènent les changements mal ficelés, privilégiant le vernis à la substance… à la place d’une efficacité accrue, d’une simplification avérée pour l’usager, nous avons eu une monumentale pagaille, qu’il a fallu rattraper avec un bataillon de précaires ! Le candidat de 2007 avait promis que les services publics seraient remis en état de marche, que plus un bouton de guêtre ne serait gaspillé… et on se retrouve à l’arrivée avec l’armée Bourbaki !
A tel point que de nombreux français se demandent quelle est la stratégie à long terme : fragiliser les services publics, afin d’achever de les convaincre qu’il n’y a vraiment rien de bon à tirer de ce ramassis de sangsues que sont les fonctionnaires ? Est-ce ainsi qu’on veut amener l’opinion publique à se prononcer pour plus de privatisations ?
Quand à dissimuler les coutures des changements retenus, je ne peux qu’exprimer mon désaccord. Un des meilleurs exemples vient de l’administration pénitentiaire. De nombreux « changements », tous intervenus très discrètement, ne consistent en fait qu’en une série de transferts de compétence publique vers des entreprises privées, sous couvert d’un meilleur fonctionnement pour un meilleur coût.
On se demande encore qui osera enfin parler en détails de ce démantèlement, où l’on n’a conservé que les fonctions régaliennes, pour déléguer tout le reste à une poignée d’entreprises privées, lesquelles ne prennent même plus la peine de cacher leurs liens d’amitié avec les cercles du pouvoir ?
L’écart permanent qui s’est installé entre les imprécations du président et les faits au quotidien on achevé de convaincre nombre de français que le chef de l’Etat n’avait pas la volonté, ou pas le pouvoir, de « dessiner une politique publique durable, efficace et juste ».
Autant d’éléments qui n’ont servi qu’à paver la voie qu’emprunte maintenant Marine Le Pen avec gourmandise, lorsqu’elle investit tous les champs laissés en friche par le pouvoir pour faire les yeux doux au corps préfectoral, par exemple.

D’errements en renoncements, de contradictions en revirements, le président de la République n’a fait que remplir le jerrycan du FN qu’il avait réussi à siphonner en 2007.

Pierre-Antoine

Du moment que ce n'est pas un costume made in china ou pire un costume rayé de bagnard.
Déjà que les bleus sont en marinière :-)

Plus sérieusement, je mettrai le compte de ce "fait de bric et de broc" sur l'urgence qu'il y a à réformer notre société et remettre en état de bon fonctionnement les institutions dont certaines, comme la justice se voient "pouvoir" alors qu'elles ne sont constitutionnellement que "autorité" ou comme les médias que comme "moyen".
Quand ça fuit de partout, quand le malaise est devenu la norme, devant l'ampleur de la tâche, entre des mesures "faites de bric et de broc" et une révolution que préférez-vous ?

Nous sommes dans une démocratie, préférons l'exercice des pouvoirs !
Et que les autorités et les moyens les servent !

Cordialement

Pierre-Antoine

Frank THOMAS

La seule explication qui ne soit pas trop négative à ces retournements, abandons et palinodies successifs est sans doute à chercher, cher Philippe, dans une situation internationale glissante et en grande partie imprévisible.
Garder un cap dans ces conditions - on le voit en France mais aussi en Allemagne ou aux USA - relève de l'exploit et d'une détermination politique dont notre Président et ceux qui l'entourent (à la notable exception, sans doute, d'Alain Juppé) ne semblent pas capables.
Est-ce caractériel, comme vous le suggérez avec quelqu'apparence de raison ?
La "rupture" qui était le slogan de la campagne de 2007 du candidat Sarkozy, a effectivement pris un tout autre sens. Elle n'est plus changement positif et réforme indispensable (il y en a eu quelques-unes sur lesquelles, quoi qu'en disent les détracteurs systématiques, on ne reviendra pas) : elle devient agitation stérile et anxiogène.
2011-2012 s'annonce comme un remake de 2006-2007, l'acteur principal s'étant essayé à d'autres rôles dans l'intervalle et revenant, mais un peu vieilli et fatigué, à celui qui lui avait valu les applaudissements. C'est lassant et un peu triste.

Achille

Bonjour Philippe Bilger,

« Ce sont ces changements ostensibles qui font perdre du crédit à la substance des séquences qui les suivent, comme si ces frontières trop apparentes mettaient en lumière l'obsession tactique et conduisaient à minimiser leur pertinence.
Quitte à changer sans cesse, que le pouvoir au moins dissimule les coutures de ses métamorphoses. »

C’est vrai que le costume laisse apparaître les grosses coutures. C’est un peu le problème lorsqu’on s’habille avec du « prêt-à-porter ». J’entends par prêt-à-porter ces campagnes de communication faites par des agences du même nom qui confectionnent des candidats à la présidence de la République comme on fabrique un produit de supermarché.

On nous ressort les mêmes ficelles à la Jacques Séguéla depuis les années 80.


Notre président-candidat est redevenu depuis quelques temps un produit en tête de gondole. Et ça finit par vraiment devenir pénible !

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