L'émission spéciale consacrée à l'affaire DSK il y a quelques jours sur France 2 nous a offert un moment rare, presque au sens propre extra-ordinaire. Animée par David Pujadas, elle mettait notamment face à face Robert Badinter et Laurent Joffrin. Alors que tout pouvait nous laisser croire que comme d'habitude le premier serait encensé et le second vif et intelligent, il y a eu un miracle. Le premier a été justement mis en cause par le second. Cela a duré très peu de temps mais l'algarade a été intense. Je n'en revenais pas. Laurent Joffrin, avec un courage suicidaire, s'en prenait à l'idole.
De quoi s'agissait-il ? Robert Badinter était intervenu sur France Inter après une scandaleuse prestation de BHL que son bloc notes, dans le Point, a encore amplifiée dans le pire (Slate sous la signature de Titiou Lecoq). L'ancien garde des Sceaux, même par hypothèse, n'avait pas fait la moindre allusion à la possible qualité de victime de celle dont on s'acharne sans doute aujourd'hui à débusquer sans pudeur toutes les éventuelles faiblesses. Laurent Joffrin lui avait reproché cette indifférence, cet oubli. Le crime, il avait commis le crime de lèse-Badinter ! Il fallait voir le visage de celui-ci quelques secondes en fureur stupéfaite. Certes, depuis si longtemps accoutumé à l'éloge systématique, accueillant avec tolérance les compliments et les hommages, sénateur socialiste célébré et grande conscience sans cesse invoquée, Robert Badinter semblait dépité devant le mauvais coup qui lui était porté, et en plus par un homme de gauche !
J'avoue : durant cette parenthèse dans l'hyperbole, j'ai aimé Laurent Joffrin et constaté les ravages qu'entraîne, pour le narcissisme, une brutale désintoxication.
Puis tout est rentré dans l'ordre badintérien dès le lendemain.
Laurent Joffrin a assumé son désaccord mais, qu'il me pardonne, avec tant de révérence intellectuelle et de génuflexions morales à l'égard de son adversaire fugace de la veille que ce dernier ne devait pas être loin de souhaiter des controverses suivies de si flatteuses embellies.
Ce n'était pas tout. Ce qu'avait subi Robert Badinter durant quelques secondes et à quoi il avait réagi avec une extrême colère était encore trop pour qu'il soit le seul à défendre sa réputation d'icône éthique et de gardien admirable de la présomption d'innocence, il fallait qu'on vînt l'assister, et pas n'importe qui.
Ce fut Jean Daniel qui rajouta une couche au vernis flatteur que la gauche et les médias dispensent généreusement, sans mesure, à Badinter et que celui-ci ne se refuse pas (nouvelobs.com).
Ainsi, ce qui aurait pu apparaître comme une leçon - un être apprenant qu'il est humain et faillible - s'est transformé, encore davantage, en voie royale.
Parce que Robert Badinter ne supporte que l'hommage, faut-il flatter ce vice ?
"Il ne vous a pas échappé j'espère que Badinter s'exprimait en juriste"
FAUX ! Il s'exprimait en idéologue.
Les vaticinations de ce grand esprit se sont contentées d'ânonner le droit (OK on connaît !) alors qu'on lui demandait s'il avait une pensée pour la présumée sincère Madame Diallo.
J'irai jusqu'à dire que sa grande rigueur morale ne l'a pas conduit, quand même, à être trop actif envers Bousquet, l'ami de Mitterrand mais quand même collabo notoire.
Alors les grandes leçons de morale, pour défendre les copains avant tout (qui a parlé de communautarisme, BHL, Lang, Kahn, Finkielkraut, Sabban) ça va un temps, mais ça n'a pas une grande valeur pour moi, Argentin.
PS : ah j'avais oublié avec Bousquet, l'affaire Von Opel... Pas mal aussi là, le Bob Badinter...
Rédigé par : Daniel alquier | 09 juin 2011 à 12:01
J'ai revu, grâce au net, l'entretien Joffrin/Badinter et à y regarder de plus près, quelle ne fut pas ma surprise de voir, très nettement, dans les yeux de notre parangon de justice, et dans sa mâchoire crispée, quelque chose qui ressemblait à de la haine !
Amitié, justice et communautarisme ne font décidément pas bon ménage !
Rédigé par : Philippe (un autre) | 06 juin 2011 à 14:41
Vous écrivez : Laurent Joffrin lui avait reproché cette indifférence, cet oubli.
Ce n'est pas la même chose ! Badinter qui se fait vieux peut parfois oublier : mais toutes ses luttes nous prouvent qu'il n'a jamais été indifférent aux malheurs des victimes.
Joffrin qui a voulu asticoter, s'est fait remettre en place : et c'était bien ainsi !
Rédigé par : PrNIC | 01 juin 2011 à 19:20
Eh oui M. Bilger vous avez raison, M. Badinter devient décevant.
Il ne faut pas oublier qu'il s'était insurgé contre des manifestations d'humeur à l'endroit du Président Mitterrand suite à l'affaire Bousquet et j'avais été surpris qu'il veuille à tout prix justifier l'injustifiable. Et voilà maintenant qu'il apparaît très très indulgent pour DSK, en oubliant qu'il y a une possible victime.
DSK est son ami, il aurait mieux valu qu'il refuse de communiquer aux motifs d'une amitié réciproque et on l'aurait compris...
Rédigé par : n cahuzac | 30 mai 2011 à 22:44
Moi aussi j'ai bien aimé Laurent Joffrin pour son courage et son audace.
Pour le reste, il a dû faire ce qu'il convenait pour le lectorat de son journal... Normal. Bah ! il ne s'est pas renié tout de même.
Quant à Jean Daniel, qui vieillit aussi mal que le couple Badinter, lui qui fut un très grand défenseur des libertés et de la liberté, il se recroqueville sur son clan sans grandeur d'âme.
PS : je partage totalement le commentaire de alschreib | 30 mai 2011 à 12:46.
Utiliser sans retenue, une fois de plus, d'entrée, son passé de ministre de la Justice, exécuteur juridique de la promesse de François Mitterrand pour abolir la peine de mort, à seule fin de donner du poids à son intervention, révèle une petitesse dans l'orgueil qui donne la nausée...
Rédigé par : la fourmi rouge | 30 mai 2011 à 15:54
Pertinente analyse, la stupéfaction puis la fureur de RB (cf.l'expression de son visage) devant une critique bien modeste a montré son incapacité à descendre du piédestal sur lequel il est placé depuis si longtemps.
Rédigé par : alschreib | 30 mai 2011 à 12:46
Je découvre tardivement votre note sur Robert Badinter et je suis consterné par votre appréciation, non sur ses tendances éventuelles à un ego surdimensionné, mais par votre erreur de jugement. Il est évident que parler de victime c'est déjà préjuger de la culpabilité de DSK. Je partage totalement la logique développée par Diogénus |e 29 mai 2011 à 14:50 (mais pas sa tonalité et son caractère désobligeant).
Yves Abram
Rédigé par : Yves Abram | 30 mai 2011 à 00:20
"...mais le respect que je vous dois m'interdit toute spéculation à haute voix si je puis dire."
Monsieur, Madame, jeune con, (au choix)
Si vous aviez du respect vous n'attaqueriez pas M. Bilger sous couvert d'anonymat.
Vous êtes quoi, agent secret, pour devoir vous voiler la face ici ?
L'anonymat devrait être interdit. A mon avis.
Rédigé par : Jean-Paul [email protected]ènius l'anonyme de service | 29 mai 2011 à 15:56
Monsieur Bilger, après avoir regardé à droite et à gauche s'essaye à taguer la statue. Un modeste contributeur comme moi ne prétend pas passer à la postérité. Alors, par pitié, ne vous comportez pas comme un petit tacleur, faible dans les autres compartiments du jeu. Badinter aurait-il à un moment donné retardé votre avancement? C'est juste consternant de bêtise. Je suis obligé de dire qu'il m'est arrivé de lire sous votre plume des billets plus avisés. Ce que j'exprimais, c'était ma stupeur de ce que quelqu'un de votre trempe n'ait pas compris le positionnement de Badinter, qui à aucun moment ne s'est exprimé sur le fond de cette histoire. Même à moi ça paraît simple. Si on ne peut pas parler de coupable, on ne peut pas non plus parler de victime, jusqu'à ce que les faits soient établis. Ce n'est pas à vous qu'on va expliquer cela. Alors cette attaque contre Badinter, à quoi la devons-nous ? Je pense deviner, mais le respect que je vous dois m'interdit toute spéculation à haute voix si je puis dire.
Rédigé par : Diogènius | 29 mai 2011 à 14:50
J'ai lu avec consternation cette bouillie pour chat que vous nous servez sur cette sortie un peu sotte de Joffrin, à qui il est arrivé d'être mieux inspiré. Il ne vous a pas échappé j'espère que Badinter s'exprimait en juriste qu'il est, et que ce qu'il disait se tenait de part en part ?
Sacrifier de façon aussi ridicule au besoin de la controverse, c'est très zemmourien. Bref parler pour ne rien dire. On se serait attendu à un peu mieux de Bilger. Mais Bilger fait ce qu'il peut.
Sans doute dans un demi-siècle ou plus, on se souviendra de Badinter. Pensez-vous que quelqu'un sera en mesure de se souvenir de Bilger, voire d'un Joffrin, ce plumitif si préoccupé à donner des gages à ses vis-à-vis pour se disculper d'être de gauche ? Très honnêtement, je ne le crois pas.
Rédigé par : Diogènius | 29 mai 2011 à 13:57
"Presque tout le pays était sur le point de se réunir sur son nom"
Sans vouloir vous offenser Djinn, vous avez dû prendre un sacré coup de soleil pour écrire de telles sottises, ou alors vos seules sources d'information étaient les sondages bidouillés et à sens unique.
--
Quant à Mani qui nous parle d'un avocat qui défendrait DSK depuis Jérusalem (du mont des Oliviers sans doute !) afin de faire bonne mesure, je le renvoie à cette "actrice" porno, une certaine Natasha Kiss, qui depuis Rome a fait savoir avec fracas qu'elle était prête à témoigner de la moralité de l'ex futur président, en souvenir des bons moments passés aux Chandelles sans doute, cette boîte échangiste bien connue des libertins de la capitale où notre vieux beau jouait les gagas Khan avant son exil au FMI.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 29 mai 2011 à 10:39
Ah d'accord.
Oui Jean-Paul Ledun.
Comme Jean-Dominique Reffait.
Enfin, dans la classe :-)
Non, pour M. Badinter inutile de sortir le bristol.
Même si je respecte l'homme, je ne l'aime pas.
Cela fait des années qu'il vit sur sa réputation de grand moraliste de gauche, sans en foutre une, sans en apporter la preuve.
Il vient même, par sa colère pour défendre un ami, de nous faire voir que lui aussi son armure est fêlée.
Badinter, Dumas, DSK, même panier... pour différentes raisons.
Rédigé par : Jean-Paul [email protected] | 29 mai 2011 à 02:12
Nous vous connaissions sous JP, puis Dèesse K (excellent !) et depuis, Jean-Paul Ledun ! La classe !
Que de travail supplémentaire... maintenant !
Quand le comm... ne s'envole pas !
Rédigé par : [email protected] Ledun | 28 mai 2011 à 20:22
C'est dans ces moments, comme lorsqu'Israël est attaqué, que l'on se rend compte de la grande solidarité de la communauté juive. Badinter, BHL, les avocats dont un qui parle de l'innocence de son client depuis Jerusalem, toute son équipe de communicants, tous font bloc.
Ce n'est pas un homme seul que le juge aura face à lui. De plus dans les jurés il y aura forcement des représentants de la communauté. L'unanimité requise au pénal américain ne sera donc pas atteinte. Cette affaire se terminera au civil à coups de millions de dollars.
Rédigé par : Mani | 28 mai 2011 à 19:17
Madame Véronique Raffeneau fait une excellente analyse de l'espoir qu'avait suscité la candidature de Dominique Strauss-Kahn aux élections présidentielles de 2012. Cet espoir n'intéressait pas que la communauté juive, ni que les électeurs des partis de gauche, mais une large majorité des Français.
Strauss-Kahn symbolisait le banquier mondial, hautement compétent, capable d'affronter avec succès les difficiles épreuves de la mondialisation. Presque tout le pays était sur le point de se réunir sur son nom.
Chez les financiers, la notion de respectabilité semble la pierre de touche d'une adhésion populaire jamais démentie, dès que les qualités techniques sont jugées exceptionnelles.
La chute de Strauss-Kahn évoque celle,
récente, de Bernie Madoff. Un capital confiance délibérément piétiné. Une immense duperie aux conséquences irréparables.
Rédigé par : Djinn | 28 mai 2011 à 18:31
Quel Bristol ?
Rédigé par : Jean-Paul [email protected] Marie | 28 mai 2011 à 17:50
@Monsieur Ledun,
Est-ce l'évocation de ce grandiloquent personnage qui vous pousse à sortir le bristol ?
Rédigé par : Marie | 28 mai 2011 à 16:33
Je viens de lire quelques balivernes sur les juifs. Redisons-le, n'est bouddhiste, catholique, musulman, protestant, etc. que la personne se déclarant telle. On peut donc être né de mère bouddhiste, etc. sans appartenir à sa religion.
Rédigé par : lef | 28 mai 2011 à 14:29
V. Raffeneau,
"pour l'écrasante majorité d'entre nous
la personnalité de DSK nous était familière"
ah bon ! ce ne sont dont que des familiers
qui parlent de lui ? Les autres ?
Sur les courts de R. Garros, je suis
écoeurée par les commentaires à sens unique
en faveur de l'un ou l'autre joueur de
préférence celui qui en remontre...
C'est vrai qu'il faudrait lui supprimer
carrément l'adversaire ainsi il serait
proclamé gagnant !
Et en plus nous n'avons même pas le loisir
de voir une balle sans une logorrhée.
Les comportements sportifs et assimilés
sont souvent un miroir de l'état de la
société.
Rédigé par : calamity jane | 28 mai 2011 à 14:22
@Véronique Raffeneau
Chère Véronique,
Je voulais vous rejoindre sur ce post où vous êtes critiquée par sbriglia.
La prochaine fois j'écrirai réponse à vous tous car je vous lis tous très attentivement.
"...le choix du dernier asile de DSK sur le plan de l'image est consternant"
"Il est parfaitement anormal et injuste de reprocher le luxe tapageur de la nouvelle habitation de DSK" a écrit Véronique
Chère Véronique, la première affirmation n'induit pas nécessairement le reproche que vous croyez y déceler.
Les images sont cruelles et malvenues, c'est une évidence : pour autant je ne critique pas DSK sur ce choix qui n'est d'ailleurs pas le sien, qu'il ne maîtrise pas, ayant sans doute d'autres chats à fouetter (sans jeu de mots) en ce moment.
Rédigé par : [email protected]éronique | 27 mai 2011 à 16:03
Rédigé par : Duval Uzan | 28 mai 2011 à 12:52
Je signale à ceux ou celles qui ne feraient pas partie du fan club de DSK, ou des amis de "l’avocat le plus bas d’Inter" (comme disait le regretté Desproges) qu’un comité de soutien à Nafissatou Diallo s’est constitué en France à l’initiative de Claude Ribbe. Sur le blog de ce dernier on en apprend de belle sur Trousse Kahn, entre autres, que Natasha Kriss, star italienne du porno serait montée au créneau (mieux que grimper au rideau, n’est-il pas ?) pour défendre notre étalon national sur le retour, grand collectionneur de râteaux, paraît-il, même dans les boîtes échangistes. Natasha Kriss en témoin de moralité, étonnant non ?
Rédigé par : Mary Preud'homme | 28 mai 2011 à 12:15
La chaîne France Ô a diffusé mardi soir une émission intitulée : Deux Justices
http://www.pluzz.fr/toutes-les-france-2011-05-24-23h35.html
Emission pendant laquelle les intervenants remettent les choses en place dans cette affaire où des inexactitudes furent répandues….
Tout d’abord : au pénal américain, le standard de preuves est plus fort : le jury doit décider que la personne est coupable au-dessus d’un doute raisonnable.
OJ Simpson a été reconnu non coupable au pénal mais coupable au civil.
Depuis 94, il existe une protection plus importante de la victime. Aux Etats-Unis on ne publie pas le nom de la victime, ce qui ne fut pas le cas de la France dans l'affaire DSK !
En ce qui concerne le procès, il y aura donc 12 jurés. Il faut qu’ils soient tous d’accord. Si un seul ne l’est pas, le procès recommence… Pour exemple : devant un tribunal fédéral, John Gotti, Jr. fut arrêté et emprisonné suite à des accusations d'implication dans un énorme trafic de cocaïne et pour les meurtres de trois hommes à la fin des années 1980 et au début des années 1990.
Après quatre procès, au cinquième, le gouvernement fédéral a abandonné les accusations !
A New York, la question du racisme est prépondérante. L’agression d’une femme noire par un homme blanc crée une tension dans l’opinion. Ce fait divers évoque l’Histoire américaine, sa période de l’esclavage durant laquelle la condition de la femme noire la soumettait aux viols quotidiens par des blancs… Rappel également du contexte colonial de la France qui à travers sa littérature du XIXème siècle se trouvait décrite la manière dont étaient traités les domestiques… « Le troussage d’une domestique » passe mal !
Aux Etats-Unis les agressions sexuelles de femmes de ménage sont récurrentes, particulièrement dans les hôtels de luxe. Ce harcèlement sexuel est défini au civil. L’employeur est responsable. Il doit assurer un environnement de sécurité pour ses employés, sans harcèlement. Ce qui différencie la France des Etats-Unis est la responsabilité de l’employeur.
En France l’employeur n’est pas concerné par le harcèlement de son employé(e), aux Etats-Unis l’employeur est responsable de tout ce qui se passe dans ses « murs », même si c’est le fait d’un tiers comme d’un crime…
Ces règles n’existaient pas au FMI : première affaire DSK !
Depuis l’affaire DSK, l’hôtel Sofitel a autorisé le port du pantalon à celles qui le voudraient. Il est également question du port d’une alarme.
Enfin, cette affaire ne rétablira en rien la confiance de l'Américain envers la France !
Rédigé par : Do | 28 mai 2011 à 11:21
@ Chère Duval Uzan
C'est déjà compliqué et prenant d'essayer de répondre avec attention et concentration à ceux qui me font l'amitié de s'intéresser à ce que j'écris, franchement il m'est impossible de répondre à votre post qui reprend des propos qui ne sont pas les miens, ni ceux de sbriglia.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 28 mai 2011 à 11:13
Lorsqu'un pays applique sa justice, je ne vois pas en quoi cela est choquant, que l'accusé soit DSK ou un autre individu... Les charges étaient suffisamment importantes pour cela ! Je rappelle que c'est le procureur qui a poursuivi, la victime n'était à ce moment-là que l'informatrice ! Elle n'avait pas encore déposé de plainte.
Par ailleurs que la presse française publie l'identité d'une victime que la justice américaine protège, en violation de la procédure américaine, là, personne ne trouve à redire. Pourtant sa vie pourrait en dépendre ! Comme celle de sa fille d'ailleurs.
Mais ce n'est qu'une femme... immigrée d'un ex empire colonial français !
Il faut arrêter l'hypocrisie française !
Lorsque Polanski condamné s'est réfugié en France qui a protesté ???
Rédigé par : Do | 28 mai 2011 à 11:03
Lu plus bas quelque chose d'intéressant sur Hamlet ! (je ne retrouve plus par qui, je mets une pièce sur sbriglia - je risque un nouveau procès kafkaïen je sais) : en fac à mon époque étudiante, le prof qui forma mon humour à venir commençait toujours ainsi : "on ne fait pas d'Hamlet sans casser ses oeufs !" puis il enchaînait tel Sir Alfred : "allo allo... phones !" Que je l'ai aimé ce prof ! dire qu'il m'a marqué serait un doux oeuf-émisme : sissi !
Rédigé par : Cactus rebondissant sur Hamlet et ses oeufs | 28 mai 2011 à 09:16
@ Mary
J'avais lu, Mary, votre explication au sujet de :
"l’antisémitisme (latent) de gauche (qui)constitue l’un des plus pernicieux qui soit et qu’une fois démasqué, l’auteur de préjugés manifestes mis en cause ne se contrôle plus et laisse éclater sa hargne et sa rancœur, à défaut de pouvoir argumenter et répondre sur le fond"
Je ne suis pas le moins du monde convaincue ni sur un plan général qui aurait trait à une réflexion générale portant sur l'antisémitisme, ni sur le plan particulier qui aurait trait au post de JDR.
En deux mots.
Ecrire qu'il y a un désarroi incommensurable dans la communauté juive de France suite à l'affaire DSK est selon moi une évidence.
Ecrire que l'affaire Dreyfus constitue un socle, le socle historique - mais c'est très loin d'être le seul - sur lequel se fonde un rapport compliqué reposant sur un besoin de reconnaissance, de réparation et de fierté, qui aurait fait qu'un succès de DSK à la présidence de la République aurait représenté la concrétisation d’une grande espérance parmi la communauté juive de notre pays, n'est en rien la marque ou la traduction d'un antisémitisme latent ou explicite.
A mon avis, Jean-Dominique est incomplet et se trompe quand il n’envisage pas le fait que d'une part, l'effroi, la stupéfaction et la tristesse se sont emparés de L’ENSEMBLE de la communauté nationale : pour un nombre considérable de nos compatriotes la candidature DSK représentait une espérance d’une alternative, d'un retour de la gauche aux affaires.
D’autre part, pour l'écrasante majorité d'entre nous, la personnalité de DSK nous était familière et constituait la seule candidature susceptible d’être un pendant crédible (compétences de haut niveau en matière d'économie et de finance), bref mêlait intimement quelque chose d’habituel et de proche à la nécessité impérieuse d’une stature internationale dans une réalité mondialisée.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 28 mai 2011 à 09:05
Alex paulista
Pour vous aussi l'antisémitisme latent, sujet que l'on traite en sociologie, c'est de l'hébreu et plutôt que de relire mes explications ou de vous renseigner un minimum sur la question, vous préférez l'injure, ce qui ne vous grandit pas.
Sachez néanmoins que je m'attendais à ce genre de réaction bassement partisane.
Quant aux personnes qui auraient pris des risques pour cacher des juifs entre 1939 et 1944, j'en connais peut-être plus que vous, mais je ne vois pas ce qu'elles viennent faire ici en 2011.
Sur ce bon vent !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 28 mai 2011 à 01:05
@sbriglia et Véronique
Bonjour
Vous écrivez :
« et sur laquelle à coup de centaines de milliers de dollars, voire de millions, détectives et avocats de DSK vont s'acharner sans le moindre état d'âme, pour en faire une mythomane, une menteuse, une amorale ou une immorale. Ils vont chercher à la briser, à l'anéantir ; mille fois plus qu'elle ne l'est déjà... »
Pas nécessairement. Cette femme pouvait très bien faire l’objet de manipulation diverses. Ne serait-ce que par le groom qui lui dit qu’il n’y a personne et qu’elle peut entrer…
N’ayez crainte elle doit être bien protégée par la justice.
@[email protected]éronique | 27 mai 2011 à 16:03
Peut-on reprocher à quelqu’un de dépenser toute sa fortune pour prouver son innocence ?
Où voulez-vous qu’il crèche ?
@ Surcouf courroucé | 26 mai 2011 à 19:00 et hippocrate | 27 mai 2011 à 11:12
Pourquoi la judéité se transmet-elle par la mère ?
Une histoire juive raconte que les Rabbins en avaient décidé ainsi et que c’était pour être sûr qu’au moins l’un des parents l’était (car l’on ne sait jamais à coup sûr qui est le père !).
Le cardinal Lustiger qui avait été interrogé sur ce sujet avait répondu que « à chacun son clergé et que les Rabbins l’ont décidé ainsi », et je suis d’accord avec lui.
Qu’est-ce qu’un juif, une race une religion ? Ni l’un ni l’autre, ce sont les descendants d’Abraham, qui respectent depuis des milliers d’années des prescriptions ancestrales.
Pourquoi ? Nul ne sait peut-être que ces prescriptions ne sont que des petits cailloux semés sur le chemin pour reconnaître la voie du retour ? Abraham craignait-il déjà la diaspora ?
Je ne sais.
Je fais remarquer à ce propos qu’Abraham avait circoncis aussi tous ses esclaves, après la vision qu’il eue. Par ce geste il faisait entrer tout le monde dans la famille, si je puis dire.
Abraham était justement le premier homme qui créa une famille qui n’était pas constituée biologiquement.
Il ne faut pas oublier qu’à l’époque il n’y avait pas encore d’appareil photographique, donc pas de photo des ascendants, pas de livret de famille pas d’ARBRE.
Savez-vous combien de personne cherchent à reconstituer leur arbre généalogique ?
Abraham leur dit vous ferez ceci de génération en génération et ils l’ont fait.
Et c’était avant la loi mosaïque cette prescription.
Abraham était-il un Lamarck qui s’interrogeait sur l’inné et l’acquis ?
Je ne sais. Il voulait en tout cas que ses descendants se reconnaissent.
Rédigé par : Duval Uzan | 28 mai 2011 à 00:44
@ Mary
Que peut-on répondre à une accusation d'"antisémitisme latent" ?
Il se trouve que les gens que suivant votre définition je taxerais le plus d'"antisémitisme latent" sont aussi ceux qui ont caché des juifs pendant la guerre au péril de leur vie et, pire, de leur famille.
Comme je ne sais pas ce que j'aurais fait à leur place, j'ai toujours un peu de mal avec ces accusations et ai tendance à y voir de la "c...erie latente".
Rédigé par : Alex paulista | 27 mai 2011 à 22:52
Je maintiens que le critère du juif n'est pas fondamentalement un critère religieux. On est juif d'abord parce qu'on est né d'une mère juive.
@ Surcouf
Mais d'où vient qu'une mère est juive ?
Quatre siècles d'esclavage, deux de dispersion, de persécutions et de pogroms, un génocide, auraient dû fondre le peuple juif dans la masse des hommes. Il n'en est rien. Peuple insoluble, sa nuque raide lui vient sans doute d'un jour où descendant de la montagne après avoir devisé avec la foudre Moïse lui brisa sur le crâne les Tables de la Loi. Le veau d'or vit en lui comme en tout homme mais qu'on le veuille ou non, qu'il le veuille ou non, c'est un peu la même chose d'être juif et de croire.
Rédigé par : MS | 27 mai 2011 à 21:31
@ Catherine
"juste plutôt pour une fois" écrivez-vous à propos de la réaction de Jacques Séguéla.
"Sur l'affaire de mœurs, il y a présomption d'innocence et c'est sacré. Mais sur l'appartement, il y a présomption de connerie (...) Comment il peut afficher un tel étalage d'argent alors que de l'autre côté il y a une femme de ménage abandonnée par tout le monde ?" "On finit par douter."
"Moi je veux le croire innocent. J'étais un de ses amis, je ne l'ai pas vu depuis longtemps. Et puis je trouve lamentable d'accabler quelqu'un, je me suis tu d'ailleurs, j'ai refusé toutes les émissions etc. parce que je trouve qu'on en a trop fait. Mais là tout d'un coup on n'est plus défendable. En tout cas il n'est plus défendable dans sa communication. Je pense qu'un homme politique doit être respectable et doit être exemplaire. Et là c'est quand même un exemple du fric à tout prix" (Jacques Séguéla)
Non, Catherine, une appréciation qui ne mentionne pas les conditions et les contraintes qui ont présidé au "choix" de cette habitation n'est ni juste, ni équilibrée, ni équitable.
En quoi fustiger un prétendu "choix" du couple DSK-Sinclair, asséner des leçons de communication et d'image - alpha et omega du monde selon JS -, en quoi pérorer au sujet de l'exemplarité des hommes politiques, de l'exemplarité tout court, en quoi la dénonciation du "fric à tout prix" - vous remarquerez au passage la sincérité confondante du propos de JS ! - sont-ils susceptibles de secourir la jeune femme qui affirme être la victime de DSK et la protéger des épreuves, des cruautés et des humiliations à venir dans le cas où l'hypothèse du procès se confirmerait ?
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 27 mai 2011 à 21:11
Surcouf dégoûté,
née dans un bénitier et y conservée pendant
un certain nombre d'années, la sensation
se fit lorsque détruisant l'héritage
de soumission à une croyance, les interrogations se firent pressantes.
L'impression de trahison chez les proches
fut telle que les décisions suivirent pour
m'éloigner définitivement : je n'avais
vraisemblablement pas le bon gène transmissible d'esclavage mental.
Paul le Tarse l'avait en puissance
x démultipliée. C'est en tout cas ce qu'il
donne à penser.
Certains conforts familiaux sont dangereux
et il y a des luttes silencieuses qui valent une carrière de sportifs -ves-!
Rédigé par : calamity jane | 27 mai 2011 à 20:36
http://www.lemonde.fr/societe/article/2007/09/08/robert-badinter-ne-pas-confondre-justice-et-therapie_952825_3224.html
Propos de Mr Badinter qui explicite là son aversion pour le "droit des victimes" :
"Or nous assistons à une sorte de dérive. Se proclamer du côté des victimes est toujours politiquement profitable. Qui serait contre ? Nous sommes dans une société d'émotion qui se veut compassionnelle. Rien ne mobilise plus l'émotion que le crime et la souffrance des victimes, décuplée par la médiatisation et la puissance des images à la télévision. Cela nourrit la pulsion de vengeance qui est au coeur de la réaction humaine en présence d'un crime atroce. Mais la justice ne peut se confondre avec la vengeance ni avec la compassion pour les victimes. C'est ce qui rend son exercice si difficile. Rappelons-nous l'affaire d'Outreau..."
Sauf que sur le plateau il n'a pas donné l'image de quelqu'un en recherche de la justice mais en défenseur de l'inculpé et cela sans avoir connaissance du dossier
simplement par amitié. Lui sa compassion était, là, une dérive inverse en faveur de l'accusé. Au point d'en rayer purement et simplement la plaignante. D'ailleurs il y perdit pied d'où sa colère d'être pris à contre-pied.
Oui, M. Badinter, la justice est un exercice difficile et sur ce plateau vous avec chuté sur cet exercice !
Vous, la référence de vos pairs vous nous avez (pardonnez-moi de le dire comme je le pense) donné la désastreuse image d'un "patricien" qui posait à tort son aura sur un des plateaux de la balance pour faire pencher le fléau. Dieu merci, il y aura autre chose que les pulsions de l'amitié ou de la caste sur ces plateaux qui ne peuvent se confondre avec la Justice... le jour du procès s'il a lieu et ceci dans l'intérêt même de l'inculpé.
M. Bilger une fois encore il se trouve qu'ayant lu le papier de Jean Daniel j'ai réagi comme vous en me disant la fronde n'a pas duré ce que durent les roses... L'idole
restera l'idole et lui ne nous fera pas la sortie de J-F Kahn. Un patricien meurt en scène.
Rédigé par : une Fan | 27 mai 2011 à 20:15
@Laboca
Vous êtes vraiment dangereux et votre procédé est digne de ceux qui dans les dictatures donnent la mort.
La mère ne transmet-elle pas à son fils ou à sa fille une partie de son sang?
Vous ignorez des choses fondamentales, sinon vous auriez su que saint Paul, par exemple, évoque les juifs en parlant de sa "race".
Je maintiens que le critère du juif n'est pas fondamentalement un critère religieux. On est juif d'abord parce qu'on est né d'une mère juive. Or, la chose qu'une mère transmet d'abord à son enfant, c'est son sang, pas sa religion.
Ne jouez pas à ça avec moi s'il vous plaît. Vous ne me connaissez ni moi ni ma famille ni ce qu'elle a pu endurer pendant la WWII.
Vous par contre vous vous cachez derrière les atrocités passées et votre judaïté, c'est assez honteux comme procédé, car au moindre emportement, au moindre écart de langage de ma part je me verrais voué aux gémonies, traité de tous les racismes.
Votre comportement est intellectuellement ignoble et je pèse mes mots. Vous excitez l'opposition pour mieux vous faire passer pour une victime. Le procédé est bien connu et lâche.
Je maintiens qu'il n'y a aucun gène juif dans n'importe quel corps humain. Je vous mets au défi de me prouver le contraire
Même si "St Paul" le dit.
Sauf que ce personnage n'est qu'un des propagateurs des différentes superstitions qui ont émaillé l'histoire du monde.
Faire des tenants d'une religion une race c'est valider cette religion comme étant quelque chose de naturel au sens biologique du terme. C'est un abus pur et simple, une fausseté.
Vous donnez ainsi aux tenants du racisme le bâton pour vous faire battre. Vous promouvez vous-même le racisme même s'il n'est pas violent, quoique...
Si un Japonais se convertit demain au judaïsme comment aura t-il eu son gène juif?
Par génie génétique?
Encore un coup de Monsanto peut être?
Rédigé par : Surcouf dégoûté | 27 mai 2011 à 18:44
@Hippocrate
"Voilà le danger, que dis-je, l'ignominie, que recèle le concept de "minorité ethnique, ou visible, ou religieuse, ou etc..""
Le problème ne se pose que chez nous en Occident, car pour le reste du monde, ce sont nous les "blancs" qui sommes des minorités et bien visibles en plus et bien arrogantes à leurs yeux.
Nous représentons tout juste 8% de la population mondiale et 5% à l'horizon 2040.
Et ce 8% est bien hétérogène.
Chez nous en Occident il sera de plus en plus inexact de parler de minorité...
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 27 mai 2011 à 17:00
Véronique, "cruelle" dites-vous à propos d'une phrase de Séguéla ; juste plutôt pour une fois (dans le même ordre d'idée je vous conseille l'intervention outrée de DSK face à Gaymard à propos d'un appartement dont le loyer équivalait à dix fois le smic). Par contre n'est-elle pas cruelle la situation de cette jeune femme obligée de vivre cachée, ainsi je suppose que sa fille, incapable donc de gagner un minimum d'argent pour vivre (au passage un mois des frais de DSK, environ 350 000 dollars au bas mot, équivaut à ce qu'elle met dix ans à gagner) et sur laquelle à coup de centaines de milliers de dollars, voire de millions, détectives et avocats de DSK vont s'acharner sans le moindre état d'âme, pour en faire une mythomane, une menteuse, une amorale ou une immorale. Ils vont chercher à la briser, à l'anéantir ; mille fois plus qu'elle ne l'est déjà... Décidément je crois que nous n'avons, vous et moi, pas mais alors vraiment pas du tout la même notion de la cruauté.
Je crois aussi que cette espèce d'aveuglement ne sert pas la cause de DSK. J'ai trouvé déplacées les images en boucles de cet homme mal rasé, presque hagard, je ne trouve pas normale cette chasse aux photos de son épouse et de sa famille mais pour la compassion, là franchement je cale !
Rédigé par : catherine A Véronique les bras m'en tombent | 27 mai 2011 à 16:24
"...le choix du dernier asile de DSK sur le plan de l'image est consternant"
"Il est parfaitement anormal et injuste de reprocher le luxe tapageur de la nouvelle habitation de DSK" a écrit Véronique
Chère Véronique, la première affirmation n'induit pas nécessairement le reproche que vous croyez y déceler.
Les images sont cruelles et malvenues, c'est une évidence : pour autant je ne critique pas DSK sur ce choix qui n'est d'ailleurs pas le sien, qu'il ne maîtrise pas, ayant sans doute d'autres chats à fouetter (sans jeu de mots) en ce moment.
Rédigé par : [email protected]éronique | 27 mai 2011 à 16:03
@V.Raffeneau
Avant de commenter, et de soutenir mécaniquement JDR, essayez de faire l'effort de comprendre ce que signifie antisémitisme latent, ce que je me suis donné la peine d'expliquer un post plus loin.
Mais gageons, que si c'était ce même Jean-Dominique qui avait tenu "mon" raisonnement, ou mieux Philippe Bilger, vous vous seriez empressée d'approuver.
JDR ne m'a d'ailleurs pas répondu autrement que par une boutade, ce qui prouve son embarras.
J'ajoute que ni vous ni moi ne sommes exempts d'avoir des préjugés, mais que le fait d'en prendre conscience constitue déjà le début de la guérison et vous rend plus humble et moins infatué de vous-même.
C'était Mary
Rédigé par : Mary Preud'homme | 27 mai 2011 à 16:00
@Véronique Raffeneau
"Il est parfaitement anormal et injuste de reprocher le luxe tapageur de la nouvelle habitation de DSK."
Exact !
D'autant qu'avec les exigences du juge concernant les visiteurs, il n'est pas prévu de personnel d'entretien.
Ce n'est pas une location FMI (Femme de Ménage Incluse). C'est donc Anne qui s'y colle.
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 27 mai 2011 à 15:51
En complément à mon post de ce matin.
@ Mary
Je rejoins en totalité ce que sbriglia a écrit concernant votre mention d'antisémitisme latent à l'encontre du post de JDR, lequel, s’il est contestable, est loin de manquer d'intérêt.
@ sbriglia
Votre post du 26-05 à 14h26 :
"...le choix du dernier asile de DSK sur le plan de l'image est consternant "
Il est parfaitement anormal et injuste de reprocher le luxe tapageur de la nouvelle habitation de DSK.
Si je m'appuie sur ce qui a été rapporté en long et en large dans les médias en milieu de semaine, il importe de préciser, compte tenu des obligations que DSK est contraint de respecter et du très peu d'empressement des locataires new-yorkais à tolérer la présence de DSK dans des immeubles disons plus sobres, que le choix d’une nouvelle résidence, en l'occurrence pour Anne Sinclair, était on ne peut plus limité, voire réduit à rien.
J'ai pris connaissance par exemple d'une réaction de J. Séguéla à ce sujet ce matin.
Je la considère comme totalement déséquilibrée et cruelle vis-à-vis du couple DSK-Sinclair.
J'ai la faiblesse de penser, sbriglia, que vos mots ont quand même d'habitude plus de crédibilité, de mesure et d'authenticité que ceux que J. Séguéla.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 27 mai 2011 à 15:16
@Pierre-Antoine
Si ce que vous dites est vrai (et il y a toutes les chances pour que ce le soit), nous avons donc affaire à une parfaite "victime", non seulement, peut-être, d'un violeur, mais surtout, et à coup sûr, des membres de "son" groupe.
Voilà le danger, que dis-je, l'ignominie, que recèle le concept de "minorité ethnique, ou visible, ou religieuse, ou etc.."
En tant que de pure "race" occidentale
(clin d'oeil provocateur), c'est-à-dire d'esprit, d'eros, et de thanatos, gréco-romains (et rien d'autre...), la seule "minorité" perceptible et réelle est l'individu.
Au fond, l'endogamie obligatoire (prônée par les "natios" de diverses variétés), en l'espèce, est tout aussi mortifère que l'exogamie obligatoire du mélange universel prôné par le "camp du bien" mondialiste ("représentable" par DSK : élevons, pour un très court instant, les gesticulations d'un pourceau à la hauteur d'une tragédie grecque) : le point commun entre les deux résidant évidemment dans le terme "obligatoire".
Un criminel de guerre serbe n'est au fond guère différent de la famille de la victime, et un DSK mondialisé n'en est que le symétrique, la deuxième face de Janus, le "speculum" ; mais dans l'affaire, qui est Seth et qui est Osiris ?
Rédigé par : hippocrate | 27 mai 2011 à 12:11
@ surcouf courroucé, Laboca et d'autres
Il est surprenant, mais extrêmement intéressant, de voir se dessiner un débat autour de "race" et "transmission de la religion par la mère juive".
Même Laboca, qui accepte de se qualifier lui-même de juif, invoque une "transmission du sang", c'est-à-dire d'une matière biologique (à dire vrai, la "vraie" matière biologique exclusivement transmise par la mère est l'ADN mitochondrial, dont nous avons de bonnes raisons de penser qu'il était ignoré dans les temps anciens !).
En réalité, ces "contournements" visent à scotomiser la source "biologico symbolique" de la transmission spécifique et exclusive de "quelque chose" par la mère.
Ce que la mère transmet à son nourrisson, et que le nourrisson transmet à sa mère, c'est la jouissance (corporelle, donc "biologique"..) et les désirs qui l'accompagnent ; il est clair que le caractère naturellement incestueux de cette transmission réciproque provoque chez beaucoup une répulsion "automatique" et une relégation de ce fait dans l'inconscient.
Pour éviter toute polémique "Freud-antiFreud", je renvoie à la tirade de Jocaste dans l'Oedipe Roi de Sophocle.
Par ailleurs, je pense que, même sans cette référence littéraire, toute "bonne mère", jeune ou moins jeune, sait quelle jouissance corporelle engendre le contact avec un nourrisson...
Le débat "race-pas race", "qu'est-ce qui est transmis par la mère", etc., se résume à accepter de constater la nature incestueuse des premiers désirs, matrice de toute la suite de la vie.
Je terminerai par une formule provocatrice et raccourcie :
"Oui, les races existent ; et la race, c'est la mère"
Rédigé par : hippocrate | 27 mai 2011 à 11:12
@ Rédigé par : LABOCA
Qu'est-ce qu'une mère juive ? Quel est le critère d'une femme juive ? Critère anatomique, physiologique ou intellectuel ou moral ou culturel ?
Rédigé par : nguyen tuan | 27 mai 2011 à 11:05
@LABOCA
Exact !
Ah la judaïté... que de problème ne soulève-t-elle pas...
En parler c'est parler de ses propres peurs, notamment la plus ancienne, celle de l'abandon.
Parler de juif, c'est soit en être un-e, soit en être exclu.
Toutes les autres religions peuvent faire l'objet d'une adhésion. Juif on ne le devient pas, on l'est par naissance ou on ne l'est pas. Donc si je ne sors pas d'un ventre juif, je suis obligatoirement exclu de la judaïté.
Sauf à être greffé sur le tronc, comme l'explique si bien Paul dans sa parabole sur l'olivier sauvage et l'olivier franc. Mais là on rentre dans un autre débat d'une autre dimension qui ne plaira pas forcément à certains commentateurs.
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 27 mai 2011 à 09:49
"Prenez un bon avocat ! Rédigé par : [email protected] | 26 mai 2011 à 15:13"
Je suivrai vos conseils et prendrai donc Maître Florand au cas où ! J'aurais quand même préféré un Duel aux jeux de mots moi : Sissi !!!!!!!! (sachez aussi qu'on peut rebondir sur quelqu'un de point gros du tout ! sinon j'enlève tendrement qui peut certes prêter à moult confusions et nous serions alors tous deux frits !!!
(Amitiés de ma voie cactée !)
Rédigé par : Cactus @ sbriglia | 27 mai 2011 à 09:24
@ Catherine et Mary
Vous voudrez bien comprendre, Catherine, Mary, que mon post intervient dans le cadre d'un billet consacré à une réplique de L. Joffrin adressée à R. Badinter suite à l'intervention de ce dernier sur France Inter dans les 48 heures qui ont suivi l'arrestation, la garde à vue et l’audience de D. Strauss-Kahn, version américaine qu'on pourrait comparer en France en ce qui concerne l’objet de cette audience à celle devant un juge des libertés et la détention.
Suite au billet de Philippe, j'ai pris connaissance de l'extrait de France Inter vigoureusement contesté par L. Joffrin, intervention de R. Badinter que je n'avais pas écoutée lors de sa diffusion en direct à la radio.
Compte tenu du moment particulier où est intervenu Me Badinter, celui-ci précisant d'entrée avant toute autre considération, que sa position était inséparable du fait qu'il était un intime, un très proche du couple DSK-Sinclair, je pense que ce qui a été exprimé par RB n'a rien de scandaleux, ni de honteux.
Par ailleurs - je l'admets sans aucune difficulté - ce qui est alors dit par R. Badinter restitue assez fidèlement et somme toute sobrement l'état d'esprit qui était le mien à ce moment précis de la chronologie débridée et folle de l'actualité - je n'étais bien entendu ni une proche, ni de près ni de loin, et pas le moins du monde concernée ou investie dans un quelconque soutien politique ou militant de la candidature de DSK.
Les réactions exaltées et démesurées de M. Sabban et de C. Bartolone d'une part, de l'autre, celles de J. Lang et de J.F. Kahn effectivement outrageantes et dégradantes vis-à-vis de la jeune femme plaignante que vous mentionnez, n'ont strictement rien à voir avec celle de R. Badinter qui constitue l'objet du billet de Philippe, et sur lequel je m'appuie pour écrire mes post.
@ M. Laboca
Je n'ai pas écrit que la société française devrait être ceci ou devrait être cela face à une actualité.
J'ai écrit que face à cette actualité, l'état de choc et de sidération était prédominant, collectivement, dans la société française durant au moins les 48 heures qui ont suivi l'information, et durant le matraquage médiatique dont elle a fait l'objet et auquel personne n'a pu échapper.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 27 mai 2011 à 09:21
En général les gens qui ne supportent pas la contradiction ont un problème :
-soit ils ont un ego surdimensionné et malheureusement c'est généralement le cas... la grosse tête quoi...
-soit ils ont un problème de psycho-rigidité.
Quand ces personnes ont un poste de dirigeant et même cheffaillon, c'est l'enfer pour les subordonnés.
Rédigé par : SDhaolignes | 27 mai 2011 à 07:34
Pour faire suite à votre texte sur la dernière intervention de Badinter sur France 2, voici un courriel que j' ai adressé au Sénateur Badinter, dont le contenu parle par lui-même :
Monsieur le Sénateur,
Vous êtes un éminent juriste à qui la France doit l'abolition de la peine de mort, et je crois sincèrement que vous pouvez jouer un rôle important dans les changements de mentalité en France, quant à l'inégalité qui existe entre le traitement des hommes et des femmes, politiquement, économiquement et socialement.
75000 femmes sont violées en France tous les ans. Lire cet article:
Vous avez le pouvoir et le devoir de prendre en main cette cause qui est un fléau pour les femmes et aussi pour tous les citoyens qui voient leur femme, leurs filles, leurs amies ainsi souillées et marquées au fer rouge pour la vie.
La France a besoin de votre implication pour cesser cette banalisation du viol et pour changer les mentalités, quant au rôle que joue la femme dans notre société.
Michèle Blouin
Avocate
Rédigé par : Michèle Blouin | 27 mai 2011 à 06:37
Aïssa Lacheb-Boukachache fait le pari de voir Strauss-Kahn témoigner lors de son futur procès.
Aïssa écrit beaucoup sur la justice américaine qu'à l'évidence, il connaît bien mal.
En prenant le "stand", Strauss-Kahn offrirait aux "prosecutors" le plus sûr moyen d'obtenir sa condamnation, parce qu'il leur permettrait d'évoquer ses antécédents de moeurs dissolues, notamment d'avoir utilisé la même mère maquerelle - curieusement prête à déposer contre son ancien client - que le trop fameux Eliot Spitzer, ancien district Attorney et Gouverneur de New York.
Ce serait le plus sûr moyen de déclencher l'unanimité du verdict de culpabilité chez les douze jurés nécessairement populaires.
Jamais les prestigieux avocats de la défense ne prendront pareil risque, d'autant plus qu'ils n'auront même pas à démontrer que leur client, autrefois banquier puissant, est innocent des sept chefs d'inculpation.
Il est techniquement très difficile de différencier un rapport sexuel librement consenti d'une tentative de viol, quand il n'existe pas de lésions corporelles de violence, ou évidentes ou évocatrices tant par leur aspect que par leur siège.
Si les procureurs ne sont pas en mesure d'étayer par des preuves irréfutables la culpabilité pour un des sept crimes énumérés, alors l'accusé sera reconnu non coupable.
Mais si des preuves matérielles existent (mémoires des clefs magnétiques, empreintes génétiques, ecchymoses) venant confirmer les témoignages concordants de la plaignante et de ses collègues de travail, le choix du "pleabargain" s'imposera comme la voie de sortie élégante pour l'obtention d'une peine allégée, même si elle comporte une terrible humiliation supplémentaire.
Enfin, Aïssa Lacheb-Boukachache s'étonne de l'absence de partie civile. Je l'invite donc à prendre connaissance de l'éloquent tableau de chasse de Jeffrey Shapiro qui sera chargé de représenter les intérêts de Madame Diallo dans le procès civil qui suivra quel que soit le verdict du "criminal trial". La jeune femme aura là l'occasion de faire payer autrement plus cher Strauss-Kahn ou plutôt son épouse qu'au travers d'un dédommagement à l'amiable, destiné à lui faire perdre la mémoire des faits.
Rédigé par : Djinn | 27 mai 2011 à 02:30
La misère tue = il y a des condamnations à mort = acceptation, pas question d'en diminuer le nombre = même pour la Ligue des droits de l'homme et du citoyen ?
Les accidents de la route tuent = on veut en diminuer le nombre en "taxant" les usagers de la route !
N'y aurait-il pas là = anomalies républicaines ?
Rédigé par : AUSSEUR Robert | 27 mai 2011 à 00:28