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08 mai 2011

Commentaires

Baal

Demandez aux accusés d'Outreau, aux détenus de Guantanamo, aux prisonniers politiques, si "tout ce qui est excessif fait rire".

Cactus rebondissant sur sbriglia

Juste pour quelques mots dire : je bois les écrits jamais vains de Sire Sbriglia : du petit lait bio tout simplement ! sissi !!!! (un extrait hors contexte : "Paléomouvance, vous prenez ?" à Xavier (qui prendra ? l'avenir nous le dira ici ou là !)

Jabiru

J'aime bien cette définition, "la subversion tranquille", à la je t'aime moi non plus !
Le verbe "cliver", devenu tendance, va se conjuguer à tous les temps au fur et à mesure de la progression des cumulonimbus de la météo politique. Il est prudent de vérifier le bon fonctionnement des parapluies, même si ça glisse.

sbriglia

Un petit jeu ?

A condition aussi que PB nous raconte son soir du 10 Mai !
Je me lance, bien que le moi soit haïssable.
J'ai alors 32 ans, suis profession libérale, tendance centre-droit. Ce soir-là je suis chez moi, avec un ami médecin plutôt de gauche que j'ai invité à dîner. Quand le crâne de FM s'affiche il saute de joie sur sa chaise... Je reste un peu interloqué, quoique peu attiré par Giscard qui avait fini par m'exaspérer par son côté suffisant... Le lendemain, gueule de bois car j'ai été obligé de fêter l'événement avec cet ami, contraint et sans enthousiasme, mais ma cave était bonne.

J'ai vu hier soir "Le promeneur du champ de Mars"... J'ai repensé à ces quatorze années au cours desquelles, finalement, la France a su tenir son rang. Et au cours desquelles j'ai connu mes plus fructueuses années professionnelles.

(l'avantage de "fructueuses" c'est que, à l'égal d'"enrichissantes", c'est de gauche comme de droite, selon la lecture de chacun !)

vincent CAMPION

Concernant le modèle suédois, il semble qu'il s'agisse pour beaucoup d'un fantasme. La lecture des romans policiers de Sowal et Wallö et ceux d'Henning Mankel laissent clairement à penser que depuis 50 ans cette société ne correspond en rien à l'image qu'elle donne à l'extérieur.

Outre le fait qu'il s'agit de très bon romans policiers, la société suédoise y apparaît moins séduisante que la IKEA FAMILY qui nous est proposée.

oursivi@JDR

"Pègre intellectuelle de gauche"
XN repris par JDR

Nous dirons qu'un empressement trop grand à illustrer le titre de Philippe lui a fait prendre l'Helvétie pour des gens de Berne.

Son compte y est bon, la douane l'a ferré, nous ne sommes pas le 10/05 pour rien, la banquette arrière surélevée de 40cm, forcément...

-Non, non, rien à déclarer.

AO

Edouard d'erf

Lire ce billet ce 10 mai 2011 est assez drôle, tellement son titre trouve à s'appliquer à la sidération béate de toute la "génération Mitterrand" qui fête le trentième anniversaire de son orgasme politique.

Impossible d'échapper à Bergé, Moati, Lang, et toute leur suite du "peuple de gauche", qui se rappellent l'heureux temps où il était question de "changer la vie". On se devra de faire la fête, ce soir à la Bastille, pour profiter du concert organisé par les "inrocks" pour lutter contre la morosité.

On laissera de côté l'iconoclaste Jospin qui avait osé parlé de "droit d'inventaire".

Pourtant, qui peut prétendre, sans être grotesque, que les deux septennats de FM aient "changé la vie" en tout cas dans le sens rêvé par les vainqueurs de l'époque ?

Que reste-t-il des saturnales (oui je sais, toujours Pauwels... et alors ?) du 10 mai sinon des illusions perdues, un individualisme renforcé et quelques points de déficit public ?

Il restera la personnalité de François Mitterrand, et ce n'est pas rien. Il restera l'homme qui a représenté notre pays au cours des dernières années de la guerre froide, et qui a pris des décisions courageuses. Il restera la construction de l'Europe.

Ce n'est pas du 10 mai 81 que l'on devrait se souvenir, mais du jour où il a renvoyé dans son beffroi le calamiteux Mauroy, (désormais au bord de la sénilité, l'important personnage se vantait encore ce matin d'avoir réalisé la presque totalité de son programme électoral...) ce qui lui a permis de devenir un grand homme d'État en se défaisant des promesses faites à ceux qui étaient incapables de le servir.

Il restera le présage terrible, le soir de sa réélection en 1988, de Jean-François Kahn, qui expliquait en fin de soirée que le camp auquel il se sentait appartenir avait gagné, mais qu'il se sentait "à poil".

Une génération plus tard, le consternant bal des nostalgiques ne rhabillera personne.


Jean-Dominique

"Pègre intellectuelle de gauche"
Ben voyons !
S'agissant de faire travailler son intellect, vous ne risquez incontestablement pas la surchauffe.

sbriglia

"Alors la majorité de français qui est de droite est coincée entre l’envie de filer un grand coup de pied au cul à Sarkozy et son insupportable vulgarité, et le retour de la pègre intellectuelle de gauche"

Pègre est un peu excessif, Xavier !
Paléomouvance, vous prenez ?

Je suis frappé du mimétisme (cultivé ?) mitterrandien dans lequel se complaît désormais Hollande : qui osera lui dire que "la nostalgie ça pue de la gueule" ?...

Herman

Xavier Nebout,

Vos 85% de journalistes de gauche ne sont pas du tout de la gauche de Mitterrand 81, mais plutôt de celle de Jospin 97/2002 qui furent des années très bonnes économiquement, mais que beaucoup qualifient de droite...
Et en admettant qu'un D.S.K. arrive à la manoeuvre en 2012, vos propos, pour rester dans la ligne du billet de Philippe, doivent faire rire au-delà de vos espérances !...

hippocrate

J'ai du mal à voir une "évolution à l'américaine", si ce n'est comme une pure création sémantique et iconographique destinée à satisfaire un supposé fantasme collectif français : les Etats-Unis d'Amérique sont une société de contre-pouvoirs et faute sans doute d'avoir chaussé la bonne paire de lunettes, je perçois la France comme l'éternelle monarchie robespierro napoléono maurassienne, où la dés-entrave des individus vis-à-vis d'idoles et d'institutions soit disant "vénérées" (République, Etat et ses "grands" serviteurs, "grand(e)s" hommes ou femmes, etc.) est le péché mortel par excellence.

Quant à la vénération de la nouvelle idole "nordique", dont certains "principes" s'introduisent dans notre droit, elle ne peut être le fait que d'habiles "instrumenteurs" du monde, prompts à s'assurer de leur propre singularité au prix de la zombification égalitaire aseptisée, de la négation de la différence des sexes (préserver une homosexualité masculine non avouée ?), de la non représentation mentale des dissidences, de la javellisation de toute boue fertile : bref, vous comprendrez bien que la "luthérisation" collectiviste ne saurait convenir à un gallo-romain revisité par Voltaire.

Xavier Nebout

Là où il n’y a pas de quoi rire, c’est que le peuple étant aussi inintelligent qu’amnésique, nous nous acheminons vers un retour de la gauche. Or, la gauche au pouvoir, ça a été 10 ou 20 années de recul économique en deux ans de 1981 à 1983, et personne pour rattraper ensuite. Aujourd’hui, le programme de la gauche est simple : prendre les places et rien d’autre. Le moyen : 85% de journalistes et présentateurs de gauche. Le résultat est quasi certain : d’abord, comme en 81, une quasi paralysie des investissements du seul fait de son arrivée. Ensuite : prendre des impôts pour payer encore plus de chercheurs en sciences sociales, conseillers et chargés de mission et autres foultitudes de fonctionnaires et dirigeants d’associations à ne rien faire du tout - le modèle français -, puis un déclassement de notre pays sur le plan financier, encore plus d’endettement, encore plus de délocalisations, une récession, et finalement une sortie de l’euro dans les pires conditions. En bref, du seul fait que la gauche est gauche, on court à la ruine.
Ceci dit : Fillon il devrait quoi faire ? Dire qu’il n’aurait jamais cru Sarkozy assez idiot pour ne pas changer de style en prenant sa fonction ? Car ne nous voilons pas la face, l’essentiel est là. Pour le reste, les erreurs sont nombreuses et agaçantes mais minimes, et l’indispensable voie réformatrice certaine.
Alors la majorité de français qui est de droite est coincée entre l’envie de filer un grand coup de pied au cul à Sarkozy et son insupportable vulgarité, et le retour de la pègre intellectuelle de gauche. Marine Le Pen est sur les rangs. On peut lui trouver toutes les qualités dont notamment le courage de sortir de l’euro sans attendre qu’on nous en fiche dehors, mais pour diriger le pays - à supposer que les « démocrates » respectent la démocratie -, le FN manque pour le moins de profondeur.

jpledun

Décidément quoi qu'ils disent, quoi qu'ils fassent, les politiques ne sont jamais pris au sérieux .
Faut-il toujours leur prêter des arrière-pensées tordues ?

Cher Philippe, je rigole en douce de vos commentaires sur les commentaires de F. Fillon.
Vous qui le voyiez déjà viré.
Vous qui trouviez tellement nul Sarko, que c'était sûr, il allait jeter ce brave homme.

L'UMP peut dormir sur ses deux oreilles si la technique du PS reste en l'état : quoi que disent, quoi que fassent les élus de la majorité, ils courent derrière le FN.
C'est nouveau cela vient de sortir.
L'anti sarkozysme primaire n'ayant montré aucune efficacité, maintenant c'est l'argument du FN qui prend la relève.
Alternative: "Il fait ça parce qu’il y a des élections".

Ah bon ? On vote demain ? Ma procuration n'est pas prête... vite á l’ambassade.

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Mon dieu qu’il était malheureux le journaliste de BFMTV sur le terrain hier. Torturé qu’il était par le fait qu’il ne pouvait pas nous dire où Laurent Blanc allait être auditionné…
Et de nous faire la liste des endroits où en tout cas il ne se rendra pas…
Et ceci en ouverture du Journal.
France 2 (France de quoi ?) n’a pas fait beaucoup mieux.

Enfin, bravo á Marine Le Pen d’avoir su éviter le piège de Complément d’enquête » hier.
Copé aurait dû y regarder á deux fois avant de se rendre sur le plateau de cette émission truffée de visages floutés et paroles en sous-titres !

Cactus

évitons juste le fais néant, non ? monsieur Alex ! Sissi ! (sinon j'abonde en vos sens là encore !)

Frank THOMAS

"Il y a forcément au fond de lui une subversion tranquille pour faire exploser par l'excès même le caractère absurdement surréaliste du rituel démocratique qui exige le plus pour au moins persuader que le moins est acceptable."

Dans Britannicus, Junie fait devant son amant médusé l'éloge de son ennemi mortel, Néron, qui la surveille dissimulé derrière une tenture, prêt à sévir :

"Vous n'aurez point pour moi de langages secrets :
J'entendrai des regards que vous croirez muets"

Ainsi, cher Philippe, vous dites que notre Premier ministre s'est livré à un exercice de flatterie obligé en s'arrangeant pour que celle-ci fût assez vigoureuse pour faire plaisir au bénéficiaire tout en constituant, par son excès, une sorte de clin d'oeil au peuple sagace.
C'est un peu compliqué, un peu pervers.
Car enfin si c'était la bonne interprétation des propos en effet surprenants de François Fillon, cela voudrait dire que, comme Junie, celui-ci parle sous la contrainte d'un tyran caractériel, omniprésent et sourdement menaçant, et que, tel Junie, il nous chuchote à l'oreille, effrayé :

"Vous êtes en des lieux tout pleins de sa puissance.
Ces murs mêmes, Seigneur, peuvent avoir des yeux,
Et jamais l'empereur n'est absent de ces lieux. "

Mais qui est ce tyran ? Le Président ? Le Peuple ?
Quel dilemme, Philippe !

calamity jane

Un petit rebond sur le projet de M. Wauquiez, dont parle Aïssa.
Que pensez-vous Aïssa (dans le même ordre
d'idées... ce qui est excessif fait rire) du fait
que les personnes qui ont cotisé à la sécu
pendant des décennies et n'ont pas eu à
s'en servir, soient remboursées ? Quoi ?
Elle n'est pas assez ridicule mon idée ?

Alex paulista

@ Achille

"Qu’avez-vous contre les fainéants ? Ils sont souvent plus productifs que les « laborieux ». C’est juste une question de potentiel."

Je suis d'accord.
Et puis ça m'arrange...

Aïssa Lacheb-Boukachache

Je voudrais, mon cher PB, ne commenter que votre titre «Tout ce qui est excessif fait rire» car il est intéressant à plus d'un titre … Pour cela, évidemment, l'actualité nous sert à l'indigestion en la personne de Laurent Wauquiez, ministre de ce gouvernement. Sa phrase «Les minima sociaux sont le cancer de la société» n'est pas anodine. En somme, les personnes bénéficiaires des minima sociaux seraient, selon lui, un cancer social. Ce n'est pas rien. N'est pas rien non plus ce terme «cancer» employé par lui (d'ailleurs, c'est très insultant pour ces millions de personnes atteintes de cette maladie, très insultant, très méprisant). Un cancer, c'est une maladie grave, une prolifération désordonnée et exponentielle de cellules du corps humain amenant souvent à terme la mort de celui-ci. Un ou plusieurs organes peuvent être touchés, soit directement, soit par les métastases de la (ou les) tumeur(s) principal(es). En médecine, on soigne par le médicament cette pathologie, on fait ce qu'on peut en somme, on meurt beaucoup dans ces services … En chirurgie, on découpe, on ôte, on jette les morceaux cancéreux, on découpe large même pour éviter qu'une ou deux cellules pathologiques demeure et ne recommence sa prolifération, mais on s'en sort beaucoup, on meurt moins souvent qu'en médecine. Bref, si vous êtes atteint d'un cancer et que vous avez le choix, prenez la chirurgie et ses scalpels plutôt que les perfusions et autres médicaments chimiques; tant pis si la chirurgie vous réduit parfois bézef mazette, mais au moins vous restez vivant et quelquefois longtemps. Donc Wauquiez veut cesser la médecine sociale au profit de la chirurgie sociale. A la bonne heure! Le corps social s'en portera-t-il mieux? J'en doute. Un corps malade est un corps malade, chirurgie ou médecine, le corps social n'est pas simple à l'instar du corps humain … Soyons clair: un smicard ou un travailleur dit pauvre (terminologie nouvelle et singulièrement paradoxale) gagnant 10 ou 20 euros de plus que les barèmes «autorisés» de la CAF se verra automatiquement privé des aides au logement (APL et autres). S'il avait gagné par son travail 10 ou 20 euros de moins (ce qui est rien sur un salaire, vous en conviendrez, à peine 5 litres d'essence pour aller travailler maintenant), il en aurait encore bénéficié et au final, son «net» restant pour vivre aurait été supérieur à celui qui lui serait resté dans le cas précédent. Et quand bien même on abolirait la CAF et tous les services sociaux officiels existants, le smicard et le travailleur pauvre n'en resteront pas moins dans la misère; les prix de la vie étant ce qu'ils sont et augmentant sans cesse sans contrepartie ou à peine d'augmentation des salaires au point où certains en sont déjà à payer pour travailler, c'est-à-dire de leur poche et non, comme ce serait la logique, dans leur poche … Le problème resterait économiquement entier. Conclusion: chirurgie de ce cancer social, soit! mais les travailleurs pauvres et les smicards (c'est-à-dire une partie majoritaire du corps social qu'on dit «SAINE») n'en demeureront pas moins pauvres voire assurément plus pauvres. Le malheur des uns n'aura pas dans ce cas fait le bonheur des autres. Même, il aura créé une classe de sous-pauvres, ce qui est pour le moins bien singulier … Revenant à la thérapeutique chirurgicale cher à ce jeune homme politique, c'est comme si d'un corps atteint d'un cancer, on aura eu le choix thérapeutique et opté pour une chirurgie qui lui ôte les deux bras et les deux jambes pleins de tumeurs. Qu'on dise alors en quoi cette société chirurgicalisée à la Wauquiez, cul-de-jatte et manchotte désormais, s'en porte maintenant mieux quand auparavant, ses membres étaient certes malades mais au moins avaient le mérite d'exister, de la faire tenir debout et marcher et de faire tout ce qu'on peut faire avec deux bras, certes malade cette société, certes malades ces deux jambes et ses deux bras, mais au moins entière, valide même si dans la souffrance et la douleur et capable aussi de guérir par une autre thérapeutique, la médecine et ses traitements non chirurgicaux cette fois, en somme les perfusions et autres dispensations de médicament … Tout ce qui est excessif fait rire, avez-vous écrit. Les propositions de Laurent Wauquiez jeune ministre de Fillon et de Sarkozy sont excessifs; par conséquent, ils font rire. Puis-je en rajouter dans cet excessif et ce rire … S'il a le droit, j'ai le droit aussi. Le cancer social, c'est lui et tous les inutiles politiciens de son espèce payés grassement des deniers publics pour une misérable ambition personnelle! Et comme le cancer, ils sont odieux et sournois! On n'en pleure pas, mais on peut dire: Espèce de petit con, va!


Aïssa.

Herman

Je n'ai rien contre les fainéants, Achille, je suis même souvent envieux de leur aptitude à ne rien faire...
Nulle ironie dans mon propos, je vous assure! je voulais juste faire remarquer à M.Preud'homme qui nous vantait dans son commentaire les vertus de F.F, travailleur et tout et tout... que son indic n'était peut-être pas bien informé, voilà tout!

Aïssa Lacheb-Boukachache

Que de généralités! Que de grands mots, de grandes phrases, de théorie, de circonvolution et de ronron!... Fillon, Sarkozy et les autres, doivent éclater de rire à lire tout ça!... On croirait une mini thèse d'un prétendant au meilleur classement de sortie de l'ENA; une page «politique» du Monde, un édito sous valium de Jean-Marie Colombani … Eh, mon cher PB, c'est excessif, oui et ça m'a bien fait marrer. Vous vous tordez le ciboulot pour pas grand'chose, je vous le dis … Vous voulez tout savoir en quelques mots? Tenez: Giscard avant l'élection ne baisait pas souvent; il n'en n'avait pas les moyens et puis, ces dames le trouvaient plutôt peu attirant. Sitôt élu président et chaque semaine durant sept ans, il y alla toutes les fois et plutôt allègrement …. Plus discrètement ensuite de cet accident de voiture à l'aube dans Paris qui le fit remarquer. Sa fille dans «Un jour un destin» l'émission (il me semble que c'est cette émission) dit récemment pour le justifier et l'expliquer: «Papa a toujours été un grand séducteur». (Oh le vilain coupable dithyrambe!...). Ou comment un banal et laborieux client à putes de luxe parisiennes très belles et très chères (aux frais du contribuable cependant/ Note de l'auteur fécit) devint soudain pour la postérité et les millions de Français ruraux, un «grand séducteur» … C'est ainsi qu'en toutes choses, on traite des présidents de notre République. Jadis, il y eut un président du Conseil respecté et respectable qu'un méchant Maurras nommait dans sa feuille méchante «Barthoutou» (je ne vous dirai pas pourquoi) … C'était la même chanson à part que ce monsieur Maurras était vraiment un méchant monsieur. Quant aux Suédois, peuple très libéraux, ils connaissent bien ces longues et petites histoires d'éloge, d'hommage et de douce violence; ils n'en font plus des tartines depuis des lustres …

Je pourrais aussi vous raconter comment Fillon serait hypothyroïdien et Sarkozy hyperthyroïdien; les férus de ces choses médicales comprennent très bien ce que je veux dire et diable! que c'est pertinent à l'analyse et l'observation, je le jure … Une autre fois, peut-être.

Ah la princesse Caroline de Bourbon-Parme dans la cathédrale!... Qu'elle a du chien, comme on dit chez nous les raboins! Les Bourbon et l'héritier direct ont protesté officiellement à la mairie socialiste de Reims de n'être pas là. L'Orléans leur répondit par voie de presse locale: «Pas de polémique. Moi je suis ici et eux pas». Quant au Préfet, il était en retrait, ni à droite ni à gauche, il a simplement proclamé: «Union sacrée». La maire socialiste s'est écartée légèrement des ci-devant et a entonné juste avant le Te Deum majestueux un vibrant hommage aux ouvriers d'antan ...


Aïssa.

Alex paulista

Quand on voit combien de Français s'abstiennent de voter, on peut se demander quel pourcentage stratosphérique de citoyens s'abstiennent d'écouter ces discours ridicules.

oursivi

"Une cohabitation d'un genre nouveau, un ménage à trois, quatre ou cinq. N. Sarkozy ne dispose plus, et ne disposera plus, d'une majorité sur son nom,"
JDR

Non, cela se passerait comme lors de la réélection de Chirac. Quelques ruées en seconde partie de mandat, de plus en plus nettes à mesure que marquer sa différence deviendrait indispensable.

Point intéressant car probablement lourd de conséquences, la mise à l'écart "élective" de De Villepin.

Car comme la réussite de celle visant Pasqua en 2002 a prévenu l'absence de Chirac au second tour, l'échec de la "promulgation" de la sienne pourrait priver NS des quelques points indispensables au surplomb qu'il espère encore maintenir sur la Marine à voile et à faire peur.

Pas bien certain que le renvoi de Necker (hospitalisé pour une maladie infantile, probablement) ait eu le rôle déterminant que lui prêtez. Mais je ne suis pas historien, et espère qu'un de ceux-là viendra éclairer notre lanterne aristocratique, nous serons pendus à ses paroles.

AO

padraid

Fillon protège son fusible et plus que tout ses points de retraite de Premier ministre...

Sinon, les présidents se doivent de donner l'exemple afin que les administrés soient fiers de leur pays. Ici on traite le citoyen de 'pov'con', résultat, le pays de France connaît une crise morale profonde, une ambiance délétère où chacun en prenant l'exemple venant du haut se veut irrespectueux à souhait envers l'autre, sans parler de la banalité des meurtres qui jalonnent nos journaux au quotidien. Fillon ferait mieux de prendre les rênes et montrer ses qualités reconnues par tous au rétablissement de l'ordre moral. Ce qui aboutirait à réduire les bouchons de justiciables qui s'entassent aux portes des tribunaux...

Mary Preud'homme

Certains auront peut-être noté que Fillon a qualifié Sarkozy de personnalité inclassable et non d'atypique, une nuance qui dans l'esprit de quelqu'un d'aussi rigoureux et précis que l'actuel premier ministre n'est pas sans signification.

jean-jacques schlaudecker

RIRE ?… UNE BONNE THERAPEUTIQUE !

Et, c’est l’humain qui dans ses excès le provoque : par la caricature, si mal supportée, au point de déclencher un contrôle fiscal ! Rappelez-vous Thierry le Luron.

A vrai dire, imaginer Mitterrand sauter les bosquets de l’Observatoire, apporte aussi de la bonne humeur. Dommage, y a pas eu photo. Mais quand mort d’homme s’en suit, il n’est plus question de sourire: jamais autant de suicides autour d’un Président ! Mort d’homme et suicide pour l’attentat d’Auckland : le photographe et notre ministre de la Défense. L’alcool est mauvais conseiller et la guérison jamais définitivement acquise : on préfère parler de durée d’abstinence. Il vaudrait mieux exiger la transparence avant les élections…

Encenser une personne, fût-ce le Président, est préjudiciable si l’argument et les faits ne viennent pas étayer l’éloge. L’idolâtrie peut aussi être menée en sens inverse, par l’interlocuteur de mauvaise foi, prêt à démolir son adversaire par la manipulation tactique, sans restriction. On sait bien que les excès appellent les excès, dans la critique aussi : distiller la rumeur insidieuse, la fausse information, le mensonge, l’insulte, ne font pas rire mais excèdent jusqu’à plus que saturation : c’est une forme de fausse preuve « par l’absurde » , un abus de confiance et de faiblesse à la fois. Alors, à défaut d’argument, la tactique consiste à accuser la défense d’inconditionnalité péremptoire.

Mais peut-on supposer les électeurs suffisamment lucides et instruits pour se fier à leur esprit critique et débusquer toutes les tentatives de la supercherie, ne serait-ce qu’au niveau du certificat de santé ou de l’état de fortune ? Il est intéressant de constater que, malgré les attaques personnelles incessantes dont il est l’objet, les Français considèrent que les Présidents qui ont le plus changé la France sont : Charles de Gaulle, François Mitterrand et Nicolas Sarkozy : nous avons eu la rupture dans le style, vers un mode de gouvernance à l’américaine, une recherche de proximité, pour laquelle le premier pas a été fait. Comme pour le bilan des réformes, le mérite a été de les entreprendre, après tant d’années où le peu qui a été décidé allait à contresens. Il ne faut pas s’étonner de la hâte retenue, il fallait bien rattraper le temps perdu. Espérons que les prochaines législatures pourront les poursuivre. Elles devront reprendre les textes et les améliorer, s’il le faut.

On pourra toujours se livrer à de grandes déclarations, la main sur le cœur, à croire que le monde a changé… La vertu ne serait pas si grande si la vanité n’accompagnait le politique quand il se fait comédien…

Achille

@ Herman

« D'après Zemmour, F.F. est un fainéant de première... »

Qu’avez-vous contre les fainéants ? Ils sont souvent plus productifs que les « laborieux ». C’est juste une question de potentiel.

Clafoutis

<< Le miracle de ces pays du Nord, en particulier de la Suède, vient du fait que la simplicité, faite d'une rigueur morale, d'une économie élégante de moyens et de pratiques qui ne visent pas à la suprématie sur la société mais à l'estime de cette dernière, est contradictoire avec l'esprit français qui s'accoutumerait mal d'une telle modestie >>

Je vous sens comme un faible inavoué pour Eva Joly...
Osez, osez, Philippe Bilger !

Herman

M.Preud'homme,

D'après Zemmour, F.F. est un fainéant de première...

Achille

Bonjour Philippe Bilger,

« Loin d'inciter la société à se plier à une idolâtrie qui apparaît trop tactique et conjoncturelle pour être totalement honnête, l'encens déversé sur la personne d'un président, à un an d'un possible renouvellement de son mandat et donc en pleine effervescence de campagne, aboutit au résultat contraire. »

Il est vrai que ces propos dithyrambiques de la bouche de François Fillon sont assez surprenants, voire même consternants. Autant on peut les concevoir de la bouche d’un ado militant en recherche d’identité, autant on a du mal à l’accepter de la part d’un homme politique aguerri qui, certains sondages l’attestent, pourrait avantageusement remplacer le président-candidat dans la prochaine campagne électorale.

Mais la politique a ce côté irrationnel et donc quelque peu déroutant qui a toujours échappé au bon sens populaire.

François Fillon ne dispose pas de l’impétuosité d’un Jacques Chirac qui a quitté Matignon en claquant la porte, refusant de n’être qu’un faire-valoir d’un président qui ne lui laissait aucune marge de manœuvre.

Il serait plutôt à rapprocher de Michel Rocard qui lui aussi a été un excellent Premier ministre et aurait certainement fait un très bon président, mais qui n’a jamais su ou pu se démarquer de l’emprise de François Mitterrand.

Le destin a ses caprices et ses choix ne sont pas toujours un exemple de discernement...

calamity jane

En arriver à un point de rupture tel que
nombreux sont ceux qui n'ont plus envie de
s'intéresser loyalement à ce qu'il fait
ainsi que son gouvernement ! tout cela
dans un temps record...

Jean-Dominique Reffait

Fillon protège son fusible puisque, pour le première fois de la Vème République, le président est devenu le fusible du premier ministre. C'est lui qui s'en sort le mieux dans les sondages, c'est lui qui a la crédibilité qu'il prête à N. Sarkozy, au final, c'est son portrait qu'il a tracé dans cet éloge. Le schéma de Fillon et Copé exige la réélection de N. Sarkozy en 2012 pour préparer 2017. On a peine à imaginer ce que pourrait être un deuxième mandat pour l'actuel président : un véritable calvaire, la fin de règne démarrant dès le lendemain de l'élection avec les crocs des successeurs plantés dans les jarrets sans attendre. Une cohabitation d'un genre nouveau, un ménage à trois, quatre ou cinq. N. Sarkozy ne dispose plus, et ne disposera plus, d'une majorité sur son nom, il convient donc qu'il se prépare à porter le sombrero de la débâcle ou à servir les plats à ceux qui l'auront fait miraculeusement réélire.

Votre analyse est très juste sur la mauvaise comparaison avec Giscard. Giscard a authentiquement modernisé la vie politique en même temps que la société. Il s'est pris un choc pétrolier dans la figure qui a ruiné ses efforts. La malédiction de Giscard, seul président candidat non réélu, invite à la comparaison avec le destin possible de N. Sarkozy. N. Sarkozy n'a pas souhaité, au contraire de Giscard, rendre la fonction présidentielle plus accessible, plus modeste, il l'a juste rendue plus vulgaire sans jamais oublier de porter plainte comme jamais devant les libertés que l'on pouvait prendre avec lui. Jamais il n'a souhaité une proximité plus grande avec les Français, il fait, dans ce pays, des sauts de puce en hélicoptère, dépose une gerbe, sert les mains de militants UMP ou d'ouvriers triés, puis décampe en vitesse. En fait, il s'est conçu comme un manager entouré d'un staff qui faisait le job : ses admirations vont vers les grands patrons qui ne descendent pas à l'atelier, on ne lui connaît pas d'admiration politique. Inclassable, oui, hélas.

Il existe une fiction à laquelle les Français sont tentés de croire parce qu'elle est inlassablement rabâchée : l'incompatibilité entre un mode de gouvernement moins égotique et le caractère monarchique français. Je n'y crois pas. La Troisième République fut le plus long régime démocratique de ce pays, les Français s'y sentaient à l'aise, les gouvernants avaient des accents du terroir à couper au couteau, les présidents, parfois, grimpaient aux arbres. Il y eut ainsi la place pour un mode de gouvernement comparable avec les pratiques de pouvoir de l'ensemble de l'Europe démocratique de l'époque et la France ne se distinguait pas spécialement. La personnalité du Général de Gaulle et les circonstances politiques en ont décidé autrement. Mais les Français demeurent, je le crois, très accessibles à un mode de gouvernement moderne. C'est le renvoi de Necker, ce Suisse austère et technocrate, qui a mené à la prise de la Bastille.

Mary Preud'homme

Je ne vois pas ce qu'il y a d'excessif de la part de Fillon de qualifier le président d'inclassable, d'engagé et de volontaire dès lors que ces qualificatifs définissent fort bien NS. Ce faisant, le premier ministre a soigneusement évité de pointer les défauts de Sarkozy laissant à d'autres le soin de s'en charger sans réserve.
Tout ceci est de bonne guerre et nous montre au contraire un premier ministre à la fois réaliste (car admettant certaines erreurs) et solidaire dans une action menée conjointement avec le chef de l'Etat et tout le gouvernement.
S'attendre à ce que François Fillon balance est mal le connaître dès lors que notre actuel premier ministre est avant tout un homme de conviction et de fidélité doublé d'un grand serviteur de l'Etat. Et gageons que s'il advenait qu'il fut vraiment en désaccord avec le président, il donnerait aussitôt sa démission sans passer par la case petites phrases assassines, confidences malsaines à la presse et autres délations.
Car Fillon est aussi un homme d'honneur, travailleur, posé et crédible qui figurera sans doute dans quelques décennies parmi les meilleurs premiers ministres de la cinquième république.

Robert

<< Comment ne pas songer à cette relation difficile entre la conviction sincère et l'éloge contraint, après avoir entendu le Premier ministre - que je continue d'estimer tout en le plaignant de devoir assumer une dualité intime entre son être et sa position >>

Si cette appréciation est vraie, alors le sens de la dignité (et de la fonction), comme de l'être humain, de l'homme tout simplement devrait conduire l’intéressé à quitter ses fonctions. Mais sans doute, lui aussi est-il trop attaché aux ors de Matignon et des moyens et facilités personnelles qu'ils lui confèrent pour démissionner !

<< Le miracle de ces pays du Nord, en particulier de la Suède, vient du fait que la simplicité, faite d'une rigueur morale, d'une économie élégante de moyens et de pratiques qui ne visent pas à la suprématie sur la société mais à l'estime de cette dernière, est contradictoire avec l'esprit français qui s'accoutumerait mal d'une telle modestie >>

Vous et moi, Monsieur l'Avocat général, sommes d'une génération qui a connu la IVème République, dont les présidents ont été des exemples de simplicité et de respect des institutions ! Mais il est vrai que leurs fonctions étaient essentiellement honorifiques et représentatives. Mais au moins elles étaient pleinement remplies ! Et pourtant ils ne dépareillaient pas d'avec leurs concitoyens ! Mais eux n'avaient sans doute pas la prétention à la "rupture"... d'avec l'esprit français !

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