Nicolas Sarkozy sera candidat en 2012 à sa succession.
Carla Bruni-Sarkozy est peut-être enceinte.
L'Express d'un côté, Paris Match et Le Parisien de l'autre.
Ce couple est en ordre de bataille et certains médias ne manquent pas de jouer son jeu.
Deux pages, notamment, consacrées à l'épouse du président de la République, à ses réponses aux interrogations de six lecteurs du Parisien. Certes, la mort de Ben Laden, lors de la parution, a sans doute estompé la promotion espérée (Marianne 2) et surtout l'affirmation éclatante de son "ultra-sarkozysme". Cet entretien, réalisé à l'Elysée, a permis au président, par un hasard programmé, de venir embrasser son épouse et de saluer ceux qui étaient chargés de la questionner, ce qui n'a pas dû manquer de les impressionner. Toutes circonstances expliquant la douceur et la suavité des échanges, les appréciations inconditionnellement favorables des lecteurs vantant, tous, ce que je n'avais constaté auparavant pour ce genre d'exercice au Parisien, la gentillesse, la sincérité et l'écoute de l'épouse du président. A tort ou à raison, comme j'ai mauvais esprit, je soupçonne que cette amabilité universelle est étonnante. Un grain de sable, un tantinet de vivacité, un peu d'audace m'auraient rassuré. Cet unanimisme est trop beau : cela n'arrive jamais.
Comme on attendait avec impatience, à un an de l'échéance présidentielle, l'interview accordée par le président de la République à L'Express ! Mais quelle déception, à lire les huit pages - ce n'est pas rien ! -, devant une opération qui en définitive sert moins Nicolas Sarkozy qu'il l'aurait souhaité et ne révèle guère de pugnacité intellectuelle de la part de Christophe Barbier, Christian Makarian et Eric Mandonnet qui ont offert à leur interlocuteur quelques instants tranquilles. Dire qu'on avait osé dénoncer, et moi le premier dans un billet, la relative timidité de Denis Olivennes quand Le Nouvel Observateur s'était livré à la même démarche en face d'un président sinon bousculé du moins poussé élégamment dans ses retranchements ! Force est de considérer que par rapport à L'Express, il s'était agi d'un journalisme de combat.
Certes, il est admissible que l'essentiel des échanges se soit rapporté à la situation internationale, à notre politique à l'égard des pays arabes en indécision démocratique et aux dangers du terrorisme (Le Figaro). Cette focalisation a permis au Président de développer à sa guise une vision et une analyse qui présentaient l'avantage de s'inscrire naturellement dans un registre "présidentiel", recherché aussi ardemment qu'il avait été récusé dans les premiers temps du quinquennat. Il a ainsi bénéficié de la facilité d'un faux dialogue mais d'un vrai monologue, sans même l'apparence d'une contradiction.
Si on comprend bien le souci de Nicolas Sarkozy (déjà en pleine action de reconquête du président par le candidat) de faire preuve d'élévation et de sérénité pour répondre au stéréotype du chef de l'Etat à la française, on est étonné, en revanche, que chacune de ses réponses n'ait pas été suivie d'une réplique, d'une demande de précision, d'une référence au passé, voire d'une dénégation pour le contraindre au moins - il en aurait été évidemment capable - à ne pas s'abandonner à l'aisance et au confort d'un propos jamais contesté.
Cette carence collective n'est pas seulement préoccupante pour le journalisme français qui n'en finit pas de cultiver, derrière une forme parfois désinvolte, une authentique révérence sur le fond. Elle est infiniment contre-productive pour le président lui-même qui n'a pas enjoint à ses questionneurs une telle frilosité. Beaucoup de citoyens espéraient qu'une véritable contradiction, un dialogue vigoureux leur feraient mieux appréhender les ressorts d'une politique, ses revirements, ses contrastes, l'opposition, parfois, entre 2007 et 2011, les aideraient à se forger une opinion plus affinée et équilibrée que celle imposée par la gestion d'une réalité nationale et internationale de la part d'un président, dont le peuple, à vrai dire, n'appréhende qu'une faible part. Les médias, en matière politique, s'ils ne sont pas des intercesseurs compétents entre des citoyens qui désirent savoir et un pouvoir qui a le devoir de s'expliquer, ne servent à rien. En tout cas, pas au président. Cette interview est "un coup" sans consistance.
D'autant plus qu'il est surprenant qu'au cours d'un entretien aussi long, paradoxalement ennuyeux à cause des interrogations trop fades, rien véritablement n'ait eu trait à la morale publique, à la pratique présidentielle, à la Justice, notamment à l'affaire Tapie. Le président évoquant les jurés pour les tribunaux correctionnels, aurait-il été malséant de lui faire part des critiques à l'encontre de ce projet? A quoi cela sert-il d'être journaliste si on ne formule que des questions sans s'assigner une responsabilité pour discuter éventuellement les réponses ? Je trouve proprement extravagant qu'on ait laissé de côté ces thèmes comme si on avait désiré à toute force s'épargner le risque d'une audace imprudente et épargner à Nicolas Sarkozy la tentation d'un possible énervement. Le quatrième pouvoir en état de déconfiture délibérée.
Un couple donc.
Un jour, en face de lui, pour son bienfait, il y aura moins de complaisance et plus de liberté. Il y gagnera, et nous avec lui.
Pour ma part, j'ai surtout retenu de l'article que la presse française, sous prétexte de révérence, faisait le jeu du président et ne le plaçait pas en face de ses responsabilités lors des interviews. Et force m'est de reconnaître que c'est vrai : sous couvert de politesse, nos journalistes ne font que des remarques timides, et lorsqu'ils osent malgré tout poser une question qui dérange, ils n'insistent pas lorsqu'ils sont embarqués dans une "réponse fleuve" qui ne fait que noyer l'attention des auditeurs et n'apporte la plupart du temps aucune explication sur les faits.
Rédigé par : sophie.mnop | 24 août 2011 à 16:28
Rédigé par : Herman | 07 mai 2011 à 11:02
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Ben oui c'est très socialo de faire vivre les générations suivantes à crédit ; leur slogan : "les suivants se démerderont !" Belle mentalité d'ayant-droits sans ayant devoirs ; très socialo ça ; une devise de salop....s.
Rédigé par : sylvain | 07 mai 2011 à 16:30
Sans chercher beaucoup, y compris sur ce blog, il y a de nombreux quidams qui n’ont manifestement pas le niveau d’un CRS moyen (bac minimum et un an d’école de police après concours et des tests psychotechnques éliminatoires) et ne cessent néanmoins pas de tourner la police en dérision, dont ils méconnaissent notoirement les différents métiers, le mérite et la formation. Mais les plus virulents à attaquer bassement policiers et magistrats, ainsi que je l’ai souvent remarqué, sont en premier lieu les recalés des différents concours administratifs, toutes catégories confondues, suivis de près par ceux qui ont eu maille à partir avec la justice et se la jouent victimes ou martyrs d’institutions présumées sourdes, aveugles, partiales, arbitraires et pour tout dire iniques. Ignorance et frustration sont donc les deux mamelles d’une rancœur qu’ils nous balancent à pleins jets, à tout propos et à toute heure... Et comme j’imagine qu’ils ne sont pas tous retraités, l’on se demande bien quel peut être ce métier qui leur laisse autant de loisirs pour déblatérer à tour de bras, en tout cas pas celui d’officier de police, de commissaire ou de magistrat qui sont au taf non stop.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 07 mai 2011 à 12:10
Sylvain,
Quand vous dites: "Etre élu Président c’est savoir prendre ses responsabilités. C’est aussi gouverner la France dans l’intérêt des générations à venir", vous vous moquez du monde, ou êtes autant aliéné qu'un vulgaire éditocrate "paisible" assis sur ses acquis ?
Depuis quand êtes-vous soucieux du bien-être de vos concitoyens?
De celui de la génération avenir dites-vous...?
C'est vrai c'est vrai...
Bon, vous êtes pardonné !
Rédigé par : Herman | 07 mai 2011 à 11:02
Vero
""Et puis, par dessus le marché, j'ai mal estimé l'armada qui a déboulé à France 24: en réalité il faut compter 2 substituts et 35 policiers ""
..................................
"z'avez" pas oublié ceux qui gardaient l'entrée et ceux qui tapaient la belote dans le fourgon et ceux qui sont allés boire un coup et faire un tiercé au¨PMU du coin en attendant la relève ???? Vous avez de la chance, nous pour un contrôle alcootest au carrefour devant notre permanence UMP ils étaient une bonne cinquantaine ; ce Sarko alors, il changera jamais !!!
Rédigé par : sylvain | 06 mai 2011 à 16:47
Sarkozy est une chance pour la France.
La France s’est enfin dotée d’un vrai Président de la République : Sarkozy
On se souviendra longtemps de ce Président parce que là où les autres avaient abandonné, capitulé, ou transigé, lui a su résister. Là où les autres s’étaient reniés devant la pensée unique médiatique et syndicale, lui a su tenir le cap.
Il est vrai qu’un jeune président qui s’assume, ça choque dans un pays qui n’a jamais fait son deuil de la monarchie et de ses dirigeants septuagénaires très paisibles.
Sarkozy est à l’image de ce monde qui bouge. Lui aussi, il bouge et veut faire bouger la France car il sait que s’arrêter, c’est prendre le risque de ne jamais rattraper le retard accumulé.
Certains lui reprochent ce qu’il avait promis d’être : un jeune président actif, décomplexé et présent sur tous les fronts.
Il est vrai que ça peut choquer un peuple qui avait pris l’habitude de gouvernants leur passant la pommade.
Le temps fera son œuvre, et l’on retiendra de Sarkozy sa force de caractère et son courage dans l’adversité.
Etre élu Président c’est savoir prendre ses responsabilités. C’est aussi gouverner la France dans l’intérêt des générations à venir. C’est diriger le pays pour le bien de la France, et non pas prendre des décisions en additionnant des intérêts particuliers. La somme des intérêts particuliers n’a jamais constitué l’intérêt général.
Nous avons pour la première fois un Président réformateur en France… Ce n’était pas trop tôt !
Rédigé par : sylvain | 06 mai 2011 à 14:00
@ M. d'Erf
Ah mais, je serais beaucoup moins dérangée si pour les enquêtes et les perquisitions catégorie plaintes pour harcèlement moral à l'initiative des personnalités médiatiques soutenues par l'Elysée, qu'on missionne pour ces affaires tellement prioritaires pour la sécurité publique et la lutte contre la délinquance les magistrats et les policiers qui consacrent 70% de leur temps de travail à leurs responsabilités syndicales !
@ Sylvain
"vous pouvez mettre le bon dieu à la place de Sarko, les lois ne seront pas appliquées par ceux-là même qui ont le devoir de le faire."
Vous avez pu vous rendre compte grâce à mon exemple que le procureur de Nanterre et les policiers ont vraiment autre chose à faire et des priorités autrement plus prioritaires que celles d'appliquer et de faire appliquer les lois votées en pagaille, dans le désordre et sans aucun feedback quant à leur traduction concrète !
Et puis, par dessus le marché, j'ai mal estimé l'armada qui a déboulé à France 24: en réalité il faut compter 2 substituts et 35 policiers !
C'est en bonus :
http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/emmanuel-berretta/affaire-ockrent-le-zele-incroyable-du-parquet-de-nanterre-04-05-2011-1326546_52.php
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 06 mai 2011 à 13:31
Quel vocabulaire ! mais quel vocabulaire
mes amis et quel honneur de pouvoir vous
lire dans cette description du peuple !
Au fait : de quel peuple parlez-vous ?
"meilleur président que la France ait eu
mais il s'est trompé de peuple" quel
programme, mais quel programme !
kastoapovkon donc. A moins que nous nous
soyons trompés de président, Sylvain.
Rédigé par : calamity jane | 06 mai 2011 à 13:10
L'impuissance et la faillite de Sarkozy comme dit Véronique vient des magistrats eux-mêmes ; Sarko a réformé l'institution judiciaire, ils ont les textes de lois et les moyens pour les appliquer mais quand on est une institution vérolée et gangrenée de l'intérieur par les syndicats gauchistes et autres juges et avocats antisarko zélés, je ne citerai pas encore une fois la liste nauséabonde de ces magistrats (les prononcer me donne envie de vomir), vous pouvez mettre le bon dieu à la place de Sarko, les lois ne seront pas appliquées par ceux-là même qui ont le devoir de le faire.
Arrêtez de toujours rejeter vos fantasmes, vos échecs et vos ratés sur Sarko ; vous êtes vous-mêmes responsables de l'état épouvantable de la justice qui est devenue une officine de prosélytisme politique de gauche !
Rédigé par : sylvain | 06 mai 2011 à 12:29
@ Véronique Raffeneau
"Vous aurez, par exemple, les services de la Chancellerie qui ne trouveront pas mieux et plus efficace pour renforcer des services d’insertion et probation surchargés et qui opèrent en roue libre depuis toujours, des agents disposant de 70% de leur temps de travail en temps syndical."
C'est également le cas d'un certain nombre de magistrats.
@ Sylvain
"Sarkozy a été et de loin le meilleur président que la France ait eu"
Je crois que "aurait pu être" serait plus adapté. Tout à fait d'accord pour le reste...
Rédigé par : Edouard d'erf | 06 mai 2011 à 10:41
"Force est de considérer que par rapport à L'Express, il s'était agi d'un journalisme de combat."
(PB évoquant le "grand" entretien Olivennes - Labro - Sarkozy dans Le Nouvel Observateur)...
Jean-Dominique a bien décrit cette particularité d'un journalisme politique complaisant, servile, vain, solidaire, à l'image et reproduisant les microcosmes politiciens, ceux des hautes administrations qui composent les ministères, les entreprises publiques ou semi publiques, les commissions truc ou machin, les nominés et les promus au mépris de toute considération de morale publique, y compris le judiciaire, bref tout ce qui ne vit et prospère qu'en fonction, dans la fascination et le goût immodéré des pouvoirs en place.
Qui plus est, pour le journalisme, un contexte où, à tout casser, cinq, six titres de quotidiens et hebdomadaires dits d'actualité se partagent les quelques rares lecteurs de presse généraliste.
En même temps Philippe, on peut pas comme le faites dans certains billets, porter aux nues des publications ou des articles genre Szafran, Bacqué, Chemin, Giesbert ou des documentaires télé de circonstance genre "Un jour, un destin" et regretter, fustiger quatre billets plus tard l'absence de professionnalisme, de crédibilité et de pugnacité des C. Barbier ou D. Olivennes.
Il s'agit exactement de la même famille journalistique que celle décrite par JDR.
@ Sylvain
"pour les autres seulement, pas touche à mes privilèges !!!"
Quelle description pertinente vous nous faites de ce petit monde séparé du réel et décrit par PB et JDR !
Je vous donne juste un exemple.
Savez-vous qu'il s'est trouvé hier un procureur et des policiers pour organiser toutes affaires cessantes une perquisition dans les bureaux de France 24 au motif que Mme Ockrent a déposé une plainte...pour harcèlement moral ?
"Une vingtaine de policiers de la BDRP (brigade de répression de la délinquance contre la personne) ont investi le siège de France 24, mardi matin. Ils agissent dans le cadre de la plainte contre X pour harcèlement moral déposée par Christine Ockrent, suite aux nombreux remous soulevés par l'affaire d'espionnage informatique" (Le Point)
Voilà, et pendant ce temps-là, vous aurez, par exemple, des plaintes en cascade traitées avec la plus grande indifférence et mépris, comme au commissariat de Nantes l'automne dernier, qui ne seront pas transmises à un OFPJ.
Vous aurez, par exemple, les services de la Chancellerie qui ne trouveront pas mieux et plus efficace pour renforcer des services d’insertion et probation surchargés et qui opèrent en roue libre depuis toujours, des agents disposant de 70% de leur temps de travail en temps syndical.
Pendant que des bataillons de policiers et de magistrats sont mobilisés pour VOS privilégiés, dans cet écart hallucinant de moyens, vous avez un instantané de toute l'impuissance et la faillite de Nicolas Sarkozy en matière de sécurité et de justice. *
"un peuple corporatiste, égoïste, individualiste, solidaire avec l'argent des autres, d'accord avec les réformes mais..."
Ah vraiment, comme description du couple politique-médiatique, c’est très bien vu !
* je m'appuie sur les rapports d'enquête publiés à la suite de l'affaire Laetitia, et sur laquelle vous n'avez pas jamais manqué de vous exprimer ici, avec toute la mesure que nous vous connaissons.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 06 mai 2011 à 07:42
Sarkozy a été et de loin le meilleur président que la France ait eu ; mais il s'est seulement trompé de peuple : un peuple corporatiste, égoïste, individualiste, solidaire avec l'argent des autres, d'accord avec les réformes mais... pour les autres seulement, pas touche à mes privilèges !!! Sarko est au peuple français ce que la confiture est aux cochons ; bien qu'il aura ma voix en 2012 pour tout ce qu'il a fait en cinq ans, je lui conseillerais d'aller se la couler douce et laisser ce peuple - veau et inculte - à d'autres bénévoles têtes de turcs, boucs émissaires des ligues d'Inquisition des meutes de frustrés aigris et revanchards mediapartesques nauséeuses.
Rédigé par : sylvain | 05 mai 2011 à 22:10
Bravo et merci Monsieur Philippe Bilger pour votre participation au débat du 11. Vous êtes la fierté de la justice de France.
Rédigé par : Roche G | 05 mai 2011 à 19:45
Le journalisme politique français est une particularité nationale : la politique constitue un sujet en soi, déconnectée des enjeux économiques et sociaux. Ne sommes-nous pas capables, nous français, de discuter à l'infini, de mécanique politique sans aborder l'ombre d'un dossier précis ?
Ce journalisme politique connaît tout le monde, les relations des uns et des autres, les stratégies, les grâces et disgrâces. C'est l'aristocratie du journalisme.
Dans toutes les bonnes rédactions, il existent des journalistes spécialisés de bon niveau, qui plongent dans les dossiers, qui étudient les rapports et les expertises de leurs domaines. Mais ils n'ont pas reçu l'onction du journalisme politique, ils ne font pas partie du club.
La classe politique est heureuse de cette dichotomie : il est plus que rare qu'un journaliste économique ait le droit d'interroger le président, surtout pas ! Idem pour les spécialistes de la justice ou des questions de sociétés. A-t-on lu une interview du ministre de la Santé par un journaliste médical à l'occasion du scandale Mediator ? Il y aurait ici une contradiction de la compétence et ce n'est pas souhaitable.
Aussi, nous continuons de fonctionner avec nos "services politiques" qui brassent l'actualité générale et les stratégies politiciennes. Ils ont le monopole du dialogue avec les politiques, ils ignorent tout des dossiers et sont incapables de déceler les faiblesses ou les mensonges d'un discours. Christophe Barbier m'a toujours paru d'une faiblesse particulière avec un art consommé d'enfoncer les portes ouvertes et de distiller les évidences avec l'air grave de l'analyste au fait de tout. Son principal titre de gloire fut tout de même d'avoir couvert le divorce du président : c'est du lourd !
Nous descendons d'un cran avec la communication de Carla : pas même de journalistes, des "lecteurs" recrutés selon des critères évanescents. Nous sommes invités à lire le compte rendu d'une tea-party et à en concevoir de l'émerveillement. Sans doute la crainte que le plus miteux des journalistes sache encore poser une question qui fâche. J'ai conscience que l'éventuelle grossesse de Carla constitue une nouvelle décisive pour l'avenir du pays. Qui est le père ?
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 05 mai 2011 à 19:23
Par charité, nous allons tous faire un petit geste pour que les Sarkozy aient plus de temps en 2012 à consacrer à leur couple, à leurs enfants qui pourront louper une année scolaire sans trop d'impact.
Bolloré pourrait prêter son yacht et la gentille famille pourrait faire le tour de France en passant par Wallis et Futuna, Saint Pierre et Miquelon...
Ils y gagneraient, et nous avec.
Rédigé par : Alex paulista | 05 mai 2011 à 14:03
DU SINGULIER à L’ETERNEL, rien n’est parfait ! …
Le solitaire, n’ayant pas vocation à rester seul, s’éveille dans sa nuit en recherche de son unité perdue.
Le couple ne s’offre que l’illusion de son âme retrouvée, d’abord dans la lune de miel, ensuite dans la dualité quotidienne, qui n‘est que la somme de deux individualités: « mieux vaut rester seul que mal accompagné ». « Mais avec qui ? » rajoutait aussitôt Sacha Guitry. L’unanimisme affiché n’est que complicité d’amoureux ou défense d’intérêts communs et cela arrive tout le temps.
La Trinité, c’est la perfection divine, nous dit l’Eglise ! Le Père, le Fils, le Saint-Esprit, avant que le filioque d’Augustin ne provoqua la rupture avec les orthodoxes ! Et dans ce ménage à trois, où est la femme ? Elle arrive par la petite porte, pour devenir au fur et à mesure la pièce maitresse de la vénération populaire.
Vient enfin, sous la férule de la Science, la découverte de l’inconscient collectif et son analyse par Carl Gustav Jung, le psychiatre zurichois, dont les conclusions révèlent la perfection dans le symbole de quaternité. On imagine le tollé dans l’Eglise qui a inventé entretemps le dogme de l’infaillibilité pontificale. Eh oui ! Comment envisager la perfection sans revenir à l’unité primordiale? en ne pouvant que réintégrer le fils déchu, qui est à l’origine du grand désordre dans l’univers : SATAN, avec qui le Père s’entretient et complote, par exemple dans la mise à l’épreuve de l’innocent, pauvre Job !
UN COUPLE … Le couple présidentiel, c’est très important, sans doute ! …Les anecdotes apportent leur lot de sourires, on y a déjà eu droit, mais le charme semble rompu. Et même l’excellente presse spécialisée en ragots baille d’ennui. Entretemps, ne tuons pas l’espoir, il y aura peut-être « Gala » chez Galouzeau ! Ou une nouvelle cure de désintox pour une de nos femmes préférées ! Ou une location-scandale de chaises pour les réceptions de l’Opus Diabolicus, etc. La politique est le terrain favori des spécialistes pour dégommer leur cible ! Et la rumeur intéresse un public qui considère le commentaire comme étant des faits avérés…
Réalité du débat ou faux monologue, comme vous me semblez pessimiste ! Nous sommes à un an des élections et les sondages se montrent déjà contradictoires entre eux, quand on nuance les questions posées. C’est bon signe !
Quant au bilan, les statistiques étant considérées comme l’expression scientifique du mensonge, rébarbatif au possible, autant s’en débarrasser tout de suite et se taire, est la stratégie préférée des socialistes : attaquer sans relâche l’adversaire, en maintenant le débat sur son dos, alors qu’il n’a cessé de se colleter avec la réalité des faits.
Sans programme, le silence est d’or, ce que tu n’as pas dit est le meilleur projet, et il t’appartient, ce que tu as dit appartient à tes ennemis.
Rédigé par : jean-jacques schlaudecker | 05 mai 2011 à 13:17
Bonjour Philippe Bilger,
« Nicolas Sarkozy sera candidat en 2012 à sa succession.
Carla Bruni-Sarkozy est peut-être enceinte.
L'Express d'un côté, Paris Match et Le Parisien de l'autre.
Ce couple est en ordre de bataille et certains médias ne manquent pas de jouer son jeu. »
J’ai l’impression que notre président-candidat va nous mener une campagne « à l’américaine » avec des meeting dans lesquels il sera immanquablement « flanqué » de sa belle épouse, sans doute aussi de ses enfants et peut-être même de ses parents.
C’est très porteur sur le plan communication le couple présidentiel avec toute la famille unie. Ajoutons à cela, si l’on en croit la rumeur, un petit bébé qui va naître pile poil à deux mois de l’échéance électorale. On sent bien que rien n’ai été laissé au hasard...
Bon je sens que là, je vais être désigné la mauvaise langue de ce billet, mais tant pis, je l’ai dit.
Quant à Christophe Barbier, généralement j’aime bien ses analyses souvent très pertinentes, mais là on à plutôt l’impression d’avoir affaire à « Lèche-presse » plutôt qu’à L’Express, si je peux me permettre cet horrible jeu de mots...
Rédigé par : Achille | 05 mai 2011 à 08:39
Le dernier mot de ce billet me semble de trop. On pouvait dire "il y gagnera et nous avec" ou mieux "il y gagnera et nous aussi".
Ce "et nous avec lui" sonne presque comme un slogan de campagne.
Rédigé par : lo | 05 mai 2011 à 06:46
Je déplore depuis des années la lente dégringolade du journalisme français.
A l'heure d'internet et des blogs, les journalistes peuvent se faire du "mouron".
Puisqu'ils ne veulent plus faire leur métier d'information et de contradiction, nous le faisons nous-mêmes.
Je ne suis abonné á aucune revue ou journal.
Le lundi mon « Trafic » (bureau de tabac par ici) me livre
« Le Monde » du dimanche et lundi… que j’achète uniquement pour le supplément TV !
PS : sbriglia, c'était bien la démo ?
Rédigé par : jpledun | 05 mai 2011 à 02:42
Ne faites pas comme si vous ignoriez que ceux qu'on appelle les journalistes sont des gens incompétents et corrompus.
En plus le petit Barbier a des relations amicales avec Carla : il ne pouvait donc poser des questions embarrassantes à Sarkozy, le mari de Carla.
Vous êtes l'un des derniers Français qui se précipitent encore vers les pourris entretiens des pseudo-journalistes avec les politiciens.
Le journalisme politique n'a plus de légitimité aujourd'hui puisque les politiciens peuvent directement s'adresser au peuple via les sites gouvernementaux, politiques ou administratifs.
Les journalistes politiques sont des intermédiaires de trop : leur valeur ajoutée est nulle.
Ils sont même devenus des dangers pour le peuple puisqu'ils relayent des informations dont ils n'ignorent pas la fausseté.
Rédigé par : LABOCA | 05 mai 2011 à 01:25
@PB
Qu'y gagnera-t-il ou plutôt que gagnera-t-il ?
Nous en tout cas on n'y gagnera pas grand-chose, mais y gagneront ceux qui se disent qu'en 2017, cette fois-ci elle gagnera !
Et là... qu'y gagnerons-nous ? Nous aurons tout à y perdre !
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 04 mai 2011 à 23:44
A un an des présidentielles on se contente de gesticulations. Au moment de rentrer dans le dur, il va sans doute y avoir du sport et les coups bas vont voler en escadrille.
Alors comme dirait le Grand Jacques, pour l'instant ça m'en touche une sans faire bouger l'autre!
Rédigé par : Jabiru | 04 mai 2011 à 20:43
"Un jour, en face de lui, pour son bienfait, il y aura moins de complaisance et plus de liberté. Il y gagnera, et nous avec lui."
Oui et non : lorsque l'insipide et piètre chasseur Michel Droit interrogeait le Général, ce dernier conservait sa stature et son aura nonobstant la médiocrité de son interlocuteur. Il n'avait pas besoin de faire-valoir, tout simplement... Mais il est vrai que plus l'adversaire est incisif, meilleure est la contradiction... comme au Barreau.
Rédigé par : sbriglia | 04 mai 2011 à 18:00