« Les victimes n'ont pas tous les droits | Accueil | Omar Raddad innocent : c'est du cinéma ! »

20 juin 2011

Commentaires

jack

La politesse des politiques. Heureusement que des responsables 'bien élevés' tels que Juppé et Fillon et d'autres réhabilitent un langage approprié. Néanmoins, je crains que cela ne compense pas la vulgarité et le mépris des 'casse toi pov'con' et les 'je me casse, fais chier'... qui stupéfient et indignent. Ajoutez à cela 'un doigt d'honneur' en séance à l'Assemblée nationale, trop gentiment sanctionné... Quel gâchis, quelle irresponsabilité.

Guiffe

En fait c'est Guy Lagache qui se "casse" de M6 et qui intègre la chaîne de Bolloré !

Alex paulista

@ bob
Vous écrivez
Mais la question de leur coût total par rapport à l'énergie nucléaire les donne vainqueur par KO à mon avis.
Je ne crois pas, ça reste cher l'éolien. Pour se faire une idée au-delà de nos avis, il faudrait tout compter. Et aussi le fait quand il n'y a pas de vent ça ne produit rien, quand il y en a un peu trop ça casse (celles des albères sont souvent arrêtées).

Mais cela peut évoluer, sans doute faut-il laisser une chance à la technologie de s'améliorer.
J'aurais plutôt tendance à préférer le photovoltaïque ou même la récupération de l'énergie solaire thermique. J'ai vu que chez moi au Brésil ils font des petites maisons populaires avec le ballon d'eau chaude au faîte et des panneaux solaires sur les pans du toit.
Ce n'est pas super joli, mais comme ça le ballon ne prend pas de place à l'intérieur. Je ne sais pas si dans leur cas le fait que le soleil tape directement dessus améliore, parce le ballon isole sinon la chaleur risquerait aussi de sortir du ballon.
Mais on doit pouvoir faire des systèmes qui absorbent la chaleur et savent la conserver, dont la conduction thermique dépende de la température extérieure.

totoche

Merci Francois F.

Je comprends un peu mieux maintenant.

Franck Boizard

Rouart, Vargas ...

Si ils pouvaient se contenter d'écrire ... Ils me font bien de la peine, parce que j'aime leurs livres, mais dès qu'ils s'aventurent hors de leur terrain littéraire, ils sont à la fois ridicules et odieux.

Taisez-vous ! Fermez-la et écrivez.

Djinn

@bob

A propos des éoliennes, il est curieux de constater leur présence en grand nombre sur le site d'Azincourt. Un peu comme si on cherchait à effacer définitivement de la mémoire des Français la sinistre date de 1415.
Gone with the wind...

guy henri

Monsieur Bilger,

Quel est le titre et le nom de l'auteur de ce "formidable livre (qui) pulvérise, met en miettes "l'acquittement médiatique" pour confirmer la culpabilité judiciaire" ?

Francois F

@Totoche sur l'affaire Raddad

Le livre dont parle Philippe Bilger, c'est celui de Guy Hugnet : "Affaire Raddad,le vrai coupable" (L'Archipel) qui expose en détail les charges écrasantes qui pèsent sur Raddad et l'impossibilité d'échafauder des hypothèses alternatives crédibles.

Par ailleurs j'invite à lire la réaction à ce travail de Rouart, l'un des principaux soutiens de Raddad.
http://www.atlantico.fr/decryptage/omar-m-tuer-raddad-rouart-revision-proces-innocent-123534.html

C'est affligeant !

Trois extraits des réponses de Rouart au livre-enquête de Hugnet :

1.Rouart n'éprouve aucun intérêt pour les thèses contraires à la sienne.
"Je trouve triste qu'on puisse entreprendre un livre pour démontrer la culpabilité de quelqu'un qui est déjà condamné. Je n'en vois pas l'intérêt."

2.Rouart considère toute attaque contre lui comme illégitime :
"Il faut vraiment avoir un esprit tordu pour attaquer ceux qui, comme moi, n'ont eu que des déboires, et aucun intérêt à défendre Omar Raddad : j'ai été condamné en diffamation [en 2002, ndlr] et destitué du Cercle Littéraire."
Diantre ! Destitué du Cercle Littéraire ! Quel châtiment d'une cruauté inouïe !!!!

3.Rouart refuse qu'on pinaille sur les détails :
"Ce qui me paraît surtout critiquable, c'est d'analyser de tous petits détails dans l'optique qu'Omar Raddad est coupable, sans tenter à aucun moment de s'élever de ce principe d'accusation".
Rouart, gonflé telle une montgolfière, lui, s'élève, s'élève...


Après ce pitoyable Rouart, on peut lire avec profit un billet très convaincant du post.fr qui résume précisément les charges probantes qui pèsent sur Raddad :
http://www.lepost.fr/article/2011/06/21/2528893_affaire-omar-raddad-pour-en-finir-avec-la-desinformation.html

MCPN

Il a bien fait de se casser.
La sécurité du nucléaire français n'est plus dans le domaine du réalisme mais de la psychose entretenue.
Les catastrophes n'arrivent jamais où on les attend.

Pierre-Antoine

@Bob

Etant le premier à avoir parlé dans un commentaire du prix de démantèlement des éoliennes, je vous précise que je ne faisais pas de comparaison de prix, mais de mode de calcul !
On ne peut comparer que ce qui est comparable et omettre les frais de démantèlement d'un côté comme de l'autre ça c'est comparable.

Je rajouterai, dans l'absolu, si l'écart financier est astronomique à l'unité, il sera intéressant de voir pour les générations futures quel sera le prix à payer pour démanteler des champs entiers d'éoliennes... et surtout qui paiera.

Dans un autre commentaire sur un autre article j'avais dit que nous n'étions dans ce système socio-économique que des pompes à fric !

Cordialement

Pierre-Antoine

totoche

SVP ? quel est le livre qui explose l'acquittement médiatique, M. Bilger ??

padraig

Les ministres n'ont rien à faire dans des émissions de saltimbanques comme chez Ruquier, Drucker voire Capital qui est une émission de vulgarisation de l'économie. Un ministre n'a pas à s'expliquer toutes les cinq minutes devant les Français dans des émissions à cotillons. Un ministre doit venir dans une émission politique questionné non pas par des journalistes mais par des experts genre intervenants sur France Culture ou les Echos et pour dire à quel niveau il a fait avancer le bateau France dans le bon sens ou dire pourquoi il n'a pas pu bien le gouverner. Le reste n'est que démagogie pour enfumer les passagers du bateau France. Besson est très fort pour cela et ses collègues pas moins. Beaucoup devraient se ' casser ' encore faut-il trouver des compétences pour faire avancer le bateau. Pôvre France, pôvres politiques et pôvre peuple moutonnier...

Arthur Bietzer

L'article prouve que Monsieur Bilger n'a certainement pas regardé la séquence qui a vu M. Besson quitter le plateau d'M6 à cause du comportement d'un journaliste racoleur.

oursivi

La faiblesse des éoliennes ne tient pas à son coût (son coup comme dirait Jean-Dom, sûr du sien) de démantèlement mais à ce que les jours sans vent, qui peuvent être fort nombreux, avoir posé des éoliennes est à peu près aussi utile que d'avoir planté des marguerites.

Non, Achille, les sites ne seront pas maudits des siècles, sauf par une éventuelle fausse manoeuvre. Quant à l'enfouissement, il n'a pas le côté diabolique qu'on lui prête pour la raison intrinsèque qu'en soi un déchet n'a pas de dangerosité, c'est le flux de son activité à nous perçu qui compte, en fait la distance à laquelle nous pouvons nous tenir de lui.

On confierait la gestion de l'univers à des écolos, ils nous éteindraient tous les soleils, "c'est nucléaire, c'est dangereux ! L'hélico de Nico, c'est écolo, c'est beau !!", lors qu'ils sont pourtant le seul chemin qu'a trouvé la matière pour se mêler de la manière si particulière qui nous fait, qui fait la vie.

AO

bob

@ Alex paulista

Il y a justement un "champ" d'éoliennes près de chez moi. Imposantes ? certes. Plus que les pylônes électriques HT ? Bruyantes ? c'est raisonnable, en tout cas moins que des trains, avions ou voitures à proximité. Fragiles ? c'est à voir.
Personnellement, je trouve cela plutôt beau. Mais tout est affaire (subjective) de goût. Par exemple, je trouve le centre Pompidou en plein Paris d'une laideur totale, vous peut-être que non.

Les éoliennes ne sont certes pas la panacée. Une des solutions, parmi d'autres, tout au plus.
Mais la question de leur coût total par rapport à l'énergie nucléaire les donne vainqueur par KO à mon avis.

Achille

Outre le coût de la décontamination des centrales en fin de vie, qui se chiffre en milliards d’euro et qui n’a pas été intégré dans le coût d’amortissement des centrales nucléaires, ce qui relève de l’incompétence « crasse » en matière de gestion se posent deux autres problèmes très difficiles à régler :

- la durée pendant laquelle le site devra être isolé car les émanations radioactives risquent de subsister pendant de nombreuses années (certains parlent même de siècles)
- le stockage des déchets nucléaires, fût-il en couche géologique profonde qui n’est pas un mince problème, vu que personne ne veut près de chez soi.

On eût aimé que le sujet ait été développé, mais le ministre a préféré « se casser ».

Une chose est certaine, la privatisation d’EDF ne va pas régler le problème car cela relève des lignes dépenses et non profits...

Alex paulista

@ bob

Le coût de démantèlement est à rapporter aux nombres de kilowatts produits. Pour les centrales nucléaires le total se chiffre en milliards, mais si on devait produire la même énergie avec des éoliennes, cela chiffrerait aussi à cause de leur nombre et de leur éparpillement.
Pour avoir vu des éoliennes de près je peux vous dire que ces engins sont imposants, bruyants et fragiles.

Cette remarque est juste pour souligner le fait que le manque d'objectivité est flagrant chez Lagache comme chez Besson. Les deux sont médiocres.

bob

Certains commentateurs de ce blog font, sans rire, la comparaison entre le coût de démantèlement des centrales nucléaires (des millions d'euros...) et celui des éoliennes. Ils ne manquent pas d'air, eux !

D'autres (les mêmes ?), tellement habitués, depuis tant d'années, et probablement sans s'en apercevoir, à des journalistes cireurs de pompe qui se voient répondre à côté de la question, y voient un journaliste "irrévérencieux". Vive l'irrévérence qui casse le lénifiant ronron politicien où la "com'" a enseveli les idées et qui fait sortir la vérité !

Jean-Dominique Reffait

Jean-Paul Ledun, je ne m'indigne en aucune façon de l'attitude de Besson et il m'en faut un peu plus tout de même ! J'ai juste noté que dès l'intro, Besson se plante et que sur ce sujet il est apparu sec, ce qui est un peu dommage, vous en conviendrez, compte tenu de la cruauté de l'actualité nucléaire pour un ministre en charge de ce dossier. Se pointer en studio sur le sujet de la sûreté nucléaire avec pour tout viatique le catéchisme de N. Sarkozy, "Du nucléaire, tu ne sortiras point", c'est court.
C'est une tare congénitale à beaucoup de politiques : comme les journalistes politiques ne préparent jamais les dossiers techniques (j'ai déjà évoqué le problème de cette caste étrange qui ne sait rien sur tout et tout sur rien), les politiques arrivent avec le dossier de presse pour faire la promo classique. Peu importe le thème de l'émission, on sait qu'il sera aisé d'enfumer le journaliste en débitant les éléments de langage déjà appris par coeur. Un journaliste politique français, on le sait, ça ne relance pas, donc pas de danger.

Et là, bing, Besson n'est pas face à Pujadas. Et Lagache, sans être devenu un expert, a quand même creusé le sujet. C'est la tuile, le moment de solitude, le désarroi du politique qui sent son pantalon lui glisser sur les pattes.

Robert Marchenoir

Entre le ministre qui se casse et le président qui dit aux pauvres cons de se casser, on a vraiment affaire à un gouvernement de cassos... à un gouvernement de bras cassés...

bob

Eric Besson, qu'attendre d'un tel Judas si ce n'est bassesse et vulgarité dans le geste et la parole ?

Jean-Paul Ledun

Bon d'accord. M. Besson aurait dû se lever en disant comme Tonton en son temps face á une équipe de journalistes belges :

"Notre entretien est terminé"

La classe.
"No buzz, no indignation"

Moi, je l'ai écrit, bande d'"aveugles" (mille excuses aux mal-voyants. Je ne parle évidemment pas de vous...),
M. Besson aurait dû faire front, car le sujet est trop important.

Maintenant, je trouve très, très bien, que les invités, quel que soit leur bord, ne jouent pas le jeu des ces petites vedettes et s’indignent (c’est la mode !).

Cela, ça me botte !

M. Reffait vous n'avez pas d'autres arguments que le manque de connaissances de M. Besson sur le prix de l'électricité ?

Si á chaque fois qu'un ministre embarrassé par une question fuit un plateau de TV, il ne va plus y avoir grand-monde pour agrémenter nos rendez-vous politiques.

J'aime bien comme vous vous indignez.

(En fait avec vous, ils étaient 451 dans la rue dimanche dernier. La France tremble...)

Monsieur A, B, C ou D ? (au choix)
Va falloir ranger vos arguments rouillés, si vous voulez faire gagner votre candidat á la prochaine échéance.

JM

Concernant M. Raddad.

Quand va-t-il cesser de clamer "son innocence" et laisser la famille de la victime en paix ?
Cet homme est bien le meurtrier de Guislaine Marchal, nul doute. Dès lors, qu'il arrête de crier à l'erreur judiciaire et de jouer sur la corde sensible du gentil immigré, pauvre et illettré, injustement accusé par la justice. Les preuves accablantes à son encontre sont foison et criantes de VERITE !
Cet homme n'a jamais été condamné sur la base d'hallucinations des enquêteurs ou du magistrat instructeur, mis à part qu'il ne fait que reprendre les effets de manche de ses avocats en manipulant la presse.

D'autre part, sa libération n'est pas due à "un aveu d'erreur judiciaire" de la justice mais à une simple négociation d'échange de prisonniers entre la France et le Maroc. Mais là aussi, ce monsieur préfère mentir par omission et manipuler les gens naïfs tel que M. Rouart que de dire l'unique VERITE !

P. COUTEL

Je suis très étonnée par votre article.
Si vous re-visionnez l'interview, vous constaterez le manque de professionnalisme du journaliste qui assène ses vérités à lui, qui n'est pas à l'écoute de son interlocuteur, qui lui coupe la parole de manière intempestive et fort peu courtoise.
Je ne porte pas particulièrement M. Besson dans mon cœur, mais à sa place je me serais cassée bien avant lui.

Alex paulista

Il faut revoir l'incident:
http://www.youtube.com/watch?v=vmtKECHoqQk

Visiblement Lagache est mauvais en plus d'être agressif. Cela finit par agacer Besson qui commence à relever les inexactitudes énoncées par le présentateur, puis le parti pris du lancement de l'interview, juste avant de quitter le plateau.

@ Jean-Dominique Reffait
Bien sûr que le prix du nucléaire ne prévoit pas encore bien le démantèlement. Mais le prix des éoliennes non plus...
Bref, vaste débat.


Morale de l'histoire, on peut être c.. autant qu'on est bon. Là les deux protagonistes se sont crus meilleurs qu'ils n'étaient.

Quant aux présidentielles, je crois que l'enjeu n'est pas tant de sortir du nucléaire mais de se donner les moyens de pouvoir faire un choix dans vingt ans, de s'affranchir du lobby EDF.
Être condamné à ne pas avoir le choix est inacceptable, même pour ceux (dont je suis) qui considèrent que le nucléaire est une solution intéressante malgré les risques.

Pierre-Antoine

@Jean-Dominique Reffait
"42 euros ne prend pas en compte la provision de démantèlement et c'était la question de Lagache. En racontant que ce prix était "tout compris", Besson s'est planté."

C'est exactement pareil avec les éoliennes, personne, même parmi les écolos, ne prend en compte le démantèlement des installations en fin de vie.
Qui paiera leur déconstruction, et dans combien de temps ?
La durée de vie d'une éolienne est largement inférieure à celle d'une centrale nucléaire.

Pour le moment elles sont construites à coup de subventions accordées par l'Europe (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie) et/ou les conseils régionaux, c'est-à-dire avec nos impôts.

Elles rapportent uniquement à ceux qui les exploitent. Il faut savoir que beaucoup d’éoliennes sont installées par des sociétés qui prennent tout en charge, avec un contrat de 15 ans : l’investissement (avec les subventions afférentes), les frais d’exploitation, elles encaissent les revenus de la vente des kWh.

Mais personne non plus ne (se) pose la question de pourquoi 15 ans et non pas 30 ou 50 ? La réponse est dans la durée de vie d'une éolienne.

Dans 15/20 ans les sociétés n'auront plus le contrat, n'en voudront plus, et il faudra à coup de subventions désinstaller les vieilles et à coup de subventions en remettre de nouvelles qu'on mettra en exploitation sous contrat de 15 ans.

Ceci étant dit, l'éolien est préférable au nucléaire, mais la transparence doit être des deux côtés.

Cordialement

Pierre-Antoine

Geneviève davienne

Un journaliste n'est pas un militant !
Un journaliste peut être courtois avec ses invités, c'est la moindre des choses. Il doit attendre que l'invité aille jusqu'au bout de ses réponses, de sa pédagogie et de ses démonstrations. J'ai trouvé le journaliste odieux et il n'était pas au service de l'information mais de sa propre image ! Désolant !
G. Davienne

Guzet

"Ne respectez pas les règles, fixez-les" proclame la dernière publicité de Citroën et personne ne s'émeut. Que l'on ne s'étonne pas si, du plus haut au plus bas, cette société devient une société de "sauvageons", qui n'ont même plus l'idée de ce que peut être un mécanisme individuel d'autodiscipline ou d'autocontrôle.

oursivi

La sortie de Besson n'est d'aucun intérêt.

L'est davantage de savoir si Raddad est ou non coupable, puisque l'évoquant, vous nous incitez à y repenser.

L'argument de Jean-Dominique m'a bien fait rire évoquant l'angle cartésien sous lequel il faudrait interpréter la "volonté de révision" du jardinier.

La psyché de qui a osé les ultimes transgressions est bien mal lisible, pour preuve :

http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/06/21/tuerie-de-nantes-sur-les-traces-de-xavier-dupont-de-ligonnes_1526839_3224.html#ens_id=1511313

Lui aussi, il agissait dans les jours suivant le carnage comme quelqu'un qui n'a rien à se reprocher...

Je me demande juste comment il s'est suicidé. Qu'il ait pu sortir de France sans que quiconque ne le signale paraît bien improbable, qu'il ait la moindre complicité aussi, qu'il vive reclus dans un ermitage tout autant... le plus logique serait que des promeneurs estivaux finissent par le retrouver ; enfin... ce qu'il en restera.

AO

Jean-Dominique Reffait

Les mêmes qui pleurnichent sur l'aplatissement habituel des journalistes français dénoncent la partialité d'un journaliste qui attend qu'on réponde à ses questions.

Jean-Paul Ledun et consorts, je vous prie de bien regarder les dix minutes de l'entretien : E. Besson ne veut pas répondre précisément aux questions, il est venu, comme à son habitude, avec son communiqué de presse pour distiller la bonne parole que tout le monde connaît : le monde entier peut bien arrêter le nucléaire, la France continuera tellement nos centrales sont sûres, tellement on va en vendre aux îles Fidji ou au Swaziland.

Et voilà qu'un journaliste, honte à lui, se permet de poser des questions sur un sujet, la sûreté nucléaire, et ne veut pas se contenter de la bouillie ministérielle. Le journaliste s'appuie sur des reportages, pose des questions précises et interrompt le ministre tant qu'il ne répond pas aux questions. Besson a commencé par deux bourdes, sur le coût de l'électricité et sur René Ricol. Lagache a donc bien senti que Besson le prenait pour une bille et ne l'a pas laissé diluer le temps avec les autres questions. Et Besson qui était sec a préféré le clash mais ça faisait un moment qu'il dansait sur sa chaise en attendant le moment propice pour échapper aux questions. N'en déplaise aux grincheux, Lagache a fait son travail avec un dossier préparé, des questions précises et le souhait d'obtenir des réponses précises, un peu à l'américaine. L'impréparation était du côté de Besson qui se croyait face à Arlette Chabot.

NB : sur le coût de production de l'électricité, Lagache a bien compris que Besson se plantait : 42 euros ne prend pas en compte la provision de démantèlement et c'était la question de Lagache. En racontant que ce prix était "tout compris", Besson s'est planté.
René Ricol n'est évidemment pas un spécialiste de sûreté nucléaire mais là n'est pas le sujet. Le sujet est financier et R. Ricol est membre d'une commission ad hoc chargée de produire un rapport sur le financement du démantèlement et qui ne s'est pas réunie depuis 5 ans.
Sur ces deux points, Besson a cherché à enfumer Lagache dès le départ de l'interview.

Indigné

"Qui aurait osé protester devant le rappel autoritaire des droits, et des devoirs qui en sont la rançon ?"

A lire

http://www.youtube.com/watch?v=V3kIr-1VJwY

nicolas

Cher Philippe,

Les raisons pour lesquelles E Besson est parti me semblent plus intéressantes que son geste en lui-même et illustrent bien la difficulté d'aborder de façon sereine la question du nucléaire en France.
Les raisons pour lesquelles nous sommes informés de cet enregistrement n'en sont pas moins intéressantes non plus. La décision de M6 de communiquer sur ce geste n'est pas neutre non plus et témoigne que dans notre société de l'image la valeur de cette dernière est tombée bien bas... le rush valant "une".
Maintenant vous avez raison sur le point qu'un ministre doit savoir se tenir. Avec MAM nous avions le ministre des jours ouvrés et pas des jours fériés ; avec E Besson nous avons le ministre du direct et pas celui du différé. Triste époque.

Christian C

Wardenclyffe, JJJ, et autres amateurs d’un journalisme révérencieux,

Considérer Guy Lagache comme discourtois, taxer son comportement de provocation ou refuser à ce journaliste et aux autres le droit à l’irrévérence témoignent d’une conception du journalisme qui doit faire de vous, au mieux des fans de Michel Droit, au pire des nostalgiques du ministère de l’information d’Alain Peyrefitte. Pour mémoire, de nos jours, seule la reine Elizabeth II peut se prévaloir en Europe de l’Ouest et autres lieux de l’obligation de révérence.

Définition du petit Littré : révérencieux : humble et cérémonieux. Par moquerie, qui affecte de faire quantité de révérences.

Votre définition: révérencieux: personne qui ne met pas en doute, qui ne contredit pas les affirmations d'un ministre de droite.

FANFANO2

Je n'ai aucune sympathie particulière pour Eric Besson mais là je ne suis pas du tout d'accord avec vous M. Bilger, il a eu parfaitement raison, vous plaisantez quand vous parlez de la courtoisie de Guy Lagache, c'était un piège et ce n'est pas correct de la part d'un journaliste et puis IL Y EN A RAS-LE-BOL de cette dictature du monde des médias alors je dis BRAVO M. BESSON, il devrait y avoir plus de gens courageux comme vous. Ne vous en déplaise M. Bilger !

une Fan

M. Bilger je ne vous suis pas sur ce terrain de la courtoisie. Lagache fait partie de ces médias qui sont plus journaleux provocateurs et bâtons merdeux (il leur manque la soie de l'intelligence pour enrober le tout !). Faire de l'audience est leur seul vrai credo, ainsi ils font non de l'information mais de la désinformation.
Je refuse donc de me laisser piéger par des mots volés "off". Chantage légalisé par ces mêmes petits fielleux et qui illustre bien leur conception "ne me faites pas ce que je vous fais" sinon je vous dénonce en montrant le off. Certes un "langage courant voire grossier" décalé à la fonction mais non décalé à l'insolence du traquenard préparé. Un ministre si titillé par ces jeux pervers et orchestrés alors qu'il a de la pédagogie à faire sur le nucléaire et les énergies de substitution bien plus importante a le droit parfois de se lever et de quitter un micro où on le prend pour un imbécile. Dommage il aurait dû le faire sur un mode plus sobre au lieu de calquer son attitude sur celle de l'équipe en vis-à-vis. Besson ne vous est peut-être pas sympathique c'est votre droit et choix mais c'est un "travailleur" de ses dossiers. Bien plus que ne le sont les picadors du journalisme : verbeux et interloqués dès que le taureau est plus nerveux qu'eux.
En ce qui concerne Omar Raddad ne possédant pas ni ne connaissant pas le dossier et tous ses éléments je ne me contenterai pas d'un film ou d'un livre pour infirmer ou confirmer la chose jugée.
Des faits nouveaux, des preuves ?

Christian C

Roschdy Zem et Sami Bouajila défilent sur les plateaux télé, c’est vrai, pour y faire la promo de leur film « Omar m’a tuer ». C’est incontestable, mais en quoi ce fait constitue-t-il un « matraquage scandaleux » ? Roschdy Zem, comme beaucoup d’autres, n’a été convaincu ni par le juge Renard (qui semble avoir d’ailleurs rencontré quelques difficultés professionnelles ultérieures puisqu’il a été évincé de la magistrature), ni par l’ineffable Laurent Davenas, qui s’est surtout illustré dans le Panthéon judiciaire pour ses tentatives d’étouffement de l’affaire Xavière Tiberi.
Quel est le titre du formidable livre qui met en miettes l’acquittement médiatique d’Omar Raddad? Nous n’en saurons, hélas, pas plus.
N’ayant pas plus lu ce mystérieux livre que vu le film de Roschdy Zem, je n’en conclurai pas avec autant d’assurance que l’avocat général Bilger. Trop de questions restées sans réponse et une absence de preuves irréfragables ne me semblent pas autoriser la péremption à propos de cette affaire.
Les zélateurs de notre cher ministre Besson, nombreux sur ce blog, seront certainement prompts à répondre à cette question : puisque la sûreté nucléaire française ne souffre d’aucune faiblesse, en quoi le fait de refuser de répondre à la question, fût-elle mal ou impoliment posée, constitue-t-il un argument acceptable ? Et ces zélateurs auront également à cœur de répondre à cette deuxième question : pourquoi, si notre exécutif ne nourrit aucune crainte à cet égard, refuse-t-il une autorité de sûreté nucléaire digne de ce nom, c’est-à-dire indépendante de l’exécutif ?

Wardenclyffe

PAS DU TOUT D'ACCORD, MONSIEUR BILGER !
Besson ne se rend pas à un direct, mais à un enregistrement d'émission. Donc tout le monde sait qu'il y a le ON et les OFF, qui disparaissent au montage. Quand Besson s'emporte, il sait qu'il n'est pas en direct. Ca change tout.
Quand vous écrivez : "en proférant je me casse, fait chier"...on va dire que le mot "proférer" est assez mal choisi... Quelle façon de forcer le trait !
Ensuite, quand vous écrivez "Eric Besson questionné courtoisement par Guy Lagache", vous plaisantez ? Le genre d'interview où on ne peut pas prononcer une phrase de 10 mots sans se faire couper la parole, développer une argumentation en plusieurs points... Avec un journaliste qui saute du coq à l'âne comme il veut... Vous appelez ça de la courtoisie ?
Bien sûr, tout ça, c'est un système, des gens comme Besson et Cie se nourrissent d'émissions comme Capital, lesquelles se nourrissent de Besson et Cie, etc.
Non, Monsieur Bilger, là, vous participez à un buzz, et moi aussi d'ailleurs en y répondant. Donc j'arrête là tout de suite.
Bravo et merci pour votre blog, auquel je consacre plus de temps qu'aux programmes télé (c'est dire...) !

JJJ

C’est vrai que l’interview débute d’une façon bien peu professionnelle : une préparation bricolée et l’intention manifeste de la provocation. Le statut de journaliste ne confère pas le droit de se montrer irrévérencieux à l’égard d’un ministre. Il est compréhensible que Besson ait préféré se retirer. Mais plutôt que « je me casse », on aurait préféré entendre : « Préparez correctement votre émission, voulez-vous ? Je reviendrai quand vous serez prêt ».

Achille

Il est un fait que certains journalistes accordent beaucoup plus d’importance à leurs questions qu’aux réponses de leur invité.

Guy Lagache est loin d’être une exception du genre.

Véronique Raffeneau

Ce qui me frappe est le minimalisme, la pauvreté vulgaire des ressources en vocabulaire du ministre pour exprimer un désaccord et une opposition quant au parti pris supposé du journaliste.

Eric Besson avait naturellement le droit, voire l'obligation d'exprimer son opposition face à une présentation du sujet qu'il jugeait, à tort ou à raison, partisane et biaisée.

Mais un responsable, quel qu'il soit, qui dispose de ressources authentiques en matière d'expression, maîtrise et sait mettre de la distance entre un agacement et une colère et la fonction qu'il est censée représenter, et qu’il doit protéger.

Le "je me casse, fait chier" me plonge dans une perplexité inquiète.

Je pense qu'il est généralement admis que le vivre ensemble et l'urbanité élémentaire qui le conditionne, sont particulièrement affectés et dénaturés par la pauvreté des vocabulaires qui réduisent et caricaturent avec à peine deux mots la tension d'un échange ou d'une confrontation de positions.

Cette grossièreté agit comme un véritable traducteur en direct d'une forme d'esprit somme toute primaire, sans nuance, brute, superficielle.

Il n'est pas admissible que ce minimalisme inquiétant soit institutionnalisé et revendiqué avec la plus parfaite désinvolture comme la séquence de M6 et les commentaires a posteriori du ministre le montrent et le démontrent.

"Ainsi un ministre, ce peut être cela. Quelqu'un comme tout le monde, mais parfois en pire"

C’est bien cette banalité institutionnalisée qui met mal à l'aise en premier.

La vulgarité comme modèle sur le mode naturel, spontané, qui va de soi et toutes les simplifications, superficialités et pauvretés qui vont avec, et qui crèvent l’écran.

regina

Celui-là aux allures volontairement impénétrables, entretenant une image sulfureuse, vient d'abattre une carte, mais elle est mauvaise ! Au lieu de la posture décontractée à laquelle beaucoup veulent se référer, (comme si la jeune décontraction était la preuve de quelque chose), il s'émancipe de l'obligation de tenue, pour le moins. Cette attitude vient en contradiction d'un personnage à la froide intelligence.
C'est monsieur Dugenou qui sort d'une partie de belote après un mauvais coup !
Eric Besson a donc des états d'âmes !
L'apocalypse politique ! Actuellement ils s'auto flingue !
On peut s'attendre à de belles prestations à l'issue de la libération du cannabis ! (vu que l'on nous farcit la dinde avec le sujet tous les jours !) Ca sent le museau !
C'est magnifique !

bernard

Il ne faut pas trop enfoncer le "faux" journaliste Lagache quand même.
Twitter Besson 1 :
"En fait Lagache a un problème d'audience avec Capital et il m'a demandé de l'aider pour le buzz. Avec 3 fois rien, réussi, non ?"

Twitter Besson 2 (suite)
....Puis, se doutant que ce trait d’esprit pourrait se retourner contre lui, il tempère son propos : «Je rassure 1 tw sur 3. C'est de l'humour. Fallait-il le souligner ? Bon. Vais dormir. Demain JJ Bourdin. Et là c sérieux».

Face à Bourdin le Terrible, Besson n'a pas fui !
Etonnant, non ?

Catherine JACOB

Petit bémol relatif aux propos du ministre et gros# relatif aux procédés de 'boostage' de l'audience de la chaîne et l'ahurissante complaisance ministérielle en rapport!

Voici ce qu'on en dit sur NEWS TV:

«"Bon. Je vous laisse. Je me casse. Je me barre". En quelques mots et un retentissant départ du plateau de Capital, Eric Besson a offert un buzz inattendu au magazine de Guy Lagache. Si M6 a parfaitement saisi cette opportunité sur internet en dévoilant la vidéo du clash dès vendredi, en revanche la chaîne a préféré couper la séquence au montage pour la diffusion de l'émission dimanche soir. De son côté, Eric Besson a complètement assumé son fracassant geste : "J'ai quitté un enregistrement qui devait faire l'objet d'un montage ultérieur. Je ne le regrette pas. Je l'assume", expliquait-il ce week-end au Monde.

Une réaction qui faisait suite à celle de Guy Lagache, recueillie par Le Parisien : "Je ne pensais pas qu'il partirait. Je faisais mon travail de journaliste en lui posant honnêtement et simplement des questions sur le sujet [du nucléaire, NDLR]. C'est la première fois dans ma carrière qu'un ministre quitte le plateau". L'affaire aurait dû en rester là, mais dimanche soir, Eric Besson s'est laissé aller à une petite vanne sur son compte Twitter : "En fait Lagache a un problème d'audience avec Capital et il m'a demandé de l'aider pour le buzz. Avec 3 fois rien réussi, non ?". Verdict ce matin : près de 3,8 millions de téléspectateurs, 16,2% de part de marché (record de la saison). Un joli score pour le magazine de M6. Du coup, on a demandé au ministre s'il serait prêt à participer à X Factor, le programme ayant vraiment besoin de buzz pour améliorer son audience... On attend toujours sa réponse.

J.T. - lundi 20 juin 2011 à 10h42. »

Jean-Paul Ledun

Cher Philippe,

Vous avez vite fait de donner raison au journaliste.
J'ai finalement pu visionner l'émission.
Je comprends parfaitement que M. Besson quitte le plateau, même si j'aurais préféré qu'il fasse front, surtout sur un sujet pareil.

M. Lagache, avant d'être "impertinent et pugnace" doit être surtout journaliste.
Or, la mode est de faire du buzz et non d'informer.
M. Lagache fait partie de cette génération.

Nous sommes dans le "système vedettariat" du journaliste producteur de sa propre émission. Il faut qu'il veille au grain.

Cette génération moi je ne la supporte pas (plus). Vous n’avez pas, avec M. Reffait, le monopole de l’indignation. :-)

Pierre-Antoine

@conakry

Ce que j'attends d'un journaliste n'a rien de culinaire ! Je veux juste qu'il m'informe le plus objectivement possible et lorsqu'il pose des questions, non pas forcément qu'elles soient intelligentes, mais qu'elles soient au moins appropriées au sujet.

La question qui avait été posée à EB n'était pas appropriée au sujet, car son véritable but était de déstabiliser un interviewé et non d'informer les citoyens sur un problème.

Un technicien contrôleur mécontent n'est pas représentatif de tous les contrôles effectués par tous les techniciens contrôleurs.

D'ailleurs ce fameux robinet a-t-il été cause d'un accident nucléaire ? Placé là où il est placé, s'il avait lâché, les dégâts auraient été difficiles à cacher.

Mais cela n'enlève en rien à la dangerosité difficilement maîtrisable des installations nucléaires.

Cordialement

Pierre-Antoine

Jerome Nadau

Bonsoir Monsieur,

Besson n'est pas le seul. La vie politique n'offre pas d'exemples remarquables de comportement.

Philippe Séguin disait que "le pouvoir est une lutte contre l'impuissance liée à l'incompétence, aux habitudes, aux inerties."

Ajoutons que les hommes politiques ne sont pas non plus des modèles d'avenir. Jean-Claude Juncker déclarait: "Nous savons tous ce qu'il faut faire. Ce que nous ne savons pas, c'est comment être réélus si nous le faisons"

Un peu plus de morale et un peu plus de courage, la combinaison de l'avenir peut être celle-là.

Cordialement.

Jean-Dominique Reffait

Ah Philippe ! Entre un "acquittement médiatique" et une "culpabilité judiciaire", je ne sais quel est le pire ! L'inverse peut-être ? J'ai l'impression que l'on vous arrache un membre quand il s'agit d'exprimer une réserve sur un dossier d'accusation. J'ignore tout de l'affaire Raddad, à savoir que je n'en sais que ce qu'en savent bien d'autres qui prétendent tout savoir. C'est-à-dire rien. Mais plusieurs alertes me mettent la puce à l'oreille. Le fait que les policiers vont interroger un boulanger sur un alibi de Raddad alors que c'est un autre boulanger qui est concerné et qu'ils refusent d'interroger. Le fait que Raddad libre et gracié réclame un procès en révision. Si j'étais l'assassin, libre et gracié, franchement, je n'irais pas chercher des poux à la justice. Enfin, de quel livre parlez-vous ? De celui de François Foucart ? Il s'appuie sur le dossier d'instruction, c'est-à-dire qu'il manque justement les éléments à décharge qu'on n'a pas voulu aller chercher.

Besson ! J'ai vu l'émission (admirez l'abnégation). Besson commence par se planter sur le coup de l'électricité et ce qu'il contient. Il ne maîtrise pas le sujet d'un point de vue technique et n'est là que pour défendre la politique nucléaire. Il a senti que face à des témoignages techniques précis de négligences en matière de sécurité, il allait dans le mur et serait incapable d'apporter des réponses crédibles. Il a quitté le combat en rase campagne, c'est ce qu'il sait faire de mieux. Amusant lorsqu'une minute plut tôt il affirme que la sûreté nucléaire est désormais l'objet d'une parfaite transparence ! Pour le reste, son comportement est conforme au personnage, un vilain voyou mal élevé. C'est le genre qui plaît.

L'Amérique a eu son accident majeur, la Russie aussi, le Japon aussi. Nos centrales sont vieilles, peu sécurisées au regard des risques et des exigences actuelles : c'est notre tour. EDF produit et se refuse à investir dans une sécurisation accrue, y compris en passant par de nouvelles installations, pour exporter sa production. Besson met la pression sur les clients français sauf qu'EDF aurait largement les moyens, du fait d'un productivisme fou pour l'exportation. L'Allemagne a arrêté 7 centrales d'un coup et a besoin d'énergie : EDF veut sa part du marché, 1 milliard d'euro par an, voilà tout.

bernard

Quand le journaliste se fait militant, à armes inégales (vidéos, reportages, micro-trottoirs, etc. etc., qui tombent si bien), je pense qu'il est bon que l'acteur politique se lève du traquenard et se casse.
A chacun son métier et l'information sera bien faite.
Vivement d'autres Besson pour clouer le bec aux truqueurs merdiatiques, genre Lagache.
Les médias, en majorité, me les cassent.

Catherine JACOB

«Depuis 2007, j'ai l'impression que le citoyen a perdu cette révérence de principe en face des ministres et que n'importe qui peut se dire qu'il ferait aussi bien qu'eux. »

Aussi bien, si pas mieux...

Mais vous avez parfaitement raison de rappeler au ministre de l'immigration et de l'identité nationale qui avait déclaré au Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI: «J'ai envie de lancer un grand débat sur les valeurs de l'identité nationale, sur ce qu'est être Français aujourd'hui», que la toute première patrie c'est la langue.
Tout Pouvoir le sait bien qui, encore de nos jours bien qu’ailleurs qu'ici, interdit pour s'affermir, l'usage des langues vernaculaires des populations qu'il régente.

Avec ce tout de même surprenant "je me casse, fait chier" sur la place médiatique on est tout à fait édifié quant à l'identité revendiquée sur le plan linguistique par ledit ministre et je ne suis pas certaine que ce soit avec succès que vous lui eussiez disputé la palme sur ce plan.

marie-anne

Cher Philippe,

Le problème me semble surtout, au-delà de l'attitude d'Eric Besson, celui de l'impunité et de la toute-puissance d'une certaine caste politique. Nous sommes finalement revenus au bon temps de la télévision d'Etat où personne ne contredisait les ministres, Guy Lagache a certainement commis un crime de lèse-majesté en posant des questions qui n'avaient pas été communiquées à l'avance au ministre et qui le dérangeaient.

Derrière la grossièreté de l'attitude et du propos se cache surtout le mépris de cet homme pour les journalistes et pour tous ceux qui d'une manière ou d'une autre le contredisent.

Moralité, plus les journalistes seront impertinents et pugnaces et plus certains révèleront leur vraie nature...

Vérifiez votre commentaire

Aperçu de votre commentaire

Ceci est un essai. Votre commentaire n'a pas encore été déposé.

En cours...
Votre commentaire n'a pas été déposé. Type d'erreur:
Votre commentaire a été enregistré. Les commentaires sont modérés et ils n'apparaîtront pas tant que l'auteur ne les aura pas approuvés. Poster un autre commentaire

Le code de confirmation que vous avez saisi ne correspond pas. Merci de recommencer.

Pour poster votre commentaire l'étape finale consiste à saisir exactement les lettres et chiffres que vous voyez sur l'image ci-dessous. Ceci permet de lutter contre les spams automatisés.

Difficile à lire? Voir un autre code.

En cours...

Poster un commentaire

Les commentaires sont modérés. Ils n'apparaitront pas tant que l'auteur ne les aura pas approuvés.

Vos informations

(Le nom et l'adresse email sont obligatoires. L'adresse email ne sera pas affichée avec le commentaire.)

Ma Photo

MA CHAINE YOUTUBE

PRESSE, RADIO, TELEVISION & INTERNET

INSTITUT DE LA PAROLE

  • Formation à l'Institut de la parole
    Renseignements et inscriptions : [email protected]
  • L'Institut de la Parole propose des formations dans tous les domaines de l'expression et pour tous, au profane comme au professionnel de la parole publique. L'apprentissage et le perfectionnement s'attachent à l'appréhension psychologique de la personnalité et aux aptitudes techniques à développer. L’Institut de la Parole dispense des formations sur mesure et aussi, dans l’urgence, des formations liées à des interventions ponctuelles, notamment médiatiques. Magistrat honoraire, Philippe Bilger propose également des consultations judiciaires : conseils en stratégie et psychologie judiciaires.

MENTIONS LEGALES

  • Directeur de la publication : Philippe Bilger
    SixApart SA 104, avenue du Président Kennedy 75116 PARIS