J'ai écouté Dominique de Villepin sur France Inter et je dois à la vérité de dire que ce fut un grand moment, mais d'un genre particulier.
Il y a un paradoxe : cet homme très intelligent nous retient moins par le fond de ses propos que par autre chose qui relève d'une sorte de décalage entre son expression et le média lui-même. Non pas évidemment que la substance de son discours soit indifférente, bien au contraire. Il n'empêche qu'en dépit d'une volonté affirmée de tirer le meilleur de ses réflexions et de ses critiques, un obstacle se présentait qui contraignait sans cesse l'auditeur à se colleter avec une forme tellement envahissante, totalitaire dans sa profusion et son excellence, qu'il se détournait de l'idée ou du concept formulés.
Attentif à l'ancien Premier ministre et peut-être futur candidat à l'échéance présidentielle, je le comparais, sur un registre judiciaire, à ces avocats qui, devant les tribunaux correctionnels, ont l'habitude de plaider comme s'ils se trouvaient aux assises. Cette distorsion, aussi remarquable que puisse être parfois le discours, est suffisante pour susciter le ridicule, comme une apparence trop élégante qui ne saurait pas s'adapter à son environnement.
Cette inadéquation chez Dominique de Villepin entre le caractère familier, tranquille, fragmenté de l'entretien et le tour trop éloquent qu'il donnait à ses interventions réduisait injustement la portée du fond au bénéfice d'une admiration pour le virtuose de la parole. Il s'ensuivait un accablement face à ce lyrisme radiophonique prenant une conversation pour une tribune. Sa dénonciation d'une France qui ne s'aimait plus parce qu'on ne lui proposait que haine et discrimination, au lieu d'être considérée comme une approche lucide et estimable, était gangrenée au pire par la boursouflure, au mieux par l'infinie sophistication du langage. Rien de plus déplacé que cette emprise tribunitienne qui venait s'imposer au coeur d'une émission matinale qui n'en demandait pas tant ! Sans doute l'une des faiblesses de certains grands orateurs ou poètes est de ne pas pouvoir adopter la simplicité quand elle serait nécessaire mais d'apposer du complexe sur une réalité de ce fait occultée dans sa vérité, sa cruauté. La parole signifie mais si elle est trop riche comme certaines nourritures elle étouffe.
Pourtant, lorsqu'il se laisse aller au sarcasme qui impose la plus courte ligne droite entre la dérision et son expression, comme Dominique de Villepin est percutant ! Par exemple quand il se moque "des journalistes cirant les pompes des journalistes" devant Pierre Weill tentant maladroitement de contester ce corporatisme de l'hyperbole !
Dominique de Villepin, comme s'il avait conscience de son talent exceptionnel mais pour s'en défendre, dénonce avec vigueur une politique qui ne serait faite précisément que de mots. Il dénigre le verbe dans la politique alors qu'il semble ne nous proposer qu'une politique du verbe. Le langage qu'il pourfend à partir du moment où il prétendrait se substituer à l'action constitue pourtant son atout maître. Dominique de Villepin séduit grâce à son éloquence, même quand il se sert d'elle pour nous convaincre qu'il n'est pas de ceux qui confondraient la réalité avec sa représentation, les mots avec les choses, le Pouvoir avec son affichage. Dominique de Villepin est incurablement un homme de style. Il en est fier, il en a peur. Peur de n'être jugé que sur la flamboyance sonore d'une intelligence qui rêverait d'être appréhendée pour elle-même. Mais les mots trop intenses la dissimulent au lieu de la révéler.
Dominique de Villepin n'hésite pas à nous annoncer l'apocalypse au petit déjeuner. Un bémol en dessous, pourquoi n'essayerait-il pas ?
Alex,
Justement, un revenu garanti obligerait à payer bien plus cher le sale boulot (que j'ai connu aussi croyez-moi...), qui s'il a beau être sale, n'en crée pas moins du lien social. Sinon, déjà aujourd'hui vous pouvez très bien profiter du système mais peu le font (sauf dans le 66 c'est vrai mais c'est le repère des rmistes, soleil, plage...). J'en connais qui ne sont pas très à l'aise avec eux-mêmes, ni avec les autres d'ailleurs, mais le RSA ne leur permet pas de redémarrer, à peine de se nourrir... surtout depuis l'euro !
Je pense être de gauche, mais effectivement je n'entends pas grand-chose de bon de ce côté-là, depuis bien longtemps empêtrés qu'ils sont dans la politique politicienne et je ne crois guère à leur victoire l'an prochain...
Rédigé par : herman | 03 août 2011 à 08:31
Vous me flattez JPLedun, vous me flattez...
Même si je sais qu'une fois réfléchi vous ne le penseriez plus.
Rédigé par : herman | 03 août 2011 à 08:04
D de V a vendu à ses petits camarades les autoroutes, privant l'Etat d'un revenu et mettant certains dans l'impossibilité de circuler facilement du fait de la constante augmentation des tarifs autoroutiers. D de V est un hypocrite et sa grandiloquence n'en fait pas un tribun, pas plus qu'un homme politique. Premier ministre d'une fin de règne ce monsieur ferait mieux de disparaître.
Rédigé par : F Semene | 02 août 2011 à 20:18
@ Herman
Nous parlons du programme de DdV, de sa déconnexion avec le réel. Je crois que nous sommes un peu dans le sujet, mais évidemment notre hôte est maître de me publier ou pas, s'il me zappe il sait que je ne lui en voudrai pas.
Sur le "revenu garanti", même si comme vous le dites c'est un ex-RMI déguisé, je trouve que c'est une tartuferie.
Je ne dis pas que les chômeurs sont plus paresseux que moi. Si je ne pouvais postuler qu'à des boulots où je serais rabaissé toute la journée par la nature même de l'activité et les petits chefs, et que je pouvais rester au chaud à lire, revoir des films, visiter des musées ou retaper une vieille bicoque près de la plage, je sais que je profiterais du système, comme beaucoup de monde le fait à Perpignan, d'ailleurs.
Et comme vous l'avez compris, même si je suis souvent d'accord avec vos interventions, je ne suis pas "de gauche". Mais vous-même, l'êtes-vous vraiment ?
Pour vous le travail est toujours un "accomplissement", l'occasion de "développer un talent". Je ne suis pas sûr que la gauche véritable, le prolétariat qui se tape le sale boulot, voient les choses comme vous les voyez.
Notez que je ne dis pas qu'ils ont plus raison que vous, car leur point de vue est biaisé également.
Bien amicalement.
Rédigé par : Alex paulista | 02 août 2011 à 16:32
"D de V n'hésite pas à nous annoncer l'apocalypse au petit-déjeuner."
PB
Euh, Dominique, soyez gentil, laissez tomber l'apocalypse, pour moi cela sera un thé... oui, juste un thé, sucré, oui, et servi sous la véranda.
Merci, mon brave.
Non, je ne veux pas de croissant, ni d'eschatologie ni de scatologie ni rien d'autre, non, non, juste un thé.
Sous la véranda, oui.
AO
Rédigé par : oursivi | 02 août 2011 à 14:50
Oups ! il fallait lire assistanat décomplexé, et non généralisé.
Sinon, je suis allé faire un saut chez "République solidaire", et je m'aperçois que ce n'est même pas un revenu garanti qu'ils proposent mais seulement aux nécessiteux, ce qui change tout ! En fait, ils proposent juste de relever le RSA ce qui est la moindre des choses, même si on attendrait ce genre de proposition venant de la gauche...
Camp dans lequel je me fourvoyais en vous y classant Alex.
Bon maintenant, il suffit ! une semaine hors sujet ! Les limites de l'acceptable étant largement franchies, ne revenez pas à la charge dans deux jours...
Rédigé par : herman | 02 août 2011 à 08:54
"Il faut donner aux gens les moyens de développer et d'exploiter leur talent."
Herman
"Les gens doivent se donner les moyens de développer et d'exploiter leur talent."
Jean-Paul Ledun
Nous n'avons pas les mêmes valeurs :-)
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 02 août 2011 à 00:33
Je ne suis pas de votre avis Alex, mais le RSA c'est quoi ? sinon ce que vous décrivez comme de l'assistanat généralisé !
Vous soumettez l'idée d'un paradoxe chez les commentateurs du troll de service, mais vous n'êtes pas mal dans votre genre aussi : il y a peu lorsque je raillais Fillon sur sa réputation de fainéant, vous avez approuvé Achille qui m'opposait l'argument de la fainéantise vertueuse et aujourd'hui vous me répondez assistanat généralisé contre le revenu garanti. Vous faites fort !
De ne dépendre de l'argent peut au contraire libérer la créativité en enlevant un poids considérable : celui de la servitude. Il faut donner aux gens les moyens de développer et d'exploiter leur talent.
Et... vous pensez vraiment qu'en dehors de vous, les gens n'ont pas envie de réussir leur vie, de s'accomplir, qu'ils ne font qu'attendre toute leur vie les moyens de ne rien faire ?
Rédigé par : herman | 01 août 2011 à 21:02
@Herman
Et, autre chose, l'idée de DdV de "revenu citoyen" me donne des boutons, On se croirait dans les émirats, avec une rente "parce qu'on est Français".
C'est quoi ce délire ?
L'assistanat décomplexé ?
Parce qu'en plus, nous, on ne va pas trouver du pétrole pour payer la facture.
Tout ce qu'on va creuser, c'est la dette !
Et je vous dirais c'est presque tant mieux, parce qu'avoir une réserve d'argent ça n'aide pas à avoir des idées.
Rédigé par : Alex paulista | 01 août 2011 à 18:00
Je m'étonne qu'autant de commentateurs réagissent à ce qu'on appelle communément un "troll".
Surtout que ce sont les mêmes personnes qui regrettent dans les commentaires d'un autre billet l'espace médiatique occupé par un crétin qui a sorti sa 22 long rifle au lieu de s'ennuyer comme un chien dans un cimetière le 14 juillet.
Rédigé par : Alex paulista | 01 août 2011 à 16:56
N'oublions pas que de Villepin, celui qui a retrouvé le néologisme "abracadabrantesque" dans un poème de Rimbaud et l'a soufflé à Chirac, s'appelle Dominique Galouzeau de Villepin, ce qui permet la contrepèterie suivante : Dominique Galopin de Villezeau.
Dieu sait dans quelles viles eaux ce galopin a barboté !!!
Rédigé par : Rascar Capac | 01 août 2011 à 11:18
Monsieur, Madame, Jeune con (au choix) John ISIDORE
Si vous avez pu trouver des informations sur la famille de M.Bilger, c'est que celui-ci ne les cache pas.
Pas comme certain ici qui insulte, diffame, ou décrète sous la couverture bien chaude de l'anonymat.
J'espère au moins que votre adresse email est véridique, que le mis en cause puisse vous répondre personnellement.
Quelle bassesse.
"L'anonymat sur le net devrai être interdit"
Rédigé par : Jean-Paul Ledun@John Isidore | 31 juillet 2011 à 15:51
Un peu de psychanalyse à l'intention de cet Isidore matamore qui se lâche (dans tous les sens du terme !) :
Voir des tares chez les autres alors qu’elles existent en soi, c’est faire une projection.
Réaction classique de ceux qui n’ont pas suffisamment de courage ou de lucidité pour pratiquer l’introspection ou s’avèrent incapables de raisonner en toute objectivité, préférant se défausser lâchement sur autrui ou désigner un bouc émissaire.
---
"Là où est l’erreur que je mette la vérité." (St François d’Assise)
Rédigé par : Mary Preud'homme | 31 juillet 2011 à 14:42
@John ISIDORE | 31 juillet 2011 à 08:24
Ayant consulté un dictionnaire de citations bon marché, je pense que les deux suivantes ont dû être rédigées après vous avoir rencontré:
Citation d'un certain Arfi David jamais autrement identifié:
1) L'homme descend du singe, le singe descend de l'arbre et toi, qui es « Beau comme la rencontre fortuite sur une table de dissection d'une machine à coudre et d'un parapluie !», t'as du louper des branches.
Complété par cette citation d'un certain Medicius jamais autrement identifié:
2) Quand les paroles du singe arrivent aux oreilles du sage, le singe pense que ce sont les paroles du sage qui sont arrivées aux oreilles du singe...
Rédigé par : Catherine JACOB@John ISIDORE | 31 juillet 2011 à 14:31
Votre plume aussi est éloquente, cher Monsieur Bilger, et l'on pourrait aussi vous retourner les "compliments" que vous faites à votre concitoyen pourtant honorable.
Ses états de services reconnus ne méritent pas autant de subir vos courroux et des mots si sévicieux !
Monsieur l'avocat général, votre place bien "Assise" à la "Cour", ne vous autorise pas toutes les digressions de langage. En attaquant, avec tant de haine dissimulée derrière le beau verbe, les lecteurs bien aiguisés pourraient à juste titre se demander pour qui vous roulez.
Bien à vous.
Caphi, une citoyenne libre et indépendante
Rédigé par : Caphi | 31 juillet 2011 à 13:27
@ john isidore:
qu'est-ce qu'il vous arrive mon vieux ? si je prends à votre encontre l'inverse de votre diatribe vous devez être le phare de l'humanité ! vous logez au pavillon de Breteuil comme maitre étalon de la pensée universelle ?
Rédigé par : hameau dans les nuages | 31 juillet 2011 à 12:08
John Isidore,
Argumentation implacable, on est vaincu.
De qui êtes-vous le fils John Isidore ? Ah, c'est vrai, c'est un pseudo, on ne le saura pas.
La Légion d'honneur, je vous la donne mon brave, sur mon contingent du Ministère des Têtes de Cons.
Il y a des claques qui se perdent.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 31 juillet 2011 à 11:45
Bonjour
De toutes façons, l'actuel aberrant locataire de l'Elysée n'a ni le style ni le fond.
De manière tout aussi aberrante, de toutes façons les Français n'écoutent pas la campagne électorale :d'autorité les deux ou trois principaux candidats ont un acquis de 10 à 15% ce qui les porte à 20 ou plus.
Les autres vont ramer entre 5 et 10% ou pire.
En quoi un Villepin serait moins pire qu'un Sarkozy ?.
Cela me semble une bonne question à propos de la démocratie (s'agissant de l'ex Premier ministre, ce n'est qu'un exemple parmi d'autres).
Rédigé par : GERARD DUFFOURG | 31 juillet 2011 à 11:16
@John ISIDORE
Comment peut-on être à ce point odieux !
Les insultes ne salissent que ceux qui les profèrent.
Rédigé par : Achille | 31 juillet 2011 à 10:47
Ben je crois que c'est exactement ce qu'il faudrait pour un débat équilibré au second tour, plaît-il ?
Rédigé par : mathieu | 31 juillet 2011 à 10:45
Rédigé par : John ISIDORE | 31 juillet 2011 à 08:24
Isidore Ducasse...?
Ducon, plutôt.
Philippe, soyez gentil, arrêtez de publier ces étrons pour montrer votre libéralité !
Lire de cela après le petit-déjeuner provoque de vilaines nausées, pas l'apocalypse Villepinienne, certes, en elle-même toujours porteuse de ce burlesque involontaire qui finirait presque par la rendre sympathique que d'être aussi inoffensive, mais un léger dégoût que d'être environné de cela.
AO
Rédigé par : Surcouf à l'abordage | 31 juillet 2011 à 09:07
Bien ! Voilà enfin fringant marin qui n'est pas d'eau douce, mille sabords !
Rédigé par : oursivi | 31 juillet 2011 à 10:27
Ah, je vois Philippe en ce dimanche matin que vous faites toujours aboyer les déjantés du gène !
Rédigé par : herman | 31 juillet 2011 à 10:14
Bonjour,
Je suis républicain, ni de droite, ni de gauche, pas d'hémiplégie politique pour moi.
La question semble autre car j'avais son nom présent à l'esprit il y a peu en comparaison à Sarkozy.
Il s'agissait du fonctionnement démocratique, disons simplement : comment votent les Français ?.
En effet qu'est-ce qui fait au niveau du fond, je garde le mot, qu'un Villepin s'il est candidat va faire de 5 à 10 % au premier tour alors qu'un Sarkozy sans revenir sur l'aberration 2007 va faire aux alentours de 20%.
Le principe du réverbère : vous savez !.
Ce n'est pas là que l'on a perdu la république mais là au moins, on y voit clair.
Hélas ! les Français (et peut-être les autres) votent comme cela.
Qu'on m'explique !.
Ou serions-nous c... !.
Peut-être apeurés, confus, mendiants, perdus, s'étant fait avoir.
S'agissant de confusion, la mondialisation c'est du gagnant-gagnant : argent et confusion pour démêler tout cela : y comprendre quoi ?.
Quant à l'homme providentiel, les temps sont trop mous même avec la crise.
Sauf "les riches du président" eux comme pour la phrase de Valéry à propos de la guerre, savent très bien pourquoi.
Rédigé par : GERARD DUFFOURG | 31 juillet 2011 à 10:02
DDV ou le Canada Dry de la République, l'homme lige de Chirac, le pseudo penseur.
Il a la couleur d'un politique, l'éclat d'un politique mais il n'est que l'exécutant des basses œuvres de son mentor.
Cet homme est si éloigné du quotidien que lorsqu'il apparaît dans le petit écran, on se croit sur la chaîne Comédie.
Il n'est rien hormis sa haine de Sarkozy. Beau parleur dans les salons du XVI° ou au "machin", il est avec ces airs grandiloquents et grand guignolesques totalement éloigné de ce que peuvent vivre les Français aujourd'hui. Cet homme issu de la nomenklatura politique n'a jamais bossé de sa vie. Lycéen, étudiant, haut fonctionnaire et il vient vous expliquer la vie. Quand est-ce qu'il a bossé un peu ?
Même son armée sent le piston. Pensez donc, officier sur le Clemenceau. Si encore il en avait bavé à Baden Baden ou à Vilingen, on eut pu dire de lui qu'il s'était frotté enfin au peuple.
Ce type pue tellement la suffisance qu'il en est insupportable. Qu'il rentre chez lui et se fasse oublier.
Rédigé par : Surcouf à l'abordage | 31 juillet 2011 à 09:07
Quand on découvre vos origines, on arrive mieux à vous cerner.
Fils d'un collaborateur, xénophobe, antisémite et pour une Algérie coloniale, vous ne pouvez être que ce que vous êtes. C'est-à-dire un homme vil et haineux : la lie de l'humanité.
Votre décoration en tant que Chevalier de la Légion d'honneur, n'y changera rien. Elle prouve seulement que toutes ces distinctions sont galvaudées.
Rédigé par : John ISIDORE | 31 juillet 2011 à 08:24
Bonjour Monsieur Bilger, ben oui... Villepin parle français, et même très bien, il n'est pas du genre à dire "casse toi pov'con", et à parler "people" en torturant la syntaxe pour faire croire qu'on est plus près du peuple que des banques...
Je le soupçonne effectivement d'être un champion des coups fourrés, mais dans le domaine des boules puantes, certains ont bien l'air d'avoir suivi quelques cours accélérés...
Je ne fais pas partie de son électorat, mais il me semble que son style anti-"sarkozien" est son meilleur atout, quel que soit le contenu.
Quant à Hermann, un petit tour du côté de la fiscalité appliquée aux PME PMI et autres TPE, et aux grands groupes devraient vous permettre de comprendre où se trouvent les difficultés.
Quant aux aides aux entreprises (plusieurs centaines de dispositifs), elles sont utilisées à 80% par une dizaine de grands groupes qui n'en n'ont pas besoin.
Tout cela est bien dommageable pour l'emploi, mais je n'imagine pas qu'en haut lieu on ignore ces données.
Rédigé par : MAX Claire | 31 juillet 2011 à 08:23
François Léotard :
"C'est un hussard, il fonce sabre au clair dans la mêlée, puis on le retrouve cherchant son cheval".
Rédigé par : Savonarole | 31 juillet 2011 à 05:47
@Herman
On peut en effet toujours imaginer que l'existence de ces contrats va créer un "appel d'air" et qu'on va miraculeusement donner sa chance à un jeune, que ce sera pour un travail où il pourra faire remarquer sa différence et que miraculeusement au bout des deux ans de période d'essai on lui offrira un CDI plutôt que le remplacer par un autre "jeune" corvéable à merci.
On peut aussi être réaliste, savoir que les entreprises n'embauchent que quand elles ont un besoin réel et qu'elles payent un DRH pour que ce soit le plus avantageux possible tout en restant légal. Il y a donc fort à craindre que le résultat principal d'une telle mesure soit de précariser une population de jeunes travailleurs. Sans pouvoir louer ni prendre un crédit, ces jeunes tardent à s'émanciper, deviennent des Tanguy dans le meilleur des cas, de la viande à marchands de sommeil dans le pire cas.
Les socialos avaient eu ce même type d'espoir d'appel d'air sur l'emploi avec les 35h. Résultat: on peut aimer les 35h, mais force est de constater que cela n'a créé aucun emploi.
Rédigé par : Alex paulista | 31 juillet 2011 à 05:43
"Seule la démagogie de ses propos le rend digne d'un vote des déçus de tous bords qui préfèrent le "flamboyant" à la cohérence des idées et d'un programme."
Ah bon ? Approuver avec tous les libéraux et son ennemi juré nommé qui vous savez la sacro-sainte "règle d'or" sur le déficit public en pleine crise économique et sociale, de la démagogie ? pas pour tout le monde...
Rédigé par : herman | 31 juillet 2011 à 02:20
JPLedun,
Ne pas savoir lire une fois ne signifie pas ne jamais savoir lire... Il m'arrive aussi de me tromper, et je sais le reconnaître. Mais la remarque de "une fan" à mon égard (je note au passage que l'anonymat de "frau" ou "herr" ou mister ou de... "une fan" ne vous retient pas pour une fois...) effectivement me paraît infondée si je la comprends pour la même idée que vous vous faites de moi... et qui du coup me pousse à lui répondre n'avoir rien compris... Mais vous allez m'éclairer, non ? Vous qui êtes pour le dialogue ? Z'avez même tenté avec l'anonyme "Christian C." dont vous nous avez livré le récit il y a quelque temps déjà...
Trêve de plaisanterie ! faut arrêter d'être sectaire JPLedun ! vous êtes enfermé dans votre ouverture d'esprit !...
Rédigé par : herman | 31 juillet 2011 à 02:00
"@ Herman 29 juillet 2011 à 08:49 c'est à l'aune de vos propos sous les derniers billets p.p.p.ps*
que je vais à reculons dans un isoloir.
*petite politique politicienne parti socialiste"
J'ai tout compris ! Et pourtant je ne sais pas lire...
Rédigé par : Jean-Paul Ledun@une Fan | 30 juillet 2011 à 23:47
Vous avez raison Alex, c'était bien du CNE dont je parlais, les acronymes à force d'y céder !...
Mais, pour le CPE je suis un peu du même avis, il vaut mieux prendre un contrat de ce type et avoir une chance qu'il se transforme en CDI, quitte à se faire virer au bout d'un an et toucher par conséquent des allocations chômage, qui permettent tout de même en France de vivre convenablement. L'objectif de ces contrats était quand même de débloquer une situation gravissime du chômage des jeunes transformés en "Tanguy" malgré eux. Sans doute de meilleures solutions existent-elles, mais en attendant...
Rédigé par : herman | 30 juillet 2011 à 20:22
"@ Herman 29 juillet 2011 à 08:49 c'est à l'aune de vos propos sous les derniers billets p.p.p.ps*
que je vais à reculons dans un isoloir.
*petite politique politicienne parti socialiste"
Rien compris.
Rédigé par : herman | 30 juillet 2011 à 19:18
@ herman
Vous confondez CNE et CPE.
Quant aux contraintes des petites entreprises qui seraient bien supérieures à celles des grosses, vous avez sans doute partiellement raison mais je ne serais pas si tranché. Au Brésil où je vis, les dispositifs similaires à la microentreprise facilitent grandement la comptabilité et la fiscalité des entreprises qui font jusqu'à un million d'euros de chiffre d'affaire. Il faudrait avoir l'équivalent en France jusqu'à trois millions d'euros (une quinzaine de personnes).
Mais déjà actuellement, si les petites entreprises étaient tant défavorisées, les grandes n'externaliseraient pas autant.
Non, le CPE, c'est le signe que DdV n'a rien compris à la fracture générationnelle qui divise la France.
Rédigé par : Alex paulista | 30 juillet 2011 à 17:44
@ Herman 29 juillet 2011 à 08:49 c'est à l'aune de vos propos sous les derniers billets p.p.p.ps* que je vais à reculons dans un isoloir.
*petite politique politicienne parti socialiste
Plus sérieusement Monsieur Bilger je partage
le "sur jouer" du personnage qui n'hésite pas à trahir texte et partenaires pour un bis en solitaire de tomber de rideau. A quand le jeu à la troisième personne ? Il a déjà le "regard miroir-objectif "!
Seule la démagogie de ses propos le rend digne d'un vote des déçus de tous bords qui préfèrent le "flamboyant" à la cohérence des idées et d'un programme. A chacun ses choix... assumés sans larmes postérieurement.
Rédigé par : une fan | 30 juillet 2011 à 12:39
Alex, l'idée du CPE, vous le savez très bien ne faites pas l'innocent, c'était simplement de permettre aux TPE de recruter sans être obligé de se retrouver dans la m... en cas de baisse d'activité ou manque d'expansion. Evidemment, ce n'était pas parfait, moralement discutable, mais sans doute aurait permis bien des embauches.
Et vous ne croyez pas que vos deux vitesses existent aussi entre un patron du CAC ne payant quasiment aucun impôt pouvant embaucher tant que tant, et un artisan coulant sa boîte après un licenciement très coûteux parce que croulant sous ses charges ? A moins qu'il ne préfère ne pas déclarer son employé et le laisser sans protection sociale...
Rédigé par : herman | 30 juillet 2011 à 10:46
« Quelques années plus tard, Maxime Brunerie m'a proposé d'écrire la préface de son livre. »
Sans doute trouvait-il votre plume coruscante...
Rédigé par : Achille | 30 juillet 2011 à 07:55
@ Herman
"Le CPE n'était pas une mauvaise idée en soi"
Si, justement, c'est même ça qu'on lui reproche. Envisager de faire un droit du travail à deux vitesses, hyper protecteur pour les installés et hyper précaire pour les jeunes, dans une société qui paye mal au début, demande des garanties pour les emprunts et discrimine les jeunes à l'embauche quand elle ne les exploite pas comme stagiaires, c'est une très mauvaise idée.
On devrait faire pareil pour les "minorités issues de la diversité", tant qu'on y est: si vous avez des origines maghrébines, la période d'essai dure cinq ans.
Et pour les femmes aux postes à hautes responsabilités: si, si, je vous dis, c'est pour combattre la réticence à embaucher des femmes susceptibles de tomber enceintes.
C'est pour leur bien...
Non, sérieusement, après on s'étonne que l'ambition suprême soit de devenir petit fonctionnaire à la mairie.
Rédigé par : Alex paulista | 30 juillet 2011 à 03:09
Deux conseils à Villepin : privilégier le sens au son et ne pas confondre les miroirs avec des portes.
Rédigé par : caton | 29 juillet 2011 à 21:26
Qu'est-ce qu'on ne raconterait pas pour démolir un individu que l'on déteste ! Le CPE n'était pas une mauvaise idée en soi pour lutter contre le chômage des jeunes et des moins jeunes, et mister Sarko qui l'approuvait en coulisse profita du grand mouvement social pour torpiller Villepin dans les médias, faisant mine par là de soutenir la protestation. Bruno Julliard racontera par la suite ses coups de fil encourageants durant la grève. Vous avez dit cynisme ?
Achille, le programme de D.d.V. propose vraiment un changement de société, contrairement aux trois premiers partis de la dernière présidentielle. J'espère qu'il ira au bout... Au moins un qui ne m'énervera pas !
Rédigé par : herman | 29 juillet 2011 à 17:43
@COLSON
La plume coruscante ?
Lycéen, j'avais un enseignant délicieux, M. Peyrache, et, un jour, dans une version latine, ayant à traduire le participe "coruscantes" qui veut simplement dire briller avec éclat, je n'arrivais pas à avoir satisfaction de cette élongation de la pensée latine, si ramassée. En outre le mot me plaisait et je l'avais francisé. Ce professeur, intelligent avait un peu tiqué, puis, invoquant Stéphane Mallarmé, avait accepté la translittération. Je vois que le mot a fait fortune.
Quant à D.de V., ne pas se rendre compte qu'il est à côté du discours juste le discrédite ; comment tiendrait-il face à un Khrouchtchev tapant avec sa godasse sur la table ?
Rédigé par : Jean Marie | 29 juillet 2011 à 17:03
Oui d'accord mais vous n'en donnez pas la traduction Achille !
http://fr.wiktionary.org/wiki/coruscant
Je ne sais pas si cela marche avec la plume de canard, je vais voir l'effet que cela fait avec ma voisine éleveuse...
Rédigé par : hameau dans les nuages | 29 juillet 2011 à 12:47
@COLSON
La plume coruscante ?
Tiens j’ai appris un nouveau mot. Il va falloir que je le replace à l’occasion.
Rédigé par : Achille | 29 juillet 2011 à 10:58
@Mary Preud'homme
Sur la dissolution de l'Assemblée nationale sous le premier mandat de Chirac, on sait maintenant que, contrairement à la légende, de Villepin n'en est pas l'inspirateur : ce sont tous les leaders de droite, excepté Bayrou, qui l'avaient demandé à Chirac.
Oui, le CPE a été une erreur.
Mais je ne comprends pas qu'on revienne sans cesse sur cette affaire, alors que le CPE fut rapidement supprimé, si bien qu'on peut affirmer qu'il n'a jamais existé dans le droit du travail français.
Ce n'est pas parce qu'un politicien s'est déjà présenté à une élection, qu'il a de légitimité.
Vous savez bien qu'avec l'argent, une presse corrompue et un peu de démagogie, n'importe qui peut être élu, y compris vous et moi.
Si l'élection était le critère de l'homme politique exemplaire, nous aurions pas tous ces mauvais politiciens qui s'offrent des traitements de riche sans rapport avec les services qu'ils prétendre rendre aux Français.
Bernadette Chirac n'est pas une référence, car en tant qu'épouse d'un chef de l'Etat qui aura régné pendant 12 ans, elle n'a rien fait avancer sur le terrain social. Elle n'a donc servi à rien, alors que le rôle de l'épouse d'un chef de l'Etat est de contribuer à régler des problèmes sociaux.
J'irai plus loin : si Chirac n'a rien laissé à la France, la responsabilité de Bernadette doit aussi être engagée, car il lui revenait, en tant qu'épouse, de lui prodiguer des conseils.
Une fille comme Carla Bruni-Sarkozy a, en seulement trois ans, fait plus bouger les choses que Bernadette, liée à Chirac depuis l'entrée de ce dernier en politique.
Rédigé par : LABOCA | 29 juillet 2011 à 10:41
Le style, c'est l'homme. Le verbe haut et la plume coruscante du ci-devant Dominique de Villepin sont une chose. La réalité, cette chiennerie, en est une autre. A son contact, Villepin Premier ministre (si, je vous assure, il le fut) dût en rabattre. N'ayant garde de l'oublier.
Rédigé par : COLSON | 29 juillet 2011 à 10:01
J'avoue ne pas comprendre votre billet Philippe. En écoutant Villepin je n'ai pas perçu les raisons de votre sarcasme, je l'ai trouvé bon comme d'hab', il s'est même permis un délicieux "je me fous de..." et n'a fait que rendre encore plus petit le locataire de l'Elysée.
J'ai l'impression que faute de pouvoir attendre un comportement de votre champion digne de ce que vous en attendez, vous tentez de discréditer celui qui risque sur ce terrain de rendre les choses encore plus contrastées...
Mais vous ne devriez pas vous inquiéter ainsi, Sarko sera parfait durant la campagne, comme il l'avait été en 2007...
Personnellement, j'ai beau être de gauche (du moins je pense...), il me plaît bien ce Villepin, je voterais bien pour lui l'an prochain... Sûr que face à un Hollande, je n'hésiterais même pas !
Quand je pense qu'un revenu garanti n'est proposé que par la droite (Villepin, Boutin), même si a contrario Villepin n'est pas contre une règle d'or sur les déficits. Ah ! les contradictions... Attention M. de Villepin aux contradictions !...
Rédigé par : herman | 29 juillet 2011 à 08:49
Finalement Dominique de Villepin c’est le de Gaulle « du pauvre ». Même stature, même allure altière, même éloquence un peu désuète. Il ne lui manque plus que son charisme... et peut-être aussi quelques idées vraiment réformatrices.
Rédigé par : Achille | 29 juillet 2011 à 08:33
Ce qui m'importe, M. Bilger, c'est le contenu, la vision de la France par Dominique de Villepin, et le projet politique qu'il propose. Ce qui m'importe aussi, c'est sa capacité à être un homme d'Etat, et à se comporter comme tel, d'ailleurs vous dites qu'il est intelligent. Quant à la forme, au ton de ses réponses matinales sur l'antenne de cette radio, que fallait-il qu'il fasse ? employer le ton de la confidence, ou parler "peuple" pour sembler plus près des gens ? Peut-on vraiment lui reprocher de s'enflammer un peu lorsqu'il parle de son pays, de ce qui lui tient à coeur ?
Rédigé par : Marianne | 29 juillet 2011 à 07:17
En 1793, le général Westermann rend compte au Comité de Salut Public de la bataille de Savenay contre les Chouans: "Je n'ai pas un prisonnier à me reprocher. Je les ai tous exterminés".
L'éloquence de D. de Villepin, celles d'E. Plenel et du Badinter des mauvais jours, ne cherchent pas à conduire rationnellement l'auditeur vers une manière de voir. Elles le bombardent; il doit se rendre. Sa propre opinion n'a pas lieu d'exister. Il ne compte pas. Pas de compromis. Pas de prisonnier !
Rédigé par : Yves | 29 juillet 2011 à 00:06
Grand causeur, petit faiseur, homme de cabinet, diplomate retors, plus doué pour la conspiration que pour la communication, c’est avec raison que Bernadette Chirac l'avait surnommé Néron. On lui doit en effet quelques retentissants cafouillages, échecs et scandales : la dissolution en 1997 et l’alternance catastrophique qui s’ensuivit, le bide du CPE et la sombre affaire Clearstream.
DdV est certes l’auteur de plusieurs livres et essais sur l’histoire, mais cela ne lui donne nullement la dimension d’un homme politique, d’autant qu’il n’a jamais brigué le moindre mandat, sans doute par crainte de ne pas être élu car cet homme est également un grand narcissique... Sans parler de sa propension à dégainer contre son camp, ajoutée à sa jalousie maladive et à sa haine envers Sarkozy.
Tout le reste n’est que bobards, comme par exemple son appartenance à l’aristocratie champenoise, du pipeau cette prétendue noblesse d'extraction dont il se pare sans vergogne, alors qu'il est d’ascendance bourgeoise.
Le tort de Chirac est d'avoir voulu en faire à tout prix son dauphin. Mal lui en prit.
Car m’est avis qu’il y a davantage de Ganelon que de Bayard chez cet homme-là ! Une réalité qui n'avait pas échappé à Bernadette quand elle le rebaptisa à sa façon...
Rédigé par : Mary Preud'homme | 28 juillet 2011 à 23:09