Maxime Brunerie a tenté d'assassiner Jacques Chirac, qui était président de la République, lors du défilé du 14 juillet 2002.
Il a été condamné par la cour d'assises de Paris à dix ans de réclusion. Brunerie a été libéré au mois d'août 2009. Il a écrit un livre sur sa vie, son parcours, son procès et sa réinsertion. Il a bénéficié d'une forte promotion médiatique liée à la curiosité, voire à la fascination éprouvée par certains journalistes devant des personnalités à la fois troublantes, atypiques et au passé criminel, scandaleux.
J'ai été l'avocat général face à Maxime Brunerie sous la présidence de Martine Varin, un magistrat remarquable malheureusement décédé. A l'encontre de cet accusé j'avais requis de six à huit ans d'emprisonnement, Jacques Chirac ayant eu l'élégance de ne pas se constituer partie civile. La cour et le jury ont donc été plus sévères que je ne le souhaitais et à la réflexion j'ai dû admettre qu'ils n'avaient pas eu tort. En effet, j'avais fondé mon réquisitoire sur la difficulté d'être de Brunerie ayant cherché désespérément au long de sa jeune existence de quoi justifier celle-ci : la famille, l'amitié, l'amour, la politique, l'idéologie. Son obsession, alors, était de sortir sa destinée de l'anonymat et de la grisaille en accomplissant un acte qui le ferait rentrer, lui, dans la lumière et l'Histoire. Cette approche était loin d'être fausse mais sans doute incomplète. J'avais probablement sous-estimé la part d'extrême droite, le terreau fasciste sur lesquels, conjoncturellement, Brunerie avait greffé son malaise de vivre structurel. Toujours plus attentif au permanent, j'avais cherché à dégager chez Brunerie les traits susceptibles de permettre une familiarité avec d'autres destins. J'avais manqué de la sorte des influences délétères immédiates et redoutables. Tout en ayant conscience, trop tard, de ces lacunes dans mon propos, je m'étais consolé en lisant dans Le Monde, grâce à Pascale Robert-Diard, un compte-rendu détaillé de mes réquisitions, ce qui validait à mon sens leur plausibilité.
Quelques années plus tard, Maxime Brunerie m'a proposé d'écrire la préface de son livre. Même si j'inclinais d'emblée vers une réponse négative pour des raisons professionnelles évidentes, je tenais tout de même à ne pas sacrifier cette opportunité sans avoir bien pesé la qualité de l'ouvrage et ce qu'une préface de ma part aurait pu apporter comme soutien à une réinsertion apparemment réussie. Le livre n'était pas dénué d'un certain talent, il supportait largement la comparaison avec d'autres récits du même type mais le ton général ne me plaisait pas, du mépris perçait notamment à l'encontre du jury populaire qui l'avait condamné, un sentiment de supériorité continuait d'imprégner Brunerie qui donnait trop souvent aux considérations judiciaires, pénitentiaires et sociales qu'il développait un tour arrogant et désagréable. Certes, il était un autre mais encore un peu le même. J'ai ainsi été conduit à lui expliquer pourquoi je n'écrirais pas sa préface. Il en a pris acte et je n'ai plus entendu parler de lui.
Maxime Brunerie a indiqué il y a peu de temps qu'il avait adhéré au MoDem (France Info). Ce parti, par la bouche de son président François Bayrou, a fait savoir qu'il s'agissait d'une demande d'adhésion, que cette dernière était soumise à approbation, qu'on n'entrait pas au MoDem "comme dans un moulin", qu'il y avait "une petite enquête" et qu'en définitive, sans la moindre contestation interne, Brunerie n'avait pas été admis. François Bayrou a ajouté que "les déséquilibrés n'ont pas de place chez nous" (RMC, Le Parisien).
Avant d'examiner le bien-fondé ou non d'une telle remarque, force est de considérer que Brunerie n'a rien fait ou dit pour rendre sa démarche d'adhésion acceptable. Il a semblé au contraire - et cela lui ressemble - manifester à quel point il ferait par sa présence un cadeau au MoDem, et non l'inverse. Déclarer : "Je ne dis pas que c'est le meilleur mais pour moi c'est le moins pire... avec humour je dirais que j'ai un faible pour les causes perdues..." ne semblait pas la meilleure méthode, sauf à cultiver la provocation, pour susciter une quelconque bienveillance du MoDem.
Déséquilibré, Maxime Brunerie l'a été indéniablement le 14 juillet 2002 avec son rêve de gloire par le crime. Il a payé, il a découvert les joies ordinaires de l'amour et du travail, son futur ne sera plus pavé que de bonnes intentions. Même pour lui, ce 14 juillet 2002 deviendra une folie, une absurdité s'il ne l'est pas déjà. Le temps a déjà effacé et effacera beaucoup. Ce qui est sûr, c'est que son caractère gardera une structure, des tendances, une propension à la surestimation de soi et à la dégradation d'autrui. François Bayrou a le droit de craindre que l'acte ancien ait marqué durablement sa psychologie, que les convictions de Brunerie soient aux antipodes de celles du MoDem et que la désinvolture affichée ne serait guère porteuse de sens pour un authentique militantisme. Ce refus, en tout cas, a ulcéré Brunerie qui souhaite rencontrer le président du MoDem (JDD.fr, nouvelobs.com).
On peut craindre- c'est une hypothèse- que Brunerie ne perçoive plus très bien, à cause de cette médiatisation, les limites qui devraient être les siennes et se laisse abusivement envahir par le "personnage" qu'il est devenu et qui le flatte. Un peu de discrétion, dorénavant, ne messiérait pas.
Le Front national a récemment exclu un militant pour des propos indignes rapportés sur les crimes et la tragédie norvégienne. LeMoDem n'est pas non plus destiné à devenir un "parti de passe" déserté par Eva Joly faute d'hommage immédiat et choisi du bout des lèvres et de l'esprit, par défaut en quelque sorte, par Maxime Brunerie. Je relève qu'un ménage salutaire est fait ici ou là mais que dans les "grandes" formations, on se soucie peu de ces problèmes éthiques. On a le droit d'y dire n'importe quoi mais pas de se présenter à l'encontre des investitures officielles !
Maxime Brunerie, s'il veut à toute force s'engager, devrait tenter sa chance auprès d'elles.
Monsieur Bilger, vous n’avez encore rien compris !
Yannick Noah, fruit d’une union entre une femme du nord et un pays africain, est d’abord le prototype de l’homo politico correctus.
Ensuite, en ayant connu la gloire par le sport, il est l’affirmation de ce qu’on peut s’élever au faîte de la société en n’ayant aucune culture générale, voire même sans savoir lire et écrire.
Maintenant, en étant l’« artiste de variété » au sourire d’enfant, il nous donne l’idée de la profondeur du néant d’être.
Et en cela, il y a effectivement un lien avec BB, parce qu’outre la sympathique et louable démarche de protection des animaux, nous avons là un bel exemple de cervelle d’oiseau.
Il est vrai que ce classement est injuste envers « ZIZOU » qui devrait toujours être à la première place. Il conviendrait en effet d’ajouter l’aura de noblesse d’âme du football pour que le personnage le plus aimé de la France soit vraiment à l’image de cette dernière.
En ce 15 août, fête de Marie pour la fille aînée de l’Eglise.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 15 août 2011 à 10:41
A vous lire devons-nous en déduire que Martine Varin est toujours en vie et que seule la magistrate serait décédée ?
Quelle histoire !
Rédigé par : Mary Preud'homme @ Abd Salam | 12 août 2011 à 15:01
Bonjour,
Je me permets de faire la remarque qu'il est bien plus respectueux d'écrire "la magistrate" en parlant d'une femme.
Vous écrivez "sous la présidence de Martine Varin, un magistrat remarquable malheureusement décédé" ; ce qui est correct en français.
On peut écrire "madame le juge" ou "madame la juge" ; il faut juste savoir que "madame le juge" n'est pas synonyme de "madame la juge".
Lorsque l'on écrit "madame la juge", cela signifie que l'on s'adresse à la personne en charge de la fonction, et qu'on la reconnaît en tant que telle.
Si on écrit "madame le juge", cela signifie que l'on fait abstraction de la personne, on s'adresse à l'institution, comme si la fonction existait toute seule en dehors de toute contingence humaine.
Si les deux tournures sont correctes au regard des règles de français, il est important de les utiliser en sachant bien que l'on ne dit pas la même chose.
Rédigé par : Abd Salam | 02 août 2011 à 10:45
C'est dément !
D'autre part, qu'espère-t-il réaliser en politique ?
Je pense et j'espère qu'après sa tentative d'assassinat sur la personne du président de la République (et ce qu'il représente) il a été déchu de ses droits civiques, ce qui ne lui enlève pas le droit de militer dans un parti, cependant.
Rédigé par : JLM | 01 août 2011 à 19:35
Je trouve toujours amusante cette propension qu'ont des hommes et femmes publics à dénoncer le narcissisme des autres (célèbres ou anonymes), alors que le degré et la pérennité même de leur statut en est un aveu.
De plus, F Bayrou, politicien disant que les déséquilibrés n'ont pas de place dans son parti, alors que c'est la "qualité" la plus détectée chez les hommes politiques de poids...
Rédigé par : macp | 01 août 2011 à 14:56
@POURLEBOSS
Bien sûr que Bayrou a raison.
J'irais même plus loin en disant que Bayrou a une totale aversion pour tout ce qui peut sortir d'un parti "au milieu".
Au point que je l'ai constaté de visu il y a de nombreuses années quand des militants s'étaient fait copieusement engu... pour avoir répondu manu militari à une agression lors d'une distribution de tracts (flyers now ?)
Il conduit une belle américaine décapotable de collection et a peur dans les allées du pouvoir de se faire rayer la carrosserie... alors un Brunerie dans son écurie.......
Rédigé par : hameau dans les nuages | 01 août 2011 à 11:51
Ce qui est affligeant c'est que ce type puisse occuper autant d'espace médiatique alors que c'est un pauvre type, insignifiant. Et une interview par ci, et un avis par là. Mais on rêve. Qu'il retourne dans les poubelles de l'histoire et qu'on nous parle de choses ou de personnes qui le méritent.
Rédigé par : achtungbaby | 01 août 2011 à 10:26
Militant pro-Bayrou et disposant d'un cerveau... anti-sarkoziste primaire et le revendiquant... je n'irai sûrement pas tirer sur un président de République à moins que ce dernier ne soit devenu lui-même un désaxé. Il fallait être hors limite pour tenter d'abattre Chirac et Bayrou ne s'est pas trompé sur la folie (passagère ou non) de Brunerie.
Rédigé par : POURLEBOSS | 31 juillet 2011 à 17:00
Merci à Valérie d'avoir remis les pendules à l'heure !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 31 juillet 2011 à 14:23
Comme simple citoyen et comme militant démocrate, je ne peux qu'encourager M. Brunerie à "se réinsérer" en se rendant utile à la société. Un premier signe de "rééquilibrage", par rapport à son passé de criminel politique, serait de choisir d'autres engagements ou activités… que la politique.
Rédigé par : FredericLN | 31 juillet 2011 à 14:19
Il faut évidemment vendre les pièces de tous les procès "au profit des organisateurs de procès" comme disait l'Autre (humoriste populaire, fi !)... Indice policier : on les reconnaît assez aisément à leur tendance maladive et généralement peu traitée par la Faculté à multiplier les JE, les J'AI, les ME, les M', les MOI et même summum de l'oubli : les MOI-JE...
Rédigé par : Henri Gibaud au "sujet" de SUPEREXHIBO qui va se reconnaître... | 31 juillet 2011 à 02:00
J'avais entendu un commentaire amusant sur le MoDem de Bayrou de la bouche d'un militant :
"Bayrou est un chêne, et sous un chêne ne prospèrent que les glands !"
Madame Joly ne s'est pas imaginée en ce statut et a déserté la chênaie.
Aujourd'hui elle est à la tête d'amputés du cerveau : elle trouvera plus facilement son compte !
Rédigé par : Caroff | 30 juillet 2011 à 21:15
Grace au sang-froid et a l'action courageuse et determinee d'un spectateur, il a evite perpete de justesse... mais pour autant, il ne vaut pas tripette.
Que ce desaxe narcissique retourne au plus vite a l'anonymat dont il n'aurait jamais du sortir... et tout sera pour le mieux ! Qu'on evite de lui offrir une tribune qu'il ne merite pas. Combien meriteraient une exposition mediatique pour exposer leurs oeuvres et ne l'obtiennent pas ?! Si on continue sur cette pente, on risque de creer des "vocations" malsaines.
Quant a son oeuvre, elle pourra toujours etre recyclee pour faire bon usage dans la cabane au fond du jardin !!!
P.S. : Mais dans quelle galere est alle se fourrer le "Mignon Petit Gaston de la Guerre des Boutons" !!! Franchement, je suis amerement decue par lui !
Rédigé par : Valerie | 30 juillet 2011 à 19:42
Ce qui, au-delà du billet, parfait, de PB, accroche l'attention, c'est le rapport tenté post litem entre le condamné et son accusateur. Je me demande s'il s'agit d'une manoeuvre destinée à augmenter la publicité de l'ouvrage, très probablement, ou d'une réelle synthèse entre le personnage et son destin à travers ses avanies.
Là, apparemment, il s'agissait plutôt du premier terme de l'alternative, bien décelé.
Pourtant, la dette à la société étant soldée, on pourrait imaginer une conférence apaisée entre l'accusation et la sanction accomplie. Or, curieusement, il reste un malaise dans cette hypothèse qui renvoie, d'une part, à la conception des rôles respectifs sans mélange des genres et d'autre part, au sens de la réinsertion de l'individu dans la société, étant acquis que la prison n'oeuvre pas dans ce sens.
La multiplicité des prolongements par le livre, d'affaires criminelles, autrement racontées par leurs auteurs, le besoin d'exposer médiatiquement ce qui aurait dû être soldé par le procès laisse supposer que celui-ci était monovalent, n'a pas levé les ambiguïtés, était incomplet. Il n'y a pas de solution, rien qui puisse pallier cette manifestation de l'insatisfaction, sauf qu'à mon petit avis, un magistrat n'a pas à y collaborer. Le personnage de l'espèce a démontré qu'il n'avait pas changé donc le rejet de sa prétention n'était pas difficile, mais dans les cas plus subtils, on peut redouter un piège soigneux, une compromission de longue main, ou passer à côté d'une rédemption réelle. Il faut beaucoup de discernement à ce sujet, mais après tout, n'est-ce pas ce qu'on demande au juge ?
Rédigé par : Jean Marie | 30 juillet 2011 à 15:10
Plus dure sera la chute s'il multiplie ses tentatives de rester dans la lumière... Qu'il essaye de vivre par lui-même plutôt qu'au travers des autres. L'écriture peut s'avérer excellente pour se positionner seul dans la réalité de sa reconstruction et de son évolution actuelle.
Illusion et désillusion de la politique : il faut être d'autant plus solide qu'il ne l'a pas été une première fois.
Rédigé par : une fan | 30 juillet 2011 à 12:59
"A la fin de l'envoi, je touche"
M. Bilger, j'aime bien votre dernière phrase.
Rédigé par : DMonodBroca | 30 juillet 2011 à 12:25
« François Bayrou a ajouté que "les déséquilibrés n'ont pas de place chez nous" (RMC, Le Parisien). »
Ce genre de scrupule l’honore et ce d’autant plus qu’il ne dispose pas de beaucoup de militants prêts à défendre ses idées. Il est vrai aussi qu’il préfère les défendre lui-même, laissant parfois la parole à Marielle de Sarnez dont la fidélité à Bayrou restera comme un modèle d’éthique politique.
Mais sincèrement comment accepter au sein de son parti un ancien militant d’extrême droite qui soudain considère les idées centristes de Bayrou comme finalement les "moins mauvaises". N’est-ce pas, là encore, une opportunité de refaire parler de lui ?
Et cela a marché puisque tous les médias aujourd’hui s’en font l’écho. Certes cet individu a payé sa peine à la société et il a le droit à ce qu’on ne lui fasse plus grief de son acte irréfléchi. Mais, de grâce, qu’il essaie de se faire discret et qu’il nous fiche la paix !
Rédigé par : Achille | 30 juillet 2011 à 10:37
"On peut craindre - c'est une hypothèse - que Brunerie ne perçoive plus très bien, à cause de cette médiatisation, les limites qui devraient être les siennes et se laisse abusivement envahir par le "personnage" qu'il est devenu et qui le flatte. "
Je pense que votre hypothèse est juste.
Jean-Dominique dit parfaitement les choses quand il parle de la téléréalité comme de l'univers le plus à même de répondre au genre de prétentions qui animent ce garçon.
Je sais bien, que par les temps qui courent, occuper même un quart d'heure la scène médiatique est devenu une posture très ordinaire, pourvu que le criminel et le judiciaire s'en mêlent, si possible dans les catégories du bas, du petit, encore mieux du crapoteux, du glauque et du vulgaire : les exemples abondent dans l’actualité médiatico-judiciaire de ces dernières semaines...
L’obsession ridicule du médiatique à n'importe quel prix, le surfait proche du néant, la rédaction d’un livre qui sera de toute façon oublié dans le mois qui suit, sa publication, le plan média pour le vendre, la complaisance des rédactions pour le rien, vraiment, je pense que les attachés de presse gagneraient du temps à contacter directement les programmes de téléréalité comme les espaces publicitaires les plus adéquats pour promouvoir ce genre de célébrités.
François Bayrou a évidemment raison d’écarter le banal et le quelconque de son parti politique.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 30 juillet 2011 à 10:06
François Bayrou aurait gagné à se grandir en taisant ses propos. Maxime Brunerie a payé sa dette, il a fait de la prison, si tous les anciens détenus parlaient comme lui on pourrait dire que l'enfermement n'est pas dénué de vertu.
L'adhésion à un parti politique apporte à beaucoup un sens à leur vie, pour avoir milité longtemps dans un parti, j'ai observé de nombreux adhérents qui trouvaient dans l'ambiance d'un local municipal matière à équilibrer leur semaine.
Les fidèles zélés qui entourent les candidats sont souvent borderline intellectuellement et psychiquement, mais très utiles au quotidien pour faciliter la vie de leur mentor. Il suffit d'analyser les reportages sur Ségolène Royal pour remarquer des visages en sueur et exaltés occupés à mettre en place une salle.
Bref, François Bayrou a eu tort de rappeler à M. Brunerie que la prison n'était pas rédemptrice, alors que la politique est un repère de candidats au mental douteux.
Rédigé par : SR | 30 juillet 2011 à 09:43
Décidément, Maxime Brunerie s'est encore tiré une balle dans le pied.
Rédigé par : Savonarole | 30 juillet 2011 à 07:15
Que ce soit ce Maxime Brunerie ou le Norvégien fou, on peut se dire que sans la société médiatique les délires de ces fous se seraient peut-être retrouvés sans objet.
Rédigé par : Alex paulista | 30 juillet 2011 à 03:23
Xavier Nebout, c'est Mel Gibson dans "Braveheart"...!
Rédigé par : herman | 30 juillet 2011 à 02:58
Avec un très vilain humour, d'aucuns diraient qu'il fut condamné parce qu'avais raté Jactant le croquetout...
Encore une plaisanterie qui siéra à l'ami Chiale.
Vous trouve un peu paradoxal, Mr Philippe.
Je veux dire dans l'avancée de vos propos.
Après des prolégomènes superflus tant l'affaire est encore dans les têtes - au moins dans celles qui vous lisent ici - vous révélez une chose bien personnelle quant à votre conceptualisation de l'humain en écrivant
"Toujours plus attentif au permanent,
j'avais cherché à dégager chez Brunerie les traits susceptibles de permettre une familiarité avec d'autres destins."
tout à fait dans cette veine - cette perception ou lecture, plutôt - littéraire du monde comme des autres, qui vous rend proche d'un Finkielkraut (celui qui ne répond jamais aux mails, encore un ;o) et met à jour les ressorts intimes qui colorent votre ressenti et de là vos jugements, pour juste après... consentir puis presque aussitôt annuler les manquements qu'aviez vite identifiés...?
Mais pour les beaux yeux de Madame Pascale, Philippe se fait tout chose.
La suite est plus cohérente, plus convenue aussi, donc. Avez bien fait de refuser de signer sa préface. Sachant son immense envie de passer de l'autre côté du miroir de la société et surtout son absence totale de scrupule quant au moyen d'y parvenir, vous vous fûtes déjugé en lui faisant l'honneur de coller sur un presque même plan
celui qui veut tuer et celui qui tente de protéger la société du premier. Avez pertinemment évité une obscénité.
"Ce qui est sûr, c'est que son caractère gardera une structure, des tendances, une propension à la surestimation de soi et à la dégradation d'autrui."
Possible ; mais est déjà plus étrange que les associez aussi facilement, ces deux traits de caractère, "estimation de soi" et "dégradation d'autrui".
Il me semble qu'un vieux dicton dit que pour aimer les autres il faut d'abord savoir s'aimer soi-même.
"c'est une hypothèse- que Brunerie ne perçoive plus très bien"
Pourquoi "plus" ? A-t-il déjà perçu nettement quoi que ce soit dans son rapport aux autres, ce type capable de se balader sur les Champs un 14 juillet avec un fusil et d'y buter bien pire que Jacquot, tous ceux qui eurent pu avoir la malchance de se trouver dans la direction de ses tirs... simple détail, il est vrai.
Bref, je ne vais pas détailler tous les recoins de votre billet, mais il me laisse une drôle d'impression.
Peut-être mes quinze jours d'absence et de villégiatures, qui sait.
AO
Rédigé par : oursivi | 30 juillet 2011 à 00:20
Je ne connais ce Maxime Brunerie que par ce que la presse en a relaté. Le fait que cet attentat, si je ne m'abuse, ait été réalisé avec une carabine 22 long rifle montre déjà l'amateurisme du personnage eu égard aux événements récents, même si son acte devait être sérieusement condamné.
Mais alors là, adhérer au MoDem ? mais pourquoi faire grand Dieu ? sa réinsertion passerait par là ?
Maxime ! si tu me lis fais pas le c.. ! n'adhère pas au MoDem ! tu vas t'énerver pour rien !
Fais comme moi, nous n'avons aucune prise sur les événements à venir (le MoDem non plus d'ailleurs), assied-toi et assiste au spectacle son et lumière qui arrive.
Dans les villages béarnais et donc sans doute à Bordères, il est de coutume de faire courir le toro de fuego pendant la fête !
Le mondialisme dont M. Bayrou est un fervent défenseur (était ?) va éclater de mille feux multicolores.
Biba la baca !
Rédigé par : hameau dans les nuages | 29 juillet 2011 à 23:09
Pourquoi Maxime Brunerie voulait-il de Bayrou ?
C'est une autre question vertigineuse.
Rédigé par : caton | 29 juillet 2011 à 21:35
Ah bon ? On serait plus indulgent avec le passé criminel connu d'un nouvel adhérent dans un grand parti ? Vous vous trompez, c'est tout l'inverse et la frilosité politique de ceux qui sont au pouvoir, qui veulent s'y maintenir ou qui savent pouvoir y accéder est sans limite. La trouille règne dans ces grandes formations de gouvernement. Certes celui qui parvient à y établir un pouvoir et une clientèle peut durablement s'y incruster mais pour entrer au PS ou à l'UMP, il faut avoir une virginité de rosière quitte à devenir par la suite la plus débauchée des catins.
Le problème immédiat de Brunerie, c'est qu'il a immédiatement fait connaître son adhésion qui avait par ailleurs été validée par l'informatique du MoDem. De près ou de loin, ce garçon ne semble pas disposé à s'engager pour les autres mais d'abord pour lui et on n'en fera pas un discret franciscain de sitôt. Il semble que votre analyse du personnage conserve sa validité aujourd'hui. La recherche immodérée des sunlights devrait davantage le conduire à Secret Story qu'à un engagement politique où il ne laisserait pas de pourrir la vie des autres militants.
Tout cela ne respire pas l'intelligence.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 29 juillet 2011 à 19:57
Si on peut éventuellement situer l’inconnu de Norvège dans une démarche de type nazie avec quelqu’intérêt, un juge du XXIème siècle mettrait Brunerie dans le même sac que l’assassin de Bousquet, celui des pauvres types qui entendent devenir célèbres en commettant un meurtre retentissant sous un prétexte idéologique. La décapitation pour l’inconnu de Norvège car il possible que l’âme soit noble, la corde pour les autres, cars ils sont vils.
Autre temps, autres moeurs. De nos jours, les instances d’un parti politique se réunissent pour savoir si celui-ci doit ou non accepter un tel individu en son sein.
Rédigé par : Xavier Nebout | 29 juillet 2011 à 19:42
« Son obsession, alors, était de sortir sa destinée de l'anonymat et de la grisaille en accomplissant un acte qui le ferait rentrer, lui, dans la lumière et l'Histoire. »
Combien de petits Erostrate circulent encore un peu partout dans le monde. Je crains qu’après avoir fait parler de lui il ne puisse supporter de retourner à nouveau dans l’anonymat. Et alors que fera-t-il ensuite ?
Rédigé par : Achille | 29 juillet 2011 à 18:35