Philippe Muller est le procureur de Dunkerque et il a fait parler de lui depuis quelques jours à la suite d'une note du 25 juillet adressée à l'ensemble des services enquêteurs de Dunkerque et d'Hazebrouck. Par ce document, il demandait "la suspension de l'exécution de l'écrou" jusqu'au 5 septembre, sauf pour les auteurs de violences en récidive, notamment sur enfants ou conjoints, et d'infractions sexuelles (Le Figaro).
Notre collègue avait pris cette décision après avoir visité la maison d'arrêt de Dunkerque qui, disposant de cent places, enfermait près de cent cinquante détenus. Il soulignait que "quand vous faites coucher des gens sur des matelas, vous vous heurtez aux obligations liées au respect de la vie humaine, aux problèmes d'hygiène, au risque de violences (entre détenus) et à des difficultés de relations avec les fonctionnaires pénitentiaires".
Philippe Muller considérait que sa démarche relevait des attributions du procureur de la République. Elle avait pour but d'éviter une possible explosion durant l'été. Les syndicats de surveillants l'ont saluée en la qualifiant de "courageuse". Selon un délégué régional FO, de juillet 2010 à juillet 2011, il y a eu 2600 détenus de plus dans les prisons françaises. A la fin du mois de juin, 64726 prisonniers pour 56081 places, un taux de surpopulation de 115% (Marianne 2). D'où l'urgence des moyens à mettre en oeuvre pour endiguer le pire.
Pourtant, le garde des Sceaux a invité le procureur Muller à revenir sur ses instructions par l'entremise du procureur général de Douai. Philippe Muller a obtempéré sans barguigner, sans jouer au martyr.
Devant ces positions un temps contradictoires, force est de s'interroger sur les motivations de la Chancellerie et celles du procureur de Dunkerque. Il convient d'autant plus de le faire qu'avec Michel Mercier, la Justice est servie par un garde des Sceaux digne de ce nom qui, au regard de la piètre qualité de ses prédécesseurs, fait heureusement mentir l'adage : jamais deux sans trois !
Il a en particulier engagé une action résolue pour faire exécuter les peines prononcées en veillant à affecter des renforts dans les greffes des plus importantes juridictions. De 100000 sanctions laissées en deshérence, on est passé déjà à 80000 ! Cette politique cohérente qui vise à lutter contre ce qui était le scandale criant du système pénal semble évidemment être aux antipodes de ce qu'avait décrété Philippe Muller et à ce titre on peut comprendre la volonté d'annulation de la note controversée par le ministère.
Pourtant, sans prétendre à de trop faciles synthèses, je regrette que ne soit jamais envisagée la richesse d'une situation où, sur un registre différent, l'Etat et la justice au quotidien viendraient s'épauler dans une solidarité qui viserait aussi bien l'immédiat que le structurel. L'intervention de l'Etat est forcément lourde et met du temps à produire ses effets quand un procureur confronté à la réalité intolérable du terrain est légitime pour tenter avec ses moyens et son autorité d'en atténuer les conséquences négatives. Il ne s'agit pas de la justice d'en haut et de la justice de base mais de la complémentarité du politique et du judiciaire. Leur rythme n'est pas le même. Mais le lièvre et la tortue, ici, servent les mêmes fins.
Il n'est pas inutile de rappeler que nous avons un contrôleur des prisons, Jean-Marie Delarue, dont les constats demeurent lettre morte précisément parce qu'il n'a aucun pouvoir d'injonction. Il parle, il écrit, il dénonce mais pour rien. A propos de la maison d'arrêt de Dunkerque, il avait mis en cause son caractère "vétuste" et le fait que les détenus n'occupaient pas des cellules mais des dortoirs. On peut conclure sur ce point sans ironie que Philippe Muller a cherché à tirer les leçons de cet état des lieux dont, sans lui, on se serait contenté de prendre acte.
Je ne sais pas si ce procureur appartient au Syndicat de la magistrature. Peu importe. Ce qui compte et m'a convaincu de la validité de son coup d'éclat, c'est que celui-ci n'est pas gratuit, n'a rien à voir avec une quelconque provocation idéologique, est pétri d'une humanité vraie et s'est élaboré avec empirisme et pragmatisme. J'ai aussi apprécié - je ne suis pas sûr que j'aurais approuvé de la même manière dans l'incandescence de ma jeunesse judiciaire - qu'il se soit plié, apparemment sans contestation, à la décision du garde des Sceaux. Ce qui manifeste à mon sens une double qualité : celle d'être capable de changer les choses mais celle aussi d'appréhender ce qu'un magistrat doit et se doit. Il y a du courage chez ce collègue, pour transformer et pour accepter.
Etre magistrat à Paris ne démontre rien : ni pour ni contre. Je relève - c'est, chez moi, une obsession que de savoir que des professionnels remarquables oeuvrent en province et qu'ils ne seront jamais appelés, pourtant, à des fonctions que leur caractère et leur compétence auraient justifiées - qu'à Dunkerque un procureur n'a pas donné, loin de là, une piètre image de la Justice.
Il a confirmé que la vraie hiérarchie entre les magistrats devrait être fondée sur les personnalités, la qualité et l'humanité des pratiques, la capacité d'indépendance.
Savo,
"des célèbres Bâchi Bouzouks."
Rédigé par : Savonarole | 16 août 2011 à 09:59
Euh... outre d'avoir fleuri la trombe qu'est la langue du Capitaine, ces bougres d'emplâtres de Bachi se sont illustrés tristement pendant la guerre de Crimée, ou je perds mes sabords, mille neurones ?!
AO
Aucune raison de se faire engu... on est là pour voir le défilé. On va pas se défiler quitte à se faire engu...
Rédigé par : oursivi@Savo | 17 août 2011 à 00:30
Rédigé par : oursivi@Savo | 15 août 2011 à 20:59
oursivi,
Après j'arrête sinon on va se faire engueuler :
Joseph Vantini, dit "Youssouf". Général français. Né en 1808, enlevés par les pirates barbaresques à l'âge de 8 ans au large de Nice... une histoire échevelée... Passe sa jeunesse en Tunisie, Algérie. S’évade, retour en France, entre dans l'armée, flanque une volée à Abd El Kader et sa smala, s'illustre sur tous les champs de bataille, et finit par créer le corps expéditionnaire des célèbres Bâchi Bouzouks.
Rédigé par : Savonarole | 16 août 2011 à 09:59
Rédigé par : Savonarole@oursivi | 15 août 2011 à 13:51
Là par contre, j'apprends des choses. Vos suggestions ne sont pas sans m'évoquer les émissions de Gilles Lapouge ("En étrange pays", FCult de 2000 à 2008, je crois, évocation d'une série de merveilles par un amoureux des voyages, les vrais, ceux des ennemis des jets et du souvenir jetable, ceux qui vont s'y chercher comme s'y perdre
http://www.franceculture.com/personne-gilles-lapouge.html
Je n'ai malheureusement pas réussi à retrouver le site de l'émission elle-même, qui ne semble plus directement accessible, mais est peut-être encore sis un recoin des serveurs de FCul, chercherai plus avant d'ici peu) et les auteurs fétiches des éditions Phoebus.
Je vais y jeter un oeil.
Un gros.
AO
Rédigé par : oursivi@Savo | 15 août 2011 à 20:59
Je comprends votre admiration pour Stevenson.
Je préfère Conrad à Stevenson, pour ce qui est des "écrivains de la mer ».
Vous aurez remarqué qu'il est en fait plutôt question dans l'échange avec oursivi, de Stevenson vu par Nakajima que de l'auteur de cette nouvelle inspirée"
CJ
Eh oui Catherine, avez raison sur ce coup-là, encore un qui ne lit pas les posts ou qui n'y comprend rien... allez savoir ?
"Quel 1er§, celui du commentaire ou celui du texte traduit? Enfin, 'quasiment' n'étant pas 'rien', qu'est-ce à dire?"
CJ
Rassurez-moi, vous savez compter jusqu'à 1 ?
Le premier est en première place, le deuxième en deuxième place, et même le troisième en ... troisième place. Étonnant, non ? Comme l'eût dit M. Cyclopède (qui ne passait pas par derrière lui non plus, enfin si, mais...). Et même plus fort, sans les doigts, si si Catherine, sans les doigts, allez y arriver, n'ayez crainte, je suis là, corrigerai le tir si faites une erreur. Alors le 4ème est après le..? Non, non, on a dit sans les doigts !
...?
Après le 3ème, bravo !
Bah voyez qu'y arrivez !
Bon, bonne chose de faite.
Mauvaise pioche aussi quant au sens du maritime chez ces auteurs.
Melville était comme Conrad et de Monfreid un écrivain de la mer, étant un marin avant toute chose. Ce qui n'est pas le cas de R.L. Stevenson qui prit le bateau en voyageur passif et nullement en homme de mer.
La vie de bureaucrate ou de prof a inspiré à Melville de petits chefs-d'oeuvre comme Bartleby, mais son obsession était la mer et à travers elle toutes les symboliques auxquels elle ouvre, son obsession a tourné quantitativement comme qualitativement autour d'elle, encore et toujours.
Homme de mer, homme sur la mer et la maîtrisant, en pétrissant son âme, Conrad le fut plus durablement qu'Herman et Riton, tous le savons.
Ce qui fait être un "écrivain de la mer" n'est pas la proportion de bouquins qu'on y a consacrés, mais le temps consenti et les responsabilités concrètes qu'on y a prises.
Stevenson en avait compris les pouvoirs, mais jamais il ne s'y fondit comme ne pouvaient manquer de le faire les trois autres cités, presque ontologiquement.
AO
Rédigé par : oursivi@CJ | 15 août 2011 à 15:35
@ oursivi
Monfreid, bien sûr.
Dans le registre des écrivains voyageurs, et autres explorateurs un peu fêlés, on trouve Cabeza de Vaca ("Tête de Vache"...), qui s'égara 8 ans autour du Golfe du Mexique, tantôt roi, tantôt esclave, tantôt chaman, il mourut dans son lit à Séville.
Ou bien Henry Salt, écuyer du roi d'Angleterre, qui détroussa l'Egypte et fit le bonheur du British Museum. Son "Voyage en Abyssinie" vaut le détour. Il trouve moyen d'écrire un dictionnaire de la langue Makua (tribu du Mozambique), avant de mourir à 47 ans à Alexandrie.
Mais cette littérature est aride, car ce sont généralement des rapports de mission, au roi ou au ministre concerné.
Pierre Loti a réussi à contourner cette difficulté dans son rapport au ministre, "Trois Jours de Guerre En Anam". Ne résistant pas à sa plume narcissique, il a pu ainsi passionner tout un ministère !
Mais il y a Paul Chack. Fusillé en 1945 au fort de Montrouge, un mois avant Brasillach, il a laissé un livre qui vaut Conrad ou Monfreid : "Hoang-Tham, Pirate" (conquête du Tonkin).
Rédigé par : Savonarole@oursivi | 15 août 2011 à 13:51
Tout d'abord merci à PB d'avoir accordé l'imprimatur au post précédent.
@Savonarole | 14 août 2011 à 20:07
«Je comprends votre admiration pour Stevenson.
Je préfère Conrad à Stevenson, pour ce qui est des "écrivains de la mer ».
Vous aurez remarqué qu'il est en fait plutôt question dans l'échange avec oursivi, de Stevenson vu par Nakajima que de l'auteur de cette nouvelle inspirée sans doute des cas de lycantrhropie qu'est « L'Étrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde » (en anglais, « Strange Case of Dr Jekyll and Mr Hyde »), lui-même.
« Il a été classé parfois comme auteur de « romans de mer », mais c'est aussi restrictif que cela le serait pour Herman Melville sous prétexte que celui-ci est surtout connu pour Moby Dick. De fait, il a écrit grands, sombres et profonds romans, mais ne se passent pas, ou peu, en mer... » - explique cependant Wikipédia-
Je n'ai, en ce qui me concerne, encore rien lu de Joseph Conrad dont la mère serait décédée de la tuberculose en effet, mais quand vous avez évoqué « La ligne d'Ombre » alias « The Shadow Line » - 1917 -, j'ai imaginé quelque chose d'assez différent de ce qui en est décrit ici, à savoir, du fait qu'on voit souvent midi à sa porte, plutôt ceci: (= «chin. Líng ; jap. KUSHIBI, doté d'une puissance étrange et mystérieuse », quelque chose comme le Numen antique (Sinogramme actuel : 霊, ancienne graphie dans laquelle sont encore présents les deux vases rituels augmentés d'un 3ème : 靈 ) mais où comme vous pouvez le voir, dans une lecture de droite à gauche de qu'on laisse en arrière ce ne sont pas toujours les ombres... !
En tout cas j'ai été fort intéressée par l'historique du blason de sa famille (les Nałęcz ), qui m'a donné la clé d'une énigme concernant le réemploi la corde roulée ou encore de la torque comme meuble du blason. Ce qui est bien avec les commentaires des billets de PB, c'est qu'en cherchant à les approfondir on ouvre parfois des portes auxquelles on n'aurait pas du tout pensé de prime abord et, en vérité, c'est ça qui me passionne souvent, ce fil rouge qui a sa source dans le billet et serpente à travers les commentaires, quand bien même il manque nécessairement de cet élément, non maîtrisable souvent et passionnant de ce fait, qui ne saurait être présent que dans le dialogue qui suit par ex. une conférence effective, autrement dit la voix.
« L'on va de l'avant, reconnaissant au passage les repères laissés par les prédécesseurs », prenez-vous la peine de citer, me faisant me ressouvenir, non pas d'un texte que je n'ai pas lu, mais d'une remarque que me fit autrefois le professeur de philosophie qui m'avait remplacée quand je suis partie au Japon en tant que boursière du gouvernement français à l'issue d'une sélection sur dossier, et que j'ai retrouvé par la suite, ayant été nommées toutes deux dans le même établissement scolaire de la cité qui s'honore d'un Versailles lorrain édifié par un compatriote de Joseph Conrad alias Teodor Józef Konrad Korzeniowski h. Nałęcz, ce bon Stanisław Leszczyński roi détrôné de Pologne (monarchie élective), puis duc de Lorraine et de Bar, duchés encore indépendants de la couronne de France à l'époque, par l'effet de la gestion de main de maître de la « guerre de succession de Pologne » par le Premier ministre de Louis le XVème roi de France son gendre, ce fameux Cardinal de Fleury à propos duquel on plaisanta ainsi : « La France est un malade que, depuis cent ans, trois médecins de rouge vêtus, ont successivement traité. Le premier (Richelieu) l'a saigné ; le second (Mazarin) l'a purgé ; et le troisième (Fleury) l'a mis à la diète. », tous remèdes que mutatis mutandi on a pu voir sans doute appliquer à d'autres époques... !
@oursivi@CJSavo | 15 août 2011 à 00:34
"Premier paragraphe intéressant. Le second est juste mais n'y ai quasiment rien appris ; désolé, mais sais déjà tout cela."
On dirait du Séguy mais bon... Quel 1er§, celui du commentaire ou celui du texte traduit? Enfin, 'quasiment' n'étant pas 'rien', qu'est-ce à dire?
Rédigé par : Catherine JACOB@ Savonarole&"oursivi@CJSavo" | 15 août 2011 à 11:55
Rédigé par : Catherine JACOB | 14 août 2011 à 10:19
Premier paragraphe intéressant. Le second est juste mais n'y ai quasiment rien appris ; désolé, mais sais déjà tout cela.
Savo,
Avez essayé de Monfreid ?
Ça aussi, c'est énorme !
Passez aussi par la bio de Grandclément, mais quand aurez lu beaucoup des oeuvres du maître (ou si avez déjà), on a l'impression de voir par une toute autre lorgnette une même réalité, comme si un témoignage* parachevait de manière ultime ce qui sidère chez Henry (jusqu'à son grand-père que l'on imagine roi ou prince de NY, d'où l'américanisation de son prénom comme l'ennoblissement du nom... trahissant un double fantasme), ce sens du réel, ce sentiment naissant sous sa plume que tout est vrai, que tout est là, que tout se déroule avec nous en ces textes stupéfiants et probablement stupéfiés, Henry ne fut-il pas - aussi, entre mille autres vies, mille autres masques - un des dealers de Cocteau et Malraux ; que n'a-t-on dit sur ce diable d'homme...?!
AO
*Quant au sens poétique des lieux d'alors, G. Manset s'est essayé d'en retrouver les parfums et y a perdu ses illusions
Si tu t' retournes dans ta tombe,
T'entends la monnaie qui tombe.
Mon pauvre Henri,
mon vieil Alfred,
Mon pauvre Henri,
mon Fred,
Où tu pêchais les perles de nacre
On trouve des vieux clopes,
Des pneus Dunlop.
Y'en a qui font la Mer Rouge en stop.
Au fond des volcans, plus de lave.
Au fond des barques, plus d'esclaves.
Où tu pêchais les perles roses
Du soir au matin, y a les jets qui s' posent
Au milieu des massifs qu'on arrose.
Mon pauvre Henri,
mon vieil Alfred,
Mon pauvre Henri,
mon Fred,
Au fond de l'eau, y a plus rien qui bouge.
Mon pauvre Henri,
mon vieil Alfred,
Mon pauvre Henri,
mon Fred,
Où sont les secrets de la Mer Rouge ?
Où sont les secrets de la Mer Rouge ?
Mon pauvre Henri,
mon vieil Alfred,
Mon pauvre Henri,
mon Fred,
Où tu pêchais les perles rares,
Des ploucs installent leur planche à voile pour faire un pique-nique sous les étoiles.
Moi-même, un jour, j'ai voulu tout vérifier, j'ai tout vu,
J'ai tout lu,
Parcouru
L'étendue.
J'ai rien reconnu.
Mon pauvre Henri,
mon vieil Alfred,
Mon pauvre Henri,
mon Fred,
Où tu pêchais les perles de nacre,
Juste à la même place
Y a un palace
On t' sert ton whisky sur de la glace.
Mon pauvre Henri,
mon vieil Alfred,
Mon pauvre Henri,
mon Fred,
Au fond de l'eau, y a plus rien qui bouge.
Mon pauvre Henri,
mon vieil Alfred,
Mon pauvre Henri,
mon Fred,
Où sont les secrets de la Mer Rouge ?
Où sont les secrets de la Mer Rouge ?
Si tu t' retournes dans ta tombe,
T'entends la monnaie qui tombe.
Gérard Manset.
Rédigé par : oursivi@CJSavo | 15 août 2011 à 00:34
@Catherine Jacob : Rédigé par : Catherine JACOB | 14 août 2011 à 10:19
Je comprends votre admiration pour Stevenson.
Je préfère Conrad à Stevenson, pour ce qui est des "écrivains de le mer".
Dans "La Ligne d'Ombre" de Joseph Conrad, le livre de chevet de Michel Déon, vous retrouvez les mêmes symptômes cliniques chez le capitaine du navire. Un livre admirable, sans âge :
"L'on va de l'avant, reconnaissant au passage les repères laissés par les prédécesseurs, passionné, amusé, encaissant à la fois la chance et la déveine, jusqu'au jour où l'on aperçoit devant soi une ligne d'ombre annonçant qu'il va falloir aussi laisser en arrière la région de sa prime jeunesse".
Rédigé par : Savonarole | 14 août 2011 à 20:07
Maladie à déclaration obligatoire, la tuberculose est en recrudescence dans les pays dits « développés » du fait de la paupérisation et parce qu’un nombre croissant de patients souffrant du SIDA sont de plus en plus sensibles à cette maladie en raison de l’affaiblissement de leur système immunitaire qui se surajoute aux cas de tuberculose multirésistante qui ont pu être observés dans de nombreux hôpitaux. Elle est transmise par voie aérienne et j'imagine que la promiscuité - par ex. carcérale - est donc un facteur de risque supplémentaire (l'un de mes oncles l'avait notamment contractée à Dachau). La forme pulmonaire est la plus connue mais le bacille qui en est responsable peut attaquer d'autres organes dont le cerveau. La première directive de la Chancellerie concernant la suspension de certaines incarcérations résultait donc manifestement d'une prise de conscience responsable d'un réel problème de santé publique qui ne concerne pas que l'intérieur des lieux d'enfermement. Sa demande au procureur de Dunkerque de revenir sur la décision qu'il avait prise suite à cette directive initiale émanant de ses propres services, peut apparaître d'une totale inconséquence. Et sans doute l'est-elle qui fluctue ainsi au gré d'une opinion publique inculte. Personnellement je pense que la fonction d'un procureur n'est pas tant celle d'une girouette que celle d'un enquêteur qui se respecte en sollicitant par ex. les services compétents de la DASS aux fins d'évaluation d'un tel risque épidémiologique dans les lieux d'enfermement surpeuplés de ce port du ressort de sa compétence territoriale, et qui est de la responsabilité de l’État, à vrai dire, surtout compte tenu du Décret n° 2007-1111 du 17 juillet 2007 relatif à l'obligation vaccinale par le vaccin antituberculeux BCG
NOR: SJSP0758127D qui l'a suspendue.
Cette maladie est également présente de nos jours aux Samoa ainsi qu'en Polynésie où elle ne présente cependant pas de forme multirésistante.
Lorsque j'ai souhaité évoquer l'amélioration ressentie par l'écrivain Stevenson telle que décrite par Nakajima dans un petit roman dont il me suggérait lui-même la lecture, je n'ai bien évidemment pas eu la prétention d'affirmer que le climat était sous les Tropiques celui d'un sanatorium, mais simplement d'argumenter relativement à ce que disait, ou ne disait pas, le texte littéraire qui, s'il l'avait effectivement lu dès le départ, tel que, par ex. traduit ci-dessous, aurait évité à oursivi la remarque ayant initié toute la polémique qui s'en est suivie.
En remerciant PB de bien vouloir considérer qu'il est de ma liberté d'opinion et d'expression de penser et de dire, y compris ici, que le vent du large, celui qui pousse vers sa destination une goélette, ou celui qui balaie les miasmes d'une maison indigène aux cloisons de bambou à claire-voie, est sans doute plus propice à la santé que l'atmosphère d'un lieu d'enfermement surpeuplé qui n'est pas non plus sans recevoir des visiteurs (famille, avocats etc.) et de bien vouloir accéder à mon souhait d'exercer mon droit de réponse par la traduction personnelle ci-après, quand bien même celle de V.Perrin serait dix fois supérieure, car c'est ce texte, tel que je l'ai compris et non, aussi excellente puisse-t-elle être, la version d'une ancienne lauréate du prix franco-japonais de la traduction littéraire, qui est à l'origine de ma remarque initiale à oursivi :
« C'est dans une auberge du sud de la France, à Hyères, que par une profonde nuit de mai 1884, Robert Louis Stevenson, alors âgé de 35 ans, fut pris d'un violente quinte de toux et cracha du sang. [….]
A compter de ce moment là, il passa son temps à bourlinguer d'un endroit à l'autre à la recherche d'un lieu de séjour qui convienne à sa santé. Après avoir passé trois ans à Bournemouth une station de balnéothérapie au sud de l'Angleterre, il se décida sur les conseils de son médecin à tenter le Colorado et entrepris la traversée du Pacifique.
Au terme d'une croisière à bord d'une goélette de 70 tonnes qui dura un an et demi et l'emmena des Marquises à l'archipel des Tuamotu et de là à Tahiti puis Hawaï, il parvint au port d'Apia dans les Samoa vers la fin de l'année 1889.
La vie à bord lui fut agréable et il n'y avait rien eu à reprocher au climat de toutes ces îles. Bien que très amaigri et sans cesse sujet aux quintes de toux, son état quoiqu'il en soit se maintenait et parvint même à connaître un léger mieux. Il lui prit l'envie de s'y établir et acquis dans ce but une petite terre de 400 acres à l'extérieur d'Apia. Ce n'était toutefois pas avec l'idée d'y finir ses jours. Pour l'heure, ayant confié dans l'intervalle le défrichage et l'aménagement de la terre qu'il venait d’acquérir à de la main d’œuvre locale (On verra plus loin qu'il s'agira de l'installation d'une maisonnette indigène provisoire (土人の大工の作った仮小舎) dans l'attente d'une construction occidentale dont, de retour à Apia, Stenvenson surveillera lui-même l'avancement des travaux. Le terme japonais employé « 建築=Ken_chiku » est un néologisme de l'époque Meiji qui s'applique à tout type de travaux d'aménagement, pont, chemin, construction de bâtiments en effet), il s'embarqua pour Sydney au mois de février de l'année suivante, dans l'idée de profiter du premier bateau en partance pour l'Angleterre pour rentrer quelque temps. Voici la lettre qu'il se vit cependant bientôt contraint d'écrire à un ami resté en Angleterre.
« A dire vrai, je ne reviendrai sans doute plus jamais en Angleterre sinon à ma mort. Les Tropiques ont été légèrement bénéfiques à ma santé. En revanche à peine suis-je dans cette Nouvelle Calédonie subtropicale que je m'enrhume (je retombe malade). A Sydney, j'ai fini par cracher du sang. Il n'est plus envisageable que je retrouve l'épais brouillard anglais...... En suis-je malheureux ? Il m'est dur de penser que je ne reverrai plus les sept ou huit amis anglais ainsi que le seul ou les deux seuls amis américains que j'ai. Abstraction faite de cela, je me trouve bien aux Samoa qui sont donc de loin préférables. La mer, les îles, les gens du cru, la vie sur l'île, le climat etc. tout cela me rend franchement heureux. Je ne pense pas qu'il y ait rien de triste dans cet exil. …... »
Au mois de novembre de cette année-là, ayant progressivement surmonté sa crise (recouvré la santé), il rentra aux Samoa. »
--------------Goélette moderne de 70 tonnes
--------------Texte original consultable au besoin sur : http://www.aozora.gr.jp/cards/000119/files/1743_14532.html
On y apprend plein de choses sur la vie dans les îles à cette époque où les grosses truies noires sauvages des îles du Pacifique sont capables de nager sur une longue distance (500yards) dans la mer – fait constaté par Nakajima lui-même (大きな黒牝豚(くろめすぶた)が五百碼(ヤード)も泳いだのを、私は確かに見た。)- , et qui dans le cas de spécimens féroces, s'emparent de petits agneaux, les tuent et puis.... les mangent!(獰猛(どうもう)なのになると、時に仔羊を襲って喰殺したりする。 )----------------------
Rédigé par : Catherine JACOB | 14 août 2011 à 10:19
@avantage_oursivi | 11 août 2011 à 17:09
« "où j'me trompe"? (l'accent fait un intéressant lapsus) »
"où j'me trompe"? = Où est-ce que je me trompe dans ce que je viens d'énoncer? variante de Ou alors me tromp'je relativement à ce que je viens d'énoncer? - Je savais que vous tomberiez dans le panneau de l'interprétation forcée.
« je vous avoue que je me tamponne quelque peu le coquillard de ces lentes bêtes à cornes. [...] et n'hésitez pas à lire "la mort de Tusitala" »
Vous abusez vraiment de la faiblesse de PB à votre égard qu'apparemment cela amuse de ne pas publier mon post faisant suite à Catherine JACOB@oursivi@CJ | 08 août 2011 à 12:29 Ceci étant, j'ai également un conseil de lecture à votre adresse et c'est François Rabelais, Gargantua, chap. XIII, histoire de bien vous soigner le coquillard.
Rédigé par : Catherine JACOB@avantage_oursivi | 12 août 2011 à 11:12
『客賓』 dit littéralement en tant qu'idéogrammes : « le visiteur (客 ) qui passe par derrière (賓) », mais je parie que celui-là, vous le connaissez mieux que moi, où j'me trompe ?! Hum !
CJ
Heu, non, désolé de vous décevoir la belle, mais sauf demande expresse de l'intéressée (et j'ai bien dit intéresséE) je passe toujours par devant.
"où j'me trompe" (l'accent fait un intéressant lapsus)
CJ
je ne sais pas qui vous trompez mais je vous avoue que je me tamponne quelque peu le coquillard de ces lentes bêtes à cornes.
Enfin, nous aurons bien ri et là est l'essentiel.
Bien à vous et n'hésitez pas à lire "la mort de Tusitala" dont je ne sais la justesse de la traduction mais dont ai goûté la réelle qualité littéraire de la version française. Pas de risque que je me mette au japonais, d'ailleurs en ce moment je m'essaie à apprendre le démotique, dans sa version grecque voulais-je dire.
Chacun a ses propres lubies.
AO
Rédigé par : avantage_oursivi | 11 août 2011 à 17:09
@oursivi | 10 août 2011 à 16:17
« Vous me voyez fort poncif. »
Tant qu'on ne vous voit pas en souverain poncif... !
« Quel est le revenant "Kami" l'âme de Cath dans un pareil tourment ? »
Le revenant ce n'est pas « Kami : 神 » mais au sens de Mister Hyde : « Aku_Rei : 悪霊 = Mauvais (Aku) esprit (Rei), autrement dit l'un de vos émules... ! »
Au sens de « Visiteur », celui qui vient de l'autre côté, qui passe la barrière, qui chevauche et fait en somme la paire, c'est de façon très intéressante « マラ_ヒト : 客賓 = MARA_HITO » où MARA est cependant donné comme issu de MARE (稀) = Rare. Mais bon.
『客賓』 dit littéralement en tant qu'idéogrammes : « le visiteur (客 ) qui passe par derrière (賓) », mais je parie que celui-là, vous le connaissez mieux que moi, où j'me trompe ?! Hum !
Tout cela rappelle incidemment que les nordiques avaient pour coutume de sortir les défunts de la maison on pratiquant un trou à l'arrière qu'ils rebouchaient ensuite afin qu'ils ne retrouvent plus le chemin et ne reviennent, précisément, pas.
« Vous pouvez me répondre avant après pendant hier demain avant-hier, ou le mois dernier si y arrivez, cela n'a aucune importance ; cette partie de tennis est intemporelle. AHO »
Depuis que mon mari avait décrété que seule l'escalade était un sport démocratique, je ne pratique plus le tennis. J'avais tenté de le faire apprendre à mon fils qui était déjà un « bébé nageur » à un moment donné, mais l'interdit paternel fut apparemment le plus fort ! Or, donc, jouez sans moi !
Rédigé par : Catherine JACOB@oursivi_le_revenez_y | 11 août 2011 à 13:58
親本(Oya_Bon, il faut lire 親本(Oya_Pon : texte d'origine).
CJ
Ahhh, tout venait donc de là !
Bon, bref, si vous ai bien compris, toute analyse permettant l'hypothèse d'une immersion létale de Nakajima en l'âme exsangue de Robert Louis, se heurterait à la froide et finalement fort occidentale analyse de Mâme Cath qui
"Que le texte de Nakajima suggère que Stevenson serait venu le « visiter » n'est donc pas un procédé littéraire nouveau et propre à cet auteur, mais tout ce qu'il y a de plus classique."
Sauf que l'ami Atsuchi est mort peu après l'usage de ce qu'appelez avec votre acôtédelaplaquisme (se méfier des ismes comme des isthmes et autres iles, la preuve), un "procédé littéraire"... comme l'homme dont il emboîta les pas, du même mal, en la même jeunesse à quelques années près, après le même voyage, lui aussi en le 3 ou 4 décembre, et visiblement saisi d'empathies comparables à celle de son âme soeur, lui aussi issu d'une société impériale impérialiste colonialiste et orgueilleu(x)se comme n'importe lequel de nous deux...
Vous me voyez fort poncif.
Quel est le revenant "Kami" l'âme de Cath dans un pareil tourment ?
Vous pouvez me répondre avant après pendant hier demain avant-hier, ou le mois dernier si y arrivez, cela n'a aucune importance ; cette partie de tennis est intemporelle.
AO
Rédigé par : oursivi | 10 août 2011 à 16:17
Je ne sais s'il est "un procureur à Dunkerque", mais il n'y aura pas de "clair de lune à Maubeuge".
Bon, je m'en retourne aux sieurs Hamilton-Jacobi et autre formule de représentation de Lax-Hopf, Moskowitz n'attend pas et mon thé (pas sur ses grands chevaux) commence à refroidir.
AO
Rédigé par : oursivi | 10 août 2011 à 14:26
@oursivi@CJ | 09 août 2011 à 15:01
"Mais... en en lisant l'analyse du critique littéraire, je constate qu'il a été saisi de l'exact même sentiment que ce que notre lecture commune m'a susurré."
L'interpénétration du réel et de l'irréel est un poncif de la critique littéraire du roman japonais qui adore le principe du 'Visiteur' et le dialogue avec l'au-delà.... Ex. pris chez Ryūnosuke Akutagawa (芥川龍之介- 1er mars 1892 - 24 juillet 1927) à l'origine du prix littéraire de même nom que "La Mort de Tusilata" a failli remporter, avec la très célèbre nouvelle intitulée : 『羅生門』 : Rashōmon, une œuvre qui n'a donné au film d'Akira Kurozawa de même nom, que le nom car l’œuvre cinématographique (1950) s'inspire en fait d'une autre nouvelle du même auteur dans laquelle la victime elle-même, dépose après sa mort par le truchement d'une 'sorcière'.
Dans la nouvelle, dont « l'action se déroule sous la porte 『門』Rashō 『羅生』de 『羅城門 = Rashō_Mon』, nom de l'une des portes des remparts de l'époque de Heian (8ème ~ 12ème s.) à laquelle aboutissait l’extrémité sud de « la Route du Phénix » et qui est citée dans un texte classique pour ses détrousseurs de cadavres. Sous cet édifice délabré, un homme famélique observe une vieille femme qui, à la lueur d'une torche, arrache leurs cheveux à de jeunes mortes dans l'intention de fabriquer des perruques et d'en faire commerce, tout en se justifiant en marmonnant qu'elle n'a d'autre moyen de subsistance. Il était venu là dans l'idée au départ de se faire lui aussi voleur, mais à ce spectacle ne peut s'y résoudre et disparaît... sans laisser de traces dans le laque profond des ténèbres »
Que le texte de Nakajima suggère que Stevenson serait venu le « visiter » n'est donc pas un procédé littéraire nouveau et propre à cet auteur, mais tout ce qu'il y a de plus classique. Qu'il soit ensuite accommodé à la sauce Dr Jekyll and Mr Hyde est peut-être bien une occidentalisation et une personnalisation du procédé.
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Erratum dans post de 09 août 2011 à 16:04 :
親本(Oya_Bon, il faut lire 親本(Oya_Pon : texte d'origine). Mais bon.
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Attendez avant de répondre éventuellement que soient approuvés les passages traduits dont il a été précédemment question SVP. Merci.
Rédigé par : Catherine JACOB@oursivi_09/08_15:01 | 10 août 2011 à 14:11
Rédigé par : Catherine JACOB@oursivi (en l'attente) | 09 août 2011 à 16:04
Etant un des rares à m'avaler - pas toujours, l'héroïsme a ses limites - vos tartines et un des rares à n'en point rire sauf quand elles compactent hors sujet, cours de moral et incompréhension complète de ce à quoi elles sont censées faire suite, ou que leurs méandres de me font perdre trop de temps, je suis amusé par cette dérive qui nous vit ici radicalement ennemis.
L'histoire est simple. Je me balade dans la librairie du Bon Marché un samedi après-midi de juin, reconnais la tête de Stevenson sur une couverture de bouquin lui signé par un Jap, ai curiosité de l'acheter, ne le lis pas tout de suite, ai acheté ce même jour le pavé de G. Chaliand que je lis en premier, lis le Nakajima à Satorin en juillet, vois (plus que lis) une des sorties niponnes ni mauvaises de Mâme Cath chez PB, me prend l'idée de lui demander si elle connaît cet auteur, puis de soutenir avec force la dualité de ces deux âmes, pas la mienne et la vôtre en tout cas :o))) alors là... la boîte de Pandore s'ouvre...!
Et voilà, j'ai froissé sa Majesté qui en appelle à Philippe, à l'armée et au clergé.
Vous reprendrez bien un coup de fer ?
AO
Rédigé par : oursivi | 10 août 2011 à 12:57
@oursivi | 08 août 2011 à 23:26 « Achetez ou empruntez le bouquin »
En quoi en répondant à un argument précis par une référence précise on peut bien être hors sujet ? J'aimerais bien le savoir. Pourquoi voulez-vous acheter ou emprunter la traduction française d'un texte dont vous auriez l'original sous la main au titre d'une ressource internet gratuite ? J'aimerais bien le savoir. Et pourquoi les gens qui lisent les versions originales sur le net sont-ils décevants par rapport à ceux qui achètent les traductions en librairie ? J'aimerais bien le savoir également ?
Les passages traduits viennent en effet du texte publié par AOZORA_BUNKÔ, ressources littéraires internet mises en ligne par des bénévoles (インターネットの電子図書館、青空文庫へようこそ。) - En France aussi, ce sont des bénévoles qui par ex. donnent des versions audio à la demande de textes littéraires à destination d'un public, par ex. d'aveugles
Quant au texte lui-même :
底本(L'original: Tei_Hon)の親本(Oya_Bon: texte existant) :「中島敦全集 第1巻」筑摩書房 ;
1976(昭和51)年3月初版発行 , œuvre complètes de Nakajima Atsushi, Volume 1, éditions Chikuma_Shobô Première édition, 1976 (ère Shôwa , année 51), mars
Dans l'édition de 1989 qui a servi de base à la mise en ligne, le texte, publié pour la toute première fois dans une édition posthume de 1948, est inclus dans le volume 07 des œuvres complètes chez le même éditeur.
Le texte de la nouvelle ( ou du petit roman), y est publié sous le titre 「光と風と夢 」 : Littéralement : « Lumière, Vent et Rêve » soit avec articles définis : «La Lumière, le Vent et les Rêves ».
Il y fait 56 pages format A4 dans une police de caractères n°12. Comment ces 56 pages sont-elles devenues 170 pages dans l'édition française de éditions Anacharsis que vous indiquez parue sous le titre : « La mort de Tusitala » (Broché - 28 janvier 2011 ; donc disant « non traduit », je suis pardonnable de l'avoir ignoré) dans une traduction de Véronique Perrin (prix franco-japonais 2002 de la traduction littéraire pour « Le Passeur = 聖 (新潮社) のち「聖;栖」 (新潮文庫) 1986/2/1 : Le Saint (éd. Shinchôsha), puis Le Saint ; le nid (éd. Shinchô_Bunkô) », de Yoshikichi Furui (古井 由吉 )?
Le Format broché l'explique sans doute.
Ce titre de『ツシタラの死』 « La Mort de Tusitala » n'est pas une trouvaille de V.Perrin, mais en effet le titre initial (原題) modifié ensuite par l'éditeur. Toutefois, il fallait le savoir pour opérer une recherche. J'ai donc répondu à votre question initiale en citant un autre texte du même auteur dans la traduction duquel j'ai en effet repéré quelques erreurs et je ne vois pas en quoi, à peine d'être un grossier personnage, on pourrait se permettre de qualifier ma réponse de « cours maladroit autant qu'hors sujet. », a fortiori quand on serait bien incapable d'en faire autant au lieu de simplement remercier la personne d'avoir pris la peine de rédiger une réponse circonstanciée, quand bien même elle ne répondrait pas précisément à votre attente du fait d'un questionnement dont l'idée de derrière n'aurait pas été explicitement formulée.
Yoshikichi Furui , est donné pour sa part comme le traducteur en japonais de l'écrivain allemand Robert Musil dont j'ai lu autrefois puis offert à quelqu'un, « Der Mann ohne Eigenschaften » traduit par : « L'homme sans qualités ».
Vous allez donc pouvoir comparer les passages traduits, une fois que PB aura consenti à publier ma propre mouture, et m'informer des différences qu'il peut y avoir avec votre « livre », cela m'intéresse fort. Ceci dit à l'avance pour ma défense, je n'y ai pas passé beaucoup de temps entre le repas, la télé et une course en ville, et le texte se voulant purement informatif, n'est donc pas léché. Mais, bon c'est largement suffisant pour discuter un fait et n'avait pas d'autre prétention.
Rédigé par : Catherine JACOB@oursivi (en l'attente) | 09 août 2011 à 16:04
En attendant, j'en vois un qui s'est "fait envoyer a Coventry" !!!
J'adore les expressions anglaises et leurs origines souvent lointaines mais pas si eloignees de nos preoccupations quotidiennes... autant que les proverbes francais qui font souvent preuve de bon sens !
La prison de St Johns Church pendant la Guerre Civile de 1647. La population de Coventry tres puritaine refusa la fraternisation avec les prisonniers : l'expression "Sent to Coventry" etait nee !
A propos des emeutes londoniennes, allons donc, un peu de detente malgre tout :
http://uk.video.search.yahoo.com/search/video?p=london+is+burning+song
parce qu'il ne faudrait pas que ca pourrisse le tourisme de l'ete !
Bon, tout cela nous eloigne bien de Dunkirk...
Rédigé par : Valerie | 09 août 2011 à 15:12
Marrant d'ailleurs, car ayant lu le livre je m'étais contenté de vous renvoyer vers le lien internet trouvé, juste pour vous désigner ce qui m'occupait l'esprit.
Mais... en en lisant l'analyse du critique littéraire, je constate qu'il a été saisi de l'exact même sentiment que ce que notre lecture commune m'a susurré.
J'en suis presque gêné d'avoir posté si fort argument à ma thèse, et surtout amusé de devoir confesser ne lire qu'en l'instant ce vers quoi j'ai renvoyé, seul son premier paragraphe, résumé sans intérêt que d'installer un lecteur potentiel dans le désir, étant visible directement sur mon écran. C'est après descente au pied de celui-là que viens de lire analyse parfaitement similaire à la mienne - et naturelle à tout lecteur de ce livre, j'imagine.
"la dualité devient une forme de nouvelle fiction"
"NAKAJIMA devient littéralement l’écrivain écossais et Stevenson est obligé de rédiger ses lettres sous la diction de l’écrivain japonais."
Pierre C (?)
Ensemble plutôt joliment écrit, d'ailleurs.
Désolé de faire moi aussi usage copier collesque du Net, mais je le découvre en l'instant.
Cela écrit, il m'était étonnant de lire cela - ce livre - depuis les hauteurs d'une autre île, les pentes de Santorin étant plus proches dans l'esprit de celles des îles du Pacifique que de celles de ses voisines de Méditerranée.
Bon, allez, reprenez un peu de thé, cela va passer. L'ours a rangé ses griffes et sa pointe n'est là que pour tapisser les blancs espaces de quelques mots.
AO
Rédigé par : oursivi@CJ | 09 août 2011 à 15:01
Ahhhh, la belle me le refait (Bonjour Sr comment allez-vous, JDR est sage en ce moment ?) en deux points 1.2. et un coup de fouet ; ou deux fouets et un coup de poing, on ne sait plus.
Le point 1. m'a fait beaucoup rire venant d'une personne dont je ne raillais pas les savoirs mais dont je sollicitais l'avis et qui me le renvoya plein de gracieusetés
"je déteste positivement le fait de faire accroire des choses aux gens sur la base d'une salade d'infos manipulées. Et, par là, je vous critique, en effet !"
faisant suite à une simple demande d'avis qui vit votre réponse riche mais maladroite et cassante.
Le fond de mon propos concernait l'auteur japonais fondu en son fantasme littéraire
en un écossais à lui tout semblable.
Je me cite, sorry
"Mon propos était de solliciter votre avis, si en aviez un de spontané un de tout prêt un de muri, issu d'une lecture lointaine ou récente ; mais plus probablement, je m'attendais à un "pas lu celui-là, désolée", pas à cette collecte aussi maladroite qu'impromptue d'éléments disparates piochés en l'instant sur le Net."
Je ne suis pas le premier à vous en faire reproche, il me semble.
Quant à la décence de mes propos, Philippe est un excellent juge de ceux-là.
Je ne vous ai jamais prise pour une sotte, plutôt une érudite, une érudite un peu maladroite dans l'étalage de ses connaissances, mais un personnage sympathique. Toutefois, il m'arrive d'être assez chatouilleux quant à la vérité qu'ai probablement la folie de croire incarner, au moins quand je pense connaître assez bien un sujet. Pas la culture japonaise, dont je vous laisse la charge, mais en la modeste occurrence, ce qui a traversé l'âme de Nakajima quand il se chargea de faire revivre celle de Stevenson en les faits de son corps, au point d'en suivre les mêmes tourments et de céder au même mal, ayant choisi de suivre les derniers mois de celui-là, s'imposant ainsi plus ou moins consciemment d'épouser l'âme d'un mourant.
Et cela n'est pas pris sur le Net, mais bien directement pondu de ma cervelle en l'instant où l'idée lui vient et surtout fruit de la maturation récente d'une lecture encore fraîche de l'opus cité.
AO
Rédigé par : oursivi@CJ | 09 août 2011 à 14:31
@oursivi | 08 août 2011 à 23:26
"mais LISEZ-le au lieu de piocher maladroitement sur le Net et de bricoler non une thèse mais des réfutations maladroites et fausses d'une plutôt argumentée.
http://www.lalitteraturejaponaise.com/blog/la-mort-de-tusitala-nakajima-atsushi/ "
1) Je ne vous autorise pas à vous adresser à moi de cette façon.
2) Je ne parlais pas de Nakajima vers lequel votre lien renvoie, mais de Stevenson, c'est à propos de ce dernier que vous avez fait votre remarque à laquelle j'ai répondu non en bidouillant sur le net, mais en prenant la peine de traduire les passages du texte original de la nouvelle de Nakajima sur lesquels j'avais fondé ma première remarque et de les poster.
J'ignore pourquoi ils ne sont pas encore publiés par PB mais j'espère qu'il ne va pas me laisser encore longtemps insulter de cette façon.
Je suis autant reconnaissante aux japonais qui mettent sur le net l'intégralité de certains textes de leurs auteurs, que je peux l'être à Persée ou à tout autre site sur lequel on peut lire l'intégralité de certains ouvrages et je ne vois pas en quoi la traduction serait meilleure, réalisée depuis leur version papier empruntée à une bibliothèque.
Rédigé par : Catherine JACOB@oursivi (STOP!) | 09 août 2011 à 13:10
Hors sujet ma belle.
Ou plutôt en travers.
C'est pas parce que Stevenson tout livré à sa nouvelle vie et ses responsabilité de juste et de chef de clan s'enthousiasmait et s'oublia quelques mois, que sa santé - pour tout dire, l'état de ses poumons - s'améliorait...
Achetez ou empruntez le bouquin - ou volez-le, on ne dira rien à Philippe - mais LISEZ-le au lieu de piocher maladroitement sur le Net et de bricoler non une thèse mais des réfutations maladroites et fausses d'une plutôt argumentée.
http://www.lalitteraturejaponaise.com/blog/la-mort-de-tusitala-nakajima-atsushi/
Mon propos était de solliciter votre avis, si en aviez un de spontané un de tout prêt un de muri, issu d'une lecture lointaine ou récente ; mais plus probablement, je m'attendais à un "pas lu celui-là, désolé", pas à cette collecte aussi maladroite qu'impromptue d'éléments disparates piochés en l'instant sur le Net.
Revenons à ma thésounette qui était de déceler sous ce texte, la proximité qu'un (bon) écrivain japonais de constitution souffreteuse pouvait s'imaginer jusqu'à s'y perdre (?) partager avec un tout semblable Écossais tout aussi fragile et entêté, comme lui parti chercher un sens à sa vie dans les lointains du Pacifique, qui céda à sa maladie dans les tous premiers jours de décembre, et passa l'essentiel de ses dernières années à lire et écrire sur cette autre lui-même, insulaire ayant cherché, lui aussi, une autre île qui convînt mieux à ce qui pouvait l'aider à trouver cette immortalité de l'instant, eux deux que le simple entretien de leurs pauvres fonctions vitales aurait dû déjà occuper à plein temps, et qui tous deux fuirent raison raisonnable, dandysme et dilettantisme par souci de l'oeuvre, de la trace nécessaire, et surtout du temps qui passait plus vite pour eux que pour les autres.
On pourrait aisément développer plus avant.
Anyway, ai été bien déçu de poser une simple question et de subir un cours maladroit autant qu'hors sujet.
M'avez déçu sur ce coup-là.
Pas grave, ni pour vous ni pour moi.
Val, if you keep on, I'll send you to Tottenham with a Tshirt "Support your local Police", as seen in "Bullit" last scene, or close.
Savo, ça va pour cette fois, je referme la cage.
Clac !
AO
Rédigé par : oursivi | 08 août 2011 à 23:26
Rédigé par : Catherine JACOB@Alex paulista | 08 août 2011 à 09:56
Oui, Mâme Cath, Alex, c'est la modernité économique faite homme. Il finira par racheter la boîte de Savon* dès que le gang de Marseille aura fini d'en faire des bulles (financières, oeuf corse).
Il la rachètera pour un commentaire - qu'on espère franc, au moins - symbolique.
AO
* à troll
Rédigé par : oursivi@CJAP | 08 août 2011 à 19:04
Dites donc, Monsieur l'Ours (un peu mal leche ?!), devriez pas donner des coups de pattes griffus si tard le soir... meme pour nous prouver que vous etes bien en vie !
En effet, on parle de "la psyche"... bon, ok, j'admets que je suis sauvee par mon clavier sans accentuation parce que je lis a l'instant meme : la psychè ou je note que l'accent est grave parce que sans doute provenant du grec que, diantre, je n'ai jamais etudie...
Egalement, tres jeune, j'avais herite d'une psyche de ma grand-mere donc cela fait bien longtemps que je sais qu'il s'agit d'"un grand miroir mobile monté sur un châssis à pivots permettant de l'incliner à volonté."
Rédigé par : Valerie | 08 août 2011 à 14:50
Oursivi : "Si tu continues, on va te remettre dans la cage avec Jean-Dom et son copain arabe tartineur, tu feras moins le fier."
Rédigé par : oursivi@CJ | 08 août 2011 à 00:30
____________________________________________
Tout mais pas ça !
J'aime bien Catherine Jacob, avec elle au moins on voyage un peu plus loin que Marseille ou Dunkerque...
D'ailleurs, afin de lui témoigner toute ma sympathie, j'ai décidé de baisser de 100.000 le nombre des victimes chinoises du massacre de Nankin. C'est mon côté Standard & Poor's.
Rédigé par : Savonarole | 08 août 2011 à 14:18
@CJ
Pour moi il ne suffit pas d'être pauvre pour être honnête et travailleur, et il vaut mieux qu'une agence de notation soit indépendante et rétrograde justement (après avoir prévenu à l'avance) un pays structurellement en déficit que de s'en prendre uniquement aux petits pays en faisant l'autruche pour les puissants. Sinon le réveil n'en est que plus brutal et dévastateur. Personne ne veut revoir sur la dette souveraine le même aveuglement que sur les subprimes.
Rédigé par : Alex paulista | 08 août 2011 à 13:51
@oursivi@CJ | 08 août 2011 à 00:30
« « et auquel le climat tropical des Samoa a en revanche fait du bien, s'il ne l'a pas guéri ».
A en croire les pneumo que je connais, c'est l'inverse. Les moiteurs des îles sont l'opposé des situations ioniques saines des montagnes qui eussent mieux traité ce genre de cas. Seules les beautés morale et exotique de sa nouvelle vie, de son nouveau rôle de blanc vivant dans une salutaire harmonie avec l'autochtone, l'ont maintenu. »
C'est Nakajima qui dans sa nouvelle en japonais non traduite le fait dire à Stenvenson lui-même. Il faut que je fasse à manger et je n'ai donc pas le temps de traduire et poster tout de suite, mais la preuve le sera après le journal de 13h. Et vous verrez bien qui devra alors s'excuser !
Rédigé par : Catherine JACOB@oursivi@CJ | 08 août 2011 à 12:29
@Alex paulista | 07 août 2011 à 19:27
« Pour moi, c'est un peu le comble de la vulgarité, du même ordre que le « je paye donc j'ai droit » ».
Ah oui, et « j'ai pas d'quoi payer donc je jeûne » ça n'est pas une situation propre à couper l'appétit ça?
A votre avis quel est donc comparativement le plus indécent et le plus vulgaire ?
Le revenu d'un FMiste ou celui d'un RMiste ? Le revenu d'un FMiste ou celui d'un Fumiste ? Le revenu d'un Fumiste ou celui d'un Rhum-Coca ? Dauber sur un FMiste ou dauber sur un RMiste ? Voler, calomnier et rigoler en toute connaissance de cause d'une pauv'femme sans défense? Ou pondre une blague salace sur un coutumier de la drague lourde et un gentil avertissement à son successeur ? Pondre en urgence une nouvelle notation qui déstabilise encore plus l'économie mondiale ou jouer avec les économies des petits actionnaires ? Stroumpher les économies des petits actionnaires du monde entier ou stroumpher les établissements pénitentiaires à l'image d'un wagon de convoi concentrationnaire ? Hum ? Votre avis m'intéresse.
Rédigé par : Catherine JACOB@Alex paulista | 08 août 2011 à 09:56
"je ne donne plus de claques aux garçons pour leur faire croire, ou à un chaperon, qu'ils ne m'intéressent pas."
Rédigé par : Catherine JACOB@Alex paulista&oursivi | 07 août 2011 à 10:12
"plus"
"Leur faire croire" ?
A quel âge avez-vous arrêté de saborder vos chances quant à nouer des relations pas trop superficielles avec les garçons ?
"Mais bon, ce que vous prenez pour de l'érudition gratuite n'est que le minimum d'informations me paraissant nécessaires et utiles à ce que quelqu'un qui n'est pas de la partie saisisse l'enjeu d'une question donnée."
CJ
Il faut lire ma belle avant de monter sur ses petits chevaux et de manquer écraser ÇAVOLARON, emportée par son élan et surtout son cheval (n'êtes pas la mère Noël, non plus). J'ai dit pas plus loin que lors de mon dernier commentaire que l'érudition est belle, en rien gratuite, mais il était dès lors évident que la réponse en "1. 2. 3. ai-je répondu à votre commentaire" ('pauvre mortel', vous avez oublié 'pauvre mortel'), résonnait un peu à mon esprit comme le "alors heureuse ?" empuanti d'une bouffée de gauloise que Desproges avait imaginé claqué froidement au beignet de celle que le macho vient de secouer pour son plus grand bien (qu'il dit).
A part cela, rien à redire aux insertions savantes, ou directement pompées dans Wiki, cela dépend des jours, j'aime le savoir, l'invention, et l'érudition spontanément partagée. D'ailleurs vous ai toujours soutenue - oursivi the pimp comme l'eut dit Zappa - quand des fâcheux vous cherchaient pouilles - comme disait Debord - et raillaient les cours donnés hors toute demande.
J'aime, ai toujours aimé, les cours, pas le côté démonstration mal orchestrée, à coup de citation ou d'emprunt que tous peuvent faire.
"quand, d'après Wikipedia in english que donc vous avez pris la peine, comme moi, de consulter"
Non, j'ai lu un livre, pas un digest de livre.
"et auquel le climat tropical des Samoa a en revanche fait du bien, s'il ne l'a pas guéri"
A en croire les pneumo que je connais, c'est l'inverse. Les moiteurs des îles sont l'opposé des situations ioniques saines des montagnes qui eussent mieux traité ce genre de cas. Seules les beautés morale et exotique de sa nouvelle vie, de son nouveau rôle de blanc vivant dans une salutaire harmonie avec l'autochtone, l'ont maintenu. La puissance du psyché dans la bonne marche de la mécanique physique n'est plus à vanter.
"Et, par là, je vous critique, en effet !"
CJ
Dites donc espèce de bougre de cornichon, c'est moi qui vient de lire les 200p à peine évoquées en 10lignes dans la bible bien pratique des faibles d'esprit, Wiki, dont pouvez juste faire ce maigre résumé d'une lecture de toute évidence mal assimilée, en plus, chose évidente pour qui a lu le livre, et vous venez me sortir des gracieusetés nankiennes du style "des choses aux gens sur la base d'une salade d'infos manipulées"...
Vous avez forcé sur les antidépresseurs du quatrième âge ou quoi ?
Oui, cornichon, de toute évidence, lisez le livre avant de nous faire du copier-coller de Wiki - Jean-Dominique avait raison ou quoi ? - vous comprendrez que l'un et l'autre ont délaissé une carrière suggérée par leur famille - Stevenson n'était pas marqué par "L'un est petit-fils de pasteur, l'autre est d'une famille de fabricants et de vendeurs de chaise à porteurs" sa filiation à un pasteur mais à la plus célèbre famille de constructeur de phare qui soit, même, je ne sais pas moi, même Achille ou Savonarole, le savent...
Quant à la projection évidente que NA réalisa sur l'ex exilé Samoan, lisez le bouquin, vous reviendrez vous excuser juste après.
Rédigé par : Savonarole | 07 août 2011 à 11:51
Si tu continues, on va te remettre dans la cage avec Jean-Dom et son copain arabe tartineur, tu feras moins le fier.
Sniper, sniper, il en restera toujours quelque chose.
A part un petit tas de poussière, je ne vois pas.
AO
Rédigé par : oursivi@CJ | 08 août 2011 à 00:30
@ Savonarole
Vous trouvez classe l'idée qu'un haut niveau de revenu puisse justifier qu'une personne essuie plus de blagues salaces que les autres ?
Pour moi, c'est un peu le comble de la vulgarité, du même ordre que le "je paye donc j'ai droit".
Rédigé par : Alex paulista | 07 août 2011 à 19:27
Valerie | 07 août 2011 à 15:14 :-°
to bend over backwards Intéressante expression en effet, merci de nous l'avoir fait connaître.
Mais bon à choisir avec se plier en quatre je crois que le procureur de Dunkerque a fait le bon choix. <*)>>>=<
Rédigé par : Catherine JACOB@Valerie | 07 août 2011 à 16:51
Pour Madame Jacob et Messieurs Oursivi et Paulista
Vos discussions me font penser a l'expression anglaise "to bend over backwards" quand nous nous contentons de nous "mettre en quatre" ou de nous "plier en quatre" pour faire plaisir a quelqu'un...
Quant a moi, j'ai passe l'age de croire que se decarcasser est indispensable... finalement, a bien y reflechir, je pense meme que parfois le contraire est necessaire !!!
Rédigé par : Valerie | 07 août 2011 à 15:14
Rédigé par : Catherine JACOB@Alex paulista&oursivi | 07 août 2011 à 10:12
____________________________________
Classe. Rien à redire. Les deux Schtroumpfs sont KO...
Rédigé par : Savonarole | 07 août 2011 à 11:51
@Alex paulista | 06 août 2011 à 15:59
« Je pensais aux Japonais qui ont une tendance à saluer vers l'avant. »
Avez-vous déjà essayé dans l'autre sens? Non? Vous sauriez alors que 'courber le dos' appartient à l'humaine condition. Maintenant, c'est juste que je préfère souvent incliner la tête pour saluer plutôt que serrer la main, notamment en période d'épidémie de grippe, sachant le grand souci que nos compatriotes ont de leur hygiène corporelle...!
« N'y voyez rien de comparable aux jeux de mots laids pour gens bêtes qui sont seuls réservés aux FMIstes. »
Vu que je ne jouis pas du même niveau de revenus pour compenser les misères que l'on me ferait, c'eût été en effet fort injuste.
@oursivi@CJ
Je pensais à un lien vers le texte que vous évoquiez.
« Je n'en ai pas collé mon pouce dans ma bouche, mais, pas loin. »
Remarquez, à votre âge cela n'eût pas été grave vu que vous ne risquez plus une déformation du palais de celles qui réclament ensuite des soins d'orthodontie aux frais de la sécu, donc de la collectivité !
« Mais n'êtes pas obligée de sortir le fouet pour répondre à qui vous interpelle, non plus. »
Je ne fais pas d'identification à Nietzsche. S'agissant de l'actrice, son nom commence comme « sorcière (MARA) » et finit comme « chuchotement (ICH)», mais je n'ai sans doute pas une oreille de poète. Ceci étant, la prononciation berlinoise de « Ich » est « Ike », or donc, de ce point de vue, vous avez raison.
« Je fais confiance à la belle qui vous habite, j'aime moins votre façon de la plaquer au visage d'autrui. »
Merci, mais sachez que ça fait au moins depuis la préadolescence que je ne donne plus de claques aux garçons pour leur faire croire, ou à un chaperon, qu'ils ne m'intéressent pas.
Mais bon, ce que vous prenez pour de l'érudition gratuite n'est que le minimum d'informations me paraissant nécessaires et utiles à ce que quelqu'un qui n'est pas de la partie saisisse l'enjeu d'une question donnée.
D'autre part, personnellement, ça m'énerve quand quelqu'un qui cite en idéogrammes ne donne pas les lectures particulières quand c'est le cas, ou inversement cite en transcription alphabétique sans renvoyer à l'écriture idéographique. Parce que ça, en effet, c'est de l'érudition gratuite. Ex. citer 邯鄲 sans donner sa lecture alors que c'est un toponyme totalement illisible pour qui ne connaît pas la Chine, ou seulement sa lecture, laquelle est homonyme (mais non homographe) en japonais de « 'Facile, aisé à accomplir' = 簡単 ou encore de 'admiration' = 感嘆 – au sens de Ôo, Âaa ! - et même de 'fond du cœur' = 肝胆».
J'imagine que s'agissant de ce dont vous, vous êtes spécialiste, je me noierai probablement dans un verre d'eau. Au fait, c'est quoi le domaine dans lequel vous êtes très très fort ?
Enfin, si j'avais tenté une interprétation abusive de l' « Iris fou » sous forme « Kaki-tsu-bata » en tant que « Rives (端)- de - l'écriture (書き) » alors là oui, vous auriez sans doute pu fustiger!
« juste après Nankin et autres gracieusetés... » Vous ne pensez pas qu'après le double traumatisme nucléaire ça suffit et que les Japonais ont été assez montrés du doigt ?!
Nakajima avatar de Stevenson ? L'un est petit-fils de pasteur, l'autre est d'une famille de fabricants et de vendeurs de chaise à porteurs dont son grand-père renonce à prendre la succession, préférant la sinologie, inaugurant donc par là une nouvelle tradition dans laquelle s'inscrit lui, pour sa part, l'écrivain. L'un est décédé à 44 ans et l'autre à 33 ans, deux ans et demi avant la fin de la Seconde Guerre mondiale et cinq après le 「南京大屠杀」 : pinyin →Nánjīng Dàtúshā , autrement dit le « Sac de Nankin » dont il a été récemment question ici-même, mais dont la population japonaise ne pouvait savoir en 1942 que ce que les autorités avaient bien pu en communiquer, autrement dit autant que les Français sur les camps de concentration installés sur leur propre territoire ; Enfin, en 1941 il avait été envoyé en Micronésie aux « îles Palaos » pour les Français et « Pelew Islands» pour les Britanniques, territoire également composé outre les grandes îles, de 250 à 300 îles inhabitées qui était devenu japonais en 1914, passé sous tutelle américaine après guerre et devenu indépendant en 1994, et non en Chine. Il y a en effet contracté de l'asthme et une pneumonie et rentre au Japon en pleine tourmente -en compagnie du sculpteur et ethnologue HIJIKATA Hisakatsu qui pour sa part a vécu jusqu'en 1977-, quand, d'après Wikipedia in english que donc vous avez pris la peine, comme moi, de consulter, il a eu terminé「光と風と夢」 : « Lumière, Vent et Rêve », une nouvelle inspirée de la vie de Robert Louis Stevenson dans les îles pacifiques du Sud-ouest (et non pas tout court), et auquel le climat tropical des Samoa a en revanche fait du bien, s'il ne l'a pas guéri, enfin où il a pris la défense des autochtones spoliés à l'époque par les agissements des colonisateurs occidentaux et non pas Japonais qui ne les ont occupées qu'ensuite et les occupaient toujours à l'époque donc de Nakajima. Mais bon, c'est votre opinion.
Ceci étant, de ma part, il ne s'agit aucunement par là de faire étalage d'érudition mais d'une simple mise au point sur la base de consultation d'informations relatives à ces deux « conteurs d'histoire » au sens noble, à la portée plus ou moins de n'importe qui, motivée par le fait que je déteste positivement le fait de faire accroire des choses aux gens sur la base d'une salade d'infos manipulées. Et, par là, je vous critique, en effet !
Rédigé par : Catherine JACOB@Alex paulista&oursivi | 07 août 2011 à 10:12
@ Catherine Jacob
Je pensais aux Japonais qui ont une tendance à saluer vers l'avant.
N'y voyez rien de comparable aux jeux de mots laids pour gens bêtes qui sont seuls réservés aux FMIstes.
Rédigé par : Alex paulista | 06 août 2011 à 15:59
« il me semble, ai laissé ici la VF). » dites-vous, mais je ne l'ai pas trouvée.
CJ
On inverse Prénom et Nom en japonais, non ? D'ailleurs le faites spontanément dans votre billet.
En vous lisant, comparant votre culture japonaise à la mienne, j'ai eu brièvement l'impression d'avoir trois ans.
Je n'en ai pas collé mon pouce dans ma bouche, mais, pas loin.
Mais n'êtes pas obligé de sortir le fouet pour répondre à qui vous interpelle, non plus.
L'érudition quand on la sent réelle n'a jamais rien d'indécent. Je fais confiance à la belle qui vous habite, j'aime moins votre façon de la plaquer au visage d'autrui.
Se faisant vous me rappelez la fameuse phrase de Cocteau à propos de Marlene Dietrich
"son nom commence comme une caresse et se termine en coup de fouet".
http://www.franceculture.com/2011-07-27-marlene-dietrich-la-muse-rebelle.html
Des oeuvres citées, je ne connais que l'adaptation qu'Imamura fit de "Pluie noire", que n'ai pas lu.
Pour en revenir à Nakajima, étonnant le mimétisme qui le fondit à Stevenson, jusqu'à lui faire épouser ses ressentis et empathies, qui plus est - et n'est là sûrement nul hasard - juste après Nankin et autres gracieusetés... et qui comme lui dépérit de semblable asthme et hémoptysie.
Les avatars ne sont pas réservés à Achille.
AO
Rédigé par : oursivi@CJ | 06 août 2011 à 15:36
"continuent de dauber allégrement entre soi à propos de mon dernier commentaire"
CJ
Mais non, Madame Catherine, vous savez bien que tous vous aimons ici. Nous sommes taquins, pas d'aubert comme dirait père François.
D'ailleurs, je répondrai demain plus longuement à votre post, j'ai un travail à finir.
Je demain, je pas vilain.
AO
Rédigé par : oursivi@CJ | 05 août 2011 à 23:03
Rectification à propos de Kawabata: "Que j'ai lu tout court = en français"
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Je constate que ces messieurs continuent de dauber allégrement entre soi à propos de mon dernier commentaire publié tandis que ma réponse reste en attente... ! Je me permets donc de renvoyer, pour le cas où.
@oursivi@Catherine JACOB | 03 août 2011 à 19:43
« En Grèce, le mois dernier, ai lu un texte de Atsushi Nakajima (on inverse en japonais, il me semble, ai laissé ici la VF).
Est-ce un de vos auteurs fétiches ? »
Je présume que votre question fait écho à ma contestation de la traduction de la dénomination de « Cour de cassation » en faisant allusion au fait que l'une des nouvelles de Nakajima Atsushi (中島 敦), le La Fontaine japonais, mort à l'âge fatidique de 33 ans, et dont le titre original est 「名人伝 : MEIJIN_DEN」 : « Histoire (DEN) d'un Maître (MEI_JIN)», qui raconte comment, au pays de 趙 (jap : CHÔ ; Chin : Zhao / 453 av. J.-C. - 228 av. J.-C. = l'un des sept États de la Période des royaumes combattants) dans la ville de 邯鄲(jap : KANTAN ; Chin : Hantan ) sa capitale, un certain 紀昌 (jap. KI_CHÔ ; Chinois : Chi Ch’ang ) souhaitant devenir l'égal du célèbre Maître Archer 飛衛(jap. HI_EI ; Chinois : Wei Fei ) le sollicita afin qu'il l'accepte comme disciple, se retrouve traduite en français depuis l'anglais : The Biography of A great master of archery by Atsushi Nakajima sous le titre « Le Maître ». Elle est donnée en bas de cette page comme parue en français dans un recueil de nouvelles des éditions Stock que je n'ai pas lu, mais qui tire manifestement son propre titre « L’iris fou » d'une œuvre de Ibuse Masuji (井伏鱒二 ; pseudonyme de 井伏 滿壽二 [Ibushi Masuji] ), l'auteur de « Pluie noire = 黒い雨, Kuroï amé, 1966, Gallimard, 1970 » qui raconte les jours qui suivirent le lâcher de la bombe sur Hiroshima dont l'anniversaire est le six août, en japonais かきつばた [KAKITSUBATA](à, pour la fleur elle-même, la très intéressante écriture idéographique: 燕子花、杜若、nom scientifique: Iris laevigata), une nouvelle qui raconte comment l'auteur observa au bord de l'étang du jardin de la maison d'un ami philosophe, la floraison folle (狂い咲き) d'un iris d'eau, spectacle auquel se superpose celui d'une noyée à la surface de l'eau.
Bref, KI_CHÔ (ou depuis l'anglais, Chi Ch’ang) dépasse bientôt son maître qui l'envoie alors se perfectionner auprès du «老師 Vénérable maître 甘蠅(jap : KAN_YÔ ; chin : Kan Ying ; « La mouche à miel ? » )», un ermite centenaire, sorte d'Immortel taoïste.
J'aime beaucoup l'anecdote du vautour – en japonais toutefois: 鳶(TOBI: le milan) – elle me rappelle un épisode du film australien « Crocodile Dundee » quand il fait s'agenouiller un bœuf selon une technique de sorcier aborigène - dans cette trèès édifiante histoire dont le fil d'Ariane est la notion de 無為 : jap. : MU(w)I » ou Non Agir : « Le plus haut degré de l’activité, c’est l’inactivité. Le plus haut degré de l’éloquence, c’est le mutisme. La maîtrise parfaite du tir à l’arc, c’est de ne pas tirer : 至為(しい)は為(な)す無く、至言は言を去り、至射は射ることなしと。»
Alors, pour répondre à votre question :
1) Non, l'écrivain japonais sinisant Nakajima Atsushi n'est pas l'un de mes auteurs fétiches.
2) Précision : Si je lis du japonais quotidiennement, je lis assez peu de romans
3) Oui, je suis concernée par cette notion de MU(w)I et son application métaphorique dans le tir à l'arc vu la remarque m'ayant été faite un jour par un enseignant de philosophie en guise de corrigé de dissertation : « L'archer n'atteint le centre de la cible (至射= jap. : SHI_SHA chin. : Zhì_Shè) que s'il sait qu'il l'a visé » et qui, instaurant par là une différence, par ailleurs contestée par la modernité, m'avait plutôt encouragée à « écrire » qu'à « philosopher », mais il me semble avoir déjà évoqué ici-même le personnage. Autrement dit, tant qu'on ignore ce qu'on vise (cherche) même si on atteint quelque chose, on ne fait rien d'autre qu'en somme des dégâts collatéraux en tirant nécessairement, à côté. C'est, il me semble, à la fois juste et faux.
4) Toute cette histoire n'a rien à voir avec un patronyme quelconque.
5) On peut observer que les éditeurs français aiment bien les histoires de vénérables maîtres. Ex. « 名人, soit « Le maître ou le tournoi de Go (囲碁 : I_GO)» de Kawabata Yasunari (川端康成) premier prix Nobel de littérature japonais, et qui se trouve être le premier des romans japonais que j'ai lu tout court, ce tout simplement parce que c'est le premier ouvrage qui m'est tombé sous la main quand je l'ai tendue vers l'étagère... ! - Traduction de « Le Maître ou le Tournoi de Go » : Sylvie Regnault-Gatier
Nonobstant tout le respect dû au Vénérable Kan Ying et ses modèles, j'imagine que les pierres ne se déplacent pas toutes seules sur le damier en dehors des « expériences » de Uri Geller... ! Ceci étant, j'aime beaucoup le récit (métaphorique ?) du parcours initiatique de KI_CHÔ et je suis une très mauvaise joueuse de (I)Go quoique, comme cela fait longtemps que je n'ai plus joué, j'ai peut-être fait des progrès dans le 'Non-Agir', qui sait.
Ais-je répondu à votre question ?
« il me semble, ai laissé ici la VF). » dites-vous, mais je ne l'ai pas trouvée.
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@Alex paulista | 04 août 2011 à 04:56
Ne soyez pas grossier SVP, je ne pense pas avoir jamais rien posté ici qui puisse vous autoriser à penser que vous pouvez vous le permettre à mon égard.
Rédigé par : Catherine JACOB@oursivi&Alex Paulista&Cie | 05 août 2011 à 09:04
"Cath... penché vers l'avant."
Rédigé par : Alex paulista | 04 août 2011 à 04:56
Et Philippe, un penchant vers l'aveu.
L'avé est déjà pris par les latinistes du style de Jean-Dominique. Henri IV, quand tu nous tiens, les poules n'en mènent pas large... les dominicales surtout.
AO
Rédigé par : oursivi@AP-CJDR | 04 août 2011 à 16:18
Mais bon, si cela peut vous permettre d'exprimer votre passion...
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 04 août 2011 à 07:16
Rhaaa les chipies !
Sinon, d'accord avec votre analyse de 7:16 (pas humain comme horaire).
Pour corroborer le fond du billet de Philippe et l'état estival de la société (aussi la démission de Xavier Emmanuelli, qui va de pair et dont il ne glisse mot), ai croisé beaucoup de SDF agressifs depuis mon retour, à Paris voulais-je dire. Comme un sentiment de délitement. Pour le dire au plus juste aussi, beaucoup de ceux-là viennent de loin. L'Eldorado n'est pas plus vrai ici qu'aux racines de l'Amazone.
AO
Rédigé par : oursivi@VR | 04 août 2011 à 10:34
"elle ne referme jamais ses balises"
Alex
Eh, oui...
Toujours sur le départ la Mâme Cath, les billet HTLM*, pardon HTML.
AO
*acheterelleaime... on ne sait jamais, des fois que sbrig me prenne pour Zenblabla.
Rédigé par : oursivi@AP | 04 août 2011 à 09:35
@ Véronique Raffeneau
C'est déjà une expertise plus mesurée, s'appuyant sur quelques éléments tangibles d'un parcours professionnel plutôt que sur des supputations à distance concluant à un profil psychologique "préoccupant voire dangereux".
Rédigé par : MS | 04 août 2011 à 09:32
@ MS
En réponse à votre réflexion.
Philippe titre son billet : "Il y a un procureur à Dunkerque".
Le commentateur Laboca introduit le cas Marin, procureur de Paris nommé procureur général à la Cour de cassation.
Y a-t-il à la Cour de cassation, comme à Dunkerque, un procureur de la République ?
Je pense que non.
Il y a un élément qui me semble intéressant à noter si nous considérons le parcours professionnel de M. Marin, par exemple, sa bio wikipédia.
J’ai envie de dire que depuis 1988, le procureur Marin, en réalité, n’est qu’un professionnel - sûrement excellent - du droit des affaires et de la gestion, côté Parquet, des délits politico-financiers.
Sans compter les expérimentations, genre affaire Julien Dray, que son bureau des méthodes et son laboratoire effectue en roue libre pour le compte de son employeur.
Je ne suis pas du tout persuadée que ce type de profil très marqué, pour aller vite, droit et avocat des affaires, justice de luxe, politique au sens politicien, soit suffisant pour incarner au plus haut niveau de la hiérarchie judiciaire la défense de l’intérêt social.
Non pas seulement en raison du fait qu’un procureur comme M. Marin incarne de façon aussi grossière, qu’il le veuille ou non, l’avocat des affaires de l’exécutif, mais bien plutôt en raison du fait, a priori, si je m’en tiens à la notice wikipédia, que rien dans son parcours professionnel de procureur n’illustre une expérience longue et significative en matière de la défense quotidienne, laborieuse, voire ingrate de l’intérêt général, et comme magistrat celle de protecteur des libertés individuelles.
Je n’arrive pas à imaginer ce procureur ayant traversé les soucis, les malheurs et les drames quotidiens auxquels est confronté, par exemple, le procureur de Dunkerque.
Je pense que ce qui devrait faire la différence en matière de nomination prestigieuse comme celle de procureur général de la Cour de cassation, est le fait pour un magistrat d’avoir traversé dans sa carrière de façon significative le tout-venant pénal, bref ce qui peut déchirer et exploser tous les jours la paisibilité quotidienne de nous tous.
@ Catherine
Pour dire la vérité, le fait que le portail de la Cour de la cassation propose une version en japonais m'est assez indifférent.
Mais bon, si cela peut vous permettre d'exprimer votre passion...
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 04 août 2011 à 07:16
@ AO
Un autre fétichisme bien nippon de Catherine concerne tout ce qui est penché vers l'avant. C'est pourquoi elle ne referme jamais ses balises de mise en italique.
Rédigé par : Alex paulista | 04 août 2011 à 04:56
Miss Catherine,
Tiens, puisque êtes en verve "niponisante", j'ai une question à ce sujet.
En Grèce, le mois dernier, ai lu un texte de Atsushi Nakajima (on inverse en japonais, il me semble, ai laissé ici la VF).
Est-ce un de vos auteurs fétiches ?
AO
Rédigé par : oursivi@Catherine JACOB | 03 août 2011 à 19:43
Ma dactylographie dyslexique par endroits m'a fait écrire : autrement dit SHUYÔ HANKESTU et non pas JÛYÔ HANKESTU REI au lieu de autrement dit SHUYÔ HANKETSU et non pas JÛYÔ HANKETSU REI
Partout où la dactylographie est dyslexique, il faut lire HANKETSU au lieu de ANKESTU (décision de justice).
Rédigé par : Catherine JACOB@Véronique Raffeneau | 03 août 2011 à 10:10
@Véronique Raffeneau | 02 août 2011 à 13:08
« Car enfin, par exemple, le procureur Marin a bien dû activer une forme de clientélisme, sur le mode à la fois subtil et grossier, pour décrocher sa nomination à la Cour de cassation. »
J'ai jeté un œil sur la section Parquet général du site de la Cour de cassation, mais aucune information de ce type n'y est encore publiée. En revanche j'ai vu que le japonais fait désormais partie des langues étrangères dans lesquelles cette haute juridiction est présentée et expliquée :
1. English
2. عربي
3. 中文 : Chinois République populaire
4. По-русски : Russe
5. Español
6. 日本語 : Japonais
C'est intéressant de voir que le japonais transcrit (表記) tandis que le chinois transpose. Par exemple le cas de l'accès aux arrêts donnés comme exemples d'arrêts rendus (japonais 判決例 : HANKETSU_REI)
Japonais : On a en effet ici une traduction littérale qui traduit le terme de cassation (破毀 : HAKI + suffixe 院 : IN qui s'applique aux bâtiments publics ) quand la juridiction équivalente japonaise est : 最高裁判所 comme on peut le voir écrit sur le bâtiment lui-même à Tokyo : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/2c/Saikosaibansho.jpg (Raccourci : 最高裁 / Intérieur salle d'audience sur site de la Cour elle-même : http://www.courts.go.jp/ )
Que l'on se rassure, la 3ème connotation de HAKI qui par ailleurs ne s'écrit pas automatiquement comme indiqué, s'applique bien aux décisions de Justice : はき 【破棄/破毀】 → 上級審裁判所が、上訴を理由ありと認め原判決を取り消すこと
Chinois : 最高法院 重要判决选 Où la dénomination correspond effectivement à sa définition en chinois : 最高法院是現代社會中最高級的司法機構 qui explique qu'il s'agit de la plus haute institution de l'ordre judiciaire dans la société contemporaine: 民刑事訴訟等案件 concernant les affaires pénales, comme on peut le voir inscrit sur le bâtiment lui-même : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/47/SupremeCourt-ROC.JPG (Contrairement au bâtiment japonais, il faut lire de droite à gauche. )
C'est un choix, mais bon que je m'abstiendrai de le commenter vu que je ne suis pas payée pour ça.
Ceci dit tout de même, HANKESTU_REI se discute aussi (判決例、判決例とよく言われるのですが、裁判例や判例とは何か違うのでしょうか? )
De fait, on trouve sur les sites japonais spécialisés : (最近の最高裁判所の) 主要な判決 autrement dit SHUYÔ HANKESTU et non pas JÛYÔ HANKESTU REI et ils sont catalogués ainsi : 判例一覧 HANREI_ICHIRAN et classés en fonction de la nature des affaires : 民事事件 (affaires civiles)、刑事事件(affaires pénales)、行政事件(affaires administratives)に分類してあります。Et ils sont commentés. ( http://www.ilc.gr.jp/saikousai/hanrie_ichiran.htm ) La différence entre HANREI et HANKETSU_REI mérite en effet qu'on en discute. HANREI = le ratio decidendi des juridictions anglo saxones. 判例法 (HANREI_HÔ = Jurisprudence) .
Rédigé par : Catherine JACOB@Véronique Raffeneau | 03 août 2011 à 09:57
Je peux comprendre l'ambition, je peux admettre l'idée des habilités multiples qu'il faut savoir déployer pour satisfaire les exigences d'un plan de carrière.
Mais ce que j'ai du mal à admettre chez M. Marin est le fait qu'il ne cesse pas de vouloir se persuader lui-même qu'il est un magistrat, qui plus est, indépendant du pouvoir et de la politique.
Je pense qu'un telle amplitude dans l’illusion sur soi, les histoires sur lui-même qu'il se raconte, est préoccupante, voire dangereuse quand on est amené à exercer une fonction qui compte parmi les plus importantes de la justice française.
Véronique Raffeneau,
Vous avez peut-être raison, je n'en sais rien. Vous semblez en tout cas savoir de quoi vous parlez.
Rédigé par : MS | 02 août 2011 à 21:16
M. Laboca
Je vous remercie pour la référence que vous me donnez.
Ce qui me fâche dans le cas de M. Marin est le fait qu'il se définisse professionnellement comme un magistrat, et non pas comme un politique.
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/02/01/01016-20100201ARTFIG00672-marin-j-ai-agi-en-magistrat-pas-en-stratege-politique-.php
Je peux comprendre l'ambition, je peux admettre l'idée des habilités multiples qu'il faut savoir déployer pour satisfaire les exigences d'un plan de carrière.
Mais ce que j'ai du mal à admettre chez M. Marin est le fait qu'il ne cesse pas de vouloir se persuader lui-même qu'il est un magistrat, qui plus est, indépendant du pouvoir et de la politique.
Je pense qu'un telle amplitude dans l’illusion sur soi, les histoires sur lui-même qu'il se raconte, est préoccupante, voire dangereuse quand on est amené à exercer une fonction qui compte parmi les plus importantes de la justice française.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 02 août 2011 à 13:08
Les prisons sont devenues une des hontes de notre pays. A qui la faute ?
Qui donc clamait qu'il valait mieux construire des hôpitaux et des écoles que des prisons ?
Réponse : tous les gens bien intentionnés qui s'ingénient à faire du quotidien un enfer où l'absurde côtoie le chimérique...
Résultat : aujourd'hui on ferme les écoles et les hôpitaux, tandis qu'on manque de prisons !
Rédigé par : phthoreux | 02 août 2011 à 02:06