L'affaire DSK a suscité un débat intense et contrasté sur la condition des femmes. Le féminisme militant s'en est donné à coeur joie et, en face, toutes sortes de réactions se sont manifestées qui allaient de la virilité la plus bête à la compréhension la plus fine.
Je ne suis pas sûr toutefois que l'effervescence politique et médiatique de ces dernières semaines ait fait avancer d'un pouce la cause des femmes dans ce que celle-ci mérite d'adhésion évidente et d'équité légitime.
J'ai scrupule à le dire mais la coupe du monde du football féminin a sans doute plus fait, pour ce combat nécessaire, que les mille colloques, réflexions, polémiques, banalités et ratiocinations qui nous inondent chaque jour sur ce thème et sont parfois de nature à nous détourner par saturation de ce dont on voudrait nous faire prendre conscience sans répit.
L'équipe de France féminine a été formidable. Au-delà de la découverte que le football féminin, comme le tennis d'ailleurs, offre un spectacle à la fois impressionnant et agréable comme si moins de force et de vigueur apparentes entraînaient plus de qualité et d'élégance dans le jeu, on a perçu à quel point le comportement de ces sportives de haut niveau nous changeait d'une manière radicale de celui des joueurs masculins (JDD).
Très peu de brutalités inutiles et donc de coups francs. Aucune contestation de l'arbitrage pourtant discutable, notamment lors du match de la France contre la Suède. Très peu de palabres sur le terrain. Une énergie de tous les instants. Aucune comédie, aucune de ces scènes grotesques où de grands gaillards même pas touchés se roulent par terre en feignant une douleur extrême. Une concentration sur l'essentiel. Aucune attitude arrogante ou de prestance ridicule. La mise en pièces radicale, à chaque seconde, du cliché qui vise à ranger ces femmes dans la catégorie des hommes comme si, physiquement gracieuses ou non, elles avaient perdu, en jouant au football, toute féminité. Reproche bêtement "machiste", à les voir évoluer, qu'il s'agisse des Françaises ou par exemple des Américaines.
Il y a un rapport au sport collectif qui est donc spécifiquement féminin. Les joueuses accomplissent les mêmes gestes que les hommes, s'adonnent au même jeu mais elles le font autrement. Il me semble qu'il est possible de généraliser et que par exemple, dans le domaine politique, certaines femmes ont su répudier les défauts virils pour s'attacher à une conception du pouvoir et de l'action singulière et, je l'espère, porteuse d'avenir.
J'aime ces onze femmes françaises et leur entraîneur qui, homme, a su si parfaitement appréhender ce que leur sexe apportait de nouveau et de salutaire dans un jeu vieux comme le monde.
Le féminisme, grâce au ballon rond, a fait un pas de géant.
Oui où sont ces femmes ?
Celles qui ne vivaient pas de leur
broderie et de leurs plats cuisinés parce
qu'elles faisait couple avec le père de
leurs enfants et avant cela : mari ?
Oui où sont-elles ces femmes ?
Celles dont les rides racontaient une
histoire : leur histoire ?
Celles qui se battaient au jour le jour
pas avec des "agents" ou des médias
mal veillants ?
Oui où sont-elles ces femmes ?
Celles qui dans une recette de cuisine
racontaient leur vie de par le soin et
l'attention qu'elles avaient adaptés au
membres de la famille et dont la recette
était finalement bonne ?
Oui où sont-elles ces femmes ?
Celles qui savaient de l'amour raconter
l'histoire parce que c'était la leur ?
Oui où sont ces femmes ?
Celles qui savaient laisser leurs enfants
libres d'exprimer ce qu'elles ne comprenaient pas ?
Oui où sont ces femmes ?
Il en existe encore sans doute mais nous
les connaissons moins ; les signes de
reconnaissance ont changé.
Mais peu de femmes savent par l'image
nous raconter l'histoire de ces femmes
parce qu'elles ne trouveront âme qui puisse
les incarner; les rides ne racontent plus
les mêmes histoires.
Rédigé par : calamity jane | 27 juillet 2011 à 16:05
@ Mary
Au basket, le ballon est carré ou bien vous pratiquez une variante sans courir ?
Sérieusement, quelle est la différence ?
Moi qui ne supporte pas le basket à cause de la puanteur qui règne et toutes ces aisselles qui se présentent à votre nez en milieu clos, j'ai du mal à vous suivre.
Rédigé par : Alex paulista | 27 juillet 2011 à 14:43
"Les yeux baissés,
Les genoux serrés,
Faites de la dentelle
Faites de l'aquarelle,
De la tapisserie,
De la pâtisserie,
Mais n'allez pas surtout
Courir le guilledou
Avant de prendre époux"
(M. Vidalin)
---
Il est remarquable qu'un homme de la génération de Philippe Bilger aime ces femmes qui courent après un ballon rond, alors que jusque dans les années 70 le foot féminin n'était ni autorisé ni toléré en France.
Personnellement, je ne crois pas que le droit de jouer au football, comme au rugby, ou à concourir dans des matchs de boxe ou de catch, figure parmi les plus nobles conquêtes de la femme.
Arriérée, peut-être, bien que je fus et sois restée une grande sportive (athlétisme, parachutisme et basket dans ma jeunesse, plus tard et jusqu'à aujourd'hui, tennis, natation, vélo, rando, ski de fond, ping-pong...)
Rédigé par : Mary Preud'homme | 27 juillet 2011 à 11:46
Merci pour un billet traitant de l'embellie de notre été, à savoir une image enfin "haute" du football à nous présentée admirablement par nos sportives françaises et internationales. Le football ainsi peut représenter un jeu sain, sans faussetés destinées à tromper l'arbitre... Je suis amoureux inconditionnel de ce football féminin... Bravo et merci.
Rédigé par : JEM | 26 juillet 2011 à 13:56
Les femmes et le foot, les femmes et la peinture, les femmes et la réalisation cinématographique, etc. ; lorsque les femmes ne sont plus seulement objet mais aussi sujet, alors leur cause avance et je pense que tout ce qui, en outre, contribue à donner une autre image des femmes est bon pour la cause des femmes - je suis lasse de l'image sexy des femmes (jeunes forcément) partout toujours ; et ce qui est bon pour la cause des femmes est aussi bon pour la cause des hommes, autrement dit pour la cause de l'humanité car c'est bien de cela qu'il s'agit, d'humanité, de respect de l'autre, même lorsque l'autre est une femme, du respect que l'on se doit à soi-même.
L'affaire DSK est bel et bien l’instantané de ce que nous ne voulons pas voir : argent égal pouvoir, pouvoir égal argent, pouvoir égal protection, protection égal abus...
Et même s'il n'y a pas eu abus au sens strict du terme, quelle image de l'homme donne-t-on lorsque l'on se tape la jeune femme trente mille fois plus pauvre que soi et trente ans plus jeune également, c'est cette outrance qui est profondément choquante : le véritable pouvoir c'est de pouvoir avoir les choses, les gens, et de ne pas l'utiliser... Comment "éduquons"-nous nos chefs ? et qu'attendons-nous d'eux ?
Il y a beaucoup à apprendre de cette malheureuse affaire. Je suis de gauche de par mes origines sociales et de par mes conditions de vie, et je regrette profondément que des gens qui se disent de gauche ne soient pas capable de mettre de côté leur solidarité de classe (je pense en particulier à JF Kahn mais aussi peut-être aux époux Badinter) pour refuser clairement et simplement qu'un homme qui a tout séduise une jeune femme belle et pauvre, entre deux rendez-vous familiaux ; la gauche et la droite n'ont rien à voir avec l'intime, mais l'homme riche puissant doit encore plus le respect aux pauvres, surtout s'il a adhéré à un programme politique, celui du Parti socialiste, qui a mis en avant son désir d'égalité et de justice sociale.
Rédigé par : Josiane Lacombe Minguell | 24 juillet 2011 à 13:48
Vous êtes donc aussi fan de Dutronc ! je m'en doutais !!!! notre vie n'est-elle pas qu'un cactus où l'on gémit, né criquet ou pas ???? Sissi ! (aimez-vous aussi celles qu'on ne voit pas dans ELLE ?)
Amitiés cactées à votre Dame !
Rédigé par : Cactus | 22 juillet 2011 à 12:10
A l'attention d'Achille.
Le Nouvel Observateur de cette semaine (papier) publie des interviews d'Elisabeth Badinter et de Cynthia Fleury (une philosophe que je ne connaissais pas) en rapport avec l'affaire DSK.
L'une et l'autre sont passionnantes.
...quelle que soit notre appréciation des positions de l'une et de l'autre, l'esprit respire : le lecteur est valorisé et respecté.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 22 juillet 2011 à 07:42
"L'affaire DSK a suscité un débat intense et contrasté sur la condition des femmes...."
Intense assurément, et contrasté du seul point de vue masculin... Concernant les femmes, quelles que soient les conclusions de ce feuilleton judiciaire, les zones d'ombre de ce DSK révélées dans le prolongement de cette affaire, en font un personnage assurément peu reluisant pour la gente féminine.
Rédigé par : tal | 20 juillet 2011 à 09:38
C'est vrai ? La pratique du foot conduit les femmes à moins discutailler ? Moins de chiqué ? Plus de fair-play ?
Chérie, tu prends les crampons, je t'emmène au stade, oui, maintenant sous la pluie, sois fair-play et ne discute pas.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 19 juillet 2011 à 12:14
"certaines femmes ont su répudier les défauts virils pour s'attacher à une conception du pouvoir et de l'action singulière et, je l'espère, porteuse d'avenir"
Comme Margaret Thatcher par exemple ?
Les défauts humains seraient l'apanage des hommes ?
Quelle ineptie...
Rédigé par : Fillatre Gilbert | 19 juillet 2011 à 11:56
"On ne se sert pas d'une possible injustice
pour faire avancer une cause"! E. Badinter
Qu'est-ce qu'elle dit ?
Une possible injustice pour faire avancer
la cause de quoi ? de la Justice ?
Mais non ! il s'agissait tout simplement
des femmes footballeuses dont on apprend
l'existence ces jours... -je signale pour
information générale que les premières
furent celles avaient essayé de constituer
une équipe de rugbywomen ; je sais el sadate
pourtant c'est la réalité.
Rédigé par : calamity jane | 19 juillet 2011 à 10:52
Je ne sais pas si le fait que les femmes doivent bien jouer au foot pour mettre en valeur leurs qualités constitue une avancée considérable pour la cause féminine.
La cause footballistique sans aucun doute, vu leur esprit sportif et les jolies patates qu'elles mettent au fond. C'est déjà beaucoup.
Je n'ai pas envie qu'on rajoute trop de symboles à ce qui n'est qu'un jeu. Le fric, les contrats d'image, la pression et les considérations ethniques ont assez pourri le foot masculin.
Rédigé par : Alex paulista | 19 juillet 2011 à 10:52
Sur le féminisme et plus particulièrement sur un des grands combats féministes comme celui des années 70 qui a permis d’aboutir à la pénalisation du viol, je me rappelle - j'avais vingt ans - avoir été totalement impressionnée et bouleversée au plus profond de moi-même, pour toujours, par un film aujourd'hui oublié qui s'appelait "L'Amour violé" de Yannick Bellon.
La singularité de ce film avait été de montrer, pour la première fois, du moins dans le cinéma français, ce qu’était un viol dans toute sa réalité, crudité, terreur et sauvagerie.
Ceci juste pour dire que je pense que ce sont la littérature, le cinéma, la fiction, la mise en récit au sens haut et large qui agissent comme des marqueurs de premier ordre dans la prise en compte individuelle et collective d'une cause.
La violence et la médiocrité médiatiques - l'un et l'autre sont souvent indissociables - en rapport avec l'affaire de NY vont totalement à l'encontre et disqualifient la ou les causes dont les médias se targuent d’être les relais.
Le traitement judiciaire et médiatique, immédiat, en temps réel, pratiquement devenus indifférenciés, et dont a parlé Jeanne dans des billets précédents, le fait que n'importe quelle "information", du moins présentée comme telle, n'importe quel "témoin", du moins rapporté comme tel, n'importe quelle "réaction", du moins, médiatisée comme telle, tout cela, ces dernières semaines, finit par ne créer que de la confusion et du chaos.
Achille, je ne sais pas quoi répondre à votre question. Si ce n’est que je pense que la seule médiation qui vaille et qui permette de faire avancer réellement une cause ou un combat, ou plus prosaïquement qui permette la mise à jour d’une vérité, est celle de la mise en récit par un écrivain ou un cinéaste.
Pour l’heure, l’affaire de NY est, avant toute autre considération, un dossier judiciaire. Pas plus, pas moins.
Je pense que la difficulté immense à laquelle est confrontée la justice américaine est que cette affaire le reste en l'amarrant solidement dans le droit ou du moins ce qu'il en reste, quelles soient les multiples pressions qui la traversent.
@ Philippe
Toujours désolée de m'éloigner de notre équipe féminine de foot...
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 19 juillet 2011 à 07:49
@ une fan
Mon allusion, en dehors du jeu de mot un peu facile, faisait surtout référence à l’avis d’Elisabeth Badinter concernant la ruée des mouvements féministes qui a suivi l’affaire DSK.
Je vous invite à écouter ce qu’a dit cette femme qui est féministe elle-même. Je partage entièrement son avis.
http://bembelly.wordpress.com/2011/07/06/elisabeth-badinter%E2%80%98%E2%80%99politiques-editorialistes-et-feministes%E2%80%98%E2%80%99taisez-vous/
L’excès dessert toujours la cause que l’on veut défendre.
Rédigé par : Achille | 19 juillet 2011 à 07:26
Oui Philippe ces femmes m'ont surpris et enchanté. Une vraie découverte.
Le niveau de jeu surprenant.
L'absence de discussions á n'en plus finir des joueurs spécialistes du "chiqué", un vrai cadeau !
Il y a des choses comme ça dans la vie qui passent inaperçues, qui n'ont l'air de rien, mais qui sur la durée impriment une marque, un sillon.
Le parallèle avec DSK peut paraître bizarre mais je suis aussi de l'avis que beaucoup de petites choses, comme nos footballeuses par exemple, rétablissent á la longue l’image de respect simple et naturel que certains de nous ont oublié.
C'est alambiqué, mais c'est pas grave.
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 19 juillet 2011 à 00:42
Je pense, cher Philippe, malgré tout mon respect et mon admiration, que vous faites fausse route.
Si je suis la première à me réjouir de la nouvelle médiatisation du football féminin et de leur comportement exemplaire, je rappellerai toutefois deux choses.
La première, c'est que ces sportives ne sont pas des militantes féministes. Elles n'étaient pas là pour faire "avancer la cause des femmes", mais bien pour mettre un ballon au fond d'une cage dans les règles de l'art. A ce titre, il ne me semble pas approprié de comparer leur action à celles des militantes féministes qui elles, s'engagent pour que les choses changent, avec plus ou moins de succès et d'efficacité selon les personnes et les mouvements.
La seconde, c'est que je ne suis pas sûre qu'il soit pertinent de créer un lien direct de causalité entre le fair-play de ces sportives et leur genre. Je suis désolée, mais je ne ferai pas l'affront à ces messieurs de considérer que, parce qu'ils sont hommes, ils sont condamnés aux palabres, à la mauvaise foi et à l'antijeu.
Faut-il vraiment conclure que, parce que leur comportement sur le terrain était exemplaire, les femmes footballeuses sont plus fair-play, plus élégantes, "meilleures", en somme, que leurs camarades masculins ? Cela me paraît un peu facile. Je préfèrerais que cette expérience nourrisse une réflexion sur le rôle de l'argent, la "starisation" des footballeurs hommes, qui leur ont donné un sentiment de toute-puissance et une propension non négligeable à l'arrogance. Mises dans une situation analogue, les dames n'auraient-elles pas elles aussi eu un comportement décevant ? Nul ne le sait. Mais il est normal de se poser la question.
Rédigé par : natoussia | 18 juillet 2011 à 11:55
L'exception qui confirme la règle ?
http://www.metrofrance.com/video/violence-extreme-au-foot-feminin/mikg!ukK9fjCQvNo/
Néanmoins j'adhère sans problème à votre propos.
Rédigé par : Phédon | 18 juillet 2011 à 11:42
Que c'est décevant de votre part ce billet !
J'aime le foot et votre analyse du jeu féminin, ça c'est fait ! Mais que dire de le mettre en parallèle avec le féminisme dans l'affaire DSK...C'est terriblement réducteur et erroné.
Je suis à 100% d'accord avec le commentaire et les propos tenus par Véronique Raffeneau dans leur intégralité.
Monsieur Bilger le jeu collectif et intelligent des femmes va certainement redorer le blason du foot (abîmé par le lucre et la non éducation de ceux qui le pratiquent actuellement) et permettre un développement de sections féminines dans ce sport. Mais rien pour l'égalité des droits et de la considération entre femmes et hommes. Je n'ai jamais milité en tant que féministe car je fais partie des "privilégiées" ayant eu tous mes droits respectés, par ma lutte personnelle et une éducation solide en la matière.
Je ne comprends d'ailleurs pas certains propos :
"Le féminisme, grâce au ballon rond, a fait un pas de géant. C’est d’autant plus vrai qu’après l’affaire DSK il était arrivé au bord du gouffre" (sic Achille)
Quel bord du gouffre ? croyez-vous que les propos de certains hommes et élus politiques n'y étaient pas directement tombés, dans le gouffre ? Je vous rappelle que le féminisme n'est pas sorti très vite du bois... il a fallu la mauvaise foi des politiciens menteurs pour les faire sortir. Mais brisons là, comme l'a judicieusement écrit Véronique Raffeneau, l'analyse est ailleurs...
Rédigé par : une fan | 18 juillet 2011 à 11:04
@Véronique Raffeneau
« Qu'il s'agisse de DSK, de la jeune femme affirmant avoir été violée, du procureur Vance, l'ensemble des protagonistes m'apparaissent être aujourd'hui broyés par un délire et un chaos médiatiques qui les dépassent tous les trois. »
Je pense, en effet, que cette affaire dépasse très largement la sordide histoire de viol présumé. Elle est une fois de plus l’occasion d’opposer la communauté noire américaine à la communauté blanche. Un conflit qui n’a jamais cessé d’exister dans ce pays, malgré les grandes évolutions effectuées au cours des cinquante dernières années. Que de chemin parcouru, en effet, entre l’assassinat de Martin Luther King et l’élection de Barack Obama.
Mais la classe défavorisée est en majorité noire et ce ne sont pas les quelques stars du show-business et du basket de couleur qui sauraient donner le change.
Qui a raison, qui a tort entre la modeste femme de ménage et l’homme qui occupait des fonctions prestigieuses ? Ce n’est déjà plus le problème.
Rédigé par : Achille | 18 juillet 2011 à 10:21
Une différence notable, c'est que les cages et le terrain sont de la même taille que chez les hommes, ce qui automatiquement crée des espaces et favorise un jeu offensif.
Sinon, vu du boteco pendant Brésil-Nouvelle Guinée: après une première mi-temps laborieuse, le Brésil ouvre la marque sur un but impressionnant. À l'entrée de la surface, une jolie blonde dont je ne me souviens pas du nom (Cristiane je crois) enchaîne coup du sombrero du droit, reprise de volée du gauche qui fusille le but dans le petit filet.
Tout le monde exulte.
En fond, les conversations reprennent, avec les mêmes commentaires sur les filles qui passent devant le bar.
Je suis donc d'accord avec SR, les amateurs de foot saluent le beau jeu, mais cela ne fera pas avancer la cause féministe d'un iota.
Rédigé par : Alex paulista | 18 juillet 2011 à 02:49
Pour DSK c'est la lutte qui pourrait l'amener au ballon.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 17 juillet 2011 à 21:24
@ témoignage fiscal
Je disconviens.
Allez voir un match des plus basses divisions chez les hommes, vous y trouverez (quasiment) autant de mauvaise foi, de non-respect des décisions de l'arbitre, de simulacres, d'arrogance, etc., que chez les pros. Et pourtant, il n'y a guère d'enjeu.
Match de coupe du monde chez les femmes, même si l'argent n'est pas roi comme chez les hommes (tant mieux sans doute), tenue impeccable, respect des règles, voire une forme de pureté.
Chapeau bas, mesdames ! vous m'avez réconcilié avec le foot.
Rédigé par : bob | 17 juillet 2011 à 16:49
Il en est du cyclisme comme du football. Les médias ne s’intéressent qu’aux compétitions masculines.
Cela fait bien longtemps que l’on ne peut voir une course cycliste féminine sur aucune chaîne TV ? Sans doute une question d’audimat. Encore qu’il est loin d’être démontré que les téléspectateurs s’intéresseraient moins aux compétitions féminines qu’à celles de nos champions masculins.
Quelle chaîne retransmettra le Tour de France féminin ? Et pourtant quand on voit le palmarès de Jeannie Longo, qui à 52 ans continue à gagner, on peut s’interroger sur cette forme d’ostracisme de la part des médias.
Le cyclisme est certainement une des plus grandes leçons de courage que l’on puisse offrir. Certains politiciens et journalistes devraient se mettre plus souvent au vélo...
Rédigé par : Achille | 17 juillet 2011 à 16:17
L'illusion d'un post estival. Le foot féminin ne permettra pas une avancée pour l'égalité. Un divertissement n'a jamais éteint le racisme ou d'autres tares humaines.
Rédigé par : SR | 17 juillet 2011 à 16:04
"comme si moins de force et de vigueur apparentes entraînaient plus de qualité et d'élégance dans le jeu"
Pas que dans le jeu, dans toutes les dimensions de la vie.
C'est ce qui fait leur différence et les placent au-dessus de la mêlée.
Différence qu'hélas certaines veulent pour je ne sais quelle obscure rancoeur abolir en les rabaissant dans une fausse et contraignante égalité.
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 17 juillet 2011 à 15:19
"Je ne suis pas sûr toutefois que l'effervescence politique et médiatique de ces dernières semaines ait fait avancer d'un pouce la cause des femmes dans ce que celle-ci mérite d'adhésion évidente et d'équité légitime."
Eh bien, en ce qui me concerne, je suis absolument certaine que tant que le politique, les communautarismes, le médiatique, le féminisme, la lutte contre le racisme, la détestation de la richesse, la dénonciation de la pauvreté, le combat contre les inégalités, les dogmes et les idéologies des uns ou des autres etc., etc. instrumentaliseront un dossier judiciaire, quel qu'il soit, aucune cause au monde ne pourra réellement grandir et avancer.
Car à mes yeux ce qui est en cause est le principe même du droit et de la confiance dans le fonctionnement de la justice - pour cette affaire, américaine, mais elle pourrait tout aussi bien être française - aujourd'hui totalement débordée comme jamais par les excès ahurissants d'une emprise médiatique et politique au sens large, expéditives et sommaires.
Qu'il s'agisse de DSK, de la jeune femme affirmant avoir été violée, du procureur Vance, l'ensemble des protagonistes m'apparaissent être aujourd'hui broyés par un délire et un chaos médiatiques qui les dépassent tous les trois.
Pour le match de foot, désolée, je n'ai pas regardé.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 17 juillet 2011 à 14:00
Vous oubliez les enjeux. J'ai du mal à imaginer qu'il y aurait une "valeur féminine". Il n'est pas contestable qu'il y a une différence entre les hommes et les femmes. Tous les hommes un peu attentifs ressentent bien que les femmes sont plus intuitives, globalement plus sophistiquées qu'eux. Disons-le, plus intelligentes. Mais ce n'est probablement qu'une sensation, elle aussi liée aux enjeux entre l'homme et la femme. A froid, il y a autant de personnes de qualité et de mauvaises personnes dans un camp comme dans l'autre. Pour en revenir au football, si les enjeux de ce sport au féminin rejoignent un jour ceux des hommes, il est probable que le spectacle qui vous désole chez ceux-ci sera le même chez celles-là. Cordialement. H. Dumas
Rédigé par : temoignagefiscal | 17 juillet 2011 à 11:45
Bonjour Philippe Bilger,
« Le féminisme, grâce au ballon rond, a fait un pas de géant. »
C’est d’autant plus vrai qu’après l’affaire DSK il était arrivé au bord du gouffre.
Rédigé par : Achille | 17 juillet 2011 à 11:43