La dignité du peuple norvégien, de son gouvernement, de la famille royale.
L'impressionnante minute de silence respectée par tout un pays.
Les 78 victimes au moins d'Anders Behring Breivik (ABB) et l'incarcération maintenue de celui-ci, décidée dans une audience à huis clos coupant court à son obscène désir de publicité (France 3).
Ses aveux avec le paradoxe insoutenable de sa déclaration de non culpabilité parce qu'il aurait agi pour le bien de sa patrie.
Depuis l'automne 2009 apparemment, ABB préparait ces monstruosités perpétrées le 22 juillet.
Fondamentaliste chrétien, populiste, d'extrême droite, contre l'islamisme et le multiculturalisme, tueur en série : autant de mots, de concepts et d'étiquettes pour tenter d'y voir clair, de déchiffrer l'horreur et de comprendre l'incompréhensible.
Rien n'est plus insupportable pour la famille humaine, devant un tel crime de masse, que de devoir avouer qu'il y a des comportements qui échappent à l'entendement ; qu'il y a des paroxysmes dans la détermination, la sauvagerie et la cruauté qui demeurent, à l'instant même de leur surgissement, une énigme absolue, un angoissant mystère. Alors, on essaie ici ou là - et on trouvera toujours des spécialistes patentés pour cela - de reconstituer le terreau intellectuel, idéologique, existentiel qui a suscité, comme une conséquence nécessaire croit-on, les massacres commis par ce célibataire de 32 ans sur le visage duquel, évidemment, rien ne permettait de lire les désastres rêvés et réalisés.
Il faut admettre qu'ABB, dans le survol forcément rapide qui a été fait de son être et de son histoire, offrait dans leur plénitude les charges positives et négatives qui étaient les plus à même de mobiliser les répulsions politiques aujourd'hui dominantes : pour le populisme, pour l'extrême droite, pour le fondamentalisme de surcroît chrétien, contre l'islamisme, contre le multiculturalisme ! Le tableau était complet pour qu'on puisse se donner l'illusion que ces identités fragmentaires étaient de nature à composer un personnage voué presque inéluctablement à ce pire pourtant, au sens propre, inimaginable.
Cependant ABB, pour qui ne s'abandonne pas à une conception mécaniciste de l'humain, est bien plus que le socle sur lequel il a pu s'appuyer ; il résiste, par ses obscurités insondables, à la grille d'analyse qu'on prétend lui appliquer. A un certain moment, sa liberté et sa folie intimes, devenues impérieuses, ont brisé l'ordinaire de ses jours et de ses obsessions pour éclater en des crimes qui renvoient d'abord à une interrogation sur ce qui a fait passer un univers solitaire, virtuel et abstrait à une apocalypse concrète et froidement perpétrée.
En ce sens, j'approuve le ministre Thierry Mariani dénonçant la volonté du MRAP de s'en tenir au populisme et à l'extrême droite pour élucider la tragédie norvégienne. Ils n'expliquent rien puisque manque la clé essentielle, qui réside dans ABB lui-même : pourquoi s'est-il dégagé du chemin balisé d'idées et de détestations sans risque pour aborder un territoire de sang, de destruction et de mort ? pourquoi s'est-il quitté pour tuer autrui, dans une haine globale dépassant de très loin le champ de ses préoccupations partisanes ? pourquoi est-ce cette singularité-là, et pas une autre lestée des mêmes bagages, qui a mis en branle ce processus épouvantable ? Le narcissisme incontestable ne répond pas en détail à ces lancinantes et capitales questions.
L'inconnu de Norvège est là : dans ce mystère indéracinable, dans cette certitude qu'il est le seul, parce qu'il a franchi la frontière les yeux ouverts, à tout savoir de lui-même.
S'indigner des crimes, pleurer avec la Norvège, c'est à notre portée.
Bon je pense qu'il ne sera pas publié, tant pis, dormez sur vos deux oreilles, braves gens, c'est juste un fou qui passe.
Rédigé par : François Behemothe | 05 août 2011 à 19:25
Franchement je suis sidéré par tout ceci.
Prenons les choses calmement.
L'extrême droite, vous l'avez vue ????
Ces cranes rasés qui cassent du bougnoule comme on casse du bois.
Qui font le salut nazi devant des drapeaux à croix gammées.
Qui portent au nu le cochon, leur semblable.
Qu'a fait le nazisme, exterminer méthodiquement les juifs, les homosexuels, les tziganes, les fous.
Et ces gens se réclament de ce régime. Alors dans ces conditions on peut m'expliquer ce que représentent 78 morts, rien du tout, l'aboutissement du principe, celui d'un non respect de l'autre à partir du moment où il n'est pas tel qu'on le veut.
Cette personne n'est pas plus folle que les Nazis qui œuvraient dans les camps d'extermination en bons fonctionnaires.
C'est trop simple de lui coller l'étiquette de fou, d'ailleurs aucun psychiatre pour le moment n'a conclu ainsi.
Refuser de voir en face la vérité est criminel et permettra qu'une telle chose se reproduise encore.
Sans respect de l'homme et de sa diversité point de salut et l'UMP en reprenant le discours du Front National ne fait qu'encourager l'extrême droite.
On le voit avec le Front Identitaire qui ouvre des maisons ouvertement racistes, dont partent des virées xénophobes (Lille, Lyon, Paris).
Continuez à fermer les yeux, à faire les étonnés, le réveil n'en sera que plus dur.
Rédigé par : François Behemothe | 05 août 2011 à 19:22
Quelle que soit la "religiosité" d'Anders Behring Breivik, et quel que soit le rapport de cette "religiosité" avec son acte épouvantable, il y a bien toujours, dans le monde contemporain, un problème religieux extrêmement grave qu'il faut cesser de nier.
Les trois grandes religions monothéistes continuent d'enseigner que Dieu a commandé de "bons" massacres. Si un croyant tue pour une cause qu'il croit bonne c'est donc très logique et très banal.
Il faut exiger des religions qu'elles cessent leur enseignement criminogène.
Mon article sans doute le plus directement en rapport avec le massacre d'Oslo est celui-ci, très provocateur (à la réflexion) que j'ai publié à Noël dernier :
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/il-faut-aimer-les-bons-massacres-86137
Il m'avait été inspiré après un échange, épuisant et vain avec, notamment, un JEUNE essayiste et un JEUNE théologien sur le site CAUSEUR, pourtant très ouvert aux "remises en question" de toutes sortes.
Rédigé par : Pierre Régnier | 02 août 2011 à 22:50
Quelques commentateurs de ce blog touchent bien la vérité (scientifique) du bout des doigts, pour s'en retirer à la hâte : c'est normal, ils viennent d'effleurer tout à la fois le "sacré" et "l'impur", en d'autres termes ce que l'on n'a pas le droit de toucher.
Arguments "théologiques" ou "politiques" ou "psychiatriques" ne servent qu'à ne pas vouloir savoir quelque chose de simple.
Que l'on se place du point de vue (simples différences sémantiques) des "programmes phylogénétiques" de l'Ethologie ou des "pulsions archaïques" de la Psychanalyse, force est de reconnaître que nous sommes en présence du "thanatos", de la "pulsion de mort", de "l'agressivité nécessaire".
L'instinct de destruction (qui ne va jamais sans Eros ou et/ou pulsions d'autoconservation telles que faim et soif) est consubstantiel à la tous les êtres vivants dotés d'un embryon de système nerveux.
La "nature humaine" est, comme toujours en l'espèce,une nature animale phylogénétiquement nécessaire et totalement disjointe de tout niveau de civilisation. Les zélateurs et machinistes de celle-ci ne font que tenter d'opprimer ou de moduler les pulsions de base dans l'espoir de les faire disparaître, ou au moins d'en interdire la représentation mentale en dehors de formes prescrites (sport, organisation de la vie sexuelle en fonction d'impératifs sociaux/ "moraux" n'ayant rien à voir avec elle etc.) jusqu'à bannir même la représentation de la "jouissance" (incidemment, l'obésité de masse et le retour puritain qui s'instaurent aux USA n'ont pas d'autres causes que cette exclusion de la notion de "plaisirs de la vie").
Ce qui s'est produit en Norvège n'est, à mon avis, que la conséquence prédictible de l'étouffement épouvantable qui règne dans ces sociétés hyperopressives nordiques, dont on s'étonne du taux de suicides, perversions, alcoolisme, toxicomanies, malgré une grande libéralité de moeurs (mais cette libéralité est considérée comme hygiénique et facteur de "lien social", pas comme une jouissance libertine) et un grand confort matériel.
Il est d'ailleurs patent que cette évolution psychiquement mortifère nous atteint rapidement et insidieusement.
Behring Breivik, quelle que soit sa structure psychique (qui à mon avis ne diffère guère de celle de la plupart des "dirigeants") peut être regardé comme l'illustration de ce que les contraintes civilisationnelles engendrent : se serait-il suicidé (c'est-à-dire ayant tourné la pulsion de mort contre lui même) il ne serait qu'un chiffre dans les statistiques ; ayant joui de ses pulsions mortifères de la manière que l'on sait, il devient un "monstre", un "fou", un "influencé" etc.
Bref, un "raté" de la civilisation.
Erreur, il en est une conséquence.
Rédigé par : hippocrate | 01 août 2011 à 11:11
"Un suicide collectif, peut-être ?"
Frank Thomas,
C'est depuis l'invention de la bombe atomique et les gaz à effets de serre de l'ordre du possible.
Autrement dit, la civilisation porte aussi en elle le germe de sa destruction. Autrement dit encore, l'homme s'avère incapable de maîtriser totalement la violence qui est en lui.
Dans son triangle oedipien, Freud pose de manière arbitraire un désir objectal du fils pour la mère.
René Girard explique ce désir de manière plus rationnelle et convaincante. Le fils a pour modèle le père et va donc désirer ce que désire le père : en premier lieu la mère. Mais ce modèle est aussi obstacle. Plus grand sera le modèle, plus grand sera l'obstacle et donc la force à déployer pour le dépasser, c'est-à-dire l'abattre. D'où, très tôt dans l'humanité, l'apparition d'interdits, à commencer par l'inceste et le parricide. Ils ne sont pas d'abord d'ordre moral mais visent à refouler la violence.
Le mécanisme opère d'une manière analogue sur le plan collectif. Notre mimétisme est facteur de violence, et plus l'indifférenciation (notre pente naturelle, cf. Tocqueville) croît plus le risque de violence s'exacerbe. En ce sens, la mondialisation n'a rien pour rassurer.
Une introduction synthétique de l'oeuvre de René Girard est peut-être "Les origines (violentes) de la culture".
Rédigé par : MS | 30 juillet 2011 à 11:39
JM Le Pen adepte d'Orson Welles :
"Jean-Marie Le Pen juge que la "naïveté" du gouvernement et de la société norvégienne est "plus grave" que les attaques perpétrées par Anders Behring Breivik" (Le Figaro).
Orson Welles :
"En Suisse, ils ont eu l’amour fraternel, cinq siècles de paix et de démocratie. Et qu’est-ce que cela a donné ?
L’horloge coucou !"
Orson Welles ("Le Troisième Homme")
Rédigé par : Savonarole | 30 juillet 2011 à 08:25
"C'est ce qui n'est pas homme autour de lui qui rend l'homme humain. Plus sur terre il y'a d'hommes, plus il y'a d'exaspération". (H. Michaux : "Face aux verrous", 1954). Et si, définitivement, nous avions ouvert la voie à l'exaspération?
La phrase d'H. Michaux, me semble-t-il, englobe sans les infirmer, toutes les explications de type idéologique, politique, psychologique... fournies pour tenter de cerner un tel acte.
Rédigé par : Ighil | 29 juillet 2011 à 19:56
M. Bilger a souvent le génie de provoquer des échanges fort intéressants formant un édifice auquel on aimerait ajouter sa pierre.
Concernant l’inconnu de Norvège, je regrette que dans une tribune aussi libre, personne de cherche la bonne foi de celui-ci, car soit il est fou, soit il a cru bien faire. La question est donc de savoir comment peut-on croire bien faire en commettant un tel désastre. Nous noterons que la même question peut se poser pour Hitler, et que ce n’est pas en se voilant hypocritement la face à la seule idée que la bonne foi puisse générer de telles catastrophes qu’on y comprendra quelque chose.
Tout d’abord, une telle démarche peut s’inscrire dans un total mépris de la vie, tel qu'on l’entendait notamment dans les civilisations antiques, et encore aujourd’hui avec le terrorisme islamique. Seules comptent les âmes. Partant, que valent cent arrêts de vie sans déchéance des âmes, au regard de l’enjeu du salut de toutes les âmes d’un peuple ?
Ensuite, cette démarche peut aussi s’inscrire dans des dérèglements psychologiques qui ne relèvent pas forcément de la maladie. La volonté de laisser une trace dans l’histoire pour ce qu’on estime une grande cause, puis un isolement obsessionnel peuvent être une explication. On notera ici que le prix à payer en Norvège ne pouvant excéder 21 ans, il peut être pensé rentable d’être l’auteur d’un tel acte.
Mais au nom de quels principes du bien peut-on lutter contre ce qu’un monde chrétien aura appelé « barbare », si ce n’est ceux du christianisme ? Certainement pas ceux de la Révolution française avec la légitimation des colonnes infernales pour lesquelles un « Oradour-sur-Glane (tel que cela est connu )» relevait du quotidien sans que nos chastes historiens empreints de « droits de l’homme » s’en soient encore émus.
Le monde occidental se veut athée au nom de ce qu’il croit être l’intelligence, ensuite il triche avec lui-même, et s’étonne finalement de ne rien comprendre à rien.
Je voudrais ajouter aux échanges sur le christianisme que le pain et le vin étaient les symboles de la connaissance et de la vérité depuis fort longtemps. Malheureusement bon nombre de prêtres semblent ne pas savoir le b.a.-ba de la religion qu’ils professent.
Rédigé par : Xavier Nebout | 29 juillet 2011 à 19:23
"Je ne dirais pas contrairement à vous que dans nos civilisations civilisées le chemin pour éradiquer l'horreur de la violence est raboteux et long, je dirais que c'est un cul de sac !" écrit Pierre-Antoine en se répondant à lui-même.
La vie est un "cul de sac".
Alors, cher Monsieur, que dites-vous à des jeunes filles et des jeunes gens de notre temps?
De lire la bible ? De se préparer à entrer dans la VRAIE vie ?
Pas d'issue sur terre ? Pas d'espoir ?
Un suicide collectif, peut-être ?
Rédigé par : Frank THOMAS | 29 juillet 2011 à 10:53
"Le second en pourfendant de façon maniaque une religion dont il méconnaît le b a ba, le christianisme étant à l’origine (et non dénaturé) la religion de l’amour..." écrit Mary Preud'homme.
Merci, Madame, pour cette leçon "d'amour".
Rédigé par : Frank THOMAS | 29 juillet 2011 à 10:43
Sa démarche ressemble étrangement à de
la schizophrénie mystique paranoïde.
Les personnes soumises à cette maladie - de par leurs perceptions extériorisées ou bien de par leurs sensations intériorisées - se sentent investies d'une mission divine qu'ils exécutent sans état d'âme. Ils obéissent aux ordres qu'ils interprètent venues de 'là-haut', ils sont en service commandé par Dieu pour sauver l'humanité.
Article de mon blog sur les hallucinations auditives :
http://schizo-non.allmyblog.com/108-hallucinations-religieuses.html
Les croyances extrémistes
Rédigé par : Maurice Champion | 28 juillet 2011 à 22:31
@ Calamity Jane
Bien que cela soit hors sujet, je vais essayer de vous répondre succinctement :
"L’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu" (Matthieu, 4, 3-4) :
Si vous aviez cité le verset de cet évangile intégralement, sa signification vous aurait semblé limpide. En s’exprimant de la sorte, le Christ, dont les propos sont rapportés par Matthieu au chapitre 4 n’ignore pas que l’homme a besoin de pain pour survivre. Il est même très souvent question de pain et de repas partagés dans les évangiles. Il rappelle simplement que pour mieux vivre ou vivre vraiment, cela ne suffit pas et que la nourriture spirituelle nous est aussi nécessaire que le pain. Allusion à la faim spirituelle, etc.
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"Que sert à l'homme de gagner l'univers entier, s'il vient à perdre son âme?" (Mt 16, 26) :
L’âme est immortelle, c’est donc notre bien le plus précieux. Au contraire de notre corps mortel et de tous les biens matériels qui nous seront inutiles à l'heure de notre mort et que nous n'emporterons pas avec nous.
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@ Pierre-Antoine.
On ne peut donner que ce que l'on possède. Personnellement je me contente d'aider, dans la mesure de mes moyens, ceux que je côtoie ici en France ou dont je connais la misère (comme mes frères d'Haïti où je dois me rendre prochainement).
Par ailleurs, bien que croyante, je trouve vos leçons de morale et vos prêches continuels souvent insupportables et prétentieux. J'imagine donc l'effet que cela doit avoir sur un athée.
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Rédigé par : Mary Preud'homme | 28 juillet 2011 à 22:01
Mary Preud'homme,
en lisant votre réponse à ce billet m'est
revenue une célèbre affirmation attribuée
au Christ ou (peut-être) aux instances
religieuses : "l'homme ne vit pas seulement de pain" ; mais s'il n'a pas ce pain
il ne peut vivre d'autres choses parce qu'il
meurt de faim.
Pouvez-vous m'éclairer ?
Alors que se présente devant moi une assertion plus radicale : "que sert à l'homme
de gagner l'univers s'il vient à perdre
son âme ?"
Visionnaire ou illuminé ce "Christ" ?
Pouvez-vous m'éclairer ?
Rédigé par : calamity jane | 28 juillet 2011 à 14:51
@dame Mary
" le premier (PA) en niant les dérives et les contradictions radicales du christianisme institutionnel et de l’Eglise avec l’enseignement du Christ"
Bien au contraire, je ne nie pas les dérives du christianisme institutionnel puisque je l'associe à la seule nature humaine.
Ce n'est pas l'enseignement du Christ et de son Eglise qui produisent les dérives, c'est l'abandon par les hommes et les femmes (à travers les siècles jusqu'à nos jours) de ce qui en fait la force.
L'apparence de la piété tout en reniant ce qui en fait la force disait Paul à son disciple Thimothée (deuxième lettre ch3 v.1à7)
"Sache que, dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles.
Car les hommes seront égoïstes, amis de l’argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, irréligieux, insensibles, déloyaux, calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis des gens de bien, traîtres, emportés, enflés d’orgueil, aimant le plaisir plus que Dieu, ayant l’apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force. Eloigne–toi de ces hommes–là.
Il en est parmi eux qui s’introduisent dans les maisons, et qui captivent des femmes d’un esprit faible et borné, chargées de péchés, agitées par des passions de toute espèce, apprenant toujours et ne pouvant jamais arriver à la connaissance de la vérité."
Oui, je sais en citant ce texte je vais passer pour un doux dingue... eh bien non, je lis simplement les journaux et je me dis que la civilisation ne règle en rien les problèmes inhérents à la nature humaine qui salit tout ce qu'elle touche, y compris ce qui est pur et porteur d'avenir.
Avez-vous bien mangé ce midi ? Dans la corne de l'Afrique les mères et les enfants auraient aimé se rassasier des 25% de nos achats alimentaires que nous jetons dans nos poubelles.
Est-ce l'institution religieuse qui se lave les mains devant l'économie mondiale incontrôlée ou est-ce la nature humaine civilisée qui devient "amie de l'argent et insensible" ?
Ni je n'ignore et encore moins ne mélange l'enseignement avec les mauvais ouvriers.
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 28 juillet 2011 à 14:48
@Frank Thomas
"Le chemin est raboteux et long. Le monde est encore plein d'injustices et d'horreurs."
C'est bien pour cela que je n'associe pas comme vous le mot guerre à violence meurtrière mais à la seule nature humaine individuelle.
Je ne dirais pas contrairement à vous que dans nos civilisations civilisées le chemin pour éradiquer l'horreur de la violence est raboteux et long, je dirais que c'est un cul de sac !
Pour preuve de ce que j'avance sans psalmodier, essayez d'imaginer comment la civilisation peut contrôler et éradiquer la violence du meurtrier de cette jeune femme enceinte retrouvée calcinée :
http://www.lepost.fr/article/2011/07/27/2557574_ille-et-vilaine-le-corps-de-la-jeune-femme-a-ete-retrouve.html
La civilisation ne réglant en rien le problème de la violence favorise en plus la lâcheté.
Il n'y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir... surtout dans son propre coeur.
Pour terminer, afin de ne pas être hors sujet, je me demande bien quel sentiment vous pousse à refuser que je cite le fondement "spirituel" de notre civilisation occidentale. Fondement que nous rejetons de plus en plus alors que le cul de sac devient de plus en plus évident !
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 28 juillet 2011 à 14:29
Behring Breivik est un dément criminel, mégalomane, calculateur et froid qui semble-t-il préparait son coup de longue date.
Ce qu’il aurait écrit de lui sur Facebook n’est donc qu’anecdotique (ne ressort d’aucune enquête y compris journalistique) et mériterait donc d’être contrôlé avant que des intervenants se lancent dans des commentaires insensés ou se renvoient politique, religion, mouvements ou sectes à la figure, chacun sachant bien que sur le Net on peut publier n’importe quoi sur son profil, à plus forte raison si l’on a au départ de graves problèmes mentaux. Et pourquoi vouloir à tout prix le dédouaner d’actions criminelles qu’il prétend lui-même avoir longuement préparées et seul.
Alors que tout ce que l’on sait jusqu'à présent c’est que cet homme n’était pas répertorié par la police norvégienne dans les milieux extrémistes de droite, que le fondamentalisme chrétien est une nébuleuse qui sévit surtout aux Etats-Unis et que cet individu qui s’en réclamait (en solo) se proclamait également en lutte contre sa propre religion, le protestantisme, se disait aussi membre d'une loge maçonnique et tout ensemble proche de l’extrême droite, adversaire du multiculturalisme et... antinazi, enfin… écolo mais amateur d’armes de guerre etc. ce qui fait beaucoup de contradictions pour un seul homme et atteste plutôt d’une personnalité solitaire et dérangée.
Tout ce que la police cherche donc à découvrir à présent afin d’éviter de nouveaux carnages, c’est si ce Behring Breivik a bien agi seul, ou au contraire avec des complices, auquel cas il ne serait qu’un exécutant appartenant à une mouvance extrémiste jusqu’alors non identifiée.
---
Quant à Pierre Antoine et Frank Thomas, il me semble qu’ils sont dans l'erreur, le premier en niant les dérives et les contradictions radicales du christianisme institutionnel et de l’Eglise avec l’enseignement du Christ et le second en pourfendant de façon maniaque une religion dont il méconnaît le b a ba, le christianisme étant à l’origine (et non dénaturé) la religion de l’amour, de la liberté et de l’égalité ("dans le X, il n’y a ni homme ni femme, ni juif, ni gentil, ni esclave, ni maître, etc.").
Par conséquent, à sectarisme, sectarisme et demi !
Relire à ce propos l’excellent livre de Jacques Ellul, "La subversion du christianisme" dont je cite un court extrait de l’introduction :
« Comment se fait-il que le développement de la société chrétienne et de l’Église ait donné naissance à une société, à une civilisation, à une culture en tout inverses de ce que nous lisons dans le Nouveau Testament ? [...] Si bien que d’une part on a accusé le christianisme de tout un ensemble de fautes, de crimes, de mensonges qui ne sont en rien contenus, nulle part, dans le texte et l’inspiration d’origine, et d’autre part on a modelé progressivement, réinterprété la Révélation sur la pratique qu’en avaient la Chrétienté et l’Église. Les critiques n’ont voulu considérer que cette pratique, cette réalité concrète, se refusant absolument à se référer à la vérité de ce qui est dit. Or, il n’y a pas seulement dérive, il y a contradiction radicale, essentielle, dont véritable subversion. »
Rédigé par : Mary Preud'homme | 28 juillet 2011 à 13:50
@ Pierre-Antoine
J'ai beaucoup apprécié votre prêche et je vous en remercie.
L'énumération des massacres dont l'humanité s'est rendue coupable et le détail des horreurs auxquelles toutes les époques se sont livrées n'est pas, vous avez raison, nécessaire.
D'autant moins nécessaire que ni les uns ni les autres ne prouvent le moins du monde que la "nature humaine" soit irrémédiablement violente et criminelle comme vous vous plaisez, apparemment, à le psalmodier.
Ce raisonnement est purement et simplement un sophisme, puisqu'il faudrait connaître l'histoire imaginaire de l'humanité sans civilisation, pour apprécier les apports de celle-ci...
La "nature humaine", si l'on accepte cette terminologie scabreuse, est caractérisée justement par l'envie de s'affranchir dans la mesure du possible des contraintes de la nature, ce qui fait de votre raisonnement une tautologie absurde.
De plus, seconde faille dans votre discours, il n'est pas acceptable de réduire la violence aux seules guerres ou meurtres barbares.
L'esclavage, la torture, l'exploitation des enfants, la cruauté envers les faibles, etc. sont des violences auxquelles les progrès de la morale civile et des lois ont apporté remède progressivement (progrès contre lesquels, rappelons-le, les diverses religions ont toujours mené des combats d'arrière-garde).
Le chemin est raboteux et long. Le monde est encore plein d'injustices et d'horreurs.
La tâche ne sera jamais achevée.
Mais ce n'est sûrement pas dans les délires de la foi religieuse et dans le fanatisme qu'elle alimente que se trouve l'issue.
Permettez-moi à mon tour de vous épargner la longue liste des atrocités que l'humanité leur doit.
Rédigé par : Frank THOMAS | 28 juillet 2011 à 08:49
@Jean Marie
Bon, en, clair, vous vouliez nous dire quoi ?
Rédigé par : Achille | 28 juillet 2011 à 07:28
@ Jean Marie
Détrompez-vous, nous ne sommes pas près de disparaître.
Comme le disait Alain dans son propos du 22 septembre 1934, L'Homme et son Esprit:
En sorte que ta puissance, ô cher paquet de muscles, augmentera au delà de toutes limites, et qu'à simplement l'exercer par jeu non seulement tu épouvanteras les lions et les éléphants, ce qui n'est pas difficile, mais encore tu déchireras ta chère, ta fraternelle image, heureusement multipliée et impérissable. Tu la déchireras, Adam ; mais tu ne l'épouvanteras pas, et ce sera ton plus beau triomphe. Tu te verras parvenu à ce point de péril où, quand tu ferais la paix avec tes semblables, tu ne la ferais toujours pas avec le péril lui-même qui naîtrait de tes propres inventions. Tu te verrais donc dans cet enfer qui serait ton œuvre, et tu trouverais encore cette vie belle ; mais disons mieux, tu la trouveras belle, parce que je te vois ainsi fait que tu te crois immortel ; et moi je te sais immortel.
Ô heureuse immortalité, heureuse et massacrée.
Rédigé par : Alex paulista | 28 juillet 2011 à 01:33
Madame Catherine Jacob,
je retiens votre réponse et ne manquerai
pas d'y revenir lorsque le temps aura
un peu éloigné les blessures à propos
de ce fait tragique.
(L'édition papier de 20 minutes.ch du
mardi 26 juillet 2011, note que
"le tueur norvégien visait aussi la Suisse"
et nomme certains sites dans ses pages
publiées sur le web).
Rédigé par : calamity jane | 28 juillet 2011 à 00:35
Philippe je vous rejoins sur votre billet et accepte ainsi les « gentils » mots distillés sous couvert d’anonymat par certains.
Je trouve assez fainéant de se contenter de dire : « C’est la faute de l’extrême droite ».
Voilà, comme ça le problème est réglé ?
Ben non. Il ne l’est pas.
Ce ne sont ni les amalgames des uns ni la récupération par d’autres qui vont aider á éclairer nos lanternes et ainsi, éventuellement, éviter un autre drame.
Je trouve que tout mettre sur le dos d'une formation politique est un sens unique facile á prendre, même si bien sûr, il est tentant de prendre ce raccourci.
Le court passé politique d’ABB nous invite dans cette voie. Je ne la prendrai pas.
L’idéologie de ce macabre criminel est trop complexe. L’acte lui-même représente quelque chose de nouveau. Depuis « München Oktoberfest » en 1980 c’est le plus grand carnage en Europe…
Son idéal, c’est peut-être une Europe du Moyen Age, chrétienne et sans multiculture, ce qui ne ressemble pas vraiment á un « extrême droitiste ».
Aucun parti d’extrême droite ne prône la violence que je sache.
«…se présenter comme faisant partie d’un grand mouvement fait partie de la propagande voulue par ABB. Il veut - et le dit - avoir la plus grande attention possible. Accepter cette solution simpliste (l’extrême droite), c’est faire le jeu de ce triste personnage »
(Florian Harleb, spécialiste de l’extrême droite en Allemagne)
Se faire petit et interdire de parler d’islam, d’islamisme, d’émigration, intégration ou de multi culti, cela va vous faire plaisir trente secondes.
Et puis l’harmonie entre les peuples ne sera toujours pas trouvée.
Malheureusement.
Il n’y a ni bon, ni mauvais terroriste.
Il n'y a toujours que de mauvaises victimes.
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 28 juillet 2011 à 00:22
Dans un élan d'orgueil, j'avais rédigé un commentaire qui comportait bien des choses lues ici. Y figuraient la détestation des récupérateurs politiques, la désolation devant les pulsions humaines et la peur de peut-être ressentir au fond de moi des élans de mort, contre tel ou tel.
Aussi le mépris envers les gens dits "de gauche", monopolisant le coeur et la générosité pour mieux faire s'écrouler, faute de moyens, la société qu'ils égorgent avec le sourire. Mais tout cela a un sens chez les autres, aucun pour l'avoir lu chez eux. Seulement au terme d'une vie, parler d'espoir paraît inepte. Même si notre existence est matériellement confortable, nous savons que l'hydre de la dévastation n'est pas loin, nous qui traduisons si stupidement apocalypse par désastre. Depuis l'Antiquité, nous avons fait un pas immense, l'esprit critique, la séparation des idées et des faits. Et voilà qu'à l'occasion de ce drame, nous continuons de régresser en deçà d'Abélard et de Ficin, aidés par les juges esclaves de la Loi liberticide. Nous retournons vers la société unanimiste, n'importe la houlette. Nous ne progressons plus, le terrain est préparé pour toutes les inquisitions, les commerçants de la bonne pensée sont aux aguets, à la prébende, conscients, cyniques, prêts à pratiquer ce qu'ils dénoncent, j'en vois dans cet aréopage qui applaudissaient la prise de Pnom-Penh par les khmers, qui ont fait partie des bourreaux qui voulaient "changer l'homme" en discourant savamment sur Mao ou sur Staline, je peux les nommer, nous pouvons tous les nommer, comme nous pouvons nommer les chefs de guerre qui jouent aux boules quand le sang leur coule des doigts. Ce sont tout simplement des hommes. Notre Norvégien vient de nous faire la démonstration que la pièce pourra commencer quand l'ingrédient indispensable sera concocté : une carence grave des peuples dits avancés, comme la police norvégienne a mis du temps, beaucoup de temps pour se procurer un bateau. Il n'y a pas de polémique à mener, les homoncules récupérateurs font partie du synopsis. Pendant ce temps, quelques savants font des pas de géants, des milliers de financiers détruisent la planète pour mieux y vivre, des hommes dits d'Etat font la roue, des procureurs tonnent, des juges épousent des magistrats, dans une endogamie à la Soulez Larivière, n'osent pas critiquer les lois absurdes, redoutent les vents de liberté, censurent l'invocation "aux armes, citoyens" et regardent, incrédules, un homme seul, européen, chrétien, se laisser tranquillement arrêter, presque souriant, vidé de l'ignominie de son humanité, redevenir un animal serein, docile, définitivement libre, Erostrate revisité, digne du Festival d'Avignon.
Il est heureux que toute espèce disparaisse un jour, mais l'humanité y aura vraiment mis de la bonne volonté.
Rédigé par : Jean Marie | 27 juillet 2011 à 23:11
Bonne soirée á vous.
Cri du cœur.
D’abord, j’ai envie d’être populiste.
Par respect pour toutes les victimes de cette après-midi d’horreur, je demande le retrait immédiat des bacs de tous les « jeux » on l’on tire pendant des heures sur des bonshommes, qui ont trois vies ou plus.
Par respect pour toutes les victimes jeunes et innocentes, je demande que les propriétaires de ces « jeux » de guerres les flanquent, sur-le-champ, á la poubelle (en mille morceaux).
Par respect pour toutes les victimes tombées sous les balles d’ABB, je demande aux « créateurs » de ces petits bijoux de bêtises de cesser immédiatement leur production.
Weltweit !
Je sais que je pisse dans un violon, mais cela fait du bien.
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 27 juillet 2011 à 22:17
Les réactions dans ce blogue confirment que la population française détient la médaille d'OR (l'or qu'elle y perd) en consommations pharmaceutiques pour causes de "troubles" (en anglais de l'OMS-WHO le vocable entre guillemets est originellement : 'disorders').
Rédigé par : Henri Gibaud avec LAPESTE soit la présomption de savoir | 27 juillet 2011 à 21:43
@ phthoreux
Dites vous êtes sérieux là ? Même Marine Le Pen éclaterait de rire en vous lisant.
Rédigé par : Achille | 27 juillet 2011 à 20:38
Ce Norvégien ne nous est pas inconnu, M. Bilger. Il a été au bout d’une logique qui est la nôtre : tuer et se tuer : c’est tout un. L’instinct de mort est bien là, mais nous ne voulons pas le reconnaître.
Rédigé par : HT | 27 juillet 2011 à 19:13
@Frank Thomas
"Ce que vous appelez "la nature humaine" porte en elle, en effet, des pulsions primaires de violence que la civilisation canalise et réprime."
Si la civilisation canalisait les pulsions primaires de violence depuis le temps cela se saurait... Depuis le temps que nous sommes civilisés nous avons à nous seuls fait plus de morts par violence que les peuples que nous appelons "sauvages".
Et aucune loi civilisée ou force de police et de justice dites civilisées n'ont jamais réussi à réprimer ces pulsions, ça se saurait depuis le temps.
Je ne vais pas vous infliger le rappel de tous les actes de barbarie sauvage que nous, civilisés, avons sur les mains, au nom de notre civilisation justement.
A mon humble avis, la civilisation donne un vernis civilisé aux pulsions de la nature humaine, c'est tout !
Même policée avec des gants blancs, la violence sera toujours inhérente aux pulsions de la nature humaine. Si vous ne me croyez pas, regardez votre propre coeur ! Est-il exempt de pulsions destructrices malgré le désir de construire quelque chose de beau et de bon ?
La cohabitation de ces pulsions est hélas notre lot commun à tous et la civilisation n'y a jamais rien changé depuis que le monde est monde et que les civilisations s'y sont succédé.
Cet homme en Norvège a utilisé les moyens que la civilisation moderne lui permettaient d'utiliser pour forger ses convictions et se donner les moyens d'atteindre ses objectifs.
Cet homme nous ressemble, seul les moyens employés pour exprimer nos pulsions destructrices changent.
Mes pulsions destructrices je les apporte à Jésus-Christ pour qu'il m'en libère (Epître de Paul aux Romains ch. 7 et 8) et c'est efficace... et je ne suis pas le seul.
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 27 juillet 2011 à 18:45
Pierre-Antoine
La leçon que je retire de ce drame affreux, c'est que ce n'est pas la religion (quelle qu'elle soit) qui est à l'origine des excès que l'on commet en son nom, mais la nature humaine livrée à ses pulsions sans frein.
C'est trop facile de prôner et d'inciter à la violence, la bible, le coran, la thora sont pleins de fait criminels et d'appels à la violence et ensuite de dire "ah non ce n'est pas la religion ce n'est qu'un individu qui subit ses pulsions nihilistes".
Un embrigadement qu'il soit religieux ou non reste un embrigadement et depuis des centaines d'années les gens de religions autant diverses que variées appellent aux meurtres des autres, de ceux qui ne pensent pas comme eux. Pourquoi s'étonner que des esprits faibles ou momentanément affaiblis succombent à la facilité qu'est la violence.
Un chef d'état-major se fait cul béni et cela lui donnerait une valeur morale supplémentaire ? Mais le poète, bien avant moi, avait célébré l'union du sabre et du goupillon. Il fut un temps dans notre histoire où le fils cadet embrassait la carrière religieuse car le fils aîné avait embrassé celles des armes.
Rédigé par : Surcouf | 27 juillet 2011 à 18:28
"A chaque fois que quelqu'un, aujourd'hui, se verra taxé d'être populiste, il faudra demander à voir." écriviez-vous Philippe en conclusion de votre billet précédent.
Quel visionnaire vous faites sur ce coup !
Rédigé par : herman | 27 juillet 2011 à 18:27
Lorsqu'un terroriste islamiste fait péter un train ou un avion avec de simples voyageurs à bord, il est surprenant à rebours de constater que dans ce cas prime le fanatisme religieux ou les idées politiques comme raison/cause de l'agissement de celui-ci. Si j'étais sarkoziste ou lepéniste, je me ferais tout petit en ce moment... Mais comme dans le sarkozysme on trouve aussi et surtout le reniement de ses erreurs, tout s'explique !
Rédigé par : herman | 27 juillet 2011 à 18:22
@calamity jane | 27 juillet 2011 à 14:58
"Le fanatisme idéologique n'est pas né
avec la nature humaine : c'est une pollution qui éloigne précisément l'homme de sa nature humaine. Mehr Licht !"
En norvégien: "Mer lys!" semble-t-il. Comme quoi il n'est jamais inutile de préciser la langue dans laquelle on pense... s'exprimer!
Le 'lys' (Fleur de) se disant en norvégien: "lilje" et en allemand "Lilie" et la 'mer' (qu'on voit danser le long des golfes clairs. A des reflets d'argent, la meeeere), se dit en norvégien "Hav" et en allemand "Meer" (genre neutre) ou encore, tout dépendant de quelle mer on parle, "See" (genre féminin), qui s'écrit tout comme en anglais: "Bye bye. See you later." sauf que la prononciation n'est pas la même. Et, vous allez rire mais "Lili" était le surnom de ma grand-mère...!
Sissi, comme dirait le si_eur Cactus.
Ceci étant, pardonnez moi de plaisanter dans le cadre d'une thématique de billet aussi grave et tragique.
Pour revenir à davantage de gravité, si l'on s'en rapporte à Voltaire ( et à son dictionnaire philosophique http://membres.multimania.fr/jccau/ressourc/fra18/fanatism.htm ) "Il n'y a d'autre remède à cette maladie épidémique que l'esprit philosophique, qui, répandu de proche en proche, adoucit enfin les mœurs des hommes, et qui prévient les accès du mal; car, dès que ce mal fait des progrès, il faut fuir, et attendre que l'air soit purifié." Or donc, fuir carrément, aller dehors et non pas seulement 'Allez Delors', heuh ouvrir la fenêtre, car "Les lois et la religion ne suffisent pas contre la peste des âmes; la religion, loin d'être pour elles un aliment salutaire, se tourne en poison dans... les cerveaux infectés", quant aux Lois, elles "sont encore très impuissantes contre ces accès de rage;" précise le Sage tout en nous invitant à réfléchir sur les 'fripons' qui conduisent et arment le fanatisme et les imbéciles. Ce à quoi, je me permets de nous inviter également.
Rédigé par : Catherine JACOB@calamity jane | 27 juillet 2011 à 16:48
Rédigé par Monsieur Franck Boizard le 26 juillet 2011 à 21:59
"Je me demande si cet attentat n'est pas une conséquence du conformisme étouffant de nos sociétés, où les personnalités vraiment différentes sont isolées, réduites au silence, n'ont plus de soupape et explosent."
Votre reflexion me rappelle cette analyse fort pertinente que j'avais lue quelques annees auparavant sur un fait divers du meme acabit... je suis incapable de retrouver le lien !
Je pense me souvenir qu'il y etait question du fait que ce type de fusillade se produit plutot dans les pays de tradition protestante (desolee de peiner notre ancien aumonier/pasteur protestant) que dans les pays de culture latine.
En effet, vivre dans une certaine forme de puritanisme (proche d'une trop grand rigidite ?!) pourrait-elle contribuer a destabiliser des etres deja gravement perturbes psychiquement ?
Cette constante necessite d'adherer a un conformisme permanent et dans tous les domaines du quotidien et de surcroit encourage par la pression des pairs ("peer pressure" typique en Angleterre par exemple) est-elle vraiment souhaitable... voire saine ?
La facon dont ce type s'est accoutre pour sa mise en scene macabre sur une video est peut-etre revelatrice d'un besoin d'appartenance a un groupe ? De plus, lorsqu'il a commis ses innommables atrocites, il revetait un (faux) uniforme de police. Faute de parvenir a s'integrer dans un quelconque groupe dans lequel il aurait rencontre un soutien et une comprehension necessaires a son developpement aurait-il "bascule" dans son delire megalomaniaque ?
Il est trop tard pour le dire et desormais il faut pleurer ceux qui furent sacrifies dans cette folie meurtriere et sans but...
Rédigé par : Valerie | 27 juillet 2011 à 16:45
Obscurité insondable, mystère indéracinable, incompréhensible... Cher M.Bilger, il est tout de même amusant de constater qu'en ce qui concerne les questions d'immigration, de culture nationale, d'ethnies et de langues, il n'y a plus aucun mystère, rien d'insondable, et tout s'explique rationnellement, logiquement. Loin de moi l'idée d'accuser les droites populaires européennes de complicité, mais la tendance populaire ou/et populiste dans plusieurs sociétés offre un décor adéquat à ce genre de passage à l'acte. Je regrette que vous ne l'ayez souligné, en marge de votre prose très, comment dire, janséniste.
Rédigé par : ldm | 27 juillet 2011 à 15:04
VITE, vite, ouvrons les fenêtres !
Quoi, il faut encore en revenir aux
bons vieux "ordres" éculés qui ont ravagé
des générations pour justifier le fait
que nous soyons une génération qui n'a
pas su "se créer", "créer" ou encore
dépasser la violence sourde d'une
r-évolution ?
Le fanatisme idéologique n'est pas né
avec la nature humaine : c'est une pollution qui éloigne précisément l'homme de sa
nature humaine. Mehr Licht !
Rédigé par : calamity jane | 27 juillet 2011 à 14:58
Pourquoi nous étonner à ce point ?
Il n'y a rien de plus commun, aussi fausse que soit cette croyance, que de croire que l'élimination du mal passe par l'élimination des méchants, ou de leurs complices.
L'élimination de Ben Laden, pour ne citer que cet exemple récent, ne s'appuie-t-elle pas sur cette même croyance ?
Ne passons-nous pas le plus clair de notre temps à reprocher à autrui ce qu'il serait fondé à nous reprocher à nous-mêmes ?
Ne s'élève-t-il pas déjà des voix pour réclamer que cet ABB soit, à son tour, lui aussi, comme ses victimes, éliminé ?
Rédigé par : DMonodBroca | 27 juillet 2011 à 14:26
"Enigme absolue", "angoissant mystère", voilà les termes qui s'imposent devant la sanglante perversion du libre arbitre dont la Norvège fut le théâtre.
Dire que ce genre d'exaction relève de l'extrême droite, est un classique du genre en de telles circonstances, mais ça n'a guère de sens. On avait sorti le même refrain lors du carnage organisé par le sinistre Timothy McVeigh en 1995 aux Etats-Unis (167 morts pour un seul homme...).
Voir la main de l'extrême droite dans ces actes d"illuminés échappant à toute catégorie, est sans doute utile à certains pour occulter les effroyables responsabilités que porte dans son ensemble la Gauche.
L'écrasante majorité des mouvements terroristes organisés s'est toujours réclamée sans ambiguïté de cette idéologie auto-prétendue vertueuse et généreuse.
D'une manière générale, même dissimulée sous le léger vernis social-démocratique, la Gauche a toujours été par nature violente, et intolérante, accaparant des valeurs qu'elle ne représente absolument pas, jugeant ses opposants de manière expéditive, et n'hésitant pas quand elle le peut, à faire main basse sur le pouvoir, sans passer par les urnes.
Au surplus elle est pernicieuse (les mouvements pacifistes qui ont fait le lit des grands conflits et des grandes défaites, ont toujours été pilotés à gauche) et démagogue (ex. : les soi-disant acquis sociaux au nom desquels on a dilapidé le trésor public, les reculades vis-à-vis de l'intolérance islamiste et de la délinquance, qui préparent les futures guerres civiles...)
De toute manière, on ne le répètera jamais assez, même l'extrême droite, dont l'archétype dans l'imaginaire public est le nazisme, n'est qu'une variante "nationale" du socialisme...
Rédigé par : phthoreux | 27 juillet 2011 à 10:47
Bonjour,
Je crois, car ce n'est finalement qu'une croyance, que l'envie de tuer précède la justification. Je tire cette croyance de l'étude du cas de Colombine, qui n'est pas sans rapport avec l'affaire norvégienne.
C'est pourquoi l'étude des idées, du manifeste, du contexte, de l'assassin n'est qu'un labyrinthe où se perd notre raison.
La sinistre vérité est inaccessible à cette raison : tuer son semblable est exaltant pour peu que l'assassin arrive à se justifier.
Rédigé par : eddy | 27 juillet 2011 à 09:40
Je ne m'étonne pas de votre approbation aux propos de ce détestable Mariani, vous êtes de la même clique.
Avec tout mon mépris.
Rédigé par : Jacques Chesnel | 27 juillet 2011 à 09:38
Monsieur l’avocat général,
vous voir rangé aux côtés de Stéphane Hessel pour vous indigner pourrait avoir quelque chose de cocasse ; pleurer avec la Norvège et s’indigner de crimes odieux est tout à fait honorable.
Vous n’êtes pas en mesure de « décrypter » la personnalité d’ABB ; vous pouvez, à ce titre, me compter à vos côtés dans les rangs des incompétents en la matière.
Ce qui me dérange dans votre billet, c’est de n’y déceler que l’expression d’une satisfaction de votre part : la position de « Thierry Mariani dénonçant la volonté du MRAP de s'en tenir au populisme et à l'extrême droite pour élucider la tragédie norvégienne ».
Qu’il paraisse particulièrement malhonnête d’établir un lien entre les orientations religieuse, politique, raciste d’ABB, et la mise en œuvre de sa mécanique dans ce massacre me semble une évidence. Qu’il semble utile à Thierry Mariani de dénoncer cette position du MRAP n’est guère surprenant.
Reste qu’il subsiste un certain nombre d’interrogations sur les conséquences possibles de la banalisation des discours de haine, d’exclusion, de mépris.
Omettre ces interrogations me semble fâcheux.
Rédigé par : Christian C | 27 juillet 2011 à 09:02
Un article de Xavier Raufer qui va dans le sens que je pressens :
http://www.lefigaro.fr/mon-figaro/2011/07/26/10001-20110726ARTFIG00479-tirons-les-lecons-du-massacre-d-oslo.php
Rédigé par : Franck Boizard | 27 juillet 2011 à 08:31
"La leçon que je retire de ce drame affreux, c'est que ce n'est pas la religion (quelle qu'elle soit) qui est à l'origine des excès que l'on commet en son nom, mais la nature humaine livrée à ses pulsions sans frein." écrit Pierre-Antoine.
Pour ce cas précis, je suis absolument de votre avis.
Ce massacre minutieusement préparé et si déconnecté des objectifs avoués par l'assassin est à l'évidence l'oeuvre d'un paranoïaque mégalomane. Il serait malhonnête et vain d'en chercher la cause dans son engagement religieux.
Votre généralisation, cependant, me semble bien osée : l'histoire offre de multiples exemples qui vont à l'encontre de votre péremptoire affirmation.
Ce que vous appelez "la nature humaine" porte en elle, en effet, des pulsions primaires de violence que la civilisation canalise et réprime.
Mais le fanatisme idéologique et singulièrement, à cause de sa spécificité, le fanatisme religieux, est un puissant adjuvant de ces pulsions.
Rédigé par : Frank THOMAS | 27 juillet 2011 à 08:17
C'est vrai que la dignité, l'unité et le calme si douloureux du peuple norvégien et de ses dirigeants sont terriblement impressionnants.
Quant à la dénonciation du MRAP, elle se situe dans mon esprit dans un même registre caricatural que celui d'Alain Bauer dans C dans l'air, quand celui-ci parlant des techniques policières et d’Europol affirme avec un tel contentement de soi et une si grande assurance, qu'en France, par exemple, à coup sûr, un tel individu aurait été bien entendu repéré avant qu'il ne commette son massacre.
Philippe, je trouve que le titre de votre billet a une tonalité qu'on dirait proche de l'univers de Simenon. Cela produit un effet très étrange au regard de la totale tragédie norvégienne.
Cependant, comme vous, au-delà de toutes les explications de nature politique qui sont ici ou là apportées, j'ai le sentiment que nous sommes en présence d'une énigme absolue quant à la maturation si glaçante du projet de ce criminel de masse, lequel pour mettre au point et perpétrer son massacre s'est, semble-t-il, séparé et isolé pendant des années et des années de tout ce qui organise et rassemble une communauté humaine.
En ce sens, il me semble que Simenon est peut-être tout autant utile et pertinent pour appréhender cet abîme que tous les "savants" et donneurs de leçons comme le MRAP et Alain Bauer, dans des genres différents.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 27 juillet 2011 à 07:39
@adamastor
Il s’agit d’une enquête d’Europol signalée par Alain Bauer dans l’émission C dans l’air de lundi soir. J’ai simplement rapporté ses propos. Mais ce criminologue est quelqu’un qui fait autorité en matière de sécurité et je pense que sa parole ne saurait être mise en doute.
Rédigé par : Achille | 27 juillet 2011 à 06:05
Monsieur Bilger,
Malgré les leçons de l'Histoire et de l'actualité, malgré les lois antiracistes, il ne se passe pas de jour sans entendre, parfois prononcées par de "braves gens", des réflexions stigmatisant les juifs, les arabes, les musulmans, les Roms, les étrangers en général.....
Et, à chaque fois, je me dis que ces affirmations se répètent, se répandent, s'additionnent, se multiplient et qu'elles sont criminelles car elles finissent par générer des crimes individuels comme celui qu'a connu la Norvège, des crimes de masse, des représailles et, enfin, des génocides.
Non, Monsieur Bilger, il n'existe pas, comme vous le dites, de chemin balisé, sans risque, des opinions et des détestations.
Toute détestation, quelle qu'elle soit, conduit inexorablement au pire.
Rédigé par : Gérard DELALOYE | 27 juillet 2011 à 02:09
J’estime qu’il est trop commode de verser une larme pour le peuple norvégien tout en se dispensant de balayer devant notre propre porte. Car ce crime ne fait pas que nous indigner. Il nous interpelle.
En effet, le tueur norvégien n’a rien d’un pauvre type qui pète un plomb et devient tout à coup berserk (l’amok scandinave). Breivik a longtemps prémédité et préparé son crime. De plus, il fournit des raisons à son acte dans un document de 1500 pages, dont chacun peut prendre connaissance sur Internet.
Un certain nombre d’arguments qu’il invoque pour justifier son acte horrible font partie de l’air du temps. On les trouve partout, y compris sur ce blog. En effet, dans sa première partie assez argumentée et émaillée de nombreuses références, le tueur s’en prend non seulement à l’invasion de l’Europe par l’islam mais aussi à la décadence morale, à l’idéologie de gauche qui selon lui s’est infiltrée partout, à la permissivité sexuelle, au féminisme et à son corrélat, la féminisation des hommes, au consumérisme effréné, à la critique de la vision patriarcale, à la société d’assistance.
Bref, ce sont des thèses que l’on retrouve régulièrement sous la plume de nombreux journalistes - Ivan Rioufol, Eric Zemmour, Elisabeth Lévy etc. - mais surtout chez de nombreux hommes politiques à droite et à l'extrême droite, et même chez des modérés comme Angela Merkel (déclarant que le multiculturalisme est un échec). Chacun s’y reconnaîtra un peu. Et c’est ça qui rend l’événement hautement inquiétant. Au massacre près - et toute la différence est là, bien sûr - ce document, du moins sa première partie, nous présente un miroir. Et si certaines idées, devenues banales à droite à force d’être ressassées, conduisaient certains esprits malléables à basculer dans des formes extrêmes de violence ?
Evidemment Breivik est fou et nous ne le sommes pas. Du moins, le croyons-nous. A lire ce document, on constate cependant que la frontière est fragile entre le monde de la soi-disant raison et celui de la déraison. Car c’est en puisant aux mêmes sources que nous trouvons matière à commentaires et que lui s’est trouvé des raisons de tuer. De là à dire que nous avons armé le bras du tueur il n'y a qu'un pas... que certains s'empressent de franchir.
Du temps où il s’intéressait au crime paranoïaque (notamment celui des sœurs Papin), le psychanalyste Jacques Lacan écrivait que "le délire d'interprétation est un délire du palier, de la rue, du forum". Aujourd’hui, le palier s’est planétarisé, la rue est celle du village global et le forum est devenu omniprésent sur la toile. Chacun y va de son opinion. Derrière chaque opinion se cache un fantasme, rôde une hantise. Et ce vacarme ne fait qu’accentuer le fait que nous sommes tous un peu délirants. En somme, nous délirons ensemble et de temps à autre, un bonhomme délire un peu plus sec.
Rédigé par : Rascar Capac | 27 juillet 2011 à 00:12
En France un tel fait divers aurait déjà engendré une de nos fameuses loi "fait divers" portant par exemple à 30 ans incompressibles la période de sûreté des terroristes ou une autre ânerie du même genre.
En Norvège, le maire d'Oslo, Fabian Stang, a déclaré :
« Nous allons punir le coupable. La punition, ce sera plus de générosité, plus de tolérance, plus de démocratie »
Ce soir, je me prends à rêver...
Rédigé par : twitter.com/Mussipont | 26 juillet 2011 à 23:37
@Achille
J'aimerais connaître la source de vos chiffres :
2010 : 3% d'attentats islamistes et 97% de radicalisations extrémistes... De quoi parle-t-on ? Ces 100 attentats "témoin" ont eu lieu où ?
Rédigé par : adamastor | 26 juillet 2011 à 23:10
La violence comme corollaire à la haine est quelque chose d'insupportable. La haine rend inhumain. L'histoire de notre monde nous l'a largement asséné.
Je pense avec compassion à toutes ces vies volées et brisées. Toute la difficulté du tribunal qui aura à connaître de l'affaire sera de rendre la justice et non de faire vengeance comme, n'en doutons pas, de nombreuses personnes vont le réclamer. Voilà bien un métier que je ne saurais faire de peur de tomber dans ce travers par routine ou par lassitude et écœurement.
En cela j'ai beaucoup de respect pour vous monsieur Bilger et pour le métier de que vous faites avec honneur.
Rédigé par : Surcouf écoeuré | 26 juillet 2011 à 22:56
AB est-il plus fou, moins fou ou aussi fou qu'un islamiste qui se fait sauter au milieu d'un marché ?
A dire la vérité, il paraît tellement organisé que j'ai du mal à le prendre pour un fou : s'il est fou, c'est à la manière sophistiquée et intelligente d'un Staline ou d'un Hitler.
Il me semble donc assez hasardeux d'analyser son geste en termes de folie.
Je me demande si cet attentat n'est pas une conséquence du conformisme étouffant de nos sociétés, où les personnalités vraiment différentes sont isolées, réduites au silence, n'ont plus de soupape et explosent. Ce qui expliquerait qu'on trouve le même genre de personnalités et d'actes aux deux extrêmes du spectre politique.
Rédigé par : Franck Boizard | 26 juillet 2011 à 21:59
Monsieur Philippe Bilger
Cessez donc comme la classe médiatique unanime d'utiliser les termes "populiste et populisme" à tort et à travers en nous faisant croire que parce que l'oligarchie l'a décidé, ces termes auraient une acception péjorative et infamante... et d'ailleurs (source Wikipédia):
"Selon cette universitaire( Annie Collovald) en sciences politiques, la catégorie renseignerait moins sur ceux qu'elle désigne que sur ceux qui l'emploient. Annie Collovald met en parallèle le succès du vocable avec la disparition progressive des classes populaires dans les appareils et dans les discours des partis politiques et interprète l'usage croissant du mot populisme ou populiste comme "l'expression d'une méfiance grandissante à l'égard des classes populaires et d'un penchant nouveau pour la démocratie capacitaire voire censitaire. En effet, le populisme a depuis cette époque souvent été identifié à l'extrême-droite. Pourtant, comme le souligne l'historien Michel Winock, « le populisme n'est pas spécifiquement d'extrême droite. Le mot désigne une confiance dans le peuple que l'on rencontre dans les discours de Robespierre ou les écrits de Michelet. »."
Rédigé par : Fillatre Gilbert | 26 juillet 2011 à 21:38