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31 août 2011

Commentaires

calamity jane

Libérus,
Quoi ? vous auriez le culot d'insinuer que
les Etudes de l'I.N.S.E.E. ne sont pas le
reflet de la société française, sur un sujet
précis ?
Attention à la Madame qui pratique le
bénévolat locuteur actif !
Quoi ? je n'ai pas une vision réaliste de
la situation ?
Mais cher inconnu-e- : petite politique
grande pauvreté, petite philosophie, petite
fraternité, petite égalité et bien sûr petite
Liberté !

Libérus

Paul a un revenu disponible de 900 € par mois et Virginie de 800 € . Comme ils sont célibataires, l’INSEE mesure leur niveau de vie par ces chiffres. Comme ils sont célibataires. Le seuil de pauvreté monétaire déterminé par l’INSEE (pour 2009) s’établit à 954 €, donc ils sont pauvres.

Paul et Virginie se rencontrent et décident de vivre ensemble. Ils forment donc ménage, dont le revenu disponible est 1700 €. Le niveau de vie des membres d’un ménage est déterminé en divisant le revenu du ménage par le nombre d’unités de consommation (UC). Le premier adulte du ménage compte pour 1 UC puis les autres personnes âgées de 14 ans ou plus pour 0,5 UC et enfin, les enfants de moins de 14 ans pour 0,3 UC. Par construction, tous les membres d’un ménage ont le même niveau de vie.

Maintenant qu’ils vivent ensemble, Paul et Virginie ont donc un niveau de vie de 1700/1,5 = 1133 €. Cela ne signifie pas qu’ils ont chacun 1133 € en poche. Cela signifie qu’aux yeux de l’INSEE, ils ont l’un et l’autre le même niveau de vie qu’un célibataire qui toucherait 1133 €. Selon la définition admise, ils sont sortis de la pauvreté.

Mais voilà qu’il leur prend la mauvaise idée de faire un bébé. Le ménage compte désormais 1,8 UC. Le niveau de vie de chacun (y compris le bébé) devient 1700/1,8=944 €. Les voici retombés dans la pauvreté ! Le bébé lui-même vient gonfler la statistique des « enfants pauvres » ! Et certains nous disent que quand on naît pauvre, on le reste toute sa vie !

Du point de vue économique, on aura noté que rien ne s’est passé : Paul et Virginie n’ont jamais cessé de toucher 1700 € par mois. Leur sortie de la pauvreté et leur rechute ne doivent absolument rien à la Grosse Vilaine Crise ni au Grand Méchant Marché.

Proudhon avait écrit un livre intitulé « Philosophie de la Misère ». Marx avait intitulé son livre en réponse : « Misère de la Philosophie ».

Ivana Fulli

Rédigé par : JP.Rougier | 02 septembre 2011 à 18:47

"Les gens qui gagnent de l'argent (beaucoup d'argent) en général occupent des fonctions de décideurs, dont les décisions impactent la marche du monde.
Ce sont souvent eux qui créent la misère pour donner toujours plus de dividendes, à eux, et à leurs actionnaires.
Ils devraient être traînés en justice "

J'avais lu "une étude" tendant à démontrer que les législateurs ont très souvent des pensions alimentaires à payer pour les premières épouses et que cela serait à l'origine des lois françaises qui ne sont pas - mais alors pas du tout - favorables aux femmes au foyer peu fortunées dans le calcul des prestations compensatoires.

Et la grandeur de l'homme est souvent dans notre beau pays d'abandonner femmes et enfants quand un enfant est autiste par exemple.

NB : mes enfants ne sont pas autistes et je parle de mon bénévolat. D'ailleurs dans un bénévolat informel pour les adhérents d'une assoc de parents de précoces (le mari de la prez donnait mon numéro de téléphone à toutes les femmes en pleurs), de 1997 à 2001, j'ai soutenu des dizaines de femmes déprimées de ce que l'Education nationale faisait subir à leur enfants et trois pères !

hameau dans les nuages

@ Alex paulista

J'avais envoyé un long commentaire mais qu'apparemment le boss ( :=) ) n'a pas validé. Peut-être trop polémique pour quelqu'un venant d'un hameau dans les nuages.

Ce n'est pas grave. Si je n'avais pas d'enfants tout ce qui se passe dans ce pays ne m'importerait pas ou peu et je n'interviendrais dans aucun blog ou forum. Mes 530 euros vont me suffire tant que je serai capable de monter sur le toit changer une ardoise ou fendre mon bois. Après, à la grâce de Dieu...

Un intervenant disait que je me laissais enfumer car étant dans les nuages. Si je puis me permettre je vais justifier mon pseudo par le lien ci dessous parlant d'un très beau livre silencieux sur un passé encore présent. Je n'habite pas très loin de chez eux. Et on est souvent au-dessus des nuages au sens propre comme au sens figuré. Loin et au dessus du tohu-bohu actuel.

http://www.sudouest.fr/2011/06/18/les-heros-du-hameau-au-pied-des-nuages-429423-4132.php

Alex paulista

@ Hameau dans les nuages

Votre cas est peut-être un effet pervers de la hausse du smic et du mode de calcul des retraites dans le privé (au moins si vous étiez salarié du privé).

Quelqu'un qui a toute sa vie été au moins au smic et a cotisé toutes les années s'attend a priori à recevoir à sa retraite au moins le smic.

Ben non ! Pas dans le privé.
Comme le smic était relativement inférieur à l'époque, ses cotisations ne suffisent même pas à donner un smic plein d'aujourd'hui.

Sauf qu'à cause de cette montée du salaire minimum, les services de base coûtent beaucoup plus cher. Les restaurants, le pain, le ballon de rouge, tout ce qui était abordable avant a doublé de prix. Les produits importés de Chine ont baissé, les voitures ont stagné, l'immobilier a monté.

En bref, la montée du Smic a fait consommer des produits faits en Chine, a smicardisé la moitié de la population active et a rendu les produits de base inabordables. Cela tue aussi le développement des services de proximité.

Et les retraités du privé se retrouvent avec une retraite inférieure à leur dernier salaire et parfois aux minima sociaux d'aujourd'hui.

perplexe-gb

Le revenu à 954 euros n'est pas réel parce qu'il est inférieur au Smic.
En fait ce doit être le revenu par personne dans une famille en tenant compte des parents et des enfants probablement avec les aides sociales.
Donc un cadre moyen avec deux enfants touchant 3600 euros par mois est dans cette catégorie.
Le nombre de pauvres est donc très important. Probablement plus important que celui que nous percevons. En fait les 954 euros par personne font payer le loyer plusieurs fois, cette famille pauvre s'y retrouve car elle mutualise les dépenses. Ce que cela prouve c'est que toute famille de cadre moyen doit faire attention dans ses dépenses et chaque fois que je convertis une dépense en euros en francs j'ai du mal à faire confiance en mes souvenirs de prix.
La vraie pauvreté on la voit en Afrique noire avec ces populations qui vivent nues. En Inde avec ces mendiants, en Chine avec ces vieux qui tirent des charrettes, etc. Chez nous elle est plus cachée.
Le problème c'est effectivement que la hausse des aides, le travail au noir peuvent fournir autant d'argent qu'à celui qui fait des études et travaille. Il faut donc arriver à réduire le coût de la vie et recréer un écart entre les gens qui assure un niveau de vie minimum et récompense les bosseurs. Ce n'est pas les politiques et les hausses d'impôts locaux et étatiques permanents qui montrent la voie. La richesse, le revenu on devrait réfléchir à un revenu et un patrimoine maximum. Pas certain que les gouvernants de gauche soient pour, le train de vie des palais nationaux est incompréhensible. Les milliardaires américains n'ont pas le souci aussi poussé qu'en Europe de transmettre leur patrimoine. D'Orcival de Valeurs Actuelles proposait que tout capital qui ne fructifiait pas soit imposé. Ceci afin de garder les bons capitalistes entrepreneurs et ruiner les mauvais qui ne faisaient pas profiter la société de leur fortune. Il considérait que les héritiers étaient sur un tremplin utile à la société et qu'il fallait garder les meilleurs et éliminer les autres.

JP.Rougier

Les gens qui gagnent de l'argent (beaucoup d'argent) en général occupent des fonctions de décideurs, dont les décisions impactent la marche du monde.
Ce sont souvent eux qui créent la misère pour donner toujours plus de dividendes, à eux, et à leurs actionnaires.
Ils devraient être traînés en justice pour atteinte aux droits de l'homme, pour une vie digne, c'est-à-dire un minimum vital pour se nourrir, se loger et s'habiller.
Les grands revenus devraient être taxés (en plus des impôts) tant que des hommes n'arrivent pas à ce minimum vital.

herman

"Un seuil de pauvreté à 954 € ça ne veut pas dire grand-chose : tel vivant chez lui à la campagne, qui ne travaille pas, se chauffant avec son bois, ayant cochon potager et verger"

Vous avez raison, ça doit pulluler ce genre d'excès !

Claude L

@ Hameau dans les nuages

Le montant de la retraite que vous allez toucher avec votre épouse est indécent. Je vous conseille de prendre le temps de vous informer vraiment (facile sur le net) au-delà des idées préfabriquées. Vous découvrirez que beaucoup de gens expliquent et démontrent qu’il est possible en France de verser des retraites décentes à tout le monde. Sur ce sujet, je vous conseille en particulier les vidéos des interventions de Bernard Friot, économiste, spécialiste des financements des systèmes sociaux.
Vous découvrirez aussi que personne ne cherche à dézinguer quoi que ce soit. Raisonner en termes de bons ou méchants, c’est assurément s’empêcher d’avoir une bonne compréhension des choses. Il y a des idéologies, très profondément ancrées, et le constat de leurs effets pervers ne suffit pas à permettre à nos élites politiques au pouvoir de changer de paradigme.
Voyez pourquoi et comment les politiques publiques se mettent en place. Vous comprendrez que les immigrés ne sont pour rien dans la précarisation de plus en plus grande de Français de plus en plus nombreux. Le problème des immigrés ne sert qu’à maintenir des gens comme vous dans un discours aliéné en les empêchant de voir où sont les vrais responsables.
Ce n’est pas parce que vous êtes dans les nuages qu’il faut vous laisser enfumer.

Valerie

@ Dame Jacob,

Merci de votre commentaire de ce matin que j'ai bien lu.


Sinon, j'ai parcouru avec une attention soutenue mais inquiete tous les commentaires ; la France en est-elle rendue a autant de difficultes ou est-ce exagere ?!

Le commentaire de Sieur oursivi du 31/08/11 @ 17:11 represente une fine analyse et je pense la reponse de Sieur Achille de 18:36 plutot juste et realiste.

Tout ca me fait penser que, vue de loin, la France, aujourd'hui, ressemble a la Cour des Miracles et c'est un peu effrayant. Perso, j'ai honte de l'avouer mais le spectacle de la grande misere me petrifie.

Pour finir, je note que le vent de folie qui a souffle fort n'a pas reussi a semer la zizanie au sein des contributeurs de ce blog ; c'est bien ainsi ! Je continue de nourrir ma reflexion grace a ces lectures.

oursivi@RDAhhhh

Ah oui au fait, le sujet s'y prête fort bien, je ne saurais trop vous recommander le prodigieux ouvrage de Régis Debray (ou de force d'ailleurs, je ne vous laisse pas le choix)

"Éloge des frontières"

nrf Gallimard, 7E90

Un livre dont la richesse se nuit presque à elle-même tant une formule brillantissimmmmme chasse l'autre.

Satisfait ou remboursé serais-je tenté d'écrire, ou presque. Mais voyez cela avec Gallimard*.

AO

* Gaston, y a le téléfon qui son

oursivi@AP

"tout cas délicieuse même si j'ai oublié son nom"
Rédigé par : Alex paulista | 02 septembre 2011 à 07:33

Alex, ne pas se souvenir du nom de sa première généreuse est un crime à mes yeux aussi vilain que les foutraques giclées strauss-kahniennes.

Et depuis mars 91 elle n'a pas porté plainte... mais que font Kenneth Thompson et Mary Prude Homme ?

Dégonflé(e)s !

AO

Ivana Fulli

Alex paulista

Cela viendra peut-être mais pour l'instant je ne vis pas encore dans une HLM d'une banlieue et je ne suis ni née française ni en France.

Cela vous conviendrait certainement de vivre dans une HLM d'Aulnay-sous-Bois et vous y seriez très heureux tandis que les médecins - qui habitent ailleurs - ont peur de faire des visites à domicile surtout à partie de 16 h.

Je ne suis pas traumatisée par de jeunes banlieusards qui vont aux sports d'hiver mais par vos difficultés de lecture qui ne risquent pas de s'améliorer en changeant la correction de vos verres de lunettes.


Vous préférez la politique de l'autruche.

Ivana Fulli


Merci JT

Merci d'avoir témoigné de votre expérience.


hameau dans les nuages

zenobie:

"Les hommes ont toujours migré, pour des raisons de survie. A nous de savoir intégrer intelligemment ceux qui veulent venir travailler en Europe"

"intégrer intelligemment"
Voilà un concept fumeux donné sous un préau d'école pendant une campagne électorale. Même Monsieur Valls à l'instant parle de quotas à l'immigration... Effet de manche pour remonter dans les sondages ou enfin un retour à la réalité sur le fait que nous sommes submergés ? et la crise latente avec l'Algérie va nous amener bien des surprises. L'ONU votera-t-elle une résolution 19xx pour une intervention sur notre territoire pour préserver les civils ?

http://www.letelegramme.com/local/finistere-sud/chateaulin-carhaix/chlinregion/plomodiern/plomodiern-29-debarquement-de-cyrards-31-08-2011-1414254.php

pour la retraite des étrangers voici le lien officiel :

www.immigration.gouv.fr/IMG/pdf/livretaccueil.pdf

Où sont mes phantasmes ? votre raisonnement est pour le moins foireux ! MOI j'ai cotisé !! alors que l'étranger qui aura droit à ce minimum vieillesse NON !
D'autant plus que l'apsa est récupérable sur mes modestes biens à mon décès ! c'est vrai que pour mon grand malheur je suis propriétaire de ma maison fruit de 30 ans de travail...
La vraie misère se trouve dans les départements ruraux sauf cas spécifiques comme les femmes seules avec enfant, lesquelles étant dans une vraie galère.

Il y a une volonté politique de dézinguer ce pays.

T.

Le nombre de gens en dessous du seuil de pauvreté n'indique en rien le niveau de pauvreté d'un pays.
Si tous le monde gagne deux fois plus d'argent, le seuil est doublé et le nombre de personne en dessous du seuil reste constant, pourtant qui dira qu'avec deux fois plus d'argent pour tout le monde, la pauvreté reste identique ?
Le seuil de pauvreté intellectuelle est le fait d'utiliser ce "seuil" comme indicateur de la pauvreté.

calamity jane

Le seuil de pauvreté à 954 euros mensuels
signifie qu'il existe nombre de personnes
bien en-dessous ! Et nous nous souvenons
tous (en famille) d'une personne qui se
privait de repas le midi pour pouvoir
nourrir ses enfants le soir quand ceux-ci
allaient à la cantine du collège à midi, à la campagne...

Josiane Lacombe Minguell

Sur la question des échanges agressifs entre les membres du gouvernement et l'opposition : cette détestation réciproque doit nous faire réfléchir, car elle n'est pas sans présenter des dangers pour l'avenir.

La liberté d'expression est une valeur fondamentale dans notre pays et celles et ceux qui en abusent en invectivant leurs petits camarades donnent une image détestable d'eux-mêmes, de la politique et de la fonction qu'ils occupent, alors qu'ils devraient s'obliger à un comportement irréprochable. Il suffit de se souvenir de la manière dont l'admirable Madame Veil a été traitée par ses collègues députés lorsqu'elle a fait voter la loi sur l'avortement. Mais nous nous souvenons de cette femme qui a sauvé des vies et gardé vivantes des mères pour leurs enfants, des compagnes pour leurs époux, quand les avortements clandestins tuaient tant de femmes, alors que ceux qui l'ont ainsi offensée resteront dans l'obscurité ad vitam aeternam.
L'insulte d''égal à égal entretient un climat détestable et témoigne de l'incapacité des nos décideurs politiques à trouver des solutions aux difficultés que nous rencontrons.
Pour ma propre sensibilité, le mépris dont témoignent les nantis à l'égard de ceux qui ont moins bien réussi constitue une insulte par soi ; deux exemples : madame Morano qui, bac plus 5, titulaire d'un DESS d'Information, communication et organisation des entreprises selon Wkp, est rémunérée 11000 euros par mois, « net » dit-elle, quand une bibliothécaire bac plus 4 ou 5 en sciences humaines est recrutée à 1600 euros bruts et va cotiser de surcroît, bien qu’embauchée en contrat précaire de 10 mois, madame Morano donc, qui par son comportement sans mansuétude obtient le licenciement d'une vendeuse qui a abusé de sa liberté d'expression, et JF Kahn qui traite Mme Nafissatou Diallo de "domestique" et qui ne s'est probablement pas excusé auprès d'elle après avoir exprimé sur toutes les antennes ses regrets d'avoir laissé échapper le fond de sa pensée, quand celle-ci exprimait le sentiment d'avoir été violée par DSK durant les 7 minutes qu'aura duré leur étrange relation qui n'a toujours pas de nom et qui ne s'est d'ailleurs pas excusé non plus auprès d'elle d'avoir utilisé son corps pour deux minutes 35 de bonheur.
Donc nous ne sommes pas égaux devant l'insulte cher M. Bilger et je crois que c'est là que je voulais en venir, tout en exprimant ma révolte à l'égard de ces nantis que nous entretenons avec nos faibles ressources et qui nous méprisent lorsqu'ils se donnent en spectacle.

Alex paulista

@hameau dans les nuages

"la retraite versée à des étrangers n'ayant jamais cotisé"

??? Pouvez-vous développer ?


Enfin, je remarque que l'équipe de France de football du dernier Mondial était finalement très représentative de l'état d'esprit ambiant :
dès qu'on baisse un peu de niveau, que c'est la crise, on se tire dans les pattes, on veut le poste de l'autre, pour finalement tous arrêter de bosser.
Après, on se prend une volée...

Va falloir revenir aux fondamentaux : valoriser les jeunes, sélectionner sur le niveau, rémunérer en fonction d'un travail et non d'un statut, mettre en place un projet ambitieux sur la durée... pour aller gagner au Brésil !


@ Ivana Fulli

Vous êtes traumatisée par les jeunes de banlieue aux sports d'hiver.
Jeune ado, je me suis retrouvé additionné par hasard au milieu de banlieusards "zi-va" financés pour passer deux semaines de ski en Autriche. J'étais le seul non subventionné. Le début fut difficile, j'évitais de dire en quelle classe j'étais pour ne pas être exclu. Ils m'effrayaient avec leur langage agressif.
Deux semaines de bagarres, chutes, rigolades avec ces fous-furieux qui se lançaient tout schuss des pistes rouges avant de savoir s'arrêter, pour finalement connaître mes premiers émois physiques dans le bus de retour, caché avec ma conquête (de un an mon aînée mais une classe en dessous, en tout cas délicieuse même si j'ai oublié son nom) entre les sièges sous des anoraks. Au petit matin la radio du bus annonça que Gainsbourg nous avait quittés, seul point noir de la nuit blanche.
Mes meilleures vacances de tous les temps, merci papa merci maman.

Zenobie

@ hameau dans les nuages
"la retraite versée à des étrangers n'ayant jamais cotisé"

D'où sortez-vous cette assertion ? Mon compagnon, après 20 ans de carrière de médecin dans les hôpitaux français touche brillamment 368 euros par mois de retraite.
Stoppez un peu vos fantasmes. Je conçois vos difficultés avec des retraites aussi modestes mais vous oubliez de dire que vous avez droit à l'ASPA. Les allocations diverses sont attribuables à tous, n'est-il pas ?
Les hommes ont toujours migré, pour des raisons de survie. A nous de savoir intégrer intelligemment ceux qui veulent venir travailler en Europe.

hameau dans les nuages

@ jeanne

L'immigré sauveur de la France est le schéma classique que l'on nous ressasse depuis le début des 30 glorieuses pour culpabiliser le souchien. Maintenant stop ! finito ! Il faudra m'expliquer comment la rentrée d'autant immigrés légaux naturalisés ou illégaux va faire diminuer le chômage... comment la retraite versée à des étrangers n'ayant jamais cotisé va améliorer le budget de la France sous prétexte qu'ils consomment, dans la mesure où une grande partie de l'argent gagné repart au bled...

"Hameau dans les nuages" : 530 euros par mois de retraite à partir de février prochain, et celle de mon épouse 250...

Où vous voulez en venir exactement ? quel est le but recherché ?

Véronique Raffeneau

Extrait d'un billet de Pierre Bilger publié en janvier 2007 dans son blog.

Cette note rendait compte d'un livre d'un économiste canadien : "La France injuste" de Timothy B. Smith.

L'essentiel était dit dans la conclusion de votre frère.

"Quand cesserons-nous de nous abriter derrière des alibis commodes et trompeurs, Europe ou mondialisation, pour éviter de nous interroger sur le délabrement d’une gestion publique qui est de notre seule responsabilité et dont les fondements essentiels n’ont pas été renouvelés depuis 1940 ?
Quand accepterons-nous de reconnaître que notre système de redistribution est régressif et injuste par la combinaison de prestations sans sélectivité ni hiérarchisation et de prélèvements obligatoires pesant, directement ou indirectement, tous instruments confondus, proportionnellement davantage sur les moins favorisés que sur les plus riches ?
Quand nous engagerons-nous à réexaminer l’ensemble de nos prestations sociales pour faire en sorte qu’elles bénéficient en priorité à ceux qui en ont le plus besoin ?
Quand nous attaquerons-nous à une réforme du système fiscal qui donne, dans notre pays, à l'impôt sur le revenu toute la place que lui réservent tous les États développés et modernes, y compris les plus libéraux, de manière à réduire sérieusement et démocratiquement les inégalités excessives de revenu et de patrimoine?
Quand nous déciderons-nous à concentrer sur les seules entreprises, unique source de la création de richesse, toute la marge de manœuvre qui pourra être disponible quand la dette publique aura été ramenée à un niveau supportable, pour poursuivre avec détermination l'allègement de leurs charges fiscales et sociales en vue de renforcer leur capacité de recherche et d'investissement au lieu de chercher à retenir, sans chance réelle de succès, par le moyen d’allègements abusifs de l'impôt sur le revenu ou de l'impôt de solidarité sur la fortune quelques « déserteurs fiscaux » de quitter le pays?
N’est-il pas temps aussi de nous interroger sur la préférence pour la retraite qui caractérise notre société d’aujourd’hui tant en termes de revenus que de durée de la vie active au détriment de la jeunesse de notre pays et des exclus du marché du travail ?
Quand, enfin, comprendrons-nous que les créations d’emplois ne pourront être à la hauteur des besoins que quand nous aurons le courage de réformer le marché du travail de manière à ce que la facilité de les détruire encourage la volonté de les créer tout en assurant à chacun tout au long de sa vie professionnelle la formation et les ressources nécessaires en situation de transition entre deux emplois ou de chômage persistant ?"

nicolas

Cher Philippe,

Je viens de lire un article dans Le Monde expliquant que D. Paillé avait dû laisser la place, sous présidentielle pression, à Arno Klarsfeld comme patron de l'Office Français de l'Immigration... Voyez la petite politique participe à la lutte contre la (pas) grande pauvreté...
Je me demande si parfois le but recherché, en favorisant cette image de copinage, népotisme et autres, n'est pas d'avoir Marine le Pen au second tour !

Denis Monod-Broca

J'emprunte l'image à Alfred Sauvy ("La fin des riches", 1975) : quand on fait la course, il y a des échappés, le peloton et des attardés ; et plus la course est disputée, plus le phénomène s'accentue. La mondialisation étant une course folle de tous contre tous, les riches sont de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres. C'est mécanique. Et d'ailleurs, ne nous plaignons pas trop de la situation française : les pauvres des pays riches ont un sort enviable par rapport aux pauvres des pays pauvres...
Tant que nous considérerons la mondialisation comme une fatalité indépendante de notre volonté, comme un phénomène venu d'ailleurs (du ciel sans doute) contre lequel il n'y a rien à faire, il en sera ainsi.
Se dresser contre la mondialisation n'est certes pas une mince affaire. Certains s'y essayent. Cela devrait être une grande cause nationale. Elle demandera efforts et sacrifices, sueur et larmes, c'est sûr, mais quoi faire d'autre ? subir et se plaindre ?

JT

"J'aimerais qu'on m'explique comment on peut accueillir des centaines de milliers de pauvres dans le pays chaque année et s'étonner dans un second temps de l'accroissement de la pauvreté ???"

"Selon le rapport Chojnicki remis en juillet 2010 au ministère des Affaires sociales, les immigrés reçoivent de l’Etat 47,9 milliards d’euros par an (allocations, chômage, santé…) mais lui reversent 60,3 milliards (impôts locaux, cotisations, taxe sur la consommation…), soit une balance positive de 12 milliards."

Donc, il faut faire rentrer encore plus d'immigrés pour combler le déficit de la Sécurité Sociale, mais ce n'est pas de ça qu'on parle en confrontant deux réalités qui ne se compensent pas.

Dans ma longue vie sociale, j'ai côtoyé de tout ; des faux malades, gigantesque fraude, toujours niée tant que c'était électoralement payant, en voie de résorption, des Africains avec cinquante cartes Vitale dans leur valise, et vingt passeports (P.A.F), jamais poursuivis, des assistantes sociales qui distribuaient des chèques à tout va, quand je nourrissais difficilement ma famille, des représentantes des Alloc Fam. qui siégeaient au TASS A COTE du juge pour mieux voir les justiciables, en bas, petits, alors qu'elles n'étaient qu'une partie, comme eux. J'ai fait descendre du fauteuil du Procureur la représentante de la CPAM, "mais c'est plus pratique M. le Président", dans un autre TASS. J'ai obligé l'assistance, CPAM comprise, à se lever pour saluer le départ d'un amputé de guerre à qui la CPAM refusait le remboursement du transport dans l'hôpital de son choix et qui s'excusait de sa contestation, par ailleurs fondée en droit. Dieu que c'était bête, primaire, mais bon, c'est comme ça, la colère qui monte.

Tout ce qui pense avoir une prérogative s'arroge des droits, au besoin, des conquêtes. J'ai vu des pauvres se battre pour un coin de mendicité et ne comptons pas les mères gitanes qui droguent leurs enfants à l'élixir parégorique pour faire pitié à la sortie des églises, reviviscence des expositions romaines.

L'Etat, lui, voit dans ses dysfonctionnements, la place de sa puissance; il profite, accapare la charité, par le fisc, il nivelle la société, sert son rôle, au besoin, vide un pays de sa substance, devant le gouffre que représente son imprévoyance et de ses ondoiements électoraux.

L'ignominie qui précède déjà l'élection à venir nous renseigne sur le mépris qu'on nous accorde. Au-delà de toute la culture que nous pouvons acquérir, les lectures épuisantes, contradictoires, il y a la puissance de la haute administration qui perturbe les circuits, élimine les voix discordantes, rabaisse la raison par le raisonnement comme aurait dit Chrysale, falsifie, ment, fait de la politique. La même qui souhaitait avec gourmandise la disparition de toute entreprise privée, la même qui passe de l'Ecole de l'Etat aux conseils d'administration des entreprises avec un bon carnet d'adresses, qui recueillent les prérogatives de l'Etat.

A côté, au-dessous, dans les abysses, cette comptable qui a préféré quitter un Conseil Général plutôt que de continuer à voir ses écritures informatiques immédiatement falsifiées par la hiérarchie, oui, falsifiées.

Celle-là ne règnera jamais.

L'hydre politique pourrira toujours notre vie, c'est comme ça depuis l'aube des temps.
Une seule sanction pourrait faire reculer les princes de la mangeoire : l'abstention massive aux élections, ou le vote nul, pour rester civique. La perte de cette onction, chère aux facultés de droit. L'impossibilité de recourir à la légitimité, comme un roi usurpateur, devenir enfin le vrai visage humain de la violence. Il est vrai aussi que les Etats-Unis vivent très bien leur régime avec des participations électorales voisines de 25/30 %.
Au moins, nous savons que les hommes en politique doivent s'attendre à l'invective, le discrédit, le mépris, un tribunal l'a dit, profitons-en, comme en ont profité les députés à l'Assemblée jusqu'à ce qu'on supprime des débats les noms d'oiseaux. Relisons Tocqueville sur les incidents de séance. A hurler de rire.

Que tout cela est inutile: imaginons plutôt Léautaud et Benda dans leurs entretiens de vieillesse, au sortir d'une émission de R.Mallet. Style flamboyant, rhétorique parfaite et ironie légère comme un soir de septembre.

Xavier Nebout

Un seuil de pauvreté à 954 € ça ne veut pas dire grand-chose : tel vivant chez lui à la campagne, qui ne travaille pas, se chauffant avec son bois, ayant cochon potager et verger, et qui se débrouille pour avoir des secours de toutes parts, va être riche au regard d’un cadre moyen à Paris avec un loyer d’enfer, des frais de transport, etc et sans recevoir le moindre secours.
Le seuil de pauvreté à 954 €, c’est avant tout le fond de commerce des marchands d’indignation qui veulent transformer notre pays en paradis des parasites sociaux tant français qu’étrangers pour être leurs élus ou leur vendre des fantasmes.

phthoreux

La France est un pays épatant. Elle exporte des riches et importe des pauvres. Paradoxe étonnant, grâce à une fiscalité ubuesque, plus elle appauvrit les riches, moins elle enrichit les pauvres... Tout en dopant par la multiplicité des taxes et la traque aux niches, la fraude et le travail au noir, ce qui accentue la pauvreté apparente. Et elle paie des organismes pour faire le décompte morbide de cette brillante politique. CQFD.

Ivana Fulli

Alex paulista 01 septembre 2011 à 01:36

Merci de l'intelligence de vos commentaires provocateurs. Elle repose l'esprit.

Et les économies - de salaires ou de temps de mieux employé à autre chose - de fonctionnaires ?

Exemples :

Premier exemple : des employés du fisc qui pourraient utiliser le temps gagné à se rendre capable de respecter la charte du contribuable de M. Copé.

Beaucoup de citoyens ne peuvent se payer les services d'un avocat fiscaliste et il est quelquefois impossible d'obtenir de son CDI - et même du conciliateur de Paris - des informations claires. Et si vous avez l'audace de demander les références des textes voire de la jurisprudence...


Deuxième exemple : cette proposition permettrait de gagner du temps d'assistantes sociales qui distribuent des aides qui, quelquefois, m'ont semblé encourager la fraude, la mauvaise foi et le racisme. Je pense précisément aux discours que m'avait tenus une femme d'origine française qui s'était entendu dire par une assistante sociale qu'elle n'avait qu'à acheter des œufs et des pommes de terre pour se nourrir ainsi que sa fille, tandis que sa voisine la narguait avec des subventions municipales pour des voyages "au pays" pour l'enterrement de parents imaginaires ou en bonne santé. J'en ai rencontré qui ne comprennent pas que les gamins qui leur font peur dans les entrées et couloirs de leur HLM partent aux sports d'hiver aux frais de leur impôts locaux et que leur mère se vante de ce que l'assistante sociale lui a accordé comme secours supplémentaire.

NB : je n'écris pas qu'il ne faudrait pas aussi maintenir des investissements en faveur des enfants d'immigrés de faible milieu culturel notamment en soutien scolaire et culturel.

Sachant que des élus locaux ne réalisent pas que c'est démagogique et contre-productif de n''offrir que des activités culturelles "faciles" comme si aucun fils ne pouvait espérer accéder à la culture des privilégiés.

Sachant aussi que j'ai rencontré des pauvres d'origine française qui ne comprenaient pas que les gamins qui leur font peur dans les entrées et couloirs de leur HLM partent aux sports d'hiver aux frais de leur impôts locaux et là je ne suis pas d'accord avec M Chirac qui avait dit que les envoyer "au pays" pour leur faire voir les conditions de vie locale serait préférable.
1) cela exaspère les pauvres voisins d'origine française.
2) Si j'en crois mes souvenirs d'une lecture d'interview dans un journal français, un ancien directeur de l'X se consacrant à une œuvre de bienfaisance rapportait avoir refusé de payer un voyage au Brésil pour un prostitué transsexuel qui le demandait pour assister à l'enterrement de sa mère au profit de l'organisation d'une messe à la mémoire de cette mère.

(L'intelligence des officiers est l'objet de mon admiration sincère)

Ivana Fulli

BINGO911 | 01 septembre 2011 à 09:12

Notre société européenne est confrontée à la gestion de problèmes posés par l'immigration qui sont si sérieux que la démagogie me semble criminelle.

L'ignorance et la simplification à outrance ont des effets nocifs qui ne s'additionnent pas mais se multiplient (pour vulgariser l'idée d'exponentielle).

Un exemple, de mon expérience de psychiatre à l'hôpital d'Aulnay-sous-Bois et de ce que m'ont dit des patients dans un service de psychiatrie universitaire qui avait des accords avec la MGEN plus ce que j'ai su de quelqu'un qui avait fait un service civil (ce qui n'est pas le cas de mon fils X qui a "fait l'armée") :

Les immigrés de première génération et notamment durant leur scolarité ne posent en rien les problèmes d'incivilité des enfants d'immigrés nés en France.

Si un commentateur prof de collège n'est pas d'accord, merci de me contredire sachant que nous parlons de moyenne car un enfant particulier même né en Somalie peut être autiste ou dyslexique non diagnostiqué et causer des problèmes à un prof en classe.

Jeanne

@BINGO911,Tony G

Selon le rapport Chojnicki remis en juillet 2010 au ministère des Affaires sociales, les immigrés reçoivent de l’Etat 47,9 milliards d’euros par an (allocations, chômage, santé…) mais lui reversent 60,3 milliards (impôts locaux, cotisations, taxe sur la consommation…), soit une balance positive de 12 milliards.

Les immigrés ne participent donc pas au creusement de la dette mais au contraire, contribuent au financement de la protection sociale et ainsi au paiement de nos retraites.

Moins d’immigration ce serait à la fois moins de dépenses sociales mais aussi et surtout moins de cotisants. Ces travailleurs sont donc une aubaine pour la France pour faire face au vieillissement de la population et à la pénurie de main d’œuvre dans certains secteurs (BTP…).

A titre d’illustration, près de 90% des autoroutes sont construites et entretenues par des étrangers.

Par ailleurs, les immigrés ne sont pas tous clandestins ou non qualifiés, il y a aussi des entrepreneurs, des artisans, des commerçants ou des médecins qui soutiennent pleinement l’économie : dans certains hôpitaux, des services tournent avec 50% de praticiens étrangers. Dans nombre de communes rurales, véritables déserts médicaux, il n’est plus rare de voir les maires faire appel à des généralistes étrangers (roumains notamment).


Hervé Klein ROUEN

Heureusement que le front de gauche a des idées sur la question, merci à tous les militants.
Halte à la pensée unique, un autre monde est possible !!!

BINGO911

Pourquoi accueillir autant de pauvres de pays africains qui "s'intègrent" au lieu de s'assimiler, qui vivent leurs coutumes comme chez eux, pour qui 400 ou 600 euros d'aides voire plus sont un eldorado ??? Il ne faut pas s'étonner de la pauvreté alors !

Savonarole

M. Bilger,
Bravo pour vos interventions radio et télévision concernant ce juge corbeau.
Je craignais que vous ne preniez l'autoroute en sens inverse, comme c'est la mode aujourd'hui.

Votre duo sur Europe 1 avec Maître Le Borgne - le Jean-Pierre Marielle du barreau - suffisait à éclairer les esprits les plus tortueux.

Ivana fulli

Sbriglia et Achille

Ne pas confondre médiane et moyenne, deux notions très utiles en stat autant qu'en vulgarisation.

La valeur médiane c'est celle qui est au milieu de votre courbe des valeurs étudiées.

C'est très différent de la somme de toutes les valeurs étudiées divisée par leur nombre.

Pour exemple le revenu des avocats français : comme certains avocats français - mais peu - gagnent des fortunes le revenu moyen de l'avocat français est très très supérieur à la médiane.

@ sbriglia

Que les riches deviennent de plus en plus riches a pour pervers effet, dans le système de mesure de l'INSEE, de décaler le revenu médian vers le haut et, par là même, d'augmenter le nombre de nos "pauvres".

Christian C

Monsieur l’avocat général,

Comme si l’une était exclusive de l’autre…

Il n’est pas possible de laisser votre introduction sans réponse ; quand Harlem Désir fait de Claude Guéant une pâle copie de Bruno Gollnisch, vous voyez là une ineptie, balayant d’un revers de main une mise en équivalence qui ne me semble pas inappropriée. Rappelez-vous (Reuters-17/3/2011) : « Marine Le Pen a ironisé jeudi sur le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, qui pourrait être à ses yeux adhérent d'honneur du Front national après ses propos sur les Français qui ont le sentiment de ne plus être chez eux.
A gauche, Harlem Désir, numéro 2 du Parti socialiste, a estimé que Claude Guéant tentait de "doubler le Front national sur sa droite." »
Personne ne s'était indigné à l'époque du commentaire d'Harlem Désir.

La légitimation, par une partie de l’UMP - soutenue en cela par certains membres de l’exécutif - de la « ligne » du Front National, est à juste titre dénoncée par les tenants de valeurs dites républicaines.
Libre à vous de vous acharner à rester aveugle sur ce point.

Sur le fond, l’accroissement de la pauvreté des plus pauvres et de la richesse des plus riches (au sein de notre minuscule hexagone), résulte de l’incapacité de nos politiques (gauche et droite confondues), donc de nous-mêmes à mettre en adéquation les institutions de régulation avec les mécanismes économiques. L’explosion de l’Europe (passage de 15 à 25 pays membres) en 2003, l’absence de politiques fiscale et sociale communes au sein de la communauté, ont été entre autres des facteurs néfastes à un développement maîtrisé des économies des pays membres. Le développement simultané des pays émergents à population forte (Chine et Inde entre autres) a induit un renversement de l’équilibre des forces.
Nous avons, nous les privilégiés de l’économie occidentale, tendance à oublier un peu vite la très grande pauvreté du reste de la planète.
A économie mondiale, les solutions, donc les organes de régulation, ne peuvent être que mondiales, et à ce stade seul le consensus est possible.
Un des mérites de Nicolas Sarkozy aura été, depuis quatre ans, d’être un moteur, un leader actif dans cette recherche de consensus. La politique économique et fiscale qu’il a menée en France est à cet égard en contradiction avec cette posture de recherche de consensus.

Pour la petite histoire quant à la volonté des plus riches à se montrer solidaires des plus pauvres , le site @si rapporte cette anecdote livrée dans son livre par Martin Hirsch :
« lors d'un trajet Paris-Saint Etienne en 2007 (en compagnie de Louis Schweitzer) :
- [Hirsch] "Je me suis toujours demandé pourquoi ceux qui ont de l'argent donnent si peu aux causes qu'ils trouvent intéressantes, suggérai-je avec légèreté.
- Eh bien, figurez-vous que moi aussi, me répond-il.
- Ah ?
- Oui, il se trouve que j'ai vu mes revenus très largement augmenter (je le sais car j'ai lu dans Challenges qu'il avait gagné 7 millions d'euros l'année précédente) et je me suis demandé pourquoi je ne donnais pas plus.
- Et pourquoi ?
- Eh bien, cher ami, je vais vous expliquer quelque chose. Les biens qui nous intéressent augmentent encore plus vite. Drouot cela augmente, les montres de collection, cela prend de la valeur, l'immobilier aussi. En fait, on ne se rend pas compte quand on n'y est pas confronté, mais les biens qui intéressent les gens fortunés connaissent une forte inflation". Imparable.
Après le vote de la loi TEPA, Hirsch, abasourdi par ce premier échange, a relancé Schweitzer par courrier en lui rappelant "les dispositions fiscales de la loi, qui changeaient la donne pour les plus hauts revenus". Hirsch lui suggère de financer "des projets d'expérimentation sociale" et espère qu'il montrera l'exemple. Raté ! Il n'a jamais reçu de réponse. »

On ne souligne jamais assez les affres auxquelles sont confrontés nos pauvres riches.

Semtob

Cher Philippe,

La politique dépourvue d'éthique ne peut se nommer politique.
Ils ont divisé le monde, divisé le monde pour régner.
La seule possibilité actuelle est de rester soi-même entier comme le sage Baal Shem Tov et d'agir chacun à la toute petite dimension qui nous est permise.

"Soyez toujours entiers dans la réalisation de vos oeuvres spirituelles.
L'essentiel, c'est de ne jamais laisser l'oubli l'emporter.
Le principe, c'est d'étudier chaque jour - soit longuement, soit brièvement - une leçon d'éthique, de s'engager sur la voie droite et de ne pas laisser se perdre une seule journée sans accomplir une action louable, grande ou petite - ainsi qu'il est écrit :
"Applique-toi à accomplir des actions louables, tant mineures que majeures".
Il s'agit de la notion de resplendissement que l'on peut retrouver dans le livre de Daniel (12,3).
"Les intellectualisants resplendiront".
L'âme flamboie et illumine dès lors qu'un commandement, important comme léger, est observé par l'homme.
Car [sache que] D. demande le coeur.

Le mot entier signifie pleinement engagé."

Source : Baal Shem Tov de mémoire bénie,
Texte situé par les historiens entre 1750 entre 1752, soit huit ans avant le décès de cet auteur.
françoise et karell Semtob

Alex paulista

@ Thannhauser

1500 euros net à rien foutre, avec un peu de black à côté (faut bien s'occuper un peu), ça chiffre facile à un salaire d'ingénieur débutant ça !

C'est vrai, ils sont méchants les Chinois de refuser de prêter de l'argent pour financer cette "mesure".
Et les jeunes diplômés, ces salauds, qui pensent à partir pour gagner plus que le premier glandeur venu. Quelle honte ! On a payé leurs études, permis à ces polars de "s'éclater en travaillant" (quelle idée !) et maintenant qu'ils ont enfin des "responsabilités" (ouarf ouarf), ces traîtres voudraient gagner plus de deux mille euros nets ?
Ces imbéciles aussi, ils vivent dans les villes les plus chères, ne planifient pas un an à l'avance leurs vacances, voudraient en plus des services de crèche quand ils vont bosser et polluent avec leur bagnole pour y aller.
Capitalistes, consuméristes, triples ÂÂÂnes !!!

Thannhauser

Je voyage assez en Europe et je note que la pauvreté augmente partout au sein de l'UE, même, bien que plus discrètement, en Allemagne.
Je pense que nous sommes devant un processus inhérent à la mondialisation, marqué par une forte et grandissante compétitivité économique, une sorte de marathon qui laisse les plus vulnérables (et non pas toujours les plus faibles) sur le bord de la route.
Le seul moyen pour lutter contre la pauvreté serait l'instauration d'un revenu universel pour toute personne exclue durablement du marché du travail. Je reprends là l'idée d'un industriel allemand, Monsieur Götz Werner, qui prône un revenu de 1500 euros par mois, exempt d'impôts, toutes prestations sociales incluses. Ce qui signifierait aussi un baisse des charges administratives.

Cette idée restera sans doute au niveau d'un mirage, l'argument de la restriction budgétaire pèsera plus lourd que tout humanisme bien placé.
Il faut quand même sauver le tripe A.

bubusse

Quelle est la part de la population gagnant le smic ? je me souviens d'un chiffre genre 13 ou 15% de la population active. Additionnée à votre chiffre ça doit faire un bon quart de la population à 1000€ ou moins ??

Vous auriez un bilan plus précis ?

Tony G

J'aimerais qu'on m'explique comment on peut accueillir des centaines de milliers de pauvres dans le pays chaque année et s'étonner dans un second temps de l'accroissement de la pauvreté ???

Je regarde l'évolution de mon quartier (d'une ville moyenne de province) ces 20 dernières années, en effet, il semble s'être appauvri, il est passé de quartier populaire à quartier sensible/défavorisé mais quand je regarde de plus près, je m'aperçois surtout du changement démographique qui a accompagné ce changement de statut.

Bref, on aura beau retourner les questions dans tous les sens, si on refuse de voir ce qui plombe ce pays, on n'avancera jamais.

Alex paulista

Ce qui est paradoxal, c'est que le salaire minimum a été beaucoup plus augmenté que les salaires "moyens".
À méditer.

Achille

@ sbriglia

« Que les riches deviennent de plus en plus riches a pour pervers effet, dans le système de mesure de l'INSEE, de décaler le revenu médian vers le haut et, par là même, d'augmenter le nombre de nos "pauvres" lesquels, comparés aux Somaliens, sont des riches mangeant à leur faim. »

Là on sent bien le petit gars qui ne connaît pas les fins de mois difficiles.
Se donner bonne conscience en se disant que nos « pauvres » n’ont pas à se plaindre parce que finalement ils peuvent bénéficier de repas chauds grâce aux Resto du Cœur » et une nuit où dormir au chaud grâce au Secours Catholique est effectivement une façon de voir les choses.

Après tout tant que nos pauvres ne connaîtront pas le sort des Somaliens, eh ben y a pas de souci à se faire.

Salauds de pauvres, mais c’est qu’ils arriveraient à nous faire culpabiliser, ma parole !

Robert

En creux, Monsieur Bilger, il est facile de comprendre que votre description de la situation n'est que le résultat de la perte de vue, au profit des jeux de pouvoirs, des principes fondateurs de la République Française !

De fait, quand on oublie ce qu'on est au profit de la recherche d'implantation de pratiques qui ne correspondent pas fondamentalement à un peuple et à son Histoire, on aboutit à ce que vous décrivez.
Au pays où l'on encensait l'Abbé Pierre, on a sans aucun doute oublié la misère qui justifiait son cri en 1954 et qu'il convient à présent de lancer à nouveau. Mais en 2011, qui est le nouvel Abbé Pierre ?

oursivi

Il est vrai - Helger, Thomas, sbrig, et le très riche tableau de JDR - qu'il appert de plus en plus lisiblement que s'il est clair que la situation s'aggrave, elle se complexifie en proportion et que les indices en usage sont à prendre avec précaution, voire à totalement remettre à plat, puisque, quelles qu'astronomiques que puissent sembler 965E ou n'importe quelle somme ici indigente à un Malien, elle n'en reste pas moins muette quant à dire elle-même sa modestie.

Il faudrait, avant de prétendre avancer des solutions dont on devine sans peine qu'elles devront désormais faire un effort dans la radicalité, se doter de bons outils pour cerner le problème qu'on entend résoudre.

Définir ce qu'est une vie décente relativement à ses semblables, sur une échelle raisonnablement locale, déjà.

Nous ne pourrons jamais uniformiser le monde et c'est tant mieux. Alors commençons par dire ici ce qui ne nous paraît pas tolérable et que pourtant côtoyons chaque jour en réprimant parfois des haut-le-coeur.

Dans le même temps, ne soyons pas dupe.

Sont sur terre de trop grands et nombreux réservoirs de détresse absolue ou relative (voire très relative, celle qui a justement les moyens de venir en occident) pour qu'ils puissent se vider ici un peu plus avant que ne le font déjà sans y installer encore davantage de confusion et de disparités.

Dit plus sommairement, c'est

Rigoureux contrôle des frontières et de l'économie locale alors possibilité d'essayer de ré-harmoniser les niveaux de vie et de remonter ce qui se situe au plus bas.

Pas comme notre "vraie" gauche doit encore être assez sotte pour tenter de le vendre aux plus attardés de la comprenette, "grande ouverture générale aux marchés comme aux gens" et autre chose qu'une "économie de l'inégalité ontologique" qui est le corollaire indéboulonnable de son credo humaniste-rousseauiste sans cervelle.

Dans le même temps a sacrément décru la meute madeliniste qui demeurait l'arrière monde et boutique - le fantasme inavouable - de la droite aux manettes, celle ceinte de ce faux pragmatisme, vrai masque de son cynisme ; droite qui commence à se trouver bien laide quand la crème craquèle et que sous elle, elle se dévoile en la réalité de ses fantasmes, à enjamber tous ces gens qui tapissent ses trottoirs et à se dire qu'elle n'y est peut-être pas pour rien.

Comme notre hôte le déplorait ici il y a peu, étrangement, personne ne semble en mesure de porter un projet vraiment novateur qui entraîne ces foules devenues dubitatives et scindées comme jamais.

Sont là des boulevards sans orientation, une masse humaine qui semble faire du surplace depuis une bonne décennie, qui n'a rien fait pour réguler ce qu'elle sait être lunatique et déstabilisateur depuis 29 et plus encore depuis le crack lent du début des années 2000, se contentant d'un jusqu'ici cela tient quand les lézardes se creusent devant ses yeux.

Les raisons en sont multiples et inconfortables à ouïr, pour toutes les parties.

Le plus large paradoxe est que l'on feint de ne pas voir que ce grand n'importe quoi boursier a accompagné la plus spectaculaire évolution économique et sociale de l'histoire de l'humanité, sortant 400 millions de Chinois et 200 d'Indiens d'une situation d'une modestie dont ceux-là peinent même à se souvenir.

Que ceux-là en sont devenus les travailleurs producteurs et bientôt créditeurs que l'on a bien voulu en faire, ici - en Europe - comme de l'autre côté de l'Atlantique et qu'ils sont maintenant les chefs et les dindons de la farce tout à la fois, ceux qui peuvent revendiquer d'en avoir pour leur argent (leur travail, aussi) mais qui ne peuvent trop feindre de s'étonner qu'ils ne puissent plus trop acheter avec la monnaie de singe que l'Amérique et déjà nous autres européens leur fourgons puisque le système s'est évertué à faire d'eux l'usine du monde à laquelle de moins en moins de niches résistent...

De toutes façons, leurs salaires devront monter, le prix des transports basé sur des énergies fossiles aussi, et l'intérêt de refaire ici ce qui n'a nulle raison de venir de si loin, se faire de plus en plus évident... donc, sur une ou deux décennies, "cela" ne pourra aller que dans le bon sens, celui souhaité par le camarade Jean-Dominique.

N'en demeure pas moins que les gens, ici, de plus en plus nombreux, doivent se nourrir, se loger comme trouver un équilibre dans une activité professionnelle, et ce dès aujourd'hui.

Et en cela, sauf à multiplier les petits services dérisoires, "je te masse les pieds tu cires les chaussures de qui me fera la barbe" - et encore je cite de l'utile et du présentable - il faudra bien, au moins temporairement, revenir au partage du travail que les andouilles qualifient de partage de la misère, andouilles car nous ne sommes pas dans une société de pauvreté mais une société de richesses et de déséquilibres (de moins en moins bien) assumés.

Tout existe en bonne quantité, aux logements près, ou au moins existent les moyens de produire tout cela sans trop de peine, cependant pas la volonté véritable de le faire.

Les déclarations contradictoires sur la nécessaire recapitalisation des banques (Lagarde et Michard, pardon et Trichet - on ne rit pas, ce n'est même pas de la littérature) de nos dirigeants en disent long sur leurs compétences.

Mais les gens sont toujours couchés par terre et la corde se tend.

AO

Patrick Handicap expatrié

Qu'un homme de justice s'inquiète de la montée continue de la pauvreté a quelque chose de rassurant mais aussi d'ironique.
Craint-il l'incapacité de la société qui, sans moyens de police et de justice car sans sous, sera incapable d'assurer l'ordre face à la horde de gueux qui vont se payer sur la bête pour survivre ?
Ou bien craint-il que les riches - et les moins riches - ne doivent faire des concessions financières plus conséquentes pour assurer leur sécurité, soit en impôt, soit en frais de milice et de police privée qui ne seront pas à la portée de tout un chacun ?

sophie.mnop

Une nuance importante est à faire: la pauvreté des plus pauvres s'accroît, la richesse des plus riches s'affirme. Il n'y a pas si longtemps, on pouvait se figurer la France comme un losange, avec à son sommet et sa base, les classes les plus riches et les plus pauvres. Que trouvons-nous aujourd'hui? Un sablier, avec les classes moyennes quasi disparues car "pressées" de toutes parts, à chaque occasion, jusqu'à disparition, tandis que nous trouvons de plus en plus de personnes pauvres (et même de plus en plus pauvres), et de plus en plus de riches, voire très riches: la lutte contre la pauvreté passerait donc d'abord par une lutte pour une meilleure distribution des "richesses", en bref, une réelle guerre à la pauvreté.
Mais effectivement, comme vous le dites, les politiques ne sont pas prêts, ils s'accrochent à leurs espérances de gloire (de gloriole plutôt), en espérant tirer le maximum du peu de temps où les choses pourront encore rester "en l'état". Pourtant la grogne commence déjà, et elle s'étend de plus en plus. Ce ne sont plus seulement les jeunes, qu'on peut dire impulsifs et influençables (des excuses que j'ai souvent entendues lorsque les jeunes prenaient parti pour une cause quelconque) qui ruminent leur colère: ces fameuses classes moyennes qui tendent à disparaître et qui, rappelez-vous, étaient les plus nombreuses il n'y a pas si longtemps, commencent elles aussi à se rebeller en sourdine. Les solutions existent, et si elles ne sont pas rapidement mises en place, ça va casser, comme vous le dites.
La vraie question est donc: est-ce souhaitable, ou bien mieux vaut-il réagir maintenant, tant qu'il en est encore temps?

Clafoutis

@sbriglia 31/0/ 11:16
"Que les riches deviennent de plus en plus riches a pour pervers effet, dans le système de mesure de l'INSEE, de décaler le revenu médian vers le haut"

Erreur me semble-t-il :
- si les riches deviennent plus riches, c'est le revenu moyen qui augmente, pas le revenu médian (qui est le revenu qui sépare la population en deux catégories représentant chacune 50% de la population concernée: ceux qui touchent moins que le revenu médian, et ceux qui touchent davantage)
- donc l'enrichissement des riches n'augmente pas "mécaniquement" le nombre de pauvres - sauf s'ils s'enrichissent en détournant à leur profit une part supplémentaire du revenu de tous.
- s'ils se contentent (!) de prélever à leur seul profit la totalité du supplément de richesse produit, ils 's'enrichissent mais le nombre de pauvres reste constant
- et donc s'il y a plus de pauvres, c'est que les riches ont détourné plus que la totalité du supplément de richesse - et aux dépens de ceux qui sont en dessous du revenu médian.

Il n'y a donc pas d'"effet pervers du système de mesure de l'INSEE" mais bien la mise en évidence d'un phénomène économique (cela vaut pour ce pauvre Helger qui a dégainé trop vite et trop tôt à 8:27).

sbriglia @ JDR

"il faut démondialiser et régionaliser les marchés, pour recréer une industrie locale"

Comment fait-on, cher JDR, avec le coût des charges sociales en France ?

"il faut strictement supprimer toute spéculation financière qui ne porte pas sur l'économie réelle"

Comment fait-on, cher JDR, pour interdire aux spéculateurs étrangers de jouer contre l'euro ou de refourguer à des naïfs des hedge funds ?

"Le pire, c'est que les solutions sont connues"

...pas tant que ça !

"elles ne sont pas compliquées"

Hélas si.

"elles ne bousculent pas les équilibres"

Oh que si !

"elles sont plutôt libératrices"

De quoi mon Dieu ! de la dette ?...

"Mais il faut avoir le courage..."

...d'affronter les syndicats, les consommateurs, les industriels, les paysans, les professeurs, les chercheurs, etc. etc., tout à la fois, ce qui est du domaine de l'impossible, sauf à faire la révolution !

Entre l'instant où vous avez posté votre commentaire et le moment où je rédige le mien, la dette de la France s'est accrue de quelques millions d'euros : comment faites-vous, cher JDR, si entre le matin où vous prenez votre café et le soir où vous dégustez votre tisane votre passif s'est accru de telle manière que vos revenus ne vous servent plus qu'à payer les intérêts de votre dette ?

Je crois hélas, qu'il n'y a pas de solution miracle et j'attends avec curiosité le(la) candidat(e) qui aura le courage d'avoir un discours churchillien : je voterai alors pour lui (pour elle) avec enthousiasme et résignation lucide...

Ne nous berçons pas d'illusion : aucun candidat ne tiendra jamais ce discours ; chacun pense qu'il faut faire rêver l'électeur, le considérer comme un enfant aux oreilles duquel on doit susurrer des berceuses... Affligeant.

Ivana Fulli

jabiru

"you get what you paid for"

traduction libre :

"Vous obtenez ce pour quoi vous avez voté"


Les Britanniques sont très très différents des Français, des Grecs et des Italiens qui aiment élire des gens à la moralité politique douteuse.

Je n'écris pas que les citoyens d'Europe du sud sont bêtes mais ils ont moins de sens du bien commun.

Les européens du sud ne veulent pas de réformes pénibles pour leur catégorie professionnelle ou sociale.

Ils veulent travailler au noir pour beaucoup (les psychanalystes sont les champions du travail au noir dans la professions de santé, à mon avis que je n'émets que prudemment parce que je ne me base que sur le fait que tant de personnes me disent qu'il est impératif de payer en liquide).


NB: Churchill était un officier et un Premier ministre en temps de guerre qui n'a pas été réélu la paix venue si ma mémoire est bonne.

Mais les Britanniques sont aussi un peuple de guerriers culturellement : essayez de critiquer les militaires quand le pays est engagé dans une action et voyez les militaires en tenue (un peu comme les pompiers chez nous pour leur étrennes) qui vendent avec un succès fou leurs petits coquelicots en plastique au profit des orphelins et veuves de guerre absolument partout une fois par an.

Jeune chercheur à Oxford, mon plus grand choc culturel en arrivant, avait été d'entendre un technicien "très gauchiste" - qui éructait sur l'industrie pharmaceutique capitaliste et passait toutes ses vacances en Inde à fabriquer des médicaments artisanaux - défendre la guerre des Malouines avec plus de fierté qu'un saint-Cyrien.

Et un chercheur de me reprocher un avion vendu par la France aux Argentins, qui avait fait des dégâts dans leur camp, alors que la guerre était finie...

Alex paulista

@ Frank Thomas
Au Brésil, c'est vague. À São Paulo, 1000 euros c'est le salaire d'une nounou diplômée. Le syndicat dicte un salaire minimum pour un ingénieur diplômé de 4500 reais soit environ 2000 euros. En pratique on peut les faire débuter à la moitié en déclarant le poste comme assistant, mais au bout d'un an ou deux il faut réajuster au risque de les perdre dès qu'ils sont productifs.
Et le coût de la vie à SP est deux à trois fois moins cher à SP qu'à Paris. Il est à peu près juste de comparer un salaire en reais à SP avec un salaire en euros à Paris.
Vous voyez, la différence n'est pas si astronomique.
On peut la résumer ainsi: les travailleurs de base ont un pouvoir d'achat deux fois inférieur, mais les diplômés s'en tirent deux fois mieux. Comparable à la France des années 70.
Encore une fois je parle de SP ou Rio.

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