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23 août 2011

Commentaires

Consuelo

Monsieur l'avocat général, permettez-moi de ne pas vous suivre entièrement quand vous écrivez : "Anne Sinclair a fait preuve d'une dignité infinie et a veillé à ce que personne ne parle en son nom, en leur nom. Laure Adler l'a appris à ses dépens..."

Dignité infinie ? Je ne le pense pas. Conduite admirable au cours de cette affaire ? Je dirais plutôt conduite "méritoire". Cette femme a du cran, c'est certain. Mais arborer un sourire de quasi-connivence au bras de son mari, à New-York et à son arrivée sur le sol français, sert à qui et à quoi ?
Prend-elle plaisir à se sentir bafouée au su de tout le monde, cocufiée aux yeux de la terre entière ? Ou cela lui est-il indifférent ? Il y a un mystère Anne Sinclair que je n'arrive pas à percer. Je ne suis pas la seule.
De là à parler d'une dignité infinie. Je vous trouve tout de même très indulgent...

philippe ginestié

Il est une explication technique à la différence entre l'attitude du procureur américain et celle du juge d'instruction et du procureur français.

Le procureur américain doit être en mesure de convaincre 12 jurés à l'unanimité au-delà de tout doute raisonnable.

En France, il faut emporter l'intime conviction de 2 magistrats/jurés sur 3.

La règle du jeu n'est pas du tout la même.

Dans le contexte américain où le mensonge est violemment condamné, la décision de Vance apparaît comme raisonnable.

Inatteignable Justice !

Catherine JACOB

@Valérie@ Madame Jacob | 30 août 2011 à 16:16
« Plus sérieusement, votre autre commentaire (trois minutes plus tard) donne la chair de poule »

Je pensais pourtant m'être limitée à ce qui, des faits, pouvait être publiable ici...!

« [...] Toutefois, en y ajoutant un peu d'humour pour atténuer la violence du récit, cela donne une excellente trame pour un roman qui se vendrait comme un petit pain. »

En théorie sans doute, avec un éditeur courageux et en faisant abstraction du fait que même dans le Thriller, ce qui prime (ou devrait primer), c'est avant tout l'écriture.

Pierre-Antoine

@sbriglia et MS,

Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage... et n'oublions pas que ce sont les petits commentateurs un peu décalés qui font le gagne-pain des lions de la psy en les allongeant sur leur divan :-)

Dame Ivana quand elle aura fini d'avancer ses cartes, s'apercevra bien toute seule que la partie est gratuite et qu'on n'a rien à gagner, si ce n'est un peu de la richesse des autres, ni à perdre, si ce n'est un peu de temps à taper sur un clavier...

C'est du moins la conclusion qu'en tire un ex-militaire et ex-aumônier un peu blanchi sous le harnais :-D

Cordialement

Pierre-Antoine

calamity jane

Une jubilation non dissimulée m'étreint !
Et je ne peux être que ravie d'entrevoir
que, finalement, s'entendent ceux et celles
dont la promptitude à estimer et préjuger
en fonction des références socio-culturelles
trouvent enfin (!) leur alter ego !
En tant que marie-lavoir j'aurais une
question à poser au toubib-psychiatre qui
nous a fait un cv familial normes-bourgeoises
comprises. Oui, Madame le docteur psychiatre ! comment supposez vous que nous autres pôvres
commentateurs-trices serions étrangers aux
thésards-des, aux polytechniciens, aux centraliens, aux saint-cyriens, et autres
normaliens, commerciaux haussés en Ecoles,
et scipoliens ?
Quoi ? je manque de respect aux élèves
de sciences-po ?
Mais ma nièce va encore m'en vouloir ! mdr !

MS

"NB : Pour les imbéciles qui sont nombreux à me faire perdre du temps en commentant les billets de M. Bilger"

a osé écrire Madame Fulli sur un post dont le titre "Un peu de pudeur..." n'a manifestement pas retenu outre mesure son attention...


Patience, sbriglia. Vous avez observé sans doute combien n'ont eu d'éclair que leur passage qui déboulèrent ici à la manière compulsive d'un ado sur son jeu vidéo tout feu tout paille.

Pierre-Antoine

@Ivana Fulli

Comme nouvelle sur ce blog, vous semblez ignorer que des liens se sont créés entre commentateurs, même si des divergences de point de vue et des sensibilités différentes pourraient paraître, à des lecteurs partisans ou inattentionnés, les opposer. Alors qu'avec un peu d'attention, la lecture, avec ou sans souris, des billets de PB et de leurs commentaires les rapprochent.

Qu'un nouveau arrive et le blog s'enrichit, qu'un disparaisse et il y a comme un vide que je ne qualifierais pas d'affectif, mais d'intellectuel.

Les URL que chacun-e peut estimer utile de communiquer aux autres est du simple droit de regard du webmaster de ce blog. Libre à chacun-e de cliquer dessus :-)

Votre différence enrichit, en espérant que la mienne ne vous appauvrisse pas.

Cordialement

Pierre-Antoine

sbriglia @ Ivana Fulli

Madame Fulli,

Je crois qu'il est nécessaire de faire une légère mise au point tant vos interventions récentes sur ce blog peuvent, c'est un euphémisme, indisposer quelque peu, par les injures et les diktats qu'elles recèlent, les commentateurs blanchis sous le harnais que sont, entre autres, ALB ou Pierre-Antoine, voire votre serviteur...
Il se trouve qu'Aïssa (ALB) a été un éminent commentateur de ce blog, à une époque où vous n'y sévissiez pas encore... Il est donc légitime que Pierre-Antoine s'enquière de ses nouvelles et tout aussi légitime que je les lui prodigue comme à d'autres sur ce blog qui l'ont apprécié, tant ALB a marqué l'esprit, sinon le coeur, de certains...

Y voir une "publicité éditoriale" déguisée est d'une incommensurable bassesse, surtout pour qui connaît le parcours d'Aïssa...

Comme vous avez, me semble-t-il, une irrépressible tendance à divulguer sur ce blog, sans pudeur aucune, des informations très personnelles qui n'ont pas nécessairement d'intérêt pour des lecteurs attachés en priorité aux post de notre hôte - lecteurs au demeurant pas tous "imbéciles" (sic) comme vous l'avez écrit, ce qui traduit un curieux mépris pour le médecin-psychiatre que vous nous annoncez être - et à échanger les interminables apartés qui ont réjoui Savonarole, je vous trouve particulièrement malvenue à jouer, avec Pierre-Antoine ou moi-même, les donneuses de leçons, lui et moi (moi surtout hélas !) ayant largement passé l'âge d'y être réceptifs...

Cordialement, comme aime à dire ce cher Pierre-Antoine !

Ivana Fulli

sbriglia, accablé - Pierre-Antoine

Pour vos apartés flagrantes, je vous suggère de trouver un autre moyen de communication entre vous que des commentaires sur le blog d'un éminent juriste. C'est très fatiguant pour mon index droit de commencer toujours par les signatures et cela use la pile de ma souris sans compter mes dépenses en électricité, c'est mauvais pour la planète.

Comme toujours, je laisse le bénéfice du doute et vous pourriez être soupçonnés de travailler pour un éditeur en faisant de la pub pour des ouvrages sur le blog d'un auteur connu.

@ Pierre-Antoine
ALB is alive and well : il publie ce mois-ci un ouvrage qui s'intitule "Dans la Vie" aux éditions du Diable Vauvert...

Rédigé par : sbriglia, accablé | 31 août 2011 à 09:56

@sbriglia

Merci des nouvelles de notre ALB aux accents hugoliens :-)
si, si, c'est écrit... ici :
http://www.audiable.com/livre/?GCOI=84626100246770

Content de savoir qu'il va bien, si vous avez des contacts avec lui, saluez-le "cordialement" de ma part :-)

Cordialement

Pierre-Antoine

Rédigé par : Pierre-Antoine | 31 août 2011 à 14:24

Véronique Raffeneau

@ Mary

J'ai répondu à votre post du 30-08. Cependant, ma réponse s'est perdue dans le virtuel.

Pour conclure.

Il me paraît très hasardeux de poursuivre notre discussion en partant de votre allégation selon laquelle Cyrus Vance a organisé ses entretiens avec ND avec l'objectif de piéger son témoin.

De son rapport, il ressort que lui et ses équipes ont surestimé d’entrée la crédibilité de la parole de ND qu’ils ont placée à un niveau maximum.

Je pense que l'échec de CV est à relier directement à cette gestion désastreuse du début de l'affaire.

Pierre-Antoine

@sbriglia

Merci des nouvelles de notre ALB aux accents hugoliens :-)
si, si, c'est écrit... ici :
http://www.audiable.com/livre/?GCOI=84626100246770

Content de savoir qu'il va bien, si vous avez des contacts avec lui, saluez-le "cordialement" de ma part :-)

Cordialement

Pierre-Antoine

Ivana FULLI

Alex paulista

"Pourtant, je suis sûr qu'il aurait fait certaines corvées de bonne grâce...

Rédigé par : Alex paulista | 30 août 2011 à 00:50"

Je ne sais pas à quoi vous faites allusion et je ne veux surtout pas le savoir.

DSK dans une telle allusion, insulte les militaires à mes yeux.

Un DSK qui prend le risque de transmettre beaucoup de maladies sexuellement transmissibles à une jeune africaine...

Et celui d'en transmettre à ses autres partenaires.

Sans compter les maladies sexuelles qui peuvent être responsables de stérilité ou de cancer du col de l'utérus. Je rappelle que le sida n'est pas aussi rapide qu'une injection de curare qui empêche vos muscles respiratoires de fonctionner, c'est mortel aussi.

Le traitement est très pénible à supporter et très coûteux pour la société.

oursivi@AP&Mary&sbrig@CJ

Au fait, en quoi aurais-je insulté les militaires ?
Rédigé par : Alex paulista | 31 août 2011 à 01:20

D'autant que sur un commentaire PBien où il est question d'un homme qui est toujours au "garde à vous", il est difficile d'être hors "sujet", sans dérapage un con sidérer.

Les jeux de mots laids valent bien les je de mélo, n'est-ce pas ma chère Mary.

sbrig, pas trop de crainte que l'ivraie chasse le bon grain, suffit de livrer un peu de bromure au bon grain de folie de notre chère Catherine et d'attendre que l'effet magique Impulse, parce que je le vaux bien, agisse.

Time is on my side, comme le chantait Mick.

Make it yours.

AO

sbriglia, accablé

"NB : Pour les imbéciles qui sont nombreux à me faire perdre du temps en commentant les billets de M. Bilger"

a osé écrire Madame Fulli sur un post dont le titre "Un peu de pudeur..." n'a manifestement pas retenu outre mesure son attention...

Entre les dérapages quasi scatologiques de certaine, qui nous avait pourtant habitués au sérieux japonais, les délires d'un autre qui n'est pas pour autant "la bocca della verita" et ce genre d'insulte de cour de récréation, se révèle peu à peu une variation de la loi de Gresham appliquée au blog de PB : de même que la mauvaise monnaie chasse la bonne, le mauvais commentaire éloigne - définitivement - tout autre...

@ Pierre-Antoine
ALB is alive and well : il publie ce mois-ci un ouvrage qui s'intitule "Dans la Vie" aux éditions du Diable Vauvert...

Alex paulista

@ Ivana Fulli

Au fait, en quoi aurais-je insulté les militaires ?

Alex paulista

@ Ivana Fulli

Je n'ai rien contre les militaires, bien au contraire je suis de réserve et je regrette que DSK ne mentionne pas ce détail qui je pense manque à son CV autant qu'à celui de l'autre Cohn allemand rouge-vert ancien spécialiste de l'"éveil" des enfants.

Je faisais référence à une certaine corvée, que les marins remplissent avec souvent beaucoup de tendresse, malgré son nom traditionnel un peu barbare.
Ceux qui auront passé la ligne sauront sans doute de quoi je parle...

Valerie@ Madame Jacob

Rédigé par Madame Catherine JACOB le 28 août 2011 à 08:05

Deux jours m'auront ete necessaires tant j'ai ete stupefaite par votre commentaire... qui m'a fait beaucoup rire parce que je me suis demandee s'il s'agissait bien de l'habituee serieuse que vous etes !

Quant au "rinçage" des parties susmentionnees, on pourrait dire que je reste dubitative mais ce serait de mauvais gout eu egard au sujet... En tout cas, pour le "cassage", je ne pense pas que vous meritiez le premier prix... loin de la ! Mais rassurons-nous... d'autres meritent un prix d'excellence !

Plus serieusement, votre autre commentaire (trois minutes plus tard) donne la chair de poule tant il sent le vecu... a moins que je ne me trompe ?! Ils ont du s'y mettre a plusieurs pour faire tout ca et l'idee diabolique a du germer dans une caboche feminine. Toutefois, en y ajoutant un peu d'humour pour attenuer la violence du recit, cela donne une excellente trame pour un roman qui se vendrait comme un petit pain.

Mary Preud'homme

@Véronique Raffeneau

Contrairement à ce qui a largement servi à étayer les soupçons du procureur à l'égard de Nafissatou Diallo, il semble que si celle-ci paraissait si convaincante et sincère dans le récit d’un viol subi en Guinée, c’est que ce viol avait réellement eu lieu et qu’elle croyait sincèrement en avoir fait état pour obtenir un visa d’entrée aux Etats-Unis. Ce qui était probablement le cas à l'époque, même si cela ne figurait pas (ou plus) dans son dossier. En lui disant qu’elle avait menti sur ce point, et en lui donnant à penser qu’il avait les moyens de faire une enquête sur place susceptible de la confondre, le procureur lui a tout simplement tendu un piège grossier. Si elle est tombée dedans tête baissée en se reniant, c’était vraisemblablement pour paraître cohérente avec ce qui était (prétendument) indiqué dans son dossier. Un comportement (suicidaire) qui, de mon point de vue, montrait davantage de naïveté, de crédulité et d’ignorance des méthodes d’investigation de la justice américaine (à l’occidentale) que de rouerie ou de calculs. D’autant que si elle ne s’était pas contredite, le procureur n’avait aucun moyen d’aller vérifier sur place ses allégations, ce qu'elle ignorait, persuadée de la toute-puissance de la justice américaine, mais également de la corruption des "élites" de son pays natal dont elle n'attendait rien de bon pour elle étant donné les circonstances de sa fuite à l'étranger, 6 ans, 10 ans ou 12 ans plus tôt.
Alors que la réalité est tout autre, sachant que même pour obtenir un simple acte de naissance, en Guinée, comme dans nombre d’autres pays d’Afrique, c’est la croix et la bannière ! Sauf à s’en faire fabriquer un sur mesure, moyennant un confortable bakchich… Alors imaginez venir enquêter dans ce pays pour un viol commis 14 ans plus tôt (puisque sa fille n’avait que deux ans à l'époque des faits), on vous rirait au nez, de ce fameux « rire africain de saxophone » dont Senghor savait nous parler avec tellement de tendresse et de poésie !

Ivana Fulli

Alex paulista

Qu'est-ce qui vous permet d'insulter les militaires ?

J'espère sincèrement pour la France et les Français que vous n'êtes pas un juge en activité.

Je lis vos commentaires parce que vous êtes intelligent et visiblement plus informé que moi dans certains domaines mais vous lire m'est souvent pénible.

Vous gagneriez beaucoup à vous interroger :

1) sur la dégradation morale des gens qui insultent les militaires d'un pays démocratique.

2) sur la manière de défendre les valeurs démocratiques d'un pays sans militaires.

Seriez-vous prêt à mourir pour vos concitoyens ou la démocratie ?

Réalisez-vous que les élèves officiers de la France et de tous les pays démocratiques ont à s'interroger sur : "Pourquoi mourrons-nous ?"

Je réprouve aussi moralement l'insulte à des militaires qui risquent leur vie en Libye et en Afghanistan. Une veuve ou un orphelin, une maîtresse, un amant, un ami, etc. de militaire pourraient vous lire.

NB : Pour les imbéciles qui sont nombreux à me faire perdre du temps en commentant les billets de M. Bilger, je précise que je respecte infiniment les objecteurs de conscience qui peuvent être aussi courageux que les jeunes militaires.

Alex paulista

J'ai cherché dans la bio de DSK où il a fait son service militaire et je n'ai rien trouvé.

Étrange pour un ex-prétendant à la candidature...

Un élément de plus qui me fait douter qu'il voulait vraiment y aller.

Pourtant, je suis sûr qu'il aurait fait certaines corvées de bonne grâce...

Pierre-Antoine

Houlala, le cercle des dames s'agrandit... et femmes de caractère en plus, ce qui ne gâte rien sur la marchandise comme dirait ma grand-mère (je lui en fais dire des choses à ma mémé) ça promet de bien beaux échanges...

En parlant de caractère, quelqu'un-e aurait des nouvelles de notre Aïssa ?

Cordialement,

Pierre-Antoine

oursivi@AP&CJ

Rédigé par : Alex paulista | 27 août 2011 à 01:04

et vous ne dites rien des glaces sans tain ?

@Jean-Dominique | 27 août 2011 à 00:31
« A-t-on seulement vérifié les murs et le plafond ? »
Ne rêvez pas. Un peu de modestie que diable ! Rédigé par : Catherine JACOB@Alex paulista&Mary Preud'homme&Jean d'Arc&Jean-Dominique | 28 août 2011 à 08:05

Alors... heureuse ?

aO))

Jean-Marie

Cyrus Vance m'a surpris, en donnant l'impression d'attendre d'une Africaine de fraîche immigration un comportement de Wasp : les Africains sont-ils à New York si différents de ceux qui viennent à Paris ? Car je connais nombre d'Africains à Paris, notamment des femmes de ménages peu alphabétisées, personnes qui souvent m'impressionnent par leur énergie et leur courage, mais je puis témoigner que même après 30 ans de présence en France ils n'en comprennent pas toujours tous les codes et ne saisissent pas les conséquences que peuvent avoir pour eux certaines obligations auxquelles ils se prêtent par respect pour la famille traditionnelle élargie.

Quant à DSK on attend de lui une version crédible : tel n'est pas le cas pour l'instant (à la différence de celle de N.D.) et donc on est logiquement conduit à penser que la vérité le desservirait, et que le droit de se taire l'aide infiniment.

calamity jane

Madame Mary Preud'homme,
mon arc-en-ciel s'est agrandi des idiomes
que vous avez si bien exposés.
Que serait notre vie sur terre sans les
éclairs lumineux de celles et ceux qui
savent ? particulièrement concernant
les subtiles nuances du continent africain.

Véronique Raffeneau

@ Mary

"Difficile de croire qu’un procureur et ses collaborateurs qui ont mis des semaines avant de..."

Eh bien, je pense que vous touchez là, Mary, toute la problématique d'un procureur qui, dans l'hypothèse d'un procès, sait parfaitement que ce qu'il va avancer produira de l'hésitation, du doute, de l'incertitude quant au récit qu'il va devoir défendre pour obtenir un vote à l'unanimité de 12 jurés en faveur de la culpabilité.

Très difficile en effet, dans l'esprit d'un juré, de ne pas raisonnablement douter quand on envisage l'idée que ce qui a été déterminant dans le crédit très élevé que le procureur portait initialement à son témoin est à relier directement au crédit très haut que lui, ses enquêteurs et procureurs ont accordé d'entrée à un récit de viol collectif antérieur se révélant en réalité fabriqué, appris par coeur et faux.

Sur cet aspect particulier des entretiens du bureau du procureur avec ND, ce qui est fatal, pour reprendre le mot utilisé par le procureur Vance dans son rapport, n'est pas le fait que ND ait menti au sujet d'un viol imaginé pour obtenir une demande d'asile, c'est le fait que des équipes réputées et promotionnées dans le monde entier comme des professionnels hors pair et de premier ordre en matière de poursuite des crimes sexuels, aient été d'entrée de jeu crédules au sujet de ce témoignage imaginé, lequel, s’il reste marginal à l’affaire en tant que telle du Sofitel, est central quant au crédit et à la confiance à accorder aux savoir-faire des équipes du procureur Vance.

Ivana Fulli

M. Bilger,

A l'aide !

Je suis menacée des foudres du conseil de l'ordre des médecins alors que je suis innocente :

Je ne savais même pas que le procureur de New York M. Vance serait malade.


Rédigé par Catherine JACOB@Ivana FULLI | 28 août 2011 à 12:20 :

@Ivana FULLI | 28 août 2011 à 08:45
"Mary Preud'homme | 27 août 2011 à 16:07

Mary Preud'homme

@ nguyen tuan
D’accord pour l’essentiel concernant vos commentaires.
Affaire à suivre.
---
@ Véronique R
Difficile de croire qu’un procureur et ses collaborateurs qui ont mis des semaines avant de trouver un traducteur susceptible de retranscrire fidèlement en anglais une «prétendue» conversation téléphonique en peul (mais de quel peul s’agit-il, sachant que cette langue englobe en réalité plusieurs dialectes, dont le vocabulaire et les nuances peuvent varier considérablement d'une région à l'autre).
Pas sûr non plus que ce procureur soumis (j’en conviens) à une incroyable pression de l’opinion publique et des médias se soit assuré « sereinement, objectivement et sans se laisser influencer si peu que ce soit », que ladite plaignante avait bien compris tout l’enjeu de ses déclarations. C’est en tout cas l’information qui circule sur des sites africains où je suis allée me renseigner et d‘où il ressort que ledit traducteur se serait mélangé les pinceaux et aurait prêté à Diallo la connaissance et la maîtrise d’une langue littéraire, à savoir le fulani. Langue maternelle qui n‘était pas la sienne, compte tenu de ses origines guinéennes et qu’elle n’aurait pu apprendre qu’en faisant des études poussées dans son pays natal, ce qui n’était pas le cas et a été dûment vérifié. Il faut savoir en effet que le fula, rarement parlé en dehors du Sénégal, est un idiome réservé à l’élite. Comment donc expliquer qu’une Guinéenne qui n’avait jamais été scolarisée parle couramment cette langue nuancée et savante ? D’où les improvisations et les lacunes de traduction qui ont conduit aux premières conclusions fantaisistes, mensongères et diffamatoires qui l‘ont enfoncée dès le début. Quant à son anglais (qu’elle comprend mal à l'oral et n’écrit pas), j’ai pu juger moi-même en écoutant quelques extraits de son interview sur ABC news qu’il était effectivement très primaire (à peine un niveau TOEFFL -1). J’ai également remarqué que la journaliste qui l’interviewait parlait très lentement en articulant et devait parfois répéter des questions simples avant d’obtenir une réponse malaisée…
---
@Ivana Fulli
Catherine Jacob (qui n’est pas ma cousine !) a déjà réagi à vos propos à mon (adresse) mieux que je ne saurais le faire. Il est donc inutile d’en rajouter. D’autant qu’il serait parfaitement ridicule et prétentieux de ma part de vouloir me mesurer avec une personne de votre culture et de votre niveau. Je me demande même si PB ne devrait pas faire vérifier le cursus des personnes qui s’inscrivent sur son blog avant de leur ouvrir ses colonnes !
Plus sérieusement, imaginez la foire d’empoigne que deviendrait ce blog si chacun y venait pour y faire sa promo, alors que notre hôte le premier montre l’exemple en évitant les sujets qu’il a eu à connaître ès qualités.
------
***
Retour sur un billet de PB intitulé « DSK au centre »
Commenté par Pierre-Antoine le 2 juillet à 15:51 :
quote
« Avec le système américain, seule une vierge, sourde-muette et paralysée, peut prétendre à être violée. Et encore avec des témoins. »
unquote
Tout est dit. Pas besoin de répéter jusqu'à vitam aeternam…

Alex paulista

@ Catherine JACOB

Il y a vol avec effraction, viol avec fellation, crise avec inflation, diagnostic avec médocs, commentaire avec l'avoc...

Ce sont des concepts différents.

Catherine JACOB@Ivana FULLI

@Ivana FULLI | 28 août 2011 à 08:45
"Mary Preud'homme | 27 août 2011 à 16:07

Entendez-vous me dire que ma "qualité" de psychiatre m'interdit de vous contredire quant aux possibles motivations de M Vance ? "

Je ne pense pas qu'en France les psychiatres soient autorisés à poser et poster, en cette qualité alléguée, des diagnostics sur le net sans risquer un rappel à l'ordre désagréable de la part du conseil de l'Ordre.

nguyen tuan

@Mary (suite)

Vance donne l'impression d'avoir interprété les mêmes faits selon l'idée que les redoutables avocats ont réussi à donner de Mme Diallo à travers les médias et les méthodes extra-judiciaires, et non d'après les faits bruts objectifs. D'ailleurs sur le plan de la police scientifique, l'experte n'a pas varié son constat: il s'agissait bien objectivement de violence.
Autre point aveugle: durant son isolement, soi-disant pour la protéger, qui lui a proposé ses avocats, pourquoi l'ont-ils abandonnée ou pourquoi a-t-elle changé d'avocats ? C'était ces premières heures qui sont les plus importantes pour la suite du processus judiciaire qui a ses codes, ses traquenards, ses dangers dont Mme Diallo était loin d'avoir la moindre idée. A-t-on pris soin de l'avertir, selon la phrase rituelle qu'"à partir de ce moment tout ce que vous dites peut être retourné contre vous" ? pourquoi son avocat ne l'a-t-il pas mise en garde contre le danger de téléphoner à une ami aussi compromettant ?
Mme Diallo ne serait-elle pas plutôt victime de manip de la part de ceux qu'elle croyait être ses défenseurs sincères ?
Autant de points qui persistent à jeter un doute sérieux sur la décision de Vance. Si le comportement de Diallo, comme il dit, n'est pas susceptible d'écarter tout doute raisonnable, le propre comportement de Vance non plus ne donne pas tous les critères de crédibilité suffisants pour dissiper les doutes et les soupçons sur sa dernière décision contradictoire à la première. D'ailleurs si Vance a décidé de renoncer à faire poursuivre DSK il ne lui a présenté aucune excuse après lui avoir fait subir ce que l'on sait. De son côté DSK semblait être content de son sort après avoir subi tant d'outrage. ll donnait l'impression d'avoir la chance de s'être échappé belle. On dirait même qu'il trouvait juste, du moins pas injuste, ce qu'on lui a infligé. Le profil bas adopté ne manifeste aucune indignation ni révolte contre un châtiment qui, bon gré mal gré, restera, j'en fais le pari, dans l'Histoire à l'instar de celui de Dreyfus.
Vance a renoncé non parce qu'il a considéré les faits comme faux, mais parce qu'il n'était pas sûr d'obtenir l'unanimité du jury. Etrange justice que celle d'exiger un consentement à 100% dans une matière où l'on sait que les facteurs subjectifs prévalent : appréciation, évaluation, jugement de valeur, autant d'éléments qui relèvent des idiosyncrasies personnelles et qui varient d'un individu à l'autre. La condamnation et la mort de Jésus constituaient un seul fait et pourtant il y avait quatre, au moins, versions différentes. Chaque évangéliste relate le fait en sélectionnant et en évaluant des éléments que, encore un coup, son idiosyncrasie juge comme important, tel un reporter du Figaro qui met en avant un détail que néglige le reporter du Monde ou du Parisien. Exiger un verdict à 100% dans la qualification d'un fait, c'est ou de l'auto-duperie ou de la bêtise en matière morale où le quantifiable n'a pas le rôle que Vance lui attribue.

Ivana FULLI

Mary Preud'homme | 27 août 2011 à 16:07

Entendez-vous me dire que ma "qualité" de psychiatre m'interdit de vous contredire quant aux possibles motivations de M Vance ?

Alors la marraine de mon fils cadet Nikki Zapol lawyer at Partner's est une ancienne de la Havard Law School, elle est née américaine et juriste à Boston, mon papa feu avvocato Enzo FULLI était avocat habilité à plaider en cassation au barreau de Rome, ma famille compte d'autres juristes dont mon fils aîné normalien et thésard en droit privé général.

Néanmoins, je ne suis pas de taille à controverser avec vous.

Ivana FULLI

Mary Preud'homme | 27 août 2011 à 16:07

DSK ministre de la santé c'est pour la promotion de l'usage des préservatifs.

Frank THOMAS

Je lis dans un commentaire : "sa soi-disant "partenaire consentante"".

Non. N.Diallo dit tout le contraire, et c'est DSK qui, après avoir nié tout rapport, a reconnu, pressé par les évidences, un rapport "consenti".

"Soi-disant" ne peut se dire que d'une personne vivante et parlant de soi-même ou, à la rigueur, développant un argument rapporté par quelqu'un d'autre.

Catherine JACOB@Fabrice DOUAIS

« J'arrive gracieusement bien qu'un peu tard, à votre rescousse pénale.
En France, une fellation imposée est un viol et non une agression sexuelle.
En effet, il y a pénétration de nature sexuelle.
 »

Merci à vous, au nom prédestiné aux explications de la sorte, de vos aimables éclaircissements.
Donc, si je comprends bien, toute effraction de l'intégrité de la personne tant physique que psychologique ou morale d'autrui véhiculant une intention sexuelle manifeste est un viol qualifié ?
Par ex. si quelqu'un s'introduit chez vous sans y avoir été invité, en bidouillant ou en fracturant la serrure, fait des trous dans les affaires d'une penderie à des endroits bien précis, lit des lettres conservées classées avec une petite faveur de couleur et s'arrange ensuite pour qu'on sache qu'elles ont été lues par la fabrication de rumeurs qui ne peuvent avoir leur origine que là – ce qui est d'autant plus démontrable que certaines des informations qui y ont été récupérées et utilisées étaient inexactes– , par ex., déchire une enveloppe marquée « à brûler après ma mort » – le propriétaire en étant effectivement décédé, mais l'enveloppe étant encore en attente d'être effectivement incinérée– , cisaille l'épais fil de soie d'un collier en sorte qu'il se délite, par ex. au moment où il sera porté, vole des pierres non montées dont l'existence n'aura pu être connue qu'en écoutant, d'une certaine manière, aux portes, scie à mi-hauteur la porte d'une ces bonnetières 18ème d'époque appelées « homme debout » car elles servaient autrefois à masquer un passage secret, et qui en bon état peuvent atteindre ≈4 000€, de telle manière qu'elle soit irréparable, descelle des montants de portes, colle des laques de prix sur leur étagère, en échange d'autres contre leur imitation plastique, use des montants de table informatique comme ces marches de pierre usées par le temps et les allées et venues, à des endroits où l'usager habituel n'a pas coutume de poser lui-même les pieds, décloue la tapisserie des sièges de telle sorte que le premier qui s'assied dessus ensuite ait l'impression d'être la cause de ce que le tissu se déchire, pisse sur les tapis, écaille chaque assiette d'une pile d'assiette juste un petit peu en sorte qu'il n'en reste plus une vraiment intacte etc. etc. etc. et part avec la collection numismatique d'un gamin, tout en laissant les lieux intacts en apparence, mis à part une impression indéfinissable qui met juste mal à l'aise, en sorte que les dégâts causés ne se révèlent pas tous d'un seul coup mais soient psychologiquement beaucoup plus destructeurs en se laissant découvrir sur un certain laps de temps, c'est une bien une sorte de viol, selon vous ?
Je pose très sérieusement la question.

Catherine JACOB@Alex paulista&Mary Preud'homme&Jean d'Arc&Jean-Dominique

@Alex paulista | 27 août 2011 à 20:47
« Fermez vos balises.
Perseverare diabolicum.
»

Je les avais bien refermées mais effet d'une dactylographie trop rapide, j'avais sauté le slash d'où … ! Mille excuses.

@Mary Preud'homme | 25 août 2011 à 23:51
« A tous les coups après un tel exploit, elle était bonne pour la prison ou la camisole de force !
Finalement, DSK l’a échappé belle !
»
Je pense qu'au pays du port d'arme délivré à n'importe qui, la légitime défense se laisserait aisément plaider pour un simple coup de dent en l'absence de toute autre possibilité de faire cesser l'agression.

@Jean d'Arc | 26 août 2011 à 12:57
« Si je ne devais avoir qu'un seul souhait pour conclure cette histoire, ce serait que Mme Diallo nous dise un jour pourquoi elle est rentrée dans la suite 2806 à 12h06, en ce 14 mai 2011 ? De son propre chef ? »

Je doute que le rinçage de burnes figure dans son contrat de travail à la place du rinçage de la baignoire. On l'a donc vraisemblablement envoyée « faire une chambre » qui aurait dû être, normalement, libérée pour midi à peine de devoir la journée entière si elle n'est pas relouée, comme dans n'importe quel hôtel, du moins j'imagine.
La question est donc plutôt, qu'est-ce que DSK faisait encore dans la salle de bains de la suite 2806 à midi passé !

@Jean-Dominique | 27 août 2011 à 00:31
« A-t-on seulement vérifié les murs et le plafond ? »
Ne rêvez pas. Un peu de modestie que diable !

Véronique Raffeneau

@ Mary

Vous faites bien de rappeler la portée considérable du 5ème amendement.

Je le cite juste pour les lecteurs de Philippe pas franchement intéressés, ni connaisseurs, ni spécialistes du droit constitutionnel américain...

"Nul ne sera tenu de répondre d'un crime capital ou infamant sans un acte de mise en accusation, spontané ou provoqué, d'un Grand Jury, sauf en cas de crimes commis pendant que l'accusé servait dans les forces terrestres ou navales, ou dans la milice, en temps de guerre ou de danger public ; nul ne pourra pour le même délit être deux fois menacé dans sa vie ou dans son corps ; nul ne pourra, dans une affaire criminelle, être obligé de témoigner contre lui-même, ni être privé de sa vie, de sa liberté ou de ses biens sans procédure légale régulière ; nulle propriété privée ne pourra être réquisitionnée dans l'intérêt public sans une juste indemnité." (wikipedia)

Il me semble particulièrement important de souligner la mention capitale du Grand jury.

Je vous concède sans difficulté le fait que ND n'était peut-être pas en mesure d'évaluer de son propre chef toutes les obligations qui encadrent un témoignage devant un grand jury, ni toutes les conséquences qu'une déposition sous serment, en cas de parjure, entraîne.

En même temps, Mary, il est très difficilement imaginable que le bureau du procureur n'ait pas pris la précaution de lui expliquer de façon particulièrement détaillée le poids et la portée d'un témoignage sous serment.

Compte tenu de l’extrême gravité des chefs d'accusation à l'encontre de DSK, du retentissement planétaire provoqué par son arrestation et par sa mise en détention par le juge Jackson, il serait très surprenant que les procureurs particulièrement aguerris et expérimentés en matière de crimes sexuels ne se soient pas assurés que leurs recommandations étaient parfaitement comprises par le témoin-armature de leur accusation.

Enfin, si j'en crois le rapport du procureur Vance, les deux jours qui ont précédé son témoignage devant le Grand jury, ND bénéficiait déjà de l'assistance d'un des avocats les plus réputés de New York, il est vrai spécialisé dans le domaine des intérêts civils.

Mais bon, il me semble qu'un avocat, quand bien même sa réputation reposerait sur des succès en matière civile, fait également preuve d'une grande maîtrise en ce qui concerne les complexités, les subtilités et les obligations liées à une procédure pénale.

Si effectivement le bureau du procureur a donné l'impression d'avoir précipité et, disons, d'avoir somme toute pas mal improvisé la convocation du Grand Jury - le fait que DSK, conformément à l'exigence du procureur Vance soit placé en détention provisoire obligeait ce dernier à convoquer très rapidement un Grand Jury -, il n'en demeure pas moins que ND n'était pas seule, isolée et livrée à elle-même pour préparer son témoignage devant le grand jury.

Quant à la maîtrise de l'anglais, le rapport du procureur mentionne :

"Note de bas de page 11 : la plaignante a fait la démonstration de sa capacité à parler et à comprendre l'anglais au cours de plusieurs entretiens avec les enquêteurs et les procureurs. En effet, par moments, elle a corrigé les traductions de ses remarques faites par l'interprète. Chose qu'elle n'a notamment pas faite sur ce sujet précisément lors de l'entretien du 28 juin."

delbuguet

La France a eu un peu de chance que ce fameux personnage ait été pris en flagrant délit, sinon elle se retrouvait avec un ancien ministre de l'Economie minable et par-dessus le marché un sauteur de clôture... Imaginez-le en face de... madame le Premier ministre de... Elle baisserait la tête et rougirait avant de signer le contrat liant la France DSK à... Je vous laisse conclure. Vous feriez mieux de parler du 3ème milliard d'Asiatiques qui ne veut se laisser dévorer ni par les Hindous ni par les Chinois... Ce sont eux qui vont dérouiller tout l'Occident, USA compris...

nguyen tuan

@Mary
je partage vous doutes comme les signataires du comité de défense de Mme Diallo. Les raisons avancées par Vance pour abandonner le procès n'ont pas dissipé les questions que je me pose.
S'il s'est appuyé sur des indices certains pour avoir pris une décision qui a ruiné et l'honneur et la carrière de DSK, pourquoi ces mêmes indices, qui n'ont pas varié depuis, n'ont plus la même valeur à ses yeux ? Comment a-t-il pu retourner sa veste à propos des faits bruts identiques ? A-t-il commis une faute de jugement ? Si oui alors il faudrait qu'il la paye au prix fort.

Alex paulista

@ Catherine JACOB

Fermez vos balises.

Perseverare diabolicum.

Mary Preud'homme

@ Véronique
Il ne me viendrait pas à l’idée de comparer la procédure pénale en matière criminelle de la France et des Etats-Unis pour la bonne et simple raison que dans le premier cas, l’accusé (ou plus exactement le prévenu) ne prête pas serment et ne peut donc être accusé d’avoir menti sous serment. Au contraire des Etats-Unis où même des faits avérés de culpabilité sont annulés (ou inexploitables) aux motifs (souvent totalement étrangers à l’affaire) que le plaignant ne serait pas crédible parce qu'il aurait menti sous serment à un moment ou à un autre de sa déposition ou devant un jury de comparution. Et je ne suis pas sûre que ND qui parle fort mal l’anglais et dont les versions ont sensiblement varié suivant les traducteurs avait bien compris, dès le départ, toutes ces subtilités.
Ceci étant rappelé, les deux systèmes ne me sont pas totalement inconnus, d’une part en raison de mes proches qui comptent plusieurs professionnels du droit, mais aussi parce que je connais bien les Etats-Unis où j’ai vécu et travaillé quelques années et même eu maille à partir avec le FBI, en raison d’un visa périmé.
----
@ Ivana Fulli
Vous êtes sur le blog d’un magistrat et non d’un psy Madame (je présume). Même si Philippe Bilger, en dépit de son érudition, nous la joue parfois (à dessein ou pour le fun) façon café du commerce.
Par ailleurs, très drôle le poste de ministre de la santé (allusion plaisante à la prison de la Santé, je suppose !) que vous suggérez pour papy DSK, dans l’hypothèse improbable d’une victoire socialiste aux présidentielles en 2012. Et pourquoi pas ministre de la Justice ou mieux encore de l’Education nationale !
Ne serait-ce pas préférable au contraire et pour les siens et pour la France qu'il se fasse un temps oublier, quand bien même il ne serait reconnu coupable au final que de dol (et non de viol) suivi de violences sexuelles, eu égard au traitement de chienne qu'il a infligé en 7 minutes à sa soi-disant "partenaire consentante".

Catherine JACOB

« Je ne doute pas une seconde que pour le couple DSK-Anne Sinclair, à l'évidente joie judiciaire se mêle une durable tristesse, à la certitude d'un avenir enfin dégagé le sentiment d'un absurde gâchis. Cette victoire conjoncturelle, à l'évidence, n'efface pas toute l'histoire.  »

Avez-vous entendu parler des indemnités que pourrait être amené à verser à DSK, l'Etat de New-York ou ce qu'il restera de ce malheureux territoire après le passage d'Irène, cet ouragan majeur (185 km/h le 25/05) nommé par euphémisme sans doute d'après le doux nom d'« Eirênê : Âme paisible, déesse de la Paix » ?

nguyen tuan

@ Mary

Merci pour le site du comité de défense.
J'ai voulu publier des réflexions mais ça a l'air d'avoir été censuré, d'une façon très subtile.

Ivana FULLI

Mary Preud'homme | 26 août 2011 à 19:06

Je regrette humblement que le blog de M. Bilger ne publie pas les commentaires en commençant par le nom ou pseudo de l'auteur car cela me permettrait de lire tous vos commentaires dans le temps dont je dispose.

Permettez-moi de tenter d'engager une controverse avec vous sur votre compréhension de la décision de M. Vance qui me semble avoir simplement tiré les leçons d'un échec récent conformément à son programme électoral : quand les Américains disent qu'ils ne condamnent devant les juridictions pénales que si la culpabilité se trouve au-delà du moindre doute, il faut les croire ; des culpabilités qui emportent l'intime conviction mais pas au-delà du moindre doute reçoivent des compensations financières phénoménales alors qu'en France, bienheureuse la victime qui reçoit une indemnisation qui lui permette de payer les honoraires de son avocat quand l'affaire est un peu compliquée (comme un enseignant client de Maître Dupond-Moretti l'avait dit à la télévision et comme tant de gens me l'ont dit et démontré preuves à l'appui).


L'équipe de M. Vance a perdu très récemment un procès très médiatisé - et M. Vance était personnellement en première ligne - contre deux policiers de New York pour viols répétés (et complicité) d'une jeune femme ivre confiée à ces policiers par un chauffeur de taxi qui avait constaté que la jeune femme était trop ivre pour rentrer chez elle sans danger. Cette jeune femme américaine, blanche et très éduquée avait été mise dans le taxi en état d'ivresse avancée par ses collègues de travail avec lesquels elle avait fêté une promotion professionnelle. Elle avait eu le courage de se présenter dans les locaux de la police pour "faire une scène" au policier violeur et enregistrer ses affirmations selon lesquelles il avait utilisé un préservatif. Il a déclaré à la jeune femme qu'elle n'avait pas à craindre de maladies car il avait utilisé effectivement des préservatifs pour calmer son agitation, au commissariat. Au civil la compensation reçue par cette jeune femme a été considérable car les policiers (le violeur et son complice qui l'avait accompagné au domicile de la jeune femme) non seulement l'ont accompagnée pour lui permettre de rentrer chez elle mais aussi y sont revenus durant la nuit pour la violer de nouveau (caméra de surveillance de l'entrée le prouvant). Le policier a prétendu qu'il s'était allongé à côté d'elle dans son lit pour la câliner et lui permettre de s'endormir. Traces d'ADN du policier dans le lit de la plaignante mais aucune trace de sperme du policier retrouvée. La plaignante a subi l'humiliation de devoir préciser qu'elle n'avait pas eu de relations sexuelles depuis plusieurs mois mais des relations plus anciennes avec plusieurs hommes car sa literie comportait les traces de sperme de trois hommes différents.

NB : il serait souhaitable que DSK finisse ministre de la santé d'un éventuel président socialiste si les électeurs des "primaires socialistes" choisissent un autre candidat que Mme Royal ou M Valls.

Véronique Raffeneau

@ Mary

"Et même si ce procureur avait quelque raison de mettre en doute la parole de ND, il subsistait suffisamment d’indices tendant à accréditer qu’il s’était bien passé quelque chose de trouble dans la suite pour justement en appeler à un jury populaire et ne pas décider seul de laisser tomber l‘affaire et donc la plaignante."

Ne pensez-vous pas, Mary, qu'en France, de la même façon, un juge d'instruction décide SEUL d'un renvoi sur une cour d'assises ou d'un non-lieu ? Idem pour un procureur, il décide SEUL de l'opportunité des poursuites.

Dans les deux cas, aucun jury populaire, ni personne n’est censé intervenir à ce stade du dossier.

Ceci juste pour vous dire que votre observation selon laquelle le procureur Vance a pris sa décision seul, à mon avis, n'est pas pertinente.

Et s'il est pertinent de dire qu'en France un procès aurait probablement eu lieu, il faut ajouter qu'il y a aussi en France chez les magistrats, si tant est que le dossier soit en prise directe avec le médiatique et des intérêts militants dominants, un état d'esprit qui les incline plutôt à déléguer à un tribunal le soin d'assumer à leur place la responsabilité des conséquences d'une décision d’abandon de charges, décision qu’ils préfèrent fuir, afin de se mettre à l’abri de l'aspect polémique et controversé qu’elle risquerait de déclencher.

Quitte à maintenir des années et des années des prévenus en détention provisoire. Le "Tout tenter judiciairement" de Philippe Bilger, c'est aussi cette réalité-là.

Comme je vous l'ai dit, M. Vance n'a pas seulement quelque raison de mettre en doute la parole de ND, il est dans l'impossibilité de faire SIEN le récit de l'agression dont ND affirme être la victime. Même la chronologie de l'ensemble de l’épisode rencontre DSK/ ND est incertaine.

"Par conséquent, il apparaissait que, quoi qu'il se soit passé entre l'accusé et la plaignante, les événements s'étaient déroulés approximativement entre sept et neuf minutes.
Mais à la lumière des défaillances de la plaignante à offrir un récit précis et constant de l'immédiat après-rencontre, il est impossible de déterminer la durée de la rencontre elle-même." (Rapport de M. Vance).

Dans l'hypothèse d'un procès, comment un procureur peut-il espérer conduire et porter une accusation, c'est-à-dire affirmer, démontrer, prouver avec l’objectif de convaincre à l'unanimité 12 jurés de condamner un accusé tout en sachant pertinemment que le récit - l’acte d’accusation - du crime qu'il va devoir impérativement défendre face au jury, s'il n'a pas varié sur la séquence agression elle-même, présente des fragilités, des béances, des variations, des retournements qui sont centraux pour établir un récit d'ensemble cohérent et crédible ?

L'impressionnisme à la Philippe Bilger, genre :

"(DSK) initialement semblait récuser l'existence de tout acte sexuel avant d'en admettre l'existence à cause de l'ADN"

n'est simplement pas concevable dans le cadre d'un procès pénal aux Etats-Unis.

Le procureur ne peut à aucun moment s'offrir le luxe des "il semblerait que...".

Ce qu'il avance comme argument doit être imparable, et concernant cette affaire, le procureur, pour aboutir à la condamnation, qui est le fondement même de son action au procès, était dans l’obligation de se solidariser avec le récit... ET les récits, Et les variations de son témoin.

Cela me semble impossible, Mary, intellectuellement, humainement si la confiance entre le procureur et son témoin n’existent plus.

Concernant l'avenir de ND, permettez-moi de penser que dans votre hypothèse du "quelque chose de trouble dans la suite", l'abandon des charges décidé par le procureur Vance oblitère moins l'issue d'une procédure civile, que si, dans l’hypothèse d’un procès, DSK avait été acquitté à l'issue des audiences.

Je sais. Dans cette hypothèse du "quelque chose de trouble dans la suite" la cause des femmes, la cause des petits, des faibles et des vulnérables sont mises à mal par la décision du procureur Vance, mais à travers cette décision la cause de ND, son avenir, n'est pas forcément réduit à rien.

Enfin, il faut aussi ne jamais perdre de vue que si DSK est innocent des accusations très graves portées contre lui, cet homme a vécu une effroyable injustice.

La justice, clairement, vient de dire qu’il n’y avait pas lieu de le poursuivre et de le condamner.

Alex paulista

@ oursivi

Est-on vraiment sûr que l'ADN des quatre personnes vient de liquide séminal ?

Et puis, après l'amour, il est facile de perdre une goutte de liquide séminal sur le chemin de la douche (homme ou femme)...
Tout dépend de la taille des morceaux de moquette analysés. Je crois qu'ils étaient dans le couloir menant à la salle de bains.

Notez que cela peut aussi aider à disculper DSK qui a rencontré des femmes pleines d'entrain la nuit précédente.

Après, si c'est sur le chemisier de la plaignante, c'est autre chose.

Bref, l'ADN n'est pas un absolu non plus, et peut raconter plusieurs histoires.


Le seul truc qu'on peut conclure c'est que la moquette c'est difficile à nettoyer... Je préfère le parquet et le carrelage.

Jean-Dominique

Moi je veux bien tout ce qu'on veut, d'autant qu'on hésite à dire simplement des choses simples par crainte d'échapper à la bien-pensance ordinaire, mais enfin :
DSK, seul dans un appartement désert, plus jeune, ne parvient pas à violer une gamine frêle et petite mais, dans la chambre d'un hôtel fréquenté à New York, plus vieux, il terrasse une femme africaine forte et grande, exerçant une profession physique. Il faudrait gober ça. Quelqu'un ici a-t-il une notion de la puissance d'une femme africaine d'1m78 ? D'un revers, elle l'étale au sol, le DSK essoufflé.

La solidarité ethnico-sexiste vers Mme Diallo me paraît également indécente. On entend presque les soupirs : "Ah, si seulement il l'avait violée, pour qu'on ait raison !"

Cela dit, traces de sperme de quatre hommes sur la moquette de la suite 2806 du Sofitel, j'ignore quelles sont les habitudes dans cet hôtel mais je ne suis pas candidat pour aller y roupiller. A-t-on seulement vérifié les murs et le plafond ?

Mary Preud'homme

@ nguyen tuan
Il en existe plusieurs, mais en tapant simplement "Comité de soutien à Nafissatou Diallo", vous tomberez sur celui tenu par l'écrivain et historien antillais Claude Ribbe. (www.claude-ribbe.com).

nguyen tuan

@mary

Pourriez-vous nous faire savoir comment on peut rejoindre le comité de défense de Mme Diallo ?
Merci

Pierre-Antoine

@oursivi

la mort n'est pas un virage, mais elle nous attend tous au tournant

Après ? vous verrez bien assez tôt :-D

Cordialement

Pierre-Antoine

Mary Preud'homme

@ Véronique
Je ne cherche à convaincre personne, mais uniquement à apporter mon soutien à une victime jusqu’alors privée d’un jugement équitable en raison de la décision partisane du procureur Cyrus Vance Jr, dont le raisonnement fut davantage celui de quelqu’un qui cherche à se justifier lui-même, plutôt qu‘à démontrer le bien-fondé d‘une décision quelconque. Et s’il s’est constitué des comités de soutien à ND, dont un en France, avec des dizaines de milliers de signataires venus de tous les horizons, ce n’est pas par hasard ni passion obtuse, mais uniquement par conviction. Et même si ce procureur avait quelque raison de mettre en doute la parole de ND, il subsistait suffisamment d’indices tendant à accréditer qu’il s’était bien passé quelque chose de trouble dans la suite pour justement en appeler à un jury populaire et ne pas décider seul de laisser tomber l‘affaire et donc la plaignante. Une femme dont je vous rappelle qu‘elle n‘est plus sous la protection de la police, qu’elle n‘a plus de travail, qu’elle ne peut pas retourner dans son logement, que sans l‘aide d‘une association du Bronx qui la protège tant que bien mal, elle et sa fille, elle serait livrée à la rue et à la merci du premier KKK venu ! En outre, nonobstant l’issue de la procédure civile, s’il s’avère qu’elle a commis un parjure pour obtenir une carte de séjour, il serait même question de la poursuivre ou de l‘expulser…
Personnellement après tout ce qu‘elle a vécu, je trouverais ce dénouement révoltant, pas vous ?
----

@ (Jean d’Arc)
Eu égard à votre hargne sectaire et à vos talents de grand inquisiteur chasseur de sorcières, il me semble que le pseudo Pierre Cauchon vous siérait beaucoup mieux que celui de notre icône nationale que vous avez usurpé sans vergogne aux seules fins de l’utiliser pour une cause injuste et déshonorante.

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