La lutte contre l'insécurité risque d'être la grande désillusion, pour ceux qui attendaient beaucoup du président de la République sur ce plan. Moins à cause des résultats, que même la politique la plus remarquable ne parviendrait pas à rendre aussi efficients que souhaités, qu'en raison des méthodes employées.
Pourtant, Claude Guéant fait ce qu'il peut pour assumer sa lourde mission et en même temps complaire au président. Le problème réside là sans doute.
Qu'on se penche une seconde sur les positions des inspirateurs de Nicolas Sarkozy en matière de sécurité et de justice. On a tellement présenté, par exemple, Alain Bauer, président de l'Observatoire national de la délinquance apparemment créé pour lui, comme un analyste capital qu'il a fini par le croire. Ainsi, il se serait permis de critiquer le garde des Sceaux à propos de la réforme de juillet introduisant des jurés populaires dans les audiences correctionnelles en proférant, paraît-il, cette absurdité : "...Les magistrats sont compétents, mais pas légitimes pour prendre des décisions de privation de liberté" (Les Exclusifs de L'Express sous la signature de François Koch). Je suis effaré par l'inanité d'une telle réflexion et pourtant elle n'empêchera pas Alain Bauer de demeurer dans le cercle privilégié du sarkozysme.
Continuons.
Le président de la République a décidé de limoger Gilles Leclair, préfet délégué à la sécurité de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur et il devrait être remplacé par le préfet Alain Gardère, un proche de Claude Guéant (Libération, Le Monde). Gilles Leclair, nommé au mois de décembre, se verrait reprocher par le chef de l'Etat une action insuffisante caractérisée notamment par le scandale du parking de la porte d'Aix que j'ai dénoncé dans un billet. Passant récemment à cet endroit, j'ai constaté la présence de deux fonctionnaires qui établissaient des procès-verbaux pour stationnement irrégulier et d'un groupe de cinq CRS discutant entre eux.
A Marseille, en l'espace de deux ans c'est le troisième préfet qui va être installé en étant chargé de l'impossible : éviter dans la région PACA toute manifestation ostensible de la criminalité, susceptible de porter atteinte au crédit du Pouvoir.
Alors pourquoi ce départ brutal de Gilles Leclair comme s'il était un obstacle entre la délinquance et son éradication à Marseille ?
Il y a d'abord le sentiment exaltant, pour celui qui exclut et "jette", d'être le maître, de montrer qui est "le patron", la joie du rapport de force totalement inégal, le frisson du coup de menton viril. Je jette donc je suis. Entre l'administration des choses et le gouvernement des hommes, aujourd'hui le choix est vite fait. La première étant devenue trop difficile, presque impossible, il reste le second aisé à pratiquer puisqu'il suffit d'un acte d'autorité, d'un décret impérieux.
Ensuite, remplacer dans l'urgence Gilles Leclair vise à accréditer l'idée qu'il y a un dessein clair, une résolution lucide, un constat irréfutable et une conséquence évidente. De la même manière que le citoyen ne peut pas s'interdire, durant un peu de temps, d'attacher du prix au changement du gouvernement et des ministres comme si du jour au lendemain la réalité nationale et internationale allait magiquement se transformer, on cherche, en substituant le préfet Gardère au préfet Leclair, à susciter l'illusion qu'un homme fera des miracles quand l'autre aurait échoué. Se débarrasser de l'un sublimerait l'autre ? Rien de plus naïf alors qu'à l'évidence les comportements transgressifs continueront de troubler, d'agiter la cité marseillaise et de préoccuper le préfet, quel qu'il soit.
Enfin, il y a quelque chose de nouveau et qui réjouit. Gilles Leclair, au lieu de se soumettre comme presque tous ceux touchés par une décision même injuste du pouvoir, s'est rebiffé en quelque sorte préventivement dès le 1er août en tenant des propos courageux et de bon sens : "Je ne résoudrai pas à moi tout seul les difficultés liées à une ville pauvre, qui souffre de cinquante ans d'immigration et de tradition de banditisme. Je ne suis ni le sauveur ni Jésus-Christ... Une certaine paupérisation entraîne une certaine délinquance. Il y a beaucoup de braquages alimentaires". Aucune complaisance ni justification mais la formulation d'évidences.
C'est cet homme qui a ainsi parlé, que je ne connais pas et dont on va faire un préfet jetable.
J'évoquais le souci pour Claude Guéant de réussir et, à la fois, de satisfaire le président. Et si, en réalité aujourd'hui, l'alternative était d'être efficace ou d'être inconditionnel ?
A titre anecdotique, je serais curieux de connaître, en salle humide, l'avis de mes amis magistrats quant aux propos d'Alain Bauer.
Plus sérieusement, il est étrange de constater qu'il paraît normal à certains que l'élection, le tirage au sort ou toute autre raison ne faisant pas appel à la compétence (qui suppose expérience - de préférence réussie bien que l'on apprenne aussi de ses échecs - et formation appropriée) vous rende plus légitime pour occuper certaines fonctions qu'une sélection basée sur cette compétence.
Il en va sans doute ainsi du pouvoir de juger. Pour bien juger, il suffirait d'avoir "du bon sens", qualité qui, à l'évidence, aurait été perdue par les spécialistes en raison même de leur expertise pointue et de leur capacité à (ne) s'attacher (qu') aux détails, aux procédures et non à l'essence des choses, à la "vraie" réalité.
Ma modeste mais enrichissante expérience (pour l'esprit uniquement) comme juge consulaire dans un tribunal de province en Belgique où les chambres d'audience sont présidées par un magistrat professionnel, m'a appris au contraire que la connaissance (très imparfaite, certes) du code judiciaire, du code de commerce ou du droit des obligations ne s'opposent généralement pas au "bon sens" mais l'encadrent et permettent un processus de jugement cohérent (même si à l'évidence, le jugement mécontente probablement 50 % des justiciables). En outre, les magistrats professionnels de notre tribunal, par leur connaissance de la matière judiciaire mais aussi par leur bon sens et leur humanité, contribuent à ce que les montants à payer par la partie qui succombe soient estimés "au plus juste " afin d'indemniser le dommage subi et lui seul.
Aujourd'hui, je n'oserais donc pas juger (mes pairs) armé de mon seul bon sens et sans l'assistance de ces magistrat(e)s professionnel(le)s sous le prétexte que le sort m'aurait désigné juge.
Enfin, je "rêve" à ce que pourrait être une "légitimité" indépendante de la compétence en matière d'enseignement des sciences par exemple. Qu'auraient été les cours que j'ai suivis en mathématique, en mécanique quantique, en turbomachines etc. s'ils avaient été dispensés par un professeur "légitime" mais incompétent. Il est vrai qu'en la matière, il ne viendrait à l'idée de personne de penser que compétence et légitimité sont indépendantes voire mutuellement incompatibles ou qu'une main invisible pourrait apporter miraculeusement et instantanément à quelqu'un, expertise et qualités pédagogiques, simplement parce qu'une autre main aurait signé un arrêté de désignation.
PS: alors pourquoi le jury populaire fonctionne-t-il généralement si bien en cour d'assises. A vrai dire, je ne me l'explique pas non plus... mais après tout, même si ce mystère me dépasse, je n'ai pas les qualités qui me permettent de feindre d'en être l'organisateur (et je ne suis ni Cocteau ni Scaron).
Rédigé par : chatlibre | 27 août 2011 à 21:36
Même pas un petit merci pour le démasqueur, Jean-Dominique !?
Rédigé par : herman | 23 août 2011 à 20:50
Oups, j'aurais su que Debic était Laboca, je n'aurais pas répondu à son post ! C'est une tâche trop rude que de décoller la pulpe du fond de certains. Pas très honnête cette façon de changer de masque.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 23 août 2011 à 16:26
"Vous revoilà avec votre idée fixe de tout expliquer par l'immigration" (Alex Paulista)
1. Ce n'est pas moi qui donne une explication de la délinquance par l'immigration, c'est un préfet.
2. Je vous défie bien de me montrer où j'expliquerais "tout" par l'immigration. Aucun facteur n'explique "tout". Le préfet a dit que l'immigration était un facteur important de la délinquance.
En quoi le fait que l'immigration "n'expliquerait pas tout" (ce qui est évidemment exact, jamais personne n'a prétendu une pareille bêtise) invaliderait l'explication du préfet ?
3. Je vous trouve particulièrement culotté de venir donner des leçons aux Français sur tout le bien qu'ils devraient penser de l'invasion de leur pays par les immigrés et ses conséquences en matière de criminalité, alors que vous-même êtes exilé à Sao Paulo.
Dans une ville ou les ultra-riches vont en hélicoptère de leur bureau à leur maison, pour ne pas risquer de se faire kidnapper en route.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 23 août 2011 à 16:25
A. Bauer se plante et aime ça. Juger "au nom du Peuple Français" signifie justement que ce n'est pas le peuple qui juge mais des personnes qui ont reçu une délégation pour juger en son nom. Cette délégation peut être accordée par le vote aussi bien que par une autre procédure de nomination comme c'est le cas de tous les fonctionnaires, tous délégataires d'une parcelle de la puissance publique sans être élus. C'est une première ânerie.
Seuls des jurés ou des électeurs confèreraient une légitimité démocratique. Deuxième ânerie. Faisons remarquer tout de même que les magistrats remplissent ces conditions : en tant que juges, ils sont jurés, ils sont également électeurs. Le fait d'être compétents ne leur ôte pas leur statut de citoyen. Ensuite quelle serait la plus grande légitimité démocratique d'un quidam tiré au hasard par rapport à celle d'un fonctionnaire désigné sur ses compétences ? Où est la démocratie dans le tirage au sort ? Où et quand le peuple s'exprime-t-il dans ce choix ? Je ne voterai jamais, tu ne voteras jamais ni personne pour désigner des jurés et la démocratie - pouvoir du peuple - suppose une volonté exprimée par celui-ci, sous une forme consentie (élection ou nomination) et non à partir d'un coup de dés. Partant de là, laissons la démocratie en dehors de cette question puisque d'une façon ou d'une autre, elle n'y trouve pas place. A lire A. Bauer, on comprend donc que la légitimité démocratique repose sur le hasard et l'incompétence, un juge légitime serait celui qui tombe du lit et ne sait pas ce qu'il fait, je te savais cynique mais pas complètement à ce point.
Enfin curieuse façon de résoudre le dilemme légitimité/compétence en proposant un système qui, au final et pour reprendre la dichotomie d'A. Bauer, associe l'illégitimité et l'incompétence ! Voilà à quoi aboutissent des esprits vifs et légers, si vifs et si légers que la pensée ne les suit pas.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 23 août 2011 à 16:21
Ce sont des néo-vichystes ou des ultras, au choix. On ne peut rien attendre d'eux de mieux, rien d'humain en tout cas. Il faut savoir si on veut encore d'eux, ils sont en poste !!!
Rédigé par : Prataine | 23 août 2011 à 12:41
Monsieur l'avocat général, vous dites avec beaucoup de raison qu'il est quasi impossible de changer les choses à Marseille et ailleurs. Or impossible n'est pas français, il ne faut pas démissionner, et trouver à chaque problème des solutions...
Rédigé par : padraig | 23 août 2011 à 12:25
« Gilles Leclair, au lieu de se soumettre comme presque tous ceux touchés par une décision même injuste du pouvoir, s'est rebiffé en quelque sorte préventivement dès le 1er août en tenant des propos courageux et de bon sens : "Je ne résoudrai pas à moi tout seul les difficultés liées à une ville pauvre, qui souffre de cinquante ans d'immigration et de tradition de banditisme. Je ne suis ni le sauveur ni Jésus-Christ... Une certaine paupérisation entraîne une certaine délinquance. Il y a beaucoup de braquages alimentaires". Aucune complaisance ni justification mais la formulation d'évidences. »
Ah Marseille, fille de l'amour dit-on, que porta à Ulysse le marin volage, Nausicaa, fille d'Alkinoos, le roi des Phocéens. Sous de telles auspices comment serait-on pessimiste.
Néanmoins, le « Sub cujus imperio suma libertas » qui fut la devise de la Ville jusqu'à la prise de Marseille par Louis XIV en 1660, et se traduit par « Sous quelqu'empire que ce soit liberté entière », laisse également présager que toute autorité ne sera pas sans rencontrer et devoir gérer une certaine turbulence. En 189 av. J-C - L. Baebius, préteur romain, de retour d'Espagne assassiné à Marseille atteste de ce que cette situation chaotique ne date pas d'hier. Et « Le comte de Montecristo » de ce que les autorités n'y ont jamais été spécialement ni tendres, ni justes. De même des expressions données comme typiquement marseillaises, telle : « Adieu la valise et le sac à main. » ou encore « Fa dou bèn à Bertrand, te lo ren en carguant = Fais du bien à Bertrand il te le rend en médisant de toi. » J'ai vu que l'os Bertrand désigne à Marseille le coccyx....
Du très long article consacré à la Ville par Wikipédia, j'ai retenu ces quelques passages en un diges't qui permet en effet de mesurer l'ampleur de la tâche du nouveau préfet :
1- « Les taux de criminalité et de chômage de la ville sont parmi les plus élevés de France métropolitaine. »
2- « En 2006 le taux de Marseillais sans diplômes s'élevait à 25,27% (contre 19,5% pour la France métropolitaine)51. Les 3e, 14e et 15e arrondissements dépassaient 40%, les 2e et 16e les frôlaient. Par contre le taux de diplômes d'un niveau supérieur s'élevait à 13.44% (contre 11.6% pour la France métropolitaine) les 1er, 6e, 7e et 8e arrondissements dépassaient 20% mais les 3e, 14e et 15e n'atteignaient pas 5%. »
3- « Au recensement 2006 le taux de chômage s'élevait à 18,23% (contre 11.1% pour la France métropolitaine)52. Aucun arrondissement n'était en dessous de 10%. Le record était détenu par le 3e arrondissement avec 32,38% suivi de près par le 2e avec 30,81%. Le 1er et le 15e dépassaient 25%, le 14e et le 16e dépassaient 20% et le 13e approchait 20%. »
4- « Les jeunes Marseillais de moins de 30 ans, parmi lesquels se trouvent de nombreux étudiants, ont le revenu médian par UC le plus faible, 12 812 euros, soit 4 937 euros de moins que ceux âgés de 50 à 59 ans, classe d'âge la plus riche. Les Marseillais de 30 à 39 ans, population en âge de travailler et d'acquérir un logement, ne sont pas beaucoup plus riches : la différence de revenus avec les moins de trente ans est d'à peine 776 euros. Par conséquent, les coûts de logement se trouvant parmi les plus chers de France, les jeunes marseillais et leurs familles ont de plus en plus de difficultés à se loger. »
5- « Le réseau de bus, assez dense, est marqué par une lenteur notable —considéré comme le réseau le plus lent de France—, des fréquences de passage peu élevées, un manque de couloirs réservés notamment dans le centre —les quelques couloirs en place étant de plus mal respectés—, et un service de soirée (« Fluobus ») très limité. »
6- « Une seule prison se trouve à Marseille : la prison des Baumettes, construite en 1934 et située dans le 9e arrondissement de la ville. Elle a été qualifiée par le Conseil de l'Europe de vétuste et répugnante ».
7- « Le Front national a obtenu régulièrement à Marseille un nombre record de voix à toutes les élections précédant celles de 2007 où Nicolas Sarkozy a été élu par la majorité de la population votante. »
8 - « Marseille est la première ville corse de France, la seconde ville arménienne et compte de nombreux maghrébins ou personnes française d'origine maghrébine (70 000 Algériens, 30 000 Tunisiens, 15 000 Marocains) On trouve aussi 70 000 Comoriens, ce qui fait de Marseille la deuxième ville comorienne du monde (25 % de la population)54, 90 000 juifs, 50 000 protestants et plus de 10 000 bouddhistes. »
9- Mais la situation n'est pas nouvelle non plus puisque « Marseille a toujours été le « carrefour du monde ». Ville grecque phocéenne à l'origine, elle a toujours eu des minorités (étrusques, ligures, celtes, salyens, romains). À l'époque romaine, point n'est besoin de sources pour déduire la multi-culturalité de ce débouché méditerranéen de la Gaule ( dont cependant des sources peuvent au besoin attester). Pendant l'époque dévergonde puis franque, la ville perd des habitants mais reste polyglotte et multi-ethnique dans un milieu globalement latin et provençal. »
Bon, on a bien que compris que le nouveau préfet n'est pas Jésus-Christ, mais il n'a pas non plus pour adversaire Kâli aux multiples bras :
, la déité tutélaire des Thugs, ces assassins rituels que combattirent les anglais du 19ème au Bengale.
10 - « En 2008, la ville comptait 116 paroisses catholiques effectivement actives - quatre paroisses de l'Église réformée de France - d'autres d'églises évangéliques plus ou moins grandes - une église anglicane – une communauté œcuménique Chemin Neuf – l'un des trois diocèses arméniens de France et compte 1 cathédrale et 7 églises arméniennes - 1 église orthodoxe roumaine - 1 église grecque orthodoxe - 1 église copte orthodoxe - 2 églises russes orthodoxes - 40 synagogues – une cinquantaine de mosquées ou salles de prière -
L’église de Jésus-Christ des saints des derniers jours compte une paroisse à Marseille tout comme l'église néo-apostolique. » Avec un tel œcuménisme il y a sûrement des choses à faire dans l'entraide.
11- La ville a toujours un gros potentiel puisque « Il existe pas moins de trois universités sur Marseille regroupant plus de 60 000 étudiants, ainsi que le deuxième pôle français du CNRS. Le potentiel culturel de la ville lui vaut d'avoir été élue capitale européenne de la culture
2013, conjointement avec une ville slovaque (Košice). Elle est classée ville d'art et d'histoire. C'est également une importante base militaire
depuis le 1er janvier 2009. Enfin, « La circonscription du Grand Port Maritime de Marseille s'étend sur 70 km de côtes, allant d'est en ouest du Vieux-Port à Port-Saint-Louis-du-Rhône. Il traite annuellement 100 millions de tonnes de marchandises (dont 60% d'hydrocarbures), ce qui en fait le premier port français, de la Méditerranée et le quatrième port en Europe derrière Rotterdam, Anvers et Hambourg. »
En conclusion : Il faut positiver. « Tant que ça vire, fais des tours ! » et ne mange pas trop de « cafards » (semble-t-il déformation de l'italien pour « olives noires ») à l'apéritif. (NB :Loin de moi l'emploi irrespectueux d'un tutoiement à l'adresse d'un préfet parfait inconnu. C'est juste l'expression marseillaise qui le veut.)
Rédigé par : Catherine JACOB | 23 août 2011 à 09:57
L'un des honorables commentateurs fait remonter la voyouterie marseillaise à "50 ans", y incluant donc l'ère Defferre.
Il est modeste.
A sa fille, épouse du gouverneur de la Provence, Madame de Sévigné écrivait dans les années 1680 pour justifier sa crainte de la voir visiter Marseille :
"l'air y est un peu scélérat".
Rédigé par : Frank THOMAS | 23 août 2011 à 09:55
@ F et K Semtob (membres de la secte des adorateurs présidentiels ?) ont écrit :
"...Nicolas Sarkozy que nous adorons est bien mal conseillé par Monsieur Alain Bauer...".
---
Question : Fan à ce point ? Bigre ! Est-ce de l'humour ou de l'amour ?
Rédigé par : Mary Preud'homme | 23 août 2011 à 09:48
"Le fait de juger "au nom du Peuple Français" nécessite aussi une légitimité que seuls donnent des jurés ou des électeurs dans un système démocratique. Le diplôme de l'Ecole de la Magistrature n'y suffit pas."
Je regrette d'avoir à contredire Monsieur Bauer avec les prises de position duquel je suis ordinairement d'accord.
La présence d'un jury populaire est-elle, comme il le prétend, indispensable à la légitimité d'un jugement ?
A ce compte, il en faudrait aussi un pour juger de la validité des simples contraventions, mais aussi dans les examens et concours, etc.
Un chef de service qui décide d'embaucher ou pas, un professeur qui tranche seul lors d'un oral n'ont pour légitimer leur décision - capital pour la "victime" - que leur conscience et leur compétence, validée par un diplôme, dont monsieur Bauer trouve la valeur insuffisante.
Il n'y a pas que la justice qui rende ses décisions "au nom du peuple".
Mettons donc des jurys populaires à tous les échelons et dans tous les ministères.
Rédigé par : Frank THOMAS | 23 août 2011 à 09:45
La politique du bouton de fièvre : on connaît.
Pourtant, cela tendrait à prouver que la
situation dans la cité phocéenne n'est pas
suffisamment catastrophique pour laisser à
une personne sensée le temps de réflexion
et d'action...
(observatoire : établissement scientifique
destiné aux observations astronomiques et
météorologiques.
obsession : psycho-représentation, accompagnée d'états émotifs pénibles qui tend à
accaparer tout le champ de la conscience)
définitions choisies dans le petit Robert.
Rédigé par : calamity jane | 23 août 2011 à 06:26
@ hameau dans les nuages
500000 sur toute la France, à supposer que cela soit exact, ça fait quoi ? 10 000 à Marseille ? Si vous en filtrez les femmes, les vieux, les enfants, ceux qui bossent tranquillement, il en reste disons quelques centaines...
Donc si on ne fait pas "l'enfant", il suffirait de renvoyer ceux-là pour résoudre tous les problèmes à Marseille ?
Rédigé par : Alex paulista | 23 août 2011 à 01:47
DEBIC, c'est
"Les mystères de la Franc-Maçonnerie dévoilés" par Léo Taxil
ou quoi ?
Rédigé par : Jean-Paul Ledun@Debic | 23 août 2011 à 00:50
Cher Philippe,
Il est clair que vous avez à 100% raison dans votre billet concernant votre analyse de l'Observatoire de la justice et de la sécurité.
Nicolas Sarkozy que nous adorons est bien mal conseillé par Monsieur Alain Bauer.
D'éminents spécialistes canadiens entre autres ont fait des recherches remarquables sur la violence et lorsque l'on compare les travaux de Monsieur Bauer à ces perles, ou bien même aux travaux des années 1980, nous avons l'impression que la France retombe à la compréhension du Moyen Âge.
En Europe du Nord, les ours polaires qui récidivent dans des vols de poubelles alimentaires sont condamnés.
En France, et nous nous sommes demandées si nous rêvions en découvrant cette information, des personnes fragilisées dans leur développement affectif et dotées d'une toute petite capacité de compréhension, à savoir celle d'un tout jeune enfant, peuvent prendre 20 ans d'emprisonnement. Et là, il y a vraiment de quoi avoir honte de cette "justice".
françoise et karell Semtob
Rédigé par : Semtob | 23 août 2011 à 00:37
@ Alex paulista
Ne faites pas l'enfant ! vous savez très bien de qui on parle quand on parle de flux d'immigrés.
Ils sont 500.000 sans papiers en France à vouloir rentrer dans le tube de dentifrice. Aurait-on perdu le bouchon ?
Rédigé par : hameau dans les nuages | 22 août 2011 à 22:52
Laboca, c'est hors sujet mais rapide correction de vos erreurs : oui la franc-maçonnerie africaine est historiquement liée à la Françafrique, mais oui aussi, elle est désormais liée à la maçonnerie anglo-saxonne, et le GODF, qui implique A. Bauer, n'est plus dans ce réseau.
Il existe en France une obédience, filiale de la Grande Loge d'Angleterre, coupée du reste de la maçonnerie française : c'est la Grande Loge Nationale Française, créée en 1913, à l'époque où les Anglais voulaient marquer Le GODF dans les colonies (Perfide Albion !).
Depuis les indépendances, c'est l'Amérique qui tente de réduire l'influence française en Afrique et, avec la GLNF, filiale française de la maçonnerie anglo-saxonne, les Américains ont créé des liens directes en Afrique en inféodant les maçonneries africaines. C'est ainsi que les Bongo, Sassou-Nguesso, Kabila sont les patrons de loges d'obédience anglo-saxonnes, par le biais de la GLNF. Les Américains établissent ainsi des liens directs tout en laissant des Français faire leur business. Vous vous trompez sur la Côte d'Ivoire : Houphouët n'était pas franc-maçon et n'a pas institué une relation de ce type avec la France, Gbagbo a entretenu le doute mais sans réalité apparente avant de devenir l'ennemi juré des maçons. Curieusement, le premier franc-maçon est Ouattara, ayant été initié quand il était au FMI dans une loge... américaine. J'ignore s'il en fait encore partie.
J'ajoute que la GLNF est en train d'exploser, sous administration judiciaire actuellement, du fait des turpitudes de ses fripouilles dirigeantes. C'est cette même obédience qui fit les délices du procureur de Montgolfier à Nice, c'est l'obédience du juge Renard, etc. Bon débarras.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait @ LABOCA | 22 août 2011 à 21:05
Leclair a tenu huit mois comme préfet de police à Marseille. C'est peu.
Il y a certes l'affaire ahurissante de la porte d'Aix et la délinquance qui ne cesse d'augmenter à Marseille avec une grande criminalité qui ne baisse pas...
C'est vrai.
Mais depuis quand est présent le procureur de la République de Marseille ? Je m'égare.
Pour revenir au changement de préfet, je le trouve très révélateur.
Quand il y avait encore un Etat, les mouvements de préfets se constataient après avoir été décidés en Conseil des ministres. Aujourd'hui les départs de préfets se commentent avant même qu'ils aient été formellement décidés...
L'agitation, toujours l'agitation... Et si cela ne trompait plus le citoyen ?
Rédigé par : Caton | 22 août 2011 à 20:58
Philippe, dites-nous ! Ce "DEBIC"... c'est bien notre très cher LABOCA camouflé en briquet ?
Rédigé par : herman | 22 août 2011 à 20:27
Pour être un lecteur attentif de ce billet, je crains que le Procureur Bilger s'égare un peu. L'Observatoire National de la Délinquance et des Réponses Pénales a été créé par un rapport parlementaire majorité/opposition, et d'autres que moi auraient pu sans problème le présider. Quant à la citation de L'Express, qui visait plus le Parlement que le Garde des sceaux, je la maintiens et ne comprends guère le courroux du magistrat. Le fait de juger "au nom du Peuple Français" nécessite aussi une légitimité que seuls donnent des jurés ou des électeurs dans un système démocratique. Le diplôme de l'Ecole de la Magistrature n'y suffit pas. Ce qui ne remet nullement en cause la compétence des Juges.
Rédigé par : ALAIN BAUER | 22 août 2011 à 19:28
@ Robert Marchenoir
"inverser les flux migratoires"
Vous revoilà avec votre idée fixe de tout expliquer par l'immigration. Et Guérini, il n'est pas Français peut-être ?
Ah, mince, c'est vrai il est Corse... mais selon Savonarole les Corses n'aimeraient pas les bronzés. C'est à n'y rien comprendre alors... on garde la souche mais on jette l'écorce ?
À moins que le monde soit plus compliqué que simplement dire "Bien blanc, glop; pas bien blanc, pas glop" (oui je caricature un peu votre propos mais c'en est la substantifique moelle).
Sinon, une autre raison pour ne pas "inverser les flux migratoires" est qu'il est plus facile de faire sortir le dentifrice du tube que de l'y remettre dedans. Tout comme on ne peut pas remettre les enfants dans le ventre de sa femme, on ne va pas envoyer à l'étranger des jeunes qui sont nés en France ou des citoyens français naturalisés. Même binationaux.
Même socialistes.
Rédigé par : Alex paulista | 22 août 2011 à 18:24
Laisser se produire et perdurer cette situation au parking de la porte d'Aix était une faute indiscutable et visible. Pourquoi cette faute ne devrait-elle pas être sanctionnée et comment la sanctionner autrement que par une mesure elle aussi visible ?
Rédigé par : Jrd | 22 août 2011 à 16:01
C'est donc le "Gardère" qui est venu à Marseille en un "Léclaire" ?
Préfet, c'est difficile comme job, car comme Ambassadeur, ils peuvent être révoqués ad nutuum, sans préavis.
Rédigé par : laurent.epailly | 22 août 2011 à 15:25
Quand on creuse les inégalités comme le fait le sarkozisme et que l'on diminue le nombre de policiers et de gendarmes comment s'étonner ensuite de l'augmentation de la délinquance ?
Rédigé par : Têtuniçois | 22 août 2011 à 13:59
"Il est l'homme du Kärcher au robinet fermé"
JDR
Vous l'avez assez vilipendé sur cette phrase, pour vous interdire de lui reprocher maintenant l'inverse !
Je vous entends encore en 2007, répéter la même ritournelle avec l'espoir de le faire tomber.
Vous l'avez victimisé. Il a gagné.
BIS !
A propos de Kärcher fermé, demandez conseil á M. Jospin. Il est spécialiste.
BIS !
Rédigé par : Jean-Paul Ledun@JDR | 22 août 2011 à 13:18
Bien vu MS,
C'est bien á ce soir d'été que je fais allusion.
Pour le coup, j'en suis très nostalgique, de notre homme. C'est vrai.
Rédigé par : Jean-Paul Ledun@MS | 22 août 2011 à 13:02
Oui, le préfet est "jetable" pour un président complètement compulsif et "profanesque".
Il est "jetable" lui aussi.
Encore quelques mois...
Rédigé par : Arobase du Ban | 22 août 2011 à 12:50
Depuis que l'homme est homme, il a cette fâcheuse tendance à éliminer celui qui ne lui plaît pas.
Nous sommes assez largement sortis de cet âge primitif mais pas complétement et nous y retombons sans cesse.
N. Sarkozy en est un vivant exemple. L'élimination d'un préfet n'est certes pas une élimination physique, elle n'est que l'élimination hors d'une fonction, mais si elle n'a pas de justification sérieuse du point de vue de cette fonction, elle s'apparente à une élimination physique, elle fait penser à ce qui se passe dans les gangs et ailleurs. Un tel exemple n'est pas de nature à freiner la délinquance...
Il est normal que le pouvoir remplace un préfet qui ne fait pas ce qui est attendu de lui, pas qu'il remplace un préfet dont la tête ne lui revient pas pour le remplacer par un ami.
Rédigé par : DMonodBroca | 22 août 2011 à 11:58
Nourris (provoqués ?) par la chronique de Philippe Bilger, nous sommes nombreux à avoir réfléchi à la sécurisation de Marseille en particulier, de la France en général et ce blog a montré qu'il ne manquait pas d'imagination créatrice.
Ce faisant, les événements évoluaient sensiblement dans un autre port méditerranéen, Tripoli.
Au risque de nous échapper !
Étant donné les responsabilités déjà prises par notre pays dans cette affaire, il ne faut plus tarder à élaborer la phase suivante .
Toujours penser au coup d'après, c'est-à-dire à la gouvernance de la Libye.
Il semble déjà que les dissensions dans le Comité de Benghazi, les intolérances entre les berbères de la montagne et les populations hétéroclites des zones côtières, les dissensions tribales, que tous ces facteurs ne favoriseront pas à court terme la réussite d'un système démocratique.
Dans ces cas-là, on pense à la solution espagnole : la monarchie.
Nous n'avons rien contre la dynastie des Senoussis, provenant de l'Algérie du temps qu'elle était française, mais elle nous a paru bien essoufflée à la fin de son dernier parcours et nous ne connaissons pas d'héritier bien préparé et disponible.
Cela n'enlève rien, au contraire, aux devoirs de la France.
Nous devons contribuer à l'instauration d'une nouvelle dynastie. À mon humble avis, il faudrait que la famille régnante ait une présentation impeccable, pratique une pédagogie fédérative et apporte, sans risque d'erreur, une vision d'avenir. Ce souverain solide résidera bien sûr à Tripoli- pour le bonheur de ses sujets et... de quelques autres- mais la Begum devrait bénéficier d'une dispense permanente de résidence, pour pouvoir honorer ses engagements antérieurs.
Il serait à l'honneur de ce blog d'être à l'origine d'une campagne si utile, même s'il encourt le reproche de copinage.
Je propose la famille de S.E. Bernard-Henri Libye.
Rédigé par : Yves | 22 août 2011 à 11:19
Le sujet ne m'intéresse pas plus que cela et les préfets Kleenex ne me feront pas pleurer !
Très sincèrement, j'ai du mal à compatir au départ, au limogeage, à la démission, nommez cela comme il vous plaira, d'un préfet.
Cela ne changera pas beaucoup le quotidien de la vie des petites gens.
Il est des sujets plus graves et tout autant sérieux que le reclassement d'un fonctionnaire, même placé haut, et pour lequel, je ne me fais point de mouron quant à sa capacité à rebondir.
Les fonctionnaires, parlons-en rapidement.
Vous écrivez : "Passant récemment à cet endroit, j'ai constaté la présence de deux fonctionnaires qui établissaient des procès-verbaux pour stationnement irrégulier et d'un groupe de cinq CRS discutant entre eux."
Pourquoi une telle diatribe ? Pourquoi un tel petit baratin au sujet de policiers ?
Les verbalisateurs étaient-ils des policiers ? Des agents municipaux ?
Auxquels cas il eut convenu d'appliquer le juste nom commun les qualifiant à la place de fonctionnaires... Cela sonne comme une litanie de feignasses bel et bien appuyée par cinq CRS gagnant leur salaire en taillant le bout de gras, et à ne rien faire d'autre...
C'est un petit passage assassin, inopportun voire inutile car servant mal votre propos, presque subliminal, qui une fois avalé me semble bien indigeste.
Sans rancune toutefois, entre fonctionnaires...
Rédigé par : Fabrice DOUAIS | 22 août 2011 à 09:24
@ Djinn
Vous avez parfaitement raison et je dois dire que je m’amuse assez sur ce blog en lisant certains commentaires qui s’attardent plus sur la forme que sur le fond, voulant au passage montrer une érudition qui parfois se montre assez vacillante.
Rédigé par : Achille | 22 août 2011 à 09:12
Jean-Dominique @ Xavier Nebout | 21 août 2011 à 23:58
Il n'y a pas de différence entre Françafrique et franc-maçonnerie francophone. Le développement du phénomène maçonnique en Afrique, en particulier au Congo, au Gabon et en Côte d'Ivoire, représente un avatar de la françafrique. Contrairement à ce que vous affirmez, la franc-maçonnerie africaine n'est pas inféodée aux sectes anglo-saxonnes mais bien aux sectes françaises, puisque qu'il s'agit de faire évoluer la Françafrique.
Les Anglo-Saxons ne sont pas assez magouilleurs pour qu'ils aient laissé essaimer leurs sectes en Afrique francophone. Par contre la mentalité de bien des francs-maçons français épouse bien celle des dictateurs-criminels-prédateurs africains francophones. Je note que, comme la police l'a mis au jour et comme la chambre criminelle de la Cour de cassation l'a validé, c'est en France que ces dictateurs-criminels-prédateurs sont propriétaires immobiliers, pas en Grande-Bretagne. C'est aussi en France que ceux-ci envoient leurs familles en vacances, délocalisent leurs mariages, viennent faire du shopping, pas en Grande-Bretagne. Les avocats de ces dictateurs-criminels-prédateurs vivent en France, pas en Grande-Bretagne. Leurs amis politiques européens ne sont pas les Anglo-Saxons.
Il y a probablement en France des sectes maçonnes opposées à l'admission des dictateurs-criminels-prédateurs africains dans la maçonnerie. Mais la maçonnerie française prise dans sa globalité a toujours apprécié la compagnie des dictateurs-criminels-prédateurs africains, car il faut faire des affaires, signer des contrats sans se soucier du reste.
Les dictateurs-criminels-prédateurs maçons africains sont bien les amis des francs-maçons français. Les loges africaines s'inscrivent dans la Françafrique.
Rédigé par : LABOCA | 22 août 2011 à 08:27
@ Alberto Pedrinha
"Les dictionnaires courants 'disent' complaire transitif".
Ces dictionnaires-là, mon bon Alberto ne doivent pas courir les rues.
Le verbe complaire, comme le verbe plaire, est intransitif.
Philippe Bilger n'aura pas à changer de trottoir, car c'est vous qui prenez l'autoroute en sens contraire.
Vous vous égarez au cours de l'analyse syntaxique du vers de Racine:
"Et sans plus me complaire..."
Le pronom personnel "me" se trouve placé avant le verbe dont il est le complément d'attribution; il n'est donc pas précédé de la préposition "à".
Mihi placet non mentiri...
Rédigé par : Djinn | 22 août 2011 à 07:06
Gilles Leclair au parking
"Ce parking de la Porte d'Aix est un établissement confié par la Communauté urbaine Marseille Provence Métropole au gestionnaire privé, Vinci-Park.
Si les fères Huillard dont Xavier n'a pas eu d'état d'âme d'abandonner ce parking de 49 places après une vingtaine de plaintes déposées sans réponse: quand il en gère 450000 et 4380 kms d'autoroutes pour un salaire annuel de PDG de plus d' 1,6 millions d'euros.
Mais voilà, Xavier qui a traîné ses guêtres à la Direction des Affaires Economiques Internationales du Ministère de l'Equipement et a remplacé Michel Pébereau en janvier à la présidence de l'Institut de l'entreprise fait partie du cercle vertueux des entrepreneurs de Notre Seigneurie en s'investissant avec Jean-Paul Bailly sur l'entreprise d'après crise et renouveler la contribution des entreprises à la cohésion sociale.
Personne ne peut accepter ni tolérer que s'installe une zone de non droit dominé par la délinquance et une économie souterraine à la porte de chez lui; ce qui met Notre Seigneurie furieusement en colère de la même manière lorsqu'il s'est fait siffler à Saint Lô le 12 janvier 2009. Malgré un dispositif de 500 CRS. Le Préfet Jean Charbonniaud est muté sur le champ; âgé de 57 ans, marié et père de deux grandes filles, il a été chef de cabinet de Dominique de Villepin de 2005 à 2006 et était passé par le cabinet de Michèle Alliot-Marie, au ministère de l'Intérieur. Ceci explique cela. Il a également viré au motif par manquement au devoir, le commandant de Gendarmerie Matelly, chercheur au CNRS au motif réel de sa colère furieuse que ses publications n'étaient pas en accord avec sa politique et la communication officielle des chiffres de Bauer mais le conseil d'Etat l'a réintégré au grand dam de Notre Seigneurie...
Cet autoritarisme mal placé injurie notre républicanisme démocratique et se retourne in fine contre son auteur.
Rédigé par : On se bat toujours pour ce qui nous manque le plus | 22 août 2011 à 03:43
Xavier Nebout, je respecte votre opinion sur la franc-maçonnerie que j'ai quelques raisons de ne pas partager. En revanche, s'agissant de Bauer, ses réseaux africains ne reposent pas sur la maçonnerie africaine, inféodée à la maçonnerie anglo-saxonne. Les réseaux maçonniques africains n'ont pas d'influence politique considérable : ils se mettent sur la figure 5 minutes après s'être embrassés. C'est une "maçonnerie" d'affaires. Les tentatives d'intercession du GODF au Congo ont fait long feu. Gbagbo, sous l'influence de sa femme Simone, a fait des francs-maçons ses ennemis. Bauer fonctionne sur la Françafrique et sur l'entregent qu'on lui attribue ou qu'il laisse imaginer aux uns comme aux autres. Cette stratégie lui a permis, au final, d'avoir de l'entregent partout...
Rédigé par : Jean-Dominique @ Xavier Nebout | 21 août 2011 à 23:58
Donc, de l'aveu même d'un préfet, cinquante ans d'immigration sont tellement nocifs pour une grande ville de France qu'ils y rendent la criminalité pratiquement impossible à éradiquer.
Et ce sont des propos tenus en public...
Quand des citoyens ordinaires (ou un journaliste comme Eric Zemmour) se risquent à ce genre de propos, ils s'exposent à des poursuites judiciaires pour racisme. On est content qu'un préfet consente enfin à reconnaître l'évidence, mais il serait bon qu'il ne soit pas le seul, et que les pouvoirs publics tirent les conséquences de son constat.
Et ces conséquences ne consistent pas à déverser des milliards en "politique de la ville", mais à inverser les flux migratoires.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 21 août 2011 à 23:51
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 21 août 2011 à 15:22
Excellent !
AO
Rédigé par : oursivi@JDR | 21 août 2011 à 23:46
Sarkozy a dû le trouver rasoir, de toute façon, il ferait n'importe quoi pour se faire mousser celui-là, quel blaireau !
Et à Marseille en plus, le pays du savon que l'on passe et repasse...
AO
Rédigé par : oursivi | 21 août 2011 à 23:42
Cher Philippe,
La prochaine fois essayez donc la panne de TGV à Carnoules pendant cinq heures en plein soleil et nous vous assurons que vous sortez le futur grand prix de la rentrée littéraire.
Quant à votre question après avoir feuilleté Gullivert, Le guide pratique du savoir vert,que toute personne curieuse d'informations consulte plusieurs fois par jour, nous n'avons pas trouvé la réponse.
En effet, à la page P, il y a pot catalytique, préservatif, pot en plastique.
Est-ce que chaque mutation doit être considérée comme une sanction?
françoise et karell Semtob
Rédigé par : Semtob | 21 août 2011 à 23:40
Testé pour vous :
Il est vraiment jetable.
Rédigé par : Alex paulista | 21 août 2011 à 23:06
"Entre l'administration des choses et le gouvernement des hommes, aujourd'hui le choix est vite fait."
C'est le mal fondamental de la politique, poussé à l'extrême par le président actuel.
Rédigé par : Alex paulista | 21 août 2011 à 19:32
@Jean-Dominique Reffait
En franche maçonnerie, les montées en grade sont décidées à l’unanimité. Cela signifie, qu’il faut y plaire à tout le monde. Pas une oreille ne doit dépasser, c’est la parfaite école du fascisme intellectuel, des faux culs et de la nullité sur le plan spirituel sous couvert de connaissance aussi suprême que bidon. L’ambiguïté, mais c’est l’enfance de l’art maçonnique.
Et puis, comme on s’y aime. On s'embrasse chaleureusement quelle que soit sa race, sa religion etc, et surtout son degré d’honnêteté ; les baba-cool, à côté, c’est la haine. On s’aime tellement qu’on ne peut rien se refuser. Normal, on se fait tellement confiance.
Vous dites, les potentats africains, réseau "peu maçonnique" ? Mais vous plaisantez ! Ils sont tous maçons avec force colliers et médailles. D’ailleurs, on ne se massacre que par pauvres misérables interposés. Le frère Gbagbo n’a rien à craindre…
Alors comme ça, vous ne comprenez rien au cas Bauer, ou vous parlez pour le couillon de français moyen ? (Il y a quand même des mots irremplaçables)
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 21 août 2011 à 18:58
Un préfet jetable ? Ceci est sans doute le résultat de notre société consumériste. Tout est jetable maintenant : les lames de rasoir, les briquets, voire même les travailleurs qui les confectionnent pour peu que la main-d’œuvre soit moins chère ailleurs.
Alors un préfet, un directeur de chaîne, un conseiller, un ministre, pensez donc !
Vous avez très bien relevé la raison de ce comportement typique de la colère élyséenne :
Il y a d'abord le sentiment exaltant, pour celui qui exclut et "jette", d'être le maître, de montrer qui est "le patron", la joie du rapport de force totalement inégal, le frisson du coup de menton viril. Je jette donc je suis.
Rien à ajouter. Vous avez tout dit.
Rédigé par : Achille | 21 août 2011 à 18:12
Personne ne contestera l'exactitude des affirmations du préfet Leclair ici rapportées (sauf que la durée de '50 ans' est un peu courte pour ceux qui se rappellent la criminalité collaborationniste des années 40 et la criminalité romantique des années 30).
Mais quid de l'opportunité de ces déclarations ?
Un patron de sécurité n'est pas là pour "se rebiffer en quelque sorte préventivement" mais pour conduire un combat contre un adversaire à qui il faut en imposer, avec des troupes dont on doit soutenir le moral et l'allant.
Un peu plus tard dans l'interview, le préfet affirme à propos des trafics de drogue qu'à Marseille, il n'y a pas de zone de non-droit; la formulation est pour le moins malheureuse alors que le pays découvre le changement de gérant du parking de la porte d'Aix!
L'habitude est prise à chaque initiative de Sarkozy de chercher et critiquer les arrière-pensées, toujours machiavéliques ou futiles et qui privilégieraient les intérêts de sa personne au détriment de ceux de l'État.
Il serait déshonorant sans doute d'admettre qu'il applique un remède pour soigner une maladie.
Il ne vient à l'idée de personne que le fait pour le chef des polices d'avoir laissé prospérer durant plusieurs semaines le scandale du fameux parking soit une cause suffisante de disqualification.
Au préfet Leclair, j'ai envie de dire:
j'espère que vous ne serez pas nommé Hors Cadre et que dans votre nouveau poste vous vous appliquerez à être plus rapide faiseux et moindre diseux.
La parole est d'argent etc.
Certaines vérités ne sont pas bonnes à dire par certains, à certains moments.
Rédigé par : Yves | 21 août 2011 à 15:49
Je ne suis pas nostalgique de l'image du préfet ou sous-préfet faisant la sieste un soir d'été.
Un peu quand même, Jean-Paul ! ;-)
http://www.dailymotion.com/video/x33807_jacques-brel-je-suis-un-soir-dete_music
"Les nappes tombent en miettes
Par-dessus les balcons"
Ni hors-sujet ni hors-saison, "l'incurable frivolité des gens sérieux."
Rédigé par : MS | 21 août 2011 à 15:47
Être nommé à Ajaccio-Bastia ou à Marseille pour un haut fonctionnaire de police n'est certes pas une sinécure, aussi je doute que les policiers de ce niveau se bousculent pour briguer un poste dans cette zone à très hauts risques. Ce que Claude Guéant doit savoir mieux que quiconque, lui qui fut directeur de la police nationale et de ce fait connaît aussi très bien la réputation et les remarquables états de service de Gilles Leclair. C'est pourquoi j'estime que le changement d'affectation de ce dernier, si la nouvelle est confirmée mercredi, ne serait rien d'autre qu'une décision stratégique, consécutive à une erreur de casting et que la qualifier de sanction ou l'assimiler à un limogeage relève de l'abus de langage sinon de l'affabulation pure. D’autant que Gilles Leclair, eu égard à ses états de service et à sa culture essentiellement policière, aurait été beaucoup plus à sa place comme patron de la DCPJ que comme préfet de la sécurité à Marseille. Et c'est sans doute là que le bât blesse, en raison de choix politiques qui ne datent pas d'hier et qui tendent à entraver l'action des hommes de terrain et à leur préférer des théoriciens ou des administrateurs complétement déconnectés de la réalité du terrain. Mais ceci est une autre affaire où « frère Bauer », cette fois, ne serait peut-être pas étranger !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 21 août 2011 à 15:27
Billet lucide.
Le cas Bauer est incompréhensible.Il est parvenu à circonvenir le Grand Orient pour utiliser ses fonctions à des fins de promotion strictement personnelle avec un art consommé du mélange des genres, puis dépité de l'ingratitude qui lui interdisait un nouveau mandat, il en a démissionné avec fracas puis est revenu penaud par la fenêtre. Il faut toujours le tenir à distance. Archétype de l'arriviste, il use d'une rhétorique ambiguë et ironique séduisante et suffisamment floue pour avoir toujours raison quel que soit le sens du vent. Votre exemple démontre cette aptitude : si le vent tourne en faveur des jurés populaires : "J'avais bien dit que les magistrats étaient illégitimes". Si les magistrats reprennent la main : "J'avais bien dit qu'ils étaient compétents". Le tour est joué.
Conseiller en sécurité de potentats africains, son réseau peu maçonnique mais très barbouzard est utile au pouvoir. Il voit des terroristes partout, c'est sa justification. Cet homme est une purge mais il faut croire que certains ont besoin de ses clystères.
La lourde mission de Guéant est justement de complaire au président, d'en devancer les fantasmes, de les traduire en formules électorales. Pas l'ombre d'un projet politique dans tout ça, juste des moulinets dans la cour de récré. Il s'en est fort bien acquitté à l'Elysée, il en est récompensé dans la lumière. Il est l'homme du Kärcher au robinet fermé, une vitrine et des échantillons factices.
Virer un préfet pour une histoire de parking marseillais, c'est évidemment risible. Depuis plus de 2000 ans, depuis le premier jour de sa création, Marseille est un port cosmopolite mafieux. Depuis les mafias phéniciennes et grecques, la tendance ne s'est jamais inversée. Il faut vivre avec Marseille telle qu'elle est ou reprendre avec Caton : "Delenda est Massilia". Problème d'immigration ? Cela fait 2000 ans que l'immigration arrive miséreuse à Marseille, ville orientale aux portes de la Gaule prospère, c'est dans son code génétique. La bêtise consiste à vouloir appliquer à Marseille une culture du droit d'un pays développé : il n'est que de considérer avec effarement l'état de certains quartiers pour comprendre que c'est à Marseille que commence le tiers-monde.
Mais ce changement de préfet en dit long sur l'autisme social du locataire de l'Elysée. Il ne s'agit pas de prendre en compte les causes de la pauvreté, les causes du sous-développement, il s'agit d'envoyer les dragons mater les traîne-misère, à l'ancienne. On ne comprend pas, on matraque. Je doute que le Gardère dispose d'une botte de Nevers pour terrasser la délinquance marseillaise. Il se plantera, mais on ne lui demande pas non plus de réussir : juste de tenir la ville en respect jusqu'en 2012.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 21 août 2011 à 15:22
Bon c'est facile. Il suffit de faire une loi qui impose aux préfets d'avoir des résultats d'au moins 25% de baisse de la criminalité par an, augmentant de 5% par année d'exercice.
Félicitations à M Bilger pour son "Pourtant, Claude Guéant .... complaire AU président", alors que les dictionnaires courants disent complaire transitif et voudraient "complaire le président".
Vous vous rangez avec des cancres comme Voltaire (Moi ! complaire à ce peuple, aux monstres de Scythie... !)
...ou de La Fontaine (Que me faudra-t-il faire ? Presque rien, dit le chien : donner la chasse aux gens Portant bâtons et mendiants, Flatter ceux du logis, à son maître complaire),
...mais changez de trottoir en voyant Racine (Et sans plus me complaire Vous refusez l'honneur que je voulais vous faire).
Moi, je trouve "complaire à" plus euphonique.
Mais je trouve "plaire à" plus léger et agréable.
Fastoche de faire le cultivé, avec l'internet et gougueul.
Rédigé par : Pedrinha | 21 août 2011 à 14:55
Jetez les juges.
Un préfet n'est pas jetable par essence, mais il l'est par nature. Nommé pour régler un problème, il est jeté pour ne pas le régler.
Ceci dit, les uns et les autres peuvent toujours faire la sourde oreille, mais si la justice et donc les magistrats étaient sûrs et crédibles, les malversations criminogènes comme les marchés publics truqués n'existeraient pas.
A Marseille,une poignée de dockers fichent le port en l'air après avoir anéanti les chantiers navals. Où sont les décisions de justice courageuses sur l'abus du droit de grève ? Nulle part, car les juges d'appel en matière de droit du travail sont connus pour être encore plus rouges que la CGT.
Alors, où sont les magistrats pour décoincer ce scandale, où est le CSM ? Quand quelque chose ne va pas dans une démocratie, cherchez le mauvais juge. Il est toujours tapi dans l'ombre, caché sous quelque apparat ou fraternité, prompt à retourner sa veste à l'instar de ceux de la révolution ou de Ceaucescu, mais sans jamais se mouiller.
C'est eux qu'il faudrait jeter.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 21 août 2011 à 14:22
Bonjour Philippe Bilger,
« J'évoquais le souci pour Claude Guéant de réussir et, à la fois, de satisfaire le président. Et si, en réalité aujourd'hui, l'alternative était d'être efficace ou d'être inconditionnel ? »
Je suppose que c’est la même problématique qui était posée à Christine Lagarde...
Rédigé par : Achille | 21 août 2011 à 11:46