Certains se prennent pour Charles de Gaulle alors que les temps, en dépit des apparences, sont plus calmes et que leur personnalité n'a rien à voir avec la sienne. Il y a des références qui sont des usurpations.
Pour notre président, on ne cesse de lire et d'entendre que pour la tactique il s'inspirerait de l'exemple de François Mitterrand. Mais encore faudrait-il que ces deux personnes aient quoi que ce soit de commun dans le fond et dans la forme pour que l'imitation soit plausible. Il y a des intentions qui, pour être des hommages, semblent tout de même inadaptées.
On ne sait quel sera le type de campagne que mènera Nicolas Sarkozy même s'il est facile de supputer que passant de 2007 à 2012, ce dernier transformera sa superbe démocratique en modestie républicaine. Il ne dira plus, comme hier, qu'il est le meilleur mais qu'il est le moins mauvais et que ses rivaux seront pires. Il sera en première ligne demain pour défendre son action. Pourquoi, si maladroitement, nous faire croire le contraire ?
J'admets que tout au long de l'histoire politique les atermoiements tactiques ont été la règle du jeu, surtout lorsqu'un concurrent plausible se lançait dans la joute. Par exemple, Michel Rocard croyant déstabiliser François Mitterrand. Encore convient-il qu'on puisse apporter une once de crédibilité aux hésitations du candidat, surtout quand il est déjà président et que sa tentation, pour son propre plaisir et pouvoir, est de renouveler le quinquennat.
Pour Nicolas Sarkozy, même le citoyen le moins informé n'a plus le moindre doute sur la candidature à venir du président et tout ce qui constitue de sa part une coquetterie à la longue ridicule tombe à plat. Il serait jusqu'à quelques mois de l'échéance du mois de mai 2012 le président protecteur de tous les Français en allant rendre hommage aux agriculteurs et en inaugurant des tronçons d'autoroute alors que précisément cette affectation de prétendre ne pas songer à l'essentiel signe la volonté d'en découdre à partir de 2012. J'inclus dans le même registre les déclarations apaisantes de son épouse nous annonçant qu'en 2012 nous aurions un Sarkozy nouveau plus apaisé, plus serein. Le calme après l'agitation ! Le président traitant par le mépris "les affaires qui ne sont que des clapotis dans un seau d'eau" (lefigaro.fr) manifeste à l'évidence que cette dérision prépare l'argumentation future pour ceux que le rêve d'une République irréprochable avait enchanté en 2007 (Le Monde, Le Figaro, Marianne 2, nouvelobs.com).
Il y a quelque chose d'infantilisant, alors que tout le monde SAIT et les députés UMP en premier, d'entendre le président jouer au chat et à la souris en contraignant les parlementaires à feindre d'être dupes - si jamais j'étais candidat ! - alors qu'il n'est personne dans l'assemblée qui n'ait envie de lui crier d'arrêter cette comédie indigne pour eux, pour les citoyens et pour la démocratie. Il est seul dans son camp puisque les rivaux potentiels et estimables ont préféré fuir leurs responsabilités en se servant comme prétexte d'un bilan gonflé et surestimé. L'ânerie de Jean-Pierre Raffarin soulignant qu'il n'y a pas de primaires à l'UMP, parce que la majorité est unie, est assez comique.
Je suis étonné que dans cette réunion de députés sarkozystes convaincus ou non, aucun (pourquoi pas Christian Vanneste le plus courageux et, n'en déplaise à ses contempteurs, de loin le plus philosophiquement intelligent) n'ait eu l'élégance de répliquer au président en lui demandant de cesser ce "cirque" de l'hypocrisie et de ne plus jouer le rôle de Mitterrand sans en avoir le talent, les capacités et la culture.
La République ne se grandit pas avec ces jeux. Cette coquetterie est détestable qui fait semblant de douter quand tout est mis en place pour assurer un succès que la gauche, affectée par la peur de gagner, rend presque inévitable.
Il est très probable que l'inconstant de l'Elysée ait envie d'en reprendre, mais il est très souhaitable qu'on (Mediapart plutôt que Marianne ?) le mette proprement et sans violence physique évidemment hors d'état de continuer de nuire aux Français les plus défavorisés dont le nombre croît depuis bien avant 2007.
A part Marine Le Pen qui peut être pire ?
Rédigé par : Sophophile | 14 septembre 2011 à 10:20
"un succès que la gauche, affectée par la peur de gagner, rend presque inévitable."
Dieu ne vous entende pas, Monsieur Bilger.
Rédigé par : PhilippeRenève | 12 septembre 2011 à 21:15
@ Jean-Dominique
Si vous lisez l'ouvrage - passionnant - de François Bazin paru en 2009 :
"Le sorcier de l'Élysée : L'histoire secrète de Jacques Pilhan",
vous vous rendrez compte, quelles qu'aient été les réticences réelles de François Mitterrand à l'encontre de la communication politique, que l'ancien président a totalement organisé son image et son discours politiques à partir de 1985 sous l'influence de Jacques Pilhan.
Je ne dis pas que c'est mal.
J'essaie de dire en contradiction avec le billet de Philippe que N. Sarkozy n'est que le produit de cette évolution qui a débuté avec F. Mitterrand. Au reste, il m'arrive de me demander si l'ORTF épousant la voix et la cause du Pouvoir au fond n'était pas plus moral. Au moins là, les choses étaient claires et assumées pour ce qui est d'un phagocytage de l'information politique par le Pouvoir en place.
Ce qui est choquant n'est pas le fait que DSK (avant le Sofitel) déjeune avec la presse, mais bien le fait que les rédactions ont accepté sans la moindre réticence et de façon implicite d'être dirigées par les communicants de DSK, et ainsi d'être totalement tributaires et enfermées dans la stratégie de communication de DSK alors candidat potentiel.
Idem quand les rédactions mordent à l'hameçon d'une déclaration de DSK à son arrivée à Paris: les journalistes n'agissent plus qu’en fonction et confondus avec les desiderata, les stratégies et les exigences des communicants.
Je ne suis pas d’accord avec vous au sujet de l’itinéraire de DSK. Il me semble que dans son parcours, le basculement entre le professeur d’économie et le politique parisien s’est fait plus tôt, et par un chemin plus privé que public, au moment de ce second mariage.
Même si la biographie de Michel Traubman est évidemment hagiographique – quel que soit le candidat potentiel, ce genre de livres écrits pour une campagne présidentielle sont tous hagiographiques - on y apprend beaucoup sur DSK avant qu’il ne devienne l’époux d’Anne Sinclair.
Pour J.P. Raffarin, cette histoire de TVA illustre parfaitement pour moi toutes les réticences, tous les marchandages à deux balles, toutes les résistances d'une classe politique ne fonctionnant qu'en termes de clientélismes, ici, l'exemple de la baronnie locale, exclusivement attachée à la sauvegarde et à la défense coûte que coûte des intérêts particuliers au détriment de l'intérêt général.
Ce renoncement a fini par ruiner au sens propre notre pays.
Un pays et un Etat privatisés depuis des lustres, éclatés pour la satisfaction du pouvoir politique en 10 000 clientélismes et intérêts privés et/ou militants.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 12 septembre 2011 à 14:16
Véronique, DSK a souffert d'une autre façon d'un enracinement défaillant : il s'est limité trop longtemps à un communautarisme juif et quand il a voulu élargir l'horizon, il s'est aperçu que c'était très long à réaliser. Il est accompagné depuis des années par les deux mêmes communicants qui sont des gens de valeur. Au départ, je puis vous dire que Laurent Habib n'était pas mieux traité que moi, nous nous sommes souvent croisés à porter des bon-à-tirer en essayant de nous donner de l'importance, lui plus lucide que moi. Mais l'éloignement du terrain de DSK, après son départ de Sarcelles, a rendu les communicants plus présents pour les mêmes raisons qu'avec Sarkozy. Washington a fini de le couper du pays réel et le binôme Fouks-Habib est devenu la principale courroie de transmission. Pour ce qui est de la gestion de l'après-Sofitel, c'est autre chose : il s'agit d'une communication de crise et il n'y a pas d'expérience politique dans ce domaine (c'est heureux !). Les communicants sont incontestablement les mieux placés pour éviter les dérapages.
Mitterrand a certes concédé des micro-opérations de communication pour des publics qu'il ne maîtrisait pas bien : c'est le cas que vous citez avec le "branché-câblé" chez Mourousi pour draguer les jeunes. Parce qu'un Maurice Faure, très écouté par Mitterrand pour sa connaissance du pays, n'avait pas cette dimension jeune et Jack Lang n'était pas assez techno. Mais ces concessions ont été très limitées, croyez-le.
Pour revenir au fil du billet, la communication de N. Sarkozy apparaît souvent à contretemps parce qu'elle est toujours en retard d'une enquête d'opinion. S'appuyant prioritairement sur les réseaux policiers de Beauvau, il a placé la sécurité en avant en 2007 mais le contexte social lui échappe complètement car il n'a aucun relais fiable dans ce domaine. Lors de ses déplacements en province, il refuse de passer une nuit sur place, ça ne favorise pas le contact.
PS : Raffarin a eu parfaitement raison. Quand on relève le plafond de l'ISF, on ne pique pas le pognon dans les investissements économiques locaux. Protéger la rente et taxer le dynamisme, c'est marcher sur la tête.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 12 septembre 2011 à 11:26
Etre à la merci des communicants,
être à la merci des marchés,
il va vraiment falloir gratter adonf' pour
découvrir autre chose que cet esprit mondialisant qui distille sans cesse des conséquences
un peu comme la médecine d'il y a quelques
siècles en arrière... ce qui ne nous rajeunit
pas question évolution de l'espèce ; en ce
matin clairet.
Rédigé par : calamity jane | 12 septembre 2011 à 06:38
"Certains se prennent pour Charles de Gaulle alors que les temps, en dépit des apparences, sont plus calmes et que leur personnalité n'a rien à voir avec la sienne. Il y a des références qui sont des usurpations."
Apparemment, le clan Sarkozy lance la guerre atomique avec ces rumeurs de valises de billets venues d'Afrique.
Et la cible est clairement DdV, montré comme l'usurpateur se prenant pour de Gaulle.
Je ne sais si c'est vrai mais c'est pour le moins amusant.
Et Sarkozy va se brûler à ce jeu. Le problème de la guerre atomique, c'est que ça contamine tous ceux qui étaient autour: il y a fort à parier que les Français voudront faire le ménage, sans faire le détail entre magouilleurs, magouilleurs recyclés par Sarkozy, magouilleurs et demi qui calomnient...
La razzia, et basta, pour avoir une chance de porter des équipes plus propres. Comme à la Mairie de Paris.
Le couple Hollande-Royal, avec leur petite guéguerre malgré leurs quatre enfants en commun, est finalement assez rafraîchissant.
Rédigé par : Alex paulista | 11 septembre 2011 à 23:55
@Jean-Dominique
"il ne bouffe pas de saucisson"
Péjoratif dans l'air du temps ?
Pas très flatteur pour les salaisonniers !
Enfin moi quand il est bon, je le déguste !
Rédigé par : J.A | 11 septembre 2011 à 20:57
@ Jean-Dominique
"Face à lui, en 2012, il aura des gens enracinés qui connaissent très bien ce pays, à gauche, au centre comme à l'extrême droite."
Hum… si le terroir c'est le genre Jean-Pierre Raffarin et son chantage au maintien d’une TVA préférentielle pour le Futuroscope, je suis inquiète, Jean-Dominique.
Et puis, dans le domaine judiciaire de Philippe, rappelez-vous la bronca des baronnies élus locaux quand il a fallu transformer la carte judiciaire !
Sur Jacques Pilhan: c'est lui qui avait concocté avec la collaboration d'Yves Mourousi la séquence si SPONTANEE de F. Mitterrand donnant dans le chebran. N. Sarkozy n'est qu'une version actualisée de cette façon de faire de la politique. C'est en ce sens où la critique de Philippe mettant en avant une prétendue authenticité Mitterrand - la culture, le style, la classe - ne me semble pas pertinente.
Des journalistes à la solde du Pouvoir il y en a toujours eu, mais je pense que depuis Jacques Pilhan, la presse est à la solde des officines communicantes.
Pour exemple, le déjeuner DSK en grand secret avec la presse, juste avant l'affaire New York, et totalement calibré par les communicants de DSK. Idem pour son retour de NY.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 11 septembre 2011 à 20:05
Permettez Jean-Dominique que je vous applaudisse !
C'est ça, exactement ça... Je m'étais fait gentiment brocarder pour avoir tenu a peu près les mêmes propos concernant une autre bête de scène du monde politique.
Pour le moment économiquement on n'a fait que gentiment tailler dans le gras. Le tocsin sonne. Nos hommes politiques vont devoir tailler dans le muscle... On va voir qui du marigot va sortir avec de vraies valeurs d'homme d'Etat à l'écoute du pays profond.
Car cela va tomber comme à Gravelotte.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 11 septembre 2011 à 18:42
Véronique, attention à l'autosatisfaction des communicants ! A entendre un Séguéla ou un Pilhan, ils ont fait et défait les élections et les politiques. Vu de l'intérieur, c'est très différent et rien n'est plus pénible pour un communicant que de manager les politiques. Ce sont des gens capricieux, autoritaires, souvent très sûrs d'eux et qui n'ont de considération que pour ce que vous pesez en voix. Un vieux conseiller général bien implanté vaudra toujours mieux qu'un Pilhan ou un Séguéla. Mitterrand avait la réputation d'être particulièrement hostile aux stratégies de communication, pour lui, c'était de l'intendance, des affiches, des décors de meeting et rien de plus. Chirac n'a écouté que sa fille en matière de communication. J'ai passé de nombreuses années de ma vie professionnelle à croire que je pouvais avoir une quelconque influence sur des politiques, il n'en a jamais rien été. Lors de l'élection régionale de 1998, DSK était tête de liste, j’œuvrais en direct avec lui, j'étais de toutes les réunions avec l'impression qu'on m'écoutait avec attention. Un jour je reçois une convocation tardive pour une réunion en petit comité, j'étais fier comme Artaban, je me pointe et je trouve DSK avec deux autres collaborateurs en train de rédiger un texte. Ils en discutent, je donne même mon avis vaguement respecté sur une virgule ou deux. Puis il me le tend : "Vas-y, tu m'imprimes ça pour demain matin." J'étais l'imprimeur qu'on dorlotait pour le faire travailler comme un âne et basta.
Par la suite, j'ai plastronné dans les salons, j'ai été invité partout, j'en ai rajouté des tonnes parce que oui, c'est vrai, quand vous êtes avec un politique à trois heures du matin et des bouteilles de vin, on se lâche, on est amis pour la vie. Du vent, du pipeau, on ne sert à rien, on fait des images et on gère l'intendance. Donc les vantardises d'un Séguéla ou d'un Pilhan, je sais ce que ça vaut : une visite de Mitterrand ou de Chirac sur un marché de province anéantissait toutes les stratégies savantes des communicants. Et j'ai toujours trouvé cela sain.
Le problème de N. Sarkozy, c'est qu'il ne connaît pas le pays réel, il ne bouffe pas de saucisson dans les bistrots en écoutant celui qui vaut mille Séguéla : le patron du bistrot. Alors il a besoin des sondages, des communicants pour se faire une idée, très fausse, du pays. C'est un handicapé de ce point de vue. Face à lui, en 2012, il aura des gens enracinés qui connaissent très bien ce pays, à gauche, au centre comme à l'extrême droite.
Rédigé par : Jean-Dominique @ Véronique | 11 septembre 2011 à 16:23
@ Jean-Dominique
Ce que je reproche à Philippe dans ce billet est le fait de prêter à F. Mitterrand des qualités politiques et d'homme d'Etat qui ne me sautent pas aux yeux, si on considère le bilan des deux septennats de l'ancien président, notamment en matière économique et sociale.
Et aussi, le fait de ne pas dire que la candidature de F. Mitterrand en 1988 était tout entière managée en coulisses par Jacques Pilhan lequel, si j'en crois son biographe, marque le début de la prégnance des communicants dans la vie politique française.
Je peux comprendre d'un point de vue du style, que Philippe ait une nette préférence pour F. Mitterrand.
Mais dans l'esprit de ceux qui portent un regard plus concret et plus quotidien sur les années Mitterrand, le style compte peu par rapport au bilan, dévastateur.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 11 septembre 2011 à 12:32
« Christian Vanneste le plus courageux et, n'en déplaise à ses contempteurs, de loin le plus philosophiquement intelligent »
Philosophiquement intelligent ? Tiens donc on peut être intelligent philosophiquement sans pour autant l’être politiquement.
Intéressant comme approche...
Rédigé par : Achille | 11 septembre 2011 à 10:56
N. Sarkozy poussera la coquetterie à annoncer sa candidature sur le champ de ruine socialiste qui se profile à l'horizon.
Les Français vont à nouveau éconduire une gauche-Babaorum, ou l'on se flanque des beignes à tout instant.
Le reflux de MLP illustre surtout une prise de conscience d'électeurs de droite qui voulaient faire un carton, comme en 2002, et qui se ravisent en se disant que 2012, ce n'est pas l'élection où il faut jouer au con.
Rédigé par : Savonarole | 11 septembre 2011 à 10:26
Véronique, vous allez vite en besogne. Entre Mitterrand et Sarkozy, il s'est écoulé deux mandats de Chirac, soit 12 ans. C'est très vite dit que les turpitudes sarkoziennes sont directement issues des années Mitterrand, quoi qu'on pense par ailleurs de celui-ci. Mitterrand a exercé le pouvoir à la manière éventuellement détestable de ses prédécesseurs mais ces présidents, comme Chirac, avaient en commun le sens de l'Etat qu'ils n'ont pas privatisé de façon globale comme c'est le cas pour ce régime. Il y eut, sous Mitterrand, une parenthèse funeste, celle de la cohabitation avec Balladur, le mentor de Sarkozy : rappelons-nous les privatisations effectuées par ordonnances (sans débat parlementaire) au profit de ce qui était qualifié joliment de "noyaux durs" et qui n'étaient que les amis de Balladur, dans une opacité totale et dont nous voyons, avec les remugles de Karachi, les résurgences criminelles.
Les gouvernements échouent ou réussissent en fonction de facteurs qui leur échappent de plus en plus. Aujourd'hui, ils en sont tous réduits à faire la danse du ventre devant les agences de notations, c'est ainsi. Mais cela n'a rien à voir avec un exercice du pouvoir qui est devenu exclusivement clanique. Enfin, si N. Sarkozy avait cessé un jour d'être en campagne électorale, on lui accorderait volontiers un répit pour y entrer à nouveau avant 2012, mais il n'a jamais été que candidat depuis 2007, il est en campagne permanente jusque ces derniers jours où j'ai découvert, consterné, l'interview de madame sur TF1, montrant son ventre rond tout en affirmant que jamais elle ne montrerait le divin enfant ! Même le foetus est en campagne électorale !
Rédigé par : Jean-Dominique | 11 septembre 2011 à 02:13
@ Marie D.
C'est ça que vous cherchez ?
http://www.philippebilger.com/blog/2011/06/omar-raddad-innocent-cest-du-cin%C3%A9ma-.html
Rédigé par : Alex paulista | 11 septembre 2011 à 01:20
Décidément ce n'est pas mon jour... Je lis l'appel de Banon et un "florilège d'inepties"... sans en être étonnée.
Maintenant, je viens là vous lire et la colère me saisit encore.
Je vais pouvoir faire court grâce à Véronique Raffeneau : je partage chaque ligne et plus encore sa conclusion.
Où est le talent sinon celui de Niccolò di Bernardo dei Machiavelli pour "feu le Président" et ses émules actuels.
Je vous épargne le reste du billet (sur les exemples des bienfaits du règne mitterrandien) écrit d'un jet car la colère est toujours mauvaise conseillère... Alors sautons à ma propre conclusion. Oui, Véronique a vu juste nous sommes passés du "cercle des ortolans" à ceux plus élargis "du Siècle"... Mais où sont les Lumières ?!
Vu la crise traversée, elles ont visiblement glissé et ont disparu au même rythme que l'intérêt général vers le pré carré des paradis fiscaux...
Rédigé par : une fan | 10 septembre 2011 à 19:12
Où puis-je trouver les articles sur Omar Raddad et le film ? Merci.
Rédigé par : Marie D. | 10 septembre 2011 à 18:12
M.Bilger, en matière de coquetterie, j'en connais qui décrochent des Renoir du salon pour réparer les dégâts de leur époux.
C'est pas mieux.
Rédigé par : Savonarole | 10 septembre 2011 à 16:56
Je crois qu'en ces temps il est effectivement trop tôt pour Nicolas Sarkozy d'annoncer sa candidature à sa propre succession.
Si un journaliste lui posait ce mois-ci la question relative à sa candidature, Nicolas Sarkozy répondrait qu'il n'y songe pas et qu'il se concentre sur la tâche qui est la sienne, à savoir celle que lui a confiée le peuple français en 2007, la présidence de la République dont le mandat se termine en mai 2012, et Monsieur Sarkozy aurait raison.
Nous ne sommes qu'en septembre 2011, plusieurs mois nous séparent du premier tour de l'élection qui aura lieu le 22 avril prochain.
L'actualité de la France et du monde est très chargée, son emploi du temps l'est tout autant.
Des réformes sont en cours, il reste le projet de loi de finances pour 2012 à établir puis à faire voter, nous avons pu en avoir une ébauche avec l'annonce par le Premier ministre du plan de rigueur permettant, selon le Gouvernement, d'économiser 12 milliards d'euros, etc.
Je ne vois pas aujourd'hui l'opportunité pour Monsieur Sarkozy d'anticiper le débat en déclarant, je dirais soudainement, son désir de solliciter à nouveau les suffrages des Français.
Il reste encore beaucoup à faire.
Oui, c'est trop tôt !
En ce qui concerne l'allusion à François Mitterrand eu égard à sa culture, ses capacités et ses talents, Nicolas Sarkozy n'est pas non plus dénué de culture, de capacités et de talents.
J'ajoute également que le bilan économique et social de François Mitterrand n'est, me semble-t-il, guère reluisant.
Lors de son second septennat, nous pouvons encore nous souvenir du taux de chômage record en France (plus de trois millions de chômeurs) en 1993 !
L'élection présidentielle se joue en février-mars, c'est à ce moment-là que les forces vives se manifestent réellement, et nous en sommes encore loin.
Rédigé par : Cyril | 10 septembre 2011 à 16:05
La situation économique actuelle est comme une grenade dont on a perdu la goupille. Tant qu'on tient la cuillère bien serrée le long du corps de la grenade, pas de risque.
Alors deux solutions :
- On essaie de la garder pour soi avec le risque d'avoir des crampes et de la lâcher.
- On essaye de la filer à son ennemi en lâchant la cuillère et en s'éloignant au plus vite pour revenir plus tard ramasser les morceaux façon puzzle et jouer les procureurs.
Je vous laisse le choix du parti dans les deux cas de figure. Pour moi ils sont interchangeables.
De toute façon le feu d'artifice arrive.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 10 septembre 2011 à 13:29
C'est votre coquetterie que je ne trouve pas drôle.
Car enfin, la politique de Nicolas Sarkozy n'est que le produit des années Mitterrand: années fric, affairismes, prépondérance des communicants et des passe-droits. Au local: des élus que vous êtes bien le seul à encore vouloir prendre au sérieux, une décentralisation ruineuse et ses corruptions ordinaires.
Car enfin, en arrière-plan de la politique de votre "grand homme d'Etat" Mitterrand, un tissu économique et des industries qui ont sombré et qui ont explosé, l'époque et votre grand homme faisant ministre les faiseurs de coups, sacrifiant les moins protégés en assurant encore plus de confiance et de sérénité à sa clientèle des plus protégés, dont vous faites partie.
A chaque fois que vous voulez accabler une personnalité, vous en sublimez une autre. C'est constamment votre méthode.
Sans vouloir vous rendre compte qu'en réalité vous ne parlez que d'une seule et même médiocrité politique aux effets dévastateurs pour les moins sécurisés.
Sans les années Mitterrand, vous n'auriez jamais eu la vulgarité et l'arrogance des années Sarkozy que vous dénoncez.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 10 septembre 2011 à 12:45
Je partage l'opinion de JDR à un poil près.
La gauche n'est pas encore prête.
Comme l'autruche qui met sa tête dans le trou, elle ne se rend pas compte que son postérieur dépasse...
Plus on retarde le début des hostilités électorales, plus le bazar que nous promettent les primaires socialistes sera proche de l'heure du choix.
Qui choisirait le produit du bazar pour prendre en mains notre destinée pendant 5 ans ?
Rédigé par : Judith | 10 septembre 2011 à 11:08
Votre billet m'a fait penser à Michel Audiard (les Tontons flingueurs)
"Les cons, ça ose tout. C'est même à ça qu'on les reconnaît"
http://www.linternaute.com/humour/dossier/05/michel-audiard/les-tontons-flingueurs.shtml
Rédigé par : Choubidou | 10 septembre 2011 à 10:38
Bonjour Philippe Bilger,
« Encore convient-il qu'on puisse apporter une once de crédibilité aux hésitations du candidat, surtout quand il est déjà président et que sa tentation, pour son propre plaisir et pouvoir, est de renouveler le quinquennat. »
En fait notre président n’aura cessé de s’identifier à ses prédécesseurs, incapable d’apporter sa touche personnelle à sa fonction. Il s’est pris pour le nouveau De Gaulle au lendemain de son élection et maintenant il joue les Mitterrand en disant cette phrase pour le moins cocasse « Si jamais je devais être candidat » qui laisse planer un suspense insoutenable sur ses intentions. On sent bien dans cette phrase un appel du destin à l’homme providentiel, l’abnégation de celui qui est persuadé que personne n’est capable de « faire le travail » à sa place.
Ajoutons à cela le mimétisme de la gestuelle de Jacques Chirac lorsqu’il est à la tribune et nous avons finalement un patchwork des plus bigarrés, mais qui parfois, hélas, confine au grotesque.
Rédigé par : Achille | 10 septembre 2011 à 08:48
Ce ne sont pas les turpitudes corso-azuréennes des Guérini qui vont longuement perturber le jeu, c'est du folklore local dont chaque camp politique est encombré. JDR
Comme notre folklore national s'avère à l'échelle folklorique de la planète on ne peut plus local, on s'interroge :
- "La coquetterie élyséenne est-elle drôle ?"
- "Adriana Karembeu croit encore à l'amour.
Une telle découverte serait dérisoire ?"
Et l'on se dit peut-être que la coquetterie élyséenne est une découverte dérisoire et qu'Adriana Karembeu drôlement nous rassure.
Rédigé par : MS | 09 septembre 2011 à 21:39
JPLedun,
J'ai hésité à mettre un "smiley" à la fin de mon commentaire pour vous signaler qu'il s'agissait là d'humour, mais, me suis-je dit, appliquons illico cette nouvelle information en le laissant parcourir seul l'autre moitié du chemin... Que n'ai-je fait ! Abus de confiance...
Re-:-)
Rédigé par : herman | 09 septembre 2011 à 21:08
Que Bruni nous garantisse un Président nouveau, plus calme et apaisé, c’est une déclaration qui sous-entend qu’elle sera à l’origine de cette métamorphose ! En raccourci Carla Bruni va sauver le coup ! On a peut-être tort d’ironiser sur les top-modèles (ou ex). Ce serait eux (elles) les patrons ?!
Si encore elle croyait à l’amour… de la France !
Magnifique !
Rédigé par : regina | 09 septembre 2011 à 20:08
Etre le moins mauvais (qu'aurait fait Ségolène face à et face à...?) semble être le programme accepté à l'avance par ses électeurs résignés.
Oui, depuis le Général, nous votons pour le moins mauvais.
Rédigé par : atao | 09 septembre 2011 à 19:37
"Finalement..."
Finalement oui.
Que vous en doutiez ne m'étonne pas.
Il ne me viendrait jamais á l'idée de penser qu'un homme de gauche "patenté" soit comme ceci ou comme cela.
Enfin á chacun sa bolée de cidre.
Rédigé par : Jean Paul Ledun@au breton local | 09 septembre 2011 à 19:34
Il me semble que ni Sarkozy ni le pays n'ont intérêt à ce que le futur candidat descende trop tôt dans l'arène pour se livrer aux fauves qui rêvent de le déchiqueter.
Il a mieux à faire cet hiver. Peu de Français pressentent la dimension des désordres qui nous attendent (litote). Il vaut mieux que les quelques personnalités capables de susciter et exercer une action réparatrice à l'échelle internationale se concentrent sur leur tâche.
Il est curieux de constater comment la petite coquetterie signalée est accueillie sans sourire indulgent.
Rédigé par : Yves | 09 septembre 2011 à 19:31
Je m'en voudrais pour le coup de trouver des excuses à N. Sarkozy mais enfin, puisqu'il le faut !
Le fait de déclarer une candidature crée un statut de candidat et ce statut induit que le candidat est dès lors en campagne électorale. Si le président sortant déclare sa candidature trop tôt, il restreint de lui-même sa marge de manœuvre. Ce ne serait plus le président qui va visiter les agriculteurs mais un candidat parmi d'autres. Ainsi le sortant, ou le favori de l'opposition s'il existe, ont tout intérêt à ne descendre dans l'arène que le plus tard possible.
Le problème avec N. Sarkozy, c'est que, ne s'étant jamais départi d'une attitude strictement partisane voire clanique, son positionnement en tant que président impartial au-dessus de la mêlée apparaît bien virtuel. Et là où je vous rejoins, c'est que ce qui était chez les prédécesseurs une posture justifiée par leurs propres comportements présidentiels n'est chez N. Sarkozy qu'un travestissement peu crédible dont le seul objectif est de le maintenir le plus longtemps possible hors du jeu démocratique qu'il ne prise pas.
La gauche serait-elle affectée par la peur de gagner ? Il y a eu un choix, celui des primaires. Il est hasardeux, incontestablement neuf en France et, paradoxalement, s'inspire des pratiques américaines qu'on aurait cru l'apanage de N. Sarkozy. Cette première démocratique devrait être saluée, quand bien même est-elle terriblement risquée. Ce processus met très mal à l'aise la droite qui a d'abord tenté de torpiller la démarche avant de se justifier sottement, comme Raffarin a tenté de le faire, de ne pas y avoir recours. On entend le soupir derrière l'incantation : "La majorité est unie... hélas !".
Cette primaire a été plombée par l'épisode DSK, n'en faisons pas une généralité. Ce ne sont pas les turpitudes corso-azuréennes des Guérini qui vont longuement perturber le jeu, c'est du folklore local dont chaque camp politique est encombré. La primaire se termine en octobre, il sera temps alors de vérifier votre sentiment.
L'intelligence philosophique de C. Vanneste m'avait échappé. Je ne suis pas assez attentif.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 09 septembre 2011 à 19:28
Cher Philippe, êtes-vous en retraite ? Si non, je sens qu'une fois celle-ci entamée, nous devrions, après avoir goûté le sucré-salé, apprendre à aimer le piquant...
Merci, JPLedun, pour votre hommage à la Bretagne. Finalement, derrière le sarkozyste patenté se cache parfois un homme de goût...!
Rédigé par : herman | 09 septembre 2011 à 19:04
"Cirque", aucun mot ne qualifie mieux les cinq ans que nous venons de passer que celui-là.
Même pas drôle, en plus.
Rédigé par : bob | 09 septembre 2011 à 18:43
Philippe,
Vous lisez trop la presse écrite.
A mon avis.
Rédigé par : Jean Paul Ledun | 09 septembre 2011 à 18:41
Oui, il y a beaucoup de "Cirque" dans tout cela.
Sarko se met en cela au niveau des médias qui ont la paresse de ne pas faire le boulot et passent leur temps á commenter les attitudes, les piques et les bons mots au lieu de nous apprendre les programmes des uns et des autres.
En fait un peu comme vous Philippe.
Carnac - Graz = 1.800 km (á la louche). J'ai eu le temps d'écouter toutes les tranches de France Inter, Europe 1, RTL, etc.
RIEN ! Aucune info de fond.
Si, Pujadas aurait souhaité la victoire de Martine et Ségo insulte ses petits copains, voilà de l'info, voilà du niveau.
Lueur d'espoir : la France est belle.
Bravo á la Bretagne et sa fantastique région (à part quand les sites sont fermés pour cause déjeuners...)
Rédigé par : Jean Paul Ledun | 09 septembre 2011 à 18:39
Monsieur l'avocat général,
Je ne doute, tout comme vous, pas une seconde des intentions de Nicolas Sarkozy quant à la présidentielle de 2012.
A ce propos,le livre de Denis Jeambar, "Ne vous représentez pas", sous forme de lettre adressée au président sortant, est écrit au moyen d'un scalpel trempé dans le vitriol.
Il constitue néanmoins une analyse, certes haineuse, mais lucide, de la personnalité du mari de Carla.
Quant à votre goût pour l'intelligence philosophique de Christian Vanneste, le plus rétrograde et le plus caricatural de la droite pop, on n'est pas obligé de le partager ? Si ?
Rédigé par : Christian C | 09 septembre 2011 à 18:26
Comparer Sarko et Mimit ne présente aucun intérêt ; l'un repose et l'autre est aux affaires.
Vous mentionnez les capacités et la culture de F.Mitterrand.
Culture certes mais les résultats de ses capacités sont absents. Quatorze années de FM ainsi que douze de J.Chirac ont fait prendre à la France un retard dont elle ne se relèvera qu'au prix d'efforts qu'elle repousse.
NS a fait de son mieux et certaines lignes ont bougé ; ce qui reste à faire est considérable et ce n'est ni le programme de la gauche ni "l'entente" des hiérarques de droite et du centre qui donnent à espérer.
Rédigé par : mike | 09 septembre 2011 à 17:54
"alors qu'il n'est personne dans l'assemblée qui n'ait envie de lui crier d'arrêter cette comédie indigne pour eux, pour les citoyens et pour la démocratie"
Cher hôte, je ne comprends pas votre énervement.
Franchement, est-ce si important ?
Surtout que tout le monde le sait.
Rédigé par : Alex paulista | 09 septembre 2011 à 17:11
A se demander si une élection présidentielle est autre chose qu'un combat de catch américain...
Plus qu'énervants, ces atermoiements sont avilissants pour les citoyens.
Rédigé par : hippocrate | 09 septembre 2011 à 16:54