L'affaire Prévost-Desprez a suscité une infinité de réactions depuis mercredi matin et moi-même je me suis exprimé sur deux radios et quatre télévisions. Je n'en tire nulle conclusion sinon que l'effervescence médiatique nourrie principalement de propos politiques contrastés, parfois violemment antagonistes, contraint, une forme de calme étant revenue, à réfléchir au-delà de l'instant et sans l'urgence de l'oralité.
Car, à y regarder de près, si on écarte les appréciations judiciaires convenues et gênées entre un corporatisme tenace et une vérité profonde malaisée à exprimer et indélicate, j'avoue avoir été seulement convaincu par l'article d'Hervé Gattegno (le point.fr) : "L'accusation contre Sarkozy... qui déshonore la justice", et le propos de Martine Aubry réclamant "une enquête" et se gardant de toute généralité. C'est d'autant plus méritoire que les globalités ont prospéré du côté socialiste, avec notamment François Hollande et Arnaud Montebourg parlant, sans nuance ni discrimination, de pressions sur la justice et les procureurs, et de la part de la majorité poussant des hauts cris devant ces attaques "choquantes" à l'encontre de Nicolas Sarkozy (Le Monde, nouvelobs.com, Marianne 2, Le Parisien, Le Figaro).
Ce qui a manqué à mon sens à cause de ces visions partisanes privilégiant la défense du président ou soutenant la juge, c'est une perception de la démocratie française depuis 2007. De la République promise irréprochable, de l'Etat de droit défaillant, des rapports tendus et longtemps exacerbés du président avec la magistrature, des "petits pois" que nous aurions été sans que nous répliquions vigoureusement, de quelques magistrats sûrs privatisés, de la gestion troublante, guère exemplaire, de certaines affaires politico-judiciaires, du scandale révélé sur l'officieux de la justice par les écoutes clandestines, de Patrick Ouart côté cour et côté jardin, de Bernard Tapie et de Christine Lagarde au coeur d'un arbitrage honteux, des dossiers Woerth-Bettencourt retenus trop longtemps à Nanterre, à Versailles avec la complicité de la Place Vendôme avant que la sérénité et l'efficacité bordelaises enfin soient saisies.
On pourrait continuer longtemps ainsi. Un énervement, des décrets d'autorité, des nominations surprenantes, des pratiques blâmables - un journaliste espionné par la DCRI -, des faits du prince jetant ici un préfet, là un autre, Dominique Paillé sarkozyste tant qu'il était en grâce et "tapant" sur ordre sur François Bayrou, chassé parce que passé au service de Jean-Louis Borloo, sans doute remplacé par un ami du couple présidentiel, l'inutile Arno Klarsfeld déjà promu - mais oui ! - conseiller d'Etat, litanie guère reluisante d'une présidence où certains arbres ne parviennent plus à cacher la forêt !
Une tension, une agitation venant aggraver l'état d'une société déjà en recherche de repères. Certes, le président déclare avoir changé de registre, être devenu protecteur, offrir expérience, compétence et sang-froid pour demain. Mais, derrière l'apparence, le bouillonnement et l'hystérie démocratique demeurent les mêmes. Cette parole publique qu'il a libérée à partir de 2007, ces rapports de force, ces hostilités institutionnelles ont semé le désordre, perverti les valeurs de l'ordre, de l'efficacité tranquille et de la justice.
Des oppositions se sont manifestées qui ont pris la forme de ce qu'elles dénonçaient. Il y a eu une contagion du bas par le haut, un mimétisme dans l'anomie et l'atypique, dans l'incongru et le dominateur, dans le partial et le vindicatif qui, avec et après le pouvoir, a naturellement dégradé certaines pratiques judiciaires - quelle étrange manière d'instruire que celle d'écouter des confidences aujourd'hui démenties, de ne pas les enregistrer alors mais d'en faire état par la suite -, le comportement de nos richissimes proposant ponctuellement de faire quelques efforts financiers comme si c'était à eux de décider, des secteurs de la société ayant pris pour exemple l'imprévisibilité et l'erratique de ce qui était censé les gouverner, les maîtriser et les servir. Quand et où a commencé le délitement ? On regarde en haut : il n'y a plus de modèles. En bas, on méprise ou on ricane. En un sens, la France est unie dans l'abandon au pire. Malade, pourquoi une part d'elle échapperait-elle miraculeusement au déclin ?
Je relève que, dans ces conditions de tristesse républicaine, Nicolas Sarkozy et Isabelle Prévost-Desprez sont des alliés mais sans le savoir. L'un a semé, l'autre récolte. Le président a déstabilisé et la justice, parfois, s'est mise de travers. Ce qui se passe depuis mercredi matin n'est pas un triomphe mais une chute. Le pouvoir a diffusé, avec une réussite trop éclatante, un style, plutôt une absence de style, une partialité, une agressivité qui ont imprégné des personnalités et des fonctions qui n'attendaient qu'elles.
Avec Isabelle Prévost-Desprez, qui n'est pas toute la magistrature, Nicolas Sarkozy a reçu la monnaie de sa pièce. C'est lamentable mais c'est comme ça.
@ Ivana Fulli
Je ne dispose évidemment pas de votre savoir et de votre maîtrise médicale pour me risquer à donner un avis au sujet du rapport du professeur Lyon-Caen...
Comme je l'ai déjà exprimé, ce qui me heurte dans la non comparution de M. Chirac est la passivité du président du tribunal, que j’interprète comme un manquement, quand il a accepté il y a quelque temps que M. Chirac ne comparaisse que deux jours.
Le président Plauthe, à mon avis, n'a pas saisi à ce moment-là l'opportunité - et dans mon esprit n'a pas assumé une forme d’obligation due à sa fonction de président du tribunal - de légitimer une éventuelle décision de non comparution, qu'il pouvait de cette façon rendre plus acceptable à la société.
Mme Chirac a défendu la cause de son époux, ses avocats, comme dirait Philippe quand il vante, pour enfoncer la justice américaine, la passion de la justice française pour... la manifestation de la vérité, ont "tout tenté judiciairement" pour éviter à leur prestigieux client de comparaître à son procès. Quand bien même les initiatives de Mme Chirac et des avocats heurteraient la morale et le sens de la justice, nous sommes là dans quelque chose de normal.
Ce qui l'est beaucoup moins est une justice qui refuse de se donner à temps les moyens de légitimer une décision, alors qu'au moment des négociations entre le président du tribunal et les avocats de M. Chirac, il était encore possible pour la justice de dire et d'affirmer que dans la phase préparatoire d'un procès, comme dans un procès, c'est normalement le président du tribunal qui a la main et qui est censé diriger les choses.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 08 septembre 2011 à 07:36
Véronique Raffeneau | 07 septembre 2011 à 07:29
Personnellement, je ne crois pas du tout au diagnostic de maladie d'Alzheimer quelquefois évoqué et M Chirac - que je n'ai pas examiné mais vu via internet avouer qu'il avait l'intention de voter Hollande - me semble souffrir de la désinhibition des syndromes frontaux.
D'où je pense sérieusement que si mon hypothèse de diagnostic de syndrome frontal est juste, M. Chirac avouerait beaucoup de choses et que son audition serait vraiment dangereuse pour beaucoup qui ont intérêt à ce que les juges ne l'entendent pas au cours d'un procès.
NB : néanmoins en tant que médecin psychothérapeute bénévole informel quand mes enfants étaient scolarisés à la maison, j'ai passé beaucoup de temps à expliquer à des familles que retirer de la vie sociale les personnes souffrant de démence c'est de la maltraitance.
Il ne faut pas les mettre en difficulté en insistant pour obtenir des réponses quand ils ne se souviennent pas ; mais enfin, des juges qui doivent demander à un enfant où le pervers mettait les doigts doivent savoir interroger un homme diminué intellectuellement quand même !
Et humainement il faut laisser s'exprimer un ancien président ou alors il faut le priver de toute télé, etc.
(Quand ils se souviennent les "déments" adorent que des gens les écoutent. Ce sont des éponges d'amour souvent mais quand ils ne trouvent pas la réponse il faut passer à autre chose sans les humilier ni les énerver)
NB : les démences vasculaires progressives existent mais c'est une accumulation de petits AVC qui passent inaperçus, pas la séquelle d'un gros AVC.
Donc en plus si B. Chirac disait la vérité, cela voudrait dire que nous avons eu un président gâteux pour la fin de son mandat...
Et là même les intelligents comme Jean-Dominique n'auront aucune réponse à aucune question car je dois vraiment bosser pour profiter d'un congrès coûteux pour moi en sélectionnant d'abord et ensuite en comprenant sur quoi travaillent les orateurs que je vais aller écouter à Buenos Aires en plein hiver mais ce n'est pas un congrès Big pharma et il n'y aura aucun des universitaires français qui sont allés bronzer à Hawaï en mai dernier à mon avis - moi je n'y étais pas.
NB : Bernadette Chirac que j'ai vraiment toujours trouvée aussi sotte que prétentieuse dirait que son mari ne souffrirait que des séquelles de son AVC. Si c'est vrai qu'il souffre des séquelles de son AVC, eh bien cela veut dire que nous avons eu un président gâteux parce que son AVC c'était pendant la présidence et qu'à ma connaissance les séquelles d'un AVC ne peuvent pas être décalées dans le temps (nuage de Tchernobyl qui se serait arrêté aux frontières françaises niveau scientifique).
Je dis nous parce que je n'ai jamais voté en Italie et que je ne suis même pas encore inscrite au consulat italien de Paris comme citoyenne résidente en France mais cela va changer car je voudrais rendre ma nationalité française et parce que même un président pour lequel je n'ai pas voté devient mon président quand il est élu.
Je ne veux pas vivre sous la dictature de Nicolas Ier ni que mes pauvres impôts de femme assez pauvre servent des salaires de haut-fonctionnaire à des anciens amants de sa femme qui n'ont pas le physique de l'emploi.
Rédigé par : Ivana FULLI | 07 septembre 2011 à 17:25
@ Docteur Fulli et Pierre-Antoine
Docteur Fulli, j'avais bien saisi votre réserve par rapport aux expertises médicales en général.
C'est vrai que l'épisode Bettencourt n'incite pas à leur accorder d'entrée une haute crédibilité.
Cependant, en l'absence d'une expertise médicale que j'aurais nettement préféré être à l'initiative du président du tribunal, j'ai choisi, à tort ou à raison, de considérer au regard de l'épreuve humaine et de la traversée d'un abîme qu'on n'imagine pas qu'est l'accompagnement d'une personne atteinte d'une maladie type Alzheimer, que le tribunal, lundi, n'avait pas d'autre choix que de lier sa décision aux conclusions du rapport du professeur Lyon-Caen.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 07 septembre 2011 à 07:29
@Alex paulista
"Ce n'est pas parce qu'une commentatrice s'est présentée comme (...) Qu'on soit d'accord ou pas avec (...) Cette sorte de cristallisation plaide finalement en faveur de l'utilisation de pseudos."
Ah... vous êtes très fort, vous avez exactement écrit ce que je pense pour ceux qui se présentent avec des convictions philosophiques, religieuses ou tout simplement politique... mais je remarque que l'anonymat n'est pas du côté de ceux qui ont des convictions religieuses :-D
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 06 septembre 2011 à 18:19
Il nous aura enfumé jusqu'au bout, le Mr "quinze minutes douche comprise". DSK a fait mieux qui prend sa douche avant, mais lui aura fait de la prison ; Chirac est surtout prisonnier des souvenirs dont il prétend n'avoir plus l'usage.
Qu'il se fasse incinérer serait assez dans la lignée du panache de ses habitudes.
Le gaullisme chiraquien est bien histoire de fidélité à une certaine image que l'on a de soi.
Pauvre Général.
AO
Rédigé par : oursivi | 06 septembre 2011 à 17:33
@Véronique Raffeneau | 05 septembre 2011 à 20:41
Mon intention- comme Alex paulista me semble l'avoir compris - était de mettre en doute l'impartialité absolue de l'expertise à la lumière de ce qui avait été initialement produit dans l'affaire Mme Bettencourt/fifille.
Mon intime conviction est que M. Chirac avait bien l'intention de voter François Hollande et qu'une désinhibition d'origine neurologique ou psychiatrique l'a simplement amené à le dire publiquement.
Il n'en reste pas moins que si M. Chirac se trouve dans un état de faiblesse en restant plutôt de bonne humeur, c'est une douloureuse épreuve pour sa famille qui peut être amenée à vouloir le protéger.
L'important me semble être que les Français ne désespèrent pas de la justice.
Rédigé par : Ivana Fulli | 06 septembre 2011 à 16:57
Comme souvent Alex paulista a eu de la finesse et a compris que je n'entendais pas seulement rappeler la difficulté du diagnostic des troubles de M Chirac. Alex paulista | 06 septembre 2011 à 05:15
Savonarole | 05 septembre 2011 à 19:59
Et le monsieur qui se prenait pour Napoléon vous a donné des idées de grandeur ou vous vous êtes rapprochés par affinités de caractère ?
Rédigé par : Ivana Fulli | 06 septembre 2011 à 13:54
@ Pierre-Antoine
Ce n'est pas parce qu'une commentatrice s'est présentée comme psychiatre qu'il faut projeter tout ce qu'elle dit en fonction de cette qualité.
Qu'on soit d'accord ou pas avec elle, c'est très réducteur et, pour tout dire, assez lourd. Moi non plus je ne crois pas trop en la psychiatrie, j'ai pogoté sur Pavillon 36 des Bérus, mais bon, ça va, restons zen.
Cette sorte de cristallisation plaide finalement en faveur de l'utilisation de pseudos.
Sinon, dans un commentaire qui a disparu je voulais citer la théorie lue dans Marianne comme quoi la juge Prévost-Desprez ferait ces déclarations tonitruantes pour forcer le juge chargé du versant politique de l'affaire à l'entendre comme témoin, circonstance dans laquelle elle serait libérée de son devoir de réserve. Et là, ce qu'elle pourra dire sera d'une autre nature.
La juge ne manque peut-être pas tant de jugeote que ça... à suivre.
Rédigé par : Alex paulista | 06 septembre 2011 à 05:15
@Dames Ivana & Véronique
"C'est un diagnostic difficile à faire même pour un patron et l'affaire Bettencourt/fifille a montré que même des experts neurologues avec une réputation à perdre n'hésitaient pas à la mettre en jeu."
Ce qui tendrait à prouver que ce qui touche le cerveau et la pensée n'est pas une science exacte et que les diagnostics afférents ne sont pas si fiables que ça !
La neurologie en est encore au stade du balbutiement et bien "fou" celui ou celle qui s'en saisirait pour expliquer tel ou tel comportement.
Actuellement en neurologie, en face du cerveau on est comme Christophe Colomb découvrant l'Amérique... Ce n'est pas parce qu'on rencontre des Indiens descendus d'une montagne au loin qu'on a tout découvert et tout compris.
Et le cerveau est bien plus vaste que l'Amérique. Quant à parler de l'âme...
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 05 septembre 2011 à 23:26
@ Docteur Fulli
Je comprends très bien la difficulté d'établir un diagnostic tranché.
Cependant mon post était en réalité une réaction-opposition à la position de Philippe Bilger exprimée hier et ce matin:
"Le président du tribunal avait déjà accepté semble-t-il de permettre la participation de Jacques Chirac seulement pendant deux audiences, il devrait faire le maximum pour que la comparution de Jacques Chirac puisse être assurée au moins pendant ces deux audiences parce que sinon on ne va plus rien comprendre, ni sur le plan judiciaire, ni démocratique" (Philippe Bilger )
Je pense que compte tenu du rapport du professeur Lyon-Caen une présence minimale de deux jours proposée il y a quelques semaines par le président du tribunal et approuvée par Philippe est absurde.
Je crois néanmoins, plutôt que de proposer deux jours de présence de M. Chirac aux audiences, qu'il aurait été dans l'intérêt de la société, peut-être de celui de M. Chirac lui-même et dans le sens de la justice qu'un expert judiciaire soit nommé à ce moment-là par le président du tribunal.
Ceci afin de formaliser d'une façon plus légitime une non comparution de M. Chirac.
Ce qui me heurte est le fait pour le tribunal d'être, pour ainsi dire, mis devant un fait accompli 48 heures à peine avant le début du procès avec l'intervention d'un éminent professeur de médecine certes, mais dont l'intervention dans le procès ne relève que de la seule initiative privée de la famille du président Chirac et de ses avocats.
"La cohérence démocratique et l'efficacité judiciaire militent en faveur d'une courte participation de Jacques Chirac à ce débat" a défendu Philippe.
Je pense pour ma part que la cohérence démocratique aurait voulu que le président du tribunal étudie l'impossibilité d'une présence de M. Chirac à son procès au moment où il a rencontré les avocats de M. Chirac, en se donnant les moyens de légitimer une décision qui aurait alors été perçue comme évidente et légitime au regard de l'état de santé du président Chirac rendu public ces derniers jours.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 05 septembre 2011 à 20:41
Et moi aussi, lors de mon internat en psychiatrie j'ai très bien connu Napoléon.
Rédigé par : Savonarole | 05 septembre 2011 à 19:59
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 05 septembre 2011 à 09:20
"au regard de M. Chirac lui-même, les choses auraient été plus dignes et plus acceptables si la justice avait préalablement tranché la question de sa présence ou non à son procès d‘une façon entière, plutôt que de proposer une solution intermédiaire de deux jours de présence, à mon sens, totalement irréaliste dans le cas d’une maladie type Alzheimer."
Pendant mon internat en psychiatrie j'ai été interne un semestre en neurochirurgie à la Salpé et un semestre en neurologie chez M Rondot. C'est un diagnostic difficile à faire même pour un patron et l'affaire Bettencourt/fifille a montré que même des experts neurologues avec une réputation à perdre n'hésitaient pas à la mettre en jeu.
Rédigé par : ivana fulli | 05 septembre 2011 à 19:19
Je penche perso pour cette explication : "ne plus être soi", ce n'est donc plus elle (Valérie) qui vous parle à cet instant, sorte d'être subliminal douée d'un don d'ubiquité ! en espérant vous avoir comblé !!!!!
Sissi !
Rédigé par : Cactus à Franck Thomas rebondissant délicatement sur Valérie | 05 septembre 2011 à 18:17
Rédigé par Monsieur Frank THOMAS le 05 septembre 2011 à 08:33
Tout a fait ! Voila ce que j'avais trouve, il y a plusieurs mois, a propos de ce verbe (nouvelles technologies obligent !) decouvert par hasard sur un forum :
http://dictionnaire.sensagent.com/plussoie/fr-fr/
http://www.leconjugueur.com/conjugaison/verbe/plussoyer_oblige.html
http://www.leconjugueur.com/conjugaison/verbe/plussoyer_feminin-question-oblige.html
Comme j'aime bien la sonorite, j'attendais l'occasion opportune pour le "replacer"...
P.S. : Moi aussi, je vous ai souvent confondu avec le Monsieur qui porte presque le meme prenom que vous... bien que le discours soit different !!!
Rédigé par : Valerie | 05 septembre 2011 à 13:43
A propos de la seule première partie de votre titre :
"Le juge et le président..."
en réaction au post du Dr Stenaisien :
"En fait, il ne s'agit que d'un seul avis médical, mais venant du titulaire de la chaire de neurologie la plus prestigieuse de France, il paraît inopportun d'en mettre en doute un instant la qualité scientifique."
et en réaction à votre position en faveur d'une présence minimale du président Chirac à son procès, je pense qu'il aurait été nettement plus judicieux de la part de la justice, plutôt que de proposer une présence minimale, d'aller au fond de la question de l'état de santé de M. Chirac en missionnant un expert médical ces dernières semaines.
Je sais pour l'avoir vécu de très près ce que représente la maladie d'Alzheimer et la très grande vulnérabilité de celui ou de celle qui en est atteint. Cette vulnérabilité infinie entraîne non seulement l'impossibilité de se défendre dans un procès, mais en premier lieu l'impossibilité d'être présent à soi-même, quand bien même il s'agirait dans un procès d'une présence physique minimale.
Aussi je pense que cette question aurait simplement dû être posée et débattue entre les magistrats et les avocats de J. Chirac bien avant l'échéance toute proche du procès.
Bien entendu, le diagnostic du professeur de médecine sollicité par la famille de M. Chirac est naturellement prépondérant.
Cependant, ce qui met mal à l'aise est le fait que ses conclusions n'aient été rendues publiques que 48 heures avant le procès.
D’un point de vue démocratique et au regard de M. Chirac lui-même, les choses auraient été plus dignes et plus acceptables si la justice avait préalablement tranché la question de sa présence ou non à son procès d‘une façon entière, plutôt que de proposer une solution intermédiaire de deux jours de présence, à mon sens, totalement irréaliste dans le cas d’une maladie type Alzheimer.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 05 septembre 2011 à 09:20
"Je plussoie votre reponse", écrit Valérie.
Puis-je lui demander le sens de ce verbe ?
Vu le ton très aimable de son commentaire, je présume qu'il signifie à peu près "j'approuve", mais j'ai beau chercher, je ne trouve aucune trace de "plussoyer", à moins que ce ne soit "plussoir" ? A l'aide !
Rédigé par : Frank THOMAS | 05 septembre 2011 à 08:33
Ne comptant pas parmi vos lecteurs les plus assidus, j'avoue volontiers que ceux de vos billets que j'ai lus sont parfaitement convaincants. La forme, cet inimitable style Bilger, y participent sans doute.
Vous considérant déjà hors de "l'urgence de l'oralité" alors que vous jugez "étrange" cette manière d'instruire de la part d'une consoeur magistrate, consistant à "écouter des confidences aujourd'hui démenties, de ne pas les enregistrer alors mais d'en faire état par la suite", peut-être aurez-vous cédé à la tentation de l'urgence médiatique.
Oui vous avez raison, c'est un péché. Mais il m'apparaît tellement véniel que je vous fais part de mon étonnement à vous compter parmi ceux qui jettent les premières pierres. Car pouvons-nous dès maintenant crier avec les loups après une phrase malheureuse attribuée à une magistrate (comptant plus de 25 années d'une carrière sans doute exemplaire), dans un bouquin qui vient de paraître ?
"S'ils osent s'en prendre à elle, alors qu'est-ce qui nous attend !", se serait demandé un autre magistrat proche de Mme Prévost-Desprez à Nanterre. Nous lecteurs avions déjà pu effleurer le poids sans doute indescriptible de la pression continue qui peut exister dans quelques tribunaux. Pression est d'ailleurs faible, par exemple à la lecture de la description sans détours d'une autre célèbre et courageuse de vos anciennes consoeurs relatant "comment ces hommes vivent" dans Est-ce dans ce monde là que nous voulons vivre ?. Nous lecteurs n'avons donc aucune circonstance atténuante pour prétendre ignorer l'atmosphère - mot tout aussi faible - dans laquelle sont instruites certaines affaires.
Entre les deux mon coeur ne balance donc pas et n'a jamais balancé. Sans vouloir tout excuser il me semble donc exagéré de s'en prendre maintenant à celle-ci dont "l'idéal de justice est plus fort que sa crainte", confrontée à ceux-là qui lui ont promis de lui "faire perdre son sourire". Bien sûr la fin ne justifie pas toujours les moyens mais j'inclinerais plutôt pour cette fameuse réplique de Lino Ventura (flic) face à Claude Rich (juge) dans Adieu Poulet, lui confiant à peu près ceci "Monsieur le juge, vous n'imaginez pas tous les subterfuges que j'ai dû employer pour essayer d'exercer simplement mon métier"...
Rédigé par : Michel | 04 septembre 2011 à 21:05
Cela ne vole pas haut, certes. L'histoire démarre avec l'absence d'instruction, je ne sais pas s'il y a eu remise d'argent ou pas, mais la personnalité du procureur, sa hâte à poursuivre plutôt le majordome que les protagonistes, son refus d'une instruction, les gardes à vue à répétition de la comptable font autant de raison pour me faire rejeter ces façons de faire. Monsieur Bilger, il faut prendre conscience qu'un très sérieux ras-le-bol touche une bonne partie des justiciables.
Rédigé par : Yves | 04 septembre 2011 à 16:39
Rédigé par le Docteur Stenaisien le 03 septembre 2011 à 19:39
Merci beaucoup de vos precisions. Dernierement, j'avais d'ailleurs lu vos explications bien fondees sur l'etat de sante de notre ancien President et j'avais approuve, en mon for interieur, leur justesse.
Rédigé par Monsieur Frank THOMAS le 04 septembre 2011 à 09:02
Je plussoie votre reponse a Monsieur Laboca (et plus generalement j'apprecie votre qualite d'ecriture) mise a part cette phrase : "...Que son absence au procès des emplois fictifs de la ville de Paris soit fâcheuse et semble un coup monté après tant de reports, de manoeuvres et de petits arrangements est un fait indéniable..."
Si tout bonnement, on pouvait eviter un proces sur des faits qui devraient etre prescrits par le temps ; cela ne me derangerait aucunement. Quand je songe a tout ce gachis de ressources (financieres, humaines, etc...) qui pourraient etre deployees ailleurs, je suis exasperee.
Que va-t-on aller chercher des ennuis a cet homme vieillissant alors qu'on relache des criminels de la pire espece.
Je me trompe sans doute mais la France n'a-t-elle pas d'autres soucis plus preoccupants et plus urgents a regler ?!
Si on devait recenser tous ceux qui generent des emplois inutiles ainsi que ceux qui en beneficient, on n'en finirait pas... le chaos assure ! On se pense toujours utile, voire indispensable !!!
Et de grace, qu'on cesse de le photographier, de le filmer, de diffuser les images ; la pudeur s'est-elle aussi perdue en France ?
Rédigé par : Valerie | 04 septembre 2011 à 15:28
Heureusement M. Bilger que la juge Prévost-Desprez n'est pas toute la magistrature !! Ca me rassure car la corporation n'en sort pas grandie croyez-moi !
Rédigé par : FANFAN02 | 04 septembre 2011 à 09:44
Je partage l'avis de Stenaisien dans sa réponse à Laboca. C'est un sujet récurrent.
A propos d'un article déjà un peu ancien, un débat avait opposé certains lecteurs de ce blog.
Il était question, si je me souviens bien, de la petite phrase "corrézienne" de Chirac sur François Hollande.
J'étais de ceux qui y voyaient non pas un quelconque calcul politique ou le signe d'une complicité entre les deux hommes, mais la preuve indubitable - et confirmée à chaque apparition de l'ancien Président - d'une baisse pathétique de ses facultés mentales.
Depuis on l'a revu refusant de quitter la terrasse du café tropézien où il se donnait inconsciemment en spectacle.
Sans être médecin chacun peut de bonne foi constater le processus accéléré de vieillissement dont il est atteint, sa démarche glissante et son oeil vide.
Que son absence au procès des emplois fictifs de la ville de Paris soit fâcheuse et semble un coup monté après tant de reports, de manoeuvres et de petits arrangements est un fait indéniable.
Cet ultime rebondissement est-il pour autant une échappatoire de plus ?
Je ne le crois pas.
Rédigé par : Frank THOMAS | 04 septembre 2011 à 09:02
@LABOCA écrit, concernant la probable annulation du procès de Jacques Chirac, "...au motif que celui-ci aurait été jugé trop affaibli par ses médecins."
En fait, il ne s'agit que d'un seul avis médical, mais venant du titulaire de la chaire de neurologie la plus prestigieuse de France, il paraît inopportun d'en mettre en doute un instant la qualité scientifique.
Le terme vulnérabilité est une pudique métaphore pour décrire une affection cérébrale redoutable, mais devenue fréquente avec l'allongement de la moyenne de vie : la démence vasculaire, apparemment rapidement évolutive chez notre ancien Président.
Pleinement averti, le magistrat chargé de diriger le procès ne peut légalement pas poursuivre un prévenu privé de ses facultés intellectuelles.
Il ne s'agit plus de faible, ni de puissant, mais de simple bon sens.
Rédigé par : Stenaisien | 03 septembre 2011 à 19:39
Ne sommes-nous pas toutes et tous des allié(e)s né(e)s ici aussi, monsieur Bilger ? Sissi ! (bonne reprise à ceux qui travaillent encore)
sinon : "Avec Isabelle Prévost-Desprez, qui n'est pas toute la magistrature, Nicolas Sarkozy a reçu la monnaie de sa pièce". Espérons que ce n'était que de la monnaie de songe(s) !
Rédigé par : Cactus mâle retraité encore bien traité | 03 septembre 2011 à 18:07
Je viens d'apprendre que le procès de Chirac n'aurait peut-être pas lieu au motif que celui-ci aurait été jugé très affaibli par ses médecins.
C'est une très mauvaise nouvelle pour la démocratie et la justice.
Papon a été jugé, alors qu'il était aussi sévèrement malade. Chirac, lui, devrait bénéficier d'un traitement de faveur.
Tout aura été fait pour lui éviter une condamnation judiciaire.
Dans un premier temps, on a décidé qu'un chef de l'Etat ne pourrait être jugé pendant qu'il était en fonction. Dans un deuxième temps, c'est Olivier Duhamel qui a rejoint le cabinet Veil afin de rédiger la question prioritaire de constitutionnalité. L'échec de cette manoeuvre a amené, dans un troisième temps, à explorer la voie médicale, laquelle devrait prospérer, si l'on en croit la presse.
Monsieur l'Avocat général Bilger doit se demander s'il a eu raison, au long de sa carrière, de requérir contre des citoyens de France faibles, sachant que le citoyen Chirac et d'autres citoyens de France puissants bénéficient systématiquement de la complicité des gens de la justice.
Pour que Chirac et ses avocats aient pensé au plan par eux mijoté, il faut qu'ils aient été convaincus que la justice en France était congénitalement très faible face aux citoyens de France les plus puissants.
Selon moi, Chirac sort de cette affaire de la façon la plus lamentable. A sa place, sachant que les magistrats en France ont toujours reculé face aux puissants, je n'aurais pas recouru à la manoeuvre médicale, mais je serais allé au procès afin d'obtenir formellement la relaxe.
Les avocats de Chirac ont donc très mal conseillé leur client dont la responsabilité pourrait maintenant être difficilement discutée.
Rédigé par : LABOCA | 03 septembre 2011 à 14:49
@ au bouillant Achille
Je vous suis reconnaissant d'avoir rectifié votre erreur, et c'est bien volontiers qu'à mon tour je retire les propos vifs qu'elle m'avait inspirés.
S'agissant de De Gaulle, j'ai le plus grand respect pour l'homme de 40 et pour le chef du gouvernement provisoire.
Je ne suis pas inconditionnel des autres époques et des autres aspects de son action politique.
Mais cela, sans doute, nous entraîne bien loin du billet de Philippe.
Rédigé par : Frank THOMAS | 03 septembre 2011 à 14:12
@Frank THOMAS
Je vous dois des excuses car je vous ai confondu avec Franck Boizard.
Quand je m’en suis aperçu, j’ai demandé à PB de retirer mon commentaire mais il ne l’a pas fait.
Ceci étant vos commentaires sur De Gaulle n’engagent que vous et permettez-moi de ne pas les partager.
Rédigé par : Achille | 03 septembre 2011 à 11:02
"Quant à votre opinion sur De Gaulle, il suffit d’aller sur votre blog et lire la teneur des commentaires pour comprendre quel courant de pensée vous représentez.
J’en parle en connaissance de cause vu que j’y posé un commentaire concernant l’affaire DSK et j’ai été accueilli par une bande de fous furieux d’extrême droite"
Oh comme c'est vilain de mentir sous un nom mensonger! Double, triple masque...
Jamais je n'ai lu le moindre de vos commentaires sur les billets que j'ai écrits sur mon blog et, partant, personne ne vous a jamais répondu.
Malheureusement pour vous il est là ce blog, ainsi que tous les commentaires, pour réduire vos affirmations à néant.
J'invite tous ceux qui aiment distinguer le vrai du faux à vérifier ce que j'affirme. Vous-même savez, je pense, faire des copié-collés; c'est le moment, allez-y, ne vous gênez pas : prouvez ce que vous osez dire.
Quant à vos sous-entendus ( les sous-entendu d'un menteur masqué, on a le tournis...) suggérant que j'aurais des sympathies pour les fascistes, ils sont ignobles, certes, mais surtout grotesques.
Ils feront beaucoup rire mes amis.
Dommage que l'on ne puisse pas vous emprunter : vous auriez beaucoup amusé mes petits-enfants.
Rédigé par : Frank THOMAS | 03 septembre 2011 à 08:49
Bonjour
Pour faire court je suis d"accord avec M. Laboca. Merci monsieur et bon courage !
Rédigé par : julius52 | 03 septembre 2011 à 06:57
Notre Seigneurie et les juges : un antagonisme viscéral cognitif.
Enfin j'attendais ce billet après l'expression médiatique orale dont le temps imparti ne permet pas d'analyser le fond. Seul Hervé Gattegno l'a fait dans le sens du droit et de la procédure dénonçant la faute de la magistrate comme vous-même mais pas sur celui de l'inquisition de l'exécutif; il manque par conséquent le second volet de son article ! A ce propos également souligné par Jean-Dominique Reffait.
Mais existe t-il encore quelques magistrats ou journalistes non-inféodés au pouvoir exécutif du château capable d'exercer leur métier sans intenables pressions ou menaces de mort ?
Occident est-il revenu avec son SAC doté de son cabinet noir ?
Il y a bien longtemps que devant les vociférations de l'Union des Moutons de Panurge, atlantistes, néocons, ultralibéraux contre les "attaques choquantes" adressées à l'opposition, je me suis assis dessus. Vous citez Arnaud Montebourg, enfin un socialiste qui n'est pas en peine d'idées et de convictions nouvelles dont certaines ont le mérite que l'on y réfléchisse car proches de Marine Le Pen pour un consensus.
Oui cet exécutif est méprisant et il ne me fait plus rire quand il conduit notre pays à la ruine (dette + 900milliards en 4ans). Si l'abstentionnisme est la réponse du peuple aujourd'hui mais qui sait jusqu'où ira-t-il demain ? Neuilly pourrait bien subir un tsunami !
L'autocratie bonapartiste de Notre Seigneurie s'attelle depuis des lustres à éradiquer par tous moyens "les petits pois" gênants leurs activités illégales de blanchiment d'argent très lucratives, exonérées d'impôts et taxes en opposant le secret défense, exerçant pressions médiatiques, désaisissant, menaçant, nommant, virant le seul contre-pouvoir encore debout et le dernier bastion "d'indépendance républicaine".
Ce dernier rempart n'est plus que l'ombre de lui-même, regardez-vous dans la glace; fantômes, vous êtes agonisants...
Cette plaie béante, parmi tant d'autres de notre justice fiscale, sociale de notre inégalité républicaine ne se refermera que par la sanction des urnes ou le peuple reprendra ses droits par la voie légale ou par la force des baïonnettes...
Hélas, force est de constater qu'il aura eu le mérite de ce coup de force; celui de préparer l'explosif et d'allumer la mèche pour un réformé P4 qui détient le feu nucléaire; tous les ingrédients d'une guerre civile sont au vert...
Rédigé par : On se bat toujours pour ce qui nous manque le plus | 03 septembre 2011 à 05:21
@ perplexe-gb
C'est la vieille histoire des poissons trop petits qui passent entre les mailles, et trop gros qui déchirent tous les filets.
Rien de vraiment nouveau. Ajoutez à cela que les députés sont historiquement des rentiers. Mais ne crachons pas trop sur nos députés: quand on voit ce qu'on a au Brésil !
Une femme qui a été filmée en train de recevoir des valises d'espèces vient d'être réintégrée par ses confrères (en vote anonyme bien sûr). Sa défense ? Cela s'est produit AVANT qu'elle soit élue députée. Les députés veulent avoir l'immunité sans pouvoir la perdre pour ce qu'ils ont fait avant. C'est qu'ils volent de manière éhontée, corrompus par Lula et son mensalão, entre autres...
Peut-être les rentiers sont-ils moins tentés de se servir.
Rédigé par : Alex paulista | 03 septembre 2011 à 04:58
"J'espère que vous resterez parmi nous, car vous êtes une femme intelligente, critique et indépendante"... et belle, et sensible !...
Rédigé par : herman | 03 septembre 2011 à 04:06
Cher Philippe,
Quand on s'exprime sur un sujet, il est nécessaire d'examiner les faits. C'est valable pour une démarche scientifique, tout comme pour un cheminement d'éthique.
Quant à s'exciter en permanence sur la dernière rumeur à la mode, il est possible de se demander si certains magistrats et comme vous le dites très bien il existe des magistrats qui ne sont pas des petits pois, n'auraient pas oublier que ce sont les impôts des contribuables qui sont le véhicule de leur rémunération.
Vous soutenez l'indépendance de la magistrature, ce qui est noble. Noble et nécessaire mais pas suffisant. Vous avez mis aux orties un principe ou deux qui veulent la neutralité, l'impartialité. Pour nous, un magistrat qui ne respecte aucun des principes fondamentaux de son métier, qui ne travaille pas dans le respect de la présomption d'innocence, doit avoir un bon carton rouge et sortir du terrain.
Les magistrats jusqu'à preuve du contraire ne sont pas créateurs de scénarios, quoique certaines magistrates se soient autorisées à rentrer dans le show des "elfettes" et une autre fiction-réalité bien connue.
Depuis quand le secret des délibérations n'en est plus un ?
Depuis quand la magistrature est-elle rentrée dans le bal médiatique et est-ce vraiment son juste rôle ?
Il nous semble que certains magistrats devraient choisir le métier d'acteur pour briller sous les projecteurs de Cannes et que le plus grand nombre d'entre eux devraient travailler en collégialité puisqu'après tout l'erreur est humaine et est fréquente.
françoise et karell semtob
Rédigé par : Semtob | 03 septembre 2011 à 01:12
Ivana Fulli | 02 septembre 2011 à 18:05
Seriez-vous en train de dire que nous n'aurions plus le plaisir de vous lire sur ce merveilleux blog?
Si vous nous abandonniez, vous donneriez raison à ces lâches hommes qui ont éprouvé un sadique plaisir à vous critiquer gratuitement de façon systématique.
J'espère que vous resterez parmi nous, car vous êtes une femme intelligente, critique et indépendante.
Rédigé par : LABOCA | 02 septembre 2011 à 23:18
"le comportement de nos richissimes proposant ponctuellement de faire quelques efforts financiers comme si c'était à eux de décider"
Les rois de France ont confisqué plusieurs fortunes (cf l'histoire des beaux châteaux dont le premier propriétaire est dépossédé par le suzerain). Cela n'a pas mis le pays en péril.
Je trouve votre formule très aristocratique et peu démocratique. Elle concerne des gens qui ont plus que beaucoup. Un milliardaire c'est mille millions, en France la fortune moyenne est de 100.000 euros, et on est riche avec un million d'euros. Soit un riche pour dix français.
Les taxes sur les riches commencent au million d'euros, mais rien pour les milliardaires et ceux qui possèdent des millions par centaines. On comprend mieux la proximité des très riches avec les politiques de tout bord. L'important étant de ne pas être surtaxé et de laisser payer les 10% de riches.
D'ailleurs avant un nouvel impôt sur les riches, on décrit le train de vie d'un milliardaire et on impose le millionnaire si ce n'est celui qui a 100.000 Euros.
Exemple les retraites chapeaux décrites en millions d'euros par an et imposées à quelques milliers d'euros annuels. L'annonce récente on va surtaxer les riches et on impose les mutuelles, les sodas, les parcs populaires de divertissement etc.
Rédigé par : perplexe-gb | 02 septembre 2011 à 22:23
Marc Servera, je vous accorde que l'évocation de certains personnages profondément nuisibles abolit chez moi le sens de la mesure dont vous avez pu souvent remarquer qu'il me caractérise parfaitement.
Une dictature n'est pas nécessairement un régime à vie, l'histoire regorge de dictatures temporaires. Comment qualifieriez-vous la période du maccarthysme aux Etats-Unis si ce n'est par le doux nom de dictature ? Dictature intégrée au processus institutionnel.
Une dictature c'est une façon d'exercer le pouvoir et elle ne se qualifie pas dans la durée. Lorsqu'un président abolit les règles de l'Etat de droit durant le temps de son mandat, nous sommes en dictature. Ce processus est engagé et, s'il n'est pas interrompu en 2012, il se renforcera avec l'impunité conférée par une réélection. Certes le dictateur cèdera la place en 2017, dans quelle conditions et à qui, nous ne le savons pas. Mais il aura exercé son pouvoir dans le déni de l'Etat de droit et c'est précisément ce qui qualifie une dictature.
Pour vous tranquilliser, je reconnais que cette dictature en approche n'est pas l'équivalent des pires régimes que notre pays ou d'autres ont connu. Le démocrate doit-il se consoler de cela ? Une petite dictature temporaire doit-elle nous réjouir ? N. Sarkozy déteste la démocratie, il n'en aime pas le fonctionnement, elle le gêne et il s'en affranchit dès qu'il en a l'occasion : quel nom plus élégant donnez-vous à cela ?
Il ne s'agit pas d'une posture de gauche de ma part : je ressens depuis des années une méfiance absolue envers N. Sarkozy, je pressens depuis longtemps ce qui se déroule sous nos yeux. Ce n'est pas la droite qui me dérange chez lui, c'est lui-même. Mettez-moi un Juppé, un Raffarin, un Villepin même et ses grenouillages, je ne prononcerai pas le terme de dictature. Je l'ai souvent dit.
Rédigé par : Jean-Dominique @ MS | 02 septembre 2011 à 22:22
Rédigé par : sbriglia | 02 septembre 2011 à 17:02
Oui, mais me reviennent aussi les critiques contre lui formulées par les soutiers de la Vidéothèque des Halles avant sa fermeture et sa rose réouverture (là sans rapport avec le socialisme), critiques reçues en off, il va sans dire. Ce n'était pas dans le registre de la tendresse et de l'estime partagée, entre boss et équipage voulais-je dire.
Et personnellement Jeff Koons à Versailles m'a simplement semblé être le summum de la tartuferie.
Mais à Versailles, me direz-vous... molle hier dure demain.
Sinon, ses propos ne suent certes pas la bassesse*, mais il anticipe peut-être une réélection, qui sait, ce pays est capable de tout, il livre bien Versailles au You could Koons... ne se faisant là pas si Koons Koons que cela, comme disait André Raimbourg.
AO
* contrairement à Shirley
Rédigé par : oursivi@sbrig | 02 septembre 2011 à 19:40
"nous humbles vermisseaux de justiciables ?"
Rédigé par : Catherine JACOB | 02 septembre 2011 à 11:23
Vermisseaux, vermisseaux, parlez pour vous !
Et avec PA c'est plutôt vers Missel, ma foi.
D'autant que le tournant - de la rigueur, au moins - nous attend.
JDR, vous écoutez "BFM" ?!
C'est la chute finale !!!
Sinon, bravo pour votre belle sortie, sans filet comme dirait l'autre Dominique, le sans Jean mais avec plus de ce qui va avec.
AO
Rédigé par : oursivi@CJDR | 02 septembre 2011 à 19:04
Et lorsque le détenteur de ce pouvoir n'aime ni le pays qu'il dirige, ni les institutions, ni les lois ni même la population, à l'instar de l'ami Berlusconi qui dit tout haut ce que le maître de l'Elysée pense tout bas, c'est alors l'irrésistible chute vers la dictature. Si nous n'en sommes pas débarrassé en 2012, nous en verrons la traduction effrayante dans le second mandat.
“L’intransigeance exténuante de la mesure” dont parlait Camus ne vous privera pas d’air, JDR.
Aucun dictateur – excepté Chavez avant de se déjuger – n’a constitutionnellement limité à deux ses possibles mandats. Au-delà de votre personne, c’est sans doute en partie cette outrance gratuite, cette résistance de septembre, cet humanisme de piédestal dont une certaine gauche morale ne parvient pas à se départir qui l’a tout à la fois coupée du peuple et du pouvoir. On ne serait pourtant pas contre un peu d’alternance.
Rédigé par : MS | 02 septembre 2011 à 18:44
"Sans me vanter, on croirait lire, en mieux, du Jean-Dominique de 2007 !"
En mieux, en mieux... personnellement, même si j'adore lire les billets de Philippe, je pencherais quand même pour votre style, plus fleuri, plus rentre-dedans, et dans une langue impeccable par-dessus le marché ! Ah !... je vous envie !
Ceci dit, je me rappelle un mail de Philippe à destination d'Aïssa que celui-ci avait publié en commentaire d'un billet, où l'on pouvait apprécier un style Aïssaien sur un fond Bilgérien qui aurait dû lancer notre hôte sur un style plus rock'n roll, mais... chassez le conservatisme par la porte...
Sur le billet ? comme sur le précédent, rien à ajouter à ce qui a déjà été dit... ce qui est déjà dire quelque chose...
Rédigé par : herman | 02 septembre 2011 à 18:17
C'est vrai que ça sent le sapin.
Rédigé par : Patrick Handicap expatrié | 02 septembre 2011 à 18:13
Jean-Dominique Reffait | 02 septembre 2011 à 11:05
Silvio Berlusconi aime beaucoup l'Italie.
C'est un des hommes plus plus riches du pays et il y passe toutes ses vacances en très bonne compagnie.
Ce qu'il n'aime pas ce sont les juges qui s'occupent de ses affaires.
Au revoir à tous et merci.
Rédigé par : Ivana Fulli | 02 septembre 2011 à 18:05
"La monnaie de sa pièce" c'est beau ou plutôt chou comme du Molière au théâtre de Bruxelles.
"Le pouvoir a diffusé, avec une réussite trop éclatante, un style, plutôt une absence de style, une partialité, une agressivité qui ont imprégné des personnalités et des fonctions qui n'attendaient qu'elles."
PB
Comment osez-vous contredire autant cet ami intime de Mister Obama, cet économiste que tous les bars-tabac s'arrachent, le tenant de la juste et mesurée parole sarkozienne ?
Trêve de Laboquerie, si je vous suivrais assez sur ce terrain, je ne suis pas certain que "notre" président - mais je vais l'écrire notre, tiens, au diable les mesquineries - soit le principal moteur de ce dévoiement de l'exemplarité.
Je professe - il n'y a là le seul et valeureux sbriglia, Mister LABOCA - depuis des lustres que l'inexemplarité du monde de tout ce qui se frotte "délectablement-délictueusement" aux très grosses coupures à travers le jeu spectaculaire de l'entreprise de l'art factice ou du sport, est le grand naufrageur de la société en ses exemples nécessaires et si mal choisis.
N. Sarkozy fasciné à jamais par l'ascension sociale - quelle qu'en soit l'échelle, Jacob rêve d'ailleurs confusément - ne pouvait se tenir éloigné de ces contagions de parvenus, de là manquer d'y tremper sa fonction.
Maintenant, c'est sûr qu'entre lui et la gourde, on pouvait s'interroger, en 2007 au moins...
Que faut-il nous souhaiter pour l'année à venir, je n'en sais fichtre rien...?!
Un Chevènement pas trop rigidifié de certitudes ? Ou un Jospin guéri de ses credi post-gaucho et qui tiendrait cinq ans la baraque aussi dans le contrôle de la délinquance des profits des gâchis et de l'émigration, choses qu'il rata en 2002 là où avait réussi pas mal "du reste"..?!
En tout cas ces deux-là me semblent à des coudées au-dessus des fantoches de la gauche (Aubry et Hollande ne sont pas méprisables, mais bon...), et des tenants droitiers du "le pouvoir c'est à nous, pourquoi, parce que, déjà !".
AO
Rédigé par : oursivi | 02 septembre 2011 à 17:39
@JDR
Il y a au moins un évincé qui ne jette pas la pierre au Président, Jean-Jacques Aillagon, remplacé à Versailles, atteint par la limite d'âge... Limite d'âge dont on a su, parfois, s'affranchir quand il le fallait :
"Le regret que m'inspire l'hypertrophie du rôle du président de la République dans le processus des nominations ne doit pas cependant être mal interprété. C'est un système et non un homme que je mets en cause. Nicolas Sarkozy fut pour moi dans les gouvernements de Jean-Pierre Raffarin un collègue très amical. J'ai conservé avec lui une relation franche et cordiale. J'apprécie sa vitalité, sa spontanéité et la vraie curiosité qui le porte vers la culture. Dans l'épisode de mon possible remplacement par Xavier Darcos en 2010, il a fini par reconnaître avec fair-play que la meilleure solution était ma reconduction. Il m'a personnellement informé de sa volonté de me remplacer en 2011 et donc de ne pas me prolonger, ce qui est élégant. Je n'ai donc rien à redire sur sa manière de procéder à mon égard et cela d'autant plus qu'il n'a cessé de rendre hommage à mon action. S'il souhaite me revoir, je me rendrai respectueusement à son invitation et cela d'autant plus que je ne suis demandeur de rien, d'aucune gratification, d'aucune sollicitude particulière. Je lui dirai avec sincérité ce que je pense de l'actuelle manière de gouverner les affaires culturelles, mon vœu étant que les débats que mon départ de Versailles ont suscité servent, pour l'avenir, à définir des règles plus normales et donc plus démocratiques" a-t-il, avec élégance, déclaré...
Rédigé par : sbriglia | 02 septembre 2011 à 17:02
Un brin corporatiste tout de même, ce billet. Il ne suffit pas de renvoyer dos à dos les impétrants pour que "justice soit faite"...
http://berdepas.wordpress.com/2011/09/02/justice-et-societe/
Rédigé par : berdepas | 02 septembre 2011 à 16:07
Cher Philippe,
Reconnaissons au moins à ce président, ce juge et cette actualité en général un mérite, celui d'exciter votre verve.
Nous ne sommes plus réellement dans un état de droit dès lors que le pouvoir confond intérêt partisan et intérêt général. Nous le subodorions, nous en avons confirmation.
Mitterrand écoutait, Sarkozy écoute... Dommage que du premier, le second n'ait pris que les travers et pas les qualités "politiciennes" qui pouvaient lui être reconnues.
Après étonnons-nous que J Chirac soit l'homme politique favori des Français malgré deux mandats au bilan quasi-nul.
Triste à pleurer.
Rédigé par : nicolas | 02 septembre 2011 à 14:49
Dans l'affaire DSK certains commentaires accusent le procureur Vance de déni de justice sur la certitude absolue qu'il aurait gagné un procès pénal contre les avocats les plus redoutables des USA avec une plaignante qui s'est beaucoup contredite.
J'espère que ces commentateurs liront aussi ce billet.
Sans me prononcer sur une affaire dont je ne sais rien.
Rédigé par : Ivana Fulli | 02 septembre 2011 à 13:45
Hier j'ai vu des touristes de Chine populaire qui se sont arrêtés dans une galerie marchande pour photographier sous toutes les coutures un grand panneau publicitaire d'un photomontage d'une tête de Sarko sur un corps de conscrit en attente d'être déclaré "bon pour le service". J'ai commencé par sourire mais je me suis sentie malgré tout obligée de leur faire remarquer que seule la tête était celle du président de la République.
Je me pose malgré tout des questions quant au commentaire dont sera bientôt agrémenté le cliché sur un blog chinois de cette Chine dont les bons pères de famille se déclarant aisés sans plus, s’achètent de nos jours des montres bracelet à 35 000€ parce que c'est moins cher ici...!
Rédigé par : Catherine JACOB | 02 septembre 2011 à 13:08
Quand a commencé le délitement ? Vous voulez rire M. Bilger ? Ou bien, seriez-vous candide ? Le caractère hautement partisan de toutes les tentatives de déstabilisation de Nicolas Sarkozy par la gauche vous échappe-t-il à ce point ? Depuis le prétendu SMS à Cécilia jusqu'aux allégations réchauffées qui font l'actualité, c'est un feu roulant depuis 2007.
Pendant ce temps, les prétendus progressistes pataugent dans les turpitudes, les détestations réciproques et l'inanité intellectuelle.
On peut être critique sur la politique suivie par le chef de l'Etat, mais en dépit de ses maladresses, de ses bravades, de ses embardées et de ses revirements, force est de reconnaître (hélas), qu'il reste largement au-dessus de cette mêlée infâme, qui vomit des flots de haine, dégorge à pleines louches la démagogie, mais reste définitivement constipée en matière de vraies propositions et d'idées...
Rédigé par : phthoreux | 02 septembre 2011 à 12:39
Monsieur l'Avocat général Bilger,
Votre billet est excellent : j'admire votre courage de dire ce qui ne marche pas
Ce vieux problème de l'indépendance des magistrats en France resurgit à nouveau.
Comment le régler?
Pendant longtemps, j'ai cru que l'indépendance des magistrats était fondamentalement une indépendance d'esprit. J'avoue avoir surestimé les valeurs morales de nos magistrats. En réalité, beaucoup d'entre eux ne sont pas courageux et ils seraient capables, en cas d'attaque, de se cacher sous le lit et sacrifier leurs épouses et enfants.
Il est possible que la faiblesse morale de bien de nos magistrats soit la conséquence de ce qu'ils vivent dans une société elle-même faible moralement.
Je conseille à ceux de mes compatriotes qui passent leur temps à dénigrer les USA d'aller y vivre pendant quelques temps et d'observer scrupuleusement le fonctionnement de la justice des Américains. L'objectivité les obligera à reconnaître qu’en ces choses l'Amérique est au-dessus de nous, et que notre intérêt est de l’imiter. Le traitement de l'affaire DSK par la justice américaine a montré que celle-ci était indépendante : telle personne pourra regretter que DSK ait été jeté en prison avant d'être soumis à des mesures draconiennes; telle autre déplorera que la justice américaine ait accordé peu d'importance aux preuves médicales. Mais un fait est incontestable : les magistrats de chez nous n'auraient pas été indépendants et formellement sûrs si c'est eux qui avaient eu à s'occuper de cette affaire.
Notre pays n’a pas la culture de l'indépendance judiciaire.
Dans notre appareil judiciaire, il y a forcément des magistrats, non seulement compétents en tant que juristes mais aussi intègres moralement. Mais ces magistrats, soit ne sont pas nombreux, soit n'occupent pas une position hiérarchique importante qui permette de donner une impulsion positive, salvatrice pour toute la justice.
Que faire, comment faire, pour rétablir l'ordre moral dans la magistrature?
A mon avis, pour aider les magistrats à se sentir libres, il faut enlever le pouvoir de leur nomination aux politiciens.
Il faut imaginer un système dans lequel les magistrats hiérarchiquement les plus importants seraient choisis par la réunion des différents corps des métiers du droit : corps des magistrats, corps des professeurs de droit, corps des avocats, corps des notaires, corps des experts judiciaires, etc. La décision de la réunion de ces corps devrait être obligatoirement répercutée par le pouvoir exécutif dans les décrets de nomination des magistrats concernés. Ces magistrats seraient inamovibles.
Tant que le pouvoir politique aura constitutionnellement le droit d'influer sur le processus de nomination des plus importants magistrats du pays, nous serons toujours confrontés au problème dont nous parlons.
Nous savons une classe politique qui a toujours pensé qu'elle était au-dessus des lois. Pour permettre que les choses changent, il faudrait durcir les lois en les écrivant de telle façon que les politiciens n'aient plus la possibilité de jouer avec la justice.
Beaucoup de magistrats ont prouvé que le peuple ne peut leur faire confiance pour défendre l'indépendance de la justice. Il revient maintenant au peuple d'imposer à ces magistrats de respecter cette indépendance. Pour y parvenir, la première chose à faire consisterait, je le répète, à neutraliser le pouvoir politique dans la procédure de nomination des grands magistrats; la seconde chose consisterait à reconnaître à la réunion des corps dont j'ai parlé, le droit de s'auto-saisir du cas du magistrat dont le comportement marquerait une volonté de ne pas respecter l'indépendance de l'institution judiciaire.
Je sais que mes propositions rencontreront une opposition, les gens tenant à vivre dans leur confort actuel. Mais je me devais de les faire, en manière de prolongement du cri de colère de Monsieur l'Avocat général dont nous sommes nombreux à regretter la marginalisation au sein de l'appareil judiciaire.
Rédigé par : LABOCA | 02 septembre 2011 à 12:18
"Sarkozy se prétendait le nouveau De Gaulle, c’est en tout cas ce qu’il aurait affirmé un jour à Manuel Valls. Il n’en a ni le style, ni la dimension."
Propos invérifiable, une fois encore...
Mais le parallèle n'a pas de sens. Autres hommes, autre époque.
Quant à l'idée sous-jacente que De Gaulle serait une sorte de (double)mètre-étalon de la vertu et de la rectitude en politique, elle mériterait un long débat, exemples précis à l'appui, d'Alger 44 à Alger 62.
Rédigé par : Frank THOMAS | 02 septembre 2011 à 11:44