On attendait la parole de DSK, on l'a eue sur TF1. Avec Claire Chazal en face de lui (Le Monde, Libération, le Figaro, Marianne 2, nouvelobs.com).
Pour être honnête, je l'ai trouvée, elle, tant on craignait le pire, fidèle à elle-même : de l'urbanité avec d'énormes lacunes sur le fond.
Mais le vice de base a été non seulement d'accepter mais de favoriser, contre toutes les règles déontologiques, la tenue d'un dialogue avec une amie, sinon du couple, du moins d'Anne Sinclair. Tout, dans l'entretien, nous a montré que cette connivence n'était pas de pure forme mais qu'elle avait permis une préparation, une organisation intellectuelle, un rythme, un questionnement trop peu curieux, le recours commode et répété à l'émotion, qui, en définitive, ont nui à DSK plus qu'ils ne l'ont servi dans la première mi-temps de l'interview. Le service calamiteux à rendre à une personnalité intelligente confrontée médiatiquement à un exercice difficile est précisément de lui offrir toutes les facilités et de lui laisser croire qu'elle pourra se dispenser de l'efficacité de la sincérité et de la spontanéité, de l'impact de la précision. Réfléchir à ce qu'on va dire ne représente pas la même chose que de se couler avec une improvisation longuement mûrie dans un exercice où aucune réaction ne vous surprendra puisque vous les connaissez toutes par avance. La seule chance de DSK, dans cette épreuve redoutable, au cours de cette première partie consacrée à sa "faute morale" et à cette relation "inappropriée", aurait pu résider, au contraire, dans moins de calcul et plus d'élan.
J'aurais mauvaise grâce à mettre en évidence tout ce qui, à mon sens, était discutable dans les réponses de DSK tant j'ai toujours refusé - et aujourd'hui plus que jamais où il admet qu'il est à terre et où très peu le soutiennent après cette séquence télévisuelle partiellement ratée -, de l'accabler au-delà de ma curiosité légitime de citoyen et de mon expérience judiciaire. Certes, il est clair que la délibération préalable n'a pas été la seule responsable du comportement de DSK, gêné aux entournures, se composant une apparence à la fois grave, douloureuse et contrite, un adulte pris en faute mais n'osant pas aller au bout d'une révélation parce qu'elle aurait perturbé sa stratégie américaine et la prochaine instance civile. Il avait pour mission de s'incriminer abstraitement, avec le fiasco politique irréversible cependant admis, mais de se garder de toute intrusion concrète dans ce que "son" procureur si souvent mis à contribution a nommé pour le moins "une relation précipitée". On en arrive alors à ces outrances maladroites qui l'ont conduit à se focaliser sur le rapport de Cyrus Vance, à assimiler faussement l'abandon des charges pénales à notre non lieu, à dénier toute considération à la plaignante accusée de n'avoir fait que mentir, et à évoquer allusivement la thèse ridicule du "piège" et du "complot".
L'arrangement le plus éclatant concerne à la fois un point mineur et une séquence capitale.
On a compris au début des échanges que Nafissatou Diallo, soupçonnée d'esprit de lucre, verrait son sort examiné de plus près dans la suite de la conversation. Ce qui de fait s'est déroulé comme on nous l'annonçait. Ce détail est significatif et dévoile que rien n'a été laissé au hasard.
Plus gravement, DSK a pu développer, à propos de la scène qui s'est déroulée dans la chambre du Sofitel à New York, ce qu'à l'évidence il avait soigneusement préparé. Il n'a pas été une seconde interrompu, ce qui aurait eu pour mérite de le déstabiliser afin qu'on puisse entendre de sa bouche autre chose que ce discours sorti tout armé de ses communicants, de mèche avec Claire Chazal. Il a réussi sans réelle difficulté à nous signifier tout ce que n'avait pas été la relation incriminée. Celle-ci a été évoquée de manière tellement précautionneuse et désincarnée qu'une personne non informée se serait méprise sur le thème traité. A cet instant, à la fin de cette définition purement et délibérément négative d'un acte pourtant ostensiblement concret, Claire Chazal a dévoilé par son abstention qu'elle se trouvait en service commandé et que la journaliste cédait la place à l'amie. L'interrogation aurait dû en effet fuser et contraindre DSK à nous fournir sa version de ce qui s'était produit au cours de ces neuf minutes. DSK avait-il fait des avances à la plaignante en dépit d'une nuit déjà encombrée et celle-ci s'était-elle dans l'instant laissée convaincre d'y succomber, puisque le rapport sexuel n'avait pas été tarifé ? Au contraire, aussi éloignés qu'aient été les statuts sociaux, les personnalités et les modes de travailler et d'exister, avec les privilèges et le talent d'un côté, le mérite quotidien et sans aisance de l'autre, Nafissatou Diallou aurait-elle eu l'audace de prendre les devants et de satisfaire un DSK qui n'aurait demandé que cela ? Faute pour Claire Chazal d'avoir résisté aux injonctions de l'amitié et aux fausses élégances de la décence, il nous est resté, à l'issue de cette première mi-temps, un sentiment d'inachevé, une impression de filouterie noble, un malaise, quasiment une tristesse. Le téléspectateur devant son poste a dû laisser le citoyen en lui insatisfait, morose, avec le constat que cette longue attente de DSK n'en valait pas la chandelle. L'essentiel tu grâce à un silence complice.
La mélancolie provenait surtout, devant la prestation trop tactique de cet homme de qualité, de l'évidence d'un double échec : celui qu'il avait imposé à sa cause et celui, plus profond, subi par l'exigence de vérité et le besoin de justice. Quoi qu'on pense de ces péripéties américaines, la relation qui nous a été présentée dérange. Tant de questions nous brûlent les lèvres qui demeureront psychologiquement, humainement sans avenir.
Au regard de ce désastre perceptible quoique subtilement insinué, que pèsent les finesses et les arguties politiques, que ce soit à l'égard de la gauche socialiste ou de Martine Aubry s'étant vu rappeler l'existence d'un pacte qu'elle niait ?
Ce qui est sûr, c'est le "ouf" de soulagement poussé implicitement, bien à tort selon moi, par DSK à la fin de cette première mi-temps. Et la seconde mi-temps technique a fait ressurgir la véritable personnalité de celui qui, à quelques encablures près et si les socialistes l'avaient apprécié autant que la majorité des Français, aurait pu être élu président de la République ! Comme libéré de l'angoisse de ne pas en dire assez ou d'en dire trop, il a recouvré sa maîtrise, son aptitude à la pédagogie, l'intelligence de ses analyses économiques et financières, sa pertinente vision de la réalité internationale, même si tout cela pouvait se percevoir comme l'expression d'une infinie compétence venant redorer un blason terni. Il a savouré son retour en légitimité, en crédibilité avec sobriété et dans la mesure. Il ne s'est pas contenté de la crise grecque, il a offert un regard limpide et généreux sur elle. Quel talent, quel contraste, quel gâchis !
Si seulement il avait pu jouer tout le match de la même manière ! Mais la vérité se venge quand on la fait passer au second plan : elle rend médiocre même l'homme le plus remarquable qui soit.
Une catastrophique première mi-temps de DSK !
J'ai regardé ONPC hier soir notamment à cause de la présence de Laurence Parisot et je n'en croyais pas mes oreilles quand elle nous a conté sur le mode de la conversation qu'elle fut elle-même, lors d'un dîner, victime des assauts de son voisin DSK, précisant qu'elle avait dû mettre ses mains partout et déployer des trésors d'agilité afin d'éviter son contact et qu'il la "tripote" comme un malade !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 16 octobre 2011 à 17:30
Il ne pouvait plus se taire, et il ne pouvait rien dire.
Le résultat est forcément mauvais: parler pour ne rien dire, devant une journaliste silencieuse, soit, peut-être, par connivence avec l'épouse, soit, ce qui n'est pas tellement plus noble, simplement pour que l'audimat formidable attendu ne rejoigne pas une autre chaîne.
Quand il pourra de nouveau parler, soit il fera mieux (la barre n'est pas haute), soit il prendra sa retraite (forcée). En attendant il va se taire en permanence pour ne pas plomber ses amis politiques.
On a eu droit au service minimum, c'était moche, sans projet, vil, sans mea culpa, bref mauvais, comme vous le dites.
Rédigé par : Derek | 29 septembre 2011 à 15:38
@ Mary Preud'homme
Oui j'y ai pensé... évidemment si c'était en France c'est ce qu'aurait fait tout juge d'instruction...
Rédigé par : Duval Uzan | 23 septembre 2011 à 19:15
Après un tel spectacle et une comédie qui ne pouvait engendrer qu'un fiasco total, j'espère que plus aucun homme politique ne fera confiance à des conseils en communication.
Et je suis certain de me tromper...
Rédigé par : Olaf | 23 septembre 2011 à 17:50
Rédigé par : Mary Preud'homme | 22 septembre 2011 à 19:27
Pour la première fois ici, je n'ai pas osé copier-coller de vos phrases pour en faire commentaire, tant leur crudité m'a rendu et hilare et incrédule.
Pas sûr que d'aucuns ne concluent pas que parlez davantage de votre rapport aux hommes et à la sexualité que du cas de DSK, l'écrivant de la sorte.
Du coup (gloups) on ne sait plus très bien qui plaindre ni qui blâmer. DSK n'est pas tout blanc dans cette histoire, tous nous en doutons. Maintenant, que cette femme ait été traumatisée comme bien des femmes le sont d'avoir subi un complet viol, j'en doute fort, ne suis certainement pas le seul à le faire, et ce quelques crudités qu'utilisiez pour tenter de nous plonger dans la scène de bien indécente façon, puisque, encore une fois, il y a fort à parier que la vérité soit entre les deux versions, là où prenez le parti de n'en défendre qu'une et d'une façon dont le voyeurisme imaginatif frise la pathologie.
AO
NB : vous avez oublié de nous toucher deux mots de l'aspect "sodomitique" de la scène..! Un oubli, un moment de distraction ?
Rédigé par : oursivi | 23 septembre 2011 à 14:35
S'il fut question de relation tarifée, ce serait peut-être du côté du garçon du room service qu'il faudrait creuser. Vous savez celui qui est sorti de la suite un plateau à la main, a laissé la porte ouverte et indiqué à la femme de chambre que le client était parti.
Bizarre que l'on ait parlé si peu de cet énergumène qui manifestement a joué un rôle pas clair du tout dans l'histoire.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 23 septembre 2011 à 13:32
@At the mercy
Je vous remercie pour cette précision.
Je suis vraiment ignare.
Rédigé par : Duval Uzan | 23 septembre 2011 à 11:54
"On insiste tellement sur l’aspect « non tarifé » de la relation qu’il faut croire que cela était donc interdit".
La prostitution est un délit dans l'Etat de New York. Avouer une relation tarifée serait dangereux pour DSK, même si cela pourrait apparaître plus plausible que sa version actuelle. Les Américains ne rient pas du tout avec cette accusation. Le gouverneur de New York Eliot Spitzer a dû démissionner parce qu'il était client d'un réseau de prostitution.
Rédigé par : At the mercy | 23 septembre 2011 à 09:39
Qu'est-ce qui vous prend Mary ?
Ai-je une seule fois évoqué ce que m'inspire l'aveu d'une "faute morale" exprimé par DSK ?
Comme je l'ai dit à Sophie, j'ignore ce qui s'est passé dans la suite du Sofitel.
J'ajoute que comme tout le monde, j'ai ma propre lecture des faits tels qu'ils ont été décrits dans le rapport Vance.
Seulement mon appréciation je la garde pour moi, non pas comme vous l'affirmez d’une façon si péremptoire pour épargner ou dédouaner SK, mais très simplement parce que cette lecture ne se nourrit que d’incertitudes, d'intuitions éparses et subjectives, qu'elle est aussi la somme de mes propres préjugés et indignations.
Autant dire que cette lecture n'est pertinente en rien. La croyance, la vôtre, la mienne, ne suffit pas. Voilà ce qui de mon point de vue relève directement de ce que vous appelez des théories fumeuses.
Qu'est-ce que vous croyez à la fin ?
Le procureur Vance écrit qu'il est lui dans l'incapacité de proposer un récit cohérent et fiable de la rencontre DSK - ND, et je pourrais moi, qui ne sait de cette affaire que ce j'ai lu ici, là, ailleurs, affirmer dans ce blog en toute légèreté et inconséquence que DSK est un violeur, un abuseur et un pervers !
Je vous laisse à ce genre d'allégations et d'imprécations.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 23 septembre 2011 à 09:26
Que voulait-on savoir encore de quelqu’un dont l’intime avait été dévoilé jusqu’au sperme ?
Il ne faut pas oublier que D.S.K est toujours en procès, et que ses avocats ont choisi une ligne de défense qu’il est bien obligé de suivre.
Je pense quant à moi que la plaidoirie imagée qu’avait écrite Aïssa (voir billet de Monsieur Bilger du 16 et 24 mai) « Erreur sur la personne » aurait été plus compréhensive, plus plausible.
On insiste tellement sur l’aspect « non tarifé » de la relation qu’il faut croire que cela était donc interdit.
Le désir de comprendre et d’en savoir plus sur ce qui s’était passé dans cette chambre rappelle bien sûr le désir des enfants qui ont vu leur parents faire du « charivari » et qui passent des années à s’interroger sur ce qu’ils ont vu. Freud a appelé cela la « scène primitive ».
Que voir d’autre ? A moins que D.S.K qui avait pris la décision de se présenter comme président de la République avait décidé de fumer sa dernière cigarette et de ne plus jamais recommencer ! La cigarette lui est tombée des mains et voilà ! Acte manqué ?
En ce qui concerne Anne Sinclair, ce n’est pas une femme d’argent mais un grand rayon de bonté. Nous ne rations jamais un 7 sur 7 à l’époque… C’est une très belle femme. Elle a un sourire qui se communique quel que soit notre état d’âme.
Nous l'aimons beaucoup.
Rédigé par : Duval Uzan | 22 septembre 2011 à 23:31
Je remercie vivement Madame Raffeneau pour ses commentaires très éclairants.
Rédigé par : herman | 22 septembre 2011 à 20:31
Contrairement aux théories fumeuses et énamourées de Véronique Raffeneau qui continue de nous énumérer doctement des preuves (irréfutables) sorties de ses lectures studieuses de l'innocence de son étalon de luxe, j’ai plus tendance à croire en la version de victimes (Banon comprise) qui elles, savent de quoi elles parlent - parce qu’ayant vécu cela dans leur chair -, ce que signifie un abus sexuel ou un viol, et donc à ne pas confondre un témoignage authentique et une justification bricolée après coup (au sens de tirer un coup et s'en laver les mains illico presto !). D’autant qu’un abuseur, même preuves à l’appui reconnaîtra rarement son forfait ou son vice. Déviance criminelle qu’il choisira le cas échéant et poussé dans ses retranchements de nier ou de traduire par un euphémisme, à savoir une simple faute morale. Quand il ne poussera pas la lâcheté et la veulerie jusqu’à parler de rapport librement consenti. Or, subir les assauts précipités comme dans le cas rapporté ici d’un mâle en rut et se voir infliger en prime la suprême humiliation d’une verge dégoulinante de sperme enfoncée de force dans sa bouche ne constitue pas selon moi une simple faute morale Madame Raffeneau, c’est un crime et pour la victime un traumatisme énorme ! Enorme et qui parfois laisse des séquelles à vie d'autant plus s'il est nié ou banalisé. Néanmoins, et quand bien même la preuve ne pourrait en être rapportée, il est des signes et des gestes qui ne trompent pas lorsque l’on a affaire à un pervers ou à un menteur même comédien chevronné. C'est pourquoi plusieurs plans sur les mains de DSK furent en mesure l'autre soir de nous apprendre par delà les mots prononcés beaucoup plus sur la capacité à dissimuler de cet individu que tous les discours soigneusement lissés par ses communicants sans scrupules et tout aussi méprisables que lui.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 22 septembre 2011 à 19:27
"la déclaration de candidature de DSK : tout était prêt dans les cartons.
C'est, je pense, le timing Sofitel qui, pour le coup, n'avait pas été prévu."
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 22 septembre 2011 à 17:29
Ah tiens, je n'y avais songé...!
Peut-être, mais je ne puis m'en convaincre ; en effet, pourquoi aurait-elle agi à l'encontre de ce qu'elle a fait en 2007 ?
Il faudrait reprendre les dates exactes de ses déclarations.
5min...
si j'en crois les dates citées, ses confidences remontent à fév 2007, DSK s'était alors déjà présenté à la candidature PS sans qu'aucune vague de cette nature ne vînt gêner celle-là, il me semble.
De plus,
http://www.youtube.com/watch?v=oAfXSNV7nKA
prouvant qu'elle semblait plus obsédée par autre chose que de nous instruire de l'ardeur de DSK quand elle était pourtant temporellement plus près des faits, enfin, si on peut appeler cette drague lourdingue qui méritait une paire de baffes, des "faits", appeler ainsi ce simple plan drague fléché niveau bison (humhum) futé, même visible depuis l'hélico.
Je continue donc de penser que si Banon mère et fille avaient tenté de sortir du bois pour faire leurs intéressantes à cette occasion, nul n'eut été besoin d'un quelconque communicant version Ramzy Khiroun* en Porsche et consorts pour les prier d'aller laver leur propre linge sale avant de prétendre s'occuper de celui des autres.
Donc, je ne vous suis pas.
AO
* qui bien que chameau avec ses deux boss, doit plus consommer "au cent"...
Rédigé par : oursivi@VR | 22 septembre 2011 à 18:36
@ calamity jane
13 millions de téléspectateurs, c'est énorme. J'en suis la première étonnée.
Quant à votre interprétation, honnêtement, je pense que le téléspectateur français, à défaut du citoyen, a été très sollicité depuis le 14 mai au sujet de l'affaire DSK.
Maintenant, ce téléspectateur a vu quoi : une justice dont le fonctionnement est radicalement différent du système français.
Pour ma part, j'y ai appris beaucoup à condition d'approfondir et d'élargir par des livres, des articles et des blogs la compréhension de la logique judiciaire américaine.
Egalement, j'y ai mieux appris à la fois la violence, la précipitation, la superficialité et l'approximation médiatiques.
Je n'ai pas compris dans l'interview DSK pourquoi ce dernier ne s'en prenait qu'à L'Express, étant entendu que la façon tabloïd avait été, me semble-t-il, le genre le mieux partagé par l'ensemble des médias français.
Et puis franchement, soyez sûre d'une chose: sans le Sofitel, nous aurions eu de toute façon une plainte de Mlle Banon dans la minute qui suivait la déclaration de candidature de DSK : tout était prêt dans les cartons.
C'est, je pense, le timing Sofitel qui, pour le coup, n'avait pas été prévu.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 22 septembre 2011 à 17:29
@ Sophie
Je suis d'accord avec vous, Sophie, et je pense que tout ce qui n'est pas l'univers médiatique aurait compris que les circonstances ne permettaient pas une parole authentique et libre.
Mais il y a aussi l'homme qui sans nul doute, à tort ou a raison, avait puissamment besoin de s'exprimer.
Sans compter que son statut antérieur de très probable candidat à la présidentielle l'obligeait, selon moi, de retour en France, à une prise de parole publique.
De ce point de vue, je pense que son intervention était attendue et qu'il devait y répondre.
Je me permets de réagir à nouveau à votre échange avec At the mercy.
"il a juste la possibilité de ne pas laisser des jurés, donc des citoyens américains, décider si ses actes avérés ou supposés sont répréhensibles ou pas, c'est tout." (Sophie @ At the mercy)
Un jury populaire est intervenu dans la procédure Etat de NY contre DSK par le biais de l'inculpation formelle du Grand Jury.
Le souci est que le bureau du procureur a jugé préférable de précipiter et d'improviser cette audience capitale en "vendant" au Grand Jury - et aux médias - "la très grande crédibilité" du témoignage de leur plaignante avec l'objectif, entre autres, de légitimer une demande de maintien en détention provisoire qui, du point de vue du bureau du procureur, présentait l'avantage de justifier l'empressement et l'emballement des toutes premières investigations, genre : DSK c'est l'affaire du siècle !
Quelques semaines plus tard, le bureau du procureur prend conscience qu'il a "survendu" au Grand Jury la crédibilité de la plaignante :
"nous sommes confrontés à une situation dans laquelle il est apparu de plus en plus clairement que la crédibilité de la plaignante ne résistait même pas à l'évaluation la plus basique" (rapport Vance)
En conséquence, le procureur renonce au procès.
DSK n'a pas bénéficié d'une quelconque mansuétude de la part du procureur Vance.
Dès le départ, ce dernier a placé très haut, trop haut, la crédibilité de sa plaignante en pariant très gros sur une présomption de véracité totale et entière de son témoignage. Une telle architecture ne pouvait que s’effondrer sous le coup répété des coups de vent qui ont affecté le témoignage de ND.
J'ai beau m'interroger, je ne vois pas comment DSK et sa défense, selon vous, auraient obtenu :
"la possibilité de ne pas laisser des jurés, donc des citoyens américains, décider si ses actes avérés ou supposés sont répréhensibles ou pas".
Plus que par Mlle Banon et son plan média concocté par son avocat pour faire pression sur la justice française, je suis choquée du fait qu'un ancien procureur comme Lisa Friel revienne à la charge médiatiquement pour dire que finalement, tout compte fait, on n'a pas de preuves mais que bon, il n'empêche que DSK doit rester un suspect coupable pour l'éternité.
Je pense que cette parole pour le coup de nature judiciaire est tout de même totalement contraire à tout esprit de justice qui se respecte.
Cela heurte de plein fouet, entres autres, le principe général de la présomption d'innocence qui fondamentalement repose sur l'obligation faite à l'accusation d'apporter la preuve de la culpabilité.
Clairement, définitivement, l’Etat de NY a abandonné les charges et a considéré qu'il n'y avait pas lieu de poursuivre plus avant D. Strauss-Kahn.
Une justice qui se respecte, qui respecte les justiciables et qui est respectée, est d'abord celle qui ne remet pas en question, au prétexte d'un combat idéologique et militant et/ou d'une lutte médiatique sans merci, ce qu'elle a apprécié, décidé et entériné la veille.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 22 septembre 2011 à 16:40
"La mauvaise première mi-temps de DSK".
Certes mais vous voilà bien indulgent car pour moi c'est
"un match catastrophique à deux mauvaises mi-temps."
La première est pour moi si révoltante que je ne souhaite plus l'aborder si ce n'est pour dire : que le doute profite à l'accusé une fois... passe mais que cela revienne en boucle, cela devient du cynisme, du mépris de l'autre et de toute personne humaine, un narcissisme maladif et nocif.
La seconde mi-temps n'est pas meilleure !
"Le temps de l'économie est plus rapide que ce temps de la politique. (...) Le problème des Européens c'est qu'ils font souvent soit trop peu, soit trop tard, soit souvent trop peu et trop tard." Cette réflexion sur les faiblesses de l'Europe politique est un simple lieu commun connu de tous ! Rien de transcendant pour un brillant économiste.
Sur le point des dettes souveraines et de son conseil face à la Grèce défaillante "de prendre ses pertes" c'est très curieux qu'il dise cela n'étant plus au FMI et ayant lui-même imposé le premier plan de redressement économique non suivi.
Un brillant économiste qui suggère sans sourciller une hypothèse rendant possible un effet domino si plusieurs pays suivent les Grecs. Effets très rudes, aux applications néfastes, sur la BCE et les banques européennes et pouvant laisser une Europe exsangue. On dirait Cassandre et l'on peut se demander s'il ne posait pas benoîtement, en jouant sur la peur, les bases d'un recours à sa modeste personne !!
Décidément je n'aime pas ni les communicants
ni ce triste personnage qui se déjuge quatre mois après sur l'utilité de son premier plan. Ayant quitté son habit de haut fonctionnaire de l'institution du FMI il signe aussitôt la critique sur ses ex-décisions.
Je ne lui trouve aucune compétence et aucun talent d'acteur.
Les deux mi-temps sont un match sans vergogne pour un replacement politique.
Effet raté et ouste... il est temps qu'il se retire.
Rédigé par : une fan | 22 septembre 2011 à 15:53
indigne de TF1...
Rédigé par : Mary Preud'homme | 22 septembre 2011 à 00:23
Connaissez quelque chose indigne de TF1, vous ?
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 22 septembre 2011 à 09:34
Pas mieux.
AO
Rédigé par : oursivi@MP&VR | 22 septembre 2011 à 14:38
@ Véronique Raffeneau
L'affaire D. S.-K. n'apporte rien au
citoyen français anonyme qui aurait
affaire avec la Justice.
Même pas valeur d'exemple.
Rédigé par : calamity jane | 22 septembre 2011 à 14:05
@Véronique Raffeneau
En fait, ne pas intervenir eût été, pour moi beaucoup plus décent. Bien entendu, ce n'est que mon propre ressenti, je ne prétends pas détenir la vérité universelle, mais sachant qu'en France aussi une affaire du même genre est en cours, il aurait dû s'abstenir de tout commentaire, exactement comme il l'a fait aux Etats Unis. Pour moi, comme il a déjà déposé plainte pour diffamation à l'encontre de Melle Banon, il n'avait pas à en rajouter avec une interview dans laquelle il se place en fautif, certes, mais où il a aussi la possibilité d'avancer des pions pour sa défense future... ça ressemble à s'y méprendre à la mise en place d'une stratégie de défense avant même que la procédure ne soit réellement mise en place.
Que Melle Banon agisse différemment (elle n'hésite pas à s'épancher dans la presse et les médias) ne nécessite pas qu'il doive faire de même.
Bref, comme je le disais plus haut, la décence eût voulu plus de discrétion. Ce qui ne m'empêche absolument pas d'estimer, tout comme vous, que ce grand déballage fait par les médias ne sert en aucun cas la justice: ce n'est qu'une façon de réclamer au peuple (les lecteurs) le jugement de faits dont ils n'ont pas totalement connaissance (et qu'ils ne sont donc pas, de ce fait, habilités à juger), alors même qu'un jury en bonne et due forme n'a pas eu la possibilité de siéger pour en débattre dans le respect de la justice légale.
Rédigé par : sophie.mnop | 22 septembre 2011 à 13:45
Moi j'ai préféré de loin, de très loin la finale européenne de basket-ball à la même heure sur une chaîne publique. Un très beau spectacle pas joué d'avance, malgré la défaite logique de l'équipe de France et des "Américains" qui la font briller : Joakim Noah, Nicolas Batum et Tony Parker, aussi chaud lapin, dans le privé, que DSK, murmure-t-on.
Ce dernier n'a rien révélé d'étonnant sur TF1, c'était joué d'avance. Il a récité sa partition, tranquille et rigoureux, comme il l'avait fait au Palais de justice de Manhattan quelque temps auparavant. Défense alors autrement solide que l'attaque désordonnée de la plaignante Diallo. Personne n'est dupe de la connivence existant entre Claire Chazal et moult journalistes d'une part, les politiques eux-mêmes d'autre part. Il n'y a qu'à voir le nombre de relations intimes tissées entre les deux parties depuis des lustres. De façon ouatée, sans ostentation ou forçage. Pas forcément besoin de main au panier ici.
Rédigé par : scoubab00 | 22 septembre 2011 à 12:03
@Sophie.mnop
"En résumé donc, ce déballage outrancier de vertu a contribué à le desservir plutôt qu'à le réhabiliter à mes yeux."
En même temps, Sophie, ce qui transparaît dans les réactions, c'est aussi le fait que D. Strauss-Kahn, quoi qu’il dise, de toute façon aurait eu tort, forcément tort.
Pour des raisons évidentes d'échéances judiciaires, DSK ne dispose pas de sa liberté de parole.
Ne pas intervenir à la télé, on lui aurait reproché son silence. Intervenir, on lui reproche sa prise de parole.
Comme tout le monde, j'ignore ce qui s'est passé dans la suite 2806, mais il faut bien admettre que DSK est devenu l'enjeu d'un acharnement médiatique qui est le contraire de toute idée de justice.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 22 septembre 2011 à 09:34
@At the mercy
Ce qu'il est à mon avis aux yeux de la justice: simplement suffisamment débrouillard pour ne pas avoir à répondre de ses actes supposés devant un tribunal, voilà ce qu'il est. Pas un innocent en puissance, ni même un coupable: il a juste la possibilité de ne pas laisser des jurés, donc des citoyens américains, décider si ses actes avérés ou supposés sont répréhensibles ou pas, c'est tout.
Rédigé par : sophie.mnop | 22 septembre 2011 à 08:18
Ce ne fut pas un match mais seulement une scandaleuse exhibition cathodique, indigne de TF1, indigne de la France.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 22 septembre 2011 à 00:23
@Sophie.mnop
"ne l'oublions pas, il n'a pas été disculpé: abandon de charges ne signifie pas innocence, n'est-ce pas?"
Il était présumé innocent, les poursuites contre lui sont abandonnées. Qu'est-il à votre avis aux yeux de la justice ?
Rédigé par : At the mercy | 21 septembre 2011 à 20:49
En tout cas voilà un homme qui aura fait contre mauvais corps bonne fortune, et pas l'inverse.
AO
Rédigé par : oursivi | 21 septembre 2011 à 20:29
Il vaut la peine de lire le rapport de Cyrus Vance. Le document est très fouillé et tout sauf complaisant. Il permet de comprendre l'abandon des charges. La grande nouvelle qu'a apportée l'intervention de DSK à TF1 est qu'il n'y aura pas de transaction financière, ce dont on se doutait. Cela signifie qu'il y aura un procès civil. DSK devra y donner sa version des circonstances dans lesquelles a eu lieu ce rapport sexuel précipité et les avocats de ND pourront lui poser toutes les questions qu'ils souhaitent. Pour l'heure, il aurait été extrêmement maladroit de sa part de donner plus de précisions sur les faits. Il s'est contenté de dire ce que n'était pas ce rapport. Il me semble naturel que les déclarations soient réservées en priorité au jury. Un peu de patience.
Rédigé par : At the mercy | 21 septembre 2011 à 18:37
Personnellement, je trouve honteuse cette possibilité laissée à cet homme de s'expliquer comme bon lui semble sur des faits pour lesquels, ne l'oublions pas, il n'a pas été disculpé: abandon de charges ne signifie pas innocence, n'est-ce pas? Du coup, l'entendre s'épandre doucereusement sur ses fautes et les blessures infligées à sa femme m'a tout simplement écoeurée: non seulement il était flagrant que tout était préparé, millimétré, mais encore l'évidence de la tactique transpirait à chaque mot prononcé. Même si cet homme a de très grandes qualités et compétences en politique, le voir dans ce numéro de faux jeton laisse perplexe quant à la façon qu'il a eue et qu'il aurait pu avoir de les utiliser aux plus hautes fonctions de l'Etat. En résumé donc, ce déballage outrancier de vertu a contribué à le desservir plutôt qu'à le réhabiliter à mes yeux.
Rédigé par : sophie.mnop | 21 septembre 2011 à 17:19
Rédigé par : le Monsieur qui vit dans un hameau dans les nuages le 20 septembre 2011 à 09:34
Ayant vecu de nombreuses annees a la campagne, pas de soucis pour vos precisions veterinaires...
Cet homme-la m'a semble profondement sincere lors de son intervention televisee.
Rédigé par Monsieur nguyen tuan le 19 septembre 2011 à 22:37
Sur “le consentement”, je pense qu’elle a dit “oui”... et puis après, menaces de porter plainte si elle n’obtenait pas la somme souhaitee.
En somme, un acte crapuleux de la part de cette femme et voila le resultat !!!
Sur ce, je ne polemique plus sur ce sujet et passe au suivant...
Rédigé par : Valerie | 21 septembre 2011 à 14:27
@ oursivi
Laissez-nous, Savonarole et moi, nous expliquer entre hommes. Savonarole est si intelligent et si imposant - puisqu'il porte à lui tout seul un grand pays - qu'il est capable de me répondre sans se faire assister.
Volez plutôt au secours des politiciens qui peinent à trouver les slogans forts pour aller quémander efficacement auprès des Français en 2012.
Rédigé par : LABOCA | 21 septembre 2011 à 13:22
Rédigé par : LABOCA | 21 septembre 2011 à 11:00
Je vous crois. Oubliez mon coup de sang.
Cordialement,
Savonarole.
Rédigé par : Savonarole@LABOCA | 21 septembre 2011 à 11:53
En êtes-vous ou pas ? Répondez ! Ou alors vous êtes un faux-cul.
Rédigé par : Savonarole | 20 septembre 2011 à 17:19
Un type aussi adorablement cul-cul... et vous-vous demandez s'il en né-né ?
Alex, pas si simple, il est bien coincé sur la même depuis le 14 mai (y a plus de mai, ni de mais avec Dom), pas sûr qu'il soit rentable pour la sécu.
Sbrig, arrêtez de titiller l'homophobie de l'ami de Barack, faites comme moi, ignorez-la et le, les en fait.
Je sais, c'est dur.
AO
Rédigé par : oursivi@Savo&AP&sbrig | 21 septembre 2011 à 11:15
@Savonarole
Alex paulista a parlé pour moi. Laboca 1 - Savonarole 0.
Les mots "Les Français" signifient seulement "Les gens".
En France, il y a plus de Français que d'étrangers. Dès lors on peut assimiler à des Français toutes les personnes établies en France : Français d'origine, Français devenus Français par la naissance en France ou le mariage avec un(e) ressortissant(e) français(e); Français devenus Français par naturalisation; étrangers.
Votre vocabulaire est vraiment très décevant : vous employez de gros mots; vous vous référez aux mots de la droite nationale sous la IIIème République.
Je sais que vous êtes un libéral et je mets votre brutalité au compte de votre propension systématique à vouloir vous opposer à moi-même lorsque vous êtes intérieurement convaincu que j'ai raison.
Cher ami Savonarole, vous savez que je ne suis pas homme à me mettre en valeur. J'ai toujours contribué aux fonds mis en place pour venir en aide aux familles françaises ayant perdu un de leurs membres à l'occasion d'opérations militaires françaises à l'étranger; mes entreprises offrent régulièrement leur chance aux jeunes Français de banlieues; je finance régulièrement des activités de Secours catholique; j'ai déjà offert des bourses d'études à 5 étudiants - dont 2 étrangers - pour leur permettre de faire convenablement leurs études de licence (1ère, 2ème et 3ème année); etc.
Je n'ai pas accompli toutes ces oeuvres en tant que Français mais en tant qu'être humain.
Je vous laisse dans votre orgueil de national. Moi, je m'adresse à des êtres humains engagés dans l'échange et le partage.
Etant dans les affaires, vous comprendriez que je sois moins porté que vous à me comporter en Allemand, en Israélien, en Japonais, en Ivoirien, en Marocain ou en Sud-Africain.
Je m'adresse aux humains. C'est par commodité qu'il m'arrive de parler des Français, des Bretons, des Picards, des Alsaciens, etc.
Je ne suis pas un nationaliste. Je pense d'abord à mes enfants, mes petits-enfants, mes voisins, mes frères et soeurs en Christ, aux personnes qui me sollicitent pour une aide financière ou matérielle.
Vous êtes, vous, Savanorole, un nationaliste. Nous avons besoin de gens comme vous pour redresser notre chère France.
Rédigé par : LABOCA | 21 septembre 2011 à 11:00
Je suis d'accord avec les interventions mesurées d'Achille et de At the mercy.
Il y a un moment où il faut admettre que la justice américaine a choisi en toute liberté et indépendance d'abandonner ses accusations contre DSK.
J'ai lu ce matin dans Le Parisien l'intervention de Lisa Friel qui a dirigé à partir de 2002 la Sex Crimes Unit, dont elle a démissionné il y a peu.
Je suis stupéfaite du fait que cet ancien procureur n'assume pas la décision du procureur Vance.
Rien n'empêchait la justice américaine d'aller au procès si, comme l'affirme Lisa Friel, elle était elle-même convaincue que ND est une victime.
Cependant ils ont renoncé au procès. Trop facile de dire après coup que tout compte fait, si on ne va pas au procès c'est simplement de peur de le perdre. Trop lâche et trop indigne de vouloir faire de DSK un coupable à jamais.
L'enjeu d'un procès était AUSSI la crédibilité de la justice américaine, celle de cette unité chargée des crimes sexuels et leur gestion désastreuse initiale de l'affaire.
Mais cela, bien sûr, cet ancien procureur ne le mentionne pas.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 21 septembre 2011 à 10:35
Il eut mieux valu que jamais il n'allât à ce rendez-vous. Il n'a aucun intérêt à raconter quoi que ce soit au sujet de ce qui s'est passé au Sofitel de New York et ailleurs. Cet entretien n'a pas pu être voulu par lui. On a beau être à l'ère de la communication, si on n'a rien à dire, il vaut mieux faire profil bas et se taire. Cet exercice indigeste était inutile et a fait plus à son détriment qu'à son avantage.
Rédigé par : Françoise Labio | 21 septembre 2011 à 10:31
Qu'allait-il faire dans cette galère ? Que n'a-t-il fait sien le proverbe sud-américain "dans une bouche close, les mouches n'entrent pas".
A l'évidence il aurait mieux valu qu'il donnât du temps au temps et se refusât à la moindre déclaration publique avant que tous ses contentieux tant en France qu'aux USA ne soient réglés. Chacun l'aurait compris.
Mais victime de son bataillon de communicants, il a cru en leurs conseils et s'est encore plus englué.
Si encore il avait affirmé qu'il se retirait définitivement de la vie publique, son intervention aurait eu un sens.
Rédigé par : rowali | 21 septembre 2011 à 09:38
Dès le départ, cette affaire a montré comment se comporte une caste naviguant sur les sommets de la société française.
Arrogance, suffisance, refus de la réalité sont les caractéristiques de cette caste. Rappelez-vous, au début de cette affaire, les propos invraisemblables d'hommes se présentant comme des autorités morales qui ont perdu leur sang-froid parce qu'un des leurs a été épinglé.
Et tout cela se termine par une lamentable opération de communication (on dit de com') entre deux complices, membres de la caste.
Ces gens sont nuisibles. Cette caste a assez sévi. Il est temps de la neutraliser, surtout en cette période troublée, où il faudra du courage et de l'intelligence de la part de ceux qui prétendent nous diriger.
Rédigé par : Pierre Verhas | 21 septembre 2011 à 09:35
Il ne fallait pas s'attendre à une autre communication. DSK devait s'exprimer pour faire retomber la pression médiatique et espérer pouvoir passer à autre chose. Mais sa parole est corsetée par la procédure qui reste en cours aux USA. Il a clairement veillé à ne rien dire qui puisse être utilisé par les avocats de ND. Sans surprise, il s'est retranché derrière le rapport de Cyrus Vance et a joué la tirade du mari repentant comme Tiger Woods et Bill Clinton avant lui. Enfin, interroger DSK sur la crise grecque était parfaitement légitime puisque le sujet était dans l'actualité du jour et que jusqu'à il y a trois mois il était en première ligne dans la gestion du dossier. Ne pas le faire aurait été une erreur journalistique.
Rédigé par : At the mercy | 21 septembre 2011 à 09:09
"En êtes-vous ou pas ? Répondez ! Ou alors vous êtes un faux-cul."
Rédigé par : Savonarole
La première branche de l'alternative n'exclut pas la seconde... même si ... j'invertis...
Rédigé par : sbriglia@savonarole | 21 septembre 2011 à 09:01
Frank THOMAS,
Amen...
Rédigé par : Christian C | 21 septembre 2011 à 08:24
13,5 millions de voyeurs au journal des faux-culs, une première télévisuelle !
Une finale de coupe d'Europe n'est à manquer pour rien au monde et tant mieux, que cela fait du bien au moral !
Heureusement que je n'ai pas perdu ce temps médiatique pour un satyre en perpétuelle érection du piège et du complot !!! Ce que j'en lis dans la presse conforte mes prévisions.
Sa «faute morale» est inexcusable pour une «relation inappropriée» entrecoupée d'un souffle millimétré consenti dans l'interview ! La moralité, la déontologie sont tombées bien bas ! C'est un fait incontestable de la dérive de cette mandature médiatique outrancière.
Quant à son regard «limpide et généreux sur sa vision sur la crise» et la crise grecque sans blagues, et l'Espagne, l'Italie, la France ; il n'est pas le seul à dénoncer les non décisions des exécutifs européens !!! Serait-il là pour résoudre la pauvreté en France ? La réponse est NON ; DSK est un richissime néolibéral de la gauche «caviar», sa «pertinente vision internationale» est nulle pour résoudre nos problèmes... «Infinie compétence, sa subtile intelligence économique»...
Celle qui nous a menés à la ruine, quelles que soient les couleurs politiques passées !
N'importe quel économiste sensé ferait mille fois mieux dans sa résolution !
Encore de la peau de saucisse devant les yeux ? Votre contentement me navre. Il serait grand temps que vous ouvriez les yeux pour une analyse sérieuse de la situation, sans complaisance, sans condescendance, sans bienveillance, sans civilité, sans galanteries, sans indulgence, sans faiblesse aucune !
Un minimum de dignité et de respect, je vous prie, quand les peuples d'Europe souffrent de cette ignorante bêtise ! Celle qui peut nous conduire encore à nous entre-tuer.
Rédigé par : On se bat toujours pour ce qui nous manque le plus | 21 septembre 2011 à 08:09
Quand je lis les commentaires de ce billet qui, pour la plupart, accablent DSK sur la base des allégations de tabloïds, je me dis que les Américains n’ont pas seulement réussi à nous fourguer leur chewing-gum à la chlorophylle et leur Coca-Cola mais aussi leur bon vieux puritanisme moralisateur. Il est vrai que nous sommes aussi dans le pays de Tartufe...
Rédigé par : Achille | 21 septembre 2011 à 07:57
Bonjour,
Je dois vous l'affirmer, le problème de DSK ne m’intéresse pas plus que ça, sinon les conséquences sur les femmes victimes d'agressions sexuelles.
Mais, je m'étonne, Monsieur l'AG, de ce que vous n'abordiez pas ce que je pense être le véritable problème, celui de la manipulation.
L'interview en question me met mal à l'aise, non par son contenu, mais par son existence même et l'impression sournoise et persistante que nous ne sommes qu'une matière malléable à souhait, une pâte molle que la classe dirigeante peut façonner selon son désir.
Aux yeux des faiseurs d'opinion, nous ne sommes que des poupées en pâte à modeler.
C'est en cela que l'exercice des manipulateurs (pardon, des experts en communication) restera enfoui dans le fond de l'esprit des gens simples comme moi et se retourne déjà contre une classe toute entière. Vous avez ce que pensent les gens, moi je crois et vais vous le résumer comme on se le dit entre nous : "Ils nous prennent un peu pour des cons quand même."
Pardon Monsieur l'AG pour ce langage direct.
Rédigé par : jmestries | 21 septembre 2011 à 05:04
Alex Paulista : "je crois que le "leur" est relatif à "gens", pas "les Français".
Rédigé par : Alex paulista | 20 septembre 2011 à 21:02
Vous n'en avez pas l'air très persuadé vous-même. Rassurez-vous, l'amphigourique m'a compris. Je parle le Zenblabla et le Laboca comme un gars du pays.
Rédigé par : Savonarole | 21 septembre 2011 à 04:58
HS
J'aimerais bien avoir l'opinion du maître des lieux sur les réquisitions des procureurs au procès "Chirac".
Sauf à les prendre au second degré et à les considérer comme un appel aux juges, elles m'affligent au plus haut point.
Rédigé par : Nemosus | 21 septembre 2011 à 02:38
Cher Philippe,
C'est tout de même le comble de tomber dans un piège aussi mal ficelé à quelques mois des élections...
De là à venir pavoiser avec quelques trucs sur la conscience tout de même, pas forcément en lien avec l'affaire en cours, c'est une expression osée et quelque peu déplacée.
Quel gâchis !! Ce qui nous amène à relire avec intérêt les considérations de Spinoza ou les versions comiques de Guillon "Visite de DSK à France Inter Tous aux abris..."
http://www.dailymotion.com/video/x8efvy_guillon-visite-de-dsk-a-france-inte_fun
Peu de gens ignoraient cette faiblesse.
Si le journal doit passer en revue tous les râteaux, les mains baladeuses, les actes manqués de droit de cuissage, les promotions canapés, les confusions vie privée et vie publique, alors là nous ne sommes pas sorties de l'auberge. Cela n'autorise pas pour autant certaines femmes à abuser desdites faiblesses des hommes pour tirer des profits que la loi leur confère.
Nous aurions pratiquement plus d'indulgence pour des errements masculins que pour certaines manipulatrices ô grand combien inintéressantes qui savent très bien détruire des carrières et des vies de famille.
françoise et karell semtob
Rédigé par : Semtob | 21 septembre 2011 à 02:20
Vous êtes bien indulgent M. Bilger. Pas tant sur "l'affaire" dont on est plus que las, que sur les compétences économiques du bonhomme. Des généralités, des lieux communs ou des évidences, voilà l'essentiel d'un discours ronflant et très satisfait. Tout ça pour finir en proposant d'effacer la dette grecque ! Et pourquoi pas attendre que l'argent tombe du ciel ?
Rédigé par : phthoreux | 21 septembre 2011 à 01:31
calamity jane,
Vous avez bien noté que je parlais du fond de teint... pas du fond de sa pensée.
M. Devos je ne l'ai jamais manqué quand il passait au "Colisée" de Tourcoing.
Un jour je lui ai écrit une lettre d'amour. Je ne sais pas comment il l'a pris...
Rédigé par : Lucky Luke@Calamity Jane | 21 septembre 2011 à 00:48
S'il a voulu "passer à la télé", c'est qu'il ne veut rien lâcher de son présumé destin politique alors devoir néanmoins nourrir la curiosité des téléspectateurs de son "affaire" ne pouvait être que millimétré car tout n'est pas fini pour lui, là-bas à New York, au civil, il va devoir répondre, ce qu'il n'a pas fait jusqu'à présent, donc il lui fallait une journaliste amie complaisante pour éviter tout dérapage.
Mais son histoire n'est pas terminée, j'en suis sûr.
Rédigé par : atao | 20 septembre 2011 à 22:34
FAUTE MORALE ?…
Il n’a pas l’air d’avoir conscience de ce qu’est ce qu’il appelle une faute morale ! C’est un détraqué sexuel : on ne peut que lui conseiller de se faire soigner !
À son niveau de réussite professionnelle, il faut avant tout pouvoir maîtriser les pulsions du « ça » ! Un candidat au poste de chef d’Etat ou d’un poste équivalent au FMI, se doit surtout d’être digne de sa fonction par sa stature morale.
Ses promesses sont celles d’un ivrogne qui affirme qu’il ne boira plus !
Et je reviens sur ce que j’ai déjà dit : tout ce beau monde si empressé de revendiquer la magistrature suprême se doit aux électeurs de jouer la transparence sur le passé de chacun ! D’autant plus, si un problème ou une question sont évoqués en public par le candidat lui-même. Les Français ont le droit de savoir qui ils vont élire, au-delà de la rumeur nauséabonde.
Après, le comportement de DSK, au poste qu’il occupait, il valait mieux le savoir avant les élections en France, plutôt qu’après !…
Rédigé par : jean-jacques schlaudecker | 20 septembre 2011 à 22:11
Un blogueur a très bien résumé l'affaire.
Son esprit de concision est à méditer.
Nous en resterons donc à la version officielle, il s'agit d'une relation sexuelle avérée, non consentie, qui n'est pas un viol, qui n'a pas eu lieu au départ et qui est devenu inappropriée à la fin, le tout constituant une faute morale dans un non lieu .
Rédigé par : fredi maque | 20 septembre 2011 à 21:40