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14 septembre 2011

Commentaires

Nathalie

Eh oui, que voulez-vous, c'est ça la "droite décomplexée" que nous avons élue en 2007. La couleur était pourtant clairement annoncée et je suis profondément peinée qu'il nous ait fallu quatre ans pour comprendre ce qu'on nous avait vendu sous cet énoncé.

jlm

@MS

Oui, ne pas être injuste soi-même est déjà un exercice difficile.

Xavier NEBOUT

Ce qui est étonnant, c’est qu’on s’étonne.

Monsieur Bilger, vous auriez au moins pu faire remonter la crise morale à l’avènement de Mitterrand, date à laquelle, du sens de l’honneur au niveau de l’Etat, on en a même perdu l’exigence de faux-semblant.
On peut aussi se souvenir que la pègre domine Marseille depuis qu’elle a choisi le bon camp pendant la « dernière guerre » puis à l’égard de l’OAS.
D’autres se souviennent qu’on aurait refusé de conclure un armistice en 1916 pour éviter à certains d’aller en prison pour cause de magouilles financières. A côté d'eux, Omar Bongo ferait figure de portier de casino.
Avec la révolution et la libération, on a vu arriver les morales de circonstance.
D’autres la feront remonter à l’imposture humaniste avec Montaigne et autres.
D’autres encore, à l’élimination des templiers.
En tout état de cause, la faire remonter à 2007, c’est quand même limite mauvaise foi.

Il ne peut en effet y avoir d’éthique sans spiritualité qui la sous-tende, or, la spiritualité, aujourd’hui, cela relève au mieux de l’archaïsme, et au pire d’un gros mot !

Je dois vous dire puisque plus personne ne sait ce que cela signifie au juste, que la spiritualité, c’est ce qui relie l’esprit en l’homme - l’intention sur soi - à l’Esprit avec un grand E qui est l’intention que Dieu a sur le monde.
Sachant que Dieu est personne, comment faire valoir cela en démocratie ?

Mes bien chers frères, le commencement de la fin de ce qu'on appelle à tort "la morale", c’est 1789 ; son enterrement, c'est la séparation de l'Eglise et de l'Etat.

David

Ailleurs c'est peut-être pire, mais chez nous c'est déjà bien dégeu.

Pierre-Antoine

@Véronique Raffeneau

Dans mes commentaires sur les vôtres, j'avais en arrière-plan deux situations qui s'opposaient.

D'un côté une situation judiciaire ordinaire (avec tout le respect qui lui est dû) et dont l'emploi du temps n'est soumis qu'à la seule appréciation des magistrats français (j'ai eu connaissance de l'implication directe et régulière d'horaires SNCF - magistrat - dans des procès en correctionnelle).

De l'autre une situation dont le créneau horaire dans l'histoire internationale ne repasserait pas deux fois.

Et au milieu un homme qui ne s'était pas dérobé et qui en avait (peut-être) un peu marre de n'être qu'une pièce de dossier... Alors dossier pour dossier, il s'est (peut-être) dit : ils n'ont qu'à se relire.

Mais bon, c'est l'analyse d'un justiciable ordinaire qui ne constate pas beaucoup de considération pour tout ce qui n'est pas de la magistrature.

Cordialement

Pierre-Antoine

MS

@jlm

La distance n'est pas l'ironie, tant par ailleurs la passion de la justice débute sans doute par la tentative à son petit niveau de ne pas être trop injuste.

Véronique Raffeneau

@ MS et Pierre-Antoine

Pour conclure.

J'admets sans difficulté qu'il était évidemment plus normal qu'il revienne à Alain Juppé d'accompagner Nicolas Sarkozy à Benghazi pour applaudir le discours du président de la République, plutôt qu'à Bernard-Henri Lévy.

Néanmoins, je pense que l'homme d'Etat Juppé, s'il avait préféré respecter son engagement vis-à-vis du président Plauthe, n'aurait sans doute pas perdu au change, et qu'il aurait ainsi donné par le biais de la simple considération due à l'égard de l'institution judiciaire un très estimable témoignage de son attachement aux valeurs démocratiques et républicaines.

Je pense que compte tenu du naufrage républicain et démocratique que représente le procès Chirac sans M. Chirac, cette exemplarité aurait dix mille fois plus compté et impressionné nos concitoyens que le fait, par la force des choses, de ne figurer qu'en arrière-plan dans la photographie express de Benghazi.

Je donne raison au président Plauthe d'avoir annulé la présence comme témoin de M. Juppé: il y a un moment où le respect dû aux institutions n'est simplement plus négociable.

En même temps, je suis bien consciente que mon propos fait rire aux larmes les désabusés et les cyniques.

jlm

@MS

J'ai cru percevoir une certaine ironie dans votre propos, c'est regrettable, la Justice, dans un pays démocratique, doit être un objet de passion pour tous les citoyens de ce pays, ne croyez-vous pas ? (@V.Raffeneau : "... [la] Justice semble très singulièrement vous passionner.")

Adeline

Je comprends parfaitement la raison pour laquelle M. Bilger remonte à 2007, pour lister le torrent de dérives insupportables et cyniques de ces hommes d'Etat et d'honneur qui vivent au crochet de la République.
En effet, en 2007 le candidat N. Sarkozy avait martelé avec force et détermination une présidence faite de rupture, d'exemplarité, pour une République irréprochable et propre. Il en a fait sa force de frappe et a marqué les esprits. Que reste t-il de tout ça, 5 ans après ?

MS

Vous pensez vraiment qu’un président du tribunal n'a pas mieux à faire que de passer son temps à organiser son planning des auditions, puis à le défaire, pour le refaire selon les desiderata des uns et des autres ?

Il en va au moins de même de l'agenda d'un ministre des Affaires étrangères, qui plus est dans le contexte, qui plus est s'agissant d'Alain Juppé ayant sur cette affaire largement déjà donné. Bref, vous ergotez un peu, Véronique. Je sais bien que nous sommes sur le blog d'un magistrat, que ce blog s'intitule Justice au singulier et que cette Justice semble très singulièrement vous passionner. Mais bon, ouvrir un peu les persiennes ne peut qu'éclairer le dossier.

Véronique Raffeneau

@ Pierre-Antoine

Mais je n'ai pas écrit que M. Juppé devait être jugé deux fois pour le même délit. Evidemment non.

"(...) Depuis que sa comparution a été envisagée par le tribunal, M. Juppé a tout fait pour y échapper. En réponse à une première demande du président Pauthe, le ministre des affaires étrangères avait déjà fait savoir qu'il n'envisageait pas de se présenter, n'ayant, disait-il, rien de plus à déclarer que ce qu'il avait indiqué au juge pendant l'instruction. Le président avait toutefois insisté et sollicité du conseil des ministres qu'il l'autorisât à venir à la barre. M. Juppé avait alors objecté de son emploi du temps pour faire savoir qu'il n'était disponible que les deux seuls jours où, justement, il n'y avait pas d'audience prévue ! En accord avec toutes les parties - la défense des prévenus, les parties civiles et avec le parquet -, le tribunal avait en conséquence modifié le calendrier du procès"
Pascale Robert-Diard - Le Monde

"Et puis le président du tribunal peut toujours exiger de l'entendre, il est de retour en France" proposez-vous.

Vous pensez vraiment qu’un président du tribunal n'a pas mieux à faire que de passer son temps à organiser son planning des auditions, puis à le défaire, pour le refaire selon les desiderata des uns et des autres ?

La justice est-elle à ce point méprisable pour qu'on continue à se moquer d’elle de cette façon en lui opposant, comme les avocats de M. Chirac, tout et son contraire ?

Pierre-Antoine

@Véronique Raffeneau

Je ne suis pas un inconditionnel d'Alain Juppé, son style me serait même un tantinet antipathique, le style, pas la personne.

Mais je ne vous rejoins pas quand vous dites "qu'un homme d'honneur ne se dérobe pas de cette façon à la justice.", j'ai souvenir qu'il ne s'est point dérobé lors du procès qui lui a été intenté pour les mêmes motifs "d'emplois fictifs à la Mairie de Paris" en 2004 et qui lui ont valu une traversés du désert politique au Canada.

Procès pendant lequel de nombreux commentateurs ont estimés qu'il payait pour, déjà, Jacques Chirac.

Il me semble qu'on ne peut juger deux fois une personne pour les mêmes motifs... et si la justice veut l'entendre, elle n'a qu'à relire le dossier et notamment ses attendus du même procès du 30 janvier 2004 :

« Alain Juppé dans la quête de moyens humains lui apparaissant nécessaires pour l’action du RPR a délibérément fait le choix d’une certaine efficacité en recourant à des arrangements illégaux […] Que la nature des faits commis est insupportable au corps social comme contraire à la volonté générale exprimée par la loi ; qu’agissant ainsi, Alain Juppé a, alors qu’il était investi d’un mandat électif public, trompé la confiance du peuple souverain. […] »

La cour d'appel formule quant à elle que :

«Il est regrettable qu’au moment où le législateur prenait conscience de la nécessité de mettre fin à des pratiques délictueuses qui existaient à l’occasion du financement des partis politiques, M. Juppé n’ait pas appliqué à son propre parti les règles qu’il avait votées au parlement. Il est également regrettable que M. Juppé, dont les qualités intellectuelles sont unanimement reconnues, n’ait pas cru devoir assumer devant la justice l’ensemble de ses responsabilités pénales et ait maintenu la négation de faits avérés. Toutefois, M. Juppé s’est consacré pendant de nombreuses années au service de l’État, n’a tiré aucun enrichissement personnel de ces infractions commises au bénéfice de l’ensemble des membres de son parti, dont il ne doit pas être le bouc émissaire. » (source Wikipédia)

On est loin, à mon humble avis de citoyen ordinaire, de l'homme d'honneur qui se dérobe à ses responsabilités.

Quant à la présence du ministre des Affaires étrangères en Libye avec le PR, elle me semble tout à fait indispensable, ne serait-ce que pour la permanence des contacts diplomatiques et commerciaux établis dans un contexte de rude concurrence internationale avec les USA et surtout la Chine qui est en train de s'implanter fortement dans le sud méditerranéen. A l'inverse on pourrait lui reprocher une absence.

Et puis le président du tribunal peut toujours exiger de l'entendre, il est de retour en France.

Cordialement

Pierre-Antoine

Véronique Raffeneau

@ Pierre-Antoine

"Imaginez-vous un seul instant David Cameron se prêter au jeu en bousculant son emploi du temps pour permettre à AJ de s'esquiver en Libye ?"

J'imagine très bien un président de la République considérant que compte tenu des circonstances la présence de son ministre des Affaires étrangères n'est pas absolument indispensable à ce voyage ce jour-là, où seule la présence du président de la République à l'initiative des opérations militaires en Libye s'impose naturellement et véritablement.

Enfin, je pense qu'un homme d'honneur ne se dérobe pas de cette façon à la justice. Un gouvernement de devoir et d'honneur n'exprime pas ainsi de façon aussi ostentatoire et cynique un tel mépris pour les institutions en général, et celle de la justice en particulier.

Jean-Dominique @ Catherine Jacob

"on n'a pas encore trouvé le légume qui fait rire."

Si, il y en a mais ils se trouvent listés parmi les substances illicites et les produits pouvant être détournés.
La loi nous permet donc uniquement de pleurer.
-----------
Catherine Jacob, je ne l'exprime pas souvent ici, mais votre forme d'esprit est vraiment plaisante. Je ne lis pas volontiers vos longues citations de Wikipédia, mais vous, oui.

Jean-Dominique

Ah, le procès Chirac sans Chirac et maintenant sans Juppé va vite tourner au soliloque du président du tribunal. Y a pas un stagiaire de la Mairie de Paris qui accepterait de témoigner ? Histoire de dire qu'on s'intéresse un peu et pour faire la conversation aux magistrats.

Libérus

@ Alex paulista
Oui. J’ai pris un exemple assez simpliste et je n’entends pas justifier l’ensemble (immense) des faits de corruption qu’on constate en Afrique. Tellement immense qu’une condamnation morale de l’Afrique entière n’aurait guère de sens, n’est-ce pas ?

@ Pierre-Antoine
Vous avez raison. L’intrication des intérêts est telle qu’on ne sait plus aujourd’hui qui paie quoi. C’est au fond le problème fondamental des socialistes : faire en sorte que ceux qui paient soient vraiment ceux qu’ils veulent voir payer.

Le sens de mon message, volontairement abrupt, était de dire que la corruption des élites n’est pas plus grande qu’avant, mais que ce sont les exigences morales des masses qui sont devenues plus grandes, plus pointilleuses, plus enquêtrices. D’où la prolifération des « muck-rackers ».

calamity jane

Qui a écrit qu'on n'avait pas encore trouvé
le légume qui fait rire ?
Suffit de regarder les informations, tiens
ce soir par exemple et exceptionnellement
sur France 2 !
Comme on dit : t'y vois la paille dans l'oeil
du voisin ? Dur, dur avec la poutre qui est
dans le mien qu'y répondait !

Cyril

Je rejoins Véronique Raffeneau sur ce scandaleux démarquage d'Alain Juppé du procès de Jacques Chirac, Monsieur le Ministre est en Libye, parfait, voilà qui est bien.
Souvenez-vous que lorsque Alain Juppé a été condamné dans un premier temps à dix années d'inéligibilité par le Tribunal correctionnel de Nanterre, précision étant ici faite que les magistrats ont subi des menaces, il a aussitôt bien sûr interjeté appel, ramenant son inéligibilité à deux ans, Monsieur Juppé a été applaudi à l'Assemblée nationale.
Applaudir une personne condamnée dans le temple de la démocratie, eh bien oui, ceci s'est passé en France, avant 2007.

Quant au procès de Jacques Chirac, j'en perçois une mise en scène théâtrale, depuis le temps que ce procès devait avoir lieu.
Jacques Chirac encourt des années de prison, croyez-vous que vous allez apprendre dans je ne sais quel journal télévisé que l'ancien président va dormir en prison.
Vous faites erreur !
Il est âgé, il est malade, et puis c'est Monsieur Chirac, on ne peut rien lui faire.
Plus jeune et en bon état de santé, la Justice n'aurait su le condamner, encore moins maintenant !
Monsieur Chirac n'a pas vraiment de souci à se faire, bien au contraire, alors que tout le monde sait plutôt assez bien qu'il est impliqué dans de nombreuses affaires où se mêlaient, au temps de leur survenance, politique partisane et intérêts financiers.
Voilà bien un homme qui peut paraître assez détestable, pour un bilan présidentiel qui n'a, à mon sens, guère fait avancer le pays.

Pierre-Antoine

@Véronique Raffeneau
"Voilà, cet épisode tout frais illustre très bien selon moi l'esprit de votre billet que je partage(...)"

Imaginez-vous un seul instant David Cameron se prêter au jeu en bousculant son emploi du temps pour permettre à AJ de s'esquiver en Libye ? à la rigueur NS je veux bien essayer de l'imaginer, mais pas le Premier ministre de la perfide Albion...
L'actualité mondiale a parfois des exigences qui n'ont rien à voir avec la justice française.

Cordialement

Pierre-Antoine

hameau dans les nuages

"""Inversement envoyer des CRS sur une zone de guerre est très bizarre. Quelle est la légitimité de ces forces de Police ? De quel droit pourront-elles utiliser leurs armes ? Sous quel mandat ?""""


Pourquoi n'aurait-il pas sa garde prétorienne, peut-être le dernier carré de fidèles ?

Leur solde à chacun a été d'ailleurs augmentée de 500 sesterces pour protéger l'Empereur.

Véronique Raffeneau

"Le tribunal correctionnel de Paris a décidé jeudi de renoncer à l'audition comme témoin d'Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères, cité comme témoin au procès de Jacques Chirac pour détournement de fonds publics. Les juges, qui ont déjà accepté de juger Jacques Chirac en son absence en acceptant une excuse médicale, ont pris acte de la défection du témoin. Il était convoqué ce jeudi, mais a assuré qu'il ne pouvait pas venir du fait de son déplacement en Libye avec Nicolas Sarkozy. Le président du tribunal Dominique Pauthe a déclaré à l'audience, malgré les protestations des avocats de la partie civile Anticor, association anticorruption : "Le tribunal ne procédera pas à l'audition d'Alain Juppé."" (le point.fr)

Voilà, cet épisode tout frais illustre très bien selon moi l'esprit de votre billet que je partage :

"Ce qui est tout de même singulier et dévastateur aujourd'hui, et depuis 2007, c'est l'accumulation répétée et ostensible de transgressions, de dérives et d'indélicatesses qui ne semblent plus gênées d'exister mais au contraire viennent comme une provocation permanente faire la nique au citoyen ordinaire comme si le Pouvoir n'avait qu'une seule ambition : manifester que l'essentiel de sa supériorité tient à son droit de s'échapper de l'Etat de droit largement entendu."


JMT

Mais que se passe-t-il ? Depuis quelques années, craignant de radoter, je n'osais parler d'éloignement, de distance, d'incivisme électoral, et voilà, de profundis clamavi ad te, et que tu me réponds... opinion presque publique.
Hier soir, j'écoutais, volens nolens, une émission sur LCP, avec trois personnages, dont M. Emmanuelli, rageur, méchant, agressif, porteur de la vérité socialiste, dénigrant tout, n'écoutant personne, les deux autres, non reconnus, essayaient bien un peu d'endiguer ce torrent de haine rigolarde, rien n'y faisait, seul l'économiste a dit une chose intéressante "personne n'écoute personne". Alors, j'ai éteint le poste.
Ils ont tout tellement envie de la mangeoire électorale qu'ils sont prêts à saboter tout débat, à rameuter toute la lie de l'opinion pour s'assurer un fonds de commerce, sans fond et sans fonds. Mais comment pouvons-nous en être arrivés là ? Par la médiatisation, sans doute, autrefois, nous avions tous les scandales de la III R., puis la valse-hésitation de la IV, l'intermède de Gaulle, personnage abhorré par moi et d'autres, je peux ? Oui ? bon, mais avec un génie de la restructuration, qui donne à la France une constitution viable, et une crédibilité apparente. M. Pompidou, homme des banques, mais sans doute intègre, VGE qui n'a reçu de diamants qu'un cadeau symbolique, accaparé par ceux qui se promettaient de manger mieux et plus. Et Mitterrand vint qui avait poussé sur des légumes défraîchis et qui fit la culture de tous ses bouillons, et Chirac, bon, ça va, il n'y est plus. Sarko est le fils adultérin de Mitterrand et de Chirac, mais le peuple, la population, qui ne comprend plus rien, qu'on pourchasse sur les routes, sur les feuilles d'impôts, par la grâce d'un fisc devenu prédateur et non régulateur, la population, elle, commence à dire très fort qu'elle en a assez, mais ils n'écoutent pas, ceux qui, de gré ou de force, par le fouet ou la réglisse nous conduiront ad nauseam.
Ah le spectacle réjouissant d'un chef d'Etat descendant les Champs-Elysées vides, vides, qui ne saluerait que les arbres et les façades pendant que la population ripaillerait, rimaillerait, dans les prés, et ferait la cour à Fanchon. Ca, non plus, ce n'est pas possible, la séduction est une violence sexuelle a dit je ne sais quelle courge psychologique féministe. Donc, la population irait se promener, sans rien faire, mais, en serrant les poings.

FredericLN

Hélas, on se souvient de la grande légèreté avec laquelle le couple Hollande-Royal déclarait son patrimoine. Comment espérer demain qu'ils exigent d'autrui ce qu'ils n'ont pas su faire eux-mêmes ?

Alex paulista

@ Pierre-Antoine

La reconversion d'un ancien militaire en particulier au sein d'un groupe, je trouve cela très bien. D'ailleurs ce sont plus les qualités humaines de la personne qui sont importantes, le fait qu'elle les ait acquises durant une première expérience militaire est accessoire.

Mais croire qu'un groupe composé par principe d'anciens militaires serait LA bonne idée à proposer pour encadrer des délinquants, je suis très sceptique.
La légitimité et la finalité sont autres. Un militaire peut être un peu dur avec un subordonné, mais derrière il y a l'idée qu'ils sont frères d'armes et que chacun, à la fin, est légitimé et responsable au point de porter un fusil et de pouvoir tuer des gens en notre nom.

Il s'agit de deux métiers bien différents, et je me souviens de Massu à la Bataille d'Alger, des dictatures militaires au Brésil qui ont mis en place cette confusion. Les situations sont distinctes, les régimes aussi, mais je veux souligner que donner des missions de Police à des militaires (hors Gendarmerie) est toujours une très mauvaise idée.
Confondre les deux missions revient à se référer à un imaginaire "gros bras" un peu puéril.

Inversement envoyer des CRS sur une zone de guerre est très bizarre. Quelle est la légitimité de ces forces de Police ? De quel droit pourront-elles utiliser leurs armes ? Sous quel mandat ?
Quelle est la pertinence de leur formation sur un terrain étranger ? Leur entraînement contre des snipers ?
Là aussi la démarche intellectuelle se réfère à un imaginaire "cow boy" un peu stupide. Militaire, c'est un métier.

Catherine JACOB@Frank THOMAS

@Frank THOMAS | 15 septembre 2011 à 09:02
"on n'a pas encore trouvé le légume qui fait rire."

Si, il y en a mais ils se trouvent listés parmi les substances illicites et les produits pouvant être détournés.
La loi nous permet donc uniquement de pleurer.

Ceci dit, il faut savoir que pleurer à chaudes larmes peut aussi faire du bien. Pour ma part, je me rappelle avoir mis dix-sept ans à pouvoir pleurer tout mon saoul un événement traumatique, mais après cela, j'ai commencé à aller mieux. Toutefois seulement jusqu'à ce qu'une bande de folles dingues se mettent en demeure de pratiquer un harcèlement manifestement motivé par le fait que certains n'ont pas le droit d'aller bien quand d'autres se complaisent à aller mal.

Patrick Handicap expatrié

Le pire est peut-être la complicité de l'information qui oriente - ou plutôt désoriente - le citoyen.
Un petit exemple avec l'annonce, aujourd'hui, de la mise en examen de l'intermédiaire trop proche de l'Elysée, Takieddine.
L'information est ignorée du figaro.fr qui a cité le nom de Takieddine pour la dernière fois en octobre 2002.
Apparemment ce nom est interdit d'impression dans Le Figaro...
Tout un symbole... Et un aveu assez clair, non ?

Pierre-Antoine

@Frank Thomas
""Il suffit d'un oignon pour pleurer : on n'a pas encore trouvé le légume qui fait rire."
Will Rogers

Si, si, on l'a trouvé, c'est la courge, chacun sait que les courges font rire, surtout quand elles parlent.

Hé ho doucement les dames, je ne vise personne sur ce blog... :-D

Cordialement

Pierre-Antoine

Jean-Dominique Reffait

Pourquoi faire démarrer le processus de 2007 et pas avant ? Ce qui caractérise cette présidence est justement sa rupture avec les pudeurs d'autrefois. Certes, il y avait des affaires (qu'on ne doit pas toutes confondre : le Rainbow Warrior est une "connerie" politique, ça n'est pas une affaire crapuleuse), il y avait des comportements malsains, mais on s'efforçait de planquer la crasse sous le tapis, on faisait bonne figure, on avait le verbe élégant, du style, à défaut d'une honnêteté scrupuleuse. On pouvait ainsi se raccrocher à quelque chose.

Depuis 2007, toutes les belles façades ont volé en éclat, c'est fromage et dessert, "casse toi pov con" et Bettencourt, café, pousse-café, et cigares des hommes d'affaires libano-turkmènes qui promènent leurs ombres dans les antichambres du prince tandis que tout un gouvernement prend ses quartiers d'hiver au frais des dictatures arabes, qui en Egypte, qui en Tunisie, l'autre au Maroc. C'est une avalanche, on a le tournis. Tout ça pour quoi ? Rien, tout ce qui aura été fait dans la première moitié du quinquennat aura été défait dans la seconde partie, non sans quelques complaisances envers nos amis les riches dont on allège l'ISF en plein désastre budgétaire. Si encore l'on se gobergeait dans les châteaux au milieu de la prospérité générale, si encore le monde entier déversait sur le pays des valises de pognon par milliers, si encore la France, transformée en putain internationale, se roulait dans les draps soyeux d'une joyeuse corruption, mais nous en sommes très loin. Et à mesure que le pays s'effondre, la laideur des comportements du pouvoir devient éclatante.

Avant 2007, on faisait encore semblant, c'était bien !

Achille

@ Frank THOMAS

A défaut de légume il y a un fruit.

Le raisin fermenté, plus communément appelé « vin », y parvient très bien.

MS

"Il suffit d'un oignon pour pleurer : on n'a pas encore trouvé le légume qui fait rire."
Will Rogers
Rédigé par : Frank THOMAS | 15 septembre 2011 à 09:02


Plus profond qu'il n'y paraît : outre que l'humour est un fruit, la joie est l'autre nom de la liberté.

Achille

@ Pierre-Antoine

On pourrait aussi revenir à la première idée de Sarkozy qui consistait à suppléer les «insuffisances » du corps enseignant en ce qui concerne la morale, le civisme, le respect des valeurs de la République par l’encadrement de religieux : curé de campagne, pasteurs, rabbins (imams je ne sais pas).

Transformer tous nos petits délinquants en scouts de France ou en Cœurs vaillants, voilà une idée qu’elle est bonne !

Marc Cerba

Je suis en partie d'accord avec Cyril, la crise morale remonte à bien plus loin. Lisez le livre de Pierre Joxe, "Cas de conscience" et vous serez surpris. La Françafrique a débuté quand ? Les pratiques immobilières frauduleuses dans le Languedoc-Roussillon citées par M. Joxe ? Années 50, 60 déjà.

Je pense que la fin ou le début de la Première Guerre mondiale est le début de la fin mais nous pourrions aussi remonter à Bonaparte et sa révolution tyrannique ou même aux Valois corrompus vilipendés par Agrippa d'Aubigné dans les Tragiques !

La plus grande liberté de la presse et la nouvelle transparence nous montrent enfin la réalité du pouvoir.

Est-ce pire en France?

Sans doute pire qu'au Danemark, Finlande ou Nouvelle Zélande, pays les moins corrompus selon l'ONG Transparency International.

Que faut-il faire?

Partir ou s'adapter.

Je choisis personnellement la première solution car s'adapter à un contexte "malade" c'est devenir malade comme l'écrivait James Agee :
'As a whole part of 'psychological education' it needs to be remembered that a neurosis can be valuable; also that 'adjustment' to a sick and insane environment is of itself not "health" but sickness and insanity.'
(Let us Praise Now Famous Men)

calamity jane

MDR !
Un économiste connu (aujourd'hui disparu)
voulait que l'Italie indemnise la France
pour la conquête romaine entre autres
fadaises !
On pourrait pas demander à l'Egypte de nous
indemniser pour avoir recueilli la
sainte famille portant le messie porteur
lui-même de conflits et bains de sang par
ses adeptes ?
Et les Vikings par exemple, plus proches de
nous... et pourquoi pas détruire toutes les
statues de Marco Polo ce traître qui a découvert la Chine ?
Là, nous en sommes là ! et comme il adorent
dire dans certains polars "on ne refait pas
l'histoire".

Jérôme

Bonjour,

Evidemment une pratique douteuse du pouvoir ne date pas de 2007. M. Bilger souligne, je crois, qu'à partir de cette date une certaine forme de cynisme, réel auparavant, est désormais affiché, et les turpitudes, justifiées auparavant par l'idée qu'elles étaient commises au nom de l'Etat et pour celui-ci, même si cela reste à vérifier pour beaucoup d'entre elles, le sont maintenant au nom d'une morale relative. C'est cette indifférence morale affichée qui je crois distingue depuis 2007 la malversation d'avant et celle d'aujourd'hui. On peut, en raisonnant par l'absurde, considérer qu'un malfaisant malversant et souhaitant s'en cacher, a quelques notions de morales puisqu'il se cache de ses turpitudes.
Ce n'est plus le cas. L'affichage indécent et indifférent des dévoiements actuels traduit une absence totale de morale.

Frank THOMAS

"Il suffit d'un oignon pour pleurer : on n'a pas encore trouvé le légume qui fait rire."
Will Rogers

Pierre-Antoine

@Libérus
"Personnellement, je préfère cela à une augmentation de mes impôts.(...)Il s’agit en fait d’argent que nous leur versons (...)et dont une fraction revient à son point de départ. La Françafrique, c’est un flux continu dans les deux sens."

Si je comprends bien vous refusez la ponction directe... à moins que l'argent que nous leur reversions ne provienne pas de nos impôts bien sûr.

Cordialement

Pierre-Antoine

Pierre-Antoine

@Alex paulista et ceux qui ont la même lecture

Il n'est pas question de faire encadrer des mineurs par l'armée, mais par d'anciens militaires qui sont redevenus civils.

Profiter de l'expérience acquise dans une ancienne profession pour retrouver du travail est-ce idiot à ce point ?

Je connais d'anciens militaires qui se sont reconvertis dans le braquage.
Cela choquerait peut-être moins les bonnes âmes... chacun resterait ainsi à sa place.

Cordialement

Pierre-Antoine

Perplexe-gb

Tout commence en 1981. Avant on a bien les diamants offerts à VGE.
Le miracle c'est que les hommes de gauche peuvent tout faire, et on en parle peu. Alors que la droite avec des lettres de recommandation classiques est traitée de criminelle.
Il est vrai qu'il est intéressant de vous lire, il y a peu vous avez dénié aux très riches le droit de parler de leurs impôts. Peut-être parce que la proposition était faible.
La justice c'est elle qui organise les procès et les enquêtes. Il ne faut pas accuser les autres quand on ne sait pas se gérer. La formation des fonctionnaires de justice me semble très arriérée.

Cyril

Je ne comprends pas pourquoi, Monsieur Bilger, vous faites commencer la crise morale en 2007, vraiment, je ne comprends pas.
Ne vous souvenez-vous pas de certains faits datant des années 1970 et 1980 qui ont été scandaleux dans leur contenu ?
Ne vous souvenez-vous pas de l'affaire du Rainbow Warrior, du silence scandaleux de certaines personnalités politiques, je pense notamment à Alain Madelin, sur l'arrêt "magique" du nuage radioactif de Tchernobyl à la frontière française, certains responsables étaient parfaitement au courant, en 1986, du caractère dangereux de ce nuage, mais il ne fallait surtout pas dire la vérité, et donc cette vérité a été tue.
Que dire de l'affaire du sang contaminé, et des écoutes téléphoniques élyséennes mitterrandiennes ?
Je ne pense pas que vous ayez la mémoire qui flanche, cher Monsieur.

La crise morale est omniprésente, dans tous les niveaux de la société française, aussi bien dans la classe politique que dans le monde du travail ou même dans la rue.
La peur du gendarme n'existe plus aujourd'hui, les délinquants leur tirent dessus, à balles réelles, d'où l'évocation par Ségolène Royal en 2007 d'un encadrement militaire de certaines zones, idée aujourd'hui reprise par Nicolas Sarkozy d'ailleurs, à mon agréable surprise.

La crise morale est si profonde qu'elle prend des proportions de plus en plus inquiétantes, comment comprenez-vous que beaucoup de jeunes élèves ont de grandes lacunes en langue française, qui est certes très difficile, je l'admets, mais ne pensez-vous pas que les textos, Facebook et Internet dans son ensemble, dont les jeunes gens sont si familiers, ne constituent un obstacle permanent pour l'amélioration de la pratique de la langue française.
Je suis très inquiet de l'approche, trop précoce à mon sens, de la sexualité chez les adolescents, et encore plus inquiétant, de l'alcoolisme tout comme du tabagisme.
Les férias, très présentes dans le sud de la France, ne sont rien d'autres que des beuveries géantes, certaines personnes ne pouvant s'amuser sans boire, jusqu'à parfois glorifier sur la toile le fait d'avoir bu plusieurs litres de bière dans la même soirée, comme s'il s'agissait d'une performance honorable !

Je pense à la télévision également où je vois, avec l'étendue de la télé-réalité, une très nette décadence et une baisse vertigineuse du niveau général de certaines tranches d'âge de la population française.
Dans ces émissions, force est de constater qu'il y a une piteuse pratique du français, et une mentalité de pré-adolescents qui se traduit par d'incessants commérages sur tel ou telle intervenant(e).
Le niveau culturel y est très bas.
Pour ma part, je condamne le désintérêt de la majorité des Français pour les émissions scientifiques, entre autres, comme l'ont affirmé un jour les frères Bogdanov, éminents spécialistes de vulgarisation scientifique, que j'ai eu le plaisir inouï de rencontrer en octobre 2004.
La télévision institue la violence et le sexe, je ne pense pas qu'il faille s'en réjouir.

La crise morale est omniprésente, alors que faire ?
Quitter la France ? Se résigner à y vivre ? Pour ma part, je privilégie ce second scénario en acceptant les aléas de cette crise qui ronge notre pays. Je suis inquiet pour l'avenir.
Je sais pertinemment que 2012 n'y fera rien, quelle que soit l'issue du scrutin !

Alex paulista

@ Libérus

On pourrait être d'accord avec vous. Mais le problème est qu'il ne s'agit pas de 10%: en Afrique le parasite tue la bête.
Un comptable d'hôpital au Cameroun (pour prendre un exemple que je connais) doit, pour obtenir ou même rester en poste, cautionner le détournement total de certains médicaments et voir en conséquence les patients décéder.
Ça filtre. Je crois que toute personne décente préférera tenter l'émigration. Je connais de telles personnes, qui au bout de maintes années de galère finissent par acquérir la nationalité française et à travailler comme fonctionnaires en France. En effet ces immigrés éduqués finissent souvent par sortir du lot.

Je pense à leur dégoût de découvrir que cet argent arrosait le gouvernement français par son sommet.

Jean-Paul Ledun

Nous serons deux, Sbriglia. J'ai déjà donné mon obole d'un euro (non dévalué) au PS.

Philippe, je vous rejoins sur les complaisances de la Françafrique. C'est une vraie déception que Nicolas Sarkozy n'ait pas réussi á imposer sa première idée.
La mise au placard de M. Bockel est la preuve que dans le fond du fond de la Coopération (canal historique), il doit y avoir beaucoup de saletés qui traînent encore.

Pour le reste, plus rien ne m'étonne. A chaque élection présidentielle, les "AFFAIRES" ressurgissent et les benêts de service de nous prédire dictature, révolution populaire et indignation générale.
Moi je suis un digne! (pas un dingue) et c'est une indigestion que tout ces remplisseurs de journaux télévisés m'ont refilée, tout ces magazines qui alimentent, père-peinard, leur rubrique avec l'affaire Woerth (pas de mise en examen mais déjà "con damné" par le PS qui tire toujours le premier quand il s'agit de morale).
Une fadette est lue, cela devient "un journaliste a été écouté".
Non, non, je ne dirai pas que pour Mitterrand, c’est 168 personnes qui ont vraiment été écoutées et pas qu’une fois, et pas pour la protection de l’Etat, pour le coup.
Non je ne le dirai pas, c’est pas mon genre.

Bravo les médias, en fainéantise il est difficile de faire mieux. Un quidam vient s'auto-flageller en direct, cela devient « l'affaire des valises » (commanditée par Sarko évidemment).

Espoir : ce soir il y a débat á la télé !!!
Nous allons entendre des propositions, des morceaux de programme.
Rien que pour cela, je me dois de dire, sans ironie, merci messieurs les socialistes.

Et comme dirait un philosophe breton contemporain : "Finalement je n'aurais pas pensé cela d'eux".

Semtob

Cher Philippe,

Les Bergers de Calenzana vous saluent du firmament, cher Philippe.
C’est bien vrai, ils ont un peu squatté les quartiers de la chaude Marseille mais ils l’ont aussi réchauffée de leur coeur. Leurs fils ont poussé à l’ombre de Monsieur Carbone et de l’Hydre Spirite, arbres très tentaculaires et voués à l’indestructible.
A la libération, alors que le Mistral reprenait son souffle depuis les forêts de Bonifato pour aérer les mondains et les rafraîchir d’une anisette il leurs fallait bien se trouver une liquette et des godasses pour les mioches au nombre de 14 puisqu’ils étaient 7.
Si vous passez près d’Aix, ne ratez surtout pas un petit troquet le Bar des Colonies. Limonade et Pépées à volonté vous attendent. C’est François Barthélémy, dit Mémé, Pierre, Pascal, Lucien qui réveillent le Marseille noctambule.
De l’Etoile, rue Thubaneau à la rue Molière, ils reconquièrent leur terre natale à Calvi en créant le Lido.
Résistants sont les Guerini, ils acceptent tout sauf les carbones dans leurs bonbonnières.
Mémé reçoit la croix de guerre pour avoir créé des émissions clandestines, caché des parachutistes anglais, avec étoile d’argent. C’est là qu’ils croisent le célèbre avocat Blé Mentor qui aurait pu être le Maire de Neuilly, mais qui ne fut que Maire de Lille avant sa mutation à Marseille. C’est là qu’il devient ami des Francisci directeur de l’ancêtre des Services secrets.
Why Whybot l’engage dans la surveillance de la DST créée par le Général de Gaulle pour remettre un peu d’ordre dans l’« anarchie » de Marseille où souffle un petit vent de folie.
Why Whybot jette son dévolu sur les Bergers Guerini et fils, allez le savoir !
Les légionnaires d’Aubagne connaissent Mémé. Cela finance les fêtes de Camerone après avoir financé les réseaux clandestins d’Alger.
Gaston Defferre, le roi de la gâchette dissimulée dans la Gazette se fait protéger par les Guerini. Alain Delon est l’ami des Guerini, Antoine aussi.
Respectez l’honneur du code de Corse, c’est respecter l’amitié, les enfants, le sacré de la morale. Ce n’est pas la loi froide, calculatrice et glacée des technocrates, du crime organisé, peu chère de la merde du SAC de Marseille qui a suivi les Guerini.
Disparu Benoît Papa, mort dans le quartier de Saint-Pancrasse.
Disparu Rochebillard après séquestration dans la cave d’un bar niçois. Le parti socialiste fait appel aux Zampa : la crasse de la mafia sicilienne est là.
Si vous passez par les bars ensoleillés du Midi, souvenez-vous des Guerini et de leurs Veuves adorées.
Les Anges vous saluent du firmament, car on n’enferme pas la liberté.
françoise et karell semtob

phthoreux

Comme plusieurs commentateurs, je m'étonne, M. Bilger, que vous fassiez remonter à 2007 le début des turpitudes. Vous avez à l'évidence un compte à régler avec l'actuel locataire de l'Elysée, ce qui vous rend étrangement myope.
En outre, si le monde politique n'est guère reluisant, les juges, partisans, doctrinaires, ou très politisés ne valent guère mieux, et ce depuis des décennies.
Quant à la Presse, elle joue en la circonstance un rôle détestable en lançant avec grand bruit et force rumeurs, des affaires annoncées comme énormes, mais qui se dégonflent en règle, pour n'aboutir qu'à des non lieux, des relaxes ou des sanctions symboliques. C'est à la longue passablement énervant. Piteuse démocratie que la nôtre. Arrogante mais inconséquente...

Libérus

« J'entends déjà les relativistes, les tolérants, les indifférents »

Je dois faire partie de l’une de ces catégories, car ce qu’on appelle « corruption » ne m’empêche nullement de dormir. Certes, j’approuve la « croisade » que mène contre elle l’OCDE parce que la corruption introduit une incertitude dans la gestion des affaires, qui en comporte déjà suffisamment. C’est au fond la seule chose qu’on puisse lui reprocher quand on adhère, comme Ogien, à une « morale minimale ».

Mais si dans un pays africain tout le monde sait que le fonctionnaire local demande systématiquement 10% pour délivrer un permis de construire, on n’est pas dans l’incertitude. Si l’Etat demandait 10% d’impôts en plus et payait le fonctionnaire 10 % de plus, le résultat serait exactement le même. Et encore, dans les pays africains, les décisions de l’Etat central sont souvent plus imprévisibles que les exigences du brave fonctionnaire local.

Après ce préambule, vous comprendrez que les « révélations » de M. Bourgi ne me choquent pas outre mesure. Le raisonnement est le même : nos campagnes électorales sont de plus en plus dispendieuses tout simplement parce que nous attendons toujours plus de spectacle. Méditons ceci : la dernière campagne d’Obama a coûté 605 millions de dollars.

Il y a des limites évidentes au financement public. Un électeur de M. Hollande n’est pas ravi de participer au financement du FN. Il est donc tout à fait normal que les candidats recherchent des financements parallèles, y compris des financements « off shore ». Personnellement, je préfère cela à une augmentation de mes impôts.

On me dit qu’il est scandaleux d’extorquer ces pauvres Africains. Il s’agit en fait d’argent que nous leur versons au titre de l’aide au développement, de la lutte contre le sida, ou tout autre prétexte, et dont une fraction revient à son point de départ. La Françafrique, c’est un flux continu dans les deux sens.

Alex paulista

@ sbriglia

Faites-vous plaisir, votez Ségo !

Elle qui était bien cruche à proposer l'armée pour encadrer des mineurs repris de justice, voilà que Sarko reprend cette brillante proposition et qu'il va encore plus loin, lui qui va se balader dans un pays en guerre avec une troupe de 80 CRS.

Vive la confusion entre mission de Police et de l'Armée (la Gendarmerie étant à part, bien sûr), entre pouvoir judiciaire et militaire. Il est vrai que les soucis de légitimité sont dépassés, de nos jours.

Judith

Sans le pouvoir, le pouvoir n'intéresserait personne.

Catherine JACOB

"Quant à Nicolas Sarkozy, il nous a déjà déclaré que ces affaires relevaient de "clapotis dans un verre d'eau". "

Vingt millions d'euros africains dans un verre d'eau, j'aimerais tout de même bien voir la taille du verre.

bob

Qui mieux qu'Eva Joly pour nettoyer les écuries d'Augias de notre sale République ?

Guzet

Curieux de faire débuter les dérives de la société française en 2007. Le monde n'a pas plus commencé en 2007 qu'il n'avait commencé en 1981. Par ailleurs, bizarre pour un magistrat de considérer qu'il est normal que policiers et magistrats se dispensent de toute obligation déontologique et que le contenu des PV d'interrogatoire policiers ou judiciaires se retrouve dans l'heure dans la presse... Cela aussi fait partie de la dégradation de la société française... Que dire par ailleurs du triomphe du juge Burgaud à la Cour de cassation décrit par Le Monde, qui fait penser au triomphe médiatique de DSK...

Robert

<< Cette crise morale a commencé dès 2007 et elle est devenue paroxystique au cours de ces derniers mois.>>

Pourquoi Monsieur Bilger dater de 2007 : le paroxysme, oui ; le désenchantement, non, il date de bien plus tôt...

Ne vous rappelez-vous les espoirs de beaucoup de nos concitoyens placés dans l'alternance de 1981 pour échapper à la France giscardienne des affaires ! Mais dès 1983 intervenait "la pause" et l'adhésion de l'appareil politique de gauche aux thèses ultralibérales. Puis les Français ont découvert les affaires de gauche (Urba et autres) et les écoutes élyséennes...

Puis, de nouveau alternance avec la lutte chiraquienne contre la fracture sociale. Et patatras, tous a rebasculé comme avec le prédécesseur, avec un Premier ministre droit dans ses bottes ! Tout cela pour arriver à l'assassinat d'un préfet de la République dans les rues d'Ajaccio.

Et puis est arrivé le coup de 2002 avec une ré-élection chiraquienne sur fond de participation Le Pennienne au deuxième tour de la présidentielle.
Et la fin de règne chiraquien avec Clearstream et autres affaires d'emploi fictifs à la mairie de Paris.

Et puis le peuple s'est fait voler son non au referendum de 2005 et s'est laissé abuser par la promesse d'une république irréprochable par celui-là même qui avait organisé financièrement la campagne présidentielle balladurienne sans le moindre financement du parti d'origine... Sans compter depuis les affaires Woerth et autres joyeusetés !

Quand enfin, tout est fait, tout en se réclamant des principes de la République Française, pour la détricoter de manière systématique, à commencer par la laïcité..., la langue française, l'enseignement public, etc.

Avec tout cela, pensez-vous encore fixer dans le temps à 2007 l’écœurement des Français ?

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